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liturgie - Page 84

  • Le réquisitoire de Mgr Vigano contre le concile Vatican II

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Mgr Carlo Maria Vigano s'exprime sur le Concile Vatican II (traduction autorisée)

    C'est avec plaisir que je publie ci-dessous la version française révisée, modifiée et autorisée par Mgr Carlo Maria Viganò de son Excursus sur Vatican II sur chiesa et postconcilio, à la suite de la publication par LifeSiteNews d'un texte de Mgr Athanasius Schneider , (version française ici) au début du mois sur le thème du Document d'Abu Dhabi et du concile Vatican  II.

    N'ayant pas eu moi-même le temps de faire la traduction du texte ci-dessous je signale que c'est la version française publiée par le site benoit-et-moi qui a été utilisée en vue de la révision par Mgr Viganò. Je remercie « benoit-et-moi » par la même occasion.

    Voilà que les « discussions doctrinales » sur la liberté religieuse prennent le devant de la scène, là où on ne les attendait peut-être pas… Plus que jamais d'actualité ! – J.S.

    *

    J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n'est pas le résultat d'un vouloir divin positif ni l'objet d'un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.

    Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile – en invoquant l’herméneutique de la continuité – ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I,10,24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.

    Cet « esprit du Concile » est le certificat de légitimité que les novateurs opposent aux critiques, sans se rendre compte que c’est précisément en confessant cet héritage, que se confirme non seulement le caractère erroné des déclarations actuelles, mais aussi la matrice hérétique qui les justifierait. À y regarder de plus près, jamais dans la vie de l’Église il n’y a eu un Concile qui ait représenté un événement historique au point de le rendre différent des autres : il n’y a jamais eu « l’esprit du Concile de Nicée », ni « l’esprit du Concile de Ferrare-Florence », et encore moins « l’esprit du Concile de Trente », tout comme il n’y a jamais eu de « post-Concile » après Latran IV ou Vatican I.

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  • Liège : le déconfinement du culte sous le signe de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville en l’église du Saint-Sacrement le samedi 13 juin à 19h00

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    En conformité avec les « normes sanitaires » imposées, près de 80 fidèles, de tous âges et de tous milieux, ont pu se réunir, en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy, autour de l’évêque de Liège pour assister à cette grande fête d’origine liégeoise. La messe était chantée selon la forme extraordinaire du rite romain.

    Téléchargez ici le feuillet pour suivre cette messe.

    Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Delville :

    « Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer en étant corporellement présents, même si notre nombre est limité. C’est pourquoi cette messe est aussi retransmise par les médias pour tous ceux qui n’ont pas pu être matériellement présents. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions la communion au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés. Or voici que nous pouvons nous retrouver lors de la seule fête liturgique qui soit consacrée à un sacrement, la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la Fête-Dieu.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer cette fête, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résumé pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Nous fêtons donc aujourd’hui autant le signe – l’hostie consacrée – que la réalité personnelle qu’elle représente, le Christ lui-même.

    Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

    Certes, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie et toute une vénération, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.

    Cette communion au Christ par la liturgie nous invite à l’action concrète, puisque le Christ nous dit : « faites ceci en mémoire de moi ». Comme lui-même s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité, surtout quand celles-ci faisaient défaut.

    Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Plusieurs personnes me l’ont dit durant cette période : les services d’entraide ont accueilli de nouveaux bénévoles; leur venue était particulièrement appréciée, car il y avait parfois plus de service à assurer, plus de repas à distribuer; et ces bénévoles y ont trouvé une vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia ! »

    JPSC

  • Liège : Fête-Dieu célébrée en l’église du Saint-Sacrement par Mgr Delville le samedi 13 juin à 19h00

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    église du st sacrement.JPG

    Une belle liturgie après 3 mois de confinement !

