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Foi - Page 410

  • En France, deux églises catholiques sont souillées, détruites ou profanées chaque jour

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    De KathNet :

    En France, deux églises catholiques sont souillées, détruites ou profanées chaque jour.

    Chaque année, 40 à 50 églises sont perdues. Dans le même temps, une nouvelle mosquée est construite toutes les deux semaines

    En France, deux églises catholiques sont souillées, détruites ou profanées chaque jour. En 2018, plus de 1000 "actes antichrétiens" ont été enregistrés, contre 541 pour l'antisémitisme et 100 pour l'islamophobie. Chaque année, 40 à 50 églises sont perdues. Dans le même temps, une nouvelle mosquée est construite toutes les deux semaines, selon le "Welt am Sonntag". Edouard de Lamaze, catholique et président de l'Observatoire du patrimoine religieux, ne veut pas parler d'"anti-christianisme", mais il met également en garde contre la naïveté. En France, le processus de déchristianisation qui a commencé dans les années 1960 est d'ailleurs en voie d'achèvement, selon le politologue et enquêteur Jérôme Fourquet. Selon Fourquet, le nombre de catholiques pratiquants ne représente que six pour cent de la population.

  • "Maintenant, tout est pour Jésus"

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    De KerkNet.be :

    Christophe Ghesquière, lors de son ordination : "Maintenant, tout est pour Jésus".

    8 SEPTEMBRE 2020

    Après une vie mouvementée et de grandes épreuves, Christophe Ghesquière (56 ans) a été ordonné prêtre le 6 septembre.

    Christophe Ghesquière savoure encore la belle fête de dimanche dernier à Diksmuide. Même s'il n'y avait pas tant de monde à cause des mesures de corona, je me suis senti porté et connecté, dit-il.

    En tant que prêtre, je veux signifier quelque chose pour les gens, partager leur espoir et leur joie mais aussi les moments de souffrance, de perte, de désespoir.

    Christophe Ghesquière

    C'est là que réside ma force, également en raison de mon âge et de ma propre expérience de vie. Dans ces moments-là, des questions de sens se posent. Et plus que des réponses, vous avez besoin d'une réelle proximité.

    Il y a 13 ans, la femme de Christophe est morte. Elle était essoufflée ce jour-là, mais nous n'avons pas eu le temps d'y prêter beaucoup attention, car il y avait une fête dans le village de sa famille. Le père, véritable figure du village, était célébré avec une marionnette à son image. Bien sûr, nous ne pouvions pas manquer cela. Le soir, la vie s'est arrêtée soudainement : embolie pulmonaire.

    Notre fille avait 16 ans à l'époque et nous nous sommes soutenus mutuellement du mieux que nous pouvions pendant cette période difficile. Ma foi m'a beaucoup aidé, même si elle n'a pas fait disparaître toute la douleur.

    J'ai commencé la formation au diaconat, en répondant à un appel qui était là depuis longtemps.

    Sanne m'a soutenu dans cette démarche et l'a suivie de près, même si elle-même ne comprenait pas comment je pouvais y croire. Elle était également présente lors de ma consécration diaconale il y a 7 ans, très fière.

    Mais un an plus tard, le destin frappa à nouveau. Sa fille aussi a brutalement perdu la vie, lors d'un accident de la circulation cette fois. J'ai ensuite passé d'innombrables heures dans l'abbaye de Westvleteren. De nombreuses questions sur le pourquoi, dont je ne connaîtrai peut-être jamais la réponse. Je me suis fortement reconnu dans la figure biblique de Job. Lui aussi a été arraché à toute sa famille et à ses biens les plus précieux. Comme Job, je me suis battu avec Dieu sans le lâcher. Par-dessus tout, il ne m'a jamais lâché.

    Lors d'un rassemblement de malades, j'ai entendu quelqu'un dire que la douleur ne passe jamais. Et je me suis dit : "Devrais-je continuer à faire cela toute ma vie ?" Cette remarque s'est finalement révélée être une grande consolation. La douleur ne doit pas disparaître, même si elle s'atténue. Je chéris les souvenirs, sans me vautrer dans le chagrin. La douleur maintient notre famille unie par delà la mort.

    Finalement, Christophe a décidé de choisir la vie : "Je veux signifier quelque chose pour Dieu. Désormais, tout est pour Jésus."

  • Le sécularisme constitue la plus grande menace pour le christianisme en Occident

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    De Elise Ann sur le site "Crux" :

    Un missionnaire de longue date affirme que le sécularisme est la plus grande menace pour les chrétiens

    8 septembre 2020

    ROME - En ce qui concerne les menaces qui pèsent sur le christianisme, un religieux, missionnaire depuis longtremps en Afrique, a fait valoir qu'au-delà de la persécution physique, le sécularisme occidental représente un plus grand danger, car la foi chrétienne se développe rapidement dans les régions où les chrétiens sont persécutés, alors qu'elle décline dans l'Occident traditionnellement chrétien.

