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Justice - Page 60

  • Affaire Barbarin : tapez sur les cathos, il en restera toujours quelque chose...

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    De Régis de Castelnau sur Causeur.fr :

    Affaire Barbarin: tapez sur les cathos, il en restera quelque chose!

    La mise à mort médiatico-judiciaire continue

    Le lugubre cardinal Barbarin a fait l’objet en son temps d’un lynchage médiatico-politiqueen grand que certains ont voulu transformer en lynchage médiatico-politique et judiciaire. Tous les médias à la manœuvre, le Premier ministre de l’époque lui-même sommant l’ecclésiastique « de prendre ses responsabilités » ! Et le ministère de l’Intérieur a joué un rôle assez trouble là-dedans. Le problème, c’est que la France est normalement un État de droit, et que toutes les plaintes déposées, parfois trente ans plus tard, se sont heurtées à la probité du parquet de Lyon qui a appliqué les principes impératifs régissant le procès pénal, et font la différence entre un pays civilisé et la république bananière dont semblent rêver certains.

    En prison les abbés !

    Le classement sans suite avait beau être inévitable et parfaitement motivé, il a été immédiatement suivi par la clameur et une levée de boucliers. Quand il s’agit de taper sur les curés on ne va quand même pas s’embarrasser des règles de droit, sinon on ne va pas s’en sortir. En prison les abbés !

    Alors, on va lancer une procédure à l’initiative des plaignants par le biais de la « citation directe en correctionnelle » pour qu’il y ait une audience pénale à grand spectacle. L’utilisation de cette procédure permet de contourner l’évidence de l’impossibilité des poursuites, et de saisir la juridiction pénale, contrainte d’audiencer l’affaire. Mais en application du droit de renvoyer les manipulateurs à leurs chères études. Le but n’est donc à l’évidence absolument pas d’obtenir une vérité judiciaire ou une condamnation qui ne peuvent pas advenir, mais bien d’organiser un cirque médiatique. Pour faire bonne mesure, on a cité tout un tas de mitrés, tout juste s’il n’y a pas le Pape dans la liste.

    Le « silence de l’Eglise » ?

    Écoutons Le Figaro. « L’archevêque de Lyon n’est pas le seul convoqué. Cinq autres personnes liées au diocèse le sont. Et une sixième, de grande importance: Mgr Luis Ladaria Ferrer. Au Vatican, ce jésuite espagnol est le préfet de la Doctrine de la foi, c’est-à-dire le gardien du dogme. François l’a nommé le 1er juillet 2017. » Là c’est du lourd, coco.

    Et tous ceux qui sont d’une prudence de serpent dès qu’il s’agit de l’islam intégriste s’en donnent cette fois-ci à cœur joie. Et les médias se préparent avec gourmandise. Y compris Le Figaro qui titre : « pédophilie, le silence de l’Eglise en procès. » Évidemment, on connaît bien l’opportunisme habituel de ce journal, mais on ajoutera cette fois-ci qu’il n’a même pas la reconnaissance du ventre. Les 8 % de français chrétiens qui pratiquent encore forment quand même les gros bataillons de ses lecteurs. Ni catholique, ni abonné, cela ne me concerne pas, mais à la place de ces ouailles, je résilierais mon abonnement…

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  • Pakistan : un jeune chrétien condamné à mort après "un blasphème" sur un système de messagerie instantanée

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    De Fides.org (15 septembre) :

    ASIE/PAKISTAN - Condamnation à mort d’un jeune chrétien après un blasphème sur un système de messagerie instantanée

    Lahore (Agence Fides) – Un chrétien accusé de blasphème a été condamné à mort en première instance par un tribunal de Gujrat, au Pendjab pakistanais. Nadeem James, 24 ans, résidant dans la colonie chrétienne de Yaqoobabad, avait été accusé d’avoir commis un blasphème en juillet 2016, consistant dans l’envoi de messages blasphématoires à partir du téléphone portable d’un musulman par le biais du système de messagerie instantanée What’s App. Ainsi que l’a appris Fides, le propriétaire du téléphone, Yasir Bashir, un ami de la famille de Nadeem James, avait porté plainte au commissariat de police de Sarai Alamgir avec l’assistance de deux imams liés au groupe Sunni Tehreek, connu pour son intransigeance religieuse, réclamant l’arrestation immédiate de Nadeem James. Le 10 juillet 2016, Nadeem James avait été inculpé sur la base des articles 295a et 295c du Code pénal pakistanais, qui punissent le blasphème contre l’islam. Peu après le dépôt de la plainte, Nadeem James avait fui et, en son absence, la police a retenu ses deux sœurs, les malmenant par ailleurs, afin qu’elles révèlent le lieu où Nadeem James s’était caché.

