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Foi - Page 554

  • Le "Jésus de l'histoire" : la leçon du cardinal Biffi

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction sur le site diakonos.be (que nous remercions pour son travail) :

    Encore sur le Jésus « de l’histoire ». La leçon de Giacomo Biffi, grand théologien et cardinal

    L’article de Settimo Cielo du 21 mars sur « l’histoire de Jésus réécrite par un grand historien » a suscité de vives critiques par email de la part d’un éminent théologien jésuite, élève de Joseph Ratzinger et appartenant à son « Schulerkreis ».

    Ce qu’il conteste, c’est que l’on puisse attribuer à Jésus, pendant sa brève vie publique, une évolution dans le conscience de sa propre identité et de sa propre mission, faite d’expectatives déçues et transformées, de changements d’objectifs parfois soudains, d’annonces peu à peu modifiées, jusqu’à une plus complète auto-conscience de lui comme Messie sauveur qui n’aurait été atteinte qu’à l’imminence de sa mort sur la croix.

    Ce parcours tortueux de Jésus est effectivement celui que l’historien de l’antiquité chrétienne Giorgio Jossa reconstruit dans son dernier essai annoncé par Settimo Cielo. Un Jésus « de l’histoire » – explique-t-il – qu’il n’oppose pas mais qu’il place à côté du Jésus des Évangiles, lesquels en racontent l’histoire à la lumière de sa résurrection.

    Cependant, aux yeux de notre critique, cette reconstruction historique du parcours humain de Jésus semble trop en contradiction avec le Jésus de la foi pour être acceptable. Les disciples de Jésus, eux oui, pouvaient être incertains et tomber dans l’erreur face aux « signes » accomplis par lui.  Mais pas lui.  En lui il ne pouvait il y a voir d’ignorance ni d’incertitude concernant son identité et sa mission, au moins depuis qu’il avait atteint l’âge de raison : « Jésus savait certainement avec clarté qu’il était le Fils de Dieu et le Messie à l’âge de 12 ans ».

    A 12 ans en effet, dans l’Évangile de Luc (2, 41-52), on peut lire que Jésus s’est disputé avec les docteurs de la loi dans le temple et qu’il les étonnait tous par « son intelligence et sa doctrine ». Et il a déclaré à Marie et à Joseph : « Ne savez-vous pas que je devais m’occuper des affaires de mon Père ? ».

    Et justement, on trouve un passage dans un livre du grand théologien et ensuite cardinal Giacomo Biffi (1928-2015) intitulé « À la droite du Père » – la « synthèse de théologie dogmatique » la plus aboutie qu’il ait publiée et dont la dernière réimpression date de 2004 – dans lequel il fait ce commentaire, justement concernant Jésus parmi les docteurs du temple :

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  • RCF : je signe pour une radio libre, porteuse de sens, accessible à tous les francophones

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    Pour une radio libre porteuse de sensaccessible à tous les francophones

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    Dans le cadre du processus d’attributions des fréquences pour les 9 prochaines années, RCF a demandé au CSA :

    • Pour ses 3 radios locales, Bruxelles, Liège et Namur, le renouvellement des bandes FM et l’extension locale en DAB+.
    • Pour toucher 99% des Belges francophones, RCF postule pour 1 des 5 places disponibles pour une radio en DAB+ diffusant dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, avec la création de la nouvelle radio "1RCF" basée à Wavre.

    RCF enrichit le paysage radiophonique par des contenus culturellement positifs : 30% d’interviews; 15% de magazines, 10% de méditations et seulement 30% de musique, par rapport à 60% pour le paysage global. 

    Dans ce contexte, nous sollicitons votre soutien: en effet, les places sont comptées et nous avons besoin de tous ceux qui pensent que la pluralité des opinions, y compris religieuses, est essentielle dans notre démocratie. Ne laissons pas disparaitre RCF avec la fin progressive de la FM attendue vers 2025. Nous savons déjà que la FM sera arrêtée en Flandre en 2021, en la Suisse entre 2019 et 2024. L'avenir c'est le DAB+ et la radio par internet, aussi pour RCF.

    RCF est écoutée par 130.000 Belges francophones et portée par 200 bénévoles, une dizaine de salariés et financée uniquement par ses 5.000 donateurs. Cette campagne, c'est avant tout leur campagne.
    Pour une RCF ouverte, culturellement positive, porteuse de sens, une radio libre et non commerciale disponible pour 5 millions de Belges francophones, rejoignez les signataires !

