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liturgie - Page 81

  • Une messe de Noël au drive-in

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    De Vatican News (en) :

    L'évêque néerlandais célébrera la messe de la veille de Noël au drive-in

    Un évêque catholique néerlandais met tout en œuvre pour rendre les célébrations de Noël joyeuses et engageantes pour les fidèles, malgré les restrictions strictes de Covid-19.

    La créativité est essentielle en cette période de fêtes de fin d'année, car les couvre-feux, les fermetures, les restrictions de voyage et les autres mesures prises par les gouvernements du monde entier pour freiner la propagation de Covid-19 pourraient mettre un véritable frein aux célébrations de Noël.

    Les citoyens néerlandais, par exemple, viennent d'entrer dans une deuxième période de confinement sévère d'au moins cinq semaines, les familles étant priées de ne pas accueillir plus de deux visiteurs de plus de 13 ans, bien qu'une exception soit faite pour trois jours autour de Noël où elles peuvent en accueillir trois.

    Pour les croyants, la plus triste réalité est de ne pas pouvoir célébrer la naissance du Christ avec les services traditionnels de chant et les merveilleuses messes de minuit et du jour de Noël parce que le chant n'est pas autorisé et parce que le nombre de fidèles autorisés à l'intérieur des églises est si limité. 

    Drive-in

    Ainsi, dans un effort créatif pour permettre aux familles de célébrer ensemble, et de manière digne, l'évêque de Roermond, Harrie Smeets, a décidé de présider la messe de la veille de Noël le 24 décembre lors d'un "Drive-in"

    Le lieu de réunion est la ville de Landgraaf, dans le sud des Pays-Bas. Il a choisi un grand site normalement dédié aux festivals de musique pour permettre au plus grand nombre de personnes possible d'assister à la messe ce soir-là. Le diocèse révèle que les 500 places de parking disponibles sont déjà épuisées.

    Un communiqué du diocèse informe les fidèles qu'ils pourront suivre la messe depuis l'intérieur de leur voiture grâce à deux méga-écrans installés sur le podium et à un autoradio qui en assure l'écoute. Il leur est demandé de rester dans leur véhicule pendant toute la durée de la Messe et seules les personnes d'un même foyer sont autorisées à monter dans chaque voiture. Malgré cela, des règles de sécurité strictes sont en place : aucune communion n'est donnée, pour s'assurer qu'il n'y aura aucun contact entre les personnes dans les voitures et celles à l'extérieur.

    Le communiqué précise également que pendant la messe, les lumières et le moteur de la voiture doivent être éteints, ce qui signifie que pour la plupart des voitures, le chauffage sera également coupé, et il est donc conseillé aux participants de s'habiller en conséquence.
    Aider les fidèles à célébrer
    Les nombreuses personnes qui n'ont pas pu s'inscrire pourront suivre la messe à la télévision sur une chaîne locale.

    En ce qui concerne les mesures dans les autres lieux de culte physiques, celles-ci restent inchangées, avec un maximum de trente personnes présentes, et toujours dans le strict respect des protocoles sanitaires.

    Pour aider les fidèles à célébrer un Noël différent, la Conférence épiscopale néerlandaise a lancé un site web pour la période de l'Avent (www.Vierkerstmis.nl) où il est possible de rechercher la paroisse la plus proche, de réserver une place à la messe ou de suivre la cérémonie en streaming. 

    Le site propose également des livrets liturgiques pour les dimanches de l'Avent et le message vidéo des évêques néerlandais pour Noël.

  • De l’importance absolue de la messe dominicale

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    De l’abbé Laurent Spriet, prêtre du diocèse de Lyon, membre de l’association sacerdotale Totus tuus, cet article publié dans le mensuel « La Nef », décembre 2020 : 

    « De nombreux curés se sont plaints, après le premier déconfinement, de ne pas voir revenir de nombreux baptisés à la messe dominicale. Qu’en sera-t-il après le deuxième confinement ? Même si les restrictions (souvent ridicules) imposées par le gouvernement ont tendance à réveiller la ferveur de certains, ne peut-on pas craindre que de nouvelles brebis vont encore quitter le troupeau sur la pointe des pieds ? Je le crois malheureusement, surtout en entendant des personnes me dirent qu’elles se passent bien de la messe en ce moment et qu’elles n’en ressentent pas la privation…

    Pourquoi aller à la messe ?

