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Livres - Publications - Page 145

  • Ceux du 11ème étage

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    couv10096g_200.jpgCeux du 11ème étage- Carnet de bord d'une famille catho en cité HLM, Amaury Guillem, Cerf, 2014, 194 pages, 18 euros : Sur le site "FigaroVox" Eugénie Bastié commente ce témoignage : une  expérience qui sonne vrai, loin de l’idéologie des prêtres-ouvriers d’hier ou des discours cléricaux d’aujourd’hui sur « les périphéries » : ici on n’en cause pas, on y est. Exactement comme ce prêtre liégeois qui conjugue la piété eucharistique et l’immersion dans la misère matérielle, spirituelle et morale d’une certaine banlieue de la "Cité ardente" : lui-même marginalisé au sein de ce qu’on appelle pompeusement « le presbytérium » diocésain. Dans son livre ("Une vie au service des jeunes" par Claude Germeau aux Editions Mols, 270 p., 23 € ), on peut lire quelque chose du même ordre, vécu dans le même esprit que cette famille française de Marseille. Le parallélisme me frappe. JPSC

    Voici le texte d’Eugénie Bastié. Elle est journaliste au Figaro et elle écrit aussi pour le magazine Causeur :

    «Vous êtes des Français, normalement, les gens comme vous, ça vit dans des villas!»: c'est par ces mots qu'Amaury, Marie-Alix et leurs trois petites filles ont été accueilli dans le bloc 47 d'une cité HLM des quartiers Nord de Marseille, où ils ont fait le choix de vivre, pendant trois ans.

    Un peu comme Simone Weil était partie à l'usine parler de Sophocle aux ouvriers et vivre dans sa chair la souffrance de leur condition, un peu comme le Christ est venu sur terre partager la finitude de l'homme, ils sont partis dans les zones sinistrées de la France contemporaine, à la rencontre des pauvres «de chez nous».

    Là-bas, on les surnomme les «Français du 11ème étage». Ils dénotent par leur catholicisme, les boucles blondes de leurs filles, leur refus de posséder une télévision et cet absurde vœu d'avoir rejoint l'enfer délibérément. Au milieu de la cité, au milieu des poubelles jetées par les fenêtres, et des voitures qui brûlent pour rien, «aussi inutiles que Marie au pied de la croix», ils ont fait le choix d'aller à la rencontre de l'autre pour «tisser des liens d'amitié, et se mettre aux services des «familles en difficulté».

    Des familles sinistrées aux mariages arrangés où l'écran plat remplace la vie commune, enferrées dans la spirale infernale assistanat-consumérisme.

    Des vieux, de la première génération, qui avouent sans gène voter Marine Le Pen parce qu' «on a bossé pour ce pays qui nous traite comme des moins que rien alors qu'on paye des gens qui débarquent du monde entier et qui n'en foutent pas une».

    Des jeunes, les uns drogués aux jeux vidéo, violents, agressifs et obtus, que rien ne touche. Les autres, qui s'enferment dans un islam rigoriste pour échapper à la laideur, mais avec qui il est au moins possible de parler de Dieu. Car, au coeur du béton sans idéal, «c'est avec nos frères musulmans que nous avons les plus belles discussions d'ordre spirituel, ce qui donne à la relation une profondeur bien plus importante qu'avec des personnes qui ne croient en rien», avoue Amaury Guillem.

    Ils ont, sans doute, une certaine naïveté touchante, qui ne manquera pas d'agacer. L'eau bénite, employée pour chasser les dealers et réparer l'ascenseur. Un certain angélisme: «Tu vois, les petits anges qu'on prie tous les matins pour qu'ils veillent sur nous, ils nous protègent bien» dit Amaury à sa fille au milieu des pierres que se lancent les ados du quartier au dessus de leurs têtes. On leur en voudrait presque de s'être fourré dans un tel pétrin, entre les ascenseurs en panne, l'urine dans la cage d'escalier et les insultes quotidiennes.

    Et puis il y a les petits miracles, le travail souterrain qu'accomplit la persévérance. Rita, immigré italienne de la première génération qui renoue avec le chapelet. Sabri, jeune arabe qui abandonne la rue et décide de retourner au collège après son baptême. Ces jeunes musulmans qui partent en camp de vacances et se réconcilient avec la nature et la simplicité, échangeant la violence contre le silence.

    «Pourquoi quand 20 jeunes français s'envolent pour aider à l'autre bout du monde, seul 1 ou 2 choisissent de rester au service des pauvres de chez nous?» se demande à la fin du livre Amaury. «Les banlieues meurent de manque d'amour», ose-t-il dans un constat qui ferait pâlir les sociologues estampillés.

    Mais ce livre n'est pas un livre sociologique. C'est pourquoi il est plein d'espérance. «Il faut dire haut et fort que ce choix d'aller vivre en HLM est une source de joie». C'est un témoignage, une invitation à retrouver la radicalité du message chrétien. «Si nous pouvions disposer de quelque moyen de détecter l'espérance comme le sourcier découvre l'eau souterraine, c'est en approchant des pauvres que nous verrions se tordre entre nos doigts la baguette de coudrier» écrivait Bernanos, qu'Amaury Guillem cite à la fin du livre.

    Quand on arrive au bout des 200 pages de ce témoignage brûlant qui a la pureté de l'Evangile, on ne peut retenir son admiration. Sa honte aussi. Car on a envie de se dire les mots de Bernanos aux chrétiens à propos de Saint François d'Assise: «Vous l'avez applaudi, vous auriez du le suivre!».

     Ref. Catholiques au coeur de la cité

  • Le Père Joseph Moingt, alchimiste de la foi

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    Joseph Moingt est ce célèbre théologien jésuite qui connut son heure de gloire médiatique  après le Concile Vatican II. Ses livres étaient partout. Aujourd’hui, à bientôt 99 ans, il signe le premier tome de son testament spirituel: au fond de l’alambic dans lequel il a distillé les dogmes chrétiens, reste-t-il encore quelque chose sinon l’ « anima vagula blandula » dont parlait l’empereur Hadrien ? Est-ce le sort qui menace la foi de l’Eglise du troisième millénaire, sous le couvert de la révolution « pastorale » dont nos oreilles sont aujourd’hui à nouveau rebattues ?  Sur le site web de « La Vie », Jean Mercier nous montre, en tout cas, le point d’aboutissement de celle du Père Moingt.  JPSC :  

    « Plus que quelques jours, et il entrera dans sa… 100e année. Mais Joseph Moingt n’est pas près de s’arrêter de penser. Alors que paraît aujourd’hui chez Gallimard le premier tome de son nouveau livre Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique, qui compte plus de 600 pages, il écrit déjà le second volume.

    Ce jésuite infatigable ne cesse d’approfondir la question de la foi, et son livre s’inscrit dans une quête existentielle qui consiste à creuser jusqu’à l’os la moindre des définitions dogmatiques du catholicisme, quête qui s’est radicalisée ces 20 dernières années, à la poursuite de son Graal personnel : une foi totalement nue, dépourvue de toute béquille, libérée des mythes dont, selon lui, l’Église catholique a fait ses dogmes.

    Dans ce livre, le théologien a donc voulu passer à la moulinette ces derniers pour vérifier s’ils sont crédibles, afin d’y adhérer – ou pas – du fond de son cœur. Par exemple, la Résurrection, point central du christianisme. Si Joseph Moingt croit dur comme fer que le Christ s’est bien relevé de la mort, cet événement aurait seulement été ressenti spirituellement par ses disciples, et rien d’autre.« La résurrection de Jésus n’a jamais été expérimentée qu’en esprit, et il ne pouvait en être autrement », écrit-il.

    Si on le questionne sur ces multiples textes, qui, dans les Évangiles, évoquent les apparitions du Ressuscité à ses apôtres, le chercheur est catégorique : « Ce sont des inventions. » Comment peut-il en être sûr ? « C’est invraisemblable, donc c’est une fiction. Les apôtres ont seulement ressenti en eux-mêmes que Jésus était ressuscité. Son cadavre a peut-être été jeté dans une fosse commune, par exemple… » Si l’on fronce les sourcils, il déclare avec fougue : « Vous avez besoin de preuves pour croire ? Moi pas ! Il faut renoncer aux preuves. »

    De la même manière, il rejette la notion de péché originel :

     « Ce n’est plus audible aujourd’hui ». Selon lui, c’est parce que l’Église catholique « n’a pas le souci de la vérité des textes que les gens se sont détachés d’elle ». Ne peut donc être tenu pour matière de foi que ce qui est plausible du point de vue historique et qui se communique à l’esprit de façon rationnelle et intériorisée… Le but qu’il poursuit ainsi est, écrit-il, « que la foi chrétienne devienne, dans les temps qui sont les nôtres, pensable et vivable au sein de l’Église, crédible et attractive pour le monde environnant ». Sa démarche fait cependant penser au plan du métro que l’on trouvait jadis sur le quai de Châtelet, à Paris : à force d’être effleuré des milliers de fois, le nom de la station avait disparu sous l’index des voyageurs.

    À force de passer et repasser la Révélation par tamis et alambics,  la foi de ce croyant en liberté est devenue si farouchement personnelle qu’on se demande comment il peut la partager avec l’ensemble des chrétiens, et notamment sa propre Église. « Oui, je donne prise à tous les reproches possibles. Beaucoup de mes frères jésuites ne sont pas d’accord avec moi. Mais l’important est que je sois vrai avec moi-même. »

    Ref. Joseph Moingt passe les dogmes à la moulinette

    JPSC

  • KTO actualité du livre religieux: le tiercé de Jean-Marie Guénois

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    Trois essais, trois débats dirigés par Jean-Marie Guénois : avec Jean Mercier (rédacteur et chef adjoint de « La Vie », auteur de « Célibat des prêtres, la règle de l’Eglise doit-elle changer ?» (DDB) ;  Denis Moreau, professeur de philosophie à l’Université de Nantes, auteur de : « Pour la vie ? Court traité du mariage et des séparations » (Seuil) ; Yann Raison du Cleuziou, maître de conférences à l’Université de Bordeaux, auteur de « Qui sont les cathos aujourd'hui ?: sociologie d'un monde divisé » (DDB avec  Confrontation)

    JPSC

  • Euthanasie : un nouveau décryptage du livre de Corinne Van Oost

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    De la synthèse de presse bioéthique de gènéthique du 31 octobre

    UN DÉCRYPTAGE DU LIVRE « MÉDECIN CATHOLIQUE, POURQUOI JE PRATIQUE L’EUTHANASIE »

    Le docteur Marie-Sylvie Richard de la Maison Médicale Jeanne Garnier propose une lecture du livre de Corinne Van Oost : « Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie » (Retrouverz l’intégralité de la tribune ici ). Elle remarque qu’après avoir décidé de répondre à la demande insistante d’une de ses patientes,  « la transgression qu’elle s’est autorisée a ouvert une porte, et elle a besoin de s’en justifier ».

    Dans certaines situations difficiles, Corinne Van Oost soutient que le médecin doit « reconnaitre son impuissance et accéder à la supplique ». La maison Jeanne Garnier accueille aussi des personnes en demande d’euthanasie, mais particulièrement attentifs à leur souffrance, elle cherche à les apaiser, et, « dans un grand nombre de cas, les patients changent d’avis ». Le docteur Richard poursuit : « Confrontée au non sens de la souffrance, Corinne Van Oost accède dans certains cas à cette solution de l’euthanasie. Mais pratiquer l’euthanasie, ce n’est pas pour moi donner du sens ! C’est répondre au non-sens par le non sens. C’est s’octroyer un pouvoir considérable, démesuré sur autrui. » Elle note certaines contradictions dans les propos de Corinne Van Oost, qui affirme par exemple que l’interdit de tuer est un fondement de la société tout en estimant en même temps qu’il « ne renvoie pas au contexte de la fin de vie ».

    Corinne Van Oost ne considère pas la possibilité de la sédation, estimant qu’on ne sait pas si elle libère de l’angoisse, mais pour le docteur Richard, « dans ces situations particulières, j’estime que la sédation est une aide précieuse. C’est bien préférable que de provoquer la mort qui, pour moi, reste un interdit fondamental ».

    Le livre pose aussi la question du rôle de la médecine, une approche globale qui tend à médicaliser la question du sens. Cependant, « nous, soignants et accompagnants,  aidons les personnes à cheminer, mais pouvons-nous tout résoudre ? Bien des questions restent ouvertes lorsque la mort survient… »

    Au terme de son décryptage, le docteur Richard souligne que « contrairement à l’auteur, je ne crois pas ‘qu’une société qui admet l’euthanasie a gagné en humanité !’ La conséquence d’une telle loi, c’est que l’euthanasie augmente, et que le droit à l’euthanasie devient contraignant pour tous. »

    Source: ethique-soin.blogs.la-croix.com 27/10/2014

  • S'inspirer des communautés nouvelles pour développer la vie communautaire dans l'Eglise

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    Développer la vie communautaire dans l'Eglise; L'exemple des communautés nouvelles

    • Type : Livre
    • Support : Broché
    • Editeur : L'ECHELLE DE JACOB
    • Date de sortie : 05/09/2014
    •  
    • Description

      Cet ouvrage inscrit l'apparition et la vitalité des Communautés nouvelles dans le mouvement du développement constant de la vie communautaire dans l'Eglise. Mais très vite, le lecteur découvrira que les problèmes décrits ici et leur mode de traitement, sont révélateurs de l'état de notre société en attente d'un sursaut moral et spirituel. Ils concernent le développement de la psychologie juvénile avec la crise de la transmission et une société qui s'infantilise toujours davantage avec des personnalités parfois indécises, floues et impulsives. Dans un monde en perte de confiance, c'est dans la réflexion anthropologique et dans une dimension transcendante que beaucoup cherchent des ressources. Mais encore faut-il que les réalités spirituelles soient bien situées là où la tendance est d'opérer un brouillage avec la vie psychique et les aspects affectifs inhérents à toutes relations humaines. L'auteur s'interroge également afin de savoir comment favoriser la maturité personnelle d'un sujet et la maturité sociale d'une institution pour circonscrire les problèmes de manipulation et d'emprise dans les abus d'autorité, que ce soit dans des groupes religieux ou dans d'autres univers. Le point de départ et le fil rouge de cette étude sont centrés sur l'essor des Communautés nouvelles au sein de l'Eglise, mais celui-ci rejaillit sur l'ensemble du corps social. Si certaines ont pu parfois défrayer la chronique, il serait injuste de généraliser, car dans l'ensemble elles font un travail souterrain qui restructure progressivement la vie religieuse afin de correspondre aux nécessités de ce temps. Une façon de sortir des impasses de la société dépressive que l'auteur avait analysée en son temps (Flammarion). Ainsi conclut dans sa Préface le Cardinal Marc Ouellet : l'auteur " n'a pas hésité à pousser son irremplaçable travail de discernement au point de traiter, de manière à la fois approfondie et systématique, des problèmes dont l'enjeu dépasse très largement la visibilité des Communautés nouvelles ".

    • Source : http://www.gibertjoseph.com/developper-la-vie-communautaire-dans-l-eglise-l-exemple-des-communautes-nouvelles-6043820.html

  • Le Pays du Mal

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    Vient de paraître

     

    unnamed (1).jpgLE PAYS DU MAL

     

    Otages du djihad en Syrie, 152 jours

    Pierre PICCININ da PRATA,

    Domenico Quirico

    Historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, Pierre Piccinin da Prata a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe. D'avril à septembre 2013, il a été retenu en otage par les Brigades islamistes al-Farouk, avec l'envoyé spécial du quotidien italien La Stampa, Domenico Quirico. Ce sont cinq mois de souffrances, de colère, d'enfermement à travers les villes en ruines et les campagnes ravagées que les auteurs nous livrent dans ce témoignage.

    EAN : 9782343040110 • 220 pages 
    Prix éditeur : 20 € 
    Voir la fiche de ce livre

    Pierre Piccinin da Prata, historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe. Il a effectué neuf voyages en Syrie, depuis le début des troubles, et, en mai 2012, il a été arrêté par les services secrets du régime et torturé dans leurs prisons de Homs et de Damas. Il collabore à plusieurs quotidiens et revues. Depuis mai 2014, il est rédacteur en chef du mensuel électroniqueLe Courrier du Maghreb et de l’Orient. Aux Éditions L’Harmattan, il a déjà publié La Batailled’Alep (chroniques de la révolution syrienne) et Tunisie,du triomphe au naufrage (entretiens avec le PrésidentMoncef Marzouki).

    Domenico Quirico est journaliste, grand-reporter à La Stampa. Il a couvert les principaux événements de ces vingtdernières années en Afrique, de la Somalie au Congo, duRwanda au Printemps arabe. Il a reçu les prix Cutuli etPremiolino du journalisme italien. Il a accompagné PierrePiccinin da Prata en Syrie durant cinq de ses voyages. Il estl’auteur de Primavera araba, aux Éditions Bollati Boringheri.

    Le 6 avril 2013, Pierre Piccinin da Prata et Domenico Quirico s’engagent sur un sentier escarpé qui serpente entre les rochers et les cerisiers en fleurs accrochés sur les contreforts des montagnes de l’Anti-Liban. À leur passage, les pétales blancs se détachent des arbres et virevoltent dans le vent encore frais du printemps. Après quelques heures, ils pénètrent dans la Syrie en guerre.
     
    Deux jours plus tard, alors qu’ils quittent la ville assiégée d’al-Qousseyr, les rebelles de l’Armée syrienne libre qui les escortent les livrent à un groupe de djihadistes, qui les entraînent vers leur pick-up en hurlant et en tirant en l’air des rafales de kalachnikov. Commencent alors 152 jours de souffrances et de colère, d’enfermement, d’aventures angoissantes, à travers les villes en ruines, les campagnes ravagées, dans le sang et le désespoir. Marches forcées, tentatives d’évasion, punitions, humiliations, rencontres aussi. Ce sont cinq mois d’une Odyssée extraordinaire et terrifiante. Celle de deux Occidentaux emportés dans le conflit syrien, de deux Chrétiens perdus en terre d’islam, où domine le dégoût, celui d’appartenir au genre humain…
  • Fabrice Hadjadj et son approche rafraichissante de la famille

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    Lu sur migrosmagazine.ch :

    Fabrice Hadjadj: «La famille est l'union du vieux con et du jeune abruti...»

    Le philosophe Fabrice Hadjadj défend dans son dernier ouvrage une idée revigorante de la famille: fondée sur le sexe, antérieure à l’idéologie et à l’Etat, déjouant tous les plans et attentes.

    «Sans vous je n’aurais rien su de tout cela», cette dédicace à vos parents, vos enfants et votre épouse signifie-t-elle qu’on ne peut parler de la famille que par expérience?

    La philosophie a eu tendance à définir l’homme comme un individu raisonnable, et à oublier qu’il est d’abord un fils, issu d’une union sexuelle. Au fond, on se voudrait self-made-man, ou être au moins sorti de la cuisse de Jupiter. Mais voilà qu’on est fils de ces deux vieux, Raymond et Christiane… Notre orgueil en prend un coup. Voilà pourquoi la star ne se montre guère en public en compagnie de ses vieux parents. Et pourtant la vérité est là. C’est cette vérité de notre origine charnelle et de notre vie quotidienne que j’essaie de penser…

    Vous affirmez que «La transcendance est dans la culotte», qu’est-ce à dire?

    D’abord, ce n’est pas moi qui l’affirme. C’est la Bible. Dès le départ, elle déclare qu’on ne se rapproche pas de Dieu en s’éloignant de la sexualité, mais en y entrant en profondeur.

    Dans la Genèse, il est écrit: Dieu créa l’homme à son image, mâle et femelle il les créa. Cela suggère que l’image de Dieu est dans nos slips, c’est-à-dire dans la différence sexuelle.

    Pourquoi cela?

    Parce que la relation des sexes est quelque chose qui nous pousse toujours au-delà de nous-mêmes. Souvent, quand on désire quelque chose, c’est pour le ramener à soi. Avec le sexe, c’est le contraire: je me tourne vers une femme peut-être pour la ramener à mon petit plaisir, et voilà que c’est tout autre chose – elle me fait face, elle me tient tête, tantôt déesse, tantôt dragon. J’ai beau l’embrasser, elle n’en est que plus incompréhensible… L’union sexuelle n’abolit donc pas la différence, elle l’accomplit et la multiplie: la femme devient encore plus femme, par son souci de plaire à l’homme, sans doute, mais surtout à travers la maternité.

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  • Homosexualité : un autre son de cloche dans « La Libre Belgique »

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    Nous avons relaté ici: "Pendant le synode et après, une porte à tambour pour les homosexuels", le point de vue de Martin Rhonheimer, prêtre de l'Opus Dei, professeur d'éthique et de philosophie politique à l'Université Pontificale de la Sainte-Croix à Rome."Les personnes homosexuelles, un arc-en-ciel près des nuages", un livre écrit par le jésuite José Davin et préfacé par Mgr Delville, évêque de Liège, expose l'antithèse libérale de la position défendue par Rhonheimer. L'éditeur de ce livre s'intitule "Fidélité" (Namur).

    Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, José Davin s'est chargé de promouvoir lui-même son essai en ces termes, dans la "Libre Belgique:

    « Récemment, Mgr Bonny a exprimé le désir d’une révision de la morale sexuelle de l’Eglise catholique. Souhait formulé dans le cadre du synode sur la famille dont beaucoup de chrétiens attendaient des ouvertures, entre autres, en faveur des personnes homosexuelles.

    Après la première étape de cette rencontre, une réelle déception s’est installée. L’attente sera d’autant plus vive pour la suite.

    Le questionnaire romain préparatoire au synode interrogeait les fidèles de tout pays "sur les unions de personnes du même sexe" et sur la réaction des Eglises face aux décisions des Etats. Venait ensuite cette interrogation importante : "Quelle attention pastorale est-il possible d’avoir envers des personnes qui ont choisi de vivre selon ce type d’union ?" La plus haute autorité de l’Eglise prenait donc (enfin) acte de la vraie vie des personnes homosexuelles qui comme les hétéros, ressentent des attraits amoureux et vivent des unions. Un pas décisif que plus aucun responsable ecclésial ne peut négliger !

    Fréquentant avec joie, depuis des dizaines d’années, des gays et des lesbiennes, j’ai tenu à rédiger, dans un ouvrage paru récemment (1), une large réflexion autour du questionnaire pontifical. De quoi faciliter une meilleure connaissance des personnes homosexuelles, tout en m’adressant à ces frères et sœurs. Car cette particularité pose de multiples questions : ses causes, la prise de conscience, les réactions personnelles, celles de l’entourage familial et de la société. Ou encore, la place des homos dans l’Eglise (ainsi que la prière lors de leur union), leur cheminement spirituel et la parentalité. Ce dernier thème rejoint, en partie, le 6e point du questionnaire romain : "En cas d’unions entre personnes du même sexe qui ont adopté des enfants, quel comportement pastoral tenir en vue de la transmission de la foi ?"

    Pour donner un caractère d’authenticité ecclésiale à cet ouvrage, l’éditeur a demandé à un autre de nos évêques, Mgr Delville, d’en écrire la préface. Ce qu’il a volontiers accepté après avoir lu attentivement le manuscrit. Une préface bien documentée, pertinente, qui constitue un nouveau pas pour plus de respect et d’amitié envers les personnes de tendance homosexuelle.

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  • Ils sont entre 150 et 200 millions de chrétiens à être persécutés dans le monde

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    De Jean-Marie Guénois sur lefigaro.fr :

    150 à 200 millions de chrétiens persécutés dans le monde

    Un «livre noir» recense la dégradation de leur situation dans le monde à l'heure où le Vatican et le pape François s'inquiètent publiquement de leur sort au Proche-Orient.

    Irak, Syrie… l'actualité est sombre pour les chrétiens. Et la publication cette semaine du Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde, ouvrage collectif sous la direction du Français Mgr di Falco, de l'Anglais Timothy Radcliffe, ancien supérieur mondial des Dominicains, et de l'Italien Andréa Riccardi, et coordonné par notre confrère de La Croix Samuel Lieven, est très utile parce qu'il livre un panorama jusque-là seulement réalisé par des associations caritatives - les rapports annuels de l'Aide à l'Église en détresse, catholique, et de la Porte ouverte, protestante - ou par l'institut Pew Forum aux États-Unis.

    De l'Irak à l'Arabie saoudite, du Nigeria au Soudan, de la Corée du Nord à la Chine, ce livre noir donne donc à voir où et comment «150 à 200 millions de chrétiens» subissent chaque année «une persécution», même si le mot ne figure pas en couverture, pour le seul fait de croire au Christ. L'ouvrage aborde ainsi ce que l'un des contributeurs américains, John Allen, dénonce comme «la guerre mondiale faite aux chrétiens». Ce tour du monde est magistral. Même s'il manque toutefois à cette œuvre, qui se veut constructive et bâtie dans l'esprit du dialogue entre les religions, une analyse sérieuse des racines de l'intolérance et de la violence contre les chrétiens nourries par une partie des musulmans.

    Cette persécution fait sentir ses effets à tous les niveaux. Le Vatican a ainsi confirmé, mardi, le voyage de François en Turquie du 28 au 30 novembre prochain. Deux villes au programme, Ankara, la capitale, puis Istanbul. Un voyage qui a tardé à être confirmé en raison de la guerre et de la terreur semées par l'État islamique en Syrie et dans la zone kurde du nord de l'Irak, aux frontières sud-est de la Turquie.

    Rien, donc, dans le programme officiel sur un projet d'incursion du Pape dans cette zone un moment envisagé. Il souhaitait se rendre dans cette région pour y affirmer symboliquement le soutien de l'Église catholique aux populations chassées et persécutées par les islamistes. On sait, depuis cet été, que le pape François attend la première occasion pour faire un tel geste.

    À son retour de Corée, le 18 août dernier, son avion aurait d'ailleurs dû s'arrêter quelques heures à Erbil, dans le nord de l'Irak, où il aurait alors salué des réfugiés. Cette étape jusqu'au dernier moment envisagée fut jugée trop dangereuse. De ce point de vue, il est d'ores et déjà certain que ce sixième voyage de François, risqué, hors d'Italie s'accomplira sous très haute surveillance. Il a même failli être reporté à des jours meilleurs.

    Des jours meilleurs… Beaucoup de chrétiens en Irak, en Syrie mais aussi dans tous les pays à dominante musulmane ne croient plus à ce retour-là. Ou n'osent plus y croire, comme au Liban, par exemple, stable mais très fragilisé. Avant le début du désormais étrange «printemps arabe», les chrétiens de Terre sainte avaient tiré la sonnette d'alarme à Rome devant la montée croissante du fondamentalisme musulman.

    Depuis tout a empiré pour les chrétiens. Et partout. Pas seulement pour les catholiques. S'ils ne devaient pas être si discrets, les évangéliques protestants, très présents dans le Maghreb mais aussi jusqu'en Iran, parleraient. Pour un musulman, une conversion au christianisme est passible de mort. Et le climat s'est tendu.

    La confiance, elle aussi, s'est perdue. Combien de familles chrétiennes, qui ont dû quitter Mossoul, en Irak, cet été, ont raconté les actes héroïques de voisins musulmans qui ont cherché à les protéger mais aussi les trahisons subites après des décennies d'apparente bonne entente?

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  • La franc-maçonnerie, un chemin incompatible avec la foi chrétienne

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    Serge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans J’ai frappé à la porte du Temple… (éd. Pierre Téqui). Pour Famille Chrétienne, il lève le voile sur ce monde opaque :

    Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

    À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

    Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

    Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

    Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

    Comment s’est passée votre sortie ?

    Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

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  • La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l’église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires dans une mise en page renouvelée, ce magazine parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation : les titres en bleu sont disponibles en ligne (cliquer sur le titre). Au sommaire de ce numéro d’octobre 2014 :

    SOMMAIRE n° 92 (3e trimestre 2014) 

    VE PN 92 automne 2014196.jpg 

    Le départ du Père Zanotti-Sorkine devient une affaire

    Quand Scalfari remet le couvert avec le pape François

    Annie Laurent : les chrétiens d’Irak ne sont pas une minorité comme les autres

    Le pape François visite la Corée et tance les évêques

    Bruxelles : l’église Sainte-Catherine reprise par des prêtres « controversés »

    A peine 14 nouveaux prêtres cette année en Belgique

    Ethique familiale et sexuelle : le manifeste de l’évêque d’Anvers

    Pour l’ordination des femmes ?

    « Vous pouvez nous tuer ; nous nuire, non »

    Tu amasseras des charbons de feu sur sa tête…

    la pastorale de l'enfouissement a-t-elle vécu ?

    ***

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:

    BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

    Asbl Sursum Corda

    Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.  Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be. Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Compte bancaire : IBAN BE58 0003 2522 9579 BIC BPOTBEB1 

  • Pape François : encore un essai hors des sentiers battus

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    9782354173234.jpgAprès « Jusqu’où ira le pape François » publié chez Lattès par Jean-Marie Guénois, directeur adjoint de la rédaction du « Figaro », voici  un essai de Guy Baret intitulé  « Le pape François, le grand malentendu », qui ne fait pas non plus dans l’hagiographie ordinaire. Guy Baret fut journaliste et éditorialiste dans la presse quotidienne française, notamment au Figaro. Diplômé de philosophie et de théologie, il a publié plusieurs livres  sur les problèmes de société et les questions religieuses, parmi lesquels, le Manuel politico-politicien, Allo maman Dolto,  Plaidoyer pour Benoît XVI.  Il est aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre.

    Comme l’écrit notre consoeur du site  Benoît et moi,  « l'auteur se concentre sur le décalage entre la créature médiatique et le François qui émerge des gestes et surtout des décisions, et fait le point sur les résistances dans la hiérarchie, les doutes et les interrogations qui commencent à se faire jour parmi les catholiques, discrètement, car le milieu est "légaliste" et "on ne critique pas le pape". Un principe qu'il s'applique d'ailleurs partiellement à lui-même, il faut donc lire le  livre un peu entre les lignes ». A l’instar du livre remarqué de Jean-Marie Guénois

    JPSC

     Détails sur le produit

    • Broché: 175 pages
    • Editeur : DU MOMENT (25 septembre 2014)
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2354173237
    • ISBN-13: 978-2354173234
    • Dimensions du produit: 23,8 x 14,8 x 2,2 cm