SOMMAIRE DU N°232 DE LA NEF (DÉCEMBRE 2011)
ÉDITORIAUX
Surmonter nos divisions, par Christophe Geffroy
Petite mise au point, par Jacques de Guillebon
ACTUALITÉ
Les évêques à Lourdes : le ton monte, par Pierre Mayrant
L’ADV devient VITA, entretien avec Dr Xavier Mirabel
L’Afrique, poumon spirituel de l’humanité,
par Marc Fromager
Vie de l’Église : Les articles de San-José, par Loïc Mérian
Benoît XVI : « Un authentique ami des Africains »,
entretien avec Mgr Pascal N’Koué
Chronique Vie : L’embryon non brevetable,
par Pierre-Olivier Arduin
Immigration et islam, par Christophe Geffroy
Islam : mission impossible ?, par Falk van Gaver
International : L'Europe eu centre de la crise
par Hervé Coutau-Bégarie
Foi - Page 959
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La livraison de décembre de "la Nef"
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L’Eglise en Asie : quelles perspectives ?
Dans le n° 232- décembre 2011 du mensuel « La Nef », Florence Eibl et Christophe Geffroy ont publié l’interview que leur a accordée Mgr Georges Colomb, supérieur général des Missions Etrangères de Paris. Cette société (photo) fondée voici 350 ans a formé jusqu’à aujourd’hui plus de 4200 prêtres et évêques partis « ad vitam, ad extra, ad gentes Elle a contribué à l’évangélisation de nombreux pays d’Extrême-Orient : la Thaïlande, le Vietnam, la Chine, le Cambodge, l’Inde, le Laos, le Japon, la Corée, la Malaisie, Singapour, la Birmanie. Au XXe siècle, elles ont envoyé des prêtres à Taïwan, à l’île Maurice, à Madagascar et en Indonésie. Elle a donné à l’Église de nombreux martyrs et confesseurs de la foi, dont 23 saints canonisés. Aujourd’hui encore, elle continue de prendre part à l’annonce de l’Évangile en envoyant en Asie et dans l’Océan indien des prêtres missionnaires à vie. Vingt-cinq séminaristes français se préparent actuellement à la vie sacerdotale et missionnaire.
Actuellement encore l’esprit asiatique semble réfractaire au christianisme. Pourtant, les Églises d’Asie sont bien vivantes et un intérêt nouveau pour l’Évangile se manifeste. Extraits de l’ interview de Mgr Colomb (les italiques et les grasses sont de notre rédaction)
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Rappeler la signification de Noël dans la cité païenne
Lu sur le site de l’agence « Cathobel » :
« Dans quelques jours, des affiches vont fleurir sur les murs et façades des maisons. Cette fois, il ne s’agit pas de publicité commerciale, mais d’une peinture de la Nativité. Une démarche inédite.
Depuis 50 ans, des chrétiens annoncent la naissance du Fils de Dieu en plaçant de petites affiches aux fenêtres de leurs maisons. C’est « Noël dans la Cité », à Bruxelles et en Wallonie. L’initiative a été récemment développée en Flandre avec l’association « Herbronnen ». Cette année, pour la première fois, « Herbronnen » et la Fondation Saint-Paul ont décidé de conjuguer leurs forces, en lançant une campagne d’affichage avec de multiples formats. Durant deux semaines, les villes belges vont ainsi arborer des affiches géantes avec un nouveau-né emmailloté, une œuvre de la peintre suisse Bradi Barth. La crèche de Noël dans toute sa simplicité, avec pour unique mention « Noël », en quatre langues. L’occasion de rappeler que le 25 décembre n’est pas seulement le prétexte de réjouissances et de ripailles, mais bien une fête chrétienne.
