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International - Page 250

  • Quand la culture de mort fait son come back à l'ONU

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    De G. Puppinck sur zenit.org (4 novembre) :

    ONU : le retour de la culture de mort

    Le handicap pas incompatible avec une vie heureuse.

    Grégor Puppinck @ ECLJ

    Grégor Puppinck @ ECLJ

    Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies est en passe d’imposer la légalisation universelle de l’avortement au nom même du droit à la vie.

    Ce comité d’experts, chargé de veiller au respect du Pacte international sur les droits civils et politiques de 1966, s’est réuni à Genève, les 1er et 2 novembre, pour rédiger son interprétation officielle du droit à la vie. Cette interprétation, appelée Observation générale, détient une grande autorité sur les juridictions et les législateurs du monde entier car ce Comité dispose du pouvoir de juger les États quant à leur respect de ce traité.

    Plusieurs de ses membres ont saisi l’occasion pour promouvoir un droit à l’avortement le plus étendu possible. C’est le cas en particulier du français Olivier de Frouville, de l’américaine Sarah Cleveland et du tunisien Yadh Ben Achour. Les autres sont restés largement silencieux. Seule l’experte allemande, Mme Anja Seibert-Fohr, a tenté, en vain, d’obtenir la reconnaissance de « l’intérêt légitime des États à protéger la vie du fœtus », pourtant établi par la Cour européenne. Les trois autres membres connus pour leurs réserves à l’égard de l’avortement étaient les seuls absents.

    D’emblée, M. de Frouville recommanda d’éviter toute « considération philosophique ou théorique » et de se concentrer exclusivement sur les droits des femmes. À aucun moment le caractère moral de l’avortement ne fut questionné. De même, à aucun moment les droits des enfants ne furent évoqués. Moins encore, les membres du Comité ont veillé à ne jamais employer le mot « enfant ». Pour les membres du Comité, l’enfant n’existe pas avant sa naissance, donc il serait vain d’évoquer ses droits et intérêts.

    «  Recourir à l’avortement pour éviter le handicap à titre préventif »

    En fait, il fut question une seule fois, non pas des enfants, mais des « fœtus », pour recommander la légalisation de leur avortement eugénique. Le représentant tunisien a fortement insisté sur cette nécessité. Il a déclaré que, certes, il faut aider les personnes handicapées « après leur naissance », « mais ça, ça ne veut pas dire que nous devons accepter de laisser en vie un fœtus qui est atteint d’un handicap. » Il a ajouté : « nous pouvons éviter les handicaps et nous devons tout faire pour les éviter ». Sur ce, le Président du Comité intervint pour rappeler que les débats sont enregistrés.

    Mais là encore, la référence au « fœtus » était trop explicite. Pour éviter d’être accusés d’eugénisme, des experts ont voulu alors remplacer ce mot par celui de « grossesse », moins choquant, comme si le changement de terme pouvait rendre plus acceptable la réalité de l’eugénisme.

    L’avortement, c’est la vie

    Quant au droit à l’avortement, on peut dire que les recommandations du Planning familial international ont été suivies à la lettre. Reprenant le slogan de cette organisation, les membres du Comité ont déclaré que l’avortement devrait être décriminalisé et rendu « safe, legal and affordable » (« sûr, légal et accessible/gratuit »), sans réelle condition ni limitation de délai. Ils ont aussi adopté son argumentation selon laquelle l’interdiction ou la difficulté d’accéder à l’avortement serait en soi une cause de violation du droit à la vie des femmes. Cela fit dire à M. de Frouville, de façon toute orwellienne, que la décriminalisation de l’avortement « est au cœur de la question du droit à la vie » !

    Une régression morale

    C’est là un complet renversement moral par rapport au sens du droit à la vie. Il résulte de la pensée matérialiste selon laquelle seuls les êtres capables d’intelligence et de volonté seraient véritablement humains et donc dignes de protection. Tant qu’ils n’ont pas atteint cette capacité, ils ne seraient que de la matière corporelle au pouvoir de ceux qui sont « humains », car capables d’intelligence et de volonté. Ainsi, ce n’est plus la « vie humaine » comme réalité biologique qui serait protégée en droit international, mais l’intelligence et la volonté, c’est-à-dire la force. Pas une seule fois, les membres du Comité n’ont rappelé l’engagement pris par les États de réduire le recours à l’avortement et d’aider les femmes enceintes. La faiblesse des enfants à naître et des femmes en détresse ne trouvent qu’une réponse : l’élimination. La loi du plus fort.

    Or, c’est principalement contre l’eugénisme que l’universalité du droit à la vie a été réaffirmée après-guerre. Les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme refusèrent expressément de tolérer tout avortement eugénique, rappelant son usage par le régime nazi ; et ce n’est que sous la pression des pays soviétiques qu’ils renoncèrent en 1948 à protéger explicitement la vie humaine « dès la conception ». C’est parce que les régimes nazi et soviétique étaient matérialistes qu’ils ont promu l’avortement et l’eugénisme ; et c’est contre cette idéologie que les Nations unies ont été fondées sur la base de l’égale dignité de tout être humain.

