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Foi - Page 553

  • 9 - 10 mars : 24 heures pour Dieu

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    Vingt-quatre heures pour Dieu les 9 et 10 mars (source)

    Dans son message pour le Carême 2018, le pape François a invité à réitérer l'opération « 24 heures pour le Seigneur » : deux jours d'adoration et de confessions, dans au moins une église par diocèse.

    "J’invite tout particulièrement les membres de l’Église à entreprendre avec zèle ce chemin du Carême, soutenus par l’aumône, le jeûne et la prière. S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer.

    L’initiative des « 24 heures pour le Seigneur », qui nous invite à célébrer le sacrement de réconciliation pendant l’adoration eucharistique, sera également cette année encore une occasion propice. En 2018, elle se déroulera les vendredi 9 et samedi 10 mars, s’inspirant des paroles du Psaume 130 : « Près de Toi se trouve le pardon ». Dans tous les diocèses, il y aura au moins une église ouverte pendant 24 heures qui offrira la possibilité de l’adoration eucharistique et de la confession sacramentelle."

  • Etre une minorité créative, à l'instar des chrétiens des trois premiers siècles

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    Comment être une “minorité créative” aujourd’hui. L’exemple des chrétiens des trois premiers siècles (source)

    Cher M. Magister,

    Votre article sur « le pari bénédictin » touche vraiment à une question centrale – « la » question centrale, dirais-je – du christianisme contemporain : comment vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est plus.

    Cela a également été le problème de l’Eglise des premiers siècles : comment vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est pas encore.

    Il est un facteur qui était très présent dans la conscience des chrétiens de l’époque et que l’on tend aujourd’hui à ne plus reconnaître alors qu’il est déterminant dans la façon de l’affronter : c’est celui de « krisis », c’est-à-dire du jugement qui est en mesure de « mettre en crise » la culture mondaine et de la « chrésis », c’est-à-dire la capacité d’« utiliser correctement » ce qu’une culture donnée possède mais ne sais plus utiliser correctement.

    Le soi-disant « pari bénédictin » dépasse le risque de devenir une auto-ghettoïsation si – comme je crois que l’auteur le pense – il s’arme d’une forte « capacité critique », qui est tout le contraire de la fermeture et qui constitue en fait la véritable forme de dialogue avec le monde que les chrétiens, explicitement appelés par le Christ à être le levain dans la pâte, le sel et la lumière du monde, peuvent et doivent mener.

    Je travaille sur ce thème de la « krisis / chresis » avec d’autres spécialistes des Pères de l’Eglise depuis plusieurs années.

    L’automne prochain, devrait sortir pour notre bonheur la traduction italienne de l’œuvre fondamentale de Christian Gnilka, « Chresis. Die Methode der Kirchenväter im Umgang mit der Antiken Kultur », Bâle, 2012, auquel nous consacrerons également un colloque au printemps 2019, probablement à Bologne.

    En outre, viennent de sortir aux éditions de l’Università della Santa Croce les actes de notre colloque de 2016 : A.M. Mazzanti-I. Vigorelli (dir.), « Krisis e cambiamento in età tardoantica. Riflessi contemporanei », Edusc, Rome, 2017. »

    On y trouve l’une de mes contributions qui s’intitule justement : « Cottidie obsidemur ». Vivre en chrétiens dans un monde non-chrétien : la proposition de Tertullien ».  Je pense que vous y trouverez quelque chose d’intéressant pour le débat en cours.

    Merci. Bien cordialement et avec toute mon estime,

    Leonardo Lugaresi

    *

    Cher professeur Lugaresi,

    C’est à moi de vous remercier et d’offrir aux lecteurs de Settimo Cielo l’extrait particulièrement éclairant suivant tiré de l’introduction de votre essai.

    Sandro Magister

    *

    Vivre en chrétiens dans un monde non-chrétien. La leçon des trois premiers siècles

    de Leonardo Lugaresi

    Le christianisme a été, à tout le moins pendant les trois premiers siècles de son histoire, ce qu’on peut en termes sociologiques qualifier de groupe minoritaire, même s’il était en forte croissance.

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  • Eclipse de Dieu, éclipse de l'homme

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    Dans le cadre des conférences qu’ils organisent à l’Université de Liège, l’Union des étudiants catholiques liégeois et le groupe de réflexion sur l’éthique sociale avaient invité, voici quelque temps, le philosophe Rémi Brague, professeur ordinaire à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Membre de l’Institut, celui-ci a reçu le Prix 2012 de la Fondation Ratzinger-Benoît XVI. Voici une synthèse de son exposé, dont la transcription intégrale est disponible sur simple demande en s’adressant à notre rédaction.