    S'adressant aux journalistes lors d'une table ronde, le 7 septembre, sur l'activité missionnaire catholique dans le contexte de la pandémie de coronavirus, le père uruguayen Martin Lasarte, missionnaire salésien depuis longtemps en Afrique, a déclaré que chaque étape de l'action missionnaire de l'Église avait "ses beautés et ses défis".

    Dans les temps modernes, Lasarte a dit qu'il croit que le plus grand défi à cette tâche "est la croissance du sécularisme occidental, qui tue la foi".

    "Le plus grand danger auquel nous sommes confrontés ... est le sécularisme (société) sans la dimension de la transcendance", a-t-il dit, ajoutant que si le sécularisme est actuellement le plus problématique en Occident, grâce à la mondialisation il va bientôt "aller partout", une tendance qu'il estime devoir susciter une "très importante réflexion missionnaire".

    En citant des exemples en Europe, M. Lasarte a fait remarquer que l'ordre salésien en Pologne attirait à un moment donné environ 50 à 60 hommes par an au séminaire, alors qu'aujourd'hui le nombre est plus proche de quatre ou cinq.

    L'Amérique latine a également été frappée par une vague de "sécularisation impressionnante", a-t-il dit, ajoutant qu'il existe un large "fossé religieux" qui est de plus en plus comblé par les églises évangéliques.

    En ce sens, l'Église catholique "n'a pas été une mère ou un professeur", mais un administrateur, a-t-il dit, ajoutant qu'une fois que l'Église perd le charisme de l'enseignement, de la mission et de la diffusion de la foi, "elle perd son identité".

    La piété populaire, comme étant une opportunité majeure pour l'Eglise en Amérique latine de retrouver son zèle évangélisateur, se perd, a-t-il dit, alors qu'en Europe l'espoir vient en grande partie des missionnaires d'Afrique ou d'Asie qui apportent une fraîcheur à la foi qui a été perdue sur le Vieux Continent.

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  • Le cours en ligne sur la messe : une façon originale d’approfondir sa foi

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    Une information rédigée par Odon de Cacqueray et publiée ce 08 septembre 2020 sur le site web du mensuel « L’Homme Nouveau » :  

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    « Plus de 76 % des catholiques souhaitent aujourd’hui approfondir le sens de la messe et de l'Eucharistie, fondement de la Foi. C'est à ce besoin que s'efforcera de répondre, dès le 28 septembre 2020, une formation gratuite et en ligne intitulée « MOOC de la messe », MOOC étant l’acronyme de Massive Open Online Course qui signifie « cours en ligne ouvert à tous ».

    Entretien avec Emmanuelle Bergerault, Guillaume Arnaud et Romain Lizé. Propos recueillis par Odon de Cacqueray :

    Le MOOC des catéchistes lancé en 2017 a-t-il inspiré le projet du MOOC de la messe ?

    Le MOOC des catéchistes a été lancé avec le Vicariat Enfance Adolescence du Vicariat de Paris dont la mission est de former des catéchistes. Bien souvent, les catéchistes sont des personnes très actives, avec peu de temps libre et une grande soif de formation. Le principe du MOOC répond à leur attente, c’est une formation qui est disponible pour eux et non l’inverse. L'ADN de ce MOOC réside dans sa dimension pratique plus qu’universitaire, il est à la portée de tous et ne nécessite aucun pré-requis, mais doit surtout toucher les cœurs !

    Il y a une dimension autant spirituelle qu'intellectuelle qui nous a permis d’attirer des personnes très diverses tant sur le plan sociologique que sur le plan théologique.

     Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer un second MOOC ? 

    Le MOOC des catéchistes était destiné à l'origine au diocèse de Paris mais il s'est diffusé bien au-delà et aremporté un succès inattendu. Non seulement nous touchions bien plus que des catéchistes (des parents, par exemple, qui transmettent ensuite à leurs enfants), mais nous répondions surtout à un besoin en termes de contenu de Foi et d'outils pédagogiques. 

    C’est là une dimension que nous souhaitons creuser encore, en plus de notre désir d’approfondir le sens de la messe qui est le fondement et la source de toute notre Foi.

    Ce projet s'adresse-t-il à un public en particulier ?

    Cette formation n'est pas destinée aux enfants mais à tous les adultes à partir du lycée. 

    Comment se déroule le MOOC de la messe et par qui est-il animé ?

    Le MOOC peut se suivre de façon souple : de chez soi ou animé en paroisse par exemple. Il est gratuit et repose sur deux piliers, la transmission et l'interactivité. La transmission consiste en un enseignement mis en ligne progressivement tout au long des six semaines du MOOC, avec des vidéos, des reportages et des ressources écrites. L’interactivité résidera dans des quizz et un forum permettant d’échanger et de poser des questions à l’équipe pédagogique. 