    Si le Comité tire un droit à la mort du droit à la vie, il renoue ainsi avec l’idéologie mortifère contre laquelle les Nations unies ont été fondées.

    Contre cette « dérive rétrograde », un autre comité des Nations unies s’est élevé. Le Comité des droits des personnes handicapées a répliqué que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées ». Il a ajouté que de telles lois perpétuent « le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse. » Mais lComité des droits de l’homme n’en a pas tenu compte, ses membres les plus actifs restant résolument attachés à leur objectif.

    Un excès de pouvoir

    Reste à savoir si le Comité a le pouvoir d’imposer aux États, au nom du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, une obligation contraire à l’intention explicite de ses rédacteurs. Contre les États qui reprochent au Comité d’agir ainsi au-delà de son mandat, certains de ses membres se sont défendus en déclarant que le Pacte serait un « document vivant » dont ils sont les interprètes authentiques. Concrètement, les États seraient donc moins tenus de respecter le Pacte que ce qu’en disent les membres du Comité. Cela est particulièrement problématique lorsque cette interprétation est diamétralement contraire au sens initial du Pacte. Ce qui fit dire à Mme Seibert-Fohr, sous forme d’avertissement, que le Comité des droits de l’homme fragilise dangereusement « l’universalité des droits de l’homme ». De fait, si cette interprétation du Pacte est adoptée, de nombreux États refuseront de l’appliquer ; le zèle idéologique de quelques membres du Comité se retournera alors fatalement contre son autorité.

    La discussion sur ce projet d’observation générale se poursuivra le 10 novembre puis en mars 2018 ; il y sera aussi question du suicide assisté et de l’euthanasie dont le Comité envisage également d’imposer l’acceptation au titre du droit à la vie.

    Début octobre, l’ECLJ a adressé un mémoire au Comité pour défendre le droit à la vie, avec le soutien de plus de 130 000 personnes signataires d’une pétition pour la protection de toute vie humaine.

    Grégor Puppinck,

    Directeur de l’ECLJ

    Mobilisation ici: https://eclj.org/abortion/un/pour-la-protection-de-toute-vie-humaine?lng=fr

  • L'Association Médicale Mondiale toujours fermement opposée à l'euthanasie et au suicide assisté

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    L’ASSOCIATION MÉDICALE MONDIALE TOUJOURS FERMEMENT OPPOSÉE À L’EUTHANASIE ET AU SUICIDE ASSISTÉ

    31 octobre 2017)

    L’Association Médicale Mondiale (WMA) ainsi que ses associations médicales nationales membres, dont l’Australian Medical Association, ont de nouveau fortement exprimé leur opposition ferme au suicide assisté et à l’euthanasie pratiquées par un médecin, considérant cette pratique « immorale dans le cadre de la médecine ».

    Cette déclaration intervient alors que la Chambre haute victorienne, en Australie, doit se prononcer sur la proposition de loi sur l’euthanasie, votée par la Chambre basse. La WMA demande que cette loi soit rejetée.

    En citant sa déclaration, la WMA rappelle que « le suicide assisté par un médecin, comme l’euthanasie, est contraire à l’éthique et doit être condamné par la profession médicale. Lorsque l’assistance du médecin vise délibérément et intentionnellement à mettre un terme à la vie d’une personne, le médecin pose un acte immoral ».

    Alors que l’euthanasie est légale dans certains pays, « la WMA réaffirme sa ferme conviction que l’euthanasie est en conflit avec les principes éthiques fondamentaux de la pratique médicale et encourage vivement toutes les associations médicales nationales et les médecins à s’abstenir de participer à l’euthanasie, même si la législation nationale le permet ou la dépénalise dans certaines conditions ».

    La WMA se dit préoccupée : la légalisation de l’euthanasie dans l’état de Victoria risque de créer une « situation de conflit direct avec les obligations éthiques des médecins envers leurs patients ». Elle s’alarme aussi de savoir des « personnes vulnérables » exposées à des « abus », conséquence de la légitimation de l’euthanasie et du suicide assisté.

    Sources: World Medical Association (27/10/2017)

  • Irak : l’avenir des chrétiens passe nécessairement par des relations avec des musulmans

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    D'Anne-Bénédicte Hoffner sur le site du quotidien La Croix :

    VIDEO - Chrétiens d’Orient : « Le refus du dialogue n’est ni une attitude chrétienne, ni une preuve de force »

    Extraits du Facebook live organisé par La Croix avec Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient sur la situation et l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient.

    La Croix : Malgré la défaite de Daech, l’Irak est en proie à de nouvelles tensions, entre Arabes et Kurdes cette fois. Quelles en sont les conséquences pour les chrétiens irakiens ?

    Mgr Pascal Gollnisch : Le Daech s’est maintenu pendant plus de trois ans en Irak et même plus en Syrie. On a mis beaucoup trop de temps pour le déloger. L’occupation d’un territoire a donné du prestige à ce groupe terroriste, des moyens financiers aussi, la possibilité de recruter des combattants… Aujourd’hui, le Daech recule enfin. Dans la ville de Qaraqosh, il y aurait 3500 familles qui seraient rentrées. (…)

    L’intégralité du Facebook live : L’avenir des chrétiens d’Orient, avec Mgr Pascal Gollnisch

    Cette marche du Kurdistan vers l’indépendance, sans doute prématurée, a recréé une situation dramatique pour les chrétiens qui se retrouvent dans un conflit qui n’est pas directement le leur : elle va rendre beaucoup plus difficile et compliqué le retour dans leurs villes et la reconstruction.