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    Mort de Dieu, mort de l’homme

    Le titre de cette conférence est une métaphore empruntée à l’œuvre du philosophe juif Martin Buber (Vienne 1878-Jérusalem 1965) illustrant  le thème de la « mort » de Dieu que l’on rencontre aussi chez Max Weber (Le désenchantement du monde, 1917) et, bien sûr, Friedrich Nietzche (le Gai Savoir, 1882) : plus que de triomphe, c’est un cri d’inquiétude auquel répond celui de la mort de l’homme que l’on trouve chez Léon Bloy, Nicolas Berdiaev ou André Malraux: avec la disparition du prototype, la copie doit aussi s'effacer. L'argument a été repris et rendu célèbre par Michel Foucauld (Les mots et les choses, 1966) ramenant toutefois cette idée à une simple "mort de papier", une incohérence rationnelle plutôt  que la mort de l'homme concret. La thèse de Rémi Brague est moins innocente: selon lui, la disparition de Dieu à l’horizon de l’humanité pourrait entraîner celle de l’humanité elle-même, sinon physique en tout cas ontologique: la disparition de ce qui fait l’humanité de l’homme.

    Echec de l’athéisme ?

    Pour Rémi Brague, l’athéisme est un échec. Sa faveur croissante dans l’opinion publique n’est pas une objection relevante. Pour un philosophe, la quantité de gens qui défendent une opinion déterminée n’est pas un argument en soi : ni pour, ni contre. Mais d'autres succès spectaculaires sont à mettre à son crédit:

    Au niveau théorique d’abord, la science moderne de la nature n’a plus besoin d’une religion « bouche-trou » lorsqu’on cherche une explication du monde. Mais, on peut ici se demander si une religion a vraiment jamais prétendu expliquer comment le monde fonctionne. Quoi qu’il en soit, le Dieu horloger de Voltaire a vécu. Cette victoire théorique se complète d’une victoire dans la pratique politique, laquelle montre que les sociétés d’aujourd’hui peuvent s’organiser sans avoir besoin d’un principe supra humain de légitimité. Reste que toutes les religions ne cherchent pas à réglementer la société : on oublie trop à cet égard que le christianisme n’édicte pas de règles de conduite fondamentalement distinctes de celles que la raison naturelle a ou pourrait trouver par ses propres forces.  De fait, le Décalogue qui est ce qu’il a retenu de la Torah des juifs n’est jamais que le « kit » de survie de l’humanité : un minimum.

    Quoi qu’il en soit, les deux « victoires » de l’athéisme sont énormes dans l’histoire de l’humanité. Mais elles appellent tout de même deux observations :

    D’une part, l’athéisme n’est pas nécessairement l’affirmation militante de convictions agressives. Ce peut être d’abord un principe de méthode : une mise entre parenthèses du divin. C’est pourquoi on a inventé des termes comme « agnosticisme », « sécularisme » ou « humanisme » (un parti politique belge d’origine chrétienne a même adopté ce qualificatif). D’autre part, cet agnosticisme lui-même ne concerne pas que les questions religieuses : le positivisme philosophique se contente de connaissances « positives » sur le monde, sans chercher les causes dernières des phénomènes qu’il appréhende.

    Est-il légitime que l’homme existe ?

    Malgré tout cela, l’athéisme contient un défaut mortel, même sous sa forme atténuée de l’ agnosticisme. Il y a, en effet, une question sur laquelle l’athéisme n’a rien à dire dès lors que la racine de l’homme serait l’homme lui-même : s’il n’existe aucune instance supérieure à l’homme, comment celui-ci pourrait-il affirmer sa propre valeur?  Si c’est l’homme lui-même qui se juge, comme dirait Chesterton, c’est le signe du fou, dont l’histoire politique nous montre maints exemples.

    Au tournant des XVIIIe-XIXe siècles, Fichte, radicalisant la philosophie de Kant, croit avoir trouvé la solution : le divin est donné dans la loi morale qui est présente en nous et dont nous aurions tous conscience. Donc, il n’y a pas besoin de foi en Dieu mais, en revanche, il y a quelqu’un en qui nous avons besoin de croire : c’est l’homme.

