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Enseignement - Education - Page 97

  • Le flop : 8% des élèves des écoles communales suivront le cours d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté

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    Lu sur le site de la Dernière Heure :

    C’est déjà la semaine prochaine que le nouveau cours d’éducation à la philosophie et la citoyenneté (EPC) débutera dans les écoles primaires du pays. La DH a mené l’enquête dans les écoles communales des plus grandes villes du pays pour savoir si le nombre d’inscrits était à la hauteur du ramdam qu’il a causé ces deux dernières années. Résultat : des chiffres variables allant de 0,1 % à 15 % selon les régions, avec une moyenne autour des... 8 % ! Oui, tout ça pour ça.

  • Une chaire d’enseignement et de recherche en soins palliatifs à l'UCL

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (29 septembre)

    Belgique : création d’une chaire en soins palliatifs

    Dans notre pays, de plus en plus de patients sont susceptibles de relever de la médecine palliative, et pourtant, des études européennes ont pointé du doigt les carences dans la formation des médecins en ce domaine. C’est dans ce contexte que l’Université Catholique de Louvain vient de signer une convention en vue de créer une Chaire d’enseignement et de recherche en soins palliatifs.

    Créée sous l’égide de la Fondation Louvain, avec l’Ordre de Malte-Œuvre du Calvaire, cette Chaire se donne trois missions. La première est l’enseignement ; notamment par un programme de cours en soins palliatifs qui sera proposé dès cette année aux étudiants de la faculté de médecine, mais aussi des cours pour candidats spécialistes en gériatrie et oncologie ainsi que des formations continues.

    Sa seconde mission portera sur la recherche, notamment en définissant les compétences à acquérir, nécessaires pour gérer les situations de fin de vie, ainsi que leurs méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Sa troisième mission visera à la transmission des connaissances par le biais de conférences, séminaires et au moyen de publications.

    Cette Chaire, qui sera inaugurée au cours de cette année académique 2016-2017 sera attribuée pour une période de 5 ans. Elle sera portée par l’équipe de la professeure Marianne Desmedt, rejointe par le professeur Laurent Knoops, titulaire de la Chaire.

    Source : UCLouvain

  • Liège, du 7 au 11 octobre 2016 : foire aux livres d’occasion dans l’église du séminaire ( « Espace Prémontrés »)

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    foire aux livres d'occasion

    dans le cadre exceptionnel
    de l’eglise du séminaire de liège
     

    rue des prémontrés, 40

    4000   Liège

    du vendredi 7 octobre au mardi 11 octobre 2016

    de 9 H à 18 H

    (entrée libre)

    réduction de 50 % le mardi 11 octobre. 

                Grâce au travail de classification, aux généreux donateurs anonymes, de nombreux livres sont ainsi à la disposition du public, à partir de 0,50 €.

                Il y en a pour tous les goûts : de nombreux livres religieux, d’abord, dans toutes les spécialisations : œuvres de grands théologiens, écrits et vies de saints, bibles, missels, maîtres spirituels, dictionnaires et encyclopédies, ouvrages simples sur la vie chrétienne, nombreux périodiques. On trouve aussi d’autres domaines : psychologie, sciences sociales, philosophie, histoire, géographie, arts, romans, littérature française, allemande, anglaise et néerlandaise, CD, DVD, disques vinyls, bandes dessinées. Sans oublier les coins «divers», les livres sur Liège, l'antiquariat, le petit coin brocante.

                À peu de frais : le livre intéressant ou agréable. Et pourquoi pas ? L’aubaine d’un petit cadeau original à offrir autour de soi. Et par le fait même, un service rendu à une bibliothèque publique qui n’a guère de moyens.

      Yves Charlier

    Directeur de la Bibliothèque

    JPSC

  • Euthanasie pour un mineur en Belgique : toujours plus loin

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    les moutons de panurge.jpgVox clamantis in deserto , à ce jour, une seule voix discordante dans le marais de la société belge, tous partis politiques et toutes religions confondues. Lu sur le site Figarovox :

    « FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour la première fois en Belgique, une euthanasie a été pratiquée sur un mineur. Pour le sénateur belge Alain Destexhe, la frénésie législative en matière sociétale ne semble pas avoir de limites alors que les abus sont nombreux.

    Alain Destexhe est sénateur belge. Ancien secrétaire général de Médecins sans frontières (MSF) et ex-président de l'International Crisis Group, il est, entre autres, l'auteur de Mouvement flamand expliqué aux francophones et Lettre aux progressistes qui flirtent avec l'islam réac. Lire également ses chroniques sur son blog.