Ce sont pas moins de 100 panneaux de 20 m2 qui seront placardés à Bruxelles, en Wallonie (Liège, Charleroi, …) et en Flandre (Anvers, Gand, …). À côté de ces affiches géantes, d’autres sont prévues avec un format plus réduit de 2 m2 ou de 1 m2. Celles-ci seront visibles un mois, du 14 décembre 2011 au 15 janvier 2012. 44.000 affichettes complètent cette opération de grande envergure, qui entend sensibiliser les passants en leur rappelant la signification chrétienne de Noël, tout en respectant leurs convictions personnelles. Un fameux défi. »
Site Internet : www.fsp.be – tél. 010. 86 66 50
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Quelques liens (10/12/2011)
Une étude scientifique sur la santé mentale cible d’attaques infondées dans le monde universitaire (Friday Fax)
La nouvelle politique des Etats-Unis, est dommageable aux femmes victimes de trafic humain (Friday Fax)8 décembre, Place d'Espagne: foule océanique (Benoit-et-moi)
Russie, la catastrophe démographique (Benoit-et-moi)
De la guerilla à la lutte pro-vie (Benoît-et-moi)
Sur Zenit.org :
Pour des films qui soient « des oeuvres d'art »
Mgr Celli au congrès « Film and Faith » -
Deux petits pas sur le sable mouillé : Anne-Dauphine Julliand dit son histoire en cinq mots
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Christ aux outrages : les « idiots sympathiques » sont aussi utiles
Après les manifestations du 8 décembre à Paris, lu cette réaction de Jeanne Smits, dans le journal Présent à propos de la « prise de parole » du Cardinal Vingt-Trois :
« Elle aura suffi, cette parole. Un court communiqué du cardinal André Vingt-Trois évoquant le spectacle Gólgota Picnic qui « insulte le Christ en croix » a suffi pour remplir Notre-Dame de Paris et faire déborder la cathédrale. Plus de 7 000 personnes se sont tassées dans la nef, les bas-côtés, les allées pour venir méditer la Passion et vénérer les Saintes Reliques que la France doit à saint Louis. Le cardinal et une suite interminable de prêtres et de clercs ont accompagné en procession la Sainte Couronne d’épines, un morceau de la Vraie Croix et l’un des clous utilisés pour crucifier notre sauveur, pour les porter triomphalement dans la cathédrale en passant par le milieu du parvis, où des centaines de fidèles attendant patiemment de pouvoir se glisser dans l’édifice déjà bondé leur faisaient une sorte de garde d’honneur..."
Lire la suite ici : La parole d’un évêque
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"Homme et prêtre", le livre d'un prêtre qui dérange et qui réveille
Suivant La Procure, le père N.-M. Zanotti-Sorkine est...
"...Un prêtre hors du commun, à la personnalité forte et sensible, au parcours atypique, à la foi tenace et à la parole décidée : le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine dérange ou réveille et fait parler de lui à Marseille (où il vient de relever une église moribonde), mais ailleurs aussi... Il évoque avec franc-parler, dans ce livre d'entretiens, sa jeunesse, son chemin vers le sacerdoce, le secret de son ministère et ses convictions profondes. Décapant !"
Homme et prêtre : tourments, lumières et confidences : entretien avec Jean-Robert Cain, Zanotti-Sorkine, Michel-Marie; Ad Solem (mai 2011), Prix : 32,30 €Quatrième de couverture présentation de l'éditeur) :
"Homme et prêtre
En quelques années, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine a Transformé l'église Saint-Vincent-de-Paul en une des paroisses les plus fréquentées de Marseille. La foule se presse pour prier dans la beauté et faire rayonner la lumière du Christ autour d'elle. Conversions et baptêmes se multiplient, les vocations aussi, et les non-chrétiens franchissent les portes de l'église pour découvrir quel mystère se cache dans ce lieu. Comment expliquer un tel phénomène dans une Église dont on stigmatise les faiblesses et prédit constamment la disparition ?
Michel-Marie Zanotti-Sorkine répond à toutes ces questions dans cet entretien avec Jean-Robert Cain, membre de l'Académie de Marseille et officier des Arts et des Lettres. Après avoir évoqué sa jeunesse et les différentes étapes qui l'ont conduit à la vie religieuse, puis au sacerdoce, il dévoile ce qui est pour lui le secret de son ministère : le primat de la prière, la disponibilité du prêtre dans son église, la vigueur de la prédication, l'attention à la dignité de tout ce qui touche à Dieu. Beauté et vérité sont mises ensemble au service de la sainteté dont le prêtre doit éveiller le désir, par son attitude, par son habit aussi. Et derrière tous ces moyens, on trouve la présence discrète et forte de Marie, à qui le père Michel-Marie a confié la fécondité de son ministère, et toute sa vie. Un livre exceptionnel."On lira avec intérêt une analyse approfondie sur "le temps d'y penser"
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Banneux : foule imprévue à l’enterrement de Mariette Beco
Selon l'agence Cathobel, près de 2.000 personnes ont assisté ce 7 décembre aux funérailles de Mariette Beco. La voyante de Banneux repose désormais au cimetière du village, dans le caveau familial.