    Une équipe sera mobilisée en temps réel au cours des semaines de formation et pourra donc répondre aux questions posées sur le forum et corriger les quizz. Elle sera composée principalement de l'évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, et du père Gilles Drouin, prêtre du diocèse d'Evry et directeur de l’Institut supérieur de liturgie. Ils seront secondés par d'autres intervenants laïcs ou religieux comme le père Barthélémy Porte, qui donnera un témoignage sur la « messe des curieux » ou sœur Marie-Aimée Manchon, professeur de liturgie et de philosophie.  

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  • Vous avez dit "Printemps de l'Eglise" ?

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    Du site "Pro Liturgia" (lundi 7 septembre) :

    Le “printemps de l’Eglise” annoncé à grand coups de slogans creux (messes vivantes et attirantes, engagement des laïcs, diocèse en fête, création d’équipes pastorales...) depuis les années 1970 est enfin à nos portes. La preuve : plusieurs diocèses sont en train de vendre des églises afin qu’elles puissent être transformées en salles polyvalentes ; les séminaires diocésains ferment les uns après les autres tandis que les séminaires interdiocésains ne font plus que survivre ; nombre de prêtres continuent à célébrer des messes façon “has been” qui n’ont qu’un lointain rapport avec la liturgie de l’Eglise tandis qu’à côté d’eux d’autres prêtres célèbrent des liturgies dans un décorum copié du théâtre baroque ; les évêques confient au peu de prêtres qui leur reste et ne sont pas encore victimes d’un “burn out” des “secteurs paroissiaux” de plus en plus vastes ; dans nombre d’églises il n’y a plus qu’une messe par mois (dans le meilleur des cas) fréquentée par une poignée de fidèles déjà bien avancés en âge...

    Bref, le “printemps de l’Eglise” est bien là... du moins aux yeux de ce clergé qui s’obstine à ne pas vouloir reconnaître que tout ce qui a été fait sur la base des grands discours enthousiastes des années post-conciliaires aura conduit à un effondrement total de la foi catholique.

    D’où la question : que restera-t-il de l’Eglise en France d’ici cinq ans ? Rien. Car ce ne sont pas les quelques rares paroisses qui marchent encore ici ou là pour x raisons qui pourront freiner la débâcle.
    Vatican II a rappelé que les évêques étaient “les gardiens et les promoteurs de la liturgie de l’Eglise” ; or voilà un bon demi-siècle que les évêques qui se sont succédé à la tête des diocèses n’ont plus rien gardé de la liturgie - ou si peu ! - et collaboré de préférence avec des prêtres qui furent les plus grands démolisseurs du culte divin afin de pouvoir remplacer le sacré par leurs célébrations eucharistiques “bling-bling”. Dans de telles conditions...

    “Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité : au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là.” (Mt. 10, 14-15). Dans la situation actuelle, les instructions de Jésus rapportées par l’Evangéliste prennent tout leur sens.

  • Le "Notre Père"

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur Métablog :

    Notre Père...

    La prière que le Christ nous a apprise (Matth.6, 7-13 et Luc 1, 1-4 en version brève) vaut bien un commentaire ligne à ligne. Mais il sera court, tant il est vrai qu'il faudrait en faire un livre.

    Appeler Dieu notre Père, non pas le père des plus parfaits d'entre nous, mais notre Père à tous, celui dont chrétiens ou non, nous pouvons tous nous revendiquer, ces deux mots suffisait à envoyer sainte Thérèse d'Avila en extase. 

    Affirmer qu'il est Notre Père, c'est affirmer une indiscutable proximité de tout vivant sur la terre avec lui. Affirmer qu'il "est aux cieux", c'est marquer, en même temps l'infinie distance d'un Dieu infiniment proche mais aussi infiniment distant. Deux vérités contraires : impossible de sacrifier l'une à l'autre. Faire de Dieu un copain ? Oublier l'Infini entre nous ? Ce serait tout brouiller.

    "Que votre nom soit sanctifié" : Dans la prière d'abord énoncer la vraie priorité qui est divine, d'abord prononcer le nom de Dieu. Tout peut aller mal pour nous, du moment que Dieu est sanctifié, qu'il est reconnu comme Dieu trois fois saint (voir le Sanctus), alors son règne est proche parce que sa volonté s'accomplit. Alors sa sainteté rejaillit sur l'homme qui y trouve lui aussi son bien, sinon dans ce monde, au moins dans l'autre. Comme disait la Vierge à sainte Bernadette : "Je ne vous promets pas d'être heureuse en ce monde, mais dans l'autre". Voilà ce qu'apporte la sanctification du Nom de Dieu : le respect du premier commandement, indispensable au vrai bonheur..

