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Philosophie - Page 12

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : ouverture d’un cycle de cours libres pour la formation religieuse des jeunes adultes.

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    "Conversion de saint Augustin à Milan" : bas relief surplombant l'entrée monumentale de l'église du Saint-Sacrement à Liège (sculpture de P.-.A. Frank, 1723-1796)

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    Les cours sont gratuits. Ils se déroulent dans les locaux de l’église (Bd d’Avroy, 132), au rythme de l’année académique, un jeudi par mois, de 19h00 à 21h00, sous la forme d’une leçon suivie d’un lunch-débat convivial.

    Le premier cycle (année académique 2021-2022) est dédié à la doctrine sociale de l’Eglise (DSE). L’enseignement sur ce thème est assuré par Mme Anne-Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur (SND) et professeur à l’Institut Diocésain de Formation (IDF-Namur).

    Le cycle s’est ouvert le jeudi 21 octobre dernier par un exposé introductif de Mme Libert sur la vision anthropologique qui fonde l’enseignement social de l’Eglise. On trouvera ci-après une synthèse de chaque  exposé littéral.

    Renseignements et inscriptions : sursumcorda@skynet.be

    (prochaine leçon: jeudi 24 février 2022, 19h00-21h00. Thème: la conscience)

    Programme

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    Première leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 21 octobre 2021, de 19h00 à 21h00 :

    LES FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES

    Compte-rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 1.pdf

     

    Deuxième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 11 novembre 2021, de 19h00 à21h00 :

    LA NOTION DE BIEN COMMUN 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 2.pdf

     

    Troisième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 16 décembre 2021, de 19h00 à 21h00

    LE PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici):

    DSE Leçon 3.pdf

     

    Quatrième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 27 janvier 2022, de 19h00 à 21h00

    LA LIBERTÉ

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Cinquième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 février 2022, de 19h00 à 21h00

    LA CONSCIENCE

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Sixième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 mars 2022, de 19h00 à 21h00

    LES IDÉOLOGIES 

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

    Septième, huitième et neuvième leçons

    avril, mai, juin 2022 : jeudis à fixer

    Thèmes et compte rendus à suivre

  • L'existence de Dieu prouvée par la science ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La science prouve-t-elle Dieu ? Entretien avec un docteur en Philosophie des sciences

    La science prouve-t-elle Dieu ? Entretien avec un docteur en Philosophie des sciences

    Publié à la fin de l'année 2021, "Dieu, la science, les preuves. L'aube d'une révolution" fut un livre très médiatisé qui connait un immense succès. Les auteurs, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, prétendent recenser les nouvelles preuves scientifiques de l'existence de Dieu. Une bonne intention, soutenue par une vision naïve de la vérité scientifique qui pêche par absence de philosophie. C'est en tout cas ce que soutient Florian Laguens, docteur en philosophie, et enseignant chercheur à l'IPC, que nous avons rencontré.

    Qu'est-ce qu'une preuve ? Quelles sont les limtes des sciences expérimentales ? Quelles sont les relations entre Dieu et la science, entre la Foi et la raison ? Découvrez l'entretien passionnant de 25mn sur YouTube, avec Florian Laguens qui nous a gentiment ouvert les portes de son bureau à l'IPC.

                           

  • Le cours de religion voué à disparaître ?

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    S'il est une question cruciale pour l'avenir du christianisme dans notre société, c'est bien celle de la transmission. Si les jeunes générations s'éloignent de la religion, c'est d'abord parce qu'elles ne la connaissent plus. Si nous sommes croyants, c'est grâce au relais familial et à la transmission dont nous avons bénéficié à l'école, au catéchisme et dans les mouvements de jeunesse. Que reste-t-il de tout cela aujourd'hui ? Les menaces qui pèsent à présent sur l'enseignement de la religion (mais qu'est-il devenu ?) confirment la tendance lourde à l'effacement du religieux dans notre société.

    Une chronique du chanoine Eric de Beukelaer sur le site de la Libre :

    La religion à l’école

    La question du cours de religion à l’école oppose deux conceptions de l’homme et de son éducation. Vu le rapport des forces politiques en présence, je crains pour sa survie.