    Avant de répondre à cette question il faudrait sans doute la reformuler et se demander : « Pour qui aller à la messe ? » Car nous n’allons pas d’abord et avant tout à la messe pour nous-mêmes. Nous n’y allons pas d’abord pour communier, ni pour entendre la Parole de Dieu et nous en nourrir, mais pour Dieu ! Il s’agit de rendre à Dieu l’amour, l’action de grâces, la louange, en un mot « le culte[1] » qui lui est dû. Or, comment donner à Dieu un amour qui soit digne de Lui et qui soit à sa mesure ? Par la messe qui est l’actualisation sacramentelle de l’unique sacrifice de la croix. Il faut relire ce que saint Jean-Paul II a écrit dans sa dernière encyclique Ecclesia de Eucharistia vivit (cf. n° 11 à 14). À la messe c’est le Christ qui est le Prêtre : c’est Lui qui s’offre à son Père, c’est Lui essentiellement qui prie, et nous qui prions en Lui, par Lui, avec Lui[2]. Nous allons donc à la messe pour Dieu, même si nous n’en ressentons pas le besoin pour nous-mêmes (malheureusement !). Nous allons à la messe tous les dimanches pour rendre à Dieu, par le Christ, le culte qui lui revient. C’est une œuvre de justice. Aller à la messe, c’est juste ; ne pas y aller, c’est injuste.

    Une obligation ?

    Ce n’est pas tant une question de devoir que d’amour. La morale chrétienne n’est pas une morale de l’obligation mais de la sainteté. Elle n’est pas d’abord et avant tout une morale du mal à éviter mais une morale du bien à pratiquer.

    A-t-on besoin d’un commandement pour aimer nos parents ? Normalement non. Mais il se trouve que l’homme et la femme étant blessés par le péché originel, Dieu leur a commandé d’honorer et de respecter leurs parents (4ème Commandement). Il en est de même pour Dieu. Il ne devrait pas être nécessaire de dire qu’il faut aimer Dieu… Il est normal, il est juste, il est digne et il est salutaire d’aimer Dieu, mais, comme l’homme et la femme sont blessés par le péché originel, alors Dieu a donné trois commandements destinés à rappeler que l’homme doit L’aimer, dont le 1er et le 3ème qui sont : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de ton esprit et de toutes tes forces » et « tu sanctifieras le Jour du Seigneur » (c’est-à-dire le dimanche puisque Jésus est ressuscité un dimanche). Et comme si cela ne suffisait pas, l’Église notre Mère nous a donné 5 préceptes ou commandements supplémentaires (que la plupart des baptisés ignorent totalement tant la transmission du contenu de la foi est lamentable depuis des décennies) parmi lesquels se trouve le premier : « Participer à l’Eucharistie dominicale et aux autres fêtes d’obligation et s’abstenir des travaux et des activités qui pourraient empêcher la sanctification de tels jours ». Les 5 préceptes de l’Église ont « pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable en ce qui concerne l’esprit de prière, la vie sacramentelle, l’engagement moral, et la croissance de l’amour de Dieu et du prochain »[3]. Vous avez bien lu : le minimum… La messe dominicale fait partie du minimum de la vie chrétienne ! Et tant de personnes baptisées s’en affranchissent allègrement. Soit, c’est vrai, par ignorance ; soit par choix. Voilà pourquoi nous pouvons lire dans un texte du 3ème siècle intitulé Didascalie des Apôtres : « Le jour du Seigneur, laissez tout et courez en hâte à votre assemblée, parce que c’est votre louange à Dieu. Autrement, quelle excuse auront devant Dieu ceux qui ne se réunissent pas le jour du Seigneur pour écouter la parole de vie et se nourrir de l’aliment de vie qui demeure éternel ? » Hâtons-nous donc d’aller participer à la Messe tous les dimanches. C’est obligatoire même si c’est d’abord une question d’amour de Dieu.

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  • Culte : appel à l'aide pour interpeller une nouvelle fois le Conseil d'Etat

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    Chers amis

    Cela n’a pu vous échapper : grâce à une requête déposée par la communauté juive, le conseil d'Etat a reconnu que l'interdiction du culte est inconstitutionnelle et a obligé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour permettre la pratique publique des religions reconnues.

    Suite à cela, le gouvernement a décidé d’autoriser les cérémonies religieuses jusqu'à un maximum de 15 personnes présentes. Cette mesure est en vigueur à partir du 13 décembre, indépendamment de la taille de l’édifice, qu’il s’agisse d’une chapelle, de la cathédrale de Tournai ou de la basilique de Koekelberg. Certains de ces édifices sont aussi des musées, activité qu’ils pourraient exercer avec une assistance bien plus nombreuse que pour l’eucharistie !

