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Enseignement - Education - Page 96

  • François et Amoris laetitia : for interne et for externe

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    Lu sur le site de « riposte catholique » :

    La récente réaction du pape François à un document de l’épiscopat argentin concernant l’interprétation de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia perturbe. Pour La Vie Mgr Aillet explique :« Là où beaucoup se situaient, en amont de cette intervention pontificale, dans la logique du permis ou du défendu, qui est celle de la discipline sacramentelle, c’est-à-dire du for externe régi par la loi canonique en vigueur, ordonnée au Bien commun de l’Église, le pape se situe là où il n’était pas attendu, c’est-à-dire précisément au for interne, dans le colloque intime avec le prêtre, qui est le lieu par excellence du discernement des cas particuliers ».

    « Sans remettre en cause la loi canonique, le pape insiste sur une pastorale du discernement et de l’accompagnement des processus de croissance, pour une meilleure intégration des fidèles concernés. S’il s’agit de se déterminer sur un état de vie ou une situation objective, alors la loi canonique oblige toujours. Et en l’occurrence, le Pape François n’a pas changé la discipline sacramentelle de l’Église rappelée par ses prédécesseurs. »

    « Si l’on vient à reconnaître des limitations qui atténuent la responsabilité et la faute, alors demeure la nécessité que cela se fasse de manière privée, pour que les fidèles ne soient pas induits en erreur sur l’indissolubilité du mariage ». « Le pape lui-même n’a-t-il pas pris soin de préciser qu’il ne fallait pas attendre de ce document une nouvelle législation de type canonique applicable à tous les cas ? » 

    Sur l’importance de la lettre du pape, Mgr Marc Aillet ajoute :

    « ils ne sauraient en aucun cas se substituer à elle et encore moins nous dispenser de la lire avec attention et dans le contexte de l’enseignement du Magistère qui l’a précédée ».

    Ref. François et Amoris laetitia : for interne et for externe

    JPSC

  • Bloquez dès maintenant les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017 pour participer à l'Université de la Vie

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    logo_UDV.jpgAvec déjà plus de 20 000 personnes formées, l'Université de la vie aura lieu cette année encore dans plus de 100 villes en France et à l'étranger, les lundi 9, 16, 23 et 30 janvier 2017.

    Réservez dès maintenant ces dates dans votre AGENDA.

  • Le pape régnant vu par son prédécesseur

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    pape émérite.jpgDans le livre d’entretiens que Joseph Ratzinger a publié ces jours-ci, il y a peu de choses concernant le pape François. Mais elles sont toutes significatives. Le point de vue de Sandro Magister sur son site « chiesa » :

    « Pour commencer, Ratzinger dit qu’il n’avait pas le moins du monde envisagé que Jorge Mario Bergoglio soit son successeur.

    Il le connaissait, bien sûr, "grâce aux visites 'ad limina' et à la correspondance". Mais il avait de lui une image différente de ce qu’il a pu découvrir après l’élection pontificale : "Je le connaissais comme un homme très décidé, quelqu’un qui, en Argentine, disait avec beaucoup de fermeté : ceci, on le fait et cela, on ne le fait pas. Sa cordialité, l’attention qu’il porte à autrui, sont des aspects de sa personnalité qui ne m’étaient pas connus".

    Ratzinger ramène à de justes proportions la rumeur selon laquelle François le consulterait fréquemment. "Il n’y a pas de raison qu’il le fasse", dit-il. C’est ainsi qu’il indique, par exemple, que Bergoglio ne lui a pas envoyé de manière anticipée "Evangelii  gaudium", l’exhortation apostolique qui constitue son programme : "Cependant il m’a écrit une lettre personnelle… très affectueuse, ce qui fait que, d’une certaine manière, j’ai reçu l'exhortation apostolique sous une forme particulière. De plus sa reliure était blanche, ce qui, habituellement, ne se fait que pour le pape. Je suis en train de la lire. C’est un texte qui n’est pas court, mais il est beau et passionnant. Il n’a certainement pas été écrit en totalité par lui, mais il y a beaucoup d’éléments qui lui sont personnels".

    Inversement – dit-il – "à propos de certains sujets, il m’a posé des questions, notamment pour l'interview qu’il a accordée à 'La Civiltà Cattolica'. Dans ces cas-là, je lui donne mon opinion". Et il conclut, en tout cas, en gardant ses distances : "D’une manière générale, je suis très heureux de ne pas être prié d’intervenir".

    D’autre part Ratzinger dit qu’il ne constate pas de rupture entre le pontificat de François et le sien, mais il précise:  "Bien entendu on peut mal interpréter certains points et affirmer que, maintenant, les choses se passent de manière complètement différente. Si l’on prend certains événements en les sortant de leur contexte, on peut construire des oppositions, mais cela ne tient plus lorsque l’on prend tout l’ensemble en considération. On met peut-être l’accent sur certains aspects, mais il n’y a aucune opposition". Si le pape François a introduit une nouveauté, voici en quoi elle consiste : "Oui, il y a une nouvelle fraîcheur au sein de l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui s’adresse aux hommes, c’est déjà une belle chose".