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    Ajoutez votre nom à la liste des 150 grands signataires, et partagez la campagne à vos amis:

    1. Mgr Jean-Luc HUDSYN, Evêque auxiliaire du Brabant Wallon, référent pour les media, 1300 Wavre
    2. Colette NYS-MAZURE, Ecrivaine, conférencière et journaliste, 7503 Froyennes
    3. Edmond BLATTCHEN, Journaliste retraité, 4000 Liège
    4. Eric DOMB, Président Pairi Daiza, 7940 Brugelette
    5. Radouane ATTIYA, Assistant à l’ULiège, 4030 Liège
    6. Charles DELHEZ, Jésuite, enseignant à l’UNamur, curé de Blocry, Conseiller Spirituel national des Equipes Notre-Dame, 1348 Louvain-la-Neuve
    7. Yolande ILIANO, Ancienne présidente WCRP (World Conference on Religion and Peace), 1180 Bruxelles
    8. Peter ANNEGARN, Ancien président du conseil interdiocésain des laics, 1080 Buxelles
    9. Albert GUIGUI, Grand Rabbin de Bruxelles, 1050 Bruxelles
    10. Jean-Baptiste DE FRANSSU, Président de l’Istituto per le Opere di Religione, Vatican, 1150 Bruxelles
    11. Patrick DEBUCQUOIS, Secrétaire général de Caritas catholica., 1000 Bruxelles
    12. Hervé HASQUIN, Professeur et historien, 1030 Schaerbeek
    13. Vanessa MATZ, Députée fédérale CdH, 4920 Aywaille
    14. Michel DELLOYE, Entrepreneur et co-gérant de 1RCF FWB, 1050 Ixelles
    15. Bruno COLMANT, Professeur d'universités (UCLouvain et ULB), membre de l'Académie Royale de Belgique, 1200 Bruxelles
    16. Clotilde NYSSENS, Administratrice RCF bruxelles, 1090 Bruxelles
    17. Jean DE CODT, Magistrat, 1050 Woluwe-Saint-Pierre
    18. Etienne MICHEL, Directeur général Segec, 1150 Bruxelles
    19. Philippe LE HODEY, Président de KTO Belgique ASBL, 1150 Bruxelles
    20. Jean-Marc NAMOTTE, Secrétaire fédéral CSC Liège verviers- ostbelgien, 4020 Liège
    21. Marie-Christine ter HARK-d'URSEL, Criminologue et ancienne aumônière de prison, 1310 La Hulpe
    22. Mgr Jean-Pierre DELVILLE, Evêque de Liège, 4000 Liège
    23. Bernard FOCCROULLE, Musicien, 1150 Woluwe-Saint-Pierre
    24. Emmanuel CORNU, Avocat et Président des Grandes Conférences Catholiques, 1000 Bruxelles
    25. Olivier DE CLIPPELE, Parlementaire MR, 1050 Bruxelles

    Voir la liste des 150+ grands signataires

  • "Choose Life" (15-19 avril) : un festival pour les jeunes et par les jeunes

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    Festival Choose Life : pour les jeunes et par les jeunes

    Du 15 au 19 avril prochain, le festival Choose Life rassemblera une centaine de jeunes de 12 à 30 ans à Soignies (Belgique). Durant quatre jours d’une grande intensité, les adolescents, animés par d’autres jeunes et des jésuites, pourront vivre l’expérience d’une Église jeune et joyeuse, grâce à la spiritualité ignatienne… mais aussi grâce à la musique et aux arts de la scène.

    Le festival Choose Life est conçu et animé par des jeunes de 18 à 30 ans à destination des ados de 12 à 17 ans. En 2001, le Réseau Jeunesse ignatien belge décide de créer une nouvelle activité pour les 12-18 ans. Nous souhaitions permettre aux jeunes de faire une expérience de foi qui puisse être suffisamment longue et ressourçante. Un temps d’Église jeune, joyeuse et dynamique, un vrai défi pour ces générations qui sont confrontées au vieillissement dans leur église locale. Vivre l’Évangile et se former ensemble, “les jeunes par les jeunes”. Un langage jeune et une culture jeune.