    Invitation :

    affiche fête dieu 2020.jpg

    Grégorien, Plain-chant liégeois, Motets classiques, orgue et violons  

    Autres détails accessibles ici : http://liegefetedieu.be/programme/eglise-du-saint-sacrement/

    Compte tenu du nombre de places limité par les mesures sanitaires de « distanciation sociale », les  réservations sont recommandées:

    laissez-nous votre message par téléphone 04 344 10 89 

    ou email  sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05

    _________________

    Sursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. +32 (0)4 344.10.89

    E-mail : sursumcorda@skynet.be

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    JPSC 

  • De curieux ustensiles eucharistiques pour temps d'épidémie

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    De Lucas Viaron sur le site Liturgical Arts Journal :

    Ustensiles eucharistiques

    A priest uses forcipes to distribute Communion during the plague of 1813. Pietro Paulo Caruana.
    National Museum of Fine Arts, Malta.

    Paille

    La paille pour la boisson liturgique, appelée calamo, canule, arundo, calamus, pipa, pugillaris, sipho ou sumptorium est le seul ustensile qui a survécu à l'usage cérémoniel jusqu'au XXe siècle. L'utilisation de la paille semble avoir son origine dans l'antiquité tardive à la cour papale, où elle était utilisée au moins depuis l'époque du pape Saint Grégoire le Grand. Elle est explicitement mentionnée dans les rubriques de l'Ordo Romanus du 7e siècle, où l'évêque lui communique le Saint-Sang. L'utilisation de cet instrument s'est étendue pendant la période carolingienne en Italie, en France, en Allemagne, en Angleterre et en Pologne ainsi que dans les ordres cisterciens et chartreux. Il est devenu la méthode la plus répandue pour administrer le Sang du Seigneur aux fidèles jusqu'au XIIIe siècle, lorsque la coutume de recevoir les deux espèces a été abandonnée.

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  • Belgique : Fête-Dieu 2020 à Liège

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    LiegeFeteDieu_Programme-2020-27x10-v3.jpg

    Ce jeudi 11 juin aura lieu la 768ème Fête-Dieu à Liège. Cet événement est exceptionnel pour deux raisons. D’abord, ce sera la première grande messe publique après 3 mois de confinement. Quel belle coïncidence pour la fête du Corps et du Sang du Christ, fête de l’eucharistie, de la messe qui sera célébrée par les catholiques dans le monde entier. Cette fête est née à Liège en 1246 grâce à sainte Julienne de Cornillon et au premier pape liégeois : Urbain IV. Ensuite, cette période de confinement et d’isolement forcé à cause de cette maladie Covid19 nous rappelle que de tous temps, des soignants ont pris des risques pour soulager des souffrants. Sainte Julienne fut directrice de la léproserie du Mont-Cornillon, un des premiers hôpitaux de Liège, au pied de ce qui est devenu la Chartreuse. Elle s’est occupée des exclus de l’époque, les lépreux. Ce n’est pas un hasard qu’environ la moitié des infirmières liégeoises sont formées à l’école « sainte Julienne ». Les prières soutiendront les soignants.

    Les festivités 2020 sont simplifiées et font preuve de créativité pour permettre au plus grand nombre de participer compte tenu des contraintes sanitaires. En particulier, pour la messe de la Fête-Dieu à la basilique Saint-Martin ce jeudi 11 juin à 19h00. Le nombre de places est limité à 100, incluant 25 places pour les célébrants et les divers services. En fait, il y aura 3 messes à Saint-Martin: 9h par le chanoine Jean-Pierre Pire, doyen de Liège, à 12h par Marek Adamczuk, curé de Saint-Martin et à 19h par Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège, suivie de la NightFever de 20 à 22h. Une billetterie sera ouverte dès ce mardi 9 juin à 9h00 sur le site www.liegefetedieu.be. Sinon, les évènements pourront également être suivis via les médias ou les réseaux sociaux.