    La Belgique vient d'inscrire un nouveau curieux record au Livre Guinness. Il y a quelques jours, elle devenait le premier pays où une euthanasie était légalement pratiquée sur un mineur. Cette possibilité, ouverte par l'extension d'une loi de 2002 sur l'euthanasie, n'avait toujours pas été saisie depuis son adoption en 2014.

    À lire une partie de la presse belge, il y aurait lieu de s'en réjouir. Le journal francophone Le Soir écrit «cette loi est une richesse. Préservons-la. Et sachons en forger d'autres, en gardant le souffle éthique qui l'a inspirée». Et l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (l'ADMD, qui est aussi active en France) souligne, avec lyrisme, «le courage du médecin qui a ouvert la voie à une autre ère».

    On peut légitimement se demander de quelle ère il s'agit alors qu'aucune demande sociale ou individuelle n'avait motivé l'extension de la loi aux mineurs. Le Docteur Sariban, pédiatre et cancérologue réputé du principal hôpital pour enfants de Bruxelles, avait à l'époque publié un texte pour dénoncer la future législation. Alors qu'il avait soigné 1250 enfants cancéreux dont 260 étaient décédés, jamais il n'avait sur toute sa carrière été confronté à la situation envisagée par la proposition de loi. Cette dernière n'était donc, selon lui, qu'une «mascarade» au regard des progrès des soins palliatifs et de la sédation de la douleur qui permettaient de faire face à ces situations. Et d'accuser les parlementaires à l'origine de la loi de permettre «à des gens de se poser en défenseurs de la veuve et de l'orphelin en utilisant des prétextes fallacieux».

    L'autorisation de la pratique de l'euthanasie sur les adultes puis les mineurs que la Belgique est la seule au monde à autoriser, s'inscrit dans la droite lignée d'autres réformes «progressistes» et de lois «éthiques» que la Belgique a adoptées avec entrain à partir de 1999, après l'éviction pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale des partis d'inspiration catholique de la coalition gouvernementale. Le mariage et l'adoption homosexuelle ont été coulés dans la loi, la recherche sur les embryons autorisée, et la PMA et la GPA tolérées avec, depuis, le défilé permanent de Françaises qui viennent se faire inséminer dans les meilleures cliniques de la capitale belge. Le PS belge qui se veut «créateur de progrès» a fait de ces lois éthiques un étendard et «entend défendre ses victoires, notamment en matière d'euthanasie des mineurs, et se battre afin que les avancées engrangées ne faiblissent pas devant la résurgence de positions conservatrices».

    La Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie se contente dans les faits d'enregistrer les cas déclarés.

    Une Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie est censée, comme son nom l'indique, contrôler les euthanasies et empêcher les abus. Composée en majorité de personnes et d'associations favorables à la pratique, dont la très active Association pour le droit de mourir dans la dignité, elle se contente dans les faits d'enregistrer les cas déclarés. Aider un patient atteint d'une maladie incurable, souffrant atrocement et souhaitant mettre un terme à sa vie, reste souvent un acte pratiqué - faut-il s'en plaindre? - dans l'intimité de la relation entre le médecin, le patient et sa famille. Selon le Journal of Medical Ethics, «les barrières de sécurité prévues par la loi sont inadéquates et insuffisantes». En 2012, le président de cette commission affirmait que les médecins préféraient dans la moitié des cas rester dans la clandestinité et ne pas déclarer les euthanasies.

    La frénésie législative sur la fin de vie semble ne devoir jamais s'arrêter. Cette année, trois nouvelles propositions ont été déposées par des députés socialistes. L'une d'entre elles cherche à «supprimer la liberté institutionnelle des établissements» de pratiquer des euthanasies et vise les hôpitaux encore gérés par des associations catholiques. Une résolution du Conseil de l'Europe affirme pourtant le droit à l'objection de conscience dans le cadre des soins médicaux légaux. «Nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire l'objet de pressions, (...) ou subir des discriminations d'aucune sorte pour son refus de réaliser, d'accueillir ou d'assister un avortement, une fausse couche provoquée ou une euthanasie, ou de s'y soumettre, (...) quelles qu'en soient les raisons». 

    Ref. Euthanasie pour un mineur en Belgique : toujours plus loin

    Pour mémoire, le Dr Alain Destexhe est un sénateur libéral: rien à voir avec le parti "humaniste" (ex-social-chrétien).