    Cette disposition du gouvernement est ridicule et méprisante envers les croyants et la constitution. Elle ne fait de plus que contourner l'arrêt du conseil d'état en dépit du bon sens et touche durement nos communautés chrétiennes.

    Sur avis de nos avocats, nous avons décidé d'interpeller une nouvelle fois le Conseil d'État au sujet de cette interdiction de facto du culte.

    Le succès de la semaine dernière a marqué un coup d’arrêt dans notre action juridique et notre collecte de fond, mais nous avons donc toujours besoin de votre aide pour défendre notre droit à recevoir les sacrements !

    Vous pouvez toujours contribuer de plusieurs manières, à savoir:

    • en faisant un virement sur BE93 0837 8173 9167, au nom de Wouter J.M. Suenens. (ce compte sera exclusivement utilisé pour cette action) ; 
    • ou avec le lien Paypal https://paypal.me/pools/c/8uY2IMW8rx ;
    • ou en faisant suivre ce message à tous vos amis ou connaissances disposés à soutenir l'initiative ;
    • enfin en soutenant par votre prière notre action, qui est entre les mains de la Providence.

    Depuis le début de notre action de la semaine dernière - avant la décision du Conseil d'Etat – nous avons récolté un peu plus de 3000 euros, que nous utiliserons intégralement pour financer cette procédure devant le Conseil d'Etat.

    Cependant, nous sommes toujours à la recherche d'environ 80 personnes souhaitant faire un don de 50 euros. Bien sûr, tout autre montant, quelle que soit sa taille, est plus que bienvenu.

    Si vous souhaitez nous aider d'une autre manière, ou pour toute question, n'hésitez pas à nous contacter à herwigdufaux@mac.com.

    Comme pour notre précédente collecte de fonds, nous retournerons, si nécessaire, les dons excédentaires au pro rata de nos donateurs après la fin de notre campagne. Et si cela s'avère impossible, nous en ferons don à une association belge ayant un but similaire ou dont l'activité est en ligne avec les enseignements de l'Église catholique.

    Nous vous remercions de votre aide.

  • Les antiennes "O" (du 17 au 23 décembre) (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Suivre en direct la messe traditionnelle de ce dimanche 13 décembre 2020 en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    Troisième dimanche de l’Avent

    Dimanche du Psaume « Gaudete », la joie des captifs qui voient approcher leur Libérateur, le Psaume 84, répété de l’Introït à l’Offertoire en passant par l’Epitre de saint Paul aux Philippiens

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    La messe vous est offerte en live

    ce dimanche 13 décembre en cliquant  à 10h sur le lien ci-dessous :

    https://www.youtube.com/watch?v=doCmNCNlEJE

     

  • Maredsous, dimanche 13 décembre à 17H : Messe de la Saint Lazare

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    Ce dimanche 13 décembre, pour célébrer ensemble la Saint Lazare, nous proposons aux membres et amis de l’Ordre de suivre la messe depuis l’abbaye de Maredsous, en Belgique, qui sera diffusée à 17h (heure de Belgique, UTC+1) sur internet.

    La Sainte Messe se déroulera en français et en anglais. Le Père Abbé de Maredsous prononcera également un mot de clôture en néerlandais et en italien. L’organiste et le chœur du Grand Prieuré de Belgique animeront cette messe. Enfin, à la fin de la messe, vous pourrez suivre les messages de Noël du Grand Maître et des chefs de Juridiction.

    Vous pouvez suivre la messe en cliquant sur le lien suivant (il sera actif et débloqué dimanche juste avant la diffusion) : https://vimeo.com/488873489

  • Limitation de la reprise des cultes à 15 participants : réaction des auteurs de la « Lettre ouverte au Premier ministre belge »

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    Ce 10 décembre, les auteurs de la Lettre ouverte au Premier ministre (www.pourlamesse-voordemis.be – qui a récolté plus de 13.000 signatures) ont réagi au pré-accord et à la limite fixée à 15 participants dans un Communiqué :

    « Communiqué de presse suite à la reprise des cultes limités à 15 participants

    Bruxelles, 10 décembre 2020.

