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Livres - Publications - Page 147

  • Trop d'hommes sur terre ? Une enquête au coeur de l'eugénisme

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    Hors-série n°13

     Enquête au coeur de l'eugénisme
     
    Sommes-nous trop nombreux sur terre ?

    Et s’il y avait neuf milliards d’hommes sur terre en 2050, pourrions-nous nourrir tout le monde ?

    La terre aurait-elle encore suffisamment de ressources exploitables ?

    L’inquiétude est contagieuse, celle de voir les habitants de la terre devenir ses envahisseurs gagne du terrain, nourrie à dessein par ceux qui savent que la peur est un moyen de coercition terriblement efficace.

    Comment cette idée de surpopulation a-t-elle émergé ? Quels sont ses vecteurs aussi bien culturels que politiques ? Qui sont les grandes figures de cette idéologie ?

    L’Homme Nouveau a sollicité des spécialistes de la question qui analysent le fantasme de la surpopulation avec l’intelligence de la science et la sagesse de la foi. On découvre au fil des pages les liens qui semblaient obscurs, entre une écologie dévoyée et la promotion de l’eugénisme portée notamment par l’Onu et affiliés.

    On y apprend comment cette idée que l’homme est un nuisible imprègne la culture occidentale jusque dans les manuels scolaires.

    Mais au-delà du décryptage, il s’agit aussi de proposer des pistes en vue d’une véritable reconstruction. C’est pourquoi ce hors-série n’analyse pas seulement le fantasme de la surpopulation ou le détournement de l’aspiration écologique. Il entend aussi donner des indications, à la fois justes sur le plan politique et conformes à la doctrine sociale de l’Église, pour mettre l’homme et la terre à leur juste place.

    Avec la collaboration de : Mgr Michel Schooyans, Gérard-François Dumont, le Père Joseph-Marie Verlinde, Joseph Pearce, Anne-Marie Libert, Vincent Badré, Steven Mosher, Falk van Gaver, Michel Fauquier, Jon Merrill, Armelle Signargout, Adélaïde Pouchol, Philippe Maxence...

    64 pages couleur - 7 € (port offert)

  • Un incontournable pour les adeptes du 7e art

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    CouvDictionnaireCinemaweb.JpgDictionnaire passionné du cinéma

    Laurent Dandrieu. 1408 p.

    Comment s’y retrouver dans une production cinématographique surabondante, et de plus en plus accessible au gré des rééditions vidéo, mais aussi de la multiplication des chaînes de télévision ? Comment distinguer ce qui vaut la peine d’être vu de ce qui est une simple perte de temps, les films qui élèvent de ceux qui dégradent, ceux qui ouvrent au spectateur de nouveaux horizons de ceux qui l’enferment dans une vision négative de l’existence ?
    Offrant une sélection très large du cinéma récent, mais aussi des grands classiques, chefs-d’œuvre, curiosités ou fausses valeurs que le septième art a produits depuis l’origine, Laurent Dandrieu présente 6000 films à regarder ou à éviter. Par rapport aux autres dictionnaires existants, son Dictionnaire passionné du cinéma offre la singularité de voir un même et unique critique analyser un très large éventail de films, en toute indépendance de jugement, sans égard pour les notoriétés établies et les admirations obligatoires.
    Au passage, ces pages sont l’occasion de décrypter le monde tel qu’il va ou tel qu’il ne va pas ; à travers le miroir qu’en fournit la production cinématographique du monde entier, c’est ainsi un état des lieux de la modernité, de l’esprit du siècle et de sa conception de l’homme qui se dessine.

    Laurent Dandrieu suit l’actualité cinématographique pour "Valeurs actuelles", où il est également rédacteur en chef adjoint Société. Il a publié en 2010 un essai remarqué : "Woody Allen, portrait d’un antimoderne".

    Aux Editions de l'Homme Nouveau / 1408 pages / 6000 films / Index par réalisateur / 34,90 €
  • Bulletin de l'IEB - 4 novembre 2013 - Birth day/ Euthanasie Académie

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  • Contenir l'euthanasie ? Une illusion.

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    Lu ICI :

    Etienne Montero: « C’est une illusion de penser qu’on peut contenir l’euthanasie »

    PAR MARIE -MADELEINE COURTIAL / LE 4 NOVEMBRE 2013

    Etienne Montero est docteur en droit de l’UCL (Université Catholique de Louvain), professeur ordinaire à l’Université de Namur. Il est doyen de la Faculté de droit. Il a écrit en 2013 un livre intitulé: « Rendez-vous avec la mort: dix ans d’euthanasie légale en Belgique ». Nous lui avons posé des questions sur son livre et l’euthanasie.

    1) Etienne Montero, vous avez écrit un livre-bilan sur les dix ans de l’euthanasie en Belgique: « Rendez-vous avec la mort », pourquoi écrire ce bouquin ? Quelles ont été vos motivations ?

    Lorsqu’ont été « célébrés » les 10 ans de la loi sur l’euthanasie, quantité d’articles ont paru dans la presse pour dresser un bilan très flatteur de la loi : conditions légales parfaitement respectées, aucune dérive, aucun cas suspect transmis au ministère public… Ce triomphalisme a titillé mon esprit critique. L’occasion a aussi été un affidavit que j’ai été amené à rédiger, à la demande du Procureur général du Canada et du Procureur général du Québec, pour la cour supérieure du Québec. Une dame souhaitant être aidée à mourir contestait les dispositions pénales l’en empêchant. Il m’était demandé de rendre compte de l’expérience des 10 ans d’euthanasie légale en Belgique. Ce travail m’a fourni la trame de mon livre.

    2) Ses partisans déclarent que le cadre légal empêche toute dérive, est-ce la réalité sur le terrain ? Quel est le bilan réel après dix ans de légalisation d’euthanasie en Belgique ?

    Mon analyse est qu’il n’est pas possible de baliser l’euthanasie et d’en contrôler la pratique. L’euthanasie était envisagée comme une exception pour des cas limites et à des conditions très strictes. Aujourd’hui, on constate que les conditions sont appréciées très souplement par la Commission de contrôle. Là où est exigée une maladie grave et incurable, on se contente de « pathologies multiples », généralement liées au grand âge et dont aucune n’est en soi grave et incurable. La condition de souffrance physique ou psychique insupportable ne fait pas l’objet d’un vrai contrôle car, estime la Commission, la souffrance est une notion subjective. Dans les travaux préparatoires de la loi, on excluait l’euthanasie des malades psychiatriques, dépressifs et déments, alors que des euthanasies sont régulièrement avalisées par la Commission de contrôle dans de tels cas. On accepte que répond à la notion de souffrance, l’anticipation d’une souffrance future. On pourrait multiplier les exemples.

    3) Les derniers chiffres révélaient que le nombre de déclarations anticipées d’euthanasie avaient augmenté, n’y a-t-il pas un danger à faire une telle déclaration ?

    Aujourd’hui, une telle déclaration anticipée, qui a une durée de validité de cinq ans, ne peut être exécutée que si le patient, devenu incapable, est affecté d’une maladie grave et incurable et est en situation de coma irréversible. Le législateur avait été prudent, pour ainsi dire. Mais il y a des projets de loi visant à conférer une validité illimitée à  la déclaration anticipée et à permettre qu’elle soit appliquée à des personnes démentes, qui perdent progressivement leurs facultés cognitives ou la conscience de soi. Cela signifie qu’on laisse à d’autres une importante faculté d’appréciation, ce qui est une manière de s’orienter vers la possibilité de demander l’euthanasie d’autrui. Sérieux glissement en perspective.

    4) En général, les médecins sont-ils compréhensifs et réceptifs à une demande d’euthanasie ?

    Cela dépend des médecins et des « milieux médicaux ». Les demandes exprimées par les malades sont généralement écoutées et accueillies avec bienveillance, ce qui ne veut pas dire que tous les médecins sont prêts à y répondre positivement. Les partisans de l’euthanasie se plaisent à dire que la loi a libéré la parole. Mais le phénomène peut aussi s’expliquer par les progrès de la « culture palliative » qui porte à une plus grande attention et écoute, en Belgique et ailleurs.

    5) Les politiques belges s’apprêtent à l’étendre pour que les mineurs puissent y avoir accès, n’est-ce pas une pente glissante et dangereuse ?

    C’est très inquiétant. L’on sait que les douleurs physiques peuvent être adéquatement soulagées et rendues supportables aujourd’hui.  L’euthanasie est presque toujours demandée pour une souffrance d’ordre psychologique : lassitude de vivre, absence de perspectives… Croyez-vous vraiment que ce sont là des motivations d’un mineur ? S’il est correctement soigné, soutenu, accompagné, je ne crois pas qu’un mineur songe à demander qu’on le fasse mourir. Sauf à lui suggérer pareille issue. Je crains que l’offre crée la demande.

    6) Alors qu’en France, on tente de lancer le débat sur l’euthanasie et qu’on parle de suicide assisté, l’exemple belge ne devrait-il pas faire réfléchir ?

    Certainement, entrouvrir une porte, c’est accepter l’idée qu’elle s’ouvrira toujours davantage, que l’on ira d’élargissement en élargissement. C’est une illusion de penser qu’on peut contenir l’euthanasie ou le suicide assisté dans des limites très strictes et en contrôler efficacement la pratique.

    Pour commander le livre: http://anthemis.be/index.php?id=154&tx_ttproducts_pi1[backPID]=154&tx_ttproducts_pi1[product]=3956&tx_ttproducts_pi1[cat]=25&cHash=23bb9751f8

  • Bioéthique : nos manières de penser sont-elles pertinentes ?

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    Manières de penser

    Arguments et tromperies en bioéthique (via paroisse.com)

    bruno-couillaud-manieres-de-penser-9782755405552.jpgPrésentation :
    Les problèmes éthiques posés par la pratique médicale ou la recherche nous rendent tous avides de solutions et de certitudes : comment évaluer telle pratique, doit-on accepter telle législation ? Cependant, il convient de répondre à une question préalable : nos manières de penser sont-elles pertinentes ? C'est à cette interrogation que ce livre s'efforce d'apporter une réponse, en mettant la logique au service de la bioéthique. 
    Que de problèmes posés aujourd'hui par les progrès de la pratique médicale ou les avancées de la recherche scientifique ! Statut de l'embryon, utilisation des cellules-souches, assistance médicale à la procréation, gestation pour autrui, diagnostic préimplantatoire, bébé médicament, clonage, eugénisme, mais aussi soins et accompagnement des mourants, euthanasie, ou encore avortement, contragestifs... 
    On demande beaucoup à la bioéthique. Mais prend-on le temps d'armer notre raison de la vigilance requise pour aborder ces questions si délicates ? S'interroge-t-on sur la manière dont leurs termes sont ou non définis ? Comment les arguments sont-ils construits ? Sont-ils réels ou fictifs, solides ou incertains ? Enfin, celui avec qui je discute ne se tromperait-t-il pas lui-même, ou ne chercherait-il pas aussi parfois à me tromper ? C'est un service urgent à rendre à l'intelligence que de répondre à ces questions. Il en va de notre responsabilité en matière d'écologie humaine. La bioéthique n'a-t-elle pas pour but le respect de la dignité de "tout homme et de tout l'homme"?
    Auteur : Bruno Couillaud
    Chez :
     François-Xavier de Guibert / mai 2013 /  29 3 pages / 25 €

  • Bulletin de l'IEB - 31 octobre 2013 - Rejet loi euthanasie/ sédations abusives

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  • Comme à Rome, à la veille de sa chute ?

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    Lu sur Contrepoints :

    Sommes-nous Rome à la veille de sa chute ?

    En accroissant démesurément le pouvoir de l’État au détriment de la responsabilité individuelle, nous faisons la même erreur que Rome il y a des siècles.

    Par Damien Theillier.

    Are We Rome ? Tel est le titre d’une étude fort intéressante de Lawrence Reed, président de la Foundation For Economic Education (USA). C’est aussi le titre qu’ont choisi les organisateurs de la FreedomFest à Las Vegas, cette année.

    Pourquoi Rome a-t-elle décliné puis finalement chuté ? Reed explique que l’Empire romain fut un régime militaire parasite, qui ne pouvait survivre que par un afflux permanent de richesses pillées à l’extérieur, des prisonniers réduits en esclavage et des terres volées.

    En effet, l’enrichissement de l’aristocratie romaine ne provenait que du butin des invasions et non d’une quelconque création de valeur. Avec la fin des conquêtes et les rendements décroissants des pillages, l’administration dut cependant recourir de plus en plus au pillage interne pour satisfaire son besoin de richesses, ce qui entraîna un appauvrissement général de la population de l’Empire

    Au premier siècle avant Jésus-Christ, Rome est passée d’une république dotée d’un régime relativement libéral à la dictature de Jules César, avec un tiers des habitants au chômage. C’est l’époque où le parallèle avec notre époque est vraiment frappant.

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  • 100 questions sur l'Eglise

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    FIC73331HAB40.jpg100 questions sur l'Eglise par Emmanuel Pisani, chez Artège (2013), 172 pages, 12,90 €

    Présentation de l'éditeur

    Comment définir l’Église ? Il s’agit d’une institution complexe qui a subi beaucoup de critiques tout au long de l’histoire. C’est à la fois pour tordre le cou à beaucoup de légendes et d’idées reçues qu’un certain nombre de théologiens et prêtres, experts sur ces questions, ont été interrogés par Emmanuel Pisani. Le dominicain leur a opposé non seulement les objections récurrentes des conversations avec les non croyants mais également les a conduits à donner leur témoignage sur la beauté de l’Épouse du Christ. Tout en donnant à voir la dimension spirituelle de l’Église, cet ouvrage répond aussi aux questions les plus simples qui, souvent, nous laissent sans réponse. Il s’attache ainsi à rétablir beaucoup de vérités historiques et montre l’Église, telle que voulue par le Christ.

    Emmanuel Pisani, dominicain de Montpellier, doctorant en islamologie, est également enseignant en islamologie à l’Institut catholique de Paris. Il a pendant quatre années animé l’émission « le café théologique » sur Radio présence à Toulouse.

  • François salue l'oeuvre de Benoît XVI qui "faisait de la théologie à genoux"

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    "Benoît XVI faisait de la théologie à genoux"

    Le pape François remet le Prix Ratzinger à deux théologiens (zenit.org)

    « Benoît XVI faisait de la théologie à genoux… et il l’a mise à disposition sous une forme la plus accessible possible », a déclaré le pape François en remettant le Prix Ratzinger, samedi 26 octobre 2013, au Vatican.

    Le Prix Ratzinger, institué en 2011 par la « Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI », a été attribué cette année au prof. Richard A. Burridge, doyen du King’s College de Londres et ministre de la Communion anglicane et au laïc Christian Schaller, professeur en théologie dogmatique et directeur adjoint de l’Institut pape Benoît XVI à Ratisbonne (cf. Zenit du 26 juin 2013).

    Le pape a rendu hommage à la trilogie « Jésus de Nazareth » de Benoît XVI, qui « a fait don à l’Eglise, et à tous les hommes, de ce qu’il avait de plus précieux: sa connaissance de Jésus, fruit d’années et d’années d’étude, de confrontation théologique et de prière ».

    Discours du pape François :

    Chers frères et sœurs, 

    Je vous remercie et je suis content de vous rencontrer, en signe surtout de notre reconnaissance et de notre grande affection pour le pape émérite Benoît XVI.

    Je voudrais partager avec vous une réflexion qui me vient spontanément à l’esprit quand je pense au don vraiment singulier que celui-ci a fait à l’Église avec ses livres sur Jésus de Nazareth. 

    Je me souviens du jour où sortit le premier volume, certains disaient : «  mais qu’est-ce que c’est ? Un pape ça n’écrit pas de livres de théologie, ça écrit des encycliques!... Le pape Benoît s’était certainement posé le problème, mais dans ce cas aussi, comme toujours, il a suivi la voix du Seigneur dans sa conscience éclairée. Avec ces livres, il n’a pas fait de « magistère » au sens propre du mot, et il n’a pas fait d’étude académique. Il a fait don à l’Eglise, et à tous les hommes, de ce qu’il avait de plus précieux: sa connaissance de Jésus, fruit d’années et d’années d’étude, de confrontation théologique et de prière. Car Benoît XVI faisait de la théologie à genoux, et nous le savons tous. Et il l’a mise à disposition sous une forme la plus accessible possible. 

    Personne ne peut mesurer tout le bien qu’il a fait en faisant ce don ; seul le Seigneur le sait! Mais nous en avons tous une certaine perception, pour avoir entendu dire que tant de personnes, grâce aux livres sur Jésus de Nazareth, ont nourri leur foi, l’ont approfondie,  ou se sont même approchés pour la première fois du Christ de manière adulte, en conjuguant ensemble les exigences de la raisons et la recherche du visage de Dieu.

    En même temps, l’œuvre de Benoît XVI a stimulé une nouvelle saison d’études sur l’Evangile entre l’histoire et la christologie, et c’est dans ce cadre que s’inscrit aussi votre Symposium, dont je  fais tous mes compliments aux organisateurs et aux intervenants.

    Je félicite également tout spécialement le pasteur et professeur Richard Burridge et le professeur Christian Schaller, auxquels est remis le prix Ratzinger cette année. Au nom également de mon prédécesseur – avec qui j’étais il y a trois ou quatre jours – je vous fais mes plus vives félicitations: que le Seigneur vous bénisse  toujours vous et votre travail au service de son Royaume. 

    Et qu’il vous bénisse tous, chers amis, et vos proches. Merci!

    Traduction d’Océane Le Gall

  • L'écrivain algérien Boualem Sansal ne croit pas à la démocratie dans le monde arabo-musulman

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    Lu sur Le Vif :

    "Je ne crois pas à la démocratie dans le monde arabo-musulman"

    L’écrivain algérien Boualem Sansal fait sensation avec un essai tonitruant (1) révélant les origines, les tabous et les méfaits de l’islamisation qui poursuit sa propagation mondiale.

    • Le Vif/L’Express : Quel éclairage apporte un écrivain en « regardant un sujet de manière littéraire » ? 

    Boualem Sansal : Je précise d’emblée que je ne suis pas un spécialiste de l’islam pour pouvoir parler librement. On a besoin d’auteurs de toutes sortes, mais je m’intéresse aux phénomènes de société de notre époque. C’est pourquoi j’aimerais retrouver l’engagement des écrivains d’antan. Telle une caste détachée, ils restent absents du débat public, au lieu d’en être des acteurs. Lorsqu’on est confronté à une question aussi menaçante pour la société que l’islamisation, on doit se comporter en militant. Écrire ne suffit pas pour faire avancer les choses. Ce livre vise à dépasser le simple discours politique pour examiner les mécanismes profonds. J’espère vivement qu’il provoquera un vrai débat. 

    • Comment expliquez-vous le silence des intellectuels arabes, que vous qualifiez de « vecteur d’islamisme » ? 

    Ce qui me frappe, c’est que ce silence a existé de tout temps, quels que soient les sujets qui traversent l’ensemble des sociétés (le divorce, l’homosexualité ou la crise économique). C’est lié à la structure même de la société arabo-musulmane, dictatoriale ou féodale. Au mieux, les intellos sont des troubadours répétant le discours officiel. Ceux qui vivent en Occident demeurent également muets. Comment les réveiller ? Le mouvement Ecrivains pour la Paix − que j’ai fondé avec l’écrivain israélien David Grossman − a le plus grand mal à les mobiliser car ils redoutent d’être excommuniés ou assassinés. Or le propre de l’intellectuel est de dépasser la crainte, sinon il devient soldat.

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  • Vous avez dit : "art contemporain" ?

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    Philippe Kersantin, sur L'Homme Nouveau, rend compte d'un livre d'Aude de Kerros consacré à l'art contemporain :

    Aude de Kerros règle son compte à l'art contemporain

    Un homme se promène dans un musée d’art contemporain, et s’arrête devant une œuvre. Il l’observe avec intérêt : des pots de peinture ouverts, un pinceau qui traîne à côté, un escabeau replié... Il manque pourtant quelque chose. Notre visiteur cherche partout du regard cet objet si précieux qui fait défaut à l’œuvre, et ne la trouve pas.

    Vous cherchez quelque chose, monsieur ?

    Oui. Comment s’appelle cette œuvre ?

    Ah, monsieur, lui répond-on, ce n’est pas une œuvre d’art, c’est mon matériel de peinture !

    art.jpgCette petite plaisanterie contre l’art contemporain est bien connue. Cesar Santos, un peintre figuratif qui s’est fait une spécialité de ridiculiser ce soi-disant art, a pris un malin plaisir à la représenter sur une de ses toiles [Instalacion, no tocar (Installation, ne pas toucher) On pourra trouver une reproduction de cette toile ici]. Elle ne manque ni de piquant ni de profondeur, car elle pose la question la plus importante : qu’est-ce qu’une œuvre d’art contemporain ? Qu’est-ce qui fait des empilements de vêtements de Boltanski au Grand Palais (Voir par exemple ici) une œuvre d’art alors que nous pouvons trouver la même chose dans notre buanderie ? C’est à cette question que répond Aude de Kerros dans son livre, L’Art caché (Eyrolles, 318 p., 24 €).

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  • Quand un roman bouleversant met en évidence un épisode terrifiant de l'histoire du bolchevisme

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    la-confrerie-des-moines-volants.jpgLu sur la RTBF :

    "La confrérie des moines volants", un autre épisode terrifiant de l'histoire du bolchevisme

    En 1937, les bolcheviques décident de débarrasser la Russie de l’église russe. Des milliers de moines sont exécutés, et les trésors de l’église confisqués, revendus ou détruits. Un épisode de l’histoire russe qui est peu évoqué dans la littérature et au cinéma.

    Metin Arditi (Grasset)

    • 1937, les monastères sont vidés de leur substance par le pouvoir fort russe. On ne parle jamais de cet épisode de l’histoire ?

    On détruit les églises et on vole les œuvres d’art pour les vendre. On vide les monastères mais on les garde pour en faire des goulags. C’est vrai que c’est un épisode de l’histoire russe que l’on ne connaît pas, et je pense que l’explication en est simple. Il y a eu pendant toutes ces années en URSS, 20 000 000 de morts, et les massacres de prêtres et de moines sont estimés à 200 000.

    Ca représente à peu près 1% des massacres subits par cette population, par elle-même. C’est-à-dire que ce sont des Russes qui ont infligé cela à d’autres Russes. Et c’est la seule explication que j’aie trouvée.

    • Ce foisonnement spirituel détourne le peuple de la cause stalinienne ?

    Parfaitement. Lorsque l’on prend acte des principes fondamentaux du bolchevisme, et de la foi du peuple, on se rend compte qu’il y a incompatibilité. Le bolchevisme ne serait pas passé sur cette église. Du coup, le pouvoir, dans la cruauté qui le caractérise, a décidé de l’éradiquer, de la brûler, de l’éliminer. Matériellement c’est ce qu’il a fait.

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