    JPSC

  • Le grec et le latin, un héritage vivant

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    De Julien de Rubempré sur "Le Nouveau Cénacle" :

    « De La Nécessité Du Grec Et Du Latin » : Les Langues Anciennes, Un Héritage Vivant

    Gilles Siouffi et Alain Rey publient aux éditions Flammarion un livre mêlant curiosité et érudition pour défendre et illustrer l’urgence vitale de continuer à enseigner les langues anciennes aux nouvelles générations. 

    S’il est bien un élément constitutif de notre identité nationale, c’est notre langue. Indéniable. En plein débat sur l’origine de nos ancêtres, nous pouvons en identifier au moins deux, incontestables et immortels : le latin et le grec. Trésors ouverts à chaque citoyen, prétendument inaccessibles selon les fossoyeurs de l’Education nationale, ces langues polissent encore celle que nous parlons aujourd’hui, la subliment. La nuancent. En rehaussent la saveur.

    Soufi et Rey expliquent à cet égard cette crispation à l’encontre de cet héritage qui, peu à peu, s’en va : « Aux racines de cette hantise, il y a d’abord une peur de la rupture, de la séparation. Une peur de l’inconnu vers lequel nous nous dirigerions seuls et privés de ces soutiens ». Mais, par-delà les crispations identitaires, Gilles Soufi et Alain Rey montrent en premier lieu que tout n’est pas si limpide. Ces racines sont flagrantes, certes, mais plus sinueuses qu’on ne le pense au premier abord.

    Le latin, tout d’abord, ne peut être pris en un seul bloc. Il y a des latins. Celui de Virgile, celui de Cicéron et jusqu’à Constantin ou même le latin médiéval, cette langue a évolué puisqu’elle était vivante. De même que le grec ancien qui s’est modernisé jusqu’à devenir la langue grecque d’aujourd’hui. Par ailleurs, au cours du chapitre intitulé « La guerre des grammaires », il est précisé page 49 : « Il est absurde de dire que la grammaire latine est le seul moyen d’accès à la grammaire française. Si les élèves d’aujourd’hui ont parfois (comme à tout époque) des difficultés avec la grammaire française, ce n’est pas parce qu’ils ignorent le latin ». On y apprend même que lors des siècles passés, pour parler un meilleur français, il était conseillé de se détacher du latin ! Les grammairiens du XVIe siècle auraient d’ailleurs vivement protesté « contre ce poids des catégories de la grammaire latine sur la description du français » …

    Le latin et le grec sont des langues vivantes

    « Dans ce contexte, les langues antiques grecque et latine continuent de vivre dans les langues modernes faites de strates très anciennes qui y subsistent toujours »

    Néanmoins, les auteurs résument magnifiquement la vitalité des langues classiques en affirmant : « Le grec est un luxe, dans le français : le latin est la base ». Ce sont les « pierres vives », si chères à Rabelais qui vivent encore et toujours à travers l’Eglise d’une part et d’autre part dans les nouveaux mots que nous créons au fil des ans. Nous apprenons ainsi (p.74) que deux volumes d’Harry Potter ont été publiés avec une traduction latine, qu’il existe toujours des périodiques écrits et publiés en latin classique et qu’un glossaire paru en 2002 recense tous les mots de notre monde contemporain traduits en latin !

    Nous utilisons des mots et des expressions latines tous les jours (Vade-mecum, lavabo, stricto sensu, nota bene, placebo et plus tristement Fluctuat nec mergitur …) et « Dans ce contexte, les langues antiques grecque et latine continuent de vivre dans les langues modernes faites de strates très anciennes qui y subsistent toujours » (p. 167). Les « nouveaux mots » – comme par exemple cosmonaute – ont été forgés à partir de leur racine grecque (« cosmos » dans ce cas précis) ; preuve de l’incroyable vitalité de ces langues plurimillénaires.

    L’auteur de ces lignes a été un piètre latiniste. Et le mot est très faible. Des jours et des nuits à apprendre des déclinaisons, à essayer de traduire cinq lignes pour récolter au final un zéro pointé … Quand bien même ! Le latin et le grec sont comme les mathématiques : parfois, on n’y comprend rien. Pourtant, il est impératif de savoir compter, comme il est essentiel de maîtriser l’étymologie pour comprendre la plupart des notions. Cet essai revigorant, plaisant et limpide est à mettre entre toutes les mains, ne serait-ce que pour saisir l’ampleur de notre dette à l’égard de cette antiquité qui n’en finit par de vivre …

  • Belgique : les cours de religion sont au coeur des préoccupations de l'épiscopat

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    De Raphaëlle d'Yvoire sur le site du Journal La Croix :

    En Belgique, l’Église planche sur ses cours de religion

    Trois questions sur la place et le contenu des cours philosophiques obligatoires au sein des écoles flamandes et francophones de Belgique. Les évêques et les responsables religieux plaident pour le maintien de cours de religion à l’école.