    Croire en l’homme, malgré ce théâtre de grand guignol que représente l’histoire ? Nous avons eu, au XXe siècle, deux régimes explicitement athées : l’un anti-chrétien parce qu’anti-juif, l’autre anti-juif parce qu’anti-chrétien. « J’ai honte d’être un être humain » disait alors la philosophe allemande d’origine juive Hanna Arendt. Et aujourd’hui la question de la légitimité de l’être humain se fait encore plus concrète parce que nous avons, à grande échelle, les possibilités techniques d’en finir avec l’humanité. Or, comme disait Leibniz, les possibles ont une tendance à exister.  

    Mais, à supposer même que l’athéisme ne tue personne, est-il capable de donner des raisons de vivre ? L’homme n’est peut-être pas le gentil du film hollywoodien, c’est peut-être le méchant ou, comme disait le philosophe angliciste allemand Hartsman, la « sale bête » universellement prédatrice, universellement envahissante ne se contentant pas de sa niche écologique mais faisant irruption partout : si l’homme disparaissait, alors tout de même la nature serait libre.

    Que faire avec ce genre d’argument ?  Une réponse serait de dire qu’il y a un instinct de survie et que l’homme peut bien continuer à exister sans s’occuper de sa propre légitimité. Mais alors, le seul animal qui se pose la question des raisons de ce qu’il fait renoncerait à la raison à propos d’un problème qui met en jeu son existence.

    Cette impasse rationnelle n’appelle qu’une issue raisonnable : c’est de trouver un point de référence extérieur qui puisse dire qu’il est bon qu’il existe des hommes, un levier d’Archimède qui soit en droit de dire, justement parce qu’il n’est pas homme, que celui-ci, malgré tout, doit être sauvegardé et, conclut Rémi Brague, pour nommer ce point de référence extérieur, si vous trouvez un meilleur terme que Dieu, vous me faites signe.

    Dans son célèbre « Drame de l’humanisme athée » publié à la fin de la seconde guerre mondiale, le Père Henri de Lubac estimait que si l’on peut construire une société sans Dieu, elle serait inhumaine. Moins optimiste, Rémi Brague ajoute qu’une telle société serait séculaire au sens propre du terme, c’est-à-dire que raisonnablement, elle ne pourrait donner que la vie d’un individu humain en sa longévité maximale.

    JPSC

  • Flandre : le nombre de prêtres, religieux et religieuses en chute libre

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    Belgique : en Flandre le nombre de prêtres, religieux et religieuses est en chute libre - 15 février 2018


    Les chiffres de la "Nouvelle Evangélisation" voulue par Vatican II

    En 2017, la partie néerlandophone de la Belgique comptait encore 6 197 âmes consacrées, qu’il s’agisse de prêtres, de religieux ou de religieuses. Mais il y a 15 ans, ils étaient encore plus de 14 000. Et tout laisse croire que cette année, il y aura moins de 1 000 prêtres dans la région, en même temps que l’âge moyen de l’ensemble de cette population continue d’augmenter.

    Il y a une centaine d’années à peine, la Flandre était avec la partie catholique des Pays-Bas l’un des principaux pourvoyeurs de missionnaires catholiques dans le monde et ses congrégations étaient florissantes. Ce temps est bien révolu, comme le montrent les statistiques les plus récentes publiées par la revue Kerk en Leven.

    Sur les quelque 6 000 religieux qui restent, les deux tiers sont des femmes, et pour l’ensemble, on constate que la proportion de ceux qui ont plus de 75 ans dépasse désormais les 80 %. Les plus de 90 ans représentent même 15 % de l’ensemble. Seuls 5 % ont moins de 60 ans. Parmi les plus âgés, les missionnaires revenus mourir au pays gonflent les effectifs.

    Quant à la relève, elle est absente. La Flandre comptait en 2017 trois novices dans ses ordres religieux, et une poignée à peine plus importante de religieux ayant prononcé des vœux temporaires : ils étaient cinq.

    Voyant le relatif succès des "Églises du réveil" et autres évangélistes ou pentecôtistes, l'Église conciliaire a vainement tenté de réagir. Ainsi Benoît XVI a créé le «Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation» le 21 septembre 2010.

    Quant à la brochure Métropolis 2012, qui contient 28 pages d'actions appelées «Chemins de Conversion», «Expérience de la Réconciliation», «Enseignement de la Foi», «Témoignage de Conversion»... - et dont la préface est de Mgr Léonard - elle s'intitule tout simplement «La nouvelle évangélisation»...

    Au vu de l'évolution des cinquante dernières années, on peut conclure que le «retour du religieux» est très loin d'être une réalité en Belgique : baisse de la pratique, baisse de la croyance, baisse du sentiment d'être catholique, non compensée par la mise en place d'une "autre Église" voulue par le funeste Concile Vatican II.