    L’essentiel, pour nos participants, c’est la musique. Celle-ci occupe une large place au festival, qui dispose de son propre orchestre, “le Band”. Chaque soir, un groupe de pop, rock, louange, rap ou autre style, est invité. Ces groupes musicaux proviennent de Belgique, de France et de Suisse. Ainsi, le festival est l’occasion de lancer de nouveaux groupes, en leur donnant l’occasion de réaliser leur premier “vrai concert”.

    Comment être jeune chrétien ?

    Dieu peut-il être notre guide ? Être jeune chrétien ce n’est pas si facile. Nous sommes souvent influencés et happés par toutes les sollicitations du quotidien. Il n’y a pas de formules magiques, ni de mode d’emploi. Au festival, un thème est proposé chaque année pour nourrir et creuser sa foi. Cette année, le thème est : “Riches de nos différences ! Let’s be one !” S’appuyant sur l’évangile de Jean (17, 21), les jeunes seront invités à suivre le Christ, qui nous montre le chemin de l’unité. “Que tous soient uns”. Ensemble, ils le vivrons avec Lui.

    Diverses activités sont proposées chaque jour : ateliers sportifs et artistiques, forum sur les enjeux de société, des temps forts de célébration et d’intériorité, un grand jeu, etc.

    Pour les jeunes, par les jeunes

    La coordination comporte sept jeunes âgés de 18 à 30 ans, et deux jésuites, Benoît Willemaers et Éric Vollen. La mission de ce groupe : choisir le thème, gérer les pôles (technique, pédagogique, artistique, le Band, secrétariat et finance, les activités, les concerts, le fil rouge, etc.) en parrainant une petite équipe de jeunes affectée à chacune de ces tâches ; il faut aussi superviser l’ensemble du festival et organiser les week-ends de formation. Ceux-ci sont essentiels pour souder le groupe des 40 animateurs, et pour susciter les talents les plus variés, alimenter le travail et l’imagination créatrice des pôles.

    En outre, pendant le festival, les jeunes sont répartis dans des « Frats », petites équipes de 8 à 10 jeunes encadrés par deux animateurs. Ainsi, l’animation tout entière est confiée aux jeunes. C’est l’occasion pour eux de partager leur foi, de l’approfondir, de la transmettre aux plus jeunes et d’offrir à ceux-ci un espace de parole et d’échange.

    Nourrir sa foi et l’approfondir

    Pour beaucoup de jeunes, le festival est l’occasion, avant 18 ans, d’avoir un lieu d’Église où ils peuvent vivre et expérimenter leur foi. Après 18 ans, ils se forment pour devenir acteurs dans l’Église et prendre des responsabilités diverses selon leurs talents. Ces dernières années, dans les diocèses francophones de Belgique, plusieurs responsables des pastorales jeunes ont été très actifs dans le festival. Un de nos objectifs est d’ailleurs de former des jeunes adultes à prendre leurs responsabilités dans l’Église en devenant acteurs et en donnant une colonne vertébrale à leur foi et à leur vie spirituelle, grâce à la spiritualité ignatienne. En 17 ans, plus de 400 jeunes ont été animateurs et plus de 1200 jeunes de moins de 18 ans ont été animés.

    Les arts de la scène, une école de vie

    Tout est occasion à se former. Ainsi, le multimédia, le son et les lumières, la vidéo, le théâtre, le chant et la musique, sont autant de disciplines où les jeunes sont invités à s’engager avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme. Les jeunes se forment et en forment d’autres.

    Chaque année, le Band compose une chanson à partir du thème et une vidéo en quatre épisodes est produite. Chaque jour, un sketch introduit le thème de la journée. Le multimédia et la régie sont entièrement confiés aux jeunes. C’est ainsi qu’ils apprennent à exercer des responsabilités, qu’ils découvrent leurs talents et qu’ils apprennent à s’affirmer et à avoir confiance en eux. L’expression personnelle de leur foi et leur recherche de sens s’expriment de bien des manières, à travers une culture 100% jeune.

    Éric Vollen sj
    Source : Échos jésuites, 2017-1, p 14-15.

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    Festival Choose Life 2019 : du 15 au 19 avril 2019 à Soignies (Belgique)

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    Informations pratiques

    Dépliant-invitation édition 2019

    Site web du festival Choose Life

  • Le grand livre politique du cardinal Sarah

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    De Guillaume de Thieulloy sur le site "les 4 vérités" :

    Cardinal Sarah : un grand livre politique

    J’ai beaucoup d’admiration pour le cardinal Sarah, originaire de la Guinée française. Je me promettais donc, en ouvrant son dernier livre, un bon moment capable d’élever l’âme. De ce point de vue, je n’ai pas été déçu, mais j’ai été surpris de constater à quel point ce livre était aussi un grand livre politique.