    Avec probablement les près de 13.000 signataires, les auteurs de la lettre ouverte adressée au Premier Ministre Alexander De Croo (www.pourlamesse-voordemis.be) prennent acte de la décision de principe de reprise des cultes publics en Belgique, limités à une jauge de 15 personnes.

    Saisi en référé par la communauté juive anversoise, le conseil d’Etat a rétabli ce mardi 8 décembre la liberté de culte garantie par la Constitution et la convention européenne des droits de l’homme.

    Ce mercredi 9 décembre 2020, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a rencontré les représentants des différents cultes. Il a été convenu que, sous réserve d'un accord de gouvernement,es célébrations “publiques” pour 15 personnes pourront reprendre dès ce dimanche 13 décembre.

    Les pré-accords qui ont été rendus publics posent cependant de nombreuses questions:

    • D’une part, on évoque le principe de 10 m2 par personne et de l’autre on limite les assemblées à 15 personnes quelle que soit la taille des lieux de culte. Quel est le sens d’une telle limitation pour une église de 300 places ou une cathédrale de 1.000 places assises? Est-il normal d’imposer un même nombre pour une chapelle et un énorme édifice?
    • Pourquoi la limitation à 15 participants ne tient-elle pas compte des protocoles sanitaires mûrement réfléchis par des experts, mis en place et consciencieusement appliqués dans les lieux de culte durant la période entre le premier et deuxième confinement ?
    • Les célébrations, les besoins de spiritualité et de sens seraient-il réduits à des besoins “moins que non-essentiels” ?
    • La liberté du commerce (par exemple les grandes surfaces), la liberté de l’industrie (par exemple le secteur de la construction) et la liberté de culte ne seraient plus garanties de la même manière? N’ya-t-il pas discrimination de fait?
    • Pourquoi ne pas accorder la même confiance aux cultes pour faire respecter les consignes sanitaires (distanciation sociale, port du masque, gel hydroalcoolique etc.)?

    C’est ensemble, avec les soignants et la prudence de tous, que nous traverserons cette pandémie.

    Les auteurs de la lettre ouverte relaient l’appel des évêques pour redoubler de créativité afin de permettre au plus grand nombre de vivre ce temps de l’Avent et la fête de Noël : multiplication des messes, initiatives via internet, ouverture des églises avec un accueil renforcé et visite de la crèche, distribution de repas solidaires, appels téléphoniques aux isolés de toutes conditions, etc.

    La lettre ouverte au premier ministre reste active. Il est toujours possible de la signer pour relayer ces interrogations et soutenir la liberté de culte public.

    Signatures et site: https://www.pourlamesse-voordemis.be

    Page Facebook:

    https://www.facebook.com/pourlamesse.voordemis.be »

    JPSC

  • Quand une jauge débile est imposée au culte

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    Ce ne sont pas nos évêques coucouche panier qui risqueraient de tenir des propos clairs et offensifs tels que ceux de l'archevêque de Paris lorsqu'on tentait d'imposer une jauge de 30 personnes (le double de la nôtre) dans les églises de l'Hexagone :

    Confinement - Coup de fil à Mgr Michel Aupetit

    Podcasts
    Émission du 25 novembre 2020 : « 30 personnes dans une petite église de village, on comprend mais on a des paroisses parisiennes où ils viennent à 2000. On s’arrêtera à 31? C’est ridicule »
    Mgr Aupetit réagit aux mesures prises par le gouvernement et annoncées hier par Emmanuel Macron pour la reprise des cultes et la jauge fixée à 30 personnes par messe.
  • Heureux Français qui pourront célébrer la nuit de Noël

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    La messe de Noël échappe au couvre-feu

    Pour Noël, les règles posées pour les lieux de culte "ne seront pas revues à la hausse", a indiqué le Premier ministre Jean Castex lors de sa présentation de la deuxième phase du déconfinement à compter du 15 décembre. Le soir de Noël est sauvé !

    Dès mardi prochain, 15 décembre, la France vivra une nouvelle étape de son confinement. Un couvre-feu à partir de 20h sera imposé sur l’ensemble du territoire… sauf pour le soir de Noël, le 24 décembre. Devant la presse, le Premier ministre a détaillé ce jeudi les mesures qui entreront en vigueur en matière de déplacements et de fréquentation de certains lieux, dont les églises.

    Ainsi, si les établissements recevant du public (théâtres, cinémas…) resteront fermés trois semaines de plus, les règles posées pour les lieux de culte, elles, « ne seront pas revues à la hausse », a précisé Jean Castex. Les messes publiques seront donc possibles le soir de Noël à condition de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et n’occuper qu’une rangée sur deux, la jauge convenue entre la Conférence des évêques de France et les autorités.