    Sources : RéinformationTV / JCR.be / Le soir.be / La Porte Latine du 15 février 2018

  • Carême : et si nous décidions de ne rien préférer à l'amour du Christ ?

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    Ce pourrait être le fil rouge de notre carême : une conversion qui nous amènerait à ne rien préférer à l'amour du Christ :

    Ne rien préférer au Christ, homélie par le  (source)

    Il y a deux manières, vous le savez, d’accomplir le cours de son existence. Il y a la manière de la feuille morte: à la surface des eaux, elle se laisse emporter, ballotter, au gré des courants et, finalement, elle échoue, inutile, sur le rivage. Et puis il y a la manière du poisson: il sait où il va et il se dirige en fonction de ce but, utilisant les courants, parfois même à contre courant.

    Eh bien, frères et sœurs, que sommes-nous: feuille morte ou bien poisson? C’est-à-dire: nous laissons-nous porter passivement par le flux des événements contradictoires ou bien, avec la grâce de Dieu, essayons-nous de nous prendre en main, de construire notre vie chrétienne de façon responsable? Cette dernière hypothèse – qui est la bonne – implique fondamentalement un choix, le choix résolu de suivre Jésus-Christ envers et contre tout, le choix de ne rien préférer à l’amour du Christ, comme le demande saint Benoît. Tant que cette décision de base ne sera pas prise, nous n’avancerons pas d’un pouce, nous stagnerons, nous tournerons en rond.

    Bref, en un mot comme en mille, il faut choisir. Or, c’est bien connu, choisir, c’est sacrifier. S’engager dans une direction, c’est s’éloigner d’autant des autres. Choisir d’épouser Juliette, c’est renoncer à Cunégonde, qui pourtant n’était pas mal non plus. Or notre problème, c’est que nous avons peur et que nous ne voulons rien lâcher. Au fond, nous voudrions, comme on dit, avoir et le beurre et l’argent du beurre. La Vie éternelle, d’accord… mais à condition de ne rien laisser passer des petits plaisirs de ce monde. Au cas où… Hommes de peu de foi, nous sommes comme ces israélites à l’âme partagée qui, ne pouvant se décider, balançaient entre Dieu et Baal, car il est plus sûr, n’est-ce pas? d’avoir deux fers au feu.  »  Jusqu’à quand, leur reproche le prophète Élie, clocherez-vous des deux jarrets. Si le Seigneur est Dieu, suivez-le; si c’est Baal, suivez-le  » (I R 18, 21). Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. Il faut choisir.

    Et c’est d’ailleurs dans ce choix que s’affirme la vraie liberté. Parfois, on s’imagine (bien à tort, mais vous l’entendrez souvent) que la liberté c’est de ne pas choisir, de ne pas s’engager, de dire  » non « . On  » garde sa liberté « . Mais la source qui jaillit de terre, si elle ne s’engage pas dans une direction déterminée, va très vite transformer tout le sol en bourbier. De même notre liberté. Car, en fait, la liberté, c’est cette aptitude étonnante que nous avons à pouvoir nous donner, nous engager, dire  » oui « , non pas sous la pression des contraintes extérieures mais du plus profond de nous-mêmes. C’est donc en choisissant, en se donnant, qu’on exerce vraiment sa liberté et à tout vouloir garder, on risque de tout perdre. On se retrouve alors au milieu ou, pire, au soir de sa vie, les mains vides et le coeur triste, parce qu’on n’a rien donné, rien construit, sous prétexte de préserver sa liberté. Et de toute manière, le temps a choisi pour nous.

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  • France : pourquoi un « concordat » avec l'islam est impossible

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    Pour réformer l’islam de France, Emmanuel Macron veut s’inspirer du régime napoléonien qui prévaut en Alsace-Moselle. Baroque. Un article de Henrik Lindel et Pascale Tournier sur le site de « La Vie » :

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    « Chirac, Sarkozy, Hollande… Tous les présidents ont voulu réorganiser l’islam de France. Et tous ont échoué. Créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont les membres du bureau doivent être réélus en 2019, est un échec cuisant. Miné par les divisions internes, affaibli par son absence de représentativité, placé sous l'influence politique et économique des pays étrangers, le CFCM fait figure de repoussoir… Emmanuel Macron peut-il déjouer la malédiction ? 