    Le procès en première instance devant le tribunal s’est désormais conclu sur une condamnation à mort accompagnée d’une lourde amende. Dans une décision de 28 pages, le tribunal a déclaré que Nadeem James avait envoyé des messages blasphématoires via What’s App à Yasir Bashir et qu’il devait donc être condamné à mort.

    Au cours de ces dernières semaines, un autre chrétien, Asif Masih, âgé de 18 ans, a été arrêté sous une accusation de blasphème dans le village de Jam Kayk Chattha, sis aux environs de Wazirabad, ville du centre du Pendjab. Le jeune homme a été accusé d’avoir brûlé des pages du coran. Après son arrestation, une foule de quelques 200 hommes s’est rassemblée hors du commissariat de police, demandant à grands cris qu’il soit exécuté.

    Selon l’ONG connue sous le nom de Commission pour les Droits fondamentaux du Pakistan, 40 personnes se trouvent actuellement dans le couloir de la mort des prisons pakistanaises, suite à une condamnation à la peine capitale due à un blasphème alors que les groupes ou individus radicaux islamiques ont tué au moins 71 personnes dans le cadre d’exécutions sommaires suite à un présumé blasphème depuis 1990.

    En avril dernier, un étudiant musulman, Mashal Khan, a été tué par une foule de ses collègues après avoir été accusé de blasphème dans la ville de Mardan et l’épisode a, de nouveau, ouvert le débat sur la nécessité d’une réforme de la loi pour en éviter l’usage abusif.

    Nasir Saeed, un activiste chrétien de l’ONG Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement (CLAAS) remarque pour Fides : « La loi sur le blasphème frappe injustement non seulement les minorités religieuses au Pakistan mais également les citoyens musulmans. En outre, elle contribue à détériorer les relations internationales de notre pays et à causer des dommages à son image au sein de la communauté internationale. Une réforme est urgente, pour le bien de la nation ». (PA) (Agence Fides 15/09/2017)

  • Congo : une chute inexorable…qui nous concerne

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    De Marie-France Cros dans « La Libre Belgique » de ce jour et sur le site « La Libre Afrique » sous le titre « RDC: une chute inexorable » :

    virunga-national-park-1-681x511.jpg" Alors que l’Organisation mondiale de la Santé a lancé ce week-end un cri d’alarme au sujet de l’épidémie de choléra qui s’est propagée à 20 des 26 provinces du Congo sans que le gouvernement de Kinshasa réagisse, le Premier ministre Bruno Tshibala poursuit son séjour à Paris à la recherche d’appuis pour un régime mal en point et tenterait d’y négocier une visite du président hors mandat Joseph Kabila.

    Car, ayant passé le plus clair de ces dernières années à préparer son maintien anticonstitutionnel au pouvoir, le chef de l’État a peu travaillé au bien-être des 80 millions de Congolais. La tension que cela crée – ainsi que l’insécurité juridique dans un pays où la famille Kabila s’est extraordinairement enrichie – font fuir les investisseurs et provoquent une chute régulière du franc congolais depuis 2016; rien que depuis le début 2017, il a perdu plus de 55 % de sa valeur. Kinshasa en rejette la faute sur la chute des prix des matières premières; cela a été vrai mais, depuis septembre 2016, le cours du cuivre ne cesse d’augmenter, alors que la production congolaise de métal rouge a été multipliée par trois depuis 2011.

    Après avoir beaucoup vilipendé les Occidentaux qui ont pris des sanctions contre les principaux responsables des violations des droits de l’homme, Kinshasa a, il y a quelques mois, demandé leur aide financière. En juin, le Fonds monétaire international (FMI) a insisté pour que Kinshasa promulgue un calendrier électoral (toujours absent, alors que la date limite de convocation des élections tombe ce mois-ci) et mette en œuvre des mesures de décrispation politique (alors que le nombre de détenus politiques n’a jamais été aussi élevé).

    Aujourd’hui, le Congo est donc comme une grange où se promèneraient des fumeurs : la moindre flammèche peut y provoquer un incendie.