    Les chrétiens peuvent-ils aider à la réconciliation nationale en Irak, comme vient de l’écrire le patriarche des Chaldéens ?

    Mgr Pascal Gollnisch  : Tout à fait, il faut être derrière le patriarche Sako, entendre ses messages et les servir. Il n’y a pas d’avenir possible pour les chrétiens sans lien avec les musulmans : il faut trouver sur place des musulmans avec lesquels les chrétiens pourront vivre. C’est vrai que les violences du Daech ont été faites au nom de l’islam. Est-ce le vrai islam ou non  ? Je n’ai aucune autorité pour le dire. Aux autorités musulmanes qui ont condamné ces violences de développer une pédagogie, une doctrine pour montrer en quoi ce n’est pas l’islam.

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  • La sélection prénatale des bébés handicapés est discriminatoire

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    COMITÉ HANDICAP DE L’ONU : LA SÉLECTION PRÉNATALE DES BÉBÉS HANDICAPÉS EST DISCRIMINATOIRE

    Gènéthique vous informe

    Dans une Observation Générale émanant du Comité des droits des personnes handicapées (CRPD) sur les principes d’égalité et de non-discrimination, le comité onusien en charge du handicap affirme : « Les Etats partis devraient tenir compte de la stigmatisation qui passe par des formes modernes de discrimination comme la politique de dépistage prénatal visant à sélectionner les enfants à naître sur la base du handicap, politique qui va à l’encontre de la reconnaissance de la valeur égale de chaque personne[1]. » (paragraphe 44 de l’Observation Générale; cf. Nations Unies : l’avortement en raison d'un handicap dénoncé).

    Cette interpellation du Comité des droits des personnes handicapées fait écho à un autre document officiel issu du même comité onusien qui condamne les lois autorisant l’avortement pour raison de handicap.

    Dans le même sens, le Comité des droits des personnes handicapées a reproché à la Grande-Bretagne « l’avortement sélectif sur la base d’une déficience du fœtus »[2].

    Quelques mois après le début des mobilisations citoyennes Stop Discriminating DownDon’t Screen Us OutWe’re All Equal, l’ONU fait un pas vers l’égalité réelle entre les personnes sans et avec handicap.

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    [1] “States parties should address stigmatization through modern forms of discrimination, such as a disability-selective antenatal screening policy that go against the recognition of the equal worth of every person.

    [2] “Women’s rights to reproductive and sexual autonomy should be respected without legalizing selective abortion on the ground of fetal deficiency.” (cf. Concluding observations on the initial report of the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland)

  • Immigration : pourquoi le pape François a raison (suite)

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    Nous avons relayé la première partie de cette note d'Henri Hude; voici la seconde partie :

    Pourquoi François a raison (2). La question de l'immigration

    Quelle méthode adopter pour traiter le sujet de l’immigration musulmane ?

    En Europe, nous mélangeons deux sujets : celui de l’immigration, celui du fondamentalisme musulman. Rien d’étonnant : les immigrés viennent souvent de pays musulmans. Mais ils sont aussi chrétiens, bouddhistes, ou sans religion. De tous ceux-là, on n’entend pas beaucoup parler. Et pourtant, toute immigration est une question politique importante, même provenant de pays proches par la culture. L’expérience l’a montré en France durant l’entre-deux guerres, avec les réactions à l’immigration venue d’Italie. Distinguons donc les deux sujets, isolons les problèmes spécifiques que chacun pose, et puis réassocions-les. Ainsi obtiendrons-nous une intelligence complète et concrète des problèmes. Mais dans quel ordre prendre ces deux sujets ?

    S’il n’y avait pas l’immigration, l’islam serait-il en France un sujet de discussion politique ? Assurément, beaucoup moins – sauf s’il y avait quand même des attentats. Par contre, même sans dimension musulmane, l’immigration serait un sujet important. Preuve : les Etats-Unis, où la société réagit à l’immigration latino-américaine en majorité catholique. L’islam n’est donc pas la même chose que la question de l’immigration en Europe. Il est une seconde question qui rend plus complexe celle de l’immigration. C’est donc cette dernière qu’il faut par étudier d’abord, séparément, en faisant méthodiquement abstraction de l’islam – qu’il faudra ensuite (article 3) intégrer avec ses spécificités pour affiner les résultats obtenus.

    1° Il est absurde de vouloir conserver le niveau de prospérité avec une démographie qui ralentit, c’est-à-dire sans enfants et/ou sans immigration.

