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Histoire - Page 3

  • Ce que des années d'études suggèrent sur le Suaire de Turin

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    Ce que des années d'études suggèrent sur le Suaire de Turin

    Le Vatican ne s'est jamais prononcé officiellement sur l'authenticité du suaire, bien que les papes l'aient présenté comme un objet de vénération.

    Suaire de Turin avec filtres numériques positifs (à gauche) et négatifs (à droite).
    Linceul de Turin comportant des filtres numériques positifs (à gauche) et négatifs (à droite). (photo : Crédit : Dianelos Georgoudis via Wikimedia Commons / Wikimedia Commons)

    Peu d’objets religieux ont été étudiés et débattus de manière aussi approfondie que le Suaire de Turin.

    D'innombrables catholiques et autres chrétiens à travers le monde croient qu'il s'agit du linceul authentique de Jésus-Christ, enroulé autour de son corps après sa crucifixion et marqué par son visage et sa forme inimitables.

    Les critiques, quant à eux, affirment depuis des années qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’un faux – une œuvre d’art religieux astucieuse et une prouesse technique impressionnante qui n’a ni plus ni moins de signification religieuse qu’une peinture ou une statue.

    Ces affirmations ont été faites récemment par Cicero Moraes, un artiste 3D brésilien qui, dans la revue scientifique Archaeometry le mois dernier, a affirmé que la représentation du corps du Christ sur le linceul était probablement réalisée par un « modèle en bas-relief » comme une statue plutôt que par un corps humain.

    L'imagerie sur le linceul est « plus cohérente avec une représentation artistique en bas-relief qu'avec l'empreinte directe d'un corps humain réel, ce qui soutient les hypothèses de son origine en tant qu'œuvre d'art médiévale », affirme l'étude .

    L'étude brésilienne a bénéficié d'une large couverture médiatique, des médias grand public comme le New York Post et le New York Sun ayant relayé ses conclusions. Des sites internet comme Gizmodo et Live Science ont également relayé ses conclusions.

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  • La publication d'une lettre inédite de Benoît XVI : "Ma démission est pleine et valable"

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Lettre inédite de Benoît XVI : Ma démission est pleine et valable

    Une lettre écrite par le pape émérite en août 2014, répondant aux objections concernant la validité et l'opportunité de sa démission, est publiée pour la première fois dans l'ouvrage de Mgr Nicola Bux (« Réalité et utopie dans l'Église »), auquel elle était destinée. Ce document historique exceptionnel devrait mettre un terme à tant de spéculations stériles.

    07_08_2025

    « Dire que dans ma démission j'aurais laissé 'seulement l'exercice du ministère et non pas aussi le munus' est contraire à une doctrine dogmatique et canonique claire (...) Si certains journalistes parlent d'un 'schisme rampant', ils ne méritent aucune attention. » C'est ainsi qu'écrivait le pape émérite Benoît XVI dans une lettre datée du 21 août 2014 à Mgr Nicola Bux, qui l'avait interrogé sur les doutes et les perplexités qui avaient accompagné sa démission du pontificat l'année précédente.

    Le texte intégral de ce document exceptionnel – qui devrait mettre un terme au long débat sur les intentions de Benoît XVI concernant sa démission – est désormais publié pour la première fois en annexe du livre « Réalité et utopie dans l’Église » écrit par Nicola Bux lui-même avec Vito Palmiotti pour « Libri della Bussola ».

    Benoît XVI, répondant aux objections qui lui ont été présentées, considère la démission d'un pape comme « pleinement » valable et le parallélisme « entre l'évêque diocésain et l'évêque de Rome sur la question de la démission » comme « bien fondé ». Il défend également le droit d'un pontife à parler et à écrire en dehors de « la fonction de pape », comme il l'a lui-même fait durant son pontificat, continuant à écrire des livres, comme ceux consacrés à Jésus, qu'il considère comme « une mission du Seigneur ».

    Cette lettre de Benoît XVI, dont l'existence était connue mais que Mgr Bux n'avait jamais publiée pour éviter qu'elle ne devienne un simple instrument de controverse féroce et inutile, est d'une importance historique fondamentale car elle permet de comprendre l'état d'esprit du pape émérite concernant sa démission et l'instauration du pontificat émérite, mais aussi, plus généralement, sa vision théologique de la papauté. Elle tranche aussi, bien sûr, le débat sur l'identité du « vrai pape » ces dernières années, une controverse qui, aux yeux des personnes sensées, a toujours semblé irréaliste, mais qui a malheureusement attiré de nombreux partisans de « faux prophètes ».