    Depuis quelques années, le cours de religion est dans le viseur d’une certaine laïcité, soutenue par de puissants relais politiques. L’objectif à peine masqué, est de le supprimer du réseau officiel et ensuite, de l’évacuer du libre. Tant qu’à présent, notre Constitution freine cet élan en jouant son rôle de garde-fou, mais elle pourrait être modifiée. La conviction qui anime ce combat est que la religion est du domaine privé, alors que l’école appartient au domaine public. La religion n’aurait donc pas sa place à l’école, sauf à être étudiée de façon "neutre", comme tout phénomène humain. Pareille vision de l’homme est un héritage des Lumières. Ce qui rendrait libre, c’est la raison. D’où le credo : apprenez à un jeune à raisonner et vous en ferez un humain accompli. Cette façon de voir trouve un large écho dans une population où beaucoup se sont éloignés du catholicisme de leur enfance. Elle semble un moyen adéquat pour lutter contre la montée des fondamentalismes. Confiner la religion dans l’espace privé, voire la mettre en quarantaine, parait un enjeu de santé publique.

    Mon avis est que cette vision des choses est borgne, en ce qu’elle occulte une part de la réalité. Oui, l’éducation au raisonnement permet de combattre le fanatisme obscurantiste. Ainsi, l’analyse historico-critique des textes sacrés de chaque religion, donne de les interpréter, en distinguant le cœur du message de son contexte de rédaction. Cependant, pas plus que la culture, la démarche spirituelle n’est privée. Elle est personnelle, voire intime, mais fait partie intégrante de notre humanité. Nos sociétés sécularisées sont-elles plus humaines, avec l’effacement progressif de la religion ? Le taux de burnout, de violences sexuelles, de suicides et autres signes de mal-être, démontre qu’il n’en est rien. Le témoignage du moine bouddhiste Matthieu Ricard est à cet égard éclairant. Né dans une famille non religieuse, d’un célèbre journaliste et d’une artiste-peintre reconnue, il rencontra dans sa jeunesse, chez ses parents, nombre de célébrités. Elles brillaient d’intelligence et avaient du succès, mais aucune ne lui semblait pleinement unifiée. Ainsi débuta sa quête spirituelle. Bien que docteur en génétique, Ricard a découvert que la raison seule ne suffit pas. L’humain est doté de deux parties de cerveau, dont une est davantage émotionnelle. Il s’agit donc d’également humaniser nos passions et désirs. Vaste chantier auquel s’attaquent le sport, les jeux, les loisirs, la culture, mais aussi la spiritualité - qu’elle soit d’origine religieuse ou non. Il est donc sain qu’un projet pédagogique intègre ces dimensions dans son offre éducative.

    La question du cours de religion à l’école oppose deux conceptions de l’homme et de son éducation. Vu le rapport des forces politiques en présence, je crains pour sa survie à terme. Seul un sursaut démocratique massif, soulignant l’attachement à ce cours, pourrait encore empêcher cela. Est-ce envisageable ? Soyons francs : la tentation est forte chez nombre de parents, d’écoliers et même d’enseignants, de considérer le cours de religion comme accessoire, comparé aux mathématiques, sciences et langues. Il est vrai que la compétence religieuse n’est guère prisée sur le marché de l’emploi. De plus, enseigner cette matière est ardu et ingrat, car cela fait autant appel à l’intelligence qu’à l’écoute et à la bienveillance. Et pourtant, ce cours offre au jeune de se construire, à travers le prisme d’une grande tradition religieuse, interrogeant non seulement des enjeux philosophiques, mais aussi ses désirs et passions. D’aucuns moquaient injustement l’enseignement qui est censé le remplacer, en l’appelant "cours de rien". Personnellement, si je devais trouver un surnom pour parler du cours de religion, je l’étiquetterais "cours du tout" sur le chemin de la maturité adulte.

  • Hommage aux frères Bogdanoff : ce qu'ils ont apporté à la science philosophique de la cause du monde

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    D'Arnaud Dumouch :

    Hommage aux frères Bogdanoff : Ce qu'ils ont apporté à la science philosophique de la Cause du monde

    https://youtu.be/7n0UhOVVl2c  

    Le 3 janvier 2022, Igor et Grichka Bogdanoff sont morts, à 6 jours d'intervalle.  