    Parlons d’abord d’économie (1° & 2°). La croissance économique de la seconde moitié du XXe  siècle a été tirée par la démographie, notamment par la population en âge de travailler. Cette base de toute croissance économique, trop souvent négligée, a été le moteur de nos économies, la corde de rappel qui nous a fait sortir de toutes les crises. Ce moteur est éteint. Dans certains pays comme l’Allemagne, il fonctionne en marche arrière. Le Japon, en stagnation depuis plus de vingt ans, montre ce que devient une économie, même hyper innovante, quand la démographie ne suit pas. On peut d’ailleurs se demander si un pays peut rester indéfiniment créatif et dynamique, avec une population vieillissante.

    De même pour les systèmes sociaux. Un système de retraite marche très bien quand les cotisants sont beaucoup plus nombreux et plus riches que les pensionnés. Sans croissance ni économique ni démographique pendant une génération, c’est l’inverse. Que le système soit public ou privé n’y change rien : les fonds de pensions à l’américaine se retrouvent avec des investissements (les cotisations capitalisées des cotisants) qui ne couvrent plus leurs passifs (les prestations futures). Il faut alors ou bien combler le déficit avec de l’argent public, ou bien diminuer les prestations. Pour les systèmes par répartition, le déficit annuel doit être financé par de la dette, ou par une hausse des cotisations, ou une baisse des prestations (diminution de leur montant, ou du nombre des bénéficiaires, en décalant l’âge de la retraite). En France, une bonne partie de l’ajustement du système de retraite s’est déjà faite de manière discrète par la diminution des droits futurs des cotisants actuels. L’assurance santé répond à peu près à la même loi, sachant que jeunesse et bonne santé sont assez bien corrélées.

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  • Au cœur de la Chine trône le parti, au cœur duquel trône Xi Jinping

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    D'Emmanuel Dubois de Prisque sur le site causeur.fr :

    La Chine est grande et Xi Jinping est son prophète

    Tous en marche vers la sino-mondialisation 

    « La Chine est la religion des Chinois ». Cette affirmation que l’on relève notamment sous la plume de Simon Leys trouve une illustration grandiose dans la cérémonie qui s’est tenue à Pékin du 18 au 25 octobre. Le parti communiste chinois, sous l’égide du président Xi, a célébré lors de son XIXème congrès son triomphe historique et l’avènement d’une nouvelle ère mondiale au centre de laquelle trône la Chine. Au cœur de la Chine trône le parti, au cœur duquel trône Xi Jinping. Voici restaurés dans l’imaginaire de ses dirigeants les cercles concentriques qui organisaient la vision qu’avait la Chine de ses rapports avec le monde extérieur, au temps du régime impérial et des royaumes tributaires.

    Xi est plus qu’un empereur

    Mais d’un certain point de vue, Xi Jinping est plus qu’un empereur : l’empereur était le cœur sacré du monde, mais il s’agissait d’un monde plus vieux que lui, et qu’il maintenait grâce à des rituels s’imposant à sa personne. Xi Jinping au contraire est à la tête d’un parti qui a créé ex nihilo, dans la fureur de la guerre civile, le monde dont il a la charge : la « Nouvelle Chine », en 1949. Les seules règles qui s’imposent à lui sont les règles dont il est lui-même la source : le parti est cause de soi, comme le dieu impossible de Spinoza. Fidèle au démiurgisme du stalinisme, le PCC dispose de la Chine, et demain du monde, comme d’un matériau modelable à souhait. Il commande aux êtres et aux choses, au Ciel et à la terre. Durant le congrès, les usines ont été stoppées pour soulager Pékin de la pollution endémique qu’il subit : il fallait que le climat soit propice et les augures favorables.

    Sur le toit du monde

    Xi Jinping répète à longueur de discours faire « renaître » l’antique nation chinoise que les impérialistes occidentaux et japonais avaient mise à mort durant « le siècle des humiliations ». Il prouve aujourd’hui que la lutte des systèmes que l’Occident prétendait avoir gagné en 1989 n’est pas terminée. Appuyé sur les 5000 ans d’histoire que l’historiographie officielle chinoise fantasme, il prétend avoir reçu « mission » de la part d’une puissance indéterminée pour mener la Chine à la « grandeur » retrouvée et à sa place naturelle de « leader global ». On ne peut qu’être frappé par la mystique théologico-politique qui informe les discours du dirigeant chinois qui, face à l’Occident, veut faire bénéficier le monde entier de la « sagesse chinoise pour résoudre les problèmes de l’humanité ». Bien souvent cependant, cette sagesse chinoise consiste d’abord à faire avaler aux pays occidentaux une nouvelle couche de politiquement correct. Dans les universités australiennes par exemple, il arrive que des professeurs soient contraints à de piteuses excuses publiques, tels des Bruno Le Maire des antipodes, pour avoir refusé d’avaliser les mensonges de l’historiographie chinoise que leurs foules d’étudiants chinois leur imposent bruyamment.

    Des Chinois patriotes s’expatrient

    Il n’est cependant pas certain que Xi Jinping soit en mesure de réussir à imposer son modèle au monde : en Chine même, la religion politique chinoise doit faire face à un risque d’apostasie de masse. Les universités anglo-saxonnes et les paradis fiscaux sont pris d’assaut par les gagnants du système chinois. Beaucoup de Chinois, quand ils en ont les moyens, placent en effet ce qui leur est le plus cher, leurs enfants et leur argent, à l’étranger, tout en réaffirmant souvent à grands cris leur attachement à la Chine contemporaine.