    En raison de la chute du franc congolais, de nombreuses stations à essence avaient fermé, fin août – après plusieurs hausses du prix au consommateur depuis le début de l’année – les pétroliers assurant vendre le carburant à perte; une commission mixte a été créée début septembre pour trouver une solution.

    La chute du franc et le mauvais état des routes ont aussi entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires, qui doublent ou triplent par rapport aux derniers mois selon l’aliment et le lieu considérés. Or, on sait que septembre et décembre sont les mois les plus “explosifs” au Congo en raison du désespoir que causent, dans la population, l’impossibilité de financer la rentrée scolaire et celle de bien manger au moins à Noël.

    La rentrée scolaire du 4 septembre a été peu honorée à Kinshasa, dans le Sud-Ubangui et l’Équateur (nord-ouest du pays), et à Kisangani (nord-est) notamment, à cause des difficultés de paiement des parents et d’une grève des enseignants qui réclament une hausse de leur pouvoir d’achat, amputé de moitié. De nombreux fonctionnaires ont d’importants arriérés de salaire.

    Et alors que la Banque centrale a tout juste de quoi payer seulement deux semaines d’importations – dans un pays si mal géré qu’il importe presque tout – son gouverneur, au début du mois, dénonçait dans “l’État” le “premier mauvais client” des banques du pays.

    Comment arrêter l’inexorable chute du Congo?"

    Ref. RDC : Une chute inexorable

    Le Congo paie toujours les conséquences du péché originel commis par la Belgique : celui d’une indépendance jetée à la figure des autochtones dans l’impréparation la plus totale après 18 mois (janvier 1959-juin 1960) de tergiversations incohérentes et irresponsables. Un bon demi-siècle plus tard, Ponce-Pilate continue à secouer la tête:  azali likambo na ngai mosusu te…

    JPSC

  • Israël chercherait à affaiblir la présence chrétienne à Jérusalem

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    Lu sur le site du quotidien "L'Orient - Le Jour" :

    Israël accusé de chercher à « affaiblir » la présence chrétienne à Jérusalem

    Les principales Églises chrétiennes de Jérusalem ont, fait rare, publié un communiqué hier dénonçant des tentatives « systématiques » d'Israël « d'affaiblir la présence chrétienne » dans la Ville sainte. Le communiqué a été rédigé par les chefs des Églises catholique, grecque-orthodoxe, arménienne et luthérienne, ainsi que des représentants d'autres communautés chrétiennes.

    Le texte vise le récent jugement d'un tribunal israélien ayant permis à un groupe, qui milite pour la colonisation de Jérusalem-Est – secteur palestinien occupé et annexé par Israël– de s'emparer de terres appartenant aux Églises dans cette partie de la ville. Il critique également un projet de loi israélien sur le statut des terres appartenant à des Églises en cours de discussion au Parlement israélien. « Nous voyons dans ces actions une tentative systématique d'affaiblir l'intégrité de la Ville sainte de Jérusalem et de la Terre sainte, et de saper la présence chrétienne », souligne le communiqué.

    Le 31 juillet, un tribunal de Jérusalem a confirmé la validité d'une vente immobilière, impliquant l'organisation ultranationaliste israélienne Ateret Cohanim et l'Église grecque-orthodoxe, portant sur l'acquisition de deux hôtels situés près de la porte de Jaffa dans la Vieille Ville. L'Église a démenti avoir vendu le terrain et affirmé que le jugement était « politiquement motivé ». Parallèlement, une proposition de loi au Parlement prévoit de transférer à l'État d'Israël tous les terrains ayant appartenu à des Églises et qui ont été vendus à des investisseurs privés en échange de compensations, ont indiqué les médias israéliens. Ce texte, s'il est adopté, pourra porter atteinte à de futures transactions portant sur des biens appartenant aux Églises.

    Dans leur communiqué, les Églises estiment que ces deux mesures menacent un accord vieux de plusieurs décennies sur la gestion des sites religieux. « Nous ne pouvons pas souligner avec assez de force l'extrême gravité de la situation (et des effets) que ces agressions récentes et systématiques ont eus sur le statu quo, l'intégrité de Jérusalem et le bien-être des communautés chrétiennes en Terre sainte », ajoute le texte. Les Églises de Terre sainte appellent en outre les chrétiens à travers le monde à les soutenir. 

