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Le médiéviste Jacques Heers est mort à Angers le 10 janvier à l’âge de 88 ans.
Né à Paris, Jacques Heers a été élevé à La Ferté-Bernard dans la Sarthe, où ses parents tenaient un commerce. Après un bon parcours scolaire, il devient instituteur en 1945. Tout en accomplissant sa fonction, il prépare la licence d’histoire à la Sorbonne. Il réussit successivement le Capes puis l’agrégation d’histoire en 1948 et 1949. Entre 1949 et 1951, il devient professeur au Mans, puis à Alençon, et enfin au Prytanée national militaire.
À partir de 1951, il est rattaché au CNRS. Dès lors, il côtoie Fernand Braudel qui l’envoie en Italie préparer un doctorat d’État consacré à Gênes au XVe siècle. Il soutient sa thèse à la Sorbonne en 1958. À son retour d’Italie, il devient l’assistant de Georges Duby à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. En 1957, il est nommé professeur à l’Université d’Alger où il exerce pendant cinq ans jusqu’en 1962. Par la suite, il est successivement professeur à Caen, Rouen, Université Paris X et à la Sorbonne.
Professeur honoraire de l’Université de Paris IV, il avait été vice-président de la SHMESP (Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Public) de 1971 à 1973.
Jacques Heers fut un historien indépendant qui ne sacrifia pas au "politiquement et culturellement correct". Ses ouvrages font autorité, par leur rigueur, leur sérieux et leur honnêteté. C'est une référence incontournable pour ceux qu'intéresse l'histoire du Moyen Age et de la Renaissance.