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International - Page 42

  • Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

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    Du site des éditions L'Harmattan :

    Couverture Le Congolais, pire ennemi du Congo

    LE CONGOLAIS, PIRE ENNEMI DU CONGO

    Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo
    Préface de Rodolphe Rudolphe Nkengi Ye Lau

    Comment expliquer la réussite des Belges (1885-1960) et l’échec des Congolais (1960 à ce jour) dans le développement du Congo (prospérité du plus grand nombre) ? L’auteur, un Congolais né au Congo belge, fait un triste constat. Les Belges savent organiser et commander contrairement aux Congolais. On fait la politique au Congo pour s’enrichir très vite, le Congo et les Congolais ne comptent pas. Et pourtant le Congo a tout pour réussir, mais à certaines conditions. Il doit remplacer la Constitution de 2006 et ne pas garder la classe politique actuelle, des ripoux notoires (kleptomanie, corruption et gabegie à grande échelle sans oublier l’omniprésence du tribalisme et du clientélisme), pour construire un Etat fort, dissuasif et prospère.

    L'auteur :

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo est professeur à l’université de Kinshasa. Sa formation est pluridisciplinaire et faite essentiellement en France : sciences animales, humaines et sociales. Il est docteur en géographie et pratique du développement dans le Tiers-Monde de l’université Paris1-Panthéon-Sorbonne et directeur-fondateur du Centre de réflexion Cercle Kisantuensis : comprendre le pire du Congo, construire le meilleur. 

  • Hong Kong : Jimmy Lai ou quand la liberté est muselée

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    De La Sélection du Jour (Judikael Hirel) :

    Hongkong : Jimmy Lai, la liberté muselée

    Le procès de Jimmy Lai vient juste de s'ouvrir à Hongkong, sous haute sécurité. Comme tant d'autres depuis les manifestations et les émeutes de 2019, ce milliardaire de la mode, fondateur du journal Apple Daily interdit depuis 2021, dort déjà en prison depuis trois ans, à l'isolement.

    Alors que son quotidien n'hésitait pas à critiquer les décisions et positions de Pékin, ce chantre de la liberté de la presse et de la démocratie, par ailleurs catholique fervent, en a payé le prix. Car si le Royaume-Uni a rétrocédé Hongkong à la Chine en 1997, et qu'un traité international lui garantissait en théorie une large autonomie jusqu'en 2047, cela n'aura pas été longtemps le cas. Démocratie formelle, dictature réelle : à Hongkong, depuis la reprise en main par la Chine, il ne fait pas bon être démocrate, voire exprimer la moindre opinion un tant soit peu hors de la ligne du Parti. Un simple post sur les réseaux sociaux peut vous envoyer en prison, du moins pour ceux qui n'y sont pas déjà. Le 30 juin 2020, est en effet entrée en vigueur la « loi sur la sécurité nationale » (NSL). Suite à l'adoption de cette loi, Pékin règne désormais d'une main de fer sur l'ex colonie britannique. Un par un, les militants pro démocratie ont été traqués, arrêtés et envoyés en prison.

    « On assiste à la mise au pas d'une société libérale par un régime autoritaire, sans bain de sang, en maintenant les formes, à la différence de Poutine », explique une universitaire sur place qui réclame l'anonymat (lire notre Sélection). Le verdict concernant celui que la Chine de Xi Jinping considère comme son principal opposant ne sera rendu que dans quelques mois. Mais l'ex patron de presse défenseur de la démocratie, aujourd'hui amaigri par la détention et âgé de 76 ans, le sait déjà : accusé d'atteintes à la sécurité nationale chinoise et de collusion avec des forces étrangères, il risque la prison à vie. Selon les mots de Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, il serait l'un des cerveaux des émeutes de 2019, « l'un des éléments anti-Chine les plus notoires, déterminé à déstabiliser Hongkong ». Le jugement de l'ex Tycoon considéré par Pékin comme son principal opposant se fera cependant dans les formes, autant que faire se pourra, symbole oblige. Mais ne subsiste désormais à Hongkong qu'un semblant d'état de droit, visant essentiellement à rassurer entrepreneurs et investisseurs, au nom du principe du « un pays, deux systèmes ».