     
  • Shoah : le cardinal De Kesel présente les excuses de l’Église catholique belge

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    A l’occasion du 75e anniversaire  de la Shoah, l’Eglise belge d’aujourd’hui  bat sa coulpe sur celle d’hier.  De Manu Van Lier, sur « Cathobel » le site officiel des diocèses  (extrait) ce 4 septembre 2017:

    « Anvers et Bruxelles ont commémoré le 75ème anniversaire des rafles contre les Juifs. Entre août et septembre 1942, près de quatre mille Juifs installés en Belgique avaient été arrêtés puis déportés vers les camps de concentration.

    Six jours après Anvers, l’association pour la Mémoire de la Shoah a organisé, dimanche, une commémoration dans le quartier des Marolles à Bruxelles, en présence du Grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui et de plusieurs personnalités politiques dont le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close. Dans ce quartier populaire de la capitale où de nombreuses familles juives n’ayant pas la nationalité belge étaient installées, 718 personnes avaient été arrêtées la nuit du 3 au 4 septembre 1942 par des policiers allemands pour être emmenées vers l’ancienne caserne Dossin à Malines, dernière étape avant la déportation vers Auschwitz. En clôture de cette journée, le cardinal Jozef De Kesel a tenu une conférence sur le thème de la Shoah en Belgique et du rôle de l’église catholique au cours de laquelle il a demandé « pardon pour le silence de l’Eglise pendant l’occupation » et pour le prosélytisme et la conversion, qu’il a présentés comme « un abus d’autorité »« C’était très important, estime Michel Lussan, membre de l’association pour la Mémoire de la Shoah, car c’était une première reconnaissance officielle par le plus haut dignitaire de la religion catholique en Belgique. [...] ».

     Ref. Commémoration des rafles à Bruxelles: l’Eglise catholique présente des excuses

    Bref, des conversions forcées, selon l’actuel successeur du cardinal Van Roey. Qu’en pensent les historiens de nos universités ?  JPSC

  • Congo : « Le peuple doit se prendre en charge consécutivement à l’appel des évêques »

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    Marcel-Héritier-Kapitene.pngAu Congo, La « Lucha » (la lutte pour le changement) et d’autres mouvements citoyens sont en pointe dans le combat pour l’alternance en RDC. Hubert Leclerq interroge ici Marcel Héritier Kapitene pour Lalibreafrique.be :

    « Poursuivre vers la voie des élections, c’est aller dans le sens de Kabila !" Marcel-Héritier Kapitene, une des figures du mouvement citoyen congolais Lucha, ne mâche pas ses mots. Vendredi dernier, le jeune chercheur du Nord-Kivu était à Paris avec d’autres responsables des mouvements citoyens ou de la société civile pour signer le Manifeste du citoyen congolais. Un texte qui constate la volonté du pouvoir en place à Kinshasa de tout faire pour ne pas organiser les prochaines élections, de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir et qui en appelle à la mobilisation citoyenne la plus large possible pour contraindre Joseph Kabila à quitter le pouvoir.

    "Si on devait aller aux élections aujourd’hui, avec Kabila qui contrôle tout, il peut présenter n’importe qui, il gagnera les élections", poursuit le membre de Lucha.

    Mais les mouvements citoyens seuls n’ont pas les assises suffisantes, aujourd’hui, pour mobiliser la masse populaire comme pourraient le faire certains partis politiques. Vous êtes donc obligés de vous entendre ?

    Aujourd’hui, avec certains partis de l’opposition et des partenaires de la société civile classique, notamment le réseau associatif et religieux, nous avons une cause commune : l’alternance. Mais il faut aussi proposer une alternative et une alternative crédibles à même de conduire le pays vers une stabilité institutionnelle acceptable par tous. Une alternance qui se ferait en interne n’aurait pas de sens. Le Congo ne veut plus des kabilistes ou d’une réplique du Kabilisme. Dans les années 90, au Zaïre, le peuple était fatigué de Mobutu. On savait ce qu’on ne voulait plus et on a accepté certaines alliances pour en finir avec ce régime mais on n’a pas préparé la suite et on s’est retrouvé avec d’autres Mobutu, les Kabila. Aujourd’hui, on sait qu’on ne veut plus du système Kabila et qu’on ne veut plus des institutions qu’il a mises en place pour le servir. On veut un vrai système démocratique, avec des échéances et des engagements clairs que le peuple puisse contrôler. On ne veut pas accompagner la naissance d’un nouveau Kabila qui aurait à son tour des organes comme la Ceni, la cour constitutionnelle, le CSAC ou le CNSA qui lui seraient inféodés.