    Plus loin, Ratzinger décrit de la manière suivante la différence qui existe entre lui et son successeur : "Chacun de nous a son charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il a également l’état d’esprit voulu pour mettre en œuvre des actions en matière d’organisation. Et ce dernier point n’était pas, je le savais, mon point fort".

    Mais il persiste à dire que la priorité du pontificat actuel doit être la même que celle du pontificat précédent : "L'important est de préserver la foi aujourd’hui. Je considère que c’est notre mission centrale. Tout le reste, ce sont des questions administratives". 

    En tout cas, il évite de dire qu’une nouvelle ère a commencé avec François: "Le découpage du temps en différentes époques a toujours été décidé a posteriori. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne me risquerais pas à lancer cette affirmation… Je n’appartiens plus au vieux monde mais, en réalité, le nouveau monde n’a pas encore commencé".

    *

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  • Ce 14 septembre, le pape François célèbre sa messe pour le père Hamel

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    Quoi qu’il pense du point de savoir si le germe de la violence peut être écarté de la parole de l’Islam et de son fondateur n’empêche évidemment pas le pape François d’exprimer sa réprobation de l’assassinat du P. Hamel et d’offrir aujourd’hui sa messe matinale pour lui. Son porte-parole le fait savoir dans un communiqué de presse et la célébration sera diffusée sur CTV (la télévision du Vatican). Lu sur le site de "Famille chrétienne" : 

    « Le 14 septembre 2016, le pape François célébrera la messe à  la chapelle de Sainte-Marthe au Vatican, “en signe de proximité“ avec les proches du Père Jacques Hamel et toute la communauté de Rouen (France), a affirmé le 13 septembre un communiqué de Greg Burke, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Un groupe de 80 pèlerins normands emmenés par leur évêque, Mgr Dominique Lebrun, assisteront à la messe du pape, en mémoire du prêtre assassiné le 26 juillet 2016 dans sa paroisse de Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Maritime).

    Le Saint-Siège avait alors dénoncé un “meurtre barbare“ et fait part de la “douleur“ du pape, “particulièrement bouleversé par cet acte de violence qui s’est déroulé dans une église au cours d’une messe, action liturgique qui implore de Dieu sa paix pour le monde“, avait affirmé le Souverain pontife, dans un télégramme adressé, le 26 juillet, à l’archevêque de Rouen (France). 

    Quelques heures plus tôt, deux hommes armés de couteaux avaient surgi dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, au cours de la messe. Ils avaient pris en otages cinq personnes qui se trouvaient à l’intérieur, puis tué le prêtre et grièvement blessé une fidèle âgée. En sortant de l’église, les deux preneurs d’otages, “deux terroristes se réclamant de Daech“, selon le président de la République François Hollande, avaient été tués par les forces de l’ordre. Dans l’homélie des funérailles du Père Jacques Hamel, le 2 août, Mgr Dominique Lebrun avait révélé que le prêtre s’était écrié : “va-t’en Satan !“, à la figure de ses assaillants. 

    Exceptionnellement, la messe de suffrage en l'honneur du prêtre assassiné, le 14 septembre à Sainte-Marthe, sera diffusée en direct sur CTV, la chaîne de télévision du Vatican. »

    Ref. Ce 14 septembre, le pape célébre sa messe pour le père Hamel

    JPSC

  • Le pape François s’investit dans la situation au Congo

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    nonce_apostolique_visite_beni_rdc_pape_massacre_0.jpgL’Eglise réagit au milieu de l’indifférence générale  (voir notre post Congo : l’Eglise « ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un » ). Lu sur RFI Afrique :

    « Il sera question de la RDC ce dimanche 11 septembre au Vatican. Le pape François reçoit son représentant à Kinshasa, monseigneur Luis Mariano Montemayor. Le nonce apostolique l’avait annoncé lors de sa dernière visite à Beni où il avait été envoyé par le souverain pontife après le massacre de Rwangoma, qui avait fait plus de 50 morts selon l’ONU. Au menu des discussions, la situation sécuritaire dans l’est du pays, mais aussi la crise politique. Ce sont les deux axes sur lesquels l’Église catholique s’investit en RDC.

    Le pape François avait parlé de « silence honteux » deux jours après le massacre de Rwangoma, et après deux ans de tueries dans le territoire de Beni. « Preuve que le pape suit de près la situation dans les Grands Lacs », dit monseigneur Montemayor.

    Au lendemain de sa visite sur les lieux du drame, le nonce n’avait pas mâché ses mots. « Premier responsable de la sécurité : le gouvernement, aucun doute là-dessus », avait-il dit. Il avait également demandé à la Monusco de faire plus pour protéger les civils et annoncé que le Vatican allait envoyer une délégation à New York pour interpeller le conseil de sécurité qui « dort un peu », avait commenté Monseigneur Montemayor.

    Mais ce n’est pas le seul front sur lequel l’Eglise catholique est engagée et entend avoir son mot à dire. La conférence épiscopale (Cenco) a une mission de bons offices auprès des acteurs de la crise congolaise, mais a posé ses lignes rouges concernant sa participation au dialogue national qu’elle souhaite plus inclusif. L’Eglise appelle le gouvernement à faire plus en termes de libération de prisonniers politiques. Mais surtout, la Cenco demande le respect strict de la Constitution, notamment dans ses articles verrouillés comme l’alternance politique et la durée du mandat du président, menaçant de claquer la porte. »

    Ref. Le nonce apostolique en RDC reçu par le pape au Vatican

    Pour la « communauté internationale », la carte de l’Afrique centrale serait-elle redevenue vierge comme sa forêt au temps de Stanley et de Livingstone ?