    Dans le Journal du Dimanche du 11 février, le chef de l'État a une nouvelle fois assuré qu'il réfléchissait à ce dossier brûlant. Voulant « poser les jalons de toute l'organisation de l'islam de France » durant ce premier semestre 2018, il considère qu'il faut « s'inspirer fortement de notre histoire, de l'histoire des catholiques et de celle des protestants ». Le but étant d'améliorer la relation entre l’État et l’islam pour mieux combattre l’islam radical. Encore faut-il inventer une structure représentative qui tienne la route.

    Un « nouveau concordat »...

    Pour sortir de l’impasse, Emmanuel Macron envisage un « nouveau concordat ». Une idée qui a largement de quoi surprendre. D'abord parce qu'au sens strict, le terme renvoie à un régime spécifique, uniquement en vigueur en Alsace et en Moselle. Il y reconnaît et y organise actuellement les cultes catholique, luthérien, réforme et israélite. Les évêques de Metz et Strasbourg sont nommés par décret du président de la République après accord du Saint-Siège, les grands rabbins et les pasteurs sont nommés par le Premier ministre et ils ont un statut de fonctionnaires. Ce régime permet de salarier les ministres des cultes. L’État a ainsi une possibilité d'exiger une sorte de contrepartie des cultes ainsi reconnus. L'islam, lui, a seulement un statut d'association de droit local alsacien-mosellan, qui lui permet quand même de bénéficier de fonds publics, par exemple pour construire des mosquées, ce qui est impossible dans le reste de la France.

    On pourrait sans doute étendre ce statut privilégié à l'islam en Alsace et Moselle (si on trouve une organisation musulmane représentative), mais on voit mal comment imposer un concordat à nouveau à l'échelle de la France. Et le faire seulement pour l'islam. Il semble en effet difficile d'imaginer que les imams de France soient salariés par une république qui, selon la loi de 1905… ne reconnaît aucun culte.

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  • L'Aide à l'Eglise en Détresse propose un chemin vers Pâques avec l'Eglise souffrante

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  • Arrête-toi, regarde et reviens : l'homélie du pape pour la messe du mercredi des cendres

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    Homélie du pape François (14 février 2018) (source)

    Le temps du Carême est un temps favorable pour corriger les accords dissonants de notre vie chrétienne et accueillir l’annonce de la Pâque du Seigneur toujours nouvelle, joyeuse et pleine d’espérance. L’Église dans sa sagesse maternelle nous propose de prêter une attention particulière à tout ce qui peut refroidir et rouiller notre cœur de croyant.

    Les tentations auxquelles nous sommes exposés sont nombreuses. Chacun d’entre nous connaît les difficultés qu’il doit affronter. Et il est triste de constater comment, face aux vicissitudes quotidiennes, profitant de la souffrance et de l’insécurité, se lèvent des voix qui ne savent que semer la méfiance. Et si le fruit de la foi est la charité – comme aimait le répéter Mère Térésa de Calcutta -, le fruit de la méfiance est l’apathie et la résignation. Méfiance, apathie et résignation : ces démons qui cautérisent et paralysent l’âme du peuple croyant.

    Le Carême est un temps précieux pour débusquer ces dernières, ainsi que d’autres tentations et laisser notre cœur recommencer à battre au rythme du cœur de Jésus. Toute cette liturgie est imprégnée par ces sentiments et nous pourrions dire que cela fait écho à trois expressions qui nous sont offertes pour «réchauffer le cœur du croyant»: arrête-toi, regarde et reviens.

    Arrête-toi un peu, laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien. Arrête-toi, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu.

    Arrête-toi un peu devant la nécessité d’apparaître et d’être vu par tous, d’être continuellement à “l’affiche ”, ce qui fait oublier la valeur de l’intimité et du recueillement.

    Arrête-toi un peu devant le regard hautain, le commentaire fugace et méprisant qui naît de l’oubli de la tendresse, de la compassion et du respect dans la rencontre des autres, en particulier de ceux qui sont vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur.

    Arrête-toi un peu devant l’obsession de vouloir tout contrôler, tout savoir, tout dévaster, qui naît de l’oubli de la gratitude face au don de la vie et à tant de bien reçu.

    Arrête-toi un peu devant le bruit assourdissant qui atrophie et étourdit nos oreilles et qui nous fait oublier le pouvoir fécond et créateur du silence.

    Arrête-toi un peu devant l’attitude favorisant des sentiments stériles, inféconds qui surgissent de l’enfermement et de l’apitoiement sur soi-même et qui conduisent à oublier d’aller à rencontre des autres pour partager les fardeaux et les souffrances.

    Arrête-toi devant la vacuité de ce qui est immédiat, momentané et éphémère, qui nous prive de nos racines, de nos liens, de la valeur des parcours et du fait de nous savoir toujours en chemin.