    Le programme complet des festivités est repris sur le site www.liegefetedieu.be  

    2 grandes conférences diffusées sur RCF et les réseaux sociaux :

    • mercredi 19h, depuis son ermitage dans les alpes suisses : le père Nicolas Buttet « Fête-Dieu, Pentecôte eucharistique »
    • vendredi 19h, depuis le sanctuaire de Cornillon : Mgr Jean-Pierre Delville « Sainte Julienne de Cornillon, messagère de la Fête-Dieu, signe du temps présent »

    4 journées de prière et d’adoration dans 4 hauts-lieux spirituels de Liège
    Plusieurs eucharisties à la cathédrale Saint-Paul, à l’église du saint-Sacrement, à la basilique Saint-Martin, à Cornillon

    Annexe :
    Programme complet de Liège Fête-Dieu 2020

    Mercredi 10 juin : Ouverture
    19h00 : "Fête-Dieu, Pentecôte eucharistique", Conférence d’ouverture par le père Nicolas Buttet, fondateur d’Eucharistein, suivi d’un temps de méditation – A suivre à distance en audio et vidéo

    Jeudi 11 juin : Jour de la Fête-Dieu à Liège, à la basilique Saint-Martin
    9h00 : Première messe de la Fête-Dieu, célébrée par Jean-Pierre Pire, doyen de Liège – Sur réservation à partir du mardi 9 juin à 9h00
    10h00-18h30 : Journée d’adoration à Saint-Martin
    12h00 : Seconde messe de la Fête-Dieu, célébrée par Marek Adamczuk, curé de saint-Martin – Sur réservation à partir du mardi 9 juin à 9h00
    19h00 : 768ème Eucharistie solennelle de la Fête-Dieu, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège – Sur réservation à partir du mardi 9 juin à 9h00 ou à suivre à distance en audio et vidéo
    20h00-22h00 : Veillée NightFever – Eglise ouverte, coeur ouvert – Sur réservation

    Vendredi 12 juin : Cathédrale saint Paul et Sanctuaire de Cornillon
    9h00 – 17h00 : Journée d’adoration à la cathédrale Saint-Paul, animée par le Mouvement Eucharistique Liégeois
    19h00 : Conférence de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège « Sainte Julienne de Cornillon, messagère de la Fête-Dieu, signe du temps présent », suivi d’un temps de méditation-adoration au sanctuaire sainte Julienne de Cornillon, pour les soignants et les soignés, animée par la Communauté de l’Emmanuel – A suivre à distance en audio et vidéo

    Samedi 13 juin : Eglises Saint-Pholien et du Saint-Sacrement
    9h00-17h00 : Journée d’adoration à l’église Saint-Pholien en Outremeuse, animée par Venite Adoremus
    19h00 : Solennité de la Fête-Dieu à l'église du Saint-Sacrement célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège (rite et chants traditionnels) suivi d’un temps d’adoration animée par Sursum Corda – Sur réservation ou à suivre à distance en audio et vidéo

    Dimanche 14 juin : Fête du Corps et du Sang du Christ partout en Belgique
    9h00 – 17h00 : Journée d’adoration au Sanctuaire de saint-Julienne du Mont-Cornillon
    10h00 et 16h30 : Eucharisties à la cathédrale Saint-Paul de Liège, dont une célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, avec une homélie du nouveau vicaire général de Liège, le chanoine Eric de Beukelaer. Informations sur le site de la cathédrale

    Certains évènements seront retransmis par la radio ou par internet :
    Audio / radio : RCF Liège 93.8 FM, 1RCF Belgique DAB+, www.rcf.be
    Lien Doyenné de Liège youtube 
    Lien RCF Liège Facebook ou Youtube
    Lien NightFever Liège Youtube

    Contacts et informations : www.liegefetedieu.be – info@liegefetedieu.behttp://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

  • Reprise du culte : le bel empressement des uns et l'inqualifiable lenteur des autres

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    Lu sur la Libre, p. 3 :