    Fidèle à ses idées, Jimmy Lai est l'un des seuls accusés de sédition à avoir refusé de plaider coupable en échange d'une peine plus réduite. Quant à l'avocat britannique qui devait le défendre, Pékin a refusé qu'il intervienne. Depuis l'entrée en vigueur de la NSP, aucun accusé n'est ressorti blanchi de son procès, qui plus est en l'absence de jury. La famille de Jimmy Lai ne se fait donc pas d'illusion sur son sort : il finira sans doute sa vie en prison, en martyr moderne de la démocratie et de la liberté face à la dictature de la Chine communiste, dont le regard est désormais déjà tourné ver Taiwan.

    Pour aller plus loin :

    Comment la main de fer de Pékin se referme sur Hongkong, ancien îlot de démocratie

    >>> Lire l'article sur Le Figaro

  • La publication de Fiducia Supplicans trouble des catholiques du monde entier

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Fiducia Supplicans trouble des catholiques du monde entier

    20/12/23

    La publication le 18 décembre de "Fiducia Supplicans", document du dicastère pour la Doctrine de la foi permettant de "bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe" jette le trouble chez les fidèles et religieux du monde entier.

    Surprise, trouble, incompréhension… Partout dans le monde, des fidèles ne cachent pas leur trouble depuis la publication de Fiducia Supplicans lundi 18 décembre. Publié par le dicastère pour la Doctrine de la foi et approuvé par le Pape, le document autorise la bénédiction des « couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » à condition de ne pas « créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage ».

    En Afrique, des fidèles, des prêtres et des évêques n’ont pas hésité à partager leur incompréhension. Dans une déclaration de trois pages, la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) a noté que certains aspects de la déclaration « provoquaient de l’anxiété et même de la confusion parmi les chrétiens et, en général, parmi le peuple de Dieu ». « Dans notre réalité, ici en Afrique, nous sommes très clairs sur ce qu’est une famille et un mariage », indique le communiqué. En Zambie, la Conférence des évêques du pays a déclaré que ce document devait faire l’objet « d’une réflexion plus approfondie et non d’une mise en œuvre » dans le pays.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • "Fiducia supplicans" : Qui dit quoi ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    "Fiducia supplicans" : Qui dit quoi ?

    19 décembre 2023

    Les réactions émergent dans le monde entier à la déclaration de lundi du bureau de doctrine du Vatican sur "la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe".

    Le document Fiducia supplicans de 5 000 mots a suscité une controverse immédiate lorsqu'il a été publié le 18 décembre parce qu'il donnait le feu vert, avec des mises en garde, à la bénédiction "spontanée" de couples vivant dans des unions autres que le mariage.

    Voici un bref aperçu de qui dit quoi, par pays :

    Autriche 
    Interrogé sur la manière dont les prêtres doivent répondre à la demande de bénédiction d'un couple homosexuel, l'archevêque Franz Lackner a répondu : "Fondamentalement, on ne peut plus dire non".

    Le président de la conférence épiscopale autrichienne a commenté les raisons de cette déclaration en ces termes : "Je crois que l'Église reconnaît que les couples de même sexe ont besoin d'être bénis : "Je crois que l'Église reconnaît qu'une relation entre deux personnes du même sexe n'est pas entièrement dépourvue de vérité : il y a de l'amour, il y a de la loyauté, il y a aussi des épreuves partagées et vécues dans la fidélité. Cela doit aussi être reconnu".

    Belgique
    L'évêque d'Anvers, Johan Bonny, qui a encouragé les participants à la voie synodale allemande à approuver une résolution sur les bénédictions homosexuelles en mars, s'est félicité de la déclaration.

    "Elle nous aide à aller de l'avant", a-t-il déclaré, selon le journal belge De Standaard.