    C’est de cet aspect que je voudrais parler ici.

    Que le cardinal ne soit pas très « politiquement correct » était déjà clair. J’avais naguère été frappé par un livre – paru alors même que la société française pataugeait en plein psychodrame sur l’identité – où l’auteur disait sa reconnaissance à la France pour lui avoir appris à dire « nos ancêtres les Gaulois » – lui donnant par là même accès à sa riche culture.

    Dans son dernier livre, le cardinal n’est pas plus adepte de la langue de bois ni des inepties médiatiques à la mode.

    La première chose que je retiens de cet ouvrage, sur le plan politique, c’est une profonde défiance pour le mondialisme – c’est-à-dire cette idéologie qui voudrait faire des nations et des civilisations des survivances archaïques, des hommes des êtres interchangeables, et des frontières des ennemis à combattre.

    Pour le cardinal Sarah, au contraire, bien connaître notre identité, bien maîtriser nos frontières est la condition de tout échange pacifique entre des personnes humaines.

    Logiquement, il a donc des mots très durs contre l’immigration incontrôlée. Il la critique d’un double point de vue. Comme fils de l’Afrique souffrant de voir la jeunesse de son continent l’abandonner et comme fils de la civilisation européenne souffrant de voir l’Europe devenir une sorte de « no man’s land », sans identité ni culture.

    Au mondialisme, à l’invasion migratoire, il oppose une sorte d’écologie des civilisations où la diversité des cultures humaines apparaît comme une richesse (voulue par Dieu lui-même) et non comme un handicap.

    À la suite de Benoît XVI, il place le débat très haut, ciblant prioritairement la crise culturelle et identitaire de l’Occident.

    « L’Occident ne sait plus qui il est, parce qu’il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l’a façonné. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares, écrit-il. »

    Le grand prélat désigne sans ambages le totalitarisme islamique comme un ennemi. Mais il insiste aussi sur le fait que l’Occident est menacé également par le totalitarisme nihiliste. D’ailleurs, nihilisme et islamisme se nourrissent l’un l’autre.

    Plus remarquable encore, le cardinal Sarah invite à ne pas croire que la démocratie libérale soit l’horizon indépassable de la pensée comme disait Sartre du communisme.

    Je note enfin une condamnation appuyée de la répression macronienne contre les gilets jaunes. Emmanuel Macron est d’ailleurs ciblé plusieurs fois comme symbole du dirigeant mondialiste, indifférent à son peuple et à sa culture et soumis aux puissances d’argent. Dans le même temps, le cardinal loue les « populistes » européens comme Matteo Salvini et Viktor Orban pour leur courage à défendre leurs peuples.

    En bref, voici un livre d’une remarquable hauteur de vue, capable de réveiller les Européens pour qu’ils défendent enfin leur civilisation si nécessaire au monde !

  • Le nouveau livre du cardinal Sarah : un livre prophétique et réconfortant

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    De Jean-Marie Dumont sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne"

    Le nouveau livre du cardinal Sarah : prophétique et réconfortant

    Le cardinal Robert Sarah

    Le cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements

    ©M.MIGLIORATO-CPP-CIRIC

    MAGAZINE – Trois ans après son livre sur le silence, le cardinal guinéen prend à nouveau la parole. Prophétique et réconfortant.

    En cette période particulièrement difficile pour l’Église, le nouvel ouvrage du cardinal Robert Sarah, Le Soir approche et déjà le jour baisse, constitue une véritable bouffée d’air frais. En près de cinq cents pages, le cardinal guinéen âgé de 73 ans livre, sous la forme d’un entretien au long cours avec Nicolas Diat, la troisième partie de sa trilogie entamée avec Dieu ou rien (2015) et poursuivie avec La Force du silence (2016). Il y a un lien entre le silence habité dont il parlait en 2016 et la parole qu’il prend, dans cet ouvrage, près de trois années plus tard. Ce lien est Dieu, la foi et la prière, qu’il place au centre de tout, et dont le rejet et l’oubli sont pour lui la source ultime de tous les maux de l’Église et du monde moderne.