    1/Quel est le contexte ?

    Depuis quelques années en Belgique, le système des deux heures de cours philosophiques obligatoires – qui depuis 1958 offre le choix à l’école entre des cours relevant des différentes religions reconnues par l’État belge et un cours de morale non confessionnelle – fait débat. Bien que les cours de religion ne soient pas une catéchèse, sont-ils encore pertinents pour un public devenu multiculturel ? Séparer dans l’enseignement officiel (public) les élèves sur la base de leur appartenance religieuse ne nourrit-il pas le communautarisme ? Pourquoi ne pas remplacer le cours de morale par un véritable cours commun de philosophie et d’éducation civique ?

    En cette rentrée 2016, l’enseignement francophone a franchi le pas de la réforme, avec l’instauration d’une heure de « cours commun d’éducation à la citoyenneté », en lieu et place d’une heure de cours confessionnel ou de morale. Mais le choix de la deuxième heure hebdomadaire obligatoire a été laissé à l’appréciation des parents ou élèves qui doivent opter, ce mois-ci, soit pour une seconde heure de citoyenneté, soit pour une heure de religion ou de morale. L’association de parents de l’enseignement officiel (Fapeo) a mené, cet été, une campagne incitant les parents à abandonner définitivement le cours de religion ou de morale pour leurs enfants.

    2/ Quelle position tiennent les évêques francophones ?

    Après avoir, au printemps, écrit aux parents d’élèves de l’enseignement officiel, invitant ceux qui suivent un cours de religion catholique à le poursuivre, les évêques francophones de Belgique ont tenu à s’exprimer avec les responsables des autres communautés religieuses. Mercredi 7 septembre, dans un communiqué commun intitulé « Avec un cours de religion, c’est mieux », Mgr J. De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, ainsi que les responsables des communautés orthodoxes, protestantes, évangéliques, anglicanes, israélites et musulmanes de Belgique, s’inquiètent de la pression exercée sur les parents. Ils soulignent l’importance à leurs yeux des cours de religion dans le cursus scolaire, qui apportent aux élèves « des critères et des grilles de lecture pour exprimer leurs convictions dans une société multiculturelle et multiconvictionnelle » et demandent leur maintien.

    3/ Quelle est la préoccupation des évêques flamands ?

    En Flandre, le contexte est différent. L’enseignement catholique, qui scolarise 65 % des élèves du primaire et 75 % des jeunes du secondaire, prédomine mais doit désormais former un public de toutes confessions. Suite à une enquête de terrain approfondie, l’enseignement catholique flamand a lancé au printemps dernier le projet « École catholique du dialogue », qui entend tout à la fois proposer aux jeunes « un dialogue avec leur propre tradition catholique » et « une ouverture aux autres convictions », notamment à l’islam. S’il est plutôt bien accueilli par les directions d’école, ce projet a suscité beaucoup de débats dans les médias.

    Dans une lettre adressée le 31 août dernier aux responsables des écoles catholiques, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers et évêque référendaire flamand pour l’enseignement, précise aussi son intention d’actualiser le contenu du cours de religion dans l’enseignement secondaire, afin que les élèves puissent effectivement dialoguer « sur la base d’une meilleure connaissance des fondements de la chrétienté ». Les conclusions d’un groupe de travail sur la question sont attendues pour Pâques 2017, en prévision de nouveaux programmes en 2018.

  • Mgr Lebrun à Assise : une parole à méditer

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    Hier, 19 septembre 2016, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, était à Assise, invité par la communauté de Sant’Egidio pour ce rassemblement interreligieux auquel le Pape se joindra mardi. Dimanche, il s’est exprimé devant les délégations présentes à Assise. Le texte intégral de l’ intervention de Mgr Lebrun  se trouve sur le site de « Riposte catholique » :   

    «La Providence me conduit à Assise quelques semaines après l’assassinat du Père Jacques Hamel, à la fin de la messe, par deux jeunes hommes se réclamant de leur foi musulmane.  Oui, l’esprit d’Assise est bien présent, et il porte du fruit un peu partout ! Mais voilà que le mystère du Mal semble nous submerger et venir troubler ce chemin.