    (Ajout de belgicatho :

    "Il s'agit d'une très grande avancée parce qu'elle émane de l'organe suprême de l'Église et parce qu'elle dit aussi explicitement que les couples de même sexe peuvent donc recevoir la bénédiction. (...) Comme les évêques flamands se sont prononcés en faveur de cette mesure, elle était déjà possible ici en Flandre. Le fait que le Vatican confirme maintenant cette position est une grande aide. Et pour l'ensemble de l'Église mondiale, c'est un grand pas en avant. "Geert De Kerpel, porte-parole des évêques flamands dans Het Nieuwsblad du 19/12/2023")

    Angleterre
    Le groupe LGBT+ Catholics Westminster à Londres, en Angleterre, s'est dit ravi de recevoir "ce cadeau de Noël accueillant de la part du Dicastère pour la Doctrine de la Foi et du Pape François".

    "C'est un grand pas en avant dans la reconnaissance et l'acceptation de tous ceux qui cherchent une bénédiction pour leurs relations d'amour et d'engagement", a commenté le groupe.

    France  
    Mgr Hervé Giraud a déclaré que la déclaration devait être lue à la lumière de l'exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François de 2016, "qui affirmait déjà l'idée que, lorsqu'une union atteint une stabilité visible, elle peut être l'occasion d'être accompagnée par l'Église."

    "Le pape François cherche à sortir du simple 'permis- interdit' pour placer les personnes sous le regard de Dieu afin de les ramener sur des chemins plus sûrs. La bénédiction ouvre ces chemins plus sûrs ", explique à La Croix l'archevêque de Sens-Auxerre.

    "Jusqu'à présent, le débat dans l'Eglise opposait ceux qui disaient qu'on pouvait bénir la personne mais pas le couple, et leurs contradicteurs. Avec cette note, le pape va plus loin : il demande que l'on prenne en compte la situation des personnes, pour les encourager à mieux vivre chrétiennement."

    Selon Mgr Giraud, le document devrait recevoir un accueil mitigé.

    "Certains le salueront comme un premier pas, tandis que d'autres - qui appelaient à la bénédiction des unions civiles, par exemple - estimeront qu'il ne va pas assez loin", a-t-il déclaré. "Derrière ces petits pas se cache le souci de l'Eglise pour la communion, car certains laïcs et clercs sont opposés à tout changement sur le sujet, il faut donc aller très lentement et faire beaucoup de pédagogie sur le sens de ce qui est en jeu : Dieu veut nous prendre là où nous sommes pour nous conduire à lui".

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  • La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) stigmatise les personnes avec trisomie 21

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    Du site de la fondation Jérôme Lejeune :

    La CEDH stigmatise les personnes avec trisomie 21

    15 décembre 2023

    De plus en plus souvent, la question de la dignité des personnes avec une trisomie 21 est portée devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Celle-ci vient de condamner la Pologne dans une affaire qui opposait une femme polonaise souhaitant avorter de son enfant porteur de trisomie 21 à son pays.

    En janvier 2021 en Pologne, le diagnostic d’une trisomie 21 est annoncé à une femme enceinte. Celle-ci prend alors la décision d’avorter de son enfant porteur de trisomie 21. La Pologne le permettait par sa loi de 1993 mais l’interdit depuis une décision de la Cour Constitutionnelle de 2020 : la maladie ou le handicap ne peuvent plus devenir un critère discriminant de naissance, rappelant par-là que toute vie, quelle que soit sa fragilité ou sa déficience, possède une valeur intrinsèque inaliénable. La femme enceinte, se voyant refuser l’IMG en Pologne, se rend dans une clinique privée aux Pays-Bas pour avorter. Mais elle dépose une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme contre son pays.