    JPSC

  • « Dernières conversations » : le « Figaro » consacre une pleine page au nouveau livre d’entretiens de Benoît XVI avec Peter Seewald

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    Benedict_Encyclical.jpgDe cet ample panorama (indisponible sur le net) réalisé par Jean-Marie Guénois nous retiendrions, en évitant de redire ce que nous avons déjà noté par ailleurs, ces quelques extraits parlant de

     sa renonciation 

    « Le plus stupéfiant en définitive, est « la certitude intérieure » qui a conduit à cette décision. Acquise et mûrie par un Joseph Ratzinger priant : « J’en avais discuté avec le Seigneur assez longtemps ». Il confie : «je me sens si intimement lié au Seigneur. Il est toujours là » et pose le point final : « j’agissais en toute liberté ». 

    son successeur 

    Sur son successeur, autre élément neuf du livre, le pape émérite est peu disert. Il rappelle que « le pape est le pape, quel qu’il soit » et qu’il lui a promis obéissance. Aucun commentaire donc sur le fond des réformes engagées, en particulier sur la question des divorcés-remariés ou sur la réforme de la curie romaine. Il récuse toutefois le terme de  « rupture » ou d’ « opposition » entre les deux pontificats mais admet celui d’ « infléchissements ».

    Benoît XVI ne cache toutefois pas que « la surprise a été grande pour moi » de voir élire le cardinal Bergoglio : « je n’avais pas pensé à lui » parce que « personne ne s’y attendait ». Il n’était « pas considéré comme un des candidats les plus probables. En entendant son nom, j’ai été un peu hésitant dans un premier temps », note Benoît XVI, mais cela n’a pas duré : « quand je l’ai vu s’adresser d’une part à Dieu et d’autre part aux hommes, la joie m’a envahi. Et le bonheur »

     lui-même

     Oui, c’est un « professeur », qui ne fut peut-être pas la « personne idéale » pour être pape mais « ce n’est pas non plus inconcevable » puisque l’axe de son pontificat fut  de « mettre en évidence la centralité de la foi en Dieu ».

    Celui qui  a toutefois subi son élection comme un « fardeau » -il n’a pas de mots assez forts pour en dire le poids- n’aura jamais été un politique : « je suis fondamentalement hostile aux conjurations et à ce genre de choses, surtout pour l’élection d’un pape et je n’ai jamais fait de politique en aucune façon ».  Au sujet des querelles intestines de l’Eglise, et parlant de lui-même, il note : « les gens savent que ce type-là n’est pas dangereux ».

     « le » concile

    « Les évêques voulaient renouveler la foi, l’approfondir. Mais d’autres forces ont joué, de plus en plus fortes, en particulier les journalistes qui ont réinterprété beaucoup de choses… »

    « A partir  de 1965, j’ai donc considéré de mon devoir d’exposer clairement ce que nous voulions réellement et ce que nous ne voulions pas. On se demande évidemment si on a bien fait les choses. C’était une question  à laquelle on ne pouvait pas se dérober, surtout quand on a vu que tout allait à vau-l’eau… »

    « … nous n’avons certainement pas évalué correctement les conséquences politiques et les répercutions concrètes, nous avons trop pensé aux aspects théologiques et insuffisamment réfléchi aux effets que tout cela risquait d’avoir. »

    l’ Europe

    «  La culture dans laquelle nous vivons aujourd’hui est positiviste et agnostique, elle se montre de plus en plus intolérante  à l’égard du christianisme.  La société occidentale, en Europe tout du moins, ne sera donc pas simplement une société chrétienne. Les croyants devront  d’autant plus énergiquement continuer à former et à porter la conscience des valeurs et de la vie. Les différentes  communautés et les Eglises locales devront être plus déterminées dans leur foi. La responsabilité est plus grande ».

    la France

    « Je dois l’avouer, oui : j’aime la culture française et je m’y sens comme chez moi.

    C’était tellement beau, la grand’messe sur l’esplanade des Invalides avec deux cent mille personnes (lors de son voyage de septembre 2008 NDLR). La réception à l’Académie, où nous étions tous réunis, simplement, comme des amis, c’était très émouvant. Puis la rencontre au Collège des Bernardins, les anciens présidents étaient également présents. Giscard me connaissait et il m’a encore rendu visite par la suite. J’avais préparé mes interventions en m’appuyant sur la tradition théologique française, de sorte que le contact spirituel s’est noué de l’intérieur, pour ainsi dire…

    Ma première visite à Paris fut en 1954 pour un congrès Augustinien. Cette introduction dans le grand monde de la science internationale et dans l’univers intellectuel spécifique des Français reste pour moi un souvenir vraiment marquant ».

     JPSC

  • Congo : l’Eglise « ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un »

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    Eveque-Cenco.jpgDe Loup  Besmond de Senneville dans le journal « La Croix » : 

    « La conférence des évêques de République démocratique du Congo (RDC) a publié, mardi 6 septembre, un communiqué dans lequel elle menace de se retirer du « dialogue national » engagé début septembre pour sortir la RDC de la crise politique.