    "Que votre règne arrive" : qu'est-ce que le Règne de Dieu ? Une partie de la sanctification de son nom. Attention : "Mon Royaume n'est pas de ce monde" dit Jésus à Pilate (Jean 18). Nous ne prions pas pour un hypothétique avenir radieux. Nous ne sommes, nous chrétiens, ni des millénaristes ni des idéologues, même si ce règne de Dieu a des aspects terrestre, hic et nunc, et que, tel le levain dans la pâte humaine, il est un agent (l'agent unique) du progrès moral de l'humanité. On peut dire que sur la terre le règne de Dieu progresse, mais qu'il ne se réalisera jamais que dans l'autre monde, lorsque toute justice sera rendue et toute miséricorde opérante. C'est ce que l'on appelle la Jérusalem céleste.

    Que votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel : La volonté de Dieu, ici, c'est la dynamique créatrice, dont il a bien imprudemment et amoureusement confié l'exécution finale à l'homme. L'homme couronne la création de sa propre liberté ; cela s'appelle le progrès véritable. Le Christ, sauveur de l'homme, représente à lui tout seul cette humanité parfaite parce qu'en lui s'accomplit la volonté d'amour, la volonté sacrificielle du Père ; "Non comme je veux mais comme toi tu veux". "Que ta volonté soit faite", aussi sur la terre, comme elle est accomplie dans le Ciel, demande Jésus souffrant au Jardin des Oliviers. Cet amour-don qu'a vécu le Christ durant toute sa vie, mais principalement durant sa Passion,, voilà la volonté de Dieu pour chacun : "Celui qui veut gagner sa vie la perdra, celui qui perd sa vie à cause de moi la gagnera".

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  • Repentance : et les victimes catholiques de la République ?

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    Du Père Christian Venard sur Aleteia.org :

    La République et le sang des catholiques

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    Revolution francaise et mouvements contre-revolutionnaires : Massacre des 2,3,4,5,6 septembre 1792 à Paris.

    7 septembre 2020

    Mystérieusement, la repentance à l’égard de toutes les fautes du passé échappe aux autorités de l’État quand il s’agit des victimes catholiques, tuées en haine de la foi au nom des idéaux révolutionnaires. Pourtant, c’est en vérité que se construit l’unité d’un peuple.

    Tout au long de l’été, à bien y regarder, c’est chaque jour, que le martyrologe romain faisait mémoire de la triste et longue liste de ces innombrables martyrs espagnols, tués en haine de la foi catholique par les Républicains. Pas une semaine ne se passe non plus, sans que l’on y trouve mention d’un ou plusieurs catholiques, prêtres ou laïcs, martyrs du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, ou du communisme ! Pourtant, si l’on en croit la pensée dominante dans les médias français et plus généralement occidentaux, l’Église catholique est affublée d’oripeaux d’horreurs, d’obscurantisme et surtout de violences et de répressions.

    Silence sur les victimes

    En ce début septembre, avec l’Église nous avons commémoré le massacre de 191 catholiques, déclarés depuis bienheureux et martyrs de la Révolution, par les émeutiers, essentiellement au couvent des Carmes, en 1792. Ces massacres sont un des sommets de la violence révolutionnaire, au moins dans la capitale, et en quelques jours provoqueront l’assassinat de plus de 1.300 Français, dans des exécutions aussi sommaires que barbares. Pourquoi donc, dans un pays où la commémoration des victimes de toute sorte est devenue une des expressions publiques les plus fréquentes de la part des hommes politiques, aucun mot, aucune allusion n’ont jamais été formulés pour tous ces Français, par milliers, tombés sous la fureur partisane des révolutionnaires ? Dans un pays qui s’est honoré en reconnaissant officiellement le massacre des Arméniens, la Shoah, les victimes de la colonisation, celles de l’esclavage, jamais une parole n’a pu être exprimée pour ces compatriotes tués en haine de leurs convictions religieuses ou politiques ?

    Tant que le régime républicain qui gouverne la France traitera ainsi en citoyens de seconde zone celles et ceux que, par des principes odieux, ses prédécesseurs ont massacrés, il y a peu de chance qu’il puisse en vérité être un pouvoir d’unification d’un peuple, qui connaît de plus une forte crise d’identité, face à la mondialisation et aux mouvements migratoires. Quand verrons-nous la République reconnaître officiellement ses erreurs, ses horreurs, pratiquées jusqu’à une large échelle — on peut penser ici au génocide vendéen — contre les catholiques ?