    À minuit une, résonnaient les premières messes 

    Ce lundi, dans le strict respect des règles sanitaires, les différents cultes en Belgique retrouvaient le chemin des célébrations publiques. Quelques paroisses catholiques choisirent de marquer le coup en organisant une messe à “minuit une”. Ce fut le cas au couvent Saint-Antoine qui accueillit 60 étudiants et jeunes professionnels durant près de deux heures.  “ Quel est le sens d’une telle initiative ? C’est un acte d’amour, et un acte de résistance par rapport au désespoir, à la banalité ou à un retour à la normale sans Dieu , souligne le frère Daniel-Marie qui célébra la messe. … À une poignée de kilomètres de là, au même moment, l’église de l’Annonciation à Uccle résonnait aussi de premiers chants “post-confinement”. “ Avec cette messe, nous avons souhaité marquer symboliquement la reprise des célébrations publiques , explique ce lundi Cédric Claessens, le prêtre du lieu. … En fait, cette célébration fut pour nous semblable à des retrouvailles, après un long voyage, avec une personne qu’on aime très fort. D’ailleurs, le fait que nous sommes très vite arrivés au nombre maximum de 100 personnes que nous ne pouvons pas dépasser pour une célébration fut le signe de cette attente. Dimanche prochain, nous organiserons huit messes dans la paroisse. Nous avons dû mettre en place des listes d’inscription, et plus de la moitié d’entre elles sont déjà complètes .”

    Dire que le même empressement se retrouve dans toutes les unités pastorales, on mentirait. Ainsi, à Verviers, toute l'unité pastorale Jean XXIII-Val de Vesdre ne reprendra les célébrations que le week-end des 20-21 juin. Apparemment, les douze semaines écoulées depuis le début du confinement n'ont pas suffi pour préparer la reprise du culte et il faut encore imposer aux fidèles ce délai supplémentaire : "Considérant la complexité des précautions à prendre tant pour la santé de chacun que pour la qualité de nos célébrations à reprendre, nous annonçons que notre Unité Pastorale Jean 23 reprendra tant les offices des weekends que ceux de semaine à partir du weekend du 20-21/ 06/2020 dans toutes nos églises selon le calendrier pastoral déjà affiché." (source

  • Mgr Delville sur KTO ("la vie des diocèses")

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    Mgr Jean-Pierre Delville - Diocèse de Liège

    08/06/2020

    Au premier jour du déconfinement en Belgique, synonyme de reprise des cultes, comment se prépare l’Eglise de Liège ? Son évêque, Mgr Jean-Pierre Delville est dans #LaVieDesDioceses !

  • Des bénédictines enregistrent huit mille heures de chants grégoriens

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    De Benjamin Puech sur le site du Figaro :

    Des bénédictines enregistrent 8000 heures de chants grégoriens

    Tous les jours depuis un an, et pour deux années encore, les offices des bénédictines de l'abbaye de Jouques sont gravés.

    9 juin 2020
     
    Tous les jours, les sœurs de l'abbaye doivent penser à lancer les appareils avant et après chaque office. Et éviter de faire tomber leurs missels...
    Tous les jours, les sœurs de l'abbaye doivent penser à lancer les appareils avant et après chaque office. Et éviter de faire tomber leurs missels... Neumz

    On entend les cloches sonner, les bancs qui craquent, une page qui se froisse. On imagine presque la tunique des sœurs frôler les dalles. À l'abbaye Notre-Dame-de-Fidélité de Jouques, près d'Aix-en-Provence, 45 bénédictines sont en train de réaliser, à l'heure où l'on parle, le plus long enregistrement musical de l'histoire. Une intégrale des chants grégoriens, qui rythment leur vie monastique. Un projet qui durera 8000 heures arrivé à son terme. Soit presque 300 jours.

    Trente ans après un premier disque gravé par Naxos, les religieuses sont à nouveau enregistrées dans l'abbatiale, où elles se retrouvent sept fois par jour, des laudes aux complies. Un bâtiment de couleur ocre des années 1960. Huit micros, raconte notre consœur d'Aleteia , ont été disposés depuis le mois de mars 2019 par un ingénieur du son américain, John Anderson, à l'origine du projet. L'homme, qui gère aussi une maison de disques dédiée au jazz et au classique, a découvert la beauté du chant grégorien grâce à sa tante, membre de la communauté. «Il y a quelque chose qui dépasse notre individualité, confiait-il à la radio britannique Classic FMC'est une musique qui vous guide tout de suite vers l'éternité et la spiritualité.»