L’émotion qu’a suscitée l’annonce du décès de Mariette Beco a été très vive parmi les pèlerins de Banneux. De très nombreux témoignages de sympathie ont ainsi été reçus au Sanctuaire, au lendemain du 2 décembre, et beaucoup de personnes sont venues se recueillir dans la Chapelle de Marie-Médiatrice où le corps de la voyante reposait avant les funérailles. Envisagées dans un premier temps à la chapelle du Message, ces dernières ont finalement eu lieu ce mercredi 7 décembre, dans l’église de la Vierge des Pauvres, seule capable d’accueillir les quelques 2.000 personnes qui s’étaient déplacées pour l’occasion. Ces funérailles étaient présidées par Mgr Aloys Jousten, évêque de Liège, à côté de qui une vingtaine de prêtres, dont le Recteur du Sanctuaire, Léo Palm, avaient pris place ainsi que Mgr Gapangwa (évêque émérite d’Uvira -sur la rive congolaise du lac Tanganyika- et résidant aujourd’hui à Banneux, ndlr).
Lire l’information complète ici : Banneux: Le dernier hommage à Mariette Beco
Ce qui frappe, au-delà des discours ecclésiastiques de circonstance, c’est la foi populaire qui s’est exprimée par la présence massive (et sous-estimée au départ par les autorités religieuses) d’un peuple simple, croyant et recueilli. Un peuple à l’image de Mariette Beco elle-même.
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Une consécration plus que méritée
« Fondée en 1947 par le Père prémontré néerlandais Werenfried van Straaten (1913-2003), le célèbre « Père au lard », l’Aide à l’Église en Détresse (AED) travaille activement à aider les chrétiens persécutés dans le monde. Cette œuvre fut érigée en 1984 par le Saint-Siège comme « Association Publique universelle de droit pontifical », recevant ainsi un mandat spécifique de Rome « de service de charité envers les Églises locales les plus souffrantes et nécessiteuses ». Nouvelle marque de sollicitude et de reconnaissance pour l’AED, le pape Benoît XVI vient d’élever cette association au rang de "Fondation pontificale" par un acte signé de sa main, avec effet au 1er décembre. Le pape a nommé le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, président de la Fondation pontificale, et le baron Johannes Heereman von Zuydtwyck, président exécutif. La Fondation aura désormais son siège officiel au Vatican, mais son quartier général international demeure à Königstein, près de Francfort-sur-le-Main (Allemagne). L’AED, forte de 600 000 donateurs dans le monde, finance quelque 6 000 projets d’aide chaque année dans plus de 140 pays. Le total de ses donations en 2010, s’est élevé à 85 millions d’€. » Ici :L’Aide à l’Église en Détresse (AED) élevée au rang de « Fondation pontificale »
On sait les liens qu’avait le Père Werenfried van Straaten avec la Belgique et le Congo. Religieux de l’abbaye des Prémontrés de Tongerlo (Province d’Anvers) qui a donné beaucoup de Pères missionnaires à l’ancienne Afrique belge, le Père Werenfried fut aussi (c’est moins connu que son oeuvre en faveur des populations déplacées d'Europe de l'Est ou d'ailleurs) le fondateur -avec Mère Hadewyck- de la Congrégation des Filles de la Résurrection, dans l’archidiocèse de Bukavu, en 1966. Depuis ce temps, cette congrégation, qui a connu une croissance continue, dénombre 217 sœurs ainsi que 32 novices et postulantes œuvrant sur trois continents.
Après le concile Vatican II, l’œuvre du Père Werenfried fut souvent stigmatisée par tout un clergé lui reprochant sa ferme opposition au communisme, sa fidélité sans langue de buis au catholicisme le plus classique et même la dimension proprement apostolique (au-delà du "welfare") de ses nombreux projets.
