Du site Pères de l'Eglise.free.fr :
On connaît bien la vie d'Augustin d'Hippone : très nombreuses sont les biographies qui ont été écrites de lui, facilitées - il faut bien le dire - par ce que lui-même nous a dit de lui à travers Les Confessions, rédigées vraisemblablement entre 397 et 400, oeuvre universellement connue :
Bien tard, je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard, je t'ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors, et c'est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n'existaient pas en toi, n'existeraient pas ! Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j'ai respiré et haletant j'aspire à toi ;
j'ai goûté, et j'ai faim et j'ai soif ;
tu m'as touché et je me suis enflammé pour ta paix.[...]
(Conf. X, xxvii, 38)
Effectivement, Augustin connaît d'abord une jeunesse dissipée, dispersée entre toutes sortes de plaisirs (Augustin rappellera à maintes reprises son attrait pour les femmes, les honneurs...). Toutefois, il est animé par une grande inquiétude intellectuelle et psychologique, a de nombreuses curiosités philosophiques et linguistiques (il a embrassé la profession de "rhéteur"). Augustin verra dans toute cette période de sa vie en germe déjà une recherche de Dieu qui va d'ailleurs se préciser à travers la lecture des philosophes et son grand intérêt pour les philosophies (Augustin est un grand lecteur de Cicéron, puis il découvre Plotin et les néo-platoniciens...), son souci et son attrait pour la religion et les croyances (comme par exemple le manichéisme qui le tenta un certain temps). Finalement, après avoir rejoint l'Italie, Rome en 383 puis surtout Milan où il va s'installer plus durablement pour des raisons professionnelles (découragement face aux étudiants de Carthage qu'il juge peu intéressants), Augustin découvre la prédication de l'évêque du lieu, Ambroise, qui accepte de répondre à toutes les interrogations d'Augustin au cours de longs entretiens. Bien des événements personnels sont relatés également par Augustin dans les Confessions qui ont certainement contribué à son "retournement". Augustin, catéchumène depuis son enfance (1) va finalement se convertir radicalement et demander le baptême en 387(2).