    Arrête-toi pour regarder et contempler!

    Regarde les signes qui empêchent d’éteindre la charité, qui maintiennent vive la flamme de la foi et de l’espérance. Visages vivants de la tendresse et de la bonté de Dieu qui agit au milieu de nous.

    Regarde le visage de nos familles qui continuent à miser jour après jour, avec beaucoup d’effort, pour aller de l’avant dans la vie et qui, entre les contraintes et les difficultés, ne cessent pas de tout tenter pour faire de leur maison une école de l’amour.

    Regarde les visages interpellant de nos enfants et des jeunes porteurs d’avenir et d’espérance, porteurs d’un lendemain et d’un potentiel qui exigent dévouement et protection. Germes vivants de l’amour et de la vie qui se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes.

    Regarde les visages de nos anciens, marqués par le passage du temps ; visages porteurs de la mémoire vivante de nos peuples. Visages de la sagesse agissante de Dieu.

    Regarde les visages de nos malades et de tous ceux qui s’en occupent ; visages qui, dans leur vulnérabilité et dans leur service, nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité.

    Regarde les visages contrits de tous ceux qui cherchent à corriger leurs erreurs et leurs fautes et qui, dans leurs misères et leurs maux, luttent pour transformer les situations et aller de l’avant.

    Regarde et contemple le visage de l’Amour Crucifié qui, aujourd’hui, sur la croix, continue d’être porteur d’espérance; main tendue à ceux qui se sentent crucifiés, qui font l’expérience dans leur vie du poids leurs échecs, de leurs désenchantements et de leurs déceptions.

    Regarde et contemple le visage concret du Christ crucifié par amour de tous sans exclusion. De tous ? Oui, de tous. Regarder son visage est l’invitation pleine d’espérance de ce temps de Carême pour vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation. Visage qui nous incite à nous écrier: le Royaume de Dieu est possible!

    Arrête-toi, regarde et reviens. Reviens à la Maison de ton Père. Reviens, sans peur, vers les bras ouverts et impatients de ton Père riche en miséricorde qui t’attend (cf. Ep. 2,4).

    Reviens ! Sans peur, c’est le temps favorable pour revenir à la maison, à la maison «de mon Père et de votre Père» (cf. Jn. 20,17). C’est le temps pour se laisser toucher le cœur… Rester sur le chemin du mal n’est que source d’illusion et de tristesse. La vraie vie est quelque chose de bien différent et notre cœur le sait bien. Dieu ne se lasse pas et ne se lassera pas de tendre la main (Cf. Bulle Misericordiae Vultus, n.19).

    Reviens, sans peur, pour faire l’expérience de la tendresse de Dieu qui guérit et réconcilie.

    Laisse le Seigneur guérir les blessures du péché et accomplir la prophétie faite à nos pères: «Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair» (Ez. 36,26).

    Arrête-toi, regarde et reviens !

    © Librairie éditrice du Vatican

  • L’Eglise catholique bénit-elle aujourd’hui tout et n’importe quoi ?

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    Lu sur le site « Pro Liturgia »:

    « On ne peut pas bénir une union homosexuelle ! » Une réflexion claire de Mgr Andreas Laun, évêque auxiliaire de Salzbourg (AU) en réponse au Cardinal Marx, archevêque de Munich(D) et à Mgr Bode, évêque d’Osnabrück (D) respectivement président et vice-président de la Conférence des évêques d’Allemagne :

    « Le cardinal Marx et Mgr Bode ont pensé qu’ils pouvaient proposer aux couples homosexuels de bénir leur union. Pourquoi pas, diront certains : il semble bien qu’aujourd’hui l’Eglise soit prête à bénir tout, ou presque…

    Regardons-y de plus près.

