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Jeunes - Page 114

  • La Commission pontificale réaffirme l'obligation de dénoncer les auteurs de délits sur mineurs

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    De Clémence Vié sur aleteia.org :

    Abus sur mineurs : la Commission pontificale réaffirme l’obligation de dénoncer les suspects

    Il y a quelques jours, une polémique éclatait. L'Église a rétabli la vérité.

    La Commission pontificale pour la protection des mineurs, présidée par le Cardinal Sean O’Malley, a diffusé  lundi 14 février une déclaration quant à l’obligation de dénoncer à la justice tout possible cas d’abus sexuels, soulignant l’impartialité de l’Église qui, ces derniers temps, n’a cessé d’intensifier ses efforts pour préserver les mineurs et prendre des mesures radicales contre les coupables.

    Cette mise au point a été fait suite à une polémique qui a éclaté ces jours derniers dans la presse. Lors d’un séminaire pour les nouveaux évêques, Mgr Tony Anatrella, consulteur auprès de divers dicastères romains, avait énoncé les règles de bonnes pratiques en la matière. La presse anglo-saxonne l’avait alors accusé d’avoir dit que la dénonciation des délits sexuels sur mineurs aux autorités n’était pas obligatoire pour les évêques et que la seule obligation des évêques était de rapporter cela en interne dans l’Église catholique.

    La vérité rétablie

    Ces informations ont été démenties par le prélat français, dans un entretien à l’agence I-Media. Les évêques, a-t-il clarifié, sont bien obligés de signaler à la justice locale les cas de pédophilie et les tribunaux ecclésiastiques doivent collaborer avec les autorités policières et judiciaires. Selon la procédure, « l’évêque ou son représentant va d’abord inciter le mineur victime et sa famille à porter plainte auprès de la police. S’ils ne le font pas, alors il revient à l’autorité ecclésiastique de faire un signalement », a rapporté Radio Vatican. Par ailleurs, le Pape avait été parfaitement clair concernant ce sujet, martelant que  » les crimes et péchés que sont les abus sexuels sur mineurs ne doivent pas être scellés par le secret », une affirmation sans détours qu’il n’a jamais tempéré en exemptant qui que ce soit de dénoncer ces crimes.

    D’autre part, cette obligation est réaffirmée de manière explicite chaque année lors des sessions de formation pour les nouveaux évêques, a donc confirmé la Commission pontificale pour la protection des mineurs, Commission qui a récemment passé en revue avec le Saint-Père les efforts de sensibilisation à l’attention des Églises locales, accomplis ces deux dernières années. Enfin, la volonté de fournir du matériel pour des cours de formation tendant à améliorer les efforts de protection des mineurs a été réaffirmée, y compris à usage de la Curie Romaine. Les efforts de l’Église se poursuivent donc, plus intenses que jamais, pour que ces crimes ne se reproduisent plus jamais.

  • Concert-veillée exceptionnel Family Alegria à Banneux le 20 février à 19H45

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    SAMEDI 20 FEVRIER 19H45

    Dans le cadre du WinterForum Emmanuel 18-30 ans auquel il y a déjà plus de 300 participants au Forum !!
    Sanctuaire Notre-Dame de Banneux (Liège-Belgium)

    Concert-veillée exceptionnel Family Alegria
    20 chanteurs, danseurs, témoins, musiciens, qui viennent de Paris rien que pour nous !

    Soirée ouverte à tous, avec priorité aux 16-30 ans. Bienvenue à vos cousins, filleuls, voisins, confirmants :-)

    PAIE TON TICKET SUR PLACE
    10 EUR Concert Alegria + veillée samedi 19:30-23.00
    Chapelle Saint-François, en plein coeur du Sanctuaire
    Rue Jean Paul II, 4141 Banneux
    Infos : winterforum.emmanuelyouth.be
  • 21 martyrs coptes, un an après : une foi fortifiée

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    Mgr Bafnotios, 66 ans, a l’habitude de faire face au péril islamiste. Il est, depuis trente-huit ans,mgr-bafnotios-eveque-copte-orthodoxe-de-samalout-en-moyenne-egypte_article.jpg l’évêque copte orthodoxe de Samalout, en Moyenne-Égypte. C’est de son diocèse que sont originaires les martyrs exécutés le 16 février 2015. Comment le diocèse de Samalout a-t-il fêté ce premier anniversaire le 16 février? Interview lue sur le site  du magazine « famille chrétienne » :

    Nos diocésains, et spécialement les habitants d’El Our, sont très fiers de leurs enfants qui ont montré une foi digne de celle des premiers chrétiens, et des Coptes depuis mille quatre cents ans. Mais, au-delà du diocèse, c’est toute l’Église copte qui les célèbre. Le saint synode [assemblée des évêques ] d’Égypte sera invité tous les ans pour célébrer cet anniversaire ; la fête de l’entrée du Seigneur au Temple sera désormais aussi la célébration des vingt et un martyrs.