    Ils furent critiqués par quelques scientifiques. Le journal « La Croix » vient de relayer ces critiques qui, systématiquement, leur déniaient la possibilité de se poser, en science, la question de la Cause du monde.  

    Au-delà de ce débat épistémologique, ils furent extrêmement appréciés par les philosophes réalistes tant par leur intelligence de la causalité à l’origine de l’univers que par leur talent de pédagogie.  

    Dans cette vidéo, Arnaud Dumouch manifeste la beauté et la vérité de la voie d’accès à Dieu qu’ils ont su rendre simple : « Une Intelligence, celle d’un véritable ingénieur en physique, a organisé les constantes mathématiques qui règlent la matière dès ses premiers moments ». 

    Ce qu’il faut aussi remarquer, c’est que la démarche philosophique des frères Bogdanoff est une leçon pour la génération des théologiens catholiques des années 1970, et contre leur déconstruction de la foi. Ils disaient en effet, presque unanimement, que « seule la foi peut accéder à l’existence du Créateur ». Le Concile Vatican I leur répondait déjà, dès 1870, donc avec un siècle d’avance, que ceci était une hérésie, l’hérésie « fidéiste » :  

    CONSTITUTION DOGMATIQUE 

    SUR LA FOI CATHOLIQUE 

    DÉCRÉTÉE DANS LA IIIe SESSION DU CONCILE ŒCUMÉNIQUE DU VATICAN. 

    PIE IX, ÉVÊQUE, 

    SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU 

    Le saint Concile approuvant, en perpétuel souvenir.  

    CHAPITRE II : De la Révélation

    « La même sainte Mère Église tient et enseigne que Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être certainement connu par les lumières naturelles de la raison humaine, au moyen des choses créées (Rom. 1, 20) ; "car les choses invisibles de Dieu sont aperçues au moyen de la création du monde et comprises à l'aide des choses créées." Cependant il a plu à la sagesse et à la bonté de Dieu de se révéler lui-même à nous et de nous révéler les décrets éternels de sa volonté par une autre voie surnaturelle, selon ce que dit l'Apôtre : "Dieu, qui a parlé à nos pères par les Prophètes plusieurs fois et de plusieurs manières, nous a parlé en ces derniers temps et de nos jours par son Fils". (Hébr. I, 1,2) ». 

  • "René Girard, la vérité mimétique" : une émission à ne pas manquer sur KTO

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    Ce soir, sur KTO Télévision :

    René Girard, la vérité mimétique

    30/12/2021

    René Girard est considéré comme l’un des grands penseurs de la seconde moitié du XXème siècle. Ce documentaire est un voyage au coeur de son oeuvre, de sa réflexion et de sa vie. Il explore et révèle les multiples aspects de sa fascinante « théorie mimétique ». Proches et fins connaisseurs de Girard se succèdent pour mettre en lumière sa pensée. Celle-ci affirme que le désir et l’imitation alimentent depuis toujours la mécanique du comportement humain, menant à la rivalité et la violence mimétiques, puis à la désignation du bouc-émissaire. A travers les mythes, les sociétés anciennes, les religions, l’Histoire de l’humanité, et jusque dans notre actualité, René Girard apporte l’éclairage singulier de sa vérité universelle. Où souffle aussi l’Esprit car, pour lui, tous les chemins de l’Homme mènent au Christ.

    René Girard, la vérité mimétique - Une coproduction KTO/CRESCENDO MEDIA FILMS 2021 - Réalisée par Yves Bernanos

  • Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier, 4 janvier : "L'avarice, tout perdre en voulant tout gagner"

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  • Sur KTO : rencontre avec Bertrand Vergely

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    Sur KTO Télévision :

    Normalien, agrégé de philosophie, Bertrand Vergely est professeur en khâgne, mais aussi à l’Institut Saint-Serge, haut lieu de l’orthodoxie à Paris. Il aime se définir comme « artisan-philosophe » et s’intéresse aussi aux questions théologiques. Incomparable "vulgarisateur" de la philosophie, il interroge profondément son lien à la foi. Parmi ses livres récents : Notre vie a un sens (Albin), Obscures Lumières (Cerf), La Tentation de l’homme-Dieu (Le Passeur) ou Retour à l’émerveillement (Albin).