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  • L'immigré est-il mon prochain? Charité personnelle et charité politique

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    Cet article a paru dans le n° 95 du magazine Vérité et Espérance – Pâque Nouvelle et sur le site web de l’église du Saint-Sacrement à Liège. Petite piqûre de rappel pour ne pas perdre le Nord…

    Chagall-Abraham-3Visiteurs-g.jpg

    " Choses lues et entendues, hier et aujourd’hui, à propos des étrangers :

    « La fréquentation des étrangers corrompt fortement les moeurs des citoyens, parce qu’il doit nécessairement arriver que des étrangers élevés sous des lois et des coutumes différentes agissent en bien des cas autrement que l’exigent les moeurs des citoyens, de telle sorte que, tandis que les citoyens sont poussés à agir de façon semblable, la vie sociale est perturbée » (Aristote, Politique).[1]

    « Il y a trop d’étrangers ! »

    « On ne se sent plus chez soi : au lieu de s’adapter à notre mode de vie, les étrangers se comportent comme s’ils étaient chez eux ! »

    « Je ne me sens plus en sécurité dans les rues. »

    « Ils vivent à nos crochets, qu’ils retournent dans leur pays ! »

    « Si encore ils étaient chrétiens, ils pourraient s’assimiler, comme les Polonais et les Italiens, par exemple, mais avec les musulmans c’est impossible ! »

    Face à une opinion publique de plus en plus réticente, voire hostile (quand elle ose l’avouer), à la présence permanente d’étrangers (qu’ils soient en situation légale ou illégale), comment doit réagir un chrétien ?

    Quel comportement adopter face aux vagues d’immigration successives qui rendent « l’autre » visible et palpable ?

    Quand le « lointain » devient le « prochain », cesse-t-il d’être un frère ou le devient-il davantage ? Est-il une menace ? une chance ? Qu’en disent les Saintes Ecritures ?  Quelle est la position de l’Église ?

    Aimer l’étranger...

    Dans l’Écriture - qui est Parole de Dieu - la question du rapport des croyants envers les étrangers est d’une limpidité exemplaire : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lv. 19, 34).

    Le Deutéronome, dernier livre de la Torah, reprend le même commandement d’amour : « Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte ». (Dt 10, 19) Et plus loin dans le même livre, Dieu jette une malédiction sur ceux qui résistent à sa volonté : « Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve ! Et tout le peuple dira : Amen ! » (Dt 27, 19). La volonté divine est claire : le croyant ne doit pas seulement accueillir l’étranger, il doit l’aimer !

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  • Pays-Bas : quand tourner un film porno dans une église n'a rien de répréhensible

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    De Jérôme Lachasse sur le site "Portail SFR" (news.sfr.fr) (via "Le Salon Beige"):

    Hollande: ils tournent un film porno dans une église et s'en tirent à bon compte

    La ville de Tilbourg a rejeté la plainte de l'église, arguant que le blasphème n'était plus répréhensible aux Pays-Bas.Un film pornographique, dont le tournage s'est tenu cette année dans l'église Saint Joseph de Tilbourg, aux Pays-Bas, a causé quelques remous en Hollande. Posté en ligne sur le site de la star du X Kim Holland, il montre deux acteurs en train de copuler dans le confessionnal.

    Outrée, la paroisse a entamé des actions en justice. La ville de Tilbourg a cependant rejeté la plainte, arguant que le blasphème n'était plus répréhensible aux Pays-Bas, rapporte la BBC. "Nous estimons que ce tournage est une offense et un manque de respect, mais après avoir examiné le code civil, ceci n'est pas un crime. Blasphémer n'est pas un crime et l'équipe du tournage n'a pas pénétré illégalement dans l'église", a déclaré un porte-parole.

    Selon Harrie de Swart, un des prêtres de la paroisse, l'équipe de tournage a dû escalader une clôture pour filmer dans le confessionnal. "Le ministère de la justice nous a dit que nous aurions dû accrocher un signe 'défense d'entrer' devant la porte de l'Eglise. Alors nous aurions pu les poursuivre en justice", a-t-il déclaré. Avant d'ajouter: "mais il est absurde de placarder un tel signe sur la porte d'une église".