    « Noël occupe une place à part dans nos vies et traditions » et il s’agit « d’un moment de rassemblement familial où se retrouvent toutes les générations, où se forgent les premiers grands souvenirs des plus petits », a justifié le Premier ministre. Les fidèles pourront donc se rendre à la messe de minuit. Mieux encore, il sera possible de se déplacer sans attestation en journée désormais.

    « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout de la deuxième vague et le 15 décembre nous ne serons pas à l’objectif fixé des 5.000 nouveaux cas par jour », a néanmoins prévenu le Premier ministre pour justifier ces mesures. Ainsi, si le soir de Noël échappe au couvre-feu, il y en aura bien un le 31 décembre. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rappelé la limite souhaitable de six adultes pour les dîners et soirées de fin d’année. Enfin, si les possibilités de déplacement dérogatoire sont limitées pour le couvre-feu, les motifs familiaux impérieux ainsi que les missions d’intérêt général (aides alimentaires, maraudes…) seront valables.

  • Liberté des cultes et prévention sanitaire du Covid19 en Belgique: un accord inter-religieux surréaliste

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    Suite à l'arrêt du conseil d'État publié ce mardi et invalidant la mesure interdisant les célébrations religieuses publiques, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a rencontré ce mercredi les représentants des différents cultes.

    Il a été convenu, sous réserve d'un accord de gouvernement ce jeudi et d'un comité de concertation ce vendredi, que les célébrations publiques pourront reprendre dès ce dimanche avec un maximum de 15 personnes dans les églises, mosquées, temples ou synagogues, pour autant qu'il puisse n'y avoir qu'une personne par 10 mètres carrés, précise le cabinet du ministre de la Justice. Cette règle sera la même pour tous les cultes et nécessitera le respect des différentes mesures sanitaires, dont le port du masque.

    Philippe Markiewicz, président du Consistoire Central Israélite de Belgique considère que la rencontre fut "globalement positive". L'accord qui s'y est esquissé permettra de respecter les prescriptions de la religion juive qui enjoignent un minimum de 10 témoins aux mariages, règle qui fut au cœur de l'arrêt du Conseil d'État requis par des juifs. "Cette décision n'est bien sûre pas idéale, mais elle permet un accord entre nous tous, ce qui est le plus important, commente encore Philippe Markiewicz. Le ministre a par ailleurs promis de nous revoir début janvier pour envisager la suite."

    Ref. Les célébrations religieuses publiques pourront reprendre avec un maximum de 15 personnes

    Les représentants des cultes rassemblés par le Ministre de la Justice se moqueraient-ils des attendus de la décision du Conseil d’Etat ?

    Cet arrêt pris en référé invite clairement les parties à mettre fin à la disproportion flagrante entre les exigences sanitaires préventives et celles du respect de la liberté des cultes inscrites dans la constitution et les conventions internationales souscrites par l’Etat belge.

    Il y a en effet lieu de s’interroger sur le sort actuellement réservé aux lieux de culte par les pouvoirs publics, au moment où l’on assiste à la réouverture, par les mêmes pouvoirs, des musées, piscines, échoppes et autre lieux moins essentiels : pour qui a eu l’idée d’arpenter samedi dernier la rue neuve à Bruxelles ou la médiacité à Liège, l’inégalité de traitement tombe sous le sens.

    Le pouvoir du dernier mot appartient en l’occurrence aux pouvoirs exécutif et judiciaire. Affaire à suivre, donc…

    JPSC

     

  • Liberté de culte : y aura-t-il des messes à Noël?

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    L’arrêt surprise du Conseil d’Etat qui intime au Gouvernement de revoir son régime d’interdiction des cultes, ne fait pas suite à une requête catholique mais israélite. Une fois de plus, comme dirait saint Jean l’Evangéliste, « le salut vient des Juifs »…

    S’interrogeant sur le suivi de l’arrêt judiciaire, le site web « Cathobel », organe de presse de l’Episcopat, adopte un ton interrogatif, dans la ligne de la réserve que la Conférence des Evêques a toujours observée depuis le début du confinement :

    " En se réveillant ce matin, tout un chacun a cru entendre la bonne nouvelle: il y aura peut-être des messes à Noël. En effet, un arrêt du Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020. Les autorités devront donc trouver l’équilibre entre respecter la liberté de culte (droit constitutionnel) et les mesures sanitaires. La prudence reste donc de mise. Analyse d’un possible retournement de situation.