    Le pardon n’est pas l’oubli

    Il ne s’agit pas de prendre la pose victimaire et communautariste, dont on nous accuserait bien vite pour détourner le regard, gêné en effet par ces crimes contre l’humanité, perpétrés au nom même des idéaux de la République (ah… ces fameuses « valeurs » républicaines aussi vagues finalement que vides de sens, puisque dépendant uniquement de la morale relative et provisoire du plus fort représenté à l’Assemblée nationale). En revanche, il conviendrait, avec force, de rappeler dans nos rapports avec l’État républicain, les torts immenses qu’il a causé à ses propres citoyens, à cause de leur foi. Cela nécessiterait peut-être aussi un changement profond de perspective historique et diplomatique au sein des autorités de l’Église. En particulier, il conviendrait de sortir d’une mauvaise interprétation du fameux Ralliement à la République, qui appelait une indifférence légitime à l’égard du régime et non son soutien aveugle. Le pardon ne saurait être oubli. C’est dans la vérité, fût-elle rude, que se construit un peuple et la loyauté à l’égard de l’autorité politique.

  • "Fratelli tutti": la nouvelle encyclique du pape François

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    Une ode à la fraternité universelle de type onusien ou un rappel du lien qui unit les enfants de Dieu sauvés par le Christ ? C'est ce que nous saurons en octobre...

    De Vatican News :

    "Fratelli tutti": le Pape François signera sa nouvelle encyclique à Assise

    Le directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège l'a annoncé ce samedi: le 3 octobre prochain, le Pape se rendra à Assise, afin de prier sur la tombe de saint François, dont ce sera la fête le lendemain. Il y signera également sa nouvelle encyclique consacrée au thème de la fraternité.

    Fratelli tutti«Tous frères»: c’est le nom de cette nouvelle encyclique du Pape François, la 3e de son pontificat après Lumen Fidei en 2013 et Laudato Si' en 2015. Ce titre se réfère aux Admonitions de saint François (6, 1: FF 155) : «Considérons, tous frères, le bon Pasteur: pour sauver ses brebis, il a souffert la Passion et la Croix».

    Le Saint-Père choisit donc un lieu très solennel, très significatif pour parapher ce texte: Assise, la ville du Poverello dont il a pris le nom comme Pape, et qui prêchait cette fraternité «cosmique», universelle, unissant toutes les créatures de Dieu, unique père de tous.

    Jeudi 3 octobre donc, l’évêque de Rome se rendra sur la tombe de saint François, de manière privée et sans participation de fidèles, en raison de la situation sanitaire. Il y célébrera la messe, au terme de laquelle il signera le texte qu’il a rédigé ces derniers mois, avant de rentrer au Vatican, a précisé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

    Le thème de la fraternité, une ligne directrice du pontificat

    De ce texte, on connait uniquement le thème: la fraternité humaine et l'amitié sociale. Thème qui lui est cher, qu’il développe et décline sans cesse dans son magistère et qui est d'ailleurs au cœur du Document signé en 2019 à Abou Dhabi avec le Grand Imam d’Al-Azhar.

    Un thème qu’il a abordé de façon récurrente aussi lors des messes à Sainte Marthe ces derniers mois, en plein pic de la pandémie, appelant tous les hommes de bonne volonté, de toutes les traditions religieuses à prier ensemble pour la fin de la crise sanitaire : frères et sœurs en humanité, unis aussi par l’épreuve et par l’espérance.

    Il s'agira de la 4e visite du Pape à Assise, après celles du 4 octobre 2013 et de 2016 (4 août et le 20 septembre). Un retour que l'évêque de la ville, Mgr Domenico Sorrentino, attend avec «émotion et gratitude", comme on peut le lire dans une déclaration. «Alors que le monde souffre d'une pandémie qui met tant de peuples en difficulté et nous fait nous sentir frères dans la douleur, nous ne pouvons que ressentir le besoin de devenir avant tout des frères dans l'amour», écrit Mgr Sorrentino. «Ce geste du pape François, conclut l'évêque d'Assise, nous donne un nouveau courage et une nouvelle force pour "redémarrer" au nom de la fraternité qui nous unit tous».

  • Enseigner la religion à l'école

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    De KTO ("La foi prise au mot") :

    Les religions à l’école

    06/09/2020

    Pour la rentrée des classes, La Foi prise au mot propose une émission de saison : comment d’enseigner la religion à l’école ? Alors que la réponse est évidente pour de nombreux pays, elle est tout sauf une évidence en France. Alors, que vous soyez des téléspectateurs français ou d’autres pays, faisons le point. Est-ce que l’enseignement des religions à l’école est une manière de catéchisme et comment respecter une certaine neutralité ? Et surtout, est-ce que la religion s’enseigne comme les mathématiques ou l’histoire-géographie ? Y a-t-il des méthodes spécifiques, une sorte de didactique de la religion ? Pour le savoir, rendez-vous sur KTO avec Isabelle Saint-Martin, directrice d’Études à l’École pratique des Hautes Études à Paris, et Vanessa Patigny, Maître-assistante en didactique de la religion à la Haute École Léonard de Vinci à Louvain-la-Neuve en Belgique.