    Où en est le chantier de la basilique qui leur est dédiée?

    Dans une semaine, le rez-de-chaussée sera achevé et le premier étage commencera. Elle fera 4 200 m2.

    Le président El Sissi a autorisé la construction de cette basilique. N’est-ce pas radicalement nouveau dans un pays où, depuis quatorze siècles, les chrétiens sont considérés comme des citoyens de seconde zone?

    C’est exact. Il a déclaré que les otages sacrifiés n’étaient pas seulement des martyrs chrétiens, mais ceux de toute la nation égyptienne. L’Église a actuellement une excellente relation avec le président El Sissi, et avec le gouvernement.

    Qu’est-ce que cet événement tragique a changé au village d’El Our?

    Il a fortifié la foi et ouvert une fenêtre vers le Ciel. Le quotidien est devenu plus chrétien, avec une pratique religieuse plus profonde, je vois la différence.

    À El Our, cet évènement tragique a fortifié la foi et ouvert une fenêtre vers le Ciel.

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  • Une violence pas très divine

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    La religion engendre-t-elle la violence ? La réponse d’Ignacio Aréchaga sur didoc.be 

    islam-vio.jpgPour l’Occident sécularisé, le djihadisme est un phénomène de fondamentalisme religieux. Celui qui tue au cri d’« Allah est grand » ne peut être qu’intoxiqué par une croyance religieuse malsaine, qui lui fait croire qu’il est au-dessus du bien et du mal. Le djihadiste serait un zélote bourré de lectures du Coran et de sermons extrémistes qui le pousseraient à éliminer l’infidèle. C’est pourquoi, la presse regorge d’analyses sur la question de savoir si l’islam justifie la violence et, au passage, si le monothéisme, aussi le christianisme, est un bouillon de culture de l’intolérance.

    La difficulté des services secrets pour détecter les viviers du terrorisme islamique en Europe constitue à elle-seule un indice qui devrait prévenir, dans ce domaine, les généralisations simplistes. De toute façon, ce que l’on apprend des djihadistes tels que les auteurs des attentats de Paris ou les nouveaux adeptes de l’Etat Islamique indique qu’ils ne brillent pas vraiment par leur dévotion. Ce sont des gens qui traficotaient avec la drogue, liés à la petite délinquance, plus fervents de discothèques que de mosquées, appréciant l’alcool, fans de jeux vidéo violents et visiteurs des sites de dating. En un mot, leur exemplaire du Coran n’était pas usé jusqu’à la corde.

    L’Etat Islamique a su s’adapter pour pêcher dans ces eaux. Parmi les centaines de vidéos postées sur internet, seule une poignée possède un caractère religieux. Finis les sermons interminables d’un personnage figé comme ceux d’Al Qaeda. Maintenant, ce sont des vidéos de quelques minutes où sont exhibées la violence, les décapitations et l’extermination de l’ennemi, avec un langage accessible aux accros de jeux vidéo violents du style Mortal Kombat.

    Pour ce type de personnes, l’appel à la religion s’apparente plutôt à une ultime tentative de donner un sens à leur vie jusqu’alors déstructurée et banale. Prendre les armes serait une manière de se sentir investis d’une mission auréolée d’héroïsme. Mourir en tuant au nom de l’islam servirait d’expiation à une vie stérile. Ce vide se remplit rapidement des visions les plus extrémistes de l’islam, qui sacralisent la violence contre l’infidèle. Mais, plutôt qu’un excès de dévotion, il en ressort une forme de pathologie religieuse, comme le désordre alimentaire de celui qui passe de l’anorexie à la boulimie.

    C’est pourquoi on a l’impression que la solution n’est pas de « relativiser » les croyances religieuses, comme le suggèrent certains, toujours enclins à jeter le soupçon sur les vérités qui en appellent à un Dieu unique. En ce temps de Noël, nous avons réécouté le message chrétien de paix et de miséricorde, et l’appel à aimer le prochain comme soi-même. Se surpasser dans ce domaine ne pourra que favoriser la cohabitation, aussi avec les non-croyants. Dans ce sens, les personnes qui ont vécu le plus profondément leur foi chrétienne — de Jean-Paul II à Mère Teresa de Calcutta, pour ne citer que des saints récents — ont été les plus pacifiques.