    « Ne doutez pas ! »

    « J’ai voulu ce livre pour réconforter les chrétiens et les prêtres fidèles », confie l’actuel préfet de la Congrégation pour le culte divin. « Restez sereins et confiants comme la Vierge et saint Jean au pied de la croix. [...] Les chrétiens tremblent, vacillent, doutent. J’ai voulu ce livre pour eux. Pour leur dire : ne doutez pas ! Tenez ferme la doctrine ! Tenez la prière ! » Alors que l’Église est ébranlée par des « abominations », évoquées dans un premier chapitre intitulé « Hélas, Judas Iscariote », le cardinal estime qu’il est de son devoir de rassurer et d’encourager les croyants dans ce qui est au cœur de leur foi : la conversion, les sacrements, la recherche de la sainteté.

    La prière occupe une place particulière dans ces conversations, nourries de nombreuses références intellectuelles et spirituelles (souvent françaises). « Celui qui ne prie plus a déjà trahi », déclare-t-il gravement. « Priez intensément ! », demande-t-il, citant en exemple les religieux contemplatifs et invitant à l’adoration régulière du Saint-Sacrement. La prière n’est-elle pas le « sang qui irrigue le cœur de l’Église » ?

  • L'Eglise et ceux qui se targuent de la sauver

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ('Metablog') :

    L'Eglise et ses "sauveurs"

    Cet article est paru dans le dernier numéro de Monde et vie (cf. monde-vie.com). 

    Il y a incontestablement, dans l’Eglise, un choc post-traumatique que chacun vit à sa façon. Et puis il y a ces hommes d’Eglise qui déroulent imperturbablement la partition qu’ils ont écrite pour promouvoir enfin une Eglise nouvelle, une Eglise autre. Une autre Eglise.

    Faut-il incriminer cinquante ans de laxisme dans l’Eglise pour expliquer la situation actuelle de l’Epouse du Christ ? Il y a un autre motif que l’on ne doit pas se cacher à soi-même : le monde change, la transparence y est désormais de rigueur, comme M. Castaner vient de le comprendre à ses dépens, alors que sa présence entre Minuit et deux heures du matin dans une boîte de nuit proche de son Ministère, fait le tour des réseaux sociaux, images à l’appui. L’Institution ecclésiale est soumise à ces contraintes nouvelles. Il faut bien reconnaître que, s’affichant comme professeur de vertu, elle est devenue la risée des médias ; elle est sans cesse sous les projecteurs (spotlights), une affaire de mœurs la concernant chassant l’autre. Aujourd’hui 15 mars, c’est l’ancien curé de la cathédrale de Santiago du Chili, Tito Rivera, qui est accusé d’avoir endormi sa victime, un homme venu lui demander de l’aide avant de la violer… Homosexualité violente aujourd’hui. Demain ce sera de la pédophilie. Et après-demain un abus de position dominante sur telle religieuse, comme on l’a vu dans le documentaire d’Arte. L’Eglise est violemment mise en cause dans les personnes de ses ministres. Elle va devoir boire le calice jusqu’à la lie. Certains hommes d’Eglise ont essayé de s’opposer à cette terrible opération transparence (on parle de glasnost en russe) en se cachant derrière la culture du secret qui caractérise les vieilles institutions. Peine perdue ! Le tourbillon des réseaux sociaux se charge de diffuser les paroles ou les images, ou même (dans le cas du cardinal Barbarin), un bon réalisateur se donne la peine de les reconstituer à l’aide d’un film qui a toute l’éloquence d’une vraie œuvre d’art, même si elle déborde parfois par rapport à la réalité des faits.

    Un complot divin

    Quoi qu’on puisse penser de ce sale imbroglio, nous entrons tous dans une autre phase de l’histoire de l’Eglise, où le plus important ne sera plus de tenter de « s’adapter » à l’infini aux désidératas des personnes. Il s’agira bien plutôt, pour le prêtre désormais, de faire ses preuves, en désarmant les préventions qui, naturellement naîtront ici et là à son encontre.

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  • 3e dimanche de carême : accueillir la présence de Dieu dans nos vies

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    3e dimanche de Carême

    Exode, chapitre 3, 1-8a.10.13-15

    Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. L'ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »

    Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » 

    Dieu dit alors : « N'approche pas d'ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.