  • Sanctuaire de Banneux: bénédiction d’une stèle dédiée à saint Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, suivie d’une célébration de la messe.

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    stele-de-saint-josemaria-dsc00899-225x300.jpgL’initiative de l’érection de cette stèle dédiée à Saint Josémaria revient à des Liégeois membres ou amis de l’Oeuvre, soucieux de faire connaître la figure de ce grand amoureux de la Vierge Marie et à favoriser sa dévotion, déjà fort répandue à travers le monde.

    Le monument est constitué d’une colonne heptagonale de 2m30 de hauteur et de 1m de diamètre avec un bas-relief de saint Josémaria et des inscriptions en latin, français, néerlandais, allemand et anglais.  

    L’inauguration au Sanctuaire de Banneux a réuni ce samedi 5 septembre 2020 de nombreux fidèles, membres ou sympathisants, autour de l’évêque de Liège. Celui-ci a bénit le monument (15h00) avant de célébrer la messe pour tous (16h00) sur l’esplanade du Sanctuaire.

    Voici l’homélie prononcée par Monseigneur Delville dans le cadre de cette cérémonie de bénédiction :

     

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    « Chers Frères et Sœurs,

    Cet évangile de la pêche miraculeuse (Lc 5, 1-11) a inspiré saint José-Maria Escrivá dans sa fondation de l’Opus Dei, en tant qu’association de fidèles appelés à vivre la sainteté et à la rayonner autour d’eux. José-Maria témoignera de cela en 1930 en écrivant: « Nous sommes venus dire, avec l’humilité de celui qui se sait pécheur et peu de chose – homo peccator sum (Lc 5,8), disons-nous avec Pierre, – mais avec la foi de celui qui se laisse guider par la main de Dieu, que la sainteté n’est pas affaire de privilégiés : que le Seigneur nous appelle tous, que de tous il attend de l’Amour, de tous, où qu’ils se trouvent, de tous, quel que soit leur état, leur profession ou leur métier » (lettre de 1930). 

    D’abord, l’homme se reconnaît pécheur et peu de chose, comme Simon-Pierre devant Jésus. Pierre se reconnaît être « peu de chose », en effet, car il n’avait pas pris de poisson durant toute la nuit, malgré son professionnalisme. De même, nous aussi, malgré nos compétences, nous ressentons nos faiblesses, quand nous sommes livrés à nous-mêmes.

    Mais saint Pierre avait marqué une disponibilité envers Jésus : il l’avait laissé monter sur sa barque pour enseigner la foule. C’était une originalité, une surprise : une barque n’est pas une tribune, d’habitude ! On pourrait dire que le Seigneur de temps en temps nous fait des surprises, il entre discrètement dans la barque de notre vie.

    Ainsi préparé par l’écoute de la parole du Seigneur, Simon-Pierre reçoit de Jésus l’invitation d’aller au large et de jeter les filets. Il hésite, mais il obéit, en disant : « Sur ta parole, je vais jeter les filets ». « Sur ta Parole » : la Parole de Jésus, la Parole de Dieu, est plus forte que nos capacités humaines. Comme l’écrit José-Maria, Pierre a la foi de « celui qui se laisse guider par la main de Dieu ». Par la foi, il est envoyé au large ! Duc in altum, dit le texte latin, c’est-à-dire « gagne le large », « pousse jusqu’en profondeur ». Voilà comment la grâce de Dieu nous guide et nous donne des forces nouvelles. Comme l’écrit S. José-Maria : « la sainteté n’est pas affaire de privilégiés : le Seigneur nous appelle tous, de tous il attend de l’Amour ». Ici ce sont des pêcheurs de Galilée qui sont appelés et qui sont gratifiés de la force de Dieu. Leur profession est comme stimulée par Jésus : c’est à partir de leur expérience professionnelle qu’ils découvrent la grâce que Jésus leur donne. Nous aussi nus sommes appelés à partir de notre milieu de vie, de notre profession, de nos engagements divers.

    Mais cette grâce va bien plus loin que le succès professionnel. Celui-ci n’est qu’un signe d’une autre mission : « Sois sans crainte, dit Jésus à Simon-Pierre, désormais ce sont des hommes vivants que tu prendras » (Lc 5,10). Le métier de Pierre devient un apostolat : réunir des hommes vivants (le texte grec dit : « ce sont des hommes que tu rassembleras vivants », du mot : zôgreô, qui veut dire « prendre vivant, ranimer »). C’est aussi notre apostolat aujourd’hui : rassembler sur le chemin de la sainteté des hommes de toutes origines et de toutes conditions. Cette vocation de chacun à la sainteté est caractéristique du charisme de l’Opus Dei. Cette sainteté est un chemin à la suite de Jésus, comme le dit la conclusion de l’évangile que nous avons lu : « Ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent ».