    Les médias, ces derniers jours, nous ont rapporté de nouvelles atrocités de l’Etat Islamique. Mais bien que ce dernier essaie de faire croire à un combat pour la foi, afin de gagner de nouveaux adeptes, ses agissements ne révèlent que de vieilles pulsions humaines : la soif de vengeance et de pouvoir, l’orgueil, l’annihilation de l’adversaire, l’exploitation du faible… tout ce qu’il y a de plus contraire à cette maîtrise de soi que la religion a toujours essayé d’inculquer.

    Si l’on veut comprendre le djihadisme pour mieux le combattre, il faut commencer par ne pas attribuer de manière simpliste à la religion les causes de conflits qui trouvent leurs racines ailleurs.

    Réf. Une violence pas très divine

    JPSC

  • Pour le Professeur Stéphane Clément de Cléty, la loi sur l'euthanasie des mineurs est un trompe l'oeil

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    Lu sur "bruxelles bondy blog" (Julien Bialas) :

    Deux ans après la mise en application de l’euthanasie chez les mineurs, aucune demande n’a été enregistrée.

    « L’euthanasie pour les mineurs est une volonté politique »

    Le professeur Stéphane Clément de Clety est pédiatre dans la section soins intensifs pédiatriques à l’hôpital Saint-Luc, à Bruxelles. Il a publié, en 2013, avec l’aide de deux confrères, une série de recommandations éthiques sur la fin de vie et l’euthanasie chez les mineurs. Il dresse un premier bilan d’une loi qu’il juge incomplète.

    Aucune euthanasie n’a été enregistrée jusqu’à aujourd’hui. Cette loi est-elle inutile ?

    Les avis divergent. Pour certains, il était indispensable de voter cette loi, même si son application est rare. Pour d’autres, il y avait d’autres priorités et d’autres alternatives possibles, qui n’ont jamais été développées, le politique n’ayant pas souhaité suivre cette voie.

    Pour vous, cette loi émane d’une volonté politique…

    Sans aucun doute. Nous n’avons pas pu donner notre avis sur la nécessité de cette loi. On a juste eu le droit de donner des recommandations et, dès lors, d’élaborer la meilleure loi possible. Certains politiques, qui défendaient ce projet, ont affirmé qu’il fallait choisir entre l’euthanasie et la souffrance. C’est totalement faux et irrespectueux pour les gens qui travaillent dans les unités de soins palliatifs pédiatriques. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, on parvient à soulager presque toutes les douleurs.

    Cette loi innovatrice est donc un trompe l’œil

    Exactement. C’est toujours bien de montrer qu’on est pionnier, qu’on s’occupe de la mort des enfants. Pour les politiques, il est plus facile de créer une loi, qui ne coûtera rien, que d’améliorer les soins palliatifs qui, eux, nécessitent de l’argent. Les alternatives proposées n’ont pas été correctement étudiées… ils n’avaient plus assez de temps avant les élections de 2014.

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  • Le trafic d'esclaves : une réalité bien actuelle dans le monde islamique

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    De KTO.TV : 

    Soudan / Eglises du Monde

    " Au Soudan, un garçon peut coûter 300 euros, une fillette, 250 " rapporte le père Antonio Aurelio Fernandez, président de Solidarité Internationale Trinitaire. Cet organisme, fondé en 1999 par les Pères Trinitaires, soutient les personnes persécutées dans le monde à cause de leur foi, notamment les enfants soudanais chrétiens vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il vient nous livrer son témoignage dans Eglises du Monde. Une émission réalisée en partenariat avec l'Aide à l'Eglise en Détresse.

  • La libération sexuelle a asservi les femmes

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    D'Eugénie Bastié sur "Figaro Vox" :

    Thérèse Hargot : «La libération sexuelle a asservi les femmes»

    Thérèse Hargot, sexologue, publie Une jeunesse sexuellement libérée aux éditions Albin Michel

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Nous croyions avoir été libérés par la révolution sexuelle. Pourtant, pour Thérèse Hargot, entre le culte de la performance imposé par l'industrie pornographique et l'anxiété distillée par une morale hygiéniste, jamais la sexualité n'a été autant normée.


    Diplômée d'un DEA de philosophie et société à la Sorbonne puis d'un master en Sciences de la Famille et de la Sexualité, Thérèse Hargot est sexologue. Elle tient un blog et publie Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) chez Albin Michel.


    FIGAROVOX: Dans votre livre Une jeunesse sexuellement libérée, vous vous interrogez sur l'impact de la libération sexuelle sur notre rapport au sexe. Qu'est-ce qui a changé, fondamentalement?