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Benoît XVI expose le dogme du péché originel
Le mystère de l’Immaculée Conception de Marie que nous célébrons le 8 décembre nous rappelle deux vérités fondamentales de notre foi: d’abord le péché originel, puis la victoire qu’a remportée sur lui la grâce du Christ, victoire qui resplendit de façon sublime en Marie la très sainte. La fête du dogme de Marie préservée de toute inclination au mal est l’occasion de revenir sur son corollaire : celui du péché originel. Pour Benoît XVI, ce dogme du péché originel, l’un des plus négligé et nié aujourd’hui, est d’une « évidence écrasante »: sans lui, a-t-il dit, la rédemption chrétienne "perdrait sa base" Voici un large extrait de sa catéchèse sur ce point :
« Il suffit de regarder autour de nous et surtout en nous. L’expérience du mal est si concrète qu’elle s’impose d’elle-même et nous amène à nous demander: d’où vient le mal? Pour un croyant, en particulier, la question va encore plus loin: si Dieu, qui est la Bonté absolue, a tout créé, d’où vient le mal? A cette question fondamentale, qui interpelle chaque génération humaine, les premières pages de la Bible (Genèse 1-3) répondent justement par le récit de la création et de la chute de nos premiers parents. Dieu a tout créé pour l’existence, il a notamment créé l’homme à son image. Il n’a pas créé la mort, elle est entrée dans le monde à cause de la jalousie du diable qui, révolté contre Dieu, a aussi entraîné les hommes dans le piège en les incitant à la révolte (cf. Sagesse 1, 13-14; 2, 23-24). C’est le drame de la liberté, que Dieu accepte jusqu’au bout par amour, mais en promettant que le fils d’une femme écrasera la tête à l’antique serpent (Genèse 3, 15). (…)
L’enjeu ? « Beaucoup de gens, note Benoît XVI, pensent que, à la lumière de l'histoire de l'évolution, il n'y a plus de place pour la doctrine d'un premier péché qui se serait ensuite répandu dans toute l'histoire de l'humanité. Dès lors, la question de la Rédemption et du Rédempteur perdrait aussi son fondement. (…) »« On ne peut donc pas nier le pouvoir du mal dans le cœur humain et dans l'histoire humaine. La question est: comment ce mal s'explique-t-il ?" Voici:
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BXL, 11 décembre : Concert de Noël au Couvent Sainte-Anne (Boitsfort)
Concert de Noël
par le chœur « Capilla del Mistral »
en soliste la soprano Cristina Sevilla.
le dimanche 11 décembre à 18h00
en l’église du Couvent Sainte Anne de Boitsfort
(avenue Léopold Wiener, 28 à 1170 Boitsfort).
chants de Noël d’époque Renaissance, baroques ou traditionnels,
Noëls espagnols et sud-américains.
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Apparitions de Banneux : une mise au point opportune du Rédacteur en Chef de la Gazette de Liège
Paul Vaute, dans la Gazette de Liège, réfute des affirmations gratuites selon lesquelles les responsables religieux n'auraient donné leur approbation aux apparitions de Banneux que de façon tardive et du bout des lèvres :
"Entre les faits et leur reconnaissance, seize ans pour juger l’arbre à ses fruits
Le message de Mariette a fini par convaincre, tant il dépassait ses capacités.
Si les apparitions de Banneux figurent parmi celles, très peu nombreuses, qui ont été validées par l’autorité ecclésiale, c’est sur la base d’enquêtes qui ne furent pas menées à la légère. La conviction de l’évêque de Liège Mgr Kerkhofs, qui autorisa le culte de la Vierge des pauvres en 1942 et reconnut la réalité des événements en 1949, s’appuya notamment sur les travaux de deux commissions diocésaines (1935-1937, 1942-1945) ainsi que sur les investigations menées par les pères Pierre Scheuer, Edouard de Moreau et René Rutten, de formation scientifique. On procéda à la reconstitution exacte des faits et des propos, à l’interrogation des témoins et à la confrontation de leurs réponses, à l’analyse des paroles attribuées à la Vierge et des déclarations de Mariette Beco, toujours d’une cohérence théologique stupéfiante de la part d’une enfant peu instruite, sans oublier la vérification des conversions et guérisons survenues sur place dès le début.
Comme ses prédécesseurs, Mgr Aloys Jousten, évêque actuel de Liège, a réaffirmé solennellement le caractère authentique des apparitions à l’occasion du 60è anniversaire de leur reconnaissance officielle, en 2009.
Oui, il existe bien pour l’Eglise une sorte de "sixième sens" qui permet à certaines personnes de percevoir, un certain temps, une irruption de l’éternel dans le temporel, de l’invisible dans le visible. Les apparitions ne sont certes pas des dogmes, mais il est de bien peu de foi, celui qui décrète que le surnaturel ne peut pas se manifester."