    Ici, je voudrais demander la grâce de continuer le chemin du dialogue, un dialogue qui soit plus fort et plus vrai, plus intérieur. Je demande quatre grâces :

    1. Je demande à Dieu, par l’intercession de saint François et du père Jacques Hamel, la grâce du pardon. Pardonner les assassins ? Ce n’est pas si difficile de pardonner deux assassins, mais ceux qui les commanditent, les encouragent, les approuvent, cela est plus rude. Que la Parole de Jésus s’accomplisse : «Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23;34).
    1. Lorsque des responsables de Daech sont tués par des bombardements, quelle est ma pensée : ils ont ce qu’ils méritent ? Ouf, en voilà quelques-uns d’éliminés ? Ou bien que va-t-il se passer pour eux en paraissant devant Dieu ? Suis-je capable de prier pour leur salut, de les aimer ? Je demande la grâce de les aimer comme des frères, c’est à dire de désirer les retrouver dans le Royaume des Cieux. Que la Parole de Jésus nous stimule : «Moi, je vous dis : aimez vos ennemis» (Mt 5;44).
    1. Le père Jacques appartient à la lignée des martyrs. Il est bienheureux, dit le Pape François. Il n’est pas encore béatifié. Je reçois des lettres qui le demandent. Certaines m’incitent à demander la dispense de cinq ans. Je demande la grâce que la reconnaissance du martyre ne soit pas une bannière levée pour combattre et condamner ; mais la joie de rendre grâce pour le don d’un prêtre qui a donné sa vie comme le Christ. Que la Parole de Jésus m’habite : «Dieu a envoyé son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que par Lui, le monde soit sauvé» (Jn 3;17).
    1. Enfin, je demande la grâce d’un dialogue en vérité avec mes amis musulmans. Des questions se posent sur notre possible cohabitation. Dans la vie sociale et familiale, tout est-il compatible entre nos religions ? J’aimerais aussi interroger avec un infini respect ce qu’ils appellent leur soumission à un Dieu qui est au-dessus de l’humanité. Ce qu’ils perçoivent de Dieu n’est-il pas d’un tel absolu que toute réalité, même la vie humaine, n’aurait guère d’importance en comparaison ? Je voudrais, en même temps, témoigner de ma foi en Dieu qui s’est fait homme en Jésus : il est entré dans l’humanité, et ainsi dans ses limites. Quel beau mystère qui élève l’homme à la dignité divine et qui, en même temps, se mêle à son histoire chaotique.

    Je demande ces grâces, non sans remercier déjà pour celles reçues depuis l’offrande de la vie du père Jacques Hamel. Qu’il suffise de souligner la visite rendue par de nombreux musulmans à nos assemblées dominicales le dimanche 31 juillet. C’était bien une famille rendant visite à une famille en deuil,  et cela est bon. Nous sommes de la même famille humaine, promis donc à la même famille divine. Par Jésus le Christ.»

    Ref. Mgr Lebrun à Assise

    JPSC

  • Demain, nouvelle rencontre du pape à Assise avec les représentants de toutes les religions

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    Le 20 septembre, le pape François sera de nouveau à la rencontre avec des gens de toutes les religions que Jean-Paul II avait inaugurée il y a trente ans. Mais les observations de celui qui était alors le cardinal préfet de la doctrine existent toujours. Et elles sont encore plus radicales. Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister :  

    «  La mémorable rencontre entre Jean-Paul II et des gens de toutes les religions  qui eut lieu à Assise il y a trente ans, fut peut-être le seul moment de désaccord entre le saint pape polonais et celui qui était alors son très fiable maître de doctrine, le cardinal Joseph Ratzinger, qui ne fit même pas le déplacement.

    C’est Ratzinger lui-même qui rappelle ce fait dans son livre d’entretiens publié ces jours-ci : "Il savait – affirme-t-il – que je suivais une autre ligne".

    Cependant, maintenant que le pape François, leur successeur à tous les deux, est sur le point de renouveler cet événement à Assise, le 20 septembre, le contraste apparaît encore plus fort.

    Un dialogue paritaire entre les religions – Ratzinger a en effet lancé cet avertissement à plusieurs reprises, y compris depuis qu’il a renoncé au souverain pontificat – serait "mortel pour la foi chrétienne". Parce que chaque religion "serait réduite à n’être qu’un symbole interchangeable" d’un Dieu supposé identique pour toutes :

     "La renonciation à la vérité est mortelle pour la foi"

    Bien entendu, Jorge Mario Bergoglio ne se reconnaît pas dans ce type de dialogue paritaire, de même qu’il n’a jamais pensé que l’Église catholique devait renoncer à prêcher l’Évangile à chaque être humain. 