    THERESE HARGOT: Fondamentalement, rien. Si la norme a changé, notre rapport à la norme lui est le même: nous restons dans un rapport de devoir. Nous sommes simplement passés du devoir de procréer à celui de jouir. Du «il ne faut pas avoir de relations sexuelles avant le mariage» à «il faut avoir des relations sexuelles le plus tôt possible». Autrefois, la norme était donnée par une institution, principalement religieuse, aujourd'hui, elle est donnée par l'industrie pornographique. La pornographie est le nouveau vecteur des normes en matière de vie sexuelle.

    Enfin, alors qu'autrefois les normes étaient extérieures, et explicites, aujourd'hui elles sont intériorisées et implicites. Nous n'avons plus besoin d'une institution qui nous dise ce que nous devons faire, nous l'avons très bien intégré par nous-mêmes. On ne nous dit plus explicitement quand est-ce que nous devons avoir un enfant, mais nous avons toutes très bien intégré le «bon moment» pour être mères: surtout pas trop tôt, et lorsque les conditions financières sont confortables. C'est presque pire: comme nous nous croyons libérés, nous n'avons plus conscience d'être soumis à des normes.

    Quelle sont les nouveaux critères de cette normativité sexuelle?

    La nouveauté, ce sont les notions de performance et de réussite, qui se sont introduites au cœur de la sexualité. Que ce soit pour la jouissance, mais aussi dans notre rapport à la maternité: il faut être une bonne mère, réussir son bébé, son couple. Et qui dit performance, efficacité, dit angoisse de ne pas y arriver. Cette angoisse crée des dysfonctions sexuelles (perte d'érection, etc..). Nous avons un rapport très angoissé à la sexualité, car nous sommes sommés de la réussir.

    Cela touche autant les hommes que les femmes?

    Les deux, mais de manière différente. On reste dans les stéréotypes: l'homme doit être performant dans sa réussite sexuelle, et la femme dans les canons esthétiques.

    La norme semble aussi passer par un discours hygiéniste, qui a remplacé les morales d'antan…

    Le sida, les MST, les grossesses non désirées: nous avons grandi, nous, petits enfants de la révolution sexuelle, dans l'idée que la sexualité était un danger. A la fois on nous dit que nous sommes libres et en même temps que nous sommes en danger. On parle de «safe-sex» de sexe propre, on a remplacé la morale par l'hygiène. Culture du risque et illusion de liberté, tel est le cocktail libéral qui règne désormais, aussi, dans la sexualité. Ce discours hygiéniste est très anxiogène, et inefficace: de nombreuses MST sont toujours transmises.

    Vous êtes sexologue au collège. Qu'est-ce qui vous frappe le plus chez les adolescents que vous fréquentez?

    La chose la plus marquante, c'est l'impact de la pornographie sur leur manière de concevoir la sexualité. Avec le développement des technologies et d'internet, la pornographie est rendu extrêmement accessible, et individualisée. Dès le plus jeune âge, elle conditionne leur curiosité sexuelle: à 13 ans, des jeunes filles me demandent ce que je pense des plans à trois. Plus largement, au-delà des sites internet pornographiques, on peut parler d'une «culture porno», présente dans les clips, les émissions de téléréalité, la musique, la publicité, etc..

    Quel impact a la pornographie sur les enfants?

    Comment est-ce qu'un enfant reçoit ces images? Est-il capable de faire la distinction entre le réel et les images? La pornographie prend en otage l'imaginaire de l'enfant sans lui laisser le temps de développer ses propres images, ses propres fantasmes. Elle crée une grande culpabilité d'éprouver une excitation sexuelle au travers de ces images et une dépendance, car l'imaginaire n'a pas eu le temps de se former.

    «Etre libre sexuellement au XXIème siècle, c'est donc avoir le droit de faire des fellations à 12 ans». La libération sexuelle s'est-elle retournée contre la femme?

    Tout à fait. La promesse «mon corps m'appartient» s'est transformé en «mon corps est disponible»: disponible pour la pulsion sexuelle masculine qui n'est en rien entravée. La contraception, l'avortement, la «maitrise» de la procréation, ne pèsent que sur la femme. La libération sexuelle n'a modifié que le corps de la femme, pas celui de l'homme. Soit disant pour la libérer. Le féminisme égalitariste, qui traque les machos, veut imposer un respect désincarné des femmes dans l'espace public. Mais c'est dans l'intimité et notamment l'intimité sexuelle que vont se rejouer les rapports de violence. Dans la sphère publique, on affiche un respect des femmes, dans le privé, on regarde des films porno où les femmes sont traitées comme des objets. En instaurant la guerre des sexes, où les femmes se sont mis en concurrence directe avec les hommes, le féminisme a déstabilisé les hommes, qui rejouent la domination dans l'intimité sexuelle. Le succès de la pornographie, qui représente souvent des actes violents à l'égard des femmes, du revenge-porn, et de Cinquante nuances de Grey, roman sadomasochiste, sont là pour en témoigner.