    Il reste malgré tout une option pour la paroisse: porter l'affaire au civil. Leurs chances de faire condamner les producteurs de la vidéo restent cependant minces. Kim Holland s'est par ailleurs excusée pour la vidéo, qu'elle a retirée de son site.

  • Pédophilie : seul un cas sur mille aurait lieu dans l'Eglise

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    De Pierre Granier sur le site "Cathobel" :

    Abus sexuel: seul un cas sur mille aurait lieu dans l’Eglise

    Seul un abus sexuel sur mineurs sur 1.000 est commis dans le cadre ecclésial, affirme la revue de théologie des jésuites espagnols Sal Terrae, dans son dernier numéro. 70% des cas se déroulent dans les familles, 30% dans d’autres cadres comme l’école ou les clubs de sport. Ce chiffre ne doit cependant en aucun cas servir à limiter la responsabilité de l’Eglise ou à réduire ses efforts de prévention, note la revue.

    Les scandales de  dans l’Eglise et la couverture médiatique qu’ils suscitent pourraient donner à croire qu’elle est le lieu où se passe la majorité des . Or des statistiques fiables montrent que près de 70% des cas se déroulent dans le milieu familial et 30% dans d’autres cadres où les enfants se développent comme l’école ou les clubs sportifs, relève la revue jésuite. Seul un cas sur 1’000 a pour cadre l’Eglise.

    Mais ce constat ne saurait en aucun cas autoriser à l’assouplissement de la « tolérance zéro » voulue par le pape Benoît XVI et mise en œuvre par le pape François, souligne la revue de référence des jésuites espagnols.

    Toujours au côté des victimes

    Le numéro d’été de Sal Terrae consacre un large dossier à la question des abus sexuels dans l’Eglise: analyse les statistiques, de la législation, des moyens de lutte de prévention et du soutien aux victimes. Cette radiographie du « cancer » de la pédophilie apporte un éclairage circonstancié sur le sujet.

    « Nous devons tous assimiler, en particulier les pasteurs, et une fois pour toutes, les priorités de l’Eglise dans ce domaine » souligne le Père Campo Ibanez, professeur de droit canonique à l’Université Pontificia Comillas de Madrid. « Le bien public fondamental de l’Eglise n’est pas d’éviter les scandales, mais d’exercer la justice pour les victimes. Nous ne pouvons pas garantir de manière absolue que dans l’Eglise il n’existera plus d’agresseurs. Mais nous pouvons et nous devons dire aux agresseurs que l’Eglise n’est plus un lieu où commettre leurs crimes. Il n’y a pas de place pour eux. Nous devons dire aux victimes que nous serons toujours là avec elles et pour elles », conclut le jésuite.

    Cath.ch/vd/mp

  • Des menaces sur le secret de la confession ?

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    De Mélinée Le Priol sur le site du journal La Croix :

    Face à la pédophilie, le secret de la confession en question

    Voyant le secret de la confession comme une composante fondamentale de la liberté religieuse, l’archevêque de Melbourne Mgr Denis Hart a déclaré, mardi 15 août, qu’il irait en prison plutôt que de rompre ce sceau sacramentel.

    Il réagissait au rapport d’une commission royale australienne qui, après quatre ans d’enquête nationale sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels pédophiles, nombreux sur l’île-continent, propose entre autres de pénaliser leur non-dénonciation.

    À LIRE : Inculpé pour abus sexuel, le cardinal Pell rentre en Australie « laver son nom »

    Or pour l’Église catholique, le secret de la confession est absolu et inviolable. Le Code de droit canonique est très clair à ce sujet : « Le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit. » (canon 983). Le canon 1388 prévoit même l’excommunication latae sententiae pour tout confesseur qui l’enfreindrait.

    Alors que le droit civil reconnaît, dans certains cas, la nécessité de lever le secret professionnel (notamment pour des atteintes portées à un mineur de moins de 15 ans), de telles exceptions n’existent pas canoniquement.

    L’absolution sous conditions

    « Outre la question de la rupture de confiance avec les fidèles, il existe une raison théologique à cette inviolabilité du secret de la confession : ce qui se passe dans le confessionnal est une affaire entre Dieu et le pénitent, personne d’autre », explique le Père Jean-Luc Leverrier, curé de la paroisse Notre-Dame des Buttes Chaumont à Paris. Ainsi, comme dans les six autres sacrements, le prêtre agit au nom de Dieu et s’efface pour se faire trait d’union entre Dieu et le fidèle.