    Toutefois certains de ses gestes et de ses propos ont effectivement servi de point d’appui à de telles dérives, à commencer par sa définition du prosélytisme comme "une solennelle sottise", sans qu’il ait jamais indiqué en quoi celui-ci se différenciait de l’authentique mission. Il y a un assez grand nombre de missionnaires de terrain qui, ayant passé toute leur vie à prêcher et à baptiser, ont aujourd’hui comme l’impression d’être trahis au nom d’un dialogue qui rend inutile toute conversion. 

    Avec les autres chrétiens aussi, qu’ils soient protestants ou orthodoxes, François se comporte autrement que ses prédécesseurs.

    Par exemple, alors que Benoît XVI encourageait et facilitait le retour dans l’Église catholique de ceux des anglicans qui étaient en désaccord avec le virage "liberal" pris par leur Église, François ne le fait pas. Il préfère qu’ils restent au sein de leur Église, comme l’ont révélé deux évêques anglicans de ses amis, Gregory Venables et Tony Palmer, qu’il a dissuadés de se faire catholiques :

    Œcuménisme à huis clos

    Mais c’est surtout une courte vidéo diffusée très largement, en dix langues, au mois de janvier de cette année, qui a le plus donné à penser qu’il cédait au syncrétisme, à la mise à égalité de toutes les religions :


     "Nous sommes tous des enfants de Dieu"

    Dans cette vidéo, François invite les hommes de toutes croyances à prier ensemble, par amour de la paix. Et en effet on voit apparaître, en plus du pape, une bouddhiste, un juif, un musulman, chacun avec ses symboles, tous présentés sur un pied d’égalité. Le pape affirme : "Beaucoup de gens cherchent Dieu ou trouvent Dieu de différentes manières. Dans cette vaste gamme de religions, il y a une seule certitude pour nous : c’est que nous sommes tous des enfants de Dieu". 

    De belles paroles, effectivement. Mais elles ne coïncident pas avec celles du Nouveau Testament, en particulier avec celles de l’Évangile de Jean selon lesquelles tous les êtres humains sont des créatures de Dieu, mais seuls ceux qui croient en Jésus-Christ deviennent ses "enfants".

    À Assise, le 20 septembre, François se retrouvera de nouveau à côté de bouddhistes, de juifs, de musulmans, et d’autres encore. Et on peut prévoir que son langage sera plus contrôlé que celui qu’il a tenu sur la vidéo.

    Cependant il y a un impact des images qu’il sera difficile de contrôler et de rationaliser. C’est ce que beaucoup de gens ont valorisé, depuis 1986, sous le nom d’"esprit d’Assise", une expression que Ratzinger, en tant que cardinal puis en tant que pape, s’est toujours efforcé, mais sans succès, de désamorcer afin qu’elle ne soit pas comprise dans le sens que lui donnent beaucoup de gens, c’est-à-dire un sens "syncrétiste" et "relativiste" :

     "L'esprit d'Assise" dont Benoît XVI se méfie 

    Par conséquent Assise est le lieu où va se produire à nouveau, avec une grande intensité dramatique, la véritable tempête qui avait secoué l’Église catholique pendant l’été 2000, lorsque la congrégation pour la doctrine de la foi, présidée par Ratzinger, avait publié la très contestée déclaration "Dominus Jesus" précisément pour s’opposer à l'idée que toutes les religions sont égales et pour rappeler, au contraire, qu’il n’y a qu’une seule voie de salut pour toute l’humanité  : Jésus :

    Dominus Jesus

    Ref. Avec Bergoglio, c’est le triomphe de l’"esprit d’Assise". Mais Ratzinger gâche la fête

    Sandro Magister note par ailleurs que le Dalaï-Lama, qui était présent à la rencontre de 1986 avec Jean-Paul II, ne figure en revanche pas parmi les personnes invitées à celle du 20 septembre à Assise. Le Saint-Siège n’a rien dit pour expliquer cette exclusion. Mais une confirmation indirecte du fait qu’elle a été dictée par la volonté de ne pas irriter les autorités chinoises est ce qui s’est passé ces jours derniers à la suite d’une invitation adressée au Dalaï-Lama par un haut responsable politique de Taïwan qui lui a demandé de venir faire une série de conférences sur cette île. Ma Xiaoguang, le porte-parole du bureau chinois pour les affaires taïwanaises, a réagi en brandissant la menace de "conséquences très graves", qu’il a motivées de la manière suivante : "Le Dalaï-Lama est un loup vêtu d’une robe de moine qui, avec sa clique d’indépendantistes et de terroristes, cherche à déstabiliser la Chine et à en détacher le Tibet. Mais nous ne resterons pas inertes : quiconque le soutient est notre ennemi”.