    José-Maria a suivi le Christ, à travers les circonstances diverses de sa vie. Il a trouvé sa vocation en se dépensant dans l’apostolat des malades à Madrid, en les écoutants, les confessant, en les administrant. Il s’est mis à l’école de Marie et il a écrit son premier livre sur le thème du Rosaire. Il se confiait à Marie dans une prière simple et se mettait à l’école de sa foi. C’est pourquoi, il a bien sa place ici à Banneux, en ce sanctuaire de la Vierge des pauvres, où sont réunis les témoignages de sainteté provenant de toutes les nations. C’est en réponse à la parole de la Vierge : « Cette source est réservée à toutes les nations ! »

    Prions dès lors le Seigneur, à l’intercession de José-Maria, pour que tous nous puissions recevoir cet appel à avancer au large, à jeter nos filets dans toutes les circonstances, pour bénéficier de la pêche miraculeuse que le Seigneur nous donne, pour le suivre avec confiance, débarrassés de ce qui nous pèse, et pour devenir à notre tour des pêcheurs d’hommes, qui réaniment la vie. Amen ! Alleluia ! »

    JPSC

  • Un enseignement de Jésus sur la vie en Eglise (23e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,15-20.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 
    S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. 
    S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. 
    Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. 
    Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 
    En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » 

    Homélie pour le vingt-troisième dimanche de l'année A du Père Simon Noël o.s.b. (source)

    Dans la partie de l’Évangile selon saint Matthieu, d'où est tiré l'évangile de ce dimanche, Jésus nous donne un enseignement sur la vie en Église. Aujourd'hui, il aborde trois points de cette vie ecclésiale.

    Le premier est celui de la correction fraternelle. Il y a un devoir de charité spirituelle, lorsqu'un de nos frères commet un péché, de le lui dire pour le persuader de se corriger. C'est en effet un vrai amour qui nous pousse à aider notre frère à sortir du péché. Faisons toutefois une remarque préalable : les personnes scrupuleuses ou à la conscience angoissée, en général, ne doivent pas se mêler de correction fraternelle, car elles feront souvent plus de mal que de bien. Ensuite Jésus nous enseigne que dans ce domaine, tout doit se faire avec la plus grande discrétion et un respect infini des personnes. Et notre façon de réagir doit être graduelle : on commencera par dire les choses en privé, puis on le fera à plusieurs, enfin on fera intervenir l'autorité de l’Église. Ce n'est donc qu'en dernier lieu qu'on passera à la sévérité et à des mesures extrêmes.

    Cette mesure extrême est l'excommunication. Pour certaines fautes très graves, l’Église prononce la sentence d'excommunication. C'est le cas par exemple de l'interruption volontaire de grossesse. Mais cette mesure dans le doit canon de l’Église est par nature une peine médicinale. Il s'agit de faire prendre conscience au coupable de la gravité de sa faute. Dès qu'il y a le repentir, l’Église absout de l'excommunication. Dans le cas de l'excommunication pour avortement, le pape François a donné à tous les prêtres le droit d'absoudre de l'excommunication. Admirons ici la sagesse miséricordieuse de l’Église, qui ne cherche jamais rien d'autre que le bien de ses enfants.

    Il y a une règle essentielle à retenir dans tout ce domaine de la correction fraternelle. C'est que jamais on ne juge personne. Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, a dit Jésus par ailleurs. Mais ce non-jugement des personnes doit aller de pair avec une appréciation objective du bien et du mal. Sinon on ne pourrait plus rien dire du tout. Au contraire, nous devons avoir le courage d'appeler un chat un chat et de dire que certains comportements sont déviants moralement et que telle ou telle action est un péché, autrement dit une chose qui va contre un amour authentique.

    Ensuite Jésus parle du pouvoir des clés, qu'il a donné à saint Pierre et aux apôtres. Il s'agit du pouvoir de lier et de délier. Ce pouvoir s'exerce en particulier dans le ministère du pardon des péchés, le sacrement de pénitence. Ce pouvoir appartient au pape, pour toute l’Église, et aux évêques, pour chacun de leurs diocèses. Les évêques ensuite communiquent ce pouvoir aux prêtres. Un prêtre en effet pour entendre les confessions et absoudre les pécheurs, doit avoir la juridiction de son évêque. A l'heure actuelle, tous les prêtres ont ce pouvoir, à moins qu'on ne leur ai retiré pour des motifs graves. Admirons la puissance de ce pouvoir de délier. Lorsqu'un prêtre remet les péchés dans le sacrement de pénitence, même les péchés les plus odieux, les péchés sont réellement effacés et pour toujours. Ils n'existent plus, ils sont lavés dans le précieux sang de Notre Seigneur et jamais plus le Bon Dieu ne reprochera les péchés qui ont été engloutis dans l'océan de sa miséricorde. Rendons grâce au Seigneur du pouvoir extraordinaire qu'il a donné aux hommes.