     

    Les sœurs doivent ainsi penser à lancer les micros avant et après chaque office. Leurs bruits, un froissement de feuille ou une porte qui grince, rendent plus vivante encore l'écoute. Grâce à la 4G installée pour l'occasion à l'abbaye, les nonnes envoient chaque soir le fichier audio à des techniciens. «Ces femmes passent la moitié de leur journée dans l'église, s'émerveille John Anderson. Et ce, tous les jours de l'année, pendant toute leur vie. Elles chantent comme une seule et longue mélodie.» Le reste du jour, elles travaillent, comme le veut la règle de Saint-Benoît, de leurs mains. Au potager ou entre les vignes.

    Le chant liturgique par excellence

    Principal chant liturgique reconnu par le Vatican, le grégorien, qui remonte aux IVe et Ve siècles, se caractérise par sa monodie, c'est-à-dire l'usage d'un seul et même ton. Il est chanté a cappella. Sa mélodie, censée magnifier les textes sacrés, est façonnée par les accents de la langue latine et l'importance spirituelle des mots. Après une longue tradition orale, ces chants ont été codifiés sous forme de neumes, des notes carrées et noires qui indiquent les variations de la voix.

    C'est de cette notation que tire son nom le site - et bientôt aussi l'application - Neumz, qui accueillera les 8000 heures de musique. Auquel seront jointes la partition et la traduction des textes. L'enregistrement des sœurs se terminera en 2022, à la fin du cycle liturgique, trois ans qui intègrent la lecture de tous les Évangiles. Mais plusieurs longues vidéos sont déjà disponibles sur YouTube. Elles rappellent combien les voix féminines s'accordent bien au chant grégorien, ce genre plus souvent associé aux moines, comme ceux de la sublime abbaye de Solesmes.

  • Belgique : le déconfinement du culte est autorisé à partir du lundi 8 juin 2020

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    conference_episcopale_de_belgique-300x170.jpgCommuniqué de presse de la Conférence des Evêques de Belgique [03/06/2020]

     "NOUS CÉLÉBRERONS BIENTÔT À NOUVEAU ENSEMBLE DANS NOS ÉGLISES"  

     "Le Conseil national de Sécurité a accordé aujourd’hui son feu vert aux cultes de notre pays, pour la reprise des célébrations liturgiques publiques à partir du lundi 8 juin. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué à permettre cette reprise après une longue attente.

    Les mesures de sécurité décidées et approuvées par le Gouvernement et qui devront être appliquées, ont été transmises à tous les responsables pastoraux locaux et aux fabriques d’église, fin de la semaine dernière (*). Elles sont aussi disponibles sur les sites web Cathobel et Kerknet. Leur mise en œuvre est en cours. Les responsables pastoraux locaux décideront du moment où ils seront prêts pour la reprise des célébrations. La sécurité et la santé de chacun sont primordiales. 

    L’une des mesures les plus importantes dans le cadre de cette première phase de déconfinement pour les cultes est la limitation à 100 participants par célébration, ou 200 à partir du 1er juillet. Lorsque c’est insuffisant, nous proposons que les fidèles se joignent aux célébrations du week-end dans d’autres églises ou d’organiser temporairement plus de célébrations sur place. Les célébrations de la semaine reprendront également dans de nombreuses églises. 

    Nous tenons également à exprimer nos remerciements. Pour la compréhension et la patience qui furent les vôtres pendant ce long moment où nous n’avons pu célébrer ensemble dans les églises ; pour les alternatives créatives spontanément cherchées et mises en place via la radio, la télévision et des nombreux live-streams ; pour la prière individuelle à la maison, à l’église, dans une chapelle de campagne et tant d’autres lieux ; pour l’échange de prières et d’autres textes encourageants ; pour tant de nourriture spirituelle offerte par Cathobel, Dimanche, les médias sociaux et autres canaux ; pour ce souci des autres exprimé par un appel téléphonique, un mail,  une carte, un WhatsApp, une visite dans le respect de la distance, des courses faites les uns pour les autres et toute autre aide spontanément offerte ; et surtout pour la proximité témoignée à ceux qui ont perdu un proche ou qui ont été atteints par le virus .