    L’Eglise bénit avant tout des personnes, mais aussi des actions et des objets. A propos des bénédictions catholiques, le Père jésuite Eckhard Bieger écrit ceci sur internet : « Pour les fidèles catholiques, tout peut être béni, pas seulement les lieux liturgiques, les calices, et les fidèles à la fin de chaque messe ou de chaque office. La bénédiction ne se limite pas aux chapelets ou aux médailles religieuses : on peut bénir aussi les voitures, les ateliers de fabrication, les animaux, les herbes aromatiques ou médicinales et bien d’autres choses encore. Certaines bénédictions sont réservées aux prêtres ou aux diacres, surtout lorsqu’il s’agit d’objets du culte comme les calices ou les ornements liturgiques. Mais les parents peuvent bénir leurs enfants. Les fidèles peuvent emporter de l’eau bénite chez eux et en asperger les membres de leur famille, et aussi leurs étables et leur bétail pour les bénir. La procession de la Fête-Dieu est en quelque sorte une bénédiction des maisons et des parvis. Il existe même un livre liturgique dédié aux formules de bénédictions, le “Livre des Bénédictions,” contenant des rituels pour 99 occasions différentes ».
    Mais qu’attendons-nous d’une bénédiction ? Quelles espérances sont liées à un tel geste ? Pour les voitures par exemple, il s’agit d’attirer la protection du ciel sur ceux qui les conduisent ; on y ajoute souvent une médaille de St Christophe, saint patron des automobilistes. La prière pour demander la protection contre la grêle, la foudre et la sècheresse peut s’accompagner d’une bénédiction du temps, que le prêtre donne à la fin de la messe à l’aide de sa croix personnelle. Bénir, signifie toujours prier pour que quelque chose grandisse, s’épanouisse, pour que d’une action ou d’un projet surgisse quelque chose de bon. La bénédiction vient de Dieu, elle s’exprime sous la forme d’une demande, et elle se réalise en imposant aux personnes, aux objets, aux bâtiments, le signe de la croix, de l’eau bénite et de l’encens.
    Insistons encore sur la variété des situations appelant une bénédiction : un nouvel atelier, un nouvel appartement, une ambulance ou une voiture de pompiers, un instrument de musique ou un équipement d’alpiniste… Et sur le fait que non seulement le prêtre peut bénir, mais aussi que toute personne peut le faire, en particulier les parents qui désirent intercéder pour la protection divine de leurs enfants. J’ajoute ici une petite histoire personnelle qui m’a beaucoup marqué : après avoir écouté une belle méditation donnée par un ami rabbin sur le sens du Sabbat, j’ai demandé à cet ami qu’il me bénisse. Il le fit volontiers, et je rentrai chez moi. Peu de temps après, le rabbin m’appela au téléphone : il avait oublié de demander à son tour une bénédiction ! La prière n’est pas soumise à des impératifs d’espace : prier pour quelqu’un et le bénir peut tout aussi bien se faire par téléphone. C’est ainsi que je pus faire parvenir ma bénédiction à mon ami juif à distance, et la réitérer plus tard lors d’une visite à Jérusalem. Cet échange de bénédictions me comble encore aujourd’hui.

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  • Bruxelles, 28 février : conférence de Guillaume d'Alançon : "Accompagner les situations difficiles avec Louis et Zélie Martin"

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    28 février 2018 - Guillaume d'Alançon : Accompagner les situations difficiles avec Louis et Zélie Martin

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    Tout au long de leur vie, les saints Louis et Zélie Martin ont rencontré et accompagné de nombreuses personnes qui se trouvaient dans des situations difficiles. Aujourd'hui, en suivant leur exemple, de nombreuses personnes continuent ces accompagnements dans les centres d'accueil Louis et Zélie Martin. Comment peuvent-ils également nous aider aujourd'hui? C'est ce que Guillaume d'Alançon, auteur de nombreux livres sur les époux Martin et fondateur des accueils Louis et Zélie Martin viendra nous expliquer ce mercredi 28 février 2018.

    Guillaume d'Alançon

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    L'amour avec Louis et Zélie Martin

    Louis et Zélie. Les Martin. La simplicité tinte en prononçant leur nom. Il ne s'agit pourtant pas d'une histoire à l'eau de rose. Les épines de leurs difficultés se sont consumées à la chaleur de la miséricorde divine. Comme un feu, ce couple nous indique le chemin : Jésus !Pour que l'amour irradie. Un itinéraire spirituel lumineux. 

    Guillaume d'Alançon est délégué épiscopal pour la famille et la vie du diocèse de Bayonne. Marié et père de 5 enfants, il est l'auteur d'ouvrages en histoire et spiritualité.

  • 40 Days for Life : c’est parti pour prier pendant le Carême !