    JPSC

  • François et Amoris laetitia : for interne et for externe

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    Lu sur le site de « riposte catholique » :

    La récente réaction du pape François à un document de l’épiscopat argentin concernant l’interprétation de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia perturbe. Pour La Vie Mgr Aillet explique :« Là où beaucoup se situaient, en amont de cette intervention pontificale, dans la logique du permis ou du défendu, qui est celle de la discipline sacramentelle, c’est-à-dire du for externe régi par la loi canonique en vigueur, ordonnée au Bien commun de l’Église, le pape se situe là où il n’était pas attendu, c’est-à-dire précisément au for interne, dans le colloque intime avec le prêtre, qui est le lieu par excellence du discernement des cas particuliers ».

    « Sans remettre en cause la loi canonique, le pape insiste sur une pastorale du discernement et de l’accompagnement des processus de croissance, pour une meilleure intégration des fidèles concernés. S’il s’agit de se déterminer sur un état de vie ou une situation objective, alors la loi canonique oblige toujours. Et en l’occurrence, le Pape François n’a pas changé la discipline sacramentelle de l’Église rappelée par ses prédécesseurs. »

    « Si l’on vient à reconnaître des limitations qui atténuent la responsabilité et la faute, alors demeure la nécessité que cela se fasse de manière privée, pour que les fidèles ne soient pas induits en erreur sur l’indissolubilité du mariage ». « Le pape lui-même n’a-t-il pas pris soin de préciser qu’il ne fallait pas attendre de ce document une nouvelle législation de type canonique applicable à tous les cas ? » 

    Sur l’importance de la lettre du pape, Mgr Marc Aillet ajoute :

    « ils ne sauraient en aucun cas se substituer à elle et encore moins nous dispenser de la lire avec attention et dans le contexte de l’enseignement du Magistère qui l’a précédée ».

    Ref. François et Amoris laetitia : for interne et for externe

    JPSC

  • Bloquez dès maintenant les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017 pour participer à l'Université de la Vie

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    logo_UDV.jpgAvec déjà plus de 20 000 personnes formées, l'Université de la vie aura lieu cette année encore dans plus de 100 villes en France et à l'étranger, les lundi 9, 16, 23 et 30 janvier 2017.

    Réservez dès maintenant ces dates dans votre AGENDA.

  • Le pape régnant vu par son prédécesseur

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    pape émérite.jpgDans le livre d’entretiens que Joseph Ratzinger a publié ces jours-ci, il y a peu de choses concernant le pape François. Mais elles sont toutes significatives. Le point de vue de Sandro Magister sur son site « chiesa » :

    « Pour commencer, Ratzinger dit qu’il n’avait pas le moins du monde envisagé que Jorge Mario Bergoglio soit son successeur.

    Il le connaissait, bien sûr, "grâce aux visites 'ad limina' et à la correspondance". Mais il avait de lui une image différente de ce qu’il a pu découvrir après l’élection pontificale : "Je le connaissais comme un homme très décidé, quelqu’un qui, en Argentine, disait avec beaucoup de fermeté : ceci, on le fait et cela, on ne le fait pas. Sa cordialité, l’attention qu’il porte à autrui, sont des aspects de sa personnalité qui ne m’étaient pas connus".

    Ratzinger ramène à de justes proportions la rumeur selon laquelle François le consulterait fréquemment. "Il n’y a pas de raison qu’il le fasse", dit-il. C’est ainsi qu’il indique, par exemple, que Bergoglio ne lui a pas envoyé de manière anticipée "Evangelii  gaudium", l’exhortation apostolique qui constitue son programme : "Cependant il m’a écrit une lettre personnelle… très affectueuse, ce qui fait que, d’une certaine manière, j’ai reçu l'exhortation apostolique sous une forme particulière. De plus sa reliure était blanche, ce qui, habituellement, ne se fait que pour le pape. Je suis en train de la lire. C’est un texte qui n’est pas court, mais il est beau et passionnant. Il n’a certainement pas été écrit en totalité par lui, mais il y a beaucoup d’éléments qui lui sont personnels".