    Cependant, le contraste est patent entre la vigueur de la religion politique chinoise et la déliquescence de cette même religion en Occident où le pouvoir exécutif qui l’incarne y est délégitimé par le spectre du populisme. Et lorsque cela ne suffit pas, on y entrave consciencieusement à coup de « construction européenne » et de « contre-pouvoirs » sacralisés ce qui reste d’une volonté populaire morcelée. Philippe Muray prétendait que face aux djihadistes, nous allions gagner, car nous sommes les plus morts. Face à la Chine de Xi Jinping, rien n’est moins sûr.

  • « Kabila, bima »: grand makelele dans les paroisses de Kinshasa : l’Eglise se prépare, mais encore ?

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    Lu sur le blog de Colette Braeckman (hébergé par « Le Soir ») ce 26 octobre 2017:

    « Kinshasa

    A Brazzaville, les chefs d’Etat de la région ont discuté de l’avenir du Congo [RDC ndb], l’émissaire américaine Nikki Haley, ambassadrice aux Nations unies, est venue prendre la température du pays et a multiplié les entretiens dans la capitale [ de la RDC ndb]…Dans la paroisse Saint Dominique à Limete, un fief de l’opposition, depuis longtemps acquis à la famille Tshisekedi, les fidèles, en ce dimanche matin, ne s’encombrent guère des dernières tractations diplomatiques. Ici, c’est en famille que l’on assiste à la messe et les enfants aux joues luisantes de propreté jouent avec les rubans et les missels pendant que les parents chantent à pleine voix. Le sermon du curé, qui paraphrase l’Evangile, colle à la politique et tout le monde comprend le message. Dans les intentions de prière, il est question des morts de Beni, au Nord Kivu, des victimes du Kasaï, -plus de 4000 à l’heure actuelle-, et l’abbé Marcel, au nom de la conférence des évêques, martèle « priez, mes frères, pour que cette nation soit libérée » et il ajouter « j’ai vu la misère de mon peuple, dit le Seigneur, j’ai entendu les cris de détresse… »
    La foule, en chœur, reprend comme une antienne » combien de temps » ? Et puis vient ce seul mot, lancé par les officiants, répété par les croyants : «Telema » levez-vous… » »
    L’heure est-elle bientôt arrivée ? » se demande un homme sur ma rangée. Face aux fidèles, alors que le soleil se glisse entre les vitraux, le prêtre se fait plus explicite : «On arrive à la fin, nous allons bientôt vous donner le programme d’action….» Crispin Nlandu, laïc et intellectuel chrétien, précise : « chacun devra prendre ses responsabilités, nous allons bientôt nous lever pour libérer le pays.. »
    Autrement dit, ce qui se dessine au-delà des promesses et des prières, c’est que la patience de la population, et plus particulièrement de l’Eglise catholique, arrive au bout : les évêques du Congo, qui avaient négocié l’accord de la dernière chance, conclu le 31 décembre dernier, estiment qu’ils ont été dupés par les manœuvres dilatoires du pouvoir. Quant à la population, elle considère comme un défi, voire une insulte, le délai de 504 jours avancé par la Commission électorale, qui estime que, pour des raisons pratiques, les élections ne pourraient avoir lieu avant fin 2019.
    Lorsque la messe se termine, les paroissiens discutent du sermon et tiennent des propos très politiques : tous estiment qu’après le 31 décembre 2017, le « bonus » d’un an qui avait été accordé au président Kabila aura été « consommé » et que le pouvoir sera, irrévocablement, frappé d’illégitimité. Curieusement, les Kinois ne sont ni vindicatifs, ni apeurés mais animés d’une étrange confiance : « il doit partir, il partira » nous assure un étudiant… Tout le monde est devenu constitutionnaliste : alors que le pouvoir invoque la loi fondamentale pour assurer que le chef de l’Etat peut rester en place jusqu’à l’installation de son successeur, la population pour sa part, brandit l’ « article 64 » qui autorise tout citoyen à s’opposer aux violations de la Constitution et elle se prépare, selon l’expression des évêques, à « se prendre en charge ».
    A Lemba, dans l’école Notre Dame d’ Afrique, des étudiants participent massivement à un « Tribunal d’expression populaire » monté par ECCHA, le mouvement citoyen des jeunes, soutenu par des ONG internationales, les Américains de Osisa et du NED (national endowment for democracy) et, pour la Belgique, le CNCD 11 11 11. Ici, l’atmosphère est plus chaude que dans l’église et des représentants de la CENI, dont le directeur de communication Jean-Baptiste Lipipo, ne manquent pas de courage pour ainsi descendre dans la « fosse aux lions ». Avec des précisions de techniciens, ils tentent de faire comprendre les raisons des retards accumulés : les problèmes de financement, la mise à jour des listes et l’inscription des Congolais de l’étranger, les troubles dans certaines provinces, dont le Kasaï, qui retardent l’enrôlement.
    Balayant ces arguments, les jeunes, eux, livrent le fond de leur pensée : « nous souffrons… Nous étudions et ne trouvons pas de travail. On nous appelle des « Salomon », car, à 25 ans et plus, nous sommes encore obligés de vivre chez nos parents… »
    C’est ici que se confirme le véritable sens de la révolte qui monte de jour en jour. Si les Congolais et en particulier les jeunes exigent des élections, veulent le changement et apostrophent Kabila « Bima », (dégage) et « Yebela » ( ton temps est passé, prépare toi à partir), ce n’est pas seulement par souci de légalisme. C’est parce que la situation sociale est insoutenable, que l’avenir paraît bloqué à cause du manque d’emploi, du favoritisme dont bénéficient les enfants des « pontes » du régime, des inégalités de plus en plus criantes… »Vous préparez la guerre de demain » hurle un futur chômeur.
    Face au tumulte, les distingués spécialistes de la CENI et de la société civile dont Jérôme Bonso de la Ligue des électeurs, n’arrivent pas à faire passer leurs arguments techniques et lorsque la salle se vide, c’est à mi-voix que l’on discute de projets beaucoup plus concrets que les prières et les meetings. Il est question, d’ici la fin de l’année, de faire descendre un million de manifestants dans les rues de Kinshasa, de bloquer les principales artères de la ville ainsi que l’aéroport. Chacun sait que la répression sera au rendez- vous mais un jeune homme aux cheveux en bataille, membre du mouvement « Cocorico » crie, en trépignant déjà : «de toutes façons, nous sommes les plus nombreux »…