    L'ouvrage présente une photocopie de la lettre ainsi que le texte de la lettre que Mgr Nicola Bux lui avait adressée, laquelle contient certaines objections à sa démission et le risque de « désacralisation » de la papauté qui en découle. Enfin, il conclut par quelques analyses critiques des réponses du pape émérite.

    Benoît XVI figure également parmi les protagonistes de l'ouvrage, dont la correspondance avec Mgr Nicola Bux est annexée. Il s'agit d'une analyse originale de la crise de la foi à laquelle l'Église est confrontée, qui oppose le réalisme sain de Jean-Paul II et du pape Ratzinger (« Le principe de la réalité fait personne », titre du chapitre qui lui est consacré) à l'utopisme du pape François et de son « précurseur », Mgr Tonino Bello, qui continue d'exercer une telle influence dans l'Église italienne et dont la figure a été exaltée par le pape Bergoglio lui-même.

    L'utopie est en effet une tentation qui afflige l'Église depuis la période postconciliaire et qui a repris de la vigueur avec le pontificat du pape François, après que l'enseignement et l'action pastorale de Jean-Paul II et de Benoît XVI se soient centrés sur les paroles de l'Apôtre : « La réalité, cependant, c'est le Christ. » Les auteurs attribuent à l'utopisme les déviations doctrinales évidentes de l'exhortation post-synodale Amoris Laetitia et de l'encyclique Fratelli Tutti , dans lesquelles le Christ n'est plus le fondement ni du mariage ni de la fraternité humaine.

    Il s'agit donc d'une brève étude, très utile pour comprendre l'évolution de l'Église ces dernières décennies et saisir les dynamiques actuelles. En bref, un livre de Bussola à ne pas manquer.

  • 6 août 1945 : les jésuites miraculés de Hiroshima

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    De Vincent-Marie Thomas sur 1000 raisons de croire :

    Illustration
     
    Les jésuites miraculés de Hiroshima

    Lors de l’explosion de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima le 6 août 1945, la structure du couvent jésuite du centre-ville – une maison typiquement japonaise, en bois – est épargnée. Le couvent est pourtant situé à cent mètres du centre de l’explosion. Les quatre religieux qui y habitent sont pour deux d’entre eux blessés par les éclats de verre des fenêtres soufflées, mais ils n’éprouvent aucun autre mal grave, ni sur le coup ni par la suite : ils demeureront tous les quatre indemnes de toute contamination radioactive, jusqu’à leur mort naturelle survenue bien des années après. Il en est de même des quatre autres jésuites du noviciat. Or, tous étaient dévots à la Sainte Vierge, et la priaient chaque jour particulièrement par la récitation du rosaire.

    Les raisons d'y croire
    • En effet, le 6 août 1945, en une seconde, une fière cité peuplée avant la guerre de près d’un demi-million d’habitants – septième plus grande ville de l’Empire – est rayée de la carte du Japon. Il n’en reste plus rien qu’un « désert atomique », si bien que le nom même de la ville devient synonyme de destruction complète. Sur les 255 00 habitants résidant à Hiroshima au moment de l’attaque – selon une estimation du corps du génie de l’armée américaine, datée de 1946 –, la même source fait état de 66 000 morts et 69 000 blessés graves, soit un total de 135 000 victimes (plus de la moitié de la population).
    • Le récit d’un témoin oculaire, le père John A. Siemes, professeur de philosophie moderne à l’université catholique de Tokyo, qui résidait alors au couvent du noviciat de Nagatsuke, à la périphérie de Hiroshima, fournit des chiffres plus importants : « Combien de personnes furent sacrifiées à cette bombe ? Ceux qui avaient vécu la catastrophe estimaient le nombre de morts à au moins 100 000. Hiroshima comptait 400 000 habitants. Les statistiques officielles font état de 70 000 morts au 1er septembre, sans compter les disparus… et de 130 000 blessés, dont 43 500 grièvement. Nos estimations, basées sur des groupes que nous connaissons, montrent que le chiffre de 100 000 morts n’est pas excessif. »
    • Des incendies, produits par la chaleur dégagée par l’explosion, de plusieurs milliers de degrés, naissent puis s’étendent dans la ville. Ils détruisent complètement une surface de 11 kilomètres carrés, sur laquelle vit les trois quarts de la population. Hormis certains bâtiments en béton armé, un dense ensemble de petits ateliers en bois nichés au milieu de maisons japonaises, tous fort inflammables, constitue l’essentiel des constructions du centre-ville de la cité. La première explosion est suivie par le bruit des bâtiments qui s’effondrent et des incendies qui les ravagent. Un grand nuage de poussière et de fumée jette peu à peu un voile d’obscurité sur la ville. Qu’est devenue la ville ? « Un désert de ruines calcinées et balayées, avec seulement quelques solides charpentes [en béton fortement armé] encore debout, offrait un spectacle terrifiant » (The Atomic Bombings of Hiroshima and Nagasaki, The Manhattan Engineer District, 29 juin 1946).
    • Or, l’habitation des jésuites de la Mission centrale de Hiroshima (le couvent du centre-ville) est une maison typiquement japonaise : ces maisons sont construites en bois, ou sont composées d’une ossature de bois dont les vides sont garnis de plâtre. La couverture est en tuiles. Y logeaient le père supérieur Hugo Lassalle, le père Schiffer et les pères Cieslik et Kleinsorge. Dans son récit des événements, le père John A. Siemes, professeur de philosophie moderne à l’université catholique de Tokyo, qui résidait alors au couvent du noviciat de Nagatsuke, attribue la résistance de la maison aux mérites du constructeur, le frère Gropper. Mais c’est inexact : les spécificités et les effets dévastateurs de la bombe A sont encore inconnus de ceux qu’elle a frappés. La maison aurait dû être soufflée comme le furent les autres bâtiments de la Mission centrale : l’église et l’école.
    • La maison aurait aussi probablement dû prendre feu instantanément (comme l’église et l’école, ce qui ne fut pas le cas). En effet, le rapport du Génie militaire américain de 1946 précise : « La combustion instantanée de la surface des objets, en particulier des objets en bois, s’est produite à Hiroshima jusqu’à un rayon de 2 900 mètres autour de X [l’hypocentre]. » Or, la Mission centrale se trouve à cent mètres de l’hypocentre.
    • Les quatre pères de la Mission centrale auraient dû être brûlés par l’éclair de l’explosion, c’est-à-dire par le rayonnement instantané de chaleur produit par l’explosion. Ce phénomène est propre à l’explosion atomique et ne s’observe pas dans le cas d’explosifs conventionnels. En effet, le même rapport indique : « En général, l’incidence des brûlures était directement proportionnelle à la distance de X… La distance maximale par rapport à X à laquelle les brûlures par éclair ont été observées est d’un intérêt primordial. On estime que les patients brûlés à Hiroshima se trouvaient tous à moins de 2 300 mètres du centre de l’explosion au moment du bombardement . »
    • Les parois de bois n’ont pas pu les protéger adéquatement du rayonnement atomique. Le rapport du Génie indique encore : « On peut toutefois affirmer qu’à une distance raisonnable, disons environ 800 mètres du centre de l’explosion, la protection des personnes contre les radiations peut être assurée par une couche de béton ou d’un autre matériau dont l’épaisseur n’empêche pas une construction raisonnable. »
    • De plus, le récit du père Siemes rapporte qu’après l’explosion, les pères du couvent du noviciat de Nagatsuke, situé à deux kilomètres du centre-ville, se rendent au secours de leurs confrères de la Mission centrale. Comment les quatre religieux de la Mission centrale, exposés gravement aux rayons pendant l’explosion, et les pères Siemes, Stolte, Erlinghagen et Kopp, du noviciat, exposés plusieurs heures après l’explosion, ont-ils échappé aux effets radioactifs à court terme comme à long terme (cancers, leucémies, etc.) ? Cette préservation est scientifiquement inexplicable.
    • Car les pères ne souffrent pas des effets des radiations tels qu’ils seront connus par la suite : perte de cheveux, manifestations hémorragiques externes et des organes internes, lésions de la bouche et de la gorge, vomissements, diarrhée et fièvre, émaciation rapide puis mort. C’est pourquoi le père Siemes considère, à tort, d’après sa propre expérience et celle de ses confrères, qu’affirmer que les radiations ont un effet sur le sang est erroné : « On a fait savoir que les ruines de la ville émettaient des rayons mortels, que les ouvriers venus aider au déblaiement étaient morts et que le centre-ville serait inhabitable pendant un certain temps. J’ai des doutes quant à la véracité de ces propos, et moi-même, ainsi que d’autres personnes qui ont travaillé dans la zone en ruine pendant quelques heures peu après l’explosion, n’avons pas subi de tels effets néfastes. » Cette phrase prouve surtout que les rayons n’ont pas eu sur eux les effets attendus.
    • Le père Schiffer mourra à Francfort, en Allemagne, le 27 mars 1982. Il sera examiné plus de deux cents fois par des médecins. Ses compagnons décéderont aussi de leur mort naturelle, sans aucun lien avec les radiations atomiques, bien des années après la guerre.
    • Rétrospectivement, les Jésuites comprennent avoir reçu une sorte de « bouclier de protection » de la Sainte Vierge contre les rayonnements et leurs effets sur le court et long terme. Notre Dame n’avait-elle pas promis à saint Dominique, puis au bienheureux Alain de la Roche : « Celui qui se confie en moi par le rosaire ne périra pas » ? Ne leur avait-elle pas assuré : « Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités » ? « La prière est plus puissante que la bombe atomique », écrira en 1953 le père Schiffer.

    Auteur :

    Docteur en philosophie, Vincent-Marie Thomas est prêtre.

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  • 31 juillet : saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus

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    Sur Radio Vatican :

    Jour de fête pour la communauté jésuite aujourd’hui, en ce jour où l’Eglise fait mémoire de Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus, une fête que le pape François a décidé de passer avec ses frères jésuites.

    Il a célébré ce matin une messe privée en l’église du Gesù, église-mère de la compagnie, située en plein cœur de Rome, entouré d'environ 800 personnes, dont quelque 250 prêtres.

    Du site des jésuites du Quebec et de Haïti :

    Vie d'Ignace de Loyola

    I. Entre les murs d'un château

    En 1491, au château de Loyola en Espagne, naît un enfant qu'on prénomme Inigo. Quelque trente ans plus tard, au début de ses études à Paris, Inigo changera son nom en celui d'Ignacio (Ignace, en français).

    En 1506-1507, Inigo, encore adolescent, se rend à Arévalo et devient page à la cour espagnole. Le jeune noble de Loyola s'initie alors à la vie de cour et au métier des armes.

    En 1521, engagé dans la défense de la forteresse de Pampelune, Inigo est blessé. Un boulet de canon lui brise la jambe droite et endommage sérieusement l'autre jambe.

    Premier bouleversement

    Celui qui, hier encore, rêvait d'exploits militaires et de vie chevaleresque se retrouve blessé, cloué à un lit, incapable de se déplacer seul. Un boulet de canon a soudainement bouleversé sa vie.

    Opéré une première fois à Pampelune, Inigo est ramené à Loyola. On doit se rendre à l'évidence, des os mal repris ou déplacés forment une saillie qui rend la jambe difforme. Parce qu'il veut retrouver son élégante démarche d'autrefois, par deux fois et à froid Inigo accepte de se faire briser la jambe et scier les os qui dépassent. Commence une longue convalescence Ignace souffre physiquement et moralement; il s'ennuie.

    Pour tuer le temps et se redonner un peu de courage, il aimerait bien lire quelques romans de chevalerie. Dans tout le château, malheureusement, on ne lui trouvera que deux livres: l'un portant sur la vie des saints et l'autre sur la vie de Jésus. Faute de mieux, le malade entreprend la lecture de ces ouvrages.

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  • Pourquoi la Pologne reste un leader des vocations religieuses et sacerdotales en Europe

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    De Solène Tadié sur CNA :

    Coraz mniej nowych księży w kościele katolickim w Polsce. Kolejny rok z  mniejszą liczbą wyświęconych księży diecezjalnych

    Pourquoi la Pologne reste un leader des vocations religieuses en Europe bouton de partage sharethis

    25 juillet 2025

    La Pologne se distingue comme le leader incontesté des vocations religieuses en Europe en 2025, avec 206 nouveaux prêtres ordonnés, soit le nombre le plus élevé du continent. Ces données récentes de l'Agence d'information catholique polonaise KAI, rapportées par le Catholic Herald, montrent que si une grande partie de l'Europe est confrontée à une baisse des ordinations, les chiffres polonais restent solides, reflétant un engagement profond envers la vie religieuse.  

    Cela est particulièrement évident dans le diocèse de Tarnów, qui est en tête du pays avec 13 nouveaux prêtres prévus pour l'ordination cette année. 

    Contrairement à une grande partie de l'Europe, où le nombre de nouveaux prêtres est tombé en deçà des seuils de remplacement – conduisant les diocèses à recourir de plus en plus à des prêtres d'Afrique et d'Asie –, le leadership continu de la Pologne en matière d'ordinations semble souligner la résilience de son identité catholique et de ses pratiques religieuses. Cette résilience est d'autant plus significative que la Pologne, comme d'autres nations européennes, est confrontée aux pressions de la sécularisation, à l'évolution des structures familiales et à la baisse de la natalité.

    Le nombre d'ordinations diocésaines en Pologne a légèrement diminué, avec 141 nouveaux prêtres diocésains en 2025 contre 153 en 2024, mais la situation est restée relativement stable ces dernières années.

    La force de la Pologne en matière de promotion des vocations peut être attribuée à plusieurs facteurs clés qui la distinguent d’une grande partie de l’Europe.

    Au premier rang de ces facteurs figure l'identité catholique profondément ancrée dans la nation, qui continue de façonner la vie de nombreux citoyens polonais. Selon le recensement de 2021 , près de 71,4 % de la population se déclare catholique romaine. Bien que ce chiffre marque un déclin notable par rapport aux 88 % qui se déclaraient catholiques dix ans plus tôt, la Pologne conserve l'un des taux de fréquentation des églises les plus élevés d'Europe – 29,5 % en 2022 – un élément essentiel pour soutenir les vocations au sacerdoce.

    Le diocèse de Tarnów, situé dans le sud de la Pologne, demeure l'une des régions les plus religieuses et traditionnelles du pays. Il se situe dans une région qui était autrefois la province autrichienne de Galicie, a déclaré à CNA Marcin Rzegocki, directeur général de la Fondation Auxilium du diocèse de Tarnów.

    « En raison de divers facteurs historiques, cette région demeure aujourd'hui l'une des plus religieuses et traditionnelles de Pologne. En fait, la vie religieuse dans cette partie de la Pologne est souvent caractérisée par une forte prédominance cléricale », a-t-il déclaré. Cette dévotion populaire de longue date a permis à Tarnów de demeurer un terreau fertile pour les vocations sacerdotales. 

    Tout au long du XXe siècle, le diocèse a connu une abondance de vocations sacerdotales, à tel point qu'il est devenu une source de vocations non seulement pour les diocèses polonais, mais aussi pour les diocèses d'Europe occidentale, des États-Unis et des territoires de mission.

    « Historiquement, la Galicie a également été une source majeure d'émigration économique vers l'Europe occidentale et les Amériques », a déclaré Rzegocki. « Aujourd'hui encore, on trouve des prêtres et des religieuses de cette région en service dans le monde entier. » Malgré les changements dans les structures familiales et les évolutions démographiques et sociétales, la culture religieuse de Tarnów continue de susciter un flux constant de vocations.

    Une figure historique centrale dans le développement de la culture vocationnelle de Tarnów fut l'archevêque Leon Wałęga, qui fut évêque de Tarnów de 1901 à 1931. Wałęga joua un rôle crucial dans la promotion des vocations sacerdotales, notamment par sa dévotion à Notre-Dame de Tuchów , un important sanctuaire marial du diocèse.

    Wałęga œuvra aux côtés des Pères Rédemptoristes de Tuchów pour promouvoir la dévotion à l' image miraculeuse de Notre-Dame . En 1904, il couronna l'image, recouverte d'une robe de drap d'argent, marquant ainsi le début d'un lien profond entre le diocèse et l'intercession de la Vierge Marie pour les vocations sacerdotales.

    La cérémonie du couronnement d'octobre 1904, à laquelle assistèrent environ 130 000 fidèles et 200 prêtres, fut un moment marquant pour le diocèse. En confiant les vocations du diocèse à Notre-Dame de Tuchów, Wałęga marqua un engagement spirituel profond qui continua de façonner le diocèse pendant des années.

    Et cette tradition s'est étendue au-delà des frontières polonaises. Depuis plus d'un siècle, évêques, prêtres, séminaristes et laïcs de nombreux pays ont effectué ce pèlerinage pour être guidés dans leur discernement et prier pour les vocations.

    En réfléchissant sur l'avenir des vocations en Pologne dans une interview avec KAI, l'évêque Andrzej Przybylski, délégué de la Conférence épiscopale polonaise pour les vocations et président du Conseil national pour la pastorale des vocations, a reconnu à la fois les opportunités et les défis qui nous attendent.

    « En Pologne, le nombre de vocations reste stable, bien qu'encore très faible par rapport aux années les plus fructueuses », a-t-il déclaré. « Nous avons connu une période de croissance vocationnelle significative, et nous pensons que cela doit se poursuivre. La question est de savoir comment accueillir ceux qui découvrent ce chemin et décident de le suivre. »

    Przybylski a souligné l'importance de créer des environnements permettant aux jeunes de discerner leur vocation. « Nous voulons accompagner les vocations. Nous croyons que Dieu appelle les gens comme il le veut, qui il veut et selon ses plans », a-t-il déclaré. « Nous voulons, quant à nous, créer une culture vocationnelle, encourager de nombreux jeunes à découvrir leur vocation. »

     

    Solène Tadié est correspondante Europe du National Catholic Register. Franco-suisse, elle a grandi à Paris. Après avoir obtenu une licence de journalisme à l'Université Rome III, elle a commencé à couvrir Rome et le Vatican pour Aleteia. Elle a rejoint L'Osservatore Romano en 2015, où elle a successivement travaillé pour la section française et les pages culturelles du quotidien italien. Elle a également collaboré avec plusieurs médias catholiques francophones. Solène est titulaire d'une licence de philosophie de l'Université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin.

  • Saint Titus Brandsma : une lumière dans l’enfer nazi (26 juillet)

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    D'Arnaud Dumouch sur "1000 raisons de croire" :

    Saint Titus Brandsma : lumière dans l’enfer nazi

    Prêtre carme et journaliste, homme « doux mais déterminé », Titus Brandsma utilise dès les années 1930 les journaux catholiques pour stigmatiser l’idéologie nazie comme « anti-humaine » et défendre la dignité de chaque personne. Ses écrits se heurtent au Reich, qui craint « ce professeur maléfique ». Arrêté et déporté à Dachau, il est exécuté par injection létale le 26 juillet 1942.


    Les raisons d'y croire

    • Après l’invasion des Pays-Bas par Hitler en 1940, le père Titus Brandsma aurait pu sauver sa vie si, comme beaucoup d’autres, il s’était fait discret en attendant que la guerre se passe. Mais il a préféré rester sur place en s’opposant ostensiblement au régime, alors qu’il était tout à fait au courant du sort qui l’attendait.
    • Il s’oppose au nazisme, non par idéologie politique, mais par fidélité à l’Évangile et à la dignité humaine universelle qu’enseigne le Christ. C’est pour cela qu’il refuse de collaborer avec la puissance oppressive qu’est l’Allemagne du IIIe Reich.
    • Son courage à défendre la vérité, même au risque de la mort, est un témoignage puissant. Ce courage face à la mort est alimenté par son espérance en la vie éternelle : « N’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps... » ( Mt 10,28 ).
    • L’attitude du père Brandsma dans le camp de Dachau révèle sa capacité de pardon et d’amour envers ses tortionnaires. D’un point de vue humain, cette attitude n’a pas de sens.
    • En particulier, il faut souligner la façon dont il accompagne la petite infirmière chargée de lui injecter le produit létal. Elle raconte : « Il m’a pris la main : "Pauvre jeune fille que tu es, je vais prier pour toi !" » Il a tenu promesse depuis le Ciel et obtenu pour elle des grâces qui lui permettront par la suite de vivre avec le poids de ce qu’on l’avait forcé à faire, et de revenir à la foi catholique. « Le père Titus Brandsma, que je ne connaissais pas, m’a engendré à la grâce. »
    • Le chemin de croix qu’il vécut à Dachau, son épuisement physique, son attitude édifiante et sa mort héroïque manifestent ce qu’il avait à l’intérieur de son âme : tout ce qu’il a enseigné n’était pas simplement parole. Son âme était réellement attachée au Christ plus qu’à sa propre vie.
    • En 1983, en Floride, une religieuse carmélite contracte une forme grave de cancer grave, apparemment incurable. Après qu’elle a prié avec ferveur pour l’intercession de Titus Brandsma, sa guérison est rapportée comme totale et inexplicable du point de vue médical. Ce miracle a conduit à la béatification de Titus Brandsma en 1985.
    • Le second miracle reconnu survient en 2004, lorsqu’un prêtre carmélite américain, frère Michael Driscoll, est atteint d’un mélanome métastatique avancé (stade IV). On lui remet un fragment du costume noir du père Brandsma, qu’il applique quotidiennement sur sa tête : le cancer disparaît complètement et les médecins signalent qu’il s’agit d’une rémission scientifique inexplicable.

    En savoir plus

    Titus Brandsma naît le 23 février 1881 aux Pays-Bas. Il faut savoir que ce pays, au moment de la Réforme, a basculé en grande partie dans le protestantisme. Titus est donc issu d’une vieille famille catholique, avec cette sensibilité particulière très différente de ce qu’on peut trouver dans le sud de l’Italie. La foi s’exprime de manière discrète et rigoureuse, sans démonstration excessive.

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  • Le 25 juillet de l’an 325 fut conclu le premier concile de Nicée

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    Du Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur sur le blog du Mesnil-Marie :

    2025-108. Le 25 juillet de l’an 325 fut conclu le premier concile de Nicée.

    25 juillet

           Ce texte est, à l’origine, la lettre mensuelle aux membres et amis de la Confrérie Royale pour le 25 juillet 2025, à l’occasion du dix-septième centenaire de la clôture du concile de Nicée.

    20 mai – 25 juillet 325 :

    le concile de Nicée

           Du 20 mai au 25 juillet 325, pendant trois mois et cinq jours donc, dans la ville de Nicée, au nord-ouest de l’Anatolie – aujourd’hui occupée par la Turquie d’Asie -, dans les locaux du palais d’été de l’empereur Saint Constantin 1er le Grand, se tint le premier concile œcuménique de l’Eglise : un concile absolument déterminant pour l’histoire chrétienne, un concile essentiel pour la foi chrétienne.

       Ce sont quelque trois-cents évêques (trois-cent-dix-huit selon une ancienne tradition, mais ce chiffre semble avoir été retenu pour faire référence aux trois-cent-dix-huit serviteurs d’Abraham, cf. Gen. XIV, 14) qui y prirent part : ces évêques étaient pour une écrasante majorité les chefs de communautés chrétiennes du pourtour de la moitié est de la Méditerranée ; il ne s’y trouvait que cinq évêques de l’Eglise latine, venus d’Occident, et le premier d’entre eux, le Pontife romain – qui était alors Saint Sylvestre 1er – en fut absent.

       Du mot latin concilium, qui signifie « assemblée », le mot concile désigne une assemblée d’évêques réunis pour délibérer et statuer sur des questions dogmatiques et de discipline ecclésiastique.
    L’historien Yves Chiron écrit que le but d’un concile est de « définir, préciser ou réaffirmer la doctrine de la foi, et de redresser ou réformer la discipline de l’Eglise ». On entend par « discipline de l’Eglise » toute l’organisation ecclésiastique ainsi que tout ce qui doit régler ou régir le comportement des fidèles, des clercs ou des évêques.
    Les conciles produisent des textes, plus ou moins longs, qui contiennent le résultat de leurs décisions, et ces actes doivent être validés par le pape pour être promulgués. Les canons d’un concile sont les règles qu’il a édictées.

       Tous les premiers conciles de l’Eglise furent convoqués par les empereurs à la suite de Saint Constantin 1er qui convoqua celui de Nicée.

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    Icône de facture moderne (probablement XVIIème siècle – auteur inconnu)
    avec la représentation traditionnelle du concile de Nicée dans l’iconographie des Eglises d’Orient :
    au centre, l’empereur Saint Constantin 1er le Grand ; il est entouré des Pères du concile,
    et ils tiennent le texte du symbole de Nicée (le Credo) écrit en grec.

    Lire la suite sur le blog du Mesnil-Marie

  • 25 juillet : saint Jacques "le majeur"

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    Le mercredi 21 juin 2006, le pape Benoît XVI, au cours de l’audience générale du mercredi, a consacré sa catéchèse à la figure de l'apôtre :

    Chers frères et sœurs,

    En poursuivant la série de portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd'hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom: Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l'on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd'hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

    Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L'apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

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  • Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (23 juillet)

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    ste_br10.jpgLors de l'audience générale du mercredi 27 octobre 2010, place Saint-Pierre, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à sainte Brigitte de Suède :

    Chers frères et sœurs,

    En la veille fervente du grand Jubilé de l’An 2000, le vénérable serviteur de Dieu Jean-Paul II proclama sainte Brigitte de Suède co-patronne de toute l’Europe. Ce matin, je voudrais présenter sa figure, son message, et les raisons pour lesquelles cette sainte femme a beaucoup à enseigner — aujourd’hui encore — à l’Eglise et au monde.

    Nous connaissons bien les événements de la vie de sainte Brigitte, car ses pères spirituels rédigèrent sa biographie pour promouvoir son procès de canonisation immédiatement après sa mort, en 1373. Brigitte était née 70 ans auparavant, en 1303, à Finster, en Suède, une nation du nord de l’Europe qui, depuis trois siècles, avait accueilli la foi chrétienne avec le même enthousiasme que celui avec lequel la sainte l’avait reçue de ses parents, des personnes très pieuses, appartenant à de nobles familles proches de la maison régnante.

    Nous pouvons distinguer deux périodes dans la vie de cette sainte.

    La première est caractérisée par son mariage heureux. Son mari s’appelait Ulf et était gouverneur d’un important territoire du royaume de Suède. Le mariage dura vingt-huit ans, jusqu’à la mort d’Ulf. Huit enfants furent issus de ce mariage, dont la deuxième, Karin (Catherine) est vénérée comme sainte. Cela est un signe éloquent de l’engagement éducatif de Brigitte à l’égard de ses enfants. D’ailleurs, sa sagesse pédagogique fut appréciée au point que le roi de Suède, Magnus, l’appela à la cour pour une certaine période, dans le but d’introduire sa jeune épouse, Blanche de Namur, à la culture suédoise.

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  • Qui sont les chrétiens de Palestine ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Qui sont les chrétiens de Palestine ?

    La petite communauté est en fait très diversifiée

    Messe à l'église de la Sainte Famille, la seule église catholique de Gaza, en 2014. © Mazur/catholicnews.org.uk.

    Lorsque les bulletins d’information télévisés ont annoncé le 17 juillet la mort de trois personnes dans l’église de la Sainte Famille à Gaza, certains téléspectateurs ont pu être déconcertés.

    C’est peut-être parce qu’une connaissance superficielle du conflit israélo-palestinien pourrait suggérer que seulement deux communautés sont prises entre deux feux : les Israéliens (uniformément juifs) et les Palestiniens (exclusivement musulmans).

    Mais ce n'est pas si simple. Les Juifs représentent environ 73 % de la population israélienne, tandis qu'environ 21 % sont Arabes. Les citoyens arabes d'Israël sont principalement musulmans, mais on y trouve également des chrétiens et des druzes.

    Dans les territoires palestiniens, environ 99 % de la population est musulmane. Le 1 % restant est majoritairement chrétien, mais comprend également des Druzes et même des descendants de la communauté samaritaine biblique.

    Il existe également des distinctions importantes au sein de chaque groupe religieux. Bien que l'église de la Sainte-Famille soit catholique, parmi les morts et les blessés de l'attentat du 17 juillet figuraient, semble-t-il, des chrétiens grecs orthodoxes. Ce constat permet de comprendre pourquoi l'incident a également eu des répercussions dans le monde orthodoxe , ainsi que parmi les catholiques.

    Alors, qui sont les chrétiens palestiniens ? Quelle est leur origine ? Et à quelles confessions appartiennent-ils ?

    Le Pillar jette un œil.

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  • Mais qui était vraiment Marie-Madeleine ? (22 juillet)

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    De KTO :

    Marie-Madeleine

    15/04/2018

    Cette semaine, la Foi prise au mot, en partenariat avec le Monde de la Bible, vous propose de revenir sur l’un des personnages les plus attachants et les plus populaires des évangiles : Marie-Madeleine. Qui est-elle cette femme dont on parle tant ? Marie de Béthanie, assise aux pieds du Seigneur pendant que sa soeur Marthe vaque aux tâches de la maison ? Marie de Magdala qui reconnaît son maître ressuscité au matin de Pâques ? Est-elle aussi la pécheresse qui essuie les pieds de Jésus avec ses cheveux ? Universellement célébrée, très à la mode depuis quelque temps, Marie Madeleine fascine et interroge. Pour essayer de percer le mystère nous retrouvons trois invités : Sylvaine Landrivon, théologienne, maître de conférences à l’université catholique de Lyon, Raphaëlle Ziadé, responsable de département des arts byzantins au Petit Palais, et le père Jean Pierre Brice Olivier, prêcheur dominicain.

  • Vatican II, de 1962 à 1965, a entraîné une baisse de la fréquentation des services religieux catholiques dans le monde par rapport à celle des autres confessions

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    Du National Bureau of Economic Research (via le Forum Catholique):

    Regard sur le passé : la fréquentation des services religieux à long terme dans 66 pays

    Document de travail 34060
    DOI 10.3386/w34060
    Date d'émission 

    Le taux de fréquentation des services religieux est une variable importante pour la sociologie et l'économie des religions, mais les données à long terme et mondiales sont rares. Les questions rétrospectives du Programme international d'enquêtes sociales (ISSP) permettent de déterminer les taux de fréquentation des services religieux depuis les années 1920 dans 66 pays, dont la moitié sont du Sud. Plusieurs vérifications confirment la fiabilité des informations rétrospectives. Un exercice démontre la cohérence entre les données d'enquêtes rétrospectives et contemporaines lorsque les deux se chevauchent. Une autre procédure montre que les valeurs rétrospectives sont similaires lorsqu'elles sont générées à partir d'enquêtes individuelles de l'ISSP pour 1991, 1998, 2008 et 2018 ; autrement dit, il n'y a pas de dépendance claire de la mémoire au nombre d'années de rappel. Les nouvelles données documentent une « Grande Divergence Religieuse » séculaire entre le Nord et le Sud. Nous utilisons ces données pour réaliser des études événementielles sur les effets de deux événements majeurs sur la fréquentation des services religieux. Vatican II, de 1962 à 1965, a entraîné une baisse de la fréquentation des services religieux catholiques dans le monde par rapport à celle des autres confessions. En revanche, la fin du communisme au début des années 1990 n'a pas eu d'impact systématique sur la fréquentation des services religieux. Enfin, dans un large échantillon, la fréquentation des services religieux réagit positivement aux guerres et aux dépressions.

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