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  • Nouvelle béatification d'un laïc espagnol victime de la persécution lors de la Guerre civile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Espagne : béatification du laïc martyr Mariano Mullerat i Soldevila

    « Epoux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique »

    « Un croyant qui prit au sérieux son baptême », c’est l’hommage du cardinal Angelo Becciu ce 23 mars 2019, en célébrant la béatification d’un laïc et père de famille espagnol mort martyr, Mariano Mullerat i Soldevila (1897-1936). Maire et médecin, il « comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Au cours de la célébration à Tarragone, le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a affirmé que « le sommet de la sainteté se rejoint en parcourant le chemin de l’amour : il n’existe pas d’autre voie ! »

    A une époque caractérisée par « une forte vague de haine » et de persécution à l’égard du christianisme – pendant la Guerre civile espagnole – Mariano Mullerat i Soldevila « refusa de fuir et resta à son poste » : « Il continua à accomplir sa mission de médecin en faveur des nécessiteux, avec un esprit évangélique… Il devint ainsi un véritable apôtre, qui diffusait autour de lui le parfum de la charité du Christ. »

    Le cardinal a rendu hommage au laïc, « étudiant modèle, époux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique pour diffuser avec courage un humanisme chrétien… un croyant qui prit au sérieux son baptême ». Le bienheureux Mariano, « dès les premières années de son existence, comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Dans son activité de médecin, de maire, de journaliste, le préfet a vu « une vie chrétienne claire et cohérente, incessamment ouverte aux besoins de ses frères ». Mariano Mullerat i Soldevila préparait aussi les malades aux sacrements, soignait gratuitement les plus pauvres.

    « Etant donnée la situation de persécution religieuse qui explosa violemment à l’été 1936, le bienheureux Mariano était conscient de risquer sa vie, parce qu’il était connu de tous pour son identité de croyant et son fervent apostolat », a poursuivi le cardinal Becciu évoquant son martyre : « A cause de ce style de vie ouvertement évangélique, il fut considéré par les miliciens comme une personne “publique” qui agissait pour le compte de la religion catholique. Il fut capturé et tué par les ennemis du Christ : il paya sa foi en Jésus par l’arrestation, la prison et la mort violente », à seulement 39 ans.

    Et le préfet de souligner : « On reste touché par l’intensité de l’amour démontré par le nouveau bienheureux, qui atteint un sommet dans le geste héroïque de pardonner à ses bourreaux et, même de s’incliner pour soigner la blessure de l’un d’eux. A la violence, il répondit par le pardon ; à la haine, il répondit par la charité. »

    La béatification de Mariano Mullerat i Soldevila, a conclu le cardinal, « ne doit pas que susciter en nous un simple sentiment d’admiration. Il ne s’agit pas en effet d’un simple héros ou d’un personnage d’une époque lointaine. Sa parole et ses gestes nous parlent et nous poussent à nous configurer toujours plus pleinement au Christ… à ne pas nous laisser vaincre par le découragement et à éviter l’inertie ».

  • Une nouvelle exhortation apostolique annoncée pour le 25 mars

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    De Vatican News :

    "Vive Cristo": l’Exhortation apostolique sur les jeunes sera signée par le Pape le 25 mars

    La Salle de Presse du Saint-Siège a rendu public ce mercredi 20 mars le titre de ce document qui fait suite au Synode sur les Jeunes organisé à l’automne dernier au Vatican.

    Vive Cristo, esperanza nuestra («Le Christ est vivant, notre espérance »): c’est le début du texte original en espagnol de l’Exhortation apostolique post-synodalesous forme de Lettre aux Jeunes, que le Pape François signera le 25 mars prochain, en la Solennité de l’Annonciation du Seigneur, durant sa visite au sanctuaire marial de Lorette (Loreto en italien). Le Pape entend avec ce geste confier à la Vierge Marie le document qui scelle les travaux du Synode des évêques tenu au Vatican du 3 au 28 octobre 2018 sur le thème “la foi, les jeunes et le discernement vocationnel”.

    Le texte de l’exhortation sera publié après la signature du 25 mars et présenté, comme d’habitude pour un document magistériel, durant une conférence de presse en Salle de Presse du Saint-Siège, dont les détails seront donnés dans les prochains jours.