    Ref. “Telema”: l’Eglise se prépare…

    JPSC

     

  • Ordre de Malte : le pape a-t-il toujours raison ?

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    Lu sur le site « Salon Beige »

    Dans L'Homme Nouveau, Daniel Hamiche rapporte :

    "[...] Pour avoir demandé et obtenu la révocation d’Albrecht von Boeselager, Grand Chancelier de l’Ordre, convaincu d’avoir fait distribuer des préservatifs dans le cadre des interventions de Malteser International dont il était le dirigeant, c’est le Grand Maître Matthew Festing qui fut contraint à la démission. [...] Albrecht von Boeslager, quant à lui, était réintégré dans l’Ordre et dans ses hautes fonctions à la demande du Pape et du secrétaire d’État.

    La réintégration triomphale de Boeslager n’a pas éteint en lui l’esprit de vengeance contre la presse catholique jugée par lui coupable d’avoir rapporté les actions peu flatteuses de Malteser International. [...] En mars dernier, Kath.net reçut une mise en demeure de l’avocat allemand de Boeslager, en sa qualité de Grand Chancelier de Malte, pour avoir notamment signalé aussi, en décembre 2016, une donation de 30 millions de francs suisses, acceptée par Boeslager. La lettre de mise en demeure exigeait une rétractation de ­Kath.net, à défaut de laquelle l’agence catholique serait traînée devant les tribunaux. [...] Kath.net proposa une tribune libre à l’avocat pour expliquer la position et les remarques de Malte. Ce fut refusé et l’avocat déposa au nom de son client une plainte au tribunal du Land de Hambourg.

    Ce dernier a rendu son jugement le 6 juin et les attendus ont été communiqués à ­Kath.net qui les a reçus le 12 septembre dernier. Ils sont accablants pour Boeslager. Dans un article du 20 septembre titré : « Malteser : Boeslager perd un point décisif au tribunal », Kath.net commente :

    « La cour a ainsi reconnu le fait que Malteser International a continué son programme d’aide pendant plusieurs mois même après qu’il ait été rendu public que les produits de secours ainsi que des préservatifs dans un programme au Myanmar [avaient été distribués], et que cela s’est passé aussi à la connaissance et avec la volonté de M. von Boeslager. Avec cette décision, l’injonction provisoire – que Boeslager a fait signifier après la publication d’un rapport sur ­Kath.net – a été annulée sur ce point décisif. (…)

    Dans les attendus du jugement du tribunal de Hambourg (…) il est statué, relativement à l’article de Kath.net de décembre 2016, contre lequel Boesleger s’est pourvu en justice : “Dans son ensemble, le troisième paragraphe de l’article traite de manière critique de différents aspects du travail du plaignant (Boeslager) en tant qu’Hospitalier, de manière à démontrer la thèse qui était placée à son début, à savoir qu’un petit cercle du groupe germanophone (de Malte) veut préserver les avantages du caractère exclusif et souverain (de Malte) tout en desserrant les liens avec l’enseignement catholique et le pape, qui sont à ses yeux (du petit cercle) trop étroits. Pour le lecteur, les conclusions irréfutables sont, selon la conviction de la chambre [cour], que le plaignant est lui-même responsable des accusations ci-dessus mentionnées, ce qui implique aussi nécessairement qu’il était au fait de toutes les circonstances pertinentes” (…) ».

    Kath.net s’interroge : « Le ­Pape a-t-il été mal informé ? Festing était-il dans son droit et a-t-il été injustement contraint à la démission ? Est-ce que la position de Boeslager comme Grand Chancelier d’un ordre catholique, est tenable ? ». On partage ces interrogations…"

    Ref. Rebondissement à l'Ordre de Malte : Boeslager est vraiment coupable

    JPSC

  • Asia Bibi bientôt libérée ?

