Qu’il s’agisse d’un ralliement significatif espéré des anglo-catholiques ou des lefébvristes, le professeur Luc Perrin (faculté de théologie de Strasbourg) montre que les choses sont loin d’être simples : déjà à l’intérieur même de l’Eglise catholique, le divorce entre les mentalités, les cultures religieuses conciliaires et traditionnelles tend à créer une sorte de schisme qui ne dit pas son nom (comme celui qui s’est creusé peu à peu entre les Eglises d’Orient et d’Occident durant le haut-moyen âge) , a fortiori lorsque la rupture s’est formalisée en actes caractérisés, désobéissance disciplinaire depuis près d’un demi-siècle de "lefébvrisme" –et bien plus encore après cinq siècles d' "anglicanisme". La Rome de Benoît XVI (souvent divisée, en son sein, contre elle-même) peut-elle renverser ce courant ?
Luc Perrin observe à propos de la constitution Anglicanorum coetibus de 2009 : « le sujet du rapprochement avec certains anglo-catholiques appartenant à la Communion anglicane ou à la T.A.C [Traditional Anglican Community]. avait beaucoup attiré l'attention et dès le premier instant, beaucoup regardaient du côté de la FSSPX [Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X]
Depuis on a un peu oublié ces anglicans/épiscopaliens. En fait, leur intégration semble s'être effilochée au cours des mois : un 1er ordinariat a péniblement vu le jour en Grande-Bretagne là où ils étaient assez peu nombreux, il se consolide depuis. Deux autres ordinariats naissent en 2012 seulement, soit 3 ans après la constitution romaine : un celui de la Chaire de saint Pierre pour l'Amérique du Nord et en juin celui de N.-D. de la Croix du Sud pour l'Australie qui pourrait réunir ... 300 à 500… fidèles.
A 18 heures, ce dimanche 20 mai 2012 à l’église des capucins (ruelle des capucins) à Malmedy, quatrième édition déjà de cette messe dominicale mensuelle restaurée selon la forme traditionnelle du rite romain, qui accueille des fidèles venus de toute la région :
Laïcité, neutralité, démocratie, pluralisme ont-ils le même sens dans l’Occident sécularisé et l’Orient islamisé ? Comment l’Islam comprend-il les notions de majorité et de minorité inhérentes à tout système démocratique ? A quelles conditions un Etat confessionnel peut-il être pluraliste ? Qu’est-ce que la dhimmitude ? Atatürk a-t-il réussi à imposer le modèle européen à la Turquie ? Que représentent exactement des défenseurs sécularisés des droits de l’homme dans le monde musulman ? La démocratie ne sert-elle pas finalement l’islamisme ?
bâtiment central de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7. Accueil et parcours fléché à partir de la grande entrée. Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h30. P.A.F : 10 € (à régler sur place). 