    Entretien avec le P. Leonard Santedi, secrétaire général de l’épiscopat.

    La Croix  : Le président de la Conférence des évêques de République démocratique du Congo (Cenco) a publié mardi 6 septembre un communiqué dans lequel il affirme que l’Église pourrait se retirer du dialogue national si certaines conditions ne sont pas respectées. Pourquoi ?

    Leonard Santedi : Ce dialogue national a été entamé le 1er septembre, sous l’égide d’une facilitation de l’Union africaine (UA). Il est censé permettre à notre pays de sortir d’une crise politique. Mais le dialogue est sur le point d’être bloqué, et la Cenco joue un rôle de médiateur, pour essayer de faire redémarrer les choses.

    L’Église a toujours été favorable au dialogue, mais pas n’importe lequel. Nous demandons notamment que ce dialogue respecte les fondamentaux de la Constitution, c’est-à-dire l’exigence de l’alternance du pouvoir, et la durée du mandat du président de la République. Nous ne serons pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un. Les participants ont la destinée de notre pays en main : il est bon qu’ils s’en souviennent, et qu’ils ne fassent pas comme si la constitution n’existait pas.

    > À lire  : L’Est de la RD-Congo déchiré par 22 ans de guerre

     

    Quels sont les blocages les plus importants dans ce dialogue ?

    Leonard Santedi : L’Église souhaite que le plus grand nombre d’acteurs politiques possibles puissent y participer. Mais aujourd’hui, un certain nombre de responsables de l’opposition refusent de prendre part à ce forum politique, tant que certains opposants emprisonnés ne sont pas libérés. Il s’agit notamment d’opposants arrêtés à Lubumbashi, ces derniers mois. Nous estimons que le pouvoir pourrait faire un pas significatif en libérant ces prisonniers, et permettre ainsi le dialogue. Un représentant de l’épiscopat a rencontré récemment le ministre de la justice pour lui remettre une liste de prisonniers. Le ministre a promis de l’examiner.

    Par ailleurs, il y a des doutes quant à la neutralité de la facilitation.

    Doutez-vous de la sincérité du président Joseph Kabila dans ce dialogue ?

    Leonard Santedi : Je ne ferai aucun procès d’intention. Mais nous sentons la nécessité de placer des garde-fous, en rappelant les exigences de la constitution congolaise : alternance démocratique et limitation de la durée du mandat présidentiel. La tension dans le pays se focalise autour de la fin de mandat. Éluder cette question, c’est risquer de mettre le feu au pays.

    > À lire aussi  : RD-Congo : Moïse Katumbi, l’homme qui inquiète Joseph Kabila

    Quel est, selon vous, le calendrier à mettre en place pour l’organisation d’élections dans le pays ?

    Leonard Santedi : Nous pensons qu’il faut organiser une élection présidentielle avant de mettre sur pied les élections locales. Si nous faisons l’inverse, cela risque d’aggraver considérablement la crise dans le pays. Cette présidentielle doit être organisée le plus rapidement possible. Elle doit avoir lieu avant un an.

    Ref. « L’Église de RD-Congo ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un »

    Intéressant : imaginerait-on la conférence épiscopale belge intervenir aussi directement dans les affaires du royaume ? Il est vrai que pour faire des pressions, il faut en avoir les moyens.

    JPSC

  • Amoris laetitia : quelle exégèse ?

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    A propos du chapitre 8 de cette Exhortation papale consécutive aux deux synodes sur la famille, notre confrère théologien et grégorianiste du site « Pro Liturgia » (http://www.proliturgia.org/) note, non sans humour, cette exégèse diffusée par les évêques argentins de la région de Buenos Aires :

    "Les évêques de la région de Buenos Aires (Argentine) ont envoyé aux prêtres de leur diocèse un communiqués exposant des “critères de base pour l’application du chapitre 8 d’Amoris laetitia” touchant à la question de l’accès à la communion eucharistique pour les “divorcés-remariés”.

    Voici deux points du communiqué des évêques de la région de Buenos Aires :

    “Point n° 5. Lorsque les circonstances concrètes d’un couple le rendent possible, spécialement lorsque les deux sont chrétiens et engagés sur un chemin de foi, on peut leur proposer l’effort de vivre dans la continence. Amoris laetitia n'ignore pas les difficultés de cette option et laisse ouverte la possibilité d’accéder au sacrement de la réconciliation en cas de défaillance par rapport à cet engagement.

    Point n°9. Il peut être opportun qu’un éventuel accès aux sacrements se réalise de manière discrète (...). Mais en même temps il ne faut pas laisser d’accompagner la communauté pour qu'elle grandisse dans l'esprit de compréhension et d'accueil, sans que cela implique de créer des confusions quant à l’enseignement de l’Eglise à propos du mariage indissoluble (1). La communauté (2) est un instrument de la miséricorde qui est imméritée, inconditionnelle et gratuite.”

    Le Pape François a félicité les évêques argentins pour leur analyse et a précisé qu’elle constituait la seule façon de comprendre Amoris laetitia.