    Pendant de nombreuses semaines, nous n’avons pas pu célébrer ensemble dans nos églises, mais nos liens profonds ont cherché et trouvé beaucoup d’autres voies.

     Les Évêques de Belgique

     SIPI – Bruxelles, mercredi 3 juin 2020 »

     

    (*) Pour lire ce document, cliquez ici : Le texte du « protocole » (en PDF) 

    Ref. NOUS CÉLÉBRERONS BIENTÔT À NOUVEAU ENSEMBLE DANS NOS ÉGLISES [03/06/2020]

    JPSC

     

     

  • Homélie pour les ariens de notre temps

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    Dans le rite byzantin, le dimanche après l'ascension commémore les 318 pères du concile de Nicée (325) qui définit le Credo trinitaire et la double nature de Jésus-Christ. Voici à ce sujet l'homélie prononcée ce 24 mai 2020 à l’abbaye de Chevetogne par le P. Ugo Zanetti et reproduite sur le site web du Père Simon Noël, osb:

    concile-de-nicc3a9e-325.jpg

    Les textes de l’office n’ont cessé de louer les Pères de Nicée, dont nous fêtons la mémoire aujourd’hui, d’avoir délivré l’Église de l’hérésie d’Arius. C’est peut-être l’occasion pour nous de nous interroger sur ce que signifie la foi au Christ, Fils de Dieu fait homme, 2e personne de la Sainte Trinité, signifie pour nous-mêmes et pour notre salut. Nous ne cessons de répéter, dans le Credo, que « pour nous les hommes et pour notre salut, Il descendit du ciel, Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ». Et c’est bien sûr à partir de ce que Jésus lui-même nous a révélé que l’Église peut l’affirmer. 

    Mais pourquoi donc fallait-il que Dieu se fasse homme?

    Le premier point à voir, c’est que Dieu est à peu près le contraire de ce qu’en pensent les hommes. Il suffit de voir ce que disent de Dieu les religions naturelles, et ce qu’en pensent les incroyants, qui s’imaginent que nous avons peur d’un dieu tout-puissant qui exercerait son pouvoir comme le ferait un dictateur, ou d’un père fouettard qui se chargerait de châtier tous nos manquements. Et nous devons bien constater que c’est une image que l’on retrouve aussi dans l’Ancien Testament (« celui qui punit les fautes des pères jusqu’à la troisième et quatrième génération » Ex 34,7 etc. etc.), et même quelque peu dans la terrible image du Jugement Dernier de l’évangile (Mt 25). Rien d’étonnant à cela: comme nous allons le dire, Dieu ne pouvait pas nous parler autrement qu’à travers un langage que nous pouvons comprendre, et Il a respecté le cheminement intellectuel de l’humanité, même s’il n’est pas le chemin le plus court pour arriver à la connaissance de Dieu…

    Si nous pouvons résumer en quelques mots – une gageure ! – le message de Jésus, c’est d’abord que Dieu est Trinité ; même si nous ne pouvons pas réaliser vraiment ce que cela signifie, nous pouvons en comprendre au moins l’essentiel, à savoir que Dieu, tout en étant tout-puissant et absolument indépendant de qui et et quoi que ce soit, existant par lui-même, n’est pas un « isolé »; certes, Il est Dieu absolument indépendant, mais cette indépendance ne signifie pas absence de « relation », si l’on ose appliquer des termes humains à cette réalité qui nous dépasse infiniment.