    Vous critiquez une «morale du consentement» qui fait de tout acte sexuel un acte libre pourvu qu'il soit «voulu»…

    Avec nos yeux d'adultes, nous avons parfois tendance à regarder de façon attendrie la libération sexuelle des plus jeunes, émerveillés par leur absence de tabous. En réalité ils subissent d'énormes pressions, ils ne sont pas du tout libres. La morale du consentement est au départ quelque chose de très juste: il s'agit de dire qu'on est libre lorsqu'on est d'accord. Mais on a étendu ce principe aux enfants, leur demandant de se comporter comme des adultes, capables de dire oui ou non. Or les enfants ne sont pas capables de dire non. On a tendance à oublier dans notre société la notion de majorité sexuelle. Elle est très importante. En dessous d'un certain âge, on estime qu'il y a une immaturité affective qui ne rend pas capable de dire «non». Il n'y a pas de consentement. Il faut vraiment protéger l'enfance.

    A contre-courant, vous prônez la contraception naturelle, et critiquez la pilule. Pourquoi?

    Je critique moins la pilule que le discours féministe et médical qui entoure la contraception. On en a fait un emblème du féminisme, un emblème de la cause des femmes. Quand on voit les effets sur leur santé, leur sexualité, il y a de quoi douter! Ce sont elles qui vont modifier leurs corps, et jamais l'homme. C'est complètement inégalitaire. C'est dans cette perspective que les méthodes naturelles m'intéressent, car elles sont les seules à impliquer équitablement l'homme et la femme. Elles sont basées sur la connaissance qu'ont les femmes de leurs corps, sur la confiance que l'homme doit avoir dans la femme, sur respect du rythme et de la réalité féminines. Je trouve cela beaucoup plus féministe en effet que de distribuer un médicament à des femmes en parfaite santé! En faisant de la contraception une seule affaire de femme, on a déresponsabilisé l'homme.

    Vous parlez de la question de l'homosexualité, qui taraude les adolescents….

    «Etre homosexuel», c'est d'abord un combat politique. Au nom de la défense de droits, on a réuni sous un même drapeau arc-en-ciel des réalités diverses qui n'ont rien à voir. Chaque personne qui dit «être homosexuelle» a un vécu différent, qui s'inscrit dans une histoire différente. C'est une question de désirs, de fantasmes, mais en rien une «identité» à part entière. Il ne faut pas poser la question en termes d'être, mais en termes d'avoir. La question obsède désormais les adolescents, sommés de choisir leur sexualité. L'affichage du «coming out» interroge beaucoup les adolescents qui se demandent «comment fait-il pour savoir s'il est homosexuel, comment savoir si je le suis?» L'homosexualité fait peur, car les jeunes gens se disent «si je le suis, je ne pourrais jamais revenir en arrière». Définir les gens comme «homosexuels», c'est créer de l'homophobie. La sexualité n'est pas une identité. Ma vie sexuelle ne détermine pas qui je suis.

    Que faire selon vous pour aider la jeunesse à s'épanouir sexuellement? Est-ce un but en soi? Les cours d'éducation sexuelle sont-ils vraiment indispensables?

    Il ne faut pas apprendre aux adolescents à s'épanouir sexuellement. Il faut apprendre aux jeunes à devenir des hommes et des femmes, les aider à épanouir leur personnalité. La sexualité est secondaire par rapport à la personnalité. Plutôt de parler de capotes, de contraception et d'avortement aux enfants, il faut les aider à se construire, à développer une estime de soi. Il faut créer des hommes et des femmes qui puissent être capables d'être en relation les uns avec les autres. Il ne faut pas des cours d'éducation sexuelle, mais des cours de philosophie!

    Lire également : Une sexologue sur le terrain

  • F.-X. Bellamy : « Vivons-nous la fin de notre civilisation ? ».

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    François-Xavier Bellamy est professeur de philosophie et maire adjoint de Versailles. Il est l’auteur d’un essai intitulé Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (aux éditions Plon) sur la crise de la culture occidentale.