    Pour être honnête, il faut quand même dire que la majorité des “divorcés-remariés” se moque bien de ces directives : comme la plupart des fidèles catholiques, ils ne savent plus ce qu’est vraiment l’Eucharistie. Ce qu’on peut facilement constater aux messes de mariages ou de funérailles où tout le monde communie “par sympathie” pour le couple ou la famille.

     

    (1) Autrement dit, il faut conserver l’enseignement de l’Eglise mais en précisant qu'il est désormais facultatif.

    (2) C’est désormais la communauté - et non plus le ministre ordonné - qui est l’instrument du sacrement. On le savait déjà pour l’Eucharistie où c’est la communauté qui dit ce qu’il faut croire et comment il faut célébrer la foi ; on le sait maintenant pour le sacrement du Pardon. On est en plein protestantisme." 

    JPSC

  • A propos du livre événement : Benoît XVI par lui-même

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    livre B XVI.jpegSur ces "Dernières conversations" avec Benoît XVI, publiées chez Fayard, nous avons déjà relaté ici le commentaire du « Corriere della Sera » reproduit en français par notre confrère Diakonos.be. et notre consoeur de "Benoît et moi". Sur le site web de  « Famille Chrétienne » Charles-Henri d'Andigné présente son propre éclairage dont nous extrayons les aspects complémentaires à ceux que souligne le journal italien (les intertitres sont de Belgicatho) :

    Un livre important

    « C’est un livre événement. Probablement pour la dernière fois, le pape émérite se confie. Dans un dialogue très vivant avec le journaliste allemand Peter Seewald, il s’exprime sur les raisons profondes qui l’ont poussé à renoncer, sur les relations qu’il entretient avec François, sur Vatican II, sur son itinéraire de théologien surdoué, sur l’importance de la liturgie, sur son « progressisme », à ses débuts, sur son conservatisme supposé, l’âge mûr venant... On le retrouve tel qu’en lui-même, bienveillant, humble, et surtout très libre et ouvert d’esprit. Voyant les choses de très haut, il désamorce tranquillement, avec le sourire, toutes les questions polémiques que son interlocuteur, en bon journaliste qu’il est, se fait un plaisir de lui poser. S’en dégage une image attachante, celle d’un homme affaibli par les années, certes, mais accessible, simple, totalement dénué d’ambition personnelle. Ses réponses courtes, directes, vont droit à l’essentiel, et, en dépit d’une supériorité intellectuelle évidente, il ne cherche jamais à s’imposer, mais à expliquer avec douceur et persuasion. « Il n’est évidemment pas question de dire "Je détiens la vérité", rappelle-t-il. C’est la vérité qui nous détient. »

    Originaire de Bavière, dont il parle le dialecte avec Benoît XVI, le journaliste et écrivain Peter Seewald, 62 ans, a réalisé trois livres d’entretien avec ce dernier : Le Sel de la terre (1997), longue interview du cardinal Ratzinger, Lumière du monde (2010), et enfin DernièresConversations (2016). Il est revenu à la foi catholique à la suite de ses rencontres avec le pape. »

    François

    « Comme tout le monde, Benoît XVI a été surpris par l’élection du pape François (« Je le connaissais, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui »), et refuse d’un sourire de confirmer que les Pères du conclave de 2005 avaient déjà pensé à lui, ce que murmurent les gens prétendument bien informés... »

    « …Le style assez peu conventionnel de son successeur ne lui pose aucun problème. Il se réjouit qu’un pape du Nouveau Monde — jésuite qui plus est soit élu au siège de Pierre. Toutes ces nouveautés, pour lui, sont le signe que « l’Église n’est pas immobile, qu’elle est dynamique et ouverte et qu’elle est le lieu de nouvelles évolutions. Voilà, résume-t-il, qui est beau et encourageant. »

    « Les papes se suivent et ne se ressemblent pas. Faut-il les opposer, comme le font souvent les médias, et parfois les fidèles, dans les commentaires un peu faciles, ou souligner leur complémentarité ? Dieu corrige chaque pape à travers son successeur, fait remarquer Peter Seewald, lui demandant en quoi François le corrige. Le pape sourit, approuve et souligne ce qui le frappe chez François : son attention directe aux hommes. Sous-entendu : ce n’était pas mon fort. « Mais, poursuit-il, c’est aussi fondamentalement un pape de la réflexion », comme le prouve, parmi d’autres textes, l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, parue en 2013. Tout de même, insiste Peter Seewald, n’est-il pas trop impétueux, trop excentrique ? « Chacun son tempérament », répond Benoît XVI en riant. Ajoutant : « Il y a une nouvelle fraîcheur dans l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui plaît aux gens. »