    Inversement – dit-il – "à propos de certains sujets, il m’a posé des questions, notamment pour l'interview qu’il a accordée à 'La Civiltà Cattolica'. Dans ces cas-là, je lui donne mon opinion". Et il conclut, en tout cas, en gardant ses distances : "D’une manière générale, je suis très heureux de ne pas être prié d’intervenir".

    D’autre part Ratzinger dit qu’il ne constate pas de rupture entre le pontificat de François et le sien, mais il précise:  "Bien entendu on peut mal interpréter certains points et affirmer que, maintenant, les choses se passent de manière complètement différente. Si l’on prend certains événements en les sortant de leur contexte, on peut construire des oppositions, mais cela ne tient plus lorsque l’on prend tout l’ensemble en considération. On met peut-être l’accent sur certains aspects, mais il n’y a aucune opposition". Si le pape François a introduit une nouveauté, voici en quoi elle consiste : "Oui, il y a une nouvelle fraîcheur au sein de l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui s’adresse aux hommes, c’est déjà une belle chose".

    Plus loin, Ratzinger décrit de la manière suivante la différence qui existe entre lui et son successeur : "Chacun de nous a son charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il a également l’état d’esprit voulu pour mettre en œuvre des actions en matière d’organisation. Et ce dernier point n’était pas, je le savais, mon point fort".

    Mais il persiste à dire que la priorité du pontificat actuel doit être la même que celle du pontificat précédent : "L'important est de préserver la foi aujourd’hui. Je considère que c’est notre mission centrale. Tout le reste, ce sont des questions administratives". 

    En tout cas, il évite de dire qu’une nouvelle ère a commencé avec François: "Le découpage du temps en différentes époques a toujours été décidé a posteriori. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne me risquerais pas à lancer cette affirmation… Je n’appartiens plus au vieux monde mais, en réalité, le nouveau monde n’a pas encore commencé".

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  • Ce 14 septembre, le pape François célèbre sa messe pour le père Hamel

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    Quoi qu’il pense du point de savoir si le germe de la violence peut être écarté de la parole de l’Islam et de son fondateur n’empêche évidemment pas le pape François d’exprimer sa réprobation de l’assassinat du P. Hamel et d’offrir aujourd’hui sa messe matinale pour lui. Son porte-parole le fait savoir dans un communiqué de presse et la célébration sera diffusée sur CTV (la télévision du Vatican). Lu sur le site de "Famille chrétienne" : 

    « Le 14 septembre 2016, le pape François célébrera la messe à  la chapelle de Sainte-Marthe au Vatican, “en signe de proximité“ avec les proches du Père Jacques Hamel et toute la communauté de Rouen (France), a affirmé le 13 septembre un communiqué de Greg Burke, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Un groupe de 80 pèlerins normands emmenés par leur évêque, Mgr Dominique Lebrun, assisteront à la messe du pape, en mémoire du prêtre assassiné le 26 juillet 2016 dans sa paroisse de Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Maritime).

    Le Saint-Siège avait alors dénoncé un “meurtre barbare“ et fait part de la “douleur“ du pape, “particulièrement bouleversé par cet acte de violence qui s’est déroulé dans une église au cours d’une messe, action liturgique qui implore de Dieu sa paix pour le monde“, avait affirmé le Souverain pontife, dans un télégramme adressé, le 26 juillet, à l’archevêque de Rouen (France). 

    Quelques heures plus tôt, deux hommes armés de couteaux avaient surgi dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, au cours de la messe. Ils avaient pris en otages cinq personnes qui se trouvaient à l’intérieur, puis tué le prêtre et grièvement blessé une fidèle âgée. En sortant de l’église, les deux preneurs d’otages, “deux terroristes se réclamant de Daech“, selon le président de la République François Hollande, avaient été tués par les forces de l’ordre. Dans l’homélie des funérailles du Père Jacques Hamel, le 2 août, Mgr Dominique Lebrun avait révélé que le prêtre s’était écrié : “va-t’en Satan !“, à la figure de ses assaillants. 

    Exceptionnellement, la messe de suffrage en l'honneur du prêtre assassiné, le 14 septembre à Sainte-Marthe, sera diffusée en direct sur CTV, la chaîne de télévision du Vatican. »

    Ref. Ce 14 septembre, le pape célébre sa messe pour le père Hamel

    JPSC