    Le 14 décembre dernier, la CEDH a rendu son jugement dans cette affaire. La CEDH considère que la décision de la Cour Constitutionnelle de 2020 (qui bannit l’avortement pour cause de handicap) n’est pas valide, à cause d’un problème de nomination des juges. Il ne reste donc que la loi de 1993 (qui permet l’IMG), toujours en vigueur. C’est ainsi que – empêcher la femme enceinte d’avorter son enfant porteur de trisomie 21 – alors que la loi le permet, constitue une violation de l’article 8 « Droit au respect de la privée et familiale ». La Pologne est condamnée.

    Si la CEDH rappelle que « l’article 8 ne peut être interprété comme conférant un droit à l’avortement » (§94), sa décision stigmatise les personnes porteuses de trisomie 21 et contrevient à l’article 14 de la Convention qui dispose que nul ne peut faire l’objet d’une discrimination en raison de son handicap.

    Marina Casini, présidente de la Fédération européenne One Of Us [1] s’interroge : « Tôt ou tard, les pays occidentaux finiront par être mis face à leurs contradictions : comment accepter l’avortement eugénique quand on est attachés aux droits de l’homme ? La vie d’un bébé porteur de handicap n’a-t-elle aucune valeur ? Toute vie handicapée mérite d’être valorisée comme valant la peine d’être vécue. Il est nécessaire de respecter les droits fondamentaux de tous les individus, et reconnaître la valeur de chaque personne, indépendamment de sa condition génétique ».

    Deux juges de la Cour ont émis une opinion dissidente : « Dans une société démocratique, une approche plus inclusive devrait être privilégiée et cette diversité génétique devrait être perçue non comme une menace mais comme une possible source d’enrichissement ». Ils ont exprimé leurs regrets concernant cette condamnation de la Pologne par la CEDH : « Le présent jugement contribuera à renforcer les préjugés contre la classe extrêmement vulnérable des personnes atteintes de trisomie 21 et à les stéréotyper négativement comme un fardeau pour leurs familles ».

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    [1] ONE OF US / UN DE NOUS est une Fédération européenne d’associations unies pour la vie et la dignité humaine. Elle réunit 50 associations pour la défense de la vie, dont la Fondation Jérôme Lejeune pour la France. Des députés européens en font également partie.

  • Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015

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    De Thibault van den Bossche sur le site de Conflits relayé par l'ECLJ :

    L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie

    Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    D’abord, une bonne nouvelle. En Turquie, le nombre et la gravité des attaques terroristes contre les lieux de culte ont diminué au cours de la dernière décennie, selon un rapport de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) publié en novembre 2023. 

    Les communautés religieuses expliquent que les autorités turques apportent une protection plus efficace et collaborent davantage. En février 2023 par exemple, les autorités turques ont arrêté 15 individus liés à l’État islamique qui auraient reçu l'ordre d'attaquer des églises et des synagogues à Istanbul. 

    En revanche, les attaques moins spectaculaires visant les lieux de culte et les sites religieux accusent une hausse significative depuis 2015, surtout ceux appartenant aux minorités alévies et protestantes. La Commission américaine déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ».  

    Ainsi, l’analyse de huit médias entre 2003 et 2022 montre que seulement 35 % des assaillants sont identifiés. Presque la moitié de ces assaillants identifiés n’est même pas poursuivie, un quart ne reçoit pas de sanction et seul un quart est effectivement sanctionné. 

    Les sites religieux menacés par le vandalisme, l’expropriation et la négligence 

    La Commission américaine relève une multitude de menaces insidieuses dont elle distingue deux types. D’une part, celles issues de l’action humaine : vandalisme, graffitis, chasse au trésor, extraction de pierres, effraction, vol, confiscation de propriété, incendie criminel, attaque et intimidation des membres des communautés minoritaires.  

    Ces communautés se sentent particulièrement vulnérables lorsque des responsables turcs au plus haut niveau font des déclarations publiques haineuses et discriminatoires. Ainsi par exemple, le 4 mai 2020, le président Erdogan utilise l'expression « terroristes réchappés de l'épée », faisant référence aux survivants du génocide arménien. Deux églises arméniennes d’Istanbul sont attaquées le 8 mai et le 23 mai suivants, tandis que la fondation arménienne Hrant Dink reçoit des menaces de mort. 