    Dieu de la Foi et Dieu de la Raison

    « Impossible d’oublier en lisant ce texte que Benoît XVI est un grand théologien, même s’il parle de son brillantissime parcours d’universitaire avec modestie. Le 24 juin 1959, tout nouveau professeur de théologie à l’université de Bonn, il donne son cours inaugural. Thème : le Dieu de la foi et le Dieu de la philosophie. Le jeune intellectuel est nourri de Pascal, qui dans son Mémorial traite du « Dieu de la foi », du « Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob », par opposition au « Dieu des philosophes ». Le pape théologien explique : « Il était à l’époque très moderne de considérer la Grèce comme un fourvoiement, une intrusion erronée dans le christianisme. On s’attachait au contraire à rechercher le message biblique originel, ce qu’il y a de vivant dans le Dieu d’Abraham [...] et qui est complètement différent du Dieu des philosophes. » On songe ici au célèbre discours de Ratisbonne (2006), qui traitait des rapports entre foi et raison, et de l’apport décisif sur ce plan de la pensée grecque : « Je pense que nous pouvons voir ici l’harmonie profonde entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la foi en Dieu fondée sur la Bible », disait le pape. Cette harmonie profonde est au cœur de la pensée de Benoît XVI, qui s’appuie sur saint Augustin. « J’en suis arrivé à la conviction que nous avons évidemment besoin du Dieu qui a parlé, qui parle, du Dieu vivant. Du Dieu qui touche au cœur, qui me connaît et qui m’aime. Mais Dieu est également accessible à la raison. » Nulle opposition, donc, entre le Dieu de la foi et le Dieu des philosophes, pas plus qu’entre la foi et la raison.

    « Il n’est pas question  de dire "Je détiens la vérité" : c’est la vérité qui nous détient. » Benoît XVI »

    Il faut évangéliser

    « …Cette nouvelle évangélisation, autrement dit la rechristianisation des nations anciennement chrétiennes, n’est-ce pas un vœu pieux ? lui demande Peter Seewald. Pas du tout, rétorque le pape émérite, « il ne faut pas renoncer à annoncer l’Évangile ». Et de prendre l’exemple du monde gréco-romain, dont il était plus qu’improbable qu’une poignée de juifs démunis réussissent à l’évangéliser... Improbable à vue humaine. Benoît XVI enfonce le clou : « Il est absolument indispensable d’annoncer cette Parole qui porte en elle la force de construire l’avenir et de donner du sens à la vie des hommes. » 

    Ses prières jésuites préférées

    « Benoît XVI apprécie particulièrement la prière de saint Ignace :

    « Prends, Seigneur et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Tout ce que j’ai et possède, c’est Toi qui me l’as donné... » Il aime à réciter aussi celle de saint François Xavier : « Je t’aime, non parce que Tu peux me donner le paradis ou me condamner à l’enfer, mais parce que Tu es mon Dieu. Je t’aime parce que Tu es Toi. »

    Sa préférée est la prière de Pierre Canisius : « Vous, mon Sauveur, vous m’avez, en quelque sorte, ouvert le cœur de votre corps très saint. J’avais l’impression d’en voir l’intérieur. Vous m’avez dit de boire à cette fontaine, m’invitant à puiser les eaux de mon salut à votre source, ô mon Sauveur. Pour moi, j’éprouvais un grand désir de voir couler de là dans mon âme, à flots, la foi, l’espérance et la charité. J’étais assoiffé de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, et je vous priais de me purifier, de la tête aux pieds, de me couvrir et de me parer. Puis, j’osai approcher de votre cœur, tout rempli de douceur et y apaiser ma soif ; et vous m’avez promis une robe tissée de paix, d’amour et de persévérance, pour couvrir mon âme dénudée. Avec cette parure de salut, je sentis grandir en moi la confiance de ne manquer de rien et que tout tournerait à votre gloire. Amen. »

    Benoît XVI. Dernières conversations, avec Peter Seewald, Fayard.

    Ref. Livre événement : Benoît XVI par lui-même

    En attendant la suite des réactions dans la « cathosphère » et ailleurs...

    JPSC

  • Mgr Cattenoz, archevêque d'Avignon : laissez tomber ces barrières d’une laïcité qui n’a pas de sens

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     « Riposte catholique » publie ce message de Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon :

    Cattenoz.jpg« Samedi dernier, j’ai eu la joie d’accueillir à la Métropole Notre-Dame des Doms la messe du ban des vendanges, un beau moment de communion avec les vignerons du Vaucluse. Comme chaque année, nous avons prié pour les vendanges et l’ensemble des récoltes, pour tous ceux et celles qui vivent du travail de la terre, sans oublier de faire mémoire de ceux qui nous ont quittés depuis l’an dernier. Malheureusement, la procession de Saint-Agricol jusqu’à la Métropole n’a pas pu avoir lieu en raison des mesures liées à l’état d’urgence et aux attentats qui ont secoué notre pays. 

    Au sortir de la Métropole, je suis monté dans le jardin des Doms pour participer au milieu des vignerons à l’apéritif, à l’invitation des Compagnons des Côtes du Rhône. Je me suis placé au milieu de la foule, derrière les barrières, près du podium. Là, à mon grand étonnement, j’avais en face de moi, madame le Maire d’Avignon, Monsieur le Préfet, le Consul général du Japon et les responsables de l’ensemble des confréries des côtes du Rhône. Chacun y a été de son discours en l’honneur de nos vins, saluant les uns et les autres, ignorant totalement l’archevêque au milieu du peuple, de son peuple. 