    À LIRE : Le secret de la confession

    Mais alors, un confesseur serait-il tout à fait impuissant face à l’aveu d’un péché grave dans le secret de son confessionnal ? « Ce n’est pas parce que le prêtre est tenu au secret absolu qu’il est obligé de donner l’absolution à chaque fois », précise le Père Leverrier. Ce curé parisien ajoute que dans une telle situation, il refuserait pour sa part de donner l’absolution au pénitent tant que celui-ci n’aurait pas manifesté devant lui une « intention ferme d’aller se dénoncer ».

    Inciter un pénitent à se dénoncer à la justice quand il a commis un crime est même une obligation pour les confesseurs, comme l’ont rappelé les évêques français face aux scandales d’abus sexuels dans l’Église en 2016.

    Un secret en crise

    Alors que des affaires de pédophilie secouent régulièrement l’Église, le secret de la confession fait l’objet d’un débat récurrent, où il se voit remis en cause au nom de l’évolution du droit. En Irlande, par exemple, la loi oblige depuis 2012 tous les Irlandais, même les prêtres, à dénoncer les actes de violence envers les mineurs dont ils auraient connaissance. Les personnes négligeant de dénoncer ces abus peuvent encourir jusqu’à cinq ans de prison.

    À LIRE : Le secret de la confession sous la pression des juges américains

    Ce n’est pas le cas en France. Là, si les arrêts successifs de la Cour de cassation ont mis des limites au caractère absolu du secret professionnel depuis les années 2000, le secret de la confession n’a pas été remis en cause, comme l’explique le dominicain Joël-Marie Boudaroua dans un article documenté (« Le secret de la confession existe-t-il ? »). Ce type particulier de secret reste garanti par l’article 226-13 du Code pénal français.

    Vers plus de transparence ?

    Certains théologiens plaident toutefois pour un assouplissement du « sceau sacramentel », préconisant par exemple qu’il soit partagé avec un autre ministre tenu au même secret. Un confesseur pourrait ainsi référer à son évêque d’informations entendues en confession.

    À LIRE : Léon Morin, une inspiration renouvelée dans « La Confession »

    En Australie, où se joue à nouveau ce débat ces jours-ci, l’Église anglicane a pour sa part tranché en juillet 2014 : les 250 membres de son Synode général avaient alors voté à l’unanimité un amendement au canon sur la confession, autorisant les prêtres à révéler des informations sur les crimes graves tels la pédophilie ou la pornographie infantile.

  • Élections « soviétiques » au Rwanda : le pouvoir absolu reste solidement en place.

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    Lu sur le site de  La Libre Afrique (10 août):

    kagamé.jpg« La commission électorale du Rwanda a confirmé mercredi la victoire du président Paul Kagame à l’élection du 4 août avec un score sans appel de 98,79% des voix. Le sortant qui dirige son pays depuis la fin du génocide de 1994 améliore ainsi légèrement le résultat préliminaire de 98,63% des suffrages.

    L’écrasante victoire de M. Kagame, 59 ans, salué pour avoir mis fin au massacre visant principalement la minorité tutsi et redressé économiquement le Rwanda mais critiqué pour le manque d’ouverture démocratique, était attendue avant même le scrutin.

    Le résultat final de la présidentielle crédite ses rivaux à l’élection, l’opposant Frank Habineza et le candidat indépendant Phillipe Mpayimana de respectivement 0,48 et 0,73% des votes.

    Selon la commission électorale, le taux de participation s’est élevé à 96,42% des 6,9 millions d’électeurs inscrits.

    Le pourcentage de voix obtenu par M. Kagame correspond à celui par lequel les Rwandais avaient approuvé en 2015 une modification de la Constitution lui permettant de se présenter pour un troisième mandat et de potentiellement de diriger le pays jusqu’en 2034.

    Les Etats-Unis et l’Union européenne ont toutefois émis des réserves sur cette victoire.

    « Nous sommes troublés par les irrégularités observées au cours du scrutin et nous réitérons nos inquiétudes de longue date sur l’intégrité du processus de totalisation des votes », avait indiqué samedi le département d’Etat américain.