  • Face à la crise de l'Eglise : le remède du cardinal Sarah

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    D2HpzaqWoAAndi8.jpgDe Paul de Dinechin sur Aleteia.org :

    Le remède du cardinal Sarah à la crise de l’Église

    Face aux révélations d’abus et de scandales commis par des membres du clergé, la crédibilité de l’Église est sérieusement remise en cause. Se voulant lucide sur cette crise, le cardinal Robert Sarah publie un nouvel ouvrage dans lequel il donne des clefs pour garder l′espérance.

    Les nouvelles de ces derniers temps semblent toutes plus sombres les unes que les autres. Les scandales se succèdent chez les prêtres et chez les évêques. Pas une semaine ne passe sans qu’un cas d′abus sexuel ne soit révélé au grand jour. En conséquence de quoi, les chrétiens sont nombreux à être déboussolés, et ceux qui ne semblent pas totalement découragés se demandent comment ils peuvent réagir.

    Procès des cardinaux Barbarin et Pell, sommet sur la protection des mineurs, livre de Frédéric Martel… L’actualité semble se déchaîner. Face à la tempête, « je ne dois plus me taire », affirme le cardinal Robert Sarah dans son dernier ouvrage, Le soir approche et déjà le jour baisse, paru le 20 mars chez Fayard.

    Si l’ouvrage dresse un tableau sombre de la situation actuelle, c’est pour mieux encourager à conserver l’espérance. À sa lecture, les chrétiens peuvent trouver le remède pour ne plus avoir peur et continuer avec confiance. « J′ai voulu ce livre pour réconforter les chrétiens et les prêtres fidèles », explique ainsi le haut prélat guinéen.

    Le moyen de ne pas tomber : se mettre à genoux

    L′Église est devenue une « caverne de brigands », affirme ainsi sans détour le cardinal Sarah pour qui les ennemis de cette institution s′y trouvent à l′intérieur. Malgré tout, assure-t-il, les prêtres, les évêques et les cardinaux sans morale ne terniront jamais le témoignage « lumineux » des plus de 400.000 prêtres qui servent « saintement et joyeusement le Seigneur » à travers le monde. Bien que les attaques soient très violentes, l’Église ne mourra pas, promet-il.

    Mais pour ne pas sombrer, une seule solution : la prière ! « Chers amis, vous voulez relever l’Église ? », demande le cardinal Sarah. « Mettez-vous à genoux ! C′est le seul moyen » car « celui qui ne prie plus a déjà trahi », prévient-il. Vos pasteurs sont couverts de défauts et d’imperfections ? Ce n′est pas en les méprisant que sera bâtie l’unité de l’Église, estime encore le cardinal. « Si vous pensez que vos prêtres et vos évêques ne sont pas des saints, alors soyez-le pour eux. Faites pénitence, jeûnez pour réparer leurs fautes et leurs lâchetés. »

    Le cardinal francophone donne également trois autres clefs pour tenir dans la tempête : défense courageuse de la doctrine catholique, respect et dévotion envers le pape, successeur du premier des Apôtres, et charité mutuelle. Si les fidèles cultivent ces vertus, s’engage-t-il, l’Église trouvera l’apaisement.

    Telle est l’espérance du cardinal Sarah. Une espérance qui est un « combat constant » et pas un « optimisme béat ». Mais c’est une espérance « apaisante » puisqu′elle est « fondée sur la bonté sans limite de Dieu ». « Le Christ a déjà vaincu », certifie le haut prélat.

    © Fayard

    Le soir approche et déjà le jour baisse, par le cardinal Robert Sarah, mars 2019, Fayard.

  • "Et vous, qui dites-vous que je suis ?" L’histoire de Jésus réécrite par un grand historien

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction sur Diakonos.be :

    L’histoire de Jésus réécrite par un grand historien. Non pas contre mais « à côté » du Jésus de la foi

    Il y a des livres qui font l’histoire, c’est-à-dire qui marquent un retournement important dans leur champ d’études respectif. Le dernier essai de Giorgio Jossa, professeur d’histoire de l’Église antique à l’Université Federico II de Naples et expert renommé du personnage de Jésus est de ceux-là :

    G. Jossa, “Voi chi dite che io sia? Storia di un profeta ebreo di nome Gesù”, Paideia, Torino, 2018.

    Dans son essai, Jossa tenter d’apporter une réponse historiquement fondée à la question que Jean le Baptiste a posée à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » et que Jésus lui-même a posée à ses disciples « Et vous, qui dites-vous que je suis ? ».