    D’autre part, la Commission américaine relève les dégradations causées au patrimoine des religions minoritaires par le manque d’entretien et la négligence ciblée des autorités turques (érosion, végétation, incendies et activité sismique). 

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  • Jusqu’à présent, 22 chrétiens sont morts à Gaza à cause de la guerre

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    De zenit.org (Amy Balog) :

    22 chrétiens morts à Gaza 

    Une roquette non explosée trouvée dans une paroisse

    Tôt le matin du mardi 12 décembre, l’Aide à l’Église en Détresse (AED) a été informée de la présence d’une roquette non explosée juste à la limite de la paroisse. « Imaginez le niveau de traumatisme parmi les enfants et toutes les personnes présentes.  Que se passerait-il en cas d’explosion ? Il est impossible de la désamorcer à moins que l’armée israélienne elle-même n’intervienne », a déclaré la source locale à l’AED dont nous taisons le nom par mesure de sécurité.

    Deux jours plus tôt, le Patriarcat latin de Jérusalem a confirmé que durant ce week-end du 9-10 décembre, des éclats d’obus provenant de frappes de l’armée israélienne sur des bâtiments proches de la paroisse de la Sainte Famille, avaient détruit des réservoirs d’eau et des panneaux solaires sur les toits des structures paroissiales. Des voitures et d’autres parties du complexe ont également été endommagées.

    Le complexe paroissial est à court de carburant, privant la communauté d’électricité ou de communications stables. « Seul un miracle a permis d’éviter qu’une grande catastrophe ne nous arrive », a déclaré un partenaire local à l’AED.

    Alors que la situation à Gaza devient chaque jour de plus en plus dramatique, des milliers de chrétiens de Terre Sainte ont déjà bénéficié de l’aide fournie par l’AED, notamment des repas, des coupons alimentaires, le paiement de loyers ou de factures d’eau ou d’électricité, et des fournitures médicales.

    Les chrétiens perdent tout à Gaza

    « Nous avons mis en place des comités pour accomplir le travail, incluant un comité de soutien psychologique et spirituel et des comités pour les opérations logistiques, l’entretien des réserves et des fournitures, la santé, les transports et la sécurité. C’était la meilleure façon de partager le travail et d’occuper les gens pendant la période de confinement et de guerre », explique G.A., un chrétien de Gaza dont le témoignage a été transmis à l’AED.

    « Finalement, au 48e jour de la guerre, un cessez-le-feu a été déclaré, et ça a été l’occasion de se déplacer et d’aller voir comment était notre maison. Nous avons été dévastés de voir que notre appartement, qui se trouve au dernier étage d’un immeuble de quatre étages, était complètement détruit à l’exception d’une pièce ! Nous avons rassemblé quelques objets et nous sommes retournés à l’abri des bâtiments paroissiaux en attendant la fin de cette horrible guerre pour pouvoir commencer à reconstruire nos vies », ajoute G.A., concluant par un mot de remerciement aux bienfaiteurs qui ont rendu cette aide possible. « Nous sommes très reconnaissants de l’aide qui nous a été apportée pour nous permettre de survivre en ces temps difficiles ».

    La majorité de la population chrétienne, qui n’était que d’environ 1000 au début du conflit, s’est réfugiée dans la paroisse catholique, où les fonds de l’AED ont été utilisés pour acheter des médicaments pour les personnes atteintes de maladies chroniques et des aliments pour préparer des repas.

    Un autre chrétien de Gaza, identifié sous les initiales J.M., témoigne : « Le 27e jour de la guerre, nous avons appris que notre quartier était attaqué. J’ai attendu que les bombardements se calment et je suis allé vérifier l’état de notre immeuble – où vivaient également plusieurs autres familles chrétiennes – pour découvrir que tout le bâtiment résidentiel avait été complètement démoli et qu’il ne restait plus rien. Tout ce que nous possédions, y compris tous mes souvenirs d’enfance, n’était plus que de l’histoire ancienne. Je suis retourné à l’Église et j’ai annoncé la nouvelle à mes parents et aux autres familles chrétiennes qui s’étaient réfugiées avec nous. Le lendemain, j’ai retiré la clé de mon porte-clés, car je n’en avais plus besoin pour rentrer chez moi ! »

    Jusqu’à présent, 22 chrétiens sont morts à Gaza à cause de la guerre. Dix-sept personnes sont mortes lorsque le complexe orthodoxe a été frappé par une bombe, et cinq autres sont mortes faute de soins médicaux.

  • La guerre peut-elle être juste ? (Club des Hommes en Noir)

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La guerre peut-elle être juste ?

    Alors que la paix de Noël approche désormais à grands pas, la guerre fait rage aujourd’hui dans plusieurs points du monde. C’est notamment le cas en Ukraine, en Terre sainte et en Asie, la Chine communiste menaçant Taïwan qui mobilise en urgence.

    Face à ce phénomène qui dément les théories de paix universelle et de fin de l’Histoire, la guerre s’impose comme un fait. Mais peut-elle être un bien et peut-elle être juste ? Quelle est la position de l’Église catholique ? Pur pacifisme ou guerre raisonnée ? La guerre moderne, industrielle, économique, cybernétique, a-t-elle rendu obsolète la doctrine de l’Église en la matière ?

    Pour cette avant-dernière émission de l’année 2023, Philippe Maxence reçoit l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Marc Guelfucci, l’abbé Hervé Benoît et Jean-Pierre Maugendre.

  • Analyse du synode : de quelle Église accouche-t-il ?

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    De la Revue mensuelle « La Nef » (décembre 2023) :

    La première partie du synode sur la synodalité voulu par le pape François s’est déroulée du 4 au 29 octobre à Rome. Quel bilan tirer de ce synode ? Quelles pistes de réformes annonce-t-il ? Est-il un synode de rupture ou de continuité ? Comment a-t-il été reçu par les différentes sensibilités de l’Eglise ? Cet article vous offre une analyse et une vue de surplomb sur cet événement ecclésial.

    «Il faut que tout change pour que rien ne change ». C’est peut-être la célèbre phrase de Tancredi Falconeri dans Le Guépard de Lampedusa qui vient à l’esprit lorsqu’on se hasarde à tirer un bilan d’étape de la XVIe Assemblée générale du synode des évêques sur la synodalité, à l’issue de sa première session plénière qui s’est tenue à Rome du 4 au 29 octobre 2023.

    « Il faut que tout change… »

    En apparence, le processus décidé et mis en œuvre par le pape François depuis 2021 semble vouloir imprimer des changements majeurs à l’Église, comme en témoignent la structure adoptée pour le Synode, la forme des débats retenue et les thématiques discutées.

    Tout d’abord, s’agissant de la structure, le pape François a posé, en avril 2023, un geste spectaculaire et sans précédent. En contradiction avec le Code de Droit canonique (can. 346, § 1) ainsi qu’avec sa propre constitution apostolique Episcopalis Communio du 15 septembre 2018, qui prévoient que seuls peuvent composer une assemblée synodale les évêques ainsi qu’un petit nombre de supérieurs d’instituts religieux masculins, le Souverain Pontife n’a pas hésité à désigner, parmi les 364 membres votants, des religieuses et surtout 70 laïcs (hommes et femmes). La conséquence est qu’une proposition peut désormais être adoptée par le synode, alors même qu’elle ne réunirait pas deux tiers des voix des évêques. Cette décision papale n’a pas été sans provoquer quelques remous, puisqu’un certain nombre de canonistes sont allés jusqu’à contester la « nature épiscopale » de cette assemblée synodale ainsi composée. Et si, pour répondre à ces critiques, le pape a souligné que ce « processus synodal » récupérait une ancienne pratique chrétienne qui n’avait jamais été perdue dans l’Orient chrétien, il est à noter qu’aucun des délégués orthodoxes et catholiques de rite oriental conviés à Rome n’ont reconnu dans ledit processus ce qu’ils entendaient dans leurs Églises respectives par le terme de « synode ».

    Ensuite, concernant la forme retenue pour les débats, une innovation remarquée a également eu lieu : à la place de discours tenus par des orateurs juchés sur une estrade et s’adressant à l’assemblée, le choix a été fait – synodalité oblige – de répartir les 364 membres en 35 groupes (les « circuli minores »). Le tout conjugué avec une méthodologie très stricte gouvernant les débats, largement inspirée de la spiritualité ignacienne : chaque groupe s’est vu attribuer des questions précises à débattre et ces questions ont fait l’objet d’un triple tour de table, strictement chronométré, afin de permettre aux participants d’exprimer, en toute égalité, les « résonances ressenties ». Après ces discussions, un rapporteur désigné pour chaque groupe a été chargé d’en présenter la teneur à l’assemblée plénière, avec ses convergences, ses divergences et ses interrogations. Pour finir, le 29 octobre, un rapport de synthèse de 42 pages a été adopté, détaillant les questions à approfondir et formulant 81 propositions qui, « après des recherches canoniques, théologiques et pastorales », devront être tranchées lors de la seconde session du synode en octobre 2024.

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  • RDC : chaos électoral annoncé

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    De nombreuses inquiétudes font craindre, comme d’habitude, des élections générales truquées ou bâclées le 20 décembre prochain. Un expert électoral international, spécialiste du Congo, redoute que le scrutin ne puisse se tenir que dans 1/3 des bureaux de vote… Kula na nani soko kula te : la faute à qui ou bien c’est pas grave ?

    Un article de Christophe Rigaud, directeur du site web « Afrikarabia » fait le point :

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    « Combien de Congolais pourront-ils réellement voter le 20 décembre prochain lors des élections générales en République démocratique du Congo (RDC) ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, la question vaut la peine d’être posée. Officiellement, 44 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire le président de la République, les députés nationaux, provinciaux et les élus communaux. Mais plusieurs inquiétudes pèsent sur le scrutin. Il y a d’abord les nombreux retards accumulés par le gouvernement pour débloquer les moyens financiers, mais aussi par la Commission électorale (CENI) pour déployer le matériel électoral dans les 26 provinces. Depuis plusieurs mois, le président de la CENI, Denis Kadima, tire la sonnette d’alarme pour réclamer le milliard de dollars nécessaires pour l’organisation des élections. Il y a une semaine, le gouvernement débloquait 130 millions de dollars, mais il manque toujours une centaine de millions qui tarde à venir, alors que nous sommes à un peu plus d’une semaine du scrutin. Les conséquences du déblocage des moyens financiers au compte-gouttes par le gouvernement ont provoqué d’importants retards dans l’achat et l’acheminement du matériel électoral.

    Casse-tête logistique

    Machines à voter, bulletins de vote, procès-verbaux… Tout le matériel électoral tarde à venir. Une première livraison en provenance de Chine est arrivée le week-end dernier à Kinshasa, soit 11 jours avant le scrutin. Les 90 tonnes de matériels devront ensuite être livrées dans les 75.000 bureaux de vote dispersés dans tout le Congo. Une seconde livraison est arrivée lundi, mais personne ne sait combien en attendant la CENI. Ce défi logistique est majeur dans un pays-continent, grand comme cinq fois la France, et dépourvu d’infrastructures routières et ferroviaires dignes de ce nom. Tout doit se faire par avion et ensuite en camion sur des routes non asphaltées et en pleine période des pluies. La CENI a d’ailleurs appelé la semaine dernière, en catastrophe, le gouvernement à la rescousse pour mettre à disposition 5 Antonov et 10 hélicoptères pour accélérer la livraison. Mais déjà, dans certaines provinces, on pense que tous les bureaux de vote ne seront pas en mesure de fonctionner. Un cas parmi d’autres. Celui de la province de l’Equateur, où des agents de la CENI estiment que même si le matériel électoral est à Kinshasa, il sera impossible de le livrer dans les bureaux les plus reculés de la province. Aucune information n’a été donnée par la CENI sur le nombre de machines à voter en état de fonctionner le 20 décembre prochain. Un peu moins de 20.000 nouvelles machines ont été commandées. Reste à savoir si elles arriveront à temps. Deux incendies ont également touchés des locaux de la CENI dans les provinces du Sud-Kivu en juillet et du Maï-Ndombe en décembre. Un peu plus de 1.000 machines ont été détruites. La CENI n’a pas indiqué si elles étaient déjà remplacées.

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  • Pour la première fois, le pape François mentionne l'endroit où il aimerait être enterré et annonce un voyage en Belgique en 2024

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    De Vatican News (Jean Charles Putzolu) :

    François visitera la Belgique en 2024

    Belgique, Argentine et Polynésie sont les trois pays que François souhaite visiter en 2024. Il en fait lui-même l’annonce dans une interview accordée à la télévision mexicaine Nmas, à l’occasion de la fête de Notre Dame de Guadalupe. Invité à reparcourir les douze mois de l'année passée, le Pape revient sur sa santé, sur le vide créé par la disparition de Benoit XVI, et annonce qu’il se fera enterrer dans la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome.

    François se confie à la correspondante de Nmas, Valentina Alazraki, dans une conversation souriante enregistrée avant la messe à Saint Pierre célébrée mardi 12 décembre pour la solennité de la bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe, apparue au Mexique en 1531 et devenue depuis Patronne de l’Amérique Latine. Dans cet entretien de vingt minutes, François réaffirme que les guerres sont toujours une défaite, sauf pour les fabricants d’armes, et exprime sa désolation quand il voit sur l'âge des victimes sur les tombes des soldats, des jeunes pour la plupart que leurs mères ne reverront plus.

    Sépulture à Sainte-Marie-Majeure

    Mais au-delà de ces propos déjà tenus à plusieurs reprises, François révèle qu’il veut être enterré dans l’une des quatre basiliques papales de Rome, Sainte-Marie-Majeure, en raison de sa dévotion à Marie et de sa promesse faite à la Salus populi romani, aux pieds de laquelle il prend le temps de prier avant et au retour de chacun de ses voyages.

    Il ne sera pas le premier pape dans cette basilique. Sept Souverains pontifes y reposent déjà. François ajoute qu’il a aussi préparé son enterrement, et explique qu’il a simplifié le rite de ses obsèques.

    Cela ne l’empêche pas de continuer à regarder vers l’avenir. Il n’a pas l’intention de renoncer à son Pontificat, même s’il confirme l’existence d’une lettre de renonciation entre les mains du cardinal Tarcisio Bertone. Une lettre qu’il n’a pas encore signée car c’est Dieu qui décidera, selon le Saint-Père, et qui lui dira «assez» le moment venu. À ce propos, il salue le courage de la renonciation de son prédécesseur, Benoit XVI, avec lequel, avoue-t-il, il avait noué une relation très étroite. Un homme «simple, humble» et «qui a pris conscience de ses limites».

    Les voyages de 2024

    Limites que François n’a pas encore atteintes, puisqu’il se projette en 2024 avec un voyage annoncé en Belgique et deux autres à l’étude: la Polynésie et l’Argentine. L’Argentine du président Javier Milei, dont le Pape semble déjà avoir pardonné les propos plutôt durs tenus par ce dernier à son égard. «En campagne électorale», dit François, «on dit des choses provisoires, pour attirer l’attention. […] Ensuite, vient le moment des choses concrètes». Les deux hommes se sont d’ailleurs parlés au téléphone depuis, et Javier Milei a invité François en Argentine.

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