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    Lu sur christianophobie.fr :

    Asia Bibi bientôt libre ?

    Selon un article de Radio Vatican (service en langue allemande), Asia Bibi pourrait être libérée prochainement. Le service radiophonique du Saint-Siège a repris, le 5 octobre dernier, des informations parues dans le Kirche bunt, l’organe du diocèse catholique de St. Pölten en Autriche, qui, dans sa dernière livraison (n° 43), publie un entretien que lui a accordé Khalil Tahir Sandhu, le ministre catholique des Droits de l’homme et des Affaires des minorités du gouvernement de la province du Pendjab. Le ministre et avocat y déclare : « Je suis convaincu que d’ici deux à trois mois [Asia Bibi] sera libre ». Khalil Tahir Sandhu représente, avec d’autres avocats, Asia Bibi auprès de la Cour suprême du Pakistan. Il a en outre estimé dans cet entretien, que les pressions internationales, les déclarations de solidarité, les reportages dans les médias et les initiatives diplomatiques sont « très utiles » dans ce combat visant à la faire libérer.

    On ne peut accueillir qu’avec espoir l’affirmation du ministre. Toutefois, à la fin du mois d’août 2016, Khalil Tahir Sandhu se disait déjà convaincu qu’Asia Bibi serait acquittée par les juges de la Cour suprême où devant se tenir, en octobre suivant, l’audience tant attendue. On sait que cette dernière fut annulée et repoussée sine die et il n’y a pas, à l’heure où j’écris cet article de date officiellement annoncée pour une audience.

    Continuons donc à prier aux intentions d’Asia Bibi !

  • Une nation a le droit de faire la distinction entre un réfugié authentique et un migrant

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    Une information du Catholic Herald (traduite ICI) :

    Le cardinal Sarah : « Une nation a le droit de faire la distinction entre un réfugié authentique et un migrant »

    « Chaque nation a le droit de faire la distinction entre les réfugiés authentiques et les migrants économiques qui ne partagent pas la culture de cette nation », a déclaré le cardinal Robert Sarah.

    S’exprimant lors de la conférence Europa Christi en Pologne dimanche, le cardinal africain a noté que le pays refuse d’accepter la « logique » de la redistribution des migrants que « certaines personnes veulent imposer ».

    Dans des commentaires rapportés par le magazine polonais Gosc, le cardinal Sarah a ajouté que si chaque migrant est un être humain qui doit être respecté, la situation devient plus complexe s’ils sont d’une autre culture ou d’une autre religion et mettent en péril le bien commun de la nation.

    Les dirigeants mondiaux ne peuvent pas remettre en question le «droit de chaque nation à distinguer entre un réfugié politique» qui est forcé de fuir son propre pays et «le migrant économique qui veut changer de lieu de résidence» sans s’adapter à la nouvelle culture dans laquelle il habite.

    « L’idéologie de l’individualisme libéral favorise un mélange conçu pour éroder les frontières naturelles des patries et des cultures, et conduit à un monde post-national et unidimensionnel où les seules choses importantes sont la consommation et la production », a déclaré le cardinal Sarah.

    Catholic Herald

  • L’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus est contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées

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    ONU: non à l’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus (source)

    Contraire à la Convention sur les droits des personnes handicapées

    « L’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus est contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées », déclare le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies qui prend position contre l’avortement et l’euthanasie des personnes handicapées, dans cette déclaration, indique l’ECLJ.

    Comité des droits des personnes handicapées  – Genève

    Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies a officiellement affirmé que l’avortement des enfants en raison d’un handicap chez le fœtus est contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées.

    Alors qu’une pression importante s’exerce pour imposer la légalisation de l’avortement eugénique, le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies vient de déclarer dans un document officiel (http://www.ohchr.org/Documents/HRBodies/CCPR/GCArticle6/CRPD.docx) que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées (Art. 4,5 et 8). »

    Ce Comité poursuit en expliquant que ce type d’avortement est souvent basé sur des diagnostics erronés, et que « Même s’ils ne sont pas faux, cette affirmation perpétue le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse. »

    Par cette déclaration, le Comité des droits des personnes handicapées s’oppose frontalement au Comité des droits de l’homme qui a entrepris de réinterpréter le « droit à la vie » comme comprenant un droit à l’avortement « tout particulièrement lorsque (…) le fœtus présente des malformations mortelles ». Le Comité des droits des personnes handicapées demande le retrait de cette affirmation.

    La déclaration du Comité des droits des personnes handicapées est d’une grande importance. Elle rappelle, une nouvelle fois, la nécessité de s’opposer fermement à la tentation eugéniste qui repose sur le mépris de la faiblesse. Déjà, en 1947, les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme durent s’opposer à la tentative visant à permettre la « prévention de la naissance d’enfants handicapés mentalement » et d’enfants « nés de parents souffrant de maladie mentale ». La similitude de ces propositions avec l’idéologie nazie fut alors dénoncée.

    L’ECLJ se réjouit de cette déclaration qui va dans le sens de ses nombreuses interventions (https://eclj.org/eugenics/hrc/-leclj-dnonce-leugnisme-comme-un-racisme-scientifique?lng=fr) devant le Conseil des droits de l’homme. L’ECLJ continuera à dénoncer l’eugénisme prénatal ainsi que les avortements tardifs et à rappeler que les droits à la vie et aux soins doivent être garantis à toute personne.

    Le Comité des droits des personnes handicapées a également pris position contre un prétendu « droit à l’euthanasie » car, selon lui « cela perpétue les idées reçues selon lesquelles les personnes gravement handicapées souffrent et seraient plus heureuses mortes. » Comme les enfants à naître handicapés…

    L’ECLJ a également adressé un mémoire (https://eclj.org/abortion/un/remise-du-mmoire-?lng=fr) au Comité des droits de l’homme au soutien du droit à la vie, soutenu par plus de 130 000 personnes.

    L’ECLJ participera aux prochaines réunions du Comité des droits de l’homme à Genève les 27 octobre, 1er et 2 novembre.

    Nous vous invitons à signer cette pétition et à partager cette information autour de vous.

    Merci pour votre soutien !

    Mme Theresia Degener

    Présidente du Comité des droits des personnes handicapées.

    Pour signer la pétition:

    https://eclj.org/abortion/un/pour-la-protection-de-toute-vie-humaine?lng=fr

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    L’ECLJ est une organisation internationale non gouvernementale fondée en 1998 et dédiée à la promotion et la protection des droits de l’homme en Europe et dans le monde.

  • Chine et Vatican : le cardinal Parolin, un nouveau Casaroli?

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    Polémiques autour d’un éventuel accord entre la Chine et le Vatican

    Le Vatican et la Chine travailleraient en ce moment à la « normalisation » de leurs relations et un « accord » serait en négociation. Alors que son prédécesseur vient de sévèrement critiquer cette initiative, Mgr Michael Yeung, nouvel évêque de Hong Kong, défend, lui, les efforts de rapprochement du Saint-Siège avec Pékin.

    Le Vatican a longtemps eu une attitude de méfiance à l’égard du régime communiste chinois. Avec le pape François, la diplomatie vaticane semble avoir toutefois amorcé un virage : le Vatican désormais tente de signer un accord avec la Chine qui permettrait, entre autres, une reconnaissance réciproque entre les évêques de l’Association patriotique, choisis par Pékin, et ceux de l’Église clandestine. Or, ce virage n’est pas sans provoquer des crispations.

    La semaine dernière, le cardinal Joseph Zen, l’ancien évêque de Hong Kong (2002-2009) qui fut sous Jean-Paul II et Benoît XVI, l’interlocuteur privilégié sur ce dossier et un opposant virulent à Pékin, a sévèrement critiqué le numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin. « J’ai dit au pape qu’il (le cardinal Parolin) a un esprit empoisonné. Il est très gentil, mais je n’ai pas confiance en cette personne. Il croit en la diplomatie, pas dans notre foi », a déclaré l’évêque émérite sur le site d’information catholique américain Crux.

    A LIRE : Pékin veut une Église catholique « indépendante » de Rome

    En juillet déjà, dans un entretien au magazine polonais Polonia Christiana, le cardinal Zen avait accusé le secrétaire d’État du Vatican d’être « dangereusement optimiste » et de chercher un accord avec le régime chinois « à tout prix ». Un accord qui serait « néfaste », selon lui, puisqu’il « permettrait à ce gouvernement communiste et athée de choisir les évêques ».

    Son propre successeur à la tête du diocèse de Hong Kong a pris la défense de la politique du pape et du secrétaire d’État dans leurs relations avec Pékin. « Je crois que le Saint-Père a de bonnes raisons de penser tous les jours à la manière de répandre l’Évangile en Chine, mais pas pour des fins politiques », a commenté Mgr Michael Yeung Ming-Chung, dimanche 22 octobre sur le même site Crux.

    Ne pas se lever contre un empire

    « Je ne crois pas que le Saint-Père veuille se rapprocher de la Chine par recherche de pouvoir politique », a également affirmé Mgr Yeung, en expliquant – à propos du combat du cardinal Zen contre Pékin – que « Jésus-Christ n’a jamais demandé à ses disciples de se lever contre l’Empire romain ».

    Selon Mgr Yeung, le pape fait « très bien de vouloir aplanir le chemin pour l’évangélisation de la Chine, puisque, ce pays ayant une population de 1,4 milliard d’habitants, si seulement 1 % de ceux-ci devenait catholique, leur nombre serait plus élevé qu’en Europe ». Or dans ce pays, rappelle-t-il, « il y a beaucoup de gens qui n’ont pas encore eu l’opportunité de recevoir l’Évangile ».

    L’évêque de Hong Kong estime, toujours dans cet entretien sur le site de Crux, qu’une bonne évangélisation « passe plus par le développement et la solidarité sociale que par la prédication de la doctrine et les avis des évêques. Nous sommes chargés par Dieu d’utiliser au mieux notre environnement pour s’entraider les uns les autres. Ne pas agir ainsi serait contraire à ce que le pape François a écrit dans Laudato Si. »