    Ref. Rwanda: Kagame confirmé vainqueur avec près de 99% à la présidentielle

    Un pouvoir autoritaire sans partage, issu d’une longue guerre civile (les premières violences datent de la Toussaint 1959) a-t-il pour autant réconcilié les Rwandais depuis les jours dramatiques de 1994 ? Kagame, issu de la diaspora tutsie exilée dans l’Afrique anglophone,  n’est pas éternel.

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  • Emmanuel Macron : « Je veux remercier l’Église et les catholiques »

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    De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » 

    « Présent au premier anniversaire de l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne du Rouvray, le Président a remercié la communauté catholique pour sa foi et son apport à la France. Des paroles inédites qui l’engagent pour l’avenir.

    On croyait rêver un peu en entendant le Président à la tribune, ce matin, à Saint-Etienne du Rouvray. Non seulement Emmanuel Macron a remercié « l’Église de France, Monseigneur Lebrun, les catholiques de France, les Sœurs de Saint-Vincent de Paul (…) d’avoir trouvé dans leur foi et leur prière la force du pardon. » Mais son intervention faisait écho à celle de Mgr Lebrun qui, quelques minutes auparavant, avait insisté sur la nécessité d’éclairer les ténèbres de notre France postmoderne : « Notre société ne sait plus où elle va après la mort, et se croit libre de faire tout ce que chaque individu souhaite, y compris abréger sa vie ou l’empêcher de naitre. »

    « Celui qui a des oreilles, qu’il entende »

    Ce plaidoyer de Mgr Lebrun pour la vie – et cette condamnation explicite de toutes les formes d’atteinte à la vie humaine – n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le Président écoutait attentivement l’archevêque, assis au premier rang, sur une place noire de monde. Un peu plus tôt, lors d’une liturgie eucharistique d’une simplicité désarmante, à l’image du père Jacques Hamel, Mgr Lebrun avait commencé son homélie par ces mots tirés de l’Evangile selon saint Matthieu : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ».

    « La République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part, j’ose le mot, sacrée. Cette part, c’est la vie d’autrui. »

    Emmanuel Macron

    Emmanuel Macron a entendu à sa façon. À l’extérieur de l’église après la messe, il a déclaré, lentement, en pesant chaque mot : « La République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part, j’ose le mot, sacrée. Cette part, c’est la vie d’autrui. » Certains y verront une tentative de récupération politique ; certains se souviendront de certaines déclarations de Nicolas Sarkozy. Mais d’autres y reconnaitront une (heureuse) ouverture à la dimension religieuse en ces circonstances graves.

    Les croyants, pas des citoyens de seconde zone

    Sur la stèle offerte par la mairie, on peut lire des extraits de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948. Cela a pu étonner pour un hommage à un martyr. « La stèle porte un défi, celui de l’universel où la lumière ne peut rejoindre quelques-uns au détriment des autres », explique Mgr Lebrun. Mais il faut lire le texte gravé sur le monument pour comprendre. Ce qui est en jeu ici n’est rien de moins que la liberté religieuse en France : « Le visage du père Hamel semble regarder vers l’article 18 de la déclaration universelle, poursuit l’archevêque : “Toute personne a droit à la liberté de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de manifester sa religion seul ou en commun”. Ce regard est-il un hasard ? Je crois plus à la providence. »

    Pour Mgr Lebrun, il était essentiel de rappeler que les croyants n’étaient pas des citoyens de seconde zone. « La communauté catholique veut participer à la vie commune, par ses membres et en tant que communauté. Elle croit que sa mission est sur la Terre comme au Ciel. » Le Président a bien entendu cette requête, secrète et légitime, qui monte du cœur de tous les catholiques affectés par l’assassinat du père Hamel. « Le visage de Jacques Hamel est devenu le visage de ce qui en nous refuse cette culture de mort et ce terrorisme arrogant. Dans sa vie humble toute offerte aux autres les Français ont reconnu une part d’eux-mêmes. »

    « Je suis Jacques Hamel » aurait pu ajouter Emmanuel Macron. Tant il est vrai que son sang est celui de la France. Mais bien au-delà, a conclu l’archevêque, « le sang du père Hamel est de la même composition que le sang de Jésus ; il crie avec tous les martyrs. Il appelle à la fraternité, sans exclusion. »

    Ref. Emmanuel Macron : « Je veux remercier l’Église et les catholiques »

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