  • Philo à Bruxelles, 14 décembre : "Vous aimez tout ce qui est bon ? C'est très mauvais !"

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  • Philo à Bruxelles, le 16 novembre : "L'orgueil, source de tout dérèglement"

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  • Le cardinal Müller : réflexion sur les droits de l’homme

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    "Le cardinal Gerhard Ludwig Müller intervient sur « La nature comme fondement de l’image de l’homme ». Interview de Lothar C. Rilinger sur kath.net traduit en français par Jean Bernard.

    Müller©Elke-Wetzig-Commons.wikimedia.org_-620x330.jpg

    Les évolutions sociales issues de la philosophie et de la théologie ont toujours façonné l’image que l’homme se fait de lui-même. Comment l’homme se considère-t-il ? Se voit-il comme faisant partie du monde ou bien – pour utiliser des termes chrétiens – comme faisant partie de la création ? Se regarde-t-il de manière inconditionnelle comme un détenteur de droits ou bien, au contraire, comme une chose appartenant à d’autres personnes ayant une capacité juridique ? Est-il considéré comme un égal parmi les égaux ou comme quelqu’un qui doit bénéficier des droits de l’homme dans la seule mesure où sa position dans la société l’impose ? Si ces questions sont discutées de manière superficielle dans le domaine des droits de l’homme, elles reposent sur l’image de l’homme telle qu’elle est véhiculée par la société et ses membres. Nous devons nous demander ce qu’est l’être humain. En tant qu’objet, est-il une chose ou un sujet de droit ? C’est une question qui touche aux fondements mêmes de l’humanité et qui est certainement aussi capable de les ébranler. Puisque la discussion a repris depuis la fin de l’esclavage, qui traitait les personnes comme des choses, et que les personnes sont divisées selon la dualité du corps et de l’esprit et donc, sur la base de la théorie de l’évolution, en choses animales et personnes spirituelles, nous avons souhaité consacrer plusieurs discussions à la question de l’image de l’homme, question dont découle la nature même des droits de l’homme. Dans le cadre de cette discussion qui porte sur les fondements du vivre-ensemble des êtres humains, notre interlocuteur est le cardinal Gerhard Ludwig Müller, théologien et philosophe, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (2012-2017).

    Rilinger : Avant d’aborder l’image de l’homme, nous devons discuter de ce que nous entendons par « nature ». Devons-nous imaginer la nature comme une creatio ex nihilo, comme quelque chose venant du néant, qui s’est développée sans aucune influence régulatrice et qui est donc exclusivement due au hasard, ou bien la terre s’est-elle formée sur la base d’une pensée venant de Dieu, sous la forme de principes et de règles insufflés dans le monde et à partir desquels le développement est possible ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Il s’agit de la question fondamentale : Qu’est-ce que l’être humain ?

    Dans la tradition judéo-chrétienne, si la nature humaine a un caractère particulier, c’est parce que cette nature s’ancre dans le fait que l’être humain a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’être humain existe et vit orienté vers Dieu dans une relation qui transcende le monde et à l’égard de laquelle tout est relatif. Dieu est l’origine et le but de tous les êtres, lesquels parviennent à l’existence grâce à sa connaissance et à sa volonté, et sont maintenus en existence selon leur nature et leur causalité secondaire interne. Mais Dieu n’est en aucun cas le démiurge qui forme son œuvre, le monde et l’être humain, comme un constructeur humain à partir d’un matériau présent et transitoire – tel que nous le connaissons dans la philosophie classique gréco-romaine. Pour cette philosophie – qui partage une compréhension idéaliste et matérialiste de l’être du cosmos –, l’idée même d’un être divin personnel ou trinitaire, de même que celle d’un monde existant à partir de la création du néant sont complètement étrangères. Selon Platon et Aristote, pour ne citer ici que les plus grands penseurs, le cosmos est imprégné de la raison divine – le Logos. Ainsