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Enseignement - Education - Page 52

  • A propos de l’inculturation de la foi

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    Amazonie.pngLes excès divers qui ont émaillé, au cours du présent mois d’octobre 2019, le déroulement à Rome d’un synode « amazonien » sur ce thème de l'inculturation de la foi nous incitent à revenir ici sur l’ émission que lui a consacrée en 2015 la série « la foi prise au mot » diffusée par KTO:

    « Le besoin d’évangéliser les cultures pour inculturer l’Évangile est impérieux." Ce sont les termes qu’emploie directement le pape François dans son Exhortation apostolique "Evangelii Gaudium". Pourquoi, inlassablement, depuis le début du pontificat, François use-t-il de ce terme d’ "inculturation" ? Défini comme l’"insertion du message chrétien dans une culture donnée", autrefois suspect, ce terme est devenu à la mode et on sent bien que le Pape entend lui donner un nouveau sens. L’inculturation n’est-elle pas un risque pour l’Évangile ? Doit-on lui poser ou non des limites ? Les craintes que l’on a parfois à son encontre ne sont-elles pas fondées sur une peur des Européens de perdre le monopole culturel qu’ils ont longtemps eu dans l’Église ? Pour cette question passionnante deux invités viennent parler de leur expérience et de leurs savoirs : Pierre Diarra, père de famille, originaire du Mali et rédacteur en chef de la revue des OPM-CM (OEuvres Pontificales Missionnaires - Coopération Missionnaire), et Olaf Derenthal, ancien coopérant en Afrique et actuellement en formation chez les Spiritains ».

    On sera particulièrement attentif aux réponses formulées par l’Africain Pierre Diarra qui remet les choses à leur juste place lorsque ses interlocuteurs attribuent au concile Vatican II la paternité du souci missionnaire  de l’inculturation de la foi. Il serait en effet caricatural d’assimiler purement et simplement l’évangélisation précédant ce concile à une œuvre de colonisation religieuse. Sur ce point, comme sur d’autres, la clarté d’expression et l’absence de préventions idéologiques du rédacteur en chef de la revue des œuvres pontificales missionnaires enrichit le dialogue.

    JPSC

  • Flandre : du compromis à la belge pour le cours de religion

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    De cathobel.be :

    Cours de religion en Flandre: un compromis à la Belge

     (N-VA) est le nouveau ministre flamand de l’.

    « Nous sommes prêts à élaborer ensemble le contenu du cours de dialogue inter-religieux dont le nouvel accord de gouvernement flamand prévoit la possibilité de l’oganiser dans le troisième degré des écoles publiques de la communauté flamande en remplacement d’une des deux heures de religion ou de morale non-confessionnelle », disent les sept responsables des dites « instances reconnues ».

    Une des polémiques surgies dans la dernière ligne droite des longues négociations pour la formation du nouveau gouvernement flamand, était celle des . Il y aurait eu sur la table diverses propositions. Soit les réduire, dans toutes les écoles, de deux à une heure par semaine. Soit les réduire uniquement dans le réseau publique et laisser le choix au réseau libre – c’est-à-dire aux écoles catholiques – pour cette seconde heure: maintenir le  ou le remplacer par une heure supplémentaire de néerlandais (l’option privilégié par la N-VA de Bart De Wever) ou par une heure de formation civile (peut-être le fameux cours de « Levensbeschouwing Ethiek & Filosofie » défendu par l’Open VLD de Gwendelyn Rutten.

    Troisième grade

    Une fois l’accord de 303 pages du Gouvernement flamand de Jan Jambon étant disponible, il s’est avéré qu’un compromis à la Belge avait été conclu: tout le monde peut se vanter de gagner à court terme et les vrais perdants ne seront connus qu’à long terme. L’accord prévoit la possibilité de remplacer une heure de religion par une heure de dialogue inter-religieux, cela uniquement dans le troisième degré des écoles de la communauté flamande. Il est évident que la plupart de ces écoles vont se servir de ce nouveau dispositif; il leur permet de réunir les élèves qui suivent des cours confessionnels (catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans, juifs ou musulmans) ou de morale non-confessionnelle pour un seul cours inter-religieux et de ne plus avoir recours à plusieurs professeurs dans plusieurs locaux différents pendant cette heure.

    C’est par rapport à cette nouvelle possibilité que les responsables des sept « instances reconnues » qui organisent les cours de religion ou de morale non-confessionnelle dans les écoles du réseau de la communauté flamande – le GO! –, se disent prêts maintenant à se mettre à l’œuvre partant des bonnes pratiques des compétences inter-religieuses qui existent déjà dans ces écoles. Ces sept responsables sont : Monsieur Sylvain Peeters pour les cours de morale non-confessionnelle, Mgr. Johan Bonny pour les cours de religion catholique, le métropolite Athenagoras Peckstadt pour les cours de religion orthodoxe, le channoine Jack McDonald pour les cours de religion anglicane, le pasteur Eric Corthauts pour les cours de religion protestante et évangélique, Monsieur Wolf Ollech pour les cours de religion juive et Monsieur Mehmet Üstün pour les cours de religion musulmane.

    Groupes restreints

    Dans les autres degrés et les autres écoles, rien ne change… cette fois-ci. Mais la demande de réduire davantage les cours de religion sera évidemment de nouveau sur la table des prochaines négociations. Entretemps, le risque pour beaucoup d’écoles publiques de peiner à trouver les professeurs nécessaires pour les cours de religion juive ou orthodoxe ou protestante, pourrait s’immiscer dans le débat. Déjà maintenant, plusieurs de ces professeurs passent beaucoup de temps en voiture pour aller d’une école à l’autre, afin de donner leurs deux heures de cours à des groupes d’élèves souvent très restreint. Sachant que les directions privilégieront les professeurs les plus impliqués dans leur école – en l’occurrence les professeurs de morale non-confessionnelles – pour animer les cours inter-religieux, les professeurs de religions minoritaires auront la vie encore plus dure.

    Benoit LANNOO

  • Missionnaire en Afrique : loin du rêve amazonien

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    Ref. Missionnaire dans le nord du Bénin

    JPSC

  • 200 intellectuels se mobilisent face au vide spirituel et moral en Europe

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    De Rémi Brague sur le site aleteia.org :

    Europe : face au vide spirituel et moral, des intellectuels se mobilisent

    18 octobre 2019

    Deux cents intellectuels s’interrogent sur le vide spirituel à l’origine de la crise sociale et politique qui sévit partout en Europe. Venus de toute l’Europe, ils se retrouveront ce 19 octobre à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le cadre de la plateforme culturelle One of Us pour lancer un Observatoire de la dignité de la personne humaine. Le philosophe Rémi Brague en expose pour Aleteia les motivations profondes : « Face à la culture de la marchandisation que l’on voudrait nous imposer, nous nous demanderons quelle culture nous voulons vraiment, et comment travailler à son avènement. »

    Du président Chirac, que la France vient d’enterrer, les médias ont retenu une phrase : « La maison brûle ! » C’est probablement vrai pour la planète dans son ensemble. C’est vrai, sans réserves, pour la « maison commune » européenne. Sur les différents aspects de la crise qu’elle traverse, point n’est besoin de répéter l’évidence. Si ce n’est, peut-être, parce que des symptômes spectaculaires peuvent dissimuler des réalités plus profondes.

    Tout le monde pointe du doigt, à gauche, le « populisme », à droite l’« invasion des migrants », voire l’« islamisation ». Moins nombreux sont ceux qui rappellent que c’est le divorce entre des élites sourdes et des « petites gens » abandonnées qui provoque en réaction l’exploitation du mécontentement du « bon populo » par des démagogues ; ou encore que c’est l’effondrement démographique du Vieux Continent qui attire en compensation la jeunesse maghrébine et africaine ; ou enfin que c’est le vide spirituel et moral engendré par l’oubli ou le refus du christianisme et de sa base biblique qui fait le jeu des prêcheurs islamistes.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • RDC : les laïcs chrétiens se mobilisent et lancent un avertissement au Président Félix Tshisekedi

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    Lu sur le site de  « La Libre Afrique » :

    Conformément à son avertissement, le CLC (Comité laïc de coordination), qui avait organisé en 2017 et 2018 les grandes manifestations pour les élections, appelle les Congolais à participer, le 19 octobre, à une journée de protestation contre la corruption.

    CLC-1.jpgLe CLC [issu essentiellement des milieux catholiques (50% de la population congolaise) et parrainé par l’épiscopat, NdB],  avait donné aux autorités jusqu’à la fin septembre pour fournir aux Congolais « des garanties fermes » de leur résolution à s’opposer à la corruption. En vain.

    https://afrique.lalibre.be/24874/rdcongo-nouvel-appel-du-clc-des-elections-credibles-ou-rien/

    Les 15 millions de dollars disparus

    « Les signaux attendus concernaient : la suspension, à titre conservatoire, de toutes les personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars » disparus des caisses de l’Etat depuis plusieurs mois – un scandale dans lequel est impliqué le directeur de cabinet du chef de l’Etat, son allié politique Vital Kamerhe, qui a tenté de faire cesser l’enquête –  « et la démission des soi-disant juges constitutionnels de la République », qui ont cautionné le hold up électoral début 2019.

    Or, rien ne s’est passé en ce sens. Au contraire: dans une interview à TV5 Monde, rendue publique le 22 septembre, le président Félix Tshisekedi avait affirmé: « Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu de la maladresse. L’inspecteur général des Finances (NDLR: qui a lancé l’enquête) est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout en l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pu recevoir. Avant de lancer son enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma resposabilité. Il a agi un peu comme un procureur. Mon directeur de cabinet, contre qui je n’ai aucune preuve de méconduite jusque-là, a voulu le lui rappeler. Ce qui a semé cette confusion regrettable ».

    « Vous savez, les rétrocommissions d’une affaire », a-t-il aussi indiqué, « bien qu’illégales sous d’autres cieux, est (sic) légale au Congo ».

    Marchés de gré à gré illégaux

    Par ailleurs, au cours de la première moitié de cette année, des documents de la Présidence avaient « fuité » indiquant que celle-ci avait attribué plusieurs marchés, portant sur des sommes importantes, de gré à gré au lieu de recourir à un appel d’offres comme le veut la loi.

    https://afrique.lalibre.be/38869/rdcongo-palais-presidentiel-lautorite-des-marches-publics-saisie/

    « Pour que le règne de l’impunité ne continue pas d’avoir raison de l’exigence commune au (sic) changement , la croisade contre l’impunité, contre le règne de la corruption, contre l’impuissance de la justice est devenue un réel impératif, écrit le CLC dans un communiqué daté de ce 3 octobre, dénonçant ces « pratiques qui enfoncent de plus en plus notre société sous domination de la loi de la jungle ».

    Cette croisade « nous la mènerons jusqu’au bout, sur l’ensemble du territoire national », assure le CLC, qui appelle « tous et chacun » à participer à « la grande journée populaire de protestation », le 19 octobre prochain, en marchant « avec nos bibles, croix et chapelets, symboles de la justice pour tous ».

    Ref. RDCongo: le CLC appelle à manifester le 19 octobre contre la corruption

    JPSC

  • Bruxelles, 29 octobre : Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier pour penser avec et comme saint Thomas

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  • Loin du fantasme amazonien : l’ Afrique, continent des « tradis » rigides ?

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    Si l’Europe fait face à une inquiétante crise de vocations, Saint-Gall, à 45 km à de Cotonou, capitale économique du Bénin, ne désemplit pas. Après avoir formé des milliers de prêtres et avec ses 124 étudiants, ce grand séminaire n’aura jamais été si proche de sa vocation missionnaire. Lu sur le site web « aleteia » :

    saint_gall_1-e1569939880442.jpg

    « Comment, jeune, garder pur son chemin ? ». Cette interrogation du psaume 118, Raymond Sobakin l’a posée aux séminaristes à la rentrée. Pour le recteur de Saint-Gall, le psalmiste est bien placé pour apporter la réponse. « C’est en observant ta parole » fit-il, citant le même psaume. Ce théologien a enseigné ici pendant dix ans l’Écriture Sainte avant de devenir le supérieur. Rythmée par le son des cloches, la journée qui commence par les laudes ou la méditation dès 6h ne finit jamais avant 23h. Au-delà des activités spirituelles, la formation humaine et intellectuelle est un enjeu de taille.

    Joindre l’académique au spirituel

    La journée commence toujours dans la chapelle où, depuis sa mort en 2008, le cardinal Bernardin Gantin repose. Mais entre plusieurs activités religieuses, les séminaristes suivent aussi des cours et ont de longues heures d’étude individuelle. Car la formation est couronnée d’un très prisé Bac en théologie que chaque candidat prépare assidûment durant les neuf années après le baccalauréat classique. Droit canon, théologie, ou encore hébreu et grec, ici, la formation est assurée par une douzaine de prêtres. Des diocésains et quelques sulpiciens.

    Lire aussi :

    Des missionnaires africains à la rescousse des Acadiens

    Pour préparer les futurs clercs à la pastorale, le recteur assume lui-même les cours d’homilétique afin de leur donner les premières armes pour préparer leurs sermons de demain. Face au phénomène d’abus sexuels auquel fait face l’Église, la formation humaine est devenue fondamentale « surtout sur le plan psycho-affectif et spirituel » tient à préciser le père Sobakin. Le recteur se réjouit d’ailleurs d’avoir pris part, à Rome, à une formation spéciale des formateurs initiée cette année par la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples à cet effet. Car malgré les contraintes de la formation et l’austérité de la vie interne, des jeunes continuent chaque jour de répondre à l’appel du Seigneur.

    Un appel diversement entendu

    Dans un pays qui compte encore de nombreux petits séminaires, l’appel part parfois d’une banalité « j’étais impressionné par le nombre incalculable des boutons d’une soutane » concède ce « saint-gallien » venu de Parakou (nord). « Cela m’a tout de suite attiré » ajoute-t-il, ébahi. À 28 ans, Michel Hounsa du diocèse de Porto-Novo (sud) vient de finir sa première année de philosophie à Saint-Paul et n’en revient pas. « L’expérience intellectuelle est merveilleuse » s’exclame-t-il  soulignant que « l’eucharistie au quotidien est la force » de sa vocation partie de sa fascination pour la vie des prêtres que cet ancien servant de messe observait de près. Une vocation qui, pour Nama Philippe du diocèse d’Abomey (centre) « doit se nourrir au quotidien pour résister ». Il est arrivé au Séminaire par la grâce, alors qu’il s’accrochait à un tout autre destin. Mais « une voix audible et nette » lui a crié « viens me servir ». « Plus je résistais, plus la voix se faisait persistante » précise-t-il avant d’évoquer la vocation comme « une histoire personnelle avec Jésus ». Pour le père Sobakin, les séminaristes « proviennent généralement de famille modestes ». Le recteur explique l’abondance des vocations par « une Église jeune qui a l’atout d’une foi vivante ». Il fait une corrélation avec « l’Africain », par nature « traditionnellement religieux » mais insiste sur une pastorale des vocations qui « joue, selon lui, également un rôle indéniable dans la floraison des vocations au Bénin ».

    Lire aussi :

    Au Bénin, à l’école des animateurs missionnaires

    S’il a formé des prêtres pour le Togo, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ou le Niger, le séminaire Saint-Gall reçoit aujourd’hui surtout des dix diocèses du Bénin. Et compte tenu du nombre élevé de prêtres envoyés en mission en Europe et ailleurs, il intègre davantage une approche missionnaire.

    L’appel missionnaire de François résonne jusqu’ici

    Face aux missionnaires africains de plus en plus nombreux en Europe, Raymond Sobakin n’a qu’un seul mot, « grâce ». Tout en insistant sur la pénurie de prêtres même dans certains diocèses du pays, il évoque « une collaboration missionnaire entre les diocèses du Bénin ». Il craint néanmoins que engouement pour les missions en Europe ne devienne « une manière d’échapper aux précarités et aux difficiles conditions » des églises locales.

    Mais pour le recteur de Saint-Gall, le mois missionnaire décrété par le Pape François pour octobre 2019 est une opportunité « d’approfondir la dimension missionnaire du ministère sacerdotal ». À 105 ans, Saint-Gall « se perçoit », selon son recteur, « comme le fruit vivant du labeur des missionnaires ». Il prévoit déjà « conférences et ateliers sur divers aspects de la mission » à laquelle chaque séminariste doit « rester sensible ». Comment peut-il en être autrement quand on dénombre aujourd’hui 1.059 grands séminaristes diocésains en Afrique contre 381 seulement en Europe ? »

    Ref. Au Bénin, un séminaire qui ne désemplit pas

    Selon son Recteur, le séminaire Saint-Gall de Cotonou se perçoit comme le fruit vivant du labeur des missionnaires d’autrefois : bel hommage rétrospectif  que l’on retrouve un peu partout en Afrique subsaharienne, n’en déplaise aux idéologues…rigides.

    JPSC

  • Chine : des enseignants et des élèves fustigés en raison de leur foi

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    De site Bitter Winter :

    Des enseignants et des élèves fustigés en raison de leur foi

    27/09/2019

    Forcés de choisir entre la fidélité à leur foi et la loyauté au PCC, ceux qui choisissent la première option paient un lourd tribut : la suspension, l’expulsion et des répressions à vie.

    Les universitaires et enseignants d’école en Chine ont la responsabilité de former les « héritiers du socialisme » et sont astreints à lutter sans relâche pour la cause éducative du Parti » ; à l’instar des militaires, des membres du Parti communiste et des fonctionnaires, il leur est également interdit d’avoir des convictions religieuses. D’autre part, les étudiants subissent sont menacés d’être expulsés s’ils ne renoncent pas à leur foi.

    Un enseignant d’université suspendu

    Un membre du personnel enseignant d’une université de la province septentrionale du Shanxi, titulaire d’un doctorat, a d’abord été rétrogradé et plus tard suspendu en raison de ses croyances religieuses.

    Au mois d’avril, après avoir été dénoncé pour participation aux rassemblements religieux, l’enseignant a été suspendu par l’école au motif de « soupçon de violation de la loi ».

    Avant la suspension, l’école a fait pression sur l’enseignant à maintes reprises pour qu’il renonce à sa foi, lui faisant comprendre que sa qualité de fonctionnaire ne lui permettait pas de participer aux rassemblements religieux et qu’il avait intérêt à se tenir à l’écart des « lieux illicites ». Suite à son arrestation, l’administration de l’école a menacé de retenir son salaire et de le suspendre de ses fonctions pendant la durée de l’enquête.

    Ce n’était pas la première fois que cet enseignant avait des ennuis avec les autorités. Il y a deux ans, sous la pression de l’équipe d’inspection centrale, l’école l’a blâmé pour « conduite des activités missionnaires illégales ». Peu de temps après, il a écopé d’un abaissement de grade et a été suspendu de ses fonctions d’enseignant, avec une paye réduite au salaire de base.

    Bien qu’ayant repris son service après deux mois de suspension, on ne lui confie plus que des tâches de moindre importance. En outre, il est considéré comme une « personne sensible sur le plan politique » et doit soumettre un rapport idéologique à l’école chaque mois.

    « La croyance religieuse traverse un temps de crise en Chine », a-t-il déclaré à Bitter Winter, en ajoutant qu’il est depuis longtemps préparé à être licencié à tout moment.

    En novembre 2017, un maître de conférences d’une université du Shanxi a été suspendu en raison de sa foi et a écopé d’un blâme administratif d’une validité d’un an. Bien que la période de validité de la sanction disciplinaire soit arrivée à son terme, il n’a toujours pas été rétabli dans ses fonctions d’enseignant.

    Un élève de l’école militaire expulsé

    En Chine, dans plusieurs cas, ceux qui choisissent de suivre leur conscience et de vivre leur foi religieuse paient le prix de leur décision.

    Un élève de 22 ans d’une académie militaire spécialisée dans les technologies de sécurité nationale a été expulsé de l’école pour avoir refusé de renoncer à sa foi chrétienne. Un avis d’expulsion lui a été notifié au mois de juillet, à la suite d’une enquête minutieuse menée par l’école sur les croyances religieuses des élèves, ouverte suite à un ordre de la Commission militaire centrale publiée au début de l’année 2019.

    La décision de l’académie militaire d’exclure l’élève en raison de sa foi.

    La décision de l’académie militaire d’exclure l’élève en raison de sa foi.

    D’après certaines sources, l’école savait que l’élève était religieux avant son enrôlement, mais l’avait tout de même admis en raison de ses excellentes notes. Par l’« éducation idéologique », l’école a essayé de pousser le jeune chrétien à abandonner sa foi pendant ses études, lui faisant entendre clairement que les chrétiens ne sont pas autorisés à fréquenter cet établissement, et qu’un soldat ne peut bien évidemment pas avoir des convictions religieuses. On lui a donné le choix : soit il quittait l’école, soit il renonçait à sa foi.

    « La foi est plus importante pour moi que ma vie », a déclaré l’élève chrétien en toute franchise. « Sans ma foi je n’aurais pas de vie ».

    Un croyant d’une église de maison âgé de 25 ans, originaire de la ville de Yantai dans la province orientale du Shandong a eu une expérience similaire. Il s’est enrôlé dans l’armée, mais a été expulsé de son unité en 2017 en raison de sa foi.

    Reportage : Wang Yong

    Et, pendant ce temps, à Rome, on s'autocongratule d'avoir signé un accord avec cette Chine intolérante et roublarde.

  • Pourquoi faut-il un père ? Réponse à une question d’actualité pour Occidentaux sans (re)pères

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    Le Père Olivier Bonnewijn, docteur en théologie, professeur à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles, professeur à l’IKW vous répond :

    Ref. Pourquoi faut-il un père ? “La paternité dans la Bible”

    JPSC

  • Sensibiliser les futurs médecins à l'avortement durant leur formation

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Une « sensibilisation » à l’avortement dans les cours des futurs médecins

    20/09/2019

    Auteur / Source : L'Avenir (10/09/2019)

    Les étudiants en médecine devront apprendre les différentes techniques d'avortement : c'est un des objectifs qui figure dans la déclaration de politique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais surtout, le Gouvernement entend « sensibiliser les étudiants à l'importance de la maîtrise de la pratique médicale de l'interruption volontaire de grossesse ».

    Jusqu'à présent, les techniques d'avortement (pilule abortive, curetage et aspiration, dilatation et évacuation, ...) ne sont pas enseignées systématiquement aux étudiants en médecine. Or, il semble y avoir de moins en moins de médecins disposés à pratiquer des avortements. La Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF) en compte 79, dont 20 ont 55 ans ou plus. Caroline Watillon, chargée de mission pour la FLCPF sur cette thématique, donne une explication éclairante : « l'IVG, à l'instar de l'euthanasie, va à l'encontre des principes de la médecine. Un gynécologue veut donner la vie, pas pratiquer l'IVG. » Une affirmation qui met en évidence la contradiction entre la vocation thérapeutique de la médecine, et les gestes (bien que posés par certains médecins) qui provoquent la mort d'un être humain.

    « Penser l'avortement comme un acte à part », c'est précisément ce qui dérange les promoteurs de la mesure, qui, comme les mots de la déclaration politique l'indiquent, entendent présenter l'avortement comme une « pratique médicale », autrement dit un acte que tout médecin devrait normalement « maîtriser » dans le cadre de sa profession, un acte donc « médical ». L'intention est claire : « On est en train d'arriver à modifier la perception de l'IVG, qui passe d'un délit pénal à un acte de santé publique », s'est réjoui Sylvie Lausberg, la présidente du Conseil des femmes francophones de Belgique.

    Il n'est guère certain que le fait d'expliquer aux futurs médecins comment se passe un avortement, les encouragera à en pratiquer. A y regarder de plus près, l'explication des méthodes d'avortement permet de comprendre l'acte dans sa réalité crue et violente qui explique pourquoi les médecins répugnent à le poser. Son effet serait davantage dissuasif. Toutefois, comment cette formation sera-t-elle donnée ? Quel langage sera utilisé ? Tant que les medecins pourront faire valoir leur clause de conscience, les étudiants non plus ne seront jamais obligés de « mettre leur cours en pratique » en participant à un avortement. (Voir Brochure sur les clauses de conscience) Cela aussi pourrait-il être remis en question ?

    Pour en savoir plus sur les méthodes d'avortement, consulter le Dossier de l'IEB « Avortement : 28 ans d'application de la loi en Belgique » (pp. 10-11)

  • Amazonie: Ratzinger et Rahner s’affrontent

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    Lu sur le site « Benoît et moi » cette traduction d’un article paru dans  La NBQ (Nuova Bussola Quotidiana) du 17 septembre :

    Le prochain synode de l’Amazonie veut une Église amazonienne alors qu’il ne parle pas d’une Amazonie chrétienne. Sur ce point, les perspectives théologiques de Joseph Ratzinger et de Karl Rahner s’opposent.

    Pour Ratzinger, il y a l’obligation d' »envoyer tous les peuples à l’école de Jésus, parce qu’il est la vérité en personne », pour Rahner au contraire, Dieu se communique lui-même et sa grâce est présente dans les autres religions.

    De la théologie de Rahner émergent les positions du pluralisme religieux et du relativisme religieux sur lesquelles l’Instruction Dominus Jesus (2000) a apporté ses mises au point. L’Instrumentum laboris du Synode ne parle jamais d’évangélisation mais seulement d’inculturation, il ne parle jamais d’enseigner mais seulement d’écouter, il ne parle jamais de poser des questions mais de se poser des questions, pas d’interroger mais de s’interroger. En d’autres termes, l’Église devrait devenir « amazonienne », dans le sens de se reformuler elle-même (« désapprendre, réapprendre, apprendre », dit le document). C’est exactement la position de Rahner, et pas celle de Ratzinger.

    Foi vérité tolérance 51QX8CA5FEL._SX310_BO1,204,203,200_.jpgDans le livre « Foi vérité tolérance. Le christianisme et les religions du monde » [en français: Foi, vérité, tolérance, Le christianisme et la rencontre des religions], Ratzinger dénonce l’impératif d’aujourd’hui: « ne violez pas les religions là où elles existent encore! » Mais il se demande si leur restauration est vraiment souhaitable, étant donné, par exemple, que les Aztèques « offraient aux dieux de la terre et de la végétation des hommes et des femmes à qui la peau était généralement arrachée ». Il ne faut pas voir dans toutes les religions – c’est sa thèse – des chemins de Dieu vers l’homme et de l’homme vers Dieu.

    Si l’on tient compte de cela, l’assurance excessive avec laquelle l’Instrumentum laboris exalte les cultures primitives s’avère problématique.

    Divers interprètes catholiques présentent naïvement la mentalité indigène comme porteuse absolue de ‘bonne vie’, passant sous silence les aspects de violence, de peur et de sujétion qui la caractérisent et que nous rappelle, quoique de façon extrême, l’exemple des Aztèques.

    La perspective de Rahner est très différente de celle de Ratzinger. Pour lui, « partout où se déroule une histoire individuelle et collective de l’humanité, se déroule non seulement une histoire du salut, mais aussi une histoire de la révélation au sens propre du terme ».
    Dans l’homme en situation, dans l’homme historique, Dieu se communique non pas avec des informations et des contenus de vérité mais avec l’ouverture de l’existence même à l’avenir et à l’espérance. Si l’on voit les choses selon ce point de vue, il n’est plus possible de croire que l’Église et les missionnaires ont des vérités à proposer aux peuples indigènes, comme si la réalité terrestre [qu’ils représentent] était privée de la révélation divine et l’attendait des missionnaires. Du reste, si la situation historique et culturelle des peuples autochtones est déjà une histoire de salut, est déjà une révélation, elle doit être laissée telle quelle et ne doit pas faire l’objet d’une annonce particulière et nouvelle. Elle doit être comprise et accompagnée, en se laissant problématiser par ses provocations qui libèrent l’Église de l’idéologie de la doctrine, c’est-à-dire de la prétention d’avoir un système bien construit de vérité à diffuser à tous.

    Il y a cependant un autre point du Synode de l’Amazonie où l’opposition Ratzinger-Rahner est évidente. Dans le livre « Foi Vérité Tolérance… » Ratzinger dit que la doctrine rahnérienne de « l’inclusivisme » [concept théologique de certaines églises chrétiennes, selon laquelle, à la suite du théologien Karl Rahner, tout homme est un chrétien anonyme que l’on peut considérer comme ayant une foi chrétienne implicite, wikipedia], c’est-à-dire l’inclusion de toutes les religions dans l’histoire du salut et dans la révélation de Dieu, constitue une « mystique » qui à son tour devient une autre religion. Une mystique unirait au fond toutes les religions, du bouddhisme à l’hindouisme en passant par le christianisme. La référence commune à la mystique de la Mère Terre est aujourd’hui un exemple de cette nouvelle perspective au-delà des religions. Mais – c’est là le point de différenciation – pour Ratzinger « le concept d’un christianisme sans religion est contradictoire et irréaliste ».

    Ref. Amazonie: Ratzinger et Rahner s’affrontent

    "Le Christianisme n’est pas comparable aux autres religions:c’est une réalité complètement différente. Il appartient à une histoire qui commence avec Abraham, dans laquelle Dieu montre son visage. Dieu se révèle comme une personne qui sait parler  et répondre, entre dans l’histoire. Et ce visage de Dieu, un Dieu qui est une personne et agit dans l’histoire, trouve son accomplissement dans cet instant où Dieu lui-même, se faisant homme Lui-même, entre dans le temps. Donc, même historiquement, on ne peut pas assimiler Jésus-Christ aux différentes figures religieuses ou aux visions mythologiques, orientales ou autres ".(Joseph Ratzinger, en réponse aux questions du journaliste Antonio Socci, en 2003) . 

    JPSC

  • Quand le christianisme se dissout en une série de « valeurs » qui ont cours dans le monde

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    De Sandro Magister en traduction sur le site Diakonos.be :

    Tous à l’école de l’Antéchrist. Mais un cardinal se rebiffe

    Tandis que la polémique fait rage autour du synode sur l’Amazonie mais dont l’épicentre se situe en réalité dans l’Eglise allemande, la dernière intervention du pape François est pratiquement passée inaperçue.

    Elle s’intitule : « Reconstruire le pacte éducatif mondial » et s’adresse à « toutes les personnalités publiques » qui « s’engagent au niveau mondial » dans le domaine scolaire, quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent. Ce 12 septembre, on a appris qu’un sommet serait organisé le 14 mai 2020 au Vatican.

    Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un pape comme Jorge Mario Bergoglio qui appartient à la Compagnie de jésus – qui a formé les classes dirigeantes pendant des siècles – ait aussi à cœur l’école et la formation des nouvelles générations. Mais ce qui frappe surtout, c’est l’absence totale de la moindre spécificité chrétienne dans son projet éducatif.

    Dans le message vidéo par lequel François a lancé cette initiative, on ne trouve nulle trace ni de Dieu, ni de Jésus, ni de l’Église. La formule principale, c’est le « nouvel humanisme », avec ses inséparables « maison commune », « solidarité universelle », « fraternité », « convergence », et « accueil ».

    Et les religions ? Elles se trouvent toutes mises dans le même pot et neutralisées dans un vague « dialogue ». Pour « aplanir le terrain des discriminations », le pape renvoie au document « sur la fraternité universelle » qu’il a signé le 4 février 2019 avec le grand Imam d’Al-Azhar, un document dans lequel même « le pluralisme et la diversité des religions » sont attribués à « la sage volonté divine avec laquelle Dieu a créé les êtres humains ».

    La nouveauté de cette initiative de François consiste justement dans le fait que pour la première fois, un pape souscrive et entende mettre en œuvre un pacte scolaire aussi radicalement sécularisé. Parce qu’en réalité, un « nouvel humanisme » sans le Christ n’a rien de neuf, il s’agit plutôt d’une constante dans la pensée occidentale des deux derniers siècles.

    Du grand Inquisiteur de Fédor Dostoïevski à l’Évangile selon Léon Tolstoï en passant par l’Antéchrist de Vladimir Soloviev, sans oublier le « nouvel humanisme » d’Edgar Morin justement – le philosophe français reçu en audience privée le 27 juin dernier par François au lendemain d’une conférence à Rome portant les « convergences » de sa pensée avec la vision du pape actuel – les formules dans lesquelles la personne unique et irremplaçable du Christ se retrouve dissoute dans un vague amour pour l’humanité ne manquent pas.

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