    Enfin le Seigneur nous parle de la puissance de la prière faite en commun. C'est l'occasion d'évoquer la valeur particulière de la prière liturgique, en premier lieu du saint sacrifice de la messe. Jésus est vraiment présent parmi nous. Dans toute prière faite en commun, par exemple le rosaire récité ensemble dans une église ou un lieu de pèlerinage, Jésus est spirituellement au milieu de nous. Mais à la messe, il se rend réellement présent parmi nous sur l'autel, comme notre grand prêtre et notre avocat tout-puissant, qui nous obtient toutes les grâces dont nous avons besoin pour le salut de nos âmes. Voici à ce sujet quelques paroles du saint curé d'Ars : Notre Seigneur est là (à la messe) comme victime. Aux mérites de l'offrande de cette victime, Dieu ne peut rien refuser. Il n'y a point de moment où la grâce soit donnée avec tant d'abondance (qu'à la messe).

    Soyons fiers d'être des membres de cette Église dans laquelle tant de merveilles de miséricorde sont à l’œuvre pour nous conduire à la vie éternelle et au bonheur sans fin du paradis.

  • Mgr Lefebvre et Mgr Vigano : même combat ?

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    Du site de la Revue Item :

    Mgr Vigano répond dans une lettre datée du 1er septembre à la question que lui pose personnellement le site américain Catholic Family News : « Son Excellence a raison sur Vatican II, mais a-t-elle une idée de ce que les catholiques devraient faire ? » Voici le texte intégral de la réponse du prélat :

    Cher Mr. Kokx,

    J’ai lu avec un vif intérêt votre article « Questions pour Viganò : Son Excellence a raison à propos de Vatican II, mais que pense-t-elle que les catholiques devraient faire maintenant ? », publié par Catholic Family News le 22 août. Je suis heureux de répondre à vos questions, qui portent sur des sujets très importants pour les fidèles.

    Vous demandez : « À quoi ressemblerait une “séparation” de l’Église conciliaire selon l’archevêque Viganò ? » Je vous réponds par une autre question : « Que signifie se séparer de l’Église catholique selon les partisans du Concile ? » S’il est clair qu’aucun amalgame n’est possible avec ceux qui proposent des doctrines adultérines du manifeste idéologique conciliaire, il faut noter que le simple fait d’être baptisé et d’être membre vivant de l’Église du Christ n’implique pas l’adhésion à l’équipe conciliaire ; cela est vrai surtout pour les simples fidèles et aussi pour les clercs séculiers et réguliers qui, pour diverses raisons, se considèrent sincèrement comme catholiques et reconnaissent la Hiérarchie.

    Ce qu’il faut plutôt clarifier, c’est la position de ceux qui, se déclarant catholiques, embrassent les doctrines hétérodoxes qui se sont répandues au cours de ces décennies, avec la conscience que celles-ci représentent une rupture avec le Magistère précédent. Dans ce cas, il est licite de douter de leur réelle adhésion à l’Église catholique, dans laquelle ils occupent cependant des fonctions officielles qui leur confèrent une autorité. Il s’agit d’une autorité exercée illicitement, si son but est de forcer les fidèles à accepter la révolution imposée depuis le Concile.

    Une fois ce point clarifié, il est évident que ce ne sont pas les fidèles traditionnels – c’est-à-dire les vrais catholiques, selon les termes de saint Pie X – qui doivent abandonner l’Église dans laquelle ils ont pleinement le droit de rester et dont il serait malheureux de se séparer ; mais plutôt les modernistes qui usurpent le nom de catholiques, précisément parce que seul l’élément bureaucratique leur permet de ne pas être considérés au même titre qu’une quelconque secte hérétique. Cette revendication sert en fait à les empêcher de se retrouver parmi les centaines de mouvements hérétiques qui, au cours des siècles, ont cru pouvoir réformer l’Église à leur guise, plaçant leur fierté avant leur devoir de garder humblement l’enseignement de Notre Seigneur. Mais de même qu’il n’est pas possible de revendiquer la citoyenneté dans une patrie dont on ne connaît pas la langue, la loi, la foi et la tradition, de même il est impossible que ceux qui ne partagent pas la foi, la morale, la liturgie et la discipline de l’Église catholique s’arrogent le droit de rester en son sein et même de gravir les échelons de la hiérarchie.

    Ne cédons donc pas à la tentation d’abandonner – bien qu’avec une indignation justifiée – l’Église catholique, sous prétexte qu’elle a été envahie par des hérétiques et des fornicateurs : ce sont eux qui doivent être expulsés de l’enceinte sacrée, dans un travail de purification et de pénitence qui doit commencer par chacun de nous.

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