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    De Daniel Hamiche sur Riposte Catholique :

    40 Days for Life : c’est parti pour prier pendant le Carême !

    Aujourd’hui, mercredi des Cendres, c’est le lancement officiel de la campagne de Carême des 40 Days for Life. Elle est assurément la plus importante jamais organisée puisqu’elle va se dérouler en 354 lieux différents aux États-Unis et aussi dans 24 autres pays. Pendant les quarante jours du Carême, des milliers de cœurs purs vont se réunir devant des avortoirs, 24 h sur 24 et 7 jours du 7 pour prier afin de faire reculer l’avortement et obtenir que des mamans enceintes renoncent à y recourir. Avec du succès… Depuis le lancement des campagnes des 40 Days for Life, en 2007, les responsables estiment qu’au moins 13 998 enfants à naître ont été sauvés de l’avortement. Depuis des années, Riposte Catholique s’associe à ces campagnes par des “prières de l’arrière”. De quoi s’agit-il ? D’inviter nos lecteurs à prier chaque jour une dizaine de chapelet (10 Je Vous salue Marie) aux intentions de la campagne et pendant toute la durée du Carême. Près de 1 000 personnes déjà prient en France à ces intentions. Pour les aider, nous adressons gracieusement une lettre quotidienne d’information qui leur indique l’intention du jour et une citation de la Sainte Écriture appropriée à l’intention… Dans ces lettres quotidiennes on trouvera aussi des informations sur le déroulement des “vigiles” et de nombreuses photos sur ces réunions de prière. Nous vous invitons donc à rejoindre cette chaîne de prière “de l’arrière” : signalez-nous que vous voulez y participer en confirmant votre adhésion à daniel.hamiche@gmail.com qui coordonne depuis des années cette chaîne de prière. Merci et… en union de prière pour la vie à naître !
     
  • La catéchèse réconfortante du pape sur la célébration eucharistique

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    Du site "Paix liturgique" :

    PAPE FRANCOIS : À LA MESSE, « LE SILENCE NOUS ACCOMPAGNE »

    Depuis le mois de novembre 2017, le pape François consacre ses audiences générales du mercredi à la liturgie de la messe. Le 31 janvier 2018, il a prononcé sa huitième catéchèse à ce sujet. Nous vous proposons de parcourir aujourd'hui les différents points qu'il a examinés au cours de ses 4 premières interventions – celles des 8, 15 et 22 novembre 2017 et celle du 13 décembre 2017 – au cours desquelles il a voulu rappeler l'importance de l'assistance à la Sainte Eucharistie. 

    1) Audience du 8 novembre 2017 (source
    Nous commençons aujourd’hui une nouvelle série de catéchèses, qui portera le regard sur le « cœur » de l’Église, c’est-à-dire l’Eucharistie. Il est fondamental pour nous chrétiens de bien comprendre la valeur et la signification de la messe, pour vivre toujours plus pleinement notre relation avec Dieu. 
    … 
    Au cours des prochaines catéchèses, je voudrais apporter une réponse à certaines questions importantes sur l’Eucharistie et la messe, pour redécouvrir, ou découvrir, comment à travers ce mystère de la foi resplendit l’amour de Dieu. 
    … 
    À travers ces catéchèses que nous commençons aujourd’hui, je voudrais redécouvrir avec vous la beauté qui se cache dans la célébration eucharistique et qui, une fois dévoilée, donne tout son sens à la vie de chaque personne. 
    … 
    Un thème central que les Pères conciliaires ont souligné est la formation liturgique des fidèles, indispensable pour un véritable renouveau. Et c’est précisément là également le but de ce cycle de catéchèses que nous commençons aujourd’hui : croître dans la connaissance du grand don que Dieu nous a donné dans l’Eucharistie. 
    ... 
    Nous ne pouvons oublier le grand nombre de chrétiens qui, dans le monde entier, en deux mille ans d’histoire, ont résisté jusqu’à la mort pour défendre l’Eucharistie ; et ceux qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie pour participer à la messe du dimanche. 
    … 
    Si nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre, notre vie chrétienne mourrait. ... 
    L’Eucharistie est un événement merveilleux dans lequel Jésus Christ, notre vie, se fait présent. Participer à la messe signifie vivre encore une fois la passion et la mort rédemptrice du Seigneur. 
    … 
    Il faut enseigner aux enfants à bien faire le signe de la croix. C’est ainsi que commence la messe, c’est ainsi que commence la vie, c’est ainsi que commence la journée. Cela veut dire que nous sommes rachetés par la croix du Seigneur. Regardez les enfants et enseignez-leur à bien faire le signe de la croix.
     


    2) Audience du 15 novembre 2017 (source)
    Pour comprendre la beauté de la célébration eucharistique, je désire tout d’abord commencer par un aspect très simple : la messe est prière, elle est même la prière par excellence, la plus élevée, la plus sublime, et dans le même temps la plus « concrète ». En effet, c’est la rencontre d’amour avec Dieu, à travers sa Parole et le Corps et le Sang de Jésus. C’est une rencontre avec le Seigneur.

    ...

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