    À l’occasion de cette conférence  donnée à Moscou, François-Xavier Bellamy a développé le thème de la crise de la culture vue comme une crise de la transmission. La « fin de notre civilisation » : c’est le diagnostic que le philosophe pose sur la crise de confiance des sociétés occidentales

     

    Ref. Vivons-nous la fin de notre civilisation ?

    JPSC

  • Foliamusica à l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à Liège) : violon et harpe, le dimanche 7 février 2016 à 16h30

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    Duo ZERBINA   

    2-66.jpg

    Camille BUGHIN  violon  & Gabrielle GARCIA  harpe

    PAGANINI – RAVEL – IBERT – MASSENET

    Entrée 9€ - Prévente 6€  - Gratuit enfant – 10 ans  

    Réservation : 0478 32 19 83

            SUIVI DU VERRE DE L’AMITIE OFFERT

    Organisation :

       FOLIAMUSICA  Belgique 2016

    www.foliamusica.be ou  Facebook Foliamusica

       Directrice artistique : Cécile Leleux  

     

     JPSC

  • Mère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016

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    Lu sur le blog "jeunes-cathos.fr" :

    teresa-cover.pngMère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016

    Le prix 2016 de la bande dessinée chrétienne au festival d’Angoulême a été remis aujourd’hui 28 janvier 2016 aux auteurs de l’album « Mère Teresa de Calcutta. Au nom des pauvres parmi les pauvres », paru en 2014 aux éditions 21g.  Le jury affirme avoir été “renversé” par ce récit tout en nuances de la vie de Mère Teresa, admirablement servi par le graphisme. “Cette femme a contribué à ce que quelque chose change dans le monde et son oeuvre perdure. C’est un album moderne, émouvant, à l’atmosphère intime et pudique, un très bel ouvrage”.Mère Teresa a été béatifiée par Jean-Paul II le 19 octobre 2003 au cours d’une cérémonie à Rome rassemblant 300.000 fidèles. Elle devrait être canonisée le 4 septembre 2016, dans le cadre du «Jubilé de la miséricorde» qui s’est ouvert le 8 décembre.

    Mère Teresa de Calcutta – Au nom des plus pauvres parmi les plus pauvres, de Lewis Helfand et Sachin Nagar. Éditions 21 g, 14,50 euros.

    Interview avec l’éditeur de l’album, Jean-Paul Moulin

    Pourquoi avez-vous choisi d’acheter les droits et de sortir en France  « Mère Térésa de Calcutta, au nom des plus pauvres parmi les pauvres« , oeuvre du scénariste américain Lewis Helfand et du dessinateur indien Sachin Nagar ?

    Cette bande dessinée, d’abord sortie en Inde, est une façon très intéressante de raconter la vie de mère Teresa. On connaît bien la mère Teresa des années 80-90, après son prix Nobel mais finalement assez peu les débuts de sa démarche : comment elle a constitué les premières soeurs autour d’elle, comment elle s’inscrit dans le contexte des événements de la société indienne, etc.

    Qu’est-ce qui vous touche dans le message de mère Teresa ?

    Je pense à une de ses citations : « Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux ». Je pense que sa générosité peut particulièrement nous toucher aujourd’hui : dans des temps où des gens sont très divisés les uns avec les autres, elle vient nous dire qu’à chacun nous pouvons apporter un bonheur, au-delà même de notre propre religion. Mère Teresa travaillait d’ailleurs auprès de gens qui n’étaient pas de sa religion pour la plupart.

    Que signifie pour les auteurs de recevoir le prix 2016 de la BD chrétienne d’Angoulême ?

    Pour eux, recevoir ce prix est une très belle satisfaction. Ils sont très fiers que la France reconnaisse leur travail. Leur approche était plus humaniste que catholique, ils ont été très touchés d’être reconnus dans leur travail par l’Eglise catholique. Cela donne une certaine responsabilité auprès des millions de croyants auprès de qui elle représente un symbole !

    Comment Mère Teresa aujourd’hui peut nous inspirer en tant que jeunes ?

    L’action de mère Teresa est à notre portée en quelques sortes, on peut la suivre sur le chemin qu’elle a ouvert. Il y a d’ailleurs à la fin de l’ouvrage différentes pistes « pour aller plus loin », notamment des adresses pour que votre volonté d’agir puisse se concrétiser afin que l’oeuvre de Mère Teresa perdure encore et encore, toujours et partout.Mère Teresa, ce qui l’a mise en route, ce n’est pas le désir « d’aider les autres », c’est d’abord un appel de la foi. Elle a servi les hommes avant tout pour servir Jésus. Si cela n’avait été un appel, certainement elle n’aura pas pu tenir toute sa vie. J’ai une amie proche qui a été volontaire chez les missionnaires de la charité à Calcutta. Elle n’y est pas allée pour « aider les pauvres » mais parce que le don d’elle-même et l’amour des autres s’est révélé évident au coeur même de sa foi.Certains pourraient se demander quel est l’intérêt d’accompagner des personnes dont on sait qu’on ne pourra pas les sauver, alors qu’on pourrait plutôt dépenser du temps et de l’énergie avec les personnes que nous pouvons soigner. Cela ne se comprend qu’à travers la foi.