    La réponse donnée par les Évangiles est celle de la foi. Mais Jossa entend justement répondre comme historien.  Et c’est là qu’il se retrouve face au problème que Joseph Ratzinger définissait comme « dramatique » dans la préface de son livre « Jésus de Nazareth » : « ce qui ne peut pas être accepté par la foi, en fait, c’est uniquement que le Jésus historique, qui est la tentative légitime de connaître Jésus sans l’aide de la foi, prétende être le critère de vérité du Christ de la foi ».

    Le Jésus historique – soutient Jossa – n’est pas antithétique au Christ des Évangiles. Au contraire, « il se situe avant et à côté du Christ de la foi, comme l’une de ses différentes interprétations, ce n’est pas une preuve mais un signe, et un signe ambivalent, de son identité messianique : une question troublante qui exige une réponse, qui peut être celle de la foi ou de l’incrédulité. »

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  • C'est dans les pays musulmans que se produisent majoritairement les persécutions des chrétiens

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    De Yves Mamou sur le site du Figaro Vox :

    Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Selon l'ONG américaine «Open Doors», qui a classé les pays où l'on recense le plus grand nombre d'actes antichrétiens, il s'agit, dans la plupart des cas, de pays musulmans, explique Yves Mamou.


    Yves Mamou est un ancien journaliste du Monde. Il a également collaboré au Canard Enchaîné, à Libération et à La Tribune. Collaborateur régulier du site américain The Gatestone Institute, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont «Hezbollah, dernier acte» (éd. Plein jour, 2013) et «Le Grand abandon. Les élites françaises et l'islamisme» (éd. L'Artilleur), paru en septembre 2018.


    Début janvier 2019, l'ONG évangélique américaine Open Doors a publié sa World Watch List 2019 (WWL), un index des 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés. L'étude porte essentiellement sur les pays où les chrétiens sont une minorité.

    38 des 50 pays où des chrétiens sont le plus persécutés sont à majorité musulmane, selon l'étude de l'ONG.

    La Corée du Nord, où la personnalité du dirigeant fait office de religion, occupe la tête de liste du classement des pays qui persécutent activement les chrétiens. Mais les persécutions dans des pays musulmans forment le gros du peloton: «L'oppression islamique continue de frapper des millions de chrétiens». Par conséquent, «pour des millions de chrétiens, (…) suivre le chemin de Jésus peut avoir des conséquences douloureuses. Ces convertis sont traités en citoyens de seconde classe, discriminés dans leur recherche d'emploi et même violemment attaqués».

    Six pays musulmans figurent dans le «Top 10» des nations où l'on persécute des chrétiens (2-Afghanistan, 3-Somalie, 4-Libye, 5-Pakistan, 6-Soudan, 7-Érythrée, 8-Yémen, 9-Iran). Et 38 pays du «Top 50» sont à majorité musulmane. Tous persécutent les chrétiens soit parce que la charia est inscrite dans la Constitution comme l'Afghanistan, soit parce que des dispositifs légaux comme les lois anti-blasphème au Pakistan offrent de commodes instruments de persécution.

    Dans de nombreux autres pays musulmans où des prédicateurs prêchent l'intolérance religieuse, ce sont des foules musulmanes elles-mêmes qui attaquent spontanément les chrétiens, brûlent les églises, voire les tuent (plus de 4 000 personnes assassinées en 2018 en raison de leur foi). Au Nigéria, ce sont les bergers Peuls qui, au gré de leur itinérance, font régner la terreur dans les villages d'agriculteurs chrétiens.

    Open Doors a mis en 2019 l'accent sur une forme de persécution particulièrement révoltante, les violences faites aux femmes. «Très souvent, elles font l'objet d'une «double persécution» - en tant que chrétiennes et en tant que femmes», souligne l'étude. «La persécution des femmes représente un moyen essentiel de détruire la communauté chrétienne minoritaire»

    De manière surprenante, la Russie où les chrétiens orthodoxes forment pourtant la majorité de la population, se classe au 41e rang de la WWL. «C'est dans les régions de Russie ou l'islam est dominant que le niveau de persécution est le plus élevé», estime la WWL.

    Ces chiffres impressionnants contrastent avec le silence gardé en France sur ces actes antichrétiens dans le monde. Le déni prévaut. Comme si nommer les choses risquerait de les empirer. Or l'expérience démontre l'inverse: le silence n'est pas seulement moralement condamnable, il encourage la continuation de ces actes odieux.