    A l’origine de cet arrêt du Conseil d’Etat se trouve une requête en référé introduite par des organisations juives d’Anvers. Il est particulièrement mis en cause l’arrêté ministériel du 28 octobre 2020 portant sur des mesures d’urgence pour limiter la propagation du coronavirus COVID-19’.

    Restriction disproportionnée

    L’arrêt relève que, dans cet arrêté, l’autorité « n’a même pas prévu la possibilité d’exercer collectivement le culte, à titre exceptionnel et sous conditions, le cas échéant uniquement sur demande avec indication du lieu et du moment ». Il considère dès lors qu’il s’agit d’une restriction disproportionnée de la liberté de culte.

    Le Conseil d’Etat a donc ordonné ce 8 décembre 2020, dans son arrêt n° 249.177, que « l’État belge modifie son régime d’interdiction des cultes, à tout le moins provisoirement, de sorte qu’une restriction éventuelle de l’exercice collectif du culte ne soit plus disproportionnée. » De nombreux pratiquants – toutes religions confondues – estiment en effet disproportionné d’être interdits de célébrer leur foi – en communauté restreinte – alors qu’il est à  nouveau possible de faire ses courses. L’ultimatum du Conseil d’Etat a été fixé au 13 décembre.

    Concertation avant tout

    Ceci ne veut pas dire pour autant que les messes reprendront. En effet, le ministre de la justice, Vincent Van Quickenborne, organise ce mercredi à 14 heures une concertation avec les représentants des cultes reconnus afin de trouver « le juste équilibre entre la liberté de culte et la santé publique », selon ses propres mots. En effet, les chiffres de contamination progressent à nouveau. De nombreux spécialistes appellent donc à la plus grande prudence – sans vouloir pour autant durcir davantage les mesures – pour éviter une troisième vague. Ce besoin de concertation est aussi exprimé par les requérants – pour rappel un collectif juif d’Anvers. Cette communauté s’apprête par ailleurs à fêter Hanoukka du 10 au 18 décembre durant laquelle des prières collectives doivent être récitées par dix hommes.

    Des mesures qui violent la liberté de culte?

    Les requérants évoquent une violation de la liberté religieuse pourtant garantie par la Constitution belge, le Traité européen droits de l’homme ("CEDH”) et la Convention sur les droits civils et politiques (“BUPO”). Ils notent que « la reconnaissance de la liberté de culte faisait partie des principales exigences des insurgés belges en 1830. Cette garantie de la liberté de culte est devenue inviolable lors de la discussion de la Constitution de 1831. »

    Estimant que le gouvernement a eu le temps depuis le mois de mars de réfléchir aux mesures, ils dénoncent le manque de proportionnalité des mesures drastiques édictées. L’interdiction pure et simple ne tenant pas compte des protocoles mis en place et consciencieusement appliqués durant la période entre le premier et deuxième confinement.

    C’est pourquoi le Conseil d’État ordonne, « à titre de mesure provisoire, que le défendeur remplace, au plus tard le 13 décembre 2020, les articles 15(3) et 15(4), et 17 de l’arrêté ministériel du 28 octobre 2020 concernant ‘les mesures urgentes visant à contrôler la propagation du coronavirus COVID-19’, telle que modifiée par les décrets ministériels du 1er novembre 2020 et le 28 novembre 2020, par des mesures qui ne restreindront pas indûment l’exercice du culte ». Il invite les différentes communautés de foi à « élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d’une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect des règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus ».

    Rester prudents

    Au vu des contaminations qui semblent à nouveau augmenter, on ne peut que conseiller à chacun de maintenir les plans actuels; à savoir repenser la célébration de Noël en mode confiné. Et, si la bonne nouvelle devait nous arriver que des célébrations puissent se dérouler en communautés, dans les églises, que chacun réfléchisse en âme et conscience sur la meilleure manière de prendre en compte les besoins collectifs et individuels. Affaire à suivre, donc.

    Nancy GOETHALS (avec JG) "

    Ref. Liberté de culte : y aura-t-il des messes à Noël?

    Bref, concluent les auteurs de ce texte, même si elle devait perdre le secours des ordonnances actuelles de son bras séculier, l’Eglise sera bien inspirée en se prescrivant à elle-même la ligne d'un rigoureux auto-confinement...

    JPSC