    Visiblement, je n’existais plus et cela au nom de la laïcité en vogue aujourd’hui. Effectivement, depuis plusieurs années, les responsables religieux n’ont plus leur place parmi les officiels au nom même d’un protocole mis en place par la République. Je vous avoue que la scène avait quelque chose d’étrange : devant moi des barrières, signes et symboles de séparation et l’évêque étonné de voir des gens qui, par ailleurs le connaissent bien, l’ignorer comme s’il n’était pas là. Je pensais alors à tous nos vignobles, mais surtout à tous les vignerons de nos terres de Vaucluse qui tous utilisent allègrement nos racines chrétiennes pour vendre leurs vins : le Châteauneuf-du-Pape, le domaine Saint-Joseph, le vin de l’enclave des papes, le Sang du Christ et la liste serait longue si je voulais être exhaustif. Pour le commerce, tout le monde est prêt à utiliser des symboles chrétiens qui racontent notre histoire et le passé de notre terre de Provence, mais le vivre ensemble avec nos racines chrétiennes n’existe plus, il est rayé des règles de la République au nom de la laïcité. 

    Il y a quelques années, à un autre ban des vendanges, j’avais lancé l’idée de demander à tout producteur utilisant le nom d’un saint sur ses bouteilles de donner un centime d’euro pour les pauvres. Un centime, ce n’est rien, mais mon idée a été écartée d’un revers de main. Et pourtant, vous réalisez comment les restaurants du cœur, le secours populaire ou le secours catholique auraient alors pu faire face sans problème à la pauvreté galopante des périphéries de nos villes ? Aurions-nous oublié nos racines chrétiennes au nom d’un enrichissement personnel d’une minorité aujourd’hui ? 

    J’étais toujours devant mes barrières à remuer ces idées noires quand je repensais à une très bonne initiative des différentes municipalités d’Avignon, organiser des colloques sur le vivre ensemble en Avignon aujourd’hui. Je continue à m’en réjouir, mais en même temps devant ces barrières et cette ségrégation au nom d’une sainte laïcité, je restais sans voix ! Le mot de fraternité que la République a emprunté à l’Eglise et défiguré, il a perdu son sens si nous ne pouvons pas vivre ensemble en nous respectant les uns et les autres pour ce que nous sommes. Je suis toujours heureux de saluer un incroyant, un franc-maçon ou toute autre personne quelles que soient ses idées ; nous avons toujours des choses à partager, des choses qui nous enrichissent mutuellement. Mais la République a décidé une ségrégation au nom d’une stricte laïcité et en même temps, elle cherche comment éviter l’émergence de tout communautarisme. Je me demandais alors si la “res publica” n’avait pas perdu son sens.

    En même temps, toujours devant ces barrières et mon caractère d’homme invisible, je pensais au village de Gigondas où depuis près de vingt-cinq ans, chaque année au mois de juillet, je vais célébrer une messe à la chapelle de Saint-Cosme et Saint-Damien dans la montagne ; ensuite avec toutes les familles du village qui le veulent et avec les maires successifs nous prenons ensemble l’apéritif avant de partager le repas fraternellement au milieu des pins. Voilà un vrai vivre ensemble et le village de Gigondas peut se vanter d’avoir formé et l’ancien Président du Conseil Général autrefois secrétaire de Mairie et l’archevêque autrefois curé de Gigondas. Nous sommes d’ailleurs toujours heureux de nous retrouver. 

    Enfin en regardant ces barrières, je me souvenais encore de ce que je venais de vivre quelques semaines auparavant et j’espère qu’il ne m’en voudra pas d’en faire mémoire. Le 6 août dernier dans un village du Vaucluse, le maire a été marié civilement non loin de l’église, il est venu ensuite à l’église avec de nombreux élus et tout le village heureux de l’entourer. J’ai eu la joie de les marier et de saluer les uns et les autres. Ensuite, sous l’église, à l’ombre des arbres, nous avons tous partagé un bon vin des côtes du Rhône, dans la joie d’être là, de vivre ensemble au-delà de toutes nos opinions politiques ou religieuses dans cette terre de Provence où il fait si bon vivre.

    Alors j’en appelle à Madame le Maire, à Monsieur le Préfet, laissez tomber ces barrières d’une laïcité qui n’a pas de sens pour nous permettre à tous de vivre ensemble dans cette terre de Vaucluse en apprenant à nous connaître, à nous respecter, à nous écouter, à nous aimer pour la joie de tous. 

    J’en appelle enfin à tous les vignerons du Vaucluse, pourquoi ne reprendriez-vous pas cette idée de donner un centime par bouteille pour tous les exclus de notre société, ou encore d’organiser au printemps une vente de vins au palais des Papes, chaque producteur de Côtes du Rhône apportant un carton, ou plus si son cœur le lui dit, et les vins du Palais seraient vendus là encore aux enchères pour le quart monde de notre société. Pour finir mon rêve, pourquoi cette idée ne pourrait-elle pas s’exporter dans les autres vignobles de notre terre de France ? Elle pourrait alors donner lieu à une magnifique fête de Printemps au Palais des Papes où Madame le Maire, Monsieur le Préfet, tous les responsables de nos vignobles, sans oublier l’archevêque d’Avignon et tous les hommes de bonne volonté qui n’ont qu’un désir, celui de faire tomber les barrières et tous les interdits pourraient enfin redonner à la fraternité son véritable sens sous le soleil de Provence et le regard émerveillé de Notre-Dame des Doms. Mais je suis reparti du jardin des Doms, je n’avais plus le cœur à boire un verre de côte du Rhône devant ces barrières symbole de tant de divisions. »

    Ref. laissez tomber ces barrières d’une laïcité qui n’a pas de sens

    La laïcité ne peut être une sorte de religion d’Etat transcendant toutes les religions « privées », ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux. Pour mémoire, en Belgique la laïcité est assimilée par la loi aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ».