    Depuis 1973, Angoulême rime avec Bande Dessinée, grâce au prestigieux festival qui s’y tient chaque année, à la fin du mois de janvier. Et depuis 30 ans, la BD Chrétienne y a également sa place. Chaque année, un jury réuni à la Conférence des Evêques de France sélectionne une série d’albums et en récompense un seul du prix international de la BD Chrétienne d’Angoulême.

    Prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016 

    Sur le site Eglise catholique

  • Un lynchage post-léonardien pas très catholique au Royaume de Belgique

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    CARTE BLANCHE

    Lynchage post-léonardien pas très catholique au Royaume de Belgique

    Pierre PICCININ da PRATA

     

    L’Église catholique aime se tirer régulièrement une balle dans le pied.

    Cette fois, c’est l’histoire d’un prof’ de religion qui enseignait les Évangiles et la Trinité à ses élèves. Pas normal, tout ça ! C’est en tout cas ainsi qu’en a jugé sa hiérarchie…

    Je l’ai rencontré ; catholique pratiquant et ayant moi-même un long passé d’enseignant, son récit m’a ému, et je voudrais vous raconter cette histoire.

    Elle commence il y a vingt ans, lorsque qu’Arnaud Dumouch, tout jeune professeur de religion catholique, est embauché dans une école libre du diocèse de Tournai. Fidèle à la foi catholique romaine, il enseigne selon le catéchisme de l’Église, le Magistère, et pratique la pastorale impulsée par Vatican II, l’ouverture et l’accueil ; il réconcilie ainsi l’amour et la vérité, que d’autres voudraient opposer.

    Mais il se heurte d’emblée à son supérieur, un prêtre de ce clergé vieillissant imprégné des idéaux de mai ’68, qui prêche la tolérance mais dont le cœur est devenu dur et aigri, à la mesure du bilan de son échec qu’il refuse d’admettre, s’attaquant avec hargne au traditionalisme dès qu’il croit en percevoir la repousse. Inspecteur du cours de religion, le prêtre s’acharne sur le jeune professeur. Arnaud Dumouch est ainsi chassé de son école par le soixante-huitard devenu pharisien à son tour, et il trouve finalement refuge à l’Institut Saint-Joseph, à Châtelet. Les années s’écoulent, heureuses… Il y est nommé à titre définitif, en 2003.

    Tout recommence en 2010 : le prêtre qui lui avait fait la chasse est devenu le vicaire épiscopal en charge de l’enseignement dans le diocèse de Tournai. Il réattaque, et s’ensuivent des inspections à répétition, effectuées par un des Frères des Écoles chrétiennes (de la Congrégation de Saint Jean-Baptiste de La Salle), dont dépend l’institut. Le frère survient régulièrement à l’improviste et s’assoit tout au fond de la salle de cours, sans adresser la parole au professeur ; il s’enfuit avant que la cloche retentisse…

    Jusqu’à ce jour de 2012 où Arnaud Dumouch est convoqué par ses « juges » : dans une salle de l’institut, sa direction l’attend ; le frère est aussi présent. Plus de quatre cents reproches lui sont énoncés. « Comment peut-on encore suivre le Magistère aujourd’hui, après l’affaire Galilée ?! », s’écrie le frère. Le professeur explique que l’affaire Galilée n’engage en rien le Magistère, qui ne concerne que la foi : que la terre soit plate ou ronde n’a rien à voir avec le Magistère.

    « Vous avez enseigné à vos élèves que le Christ est ‘vraiment’ ressuscité ! Mais ce n’est qu’un symbole ! Vous faites dans l’ésotérisme ! », renchérit un autre. Devant de telles aberrations, qui frisent l’hérésie, Arnaud Dumouch croit à un cauchemar, lui qui a publié plusieurs ouvrages de théologie, qui ont tous reçu l’imprimatur de l’archevêché de Paris. Il essaie de se défendre, cite les textes canoniques, mais sa hiérarchie n’écoute pas ; le verdict du « procès » est entendu d’avance. Galilée, face à ses juges…

    « Vous devez vous concentrer uniquement sur des thèmes de société : la tolérance, la citoyenneté, la démocratie ! », renchérit sa direction. « La Trinité et la vie après la mort, le péché et le pardon, c’est ridicule ! Ça n’intéresse personne ! » Il faut donc laïciser le cours de religion, et ne plus y parler de… religion.