    Jésus nous a aussi appris que Dieu a voulu que cette relation s’exerce non seulement à l’intérieur de la Trinité divine, mais aussi avec des êtres créés, dont nous sommes. Et que, tout en étant tout-puissant, Dieu n’est pas celui qui domine, voire écrase, mais au contraire qu’Il est Amour (cf. 1 Jn 4,8), et que, justement parce qu’Il est amour, Il ne peut pas ne pas respecter entièrement la liberté de ceux qu’Il aime. Il la respecte tant et si bien qu’Il ne se permet pas de nous imposer quoi que ce soit, mais veut que nous acceptions librement son salut. C’est bien là le sens dernier du récit de la création et de l’histoire d’Adam et Ève dans la Genèse : Dieu a créé l’humanité pour être un partenaire, mais forcément un partenaire qui ne peut pas, par nature, être égal à Dieu, puisque créé par Lui – et l’humanité a refusé cette relation, car elle a voulu son indépendance totale (c’est bien là ce que suggère le serpent en disant à Ève : « si vous en mangez, vous serez comme des dieux » Gen 3,5), ce qui est une impossibilité radicale, puisque nous sommes des créatures ; c’est donc une illusion mortelle, et le fruit en sera, en effet, la mort.

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  • Guy Bedos, l’Église et la miséricorde

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    guy_bedos_mouans-sartoux_2.jpgLes obsèques de l’humoriste et comédien Guy Bedos, décédé le 28 mai à l’âge de 85 ans, vont avoir jeudi 4 juin après-midi en l’église Saint-Germain-des-Prés. « Il n’était pas très pote avec la religion mais très ému par les églises », a précisé son fils, Nicolas Bedos, sur Twitter. Lu sur le site web « aleteia » :

    « Décédé le 28 mai à l’âge de 85 ans des suites d’une « longue maladie », Guy Bedos va être enterré en Corse, à Lumio. Ses obsèques auront lieu en l’église Saint-Germain-des-Prés, dans le sixième arrondissement parisien, jeudi 4 juin à 14h30, a annoncé son fils Nicolas Bedos sur Twitter. Un message accompagné de cette phrase : « Il n’était pas très pote avec la religion mais très ému par les églises. A jeudi !) ».

    Car oui, l’humoriste, comédien, agitateur satyrique Guy Bedos n’était pas particulièrement connu pour son attachement à l’Église catholique, sa foi ou ses convictions religieuses. « Ma Torah, mon Coran, ma Bible à moi, c’est la Déclaration universelle des droits de l’homme« , écrivait-t-il dans son livre « Je me souviendrai de tout », paru en 2015.

    Pourtant, c’est bien dans une église que ses obsèques auront lieu. Si cela en surprend beaucoup, en laisse certains sceptiques et d’autres interrogatifs, c’est aussi l’occasion de rappeler, comme le souligne Mgr Xavier Malle, évêque de Gap, sur Twitter, que « l’Église est miséricordieuse : soyez le bienvenu ».

    Ref. : Guy Bedos, l’Église et la miséricorde

    JPSC

  • L'arrêt des messes est-il encore justifié ?

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    De RCF :

    Crise du coronavirus : l'arrêt des messes est-il encore justifié ?

    Emission présentée par Laurent Verpoorten

    LUNDI 1 JUIN À 10H0

    DURÉE ÉMISSION : 60 MIN

    Crise du coronavirus : l'arrêt des messes est-il encore justifié ?

    L'interdiction de réunion dans les lieux de cultes maintenue,contrairement à la majorité de pays d’Europe, ne remplit pas les critères d'extrême urgence. Joseph Junker a introduit le recours.

    La décision est tombée comme un couperet. Le Conseil d’Etat, contrairement à son homologue français, et à l’opposé des décisions prises par une majorité de pays d’Europe occidentale déconfinée, a décidé jeudi dernier, de maintenir l’interdiction de réunion dans les lieux de cultes en Belgique. Justification de cette décision : la reprise du culte ne remplirait pas les critères d'extrême urgence. Cette décision est-elle compréhensible, est-elle justifiable et acceptable ? aujhourd'hui, dans Perspective, je reçois Joseph Junker, porte-parole francophone du groupe de jeunes catholiques, qui a introduit le recours en annulation au conseil d’état.

    INVITÉ

    • Joseph Junker, Porte-parole francophone du groupe de jeunes catholiques