    JPSC

  • « Avec un cours de religion, c’est mieux … ! »; une déclaration des responsables belges des cultes

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    Déclaration des Responsables des Cultes: « Avec un cours de religion, c’est mieux … ! »

    (source)

    Les Responsables des Communautés catholiques, orthodoxes, protestantes, évangéliques, anglicanes, israélites et musulmanes se sont réunis en urgence ce 6 septembre 2016 à Bruxelles. Face aux dérives de certaines écoles, ils encouragent les parents à tenir bon dans leurs convictions.

    A l’issue de leur rencontre portant sur les cours de religion dans l’enseignement primaire de l’enseignement officiel, les responsables des cultes souhaitent redire aux parents combien le cours de religion est important à leurs yeux. Ils partagent l’inquiétude des parents qui apprennent que, dans certaines écoles, le cours de religion n’est pas donné, ou que les professeurs de religion sont empêchés de rencontrer leurs élèves confinés dans des salles d’études. Ils sont persuadés de l’importance des cours de religion dans l’éducation des enfants et des jeunes. En effet, les valeurs de foi, de justice, de dialogue et de paix, que l’on retrouve dans toutes les convictions, permettent non seulement d’approfondir les racines de leur culture religieuse, mais sont aussi des leviers puissants pour construire le vivre ensemble.

    Les réformes en cours dans l’enseignement officiel provoquent de grands bouleversements. A côté du cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté, les Responsables des Communautés religieuses insistent pour que le cours de religion soit effectivement maintenu, en conformité avec la Constitution et les Décrets. Dans notre société, la liberté religieuse et la liberté d’expression sont des libertés fondamentales. Un cours de religion permet aux élèves de mieux connaitre le contenu de la foi et d’interroger ce contenu. Il donne des critères et des grilles de lecture pour exprimer leurs convictions dans une société multiculturelle et multiconvictionnelle.

    A cet égard, les Responsables des Communautés religieuses regrettent la pression faite par la Fapeo sur les parents par un tract qui leur est distribué. Dans ce tract, nous lisons qu’il vaut mieux demander la dispense des cours de religion et de morale, afin de suivre deux heures d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté. Les parents catholiques, musulmans, juifs, orthodoxes, protestants, évangéliques ont-ils été consultés pour rédiger ce tract ? Comme tels, ils n’ont pas été respectés et nous souhaitons le dénoncer.

    Mgr. J. De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles

    Le Métropolite Athenagoras, Eglise Orthodoxe en Belgique

    Ph. Markiewicz, Président du Consistoire Central Israélite de Belgique

    Pasteur S. Fuite, Président de l’Eglise protestante Unie de Belgique

    Dr. Geert Lorein, Président du Synode Fédéral des Eglises Protestantes et Evangéliques,

    Salah Echallaoui, Président de l’Exécutif Musulman de Belgique

    Chanoine Jack McDonald, Président du Comité Central de l’Eglise anglicane de Belgique

    Lire : il-faut-garder-les-cours-de-religion

  • Le numéro de rentrée du mensuel « La Nef » vient de paraître :

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    SOMMAIRE DU N°284 DE SEPTEMBRE 2016

    ÉDITORIAUX

    Islamisme : et toujours le déni !, par Christophe Geffroy
    Guerre de quelles religions ?, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Amoris Laetitia : réponses à quelques questions, par le Père Basile, osb
    Le cardinal Sarah : réorienter la liturgie, par Christophe Geffroy
    JMJ : « Sortir de notre canapé », par Élisabeth Geffroy
    Bioéthique : une rupture juridique, par Pierre Louis
    Géopolitique d’abord : Les rêves grandioses d’Erdogan, par Paul-Marie Coûteaux

    ENTRETIEN
    Du bienfait des limites, entretien avec Alain de Benoist

    DOSSIER L’école en danger
    Histoire d’une impasse, par Jacques de Guillebon
    Les hussards sont fatigués, par Marie Dominique
    Écoles libres : les enjeux, par Anne Coffinier
    « Parents pour l’école », entretien avec Jérôme Malcouronne
    Une faillite tragique, par Jean-François Chemain
    Espérance en banlieues, entretien avec Éric Mestrallet
    La parentalité positive, par Diane de Laubrière

    VIE CHRETIENNE
    La miséricorde chez Luc (8/9), par l’abbé Christian Gouyaud
    Question de foi : Récoltes, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Jacques Fesch, le bon larron, par François Foucart
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, internet, sortir, livres jeunes
    Au fil des livres : Redécouvrir le PSF…, par Philippe Maxence 
    Un livre, un auteur, entretien avec Jean-Frédéric Poisson
    Portrait : Émile Duport, par Marine Tertrais

    DÉBATS/Points de vue
    Protéger la conscience des collégiens, par Pierre-Olivier Arduin
    Vers une guerre en Europe ?, par Marc Fromager

    BRÈVES
    Annonces en ligne

    Les articles indiqués en bleu sont en ligne: cliquez sur les titres pour les lire

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