    Le prof’ résiste, se référant au programme. Mais les inspections se poursuivent…

    Le 23 août 2013, Mgr Harpigny, évêque de Tournai, reçoit Arnaud Dumouch à la demande du Vatican, du Cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, favorable au professeur de religion dont Benoît XVI avait cité les travaux, sur lesquels le Pape s’était appuyé pour rédiger son encyclique Spe Salvi.

    Mais rien n’y fait : l’inspection suspend Arnaud Dumouch pour trois mois ; et, à peine rentré, en janvier 2014, les inspections reprennent…

    Il porte alors plainte au bureau de police de Châtelet, pour harcèlement moral, sur les conseils de l’archevêque, Mgr Léonard, Primat de Belgique, qui a été informé des événements. Les inspections cessent et l’année scolaire s’achève dans la paix…

    En septembre 2014, toutefois, c’est la direction de Saint-Joseph qui prend le relais, tentant de multiplier les reproches disciplinaires. Un jour où l’enseignant avait autorisé une de ses élèves, à peine sortie d’une tentative de suicide, à partager un gâteau d’anniversaire avec ses condisciples, le directeur déboule dans la salle de cours : « C’est quoi, ce bazar ?! » La jeune fille lui tend une part du gâteau ; le directeur l’accepte et sort. Mais, pour ces quelques minutes de compassion accordées à une élève fragilisée, un rapport, accablant, tombera quelques jours plus tard.

    Le ministère de l’Enseignement de la Communauté française déclarera tous les reproches disciplinaires absurdes et non-recevables.

    Mais une dernière inspection a lieu, en mars 2015… Les élèves d’Arnaud Dumouch présentent des exposés sur les miracles de Lourdes. L’inspecteur s’insurge : « Les miracles de Lourdes ?! Mais c’est n’importe quoi ! C’est de la magie ! D’ailleurs, citez-moi un seul miracle de l’Évangile qui soit réel ! »

    - La résurrection du Christ, répond le professeur. C’est le miracle des miracles ! Au moins… non ?

    Début juillet 2015, le visa ecclésiastique d’Arnaud Dumouch lui est retiré par les Frères des Écoles chrétiennes ; il ne peut plus enseigner la religion catholique. Le professeur engage un recours auprès de l’évêque de Tournai et de la Chambre des recours de l’enseignement libre confessionnel. Il ne reçoit aucune réponse.

    Six mois plus tard, le 12 décembre 2015, Mgr Léonard quitte l’archevêché ; le Primat de Belgique part à la retraire. Quelques jours plus tard, Arnaud Dumouch est soudainement convoqué par la Chambre des recours, où siège le frère qui l’a harcelé pendant des années.

    Le retrait du visa est confirmé et le professeur apprend peu après, par un sms d’un de ses élèves, que sa direction a pris la décision de le licencier.

    Les élèves d’Arnaud Dumouch n’acceptent pas cette injustice ; ils signent massivement une pétition mise en ligne le 14 janvier 2016. Près de deux-mille de ses élèves et anciens élèves la signent.

    Le 15 janvier 2016, Arnaud Dumouch dépose un recours à Rome, en s’adressant au Nonce apostolique à Bruxelles, Mgr Berloco. Le recours est suspensif et le professeur devrait être ipso facto réintégré à l’Institut Saint-Joseph. Sa direction lui refuse cependant l’entrée…

    Il est étonnant de constater que l’histoire que je vous ai racontée ne fait aucun bruit dans les médias.  Quand, il y a des années, Marcel Penasse avait subi le même sort chez les Sœurs de Beauraing, mais pour avoir ouvertement défendu l'avortement, ce fut un tollé dans tous les quotidiens du Royaume. Arnaud Dumouch, malheureusement pour lui, est catholique ; et prendre sa défense ne fait pas recette.

    Aujourd’hui, Arnaud Dumouch, soutenu par ses élèves, espère simplement un peu de justice et de charité chrétienne, et retrouver son travail pour faire vivre sa famille.

    En outre, il reste convaincu que l’Église de la vérité et celle de l’amour ne font qu’une. Et que le cours de religion ne doit pas devenir la pâle copie du cours de morale laïque…

     Comité de soutien et pétition en faveur d’Arnaud DUMOUCH :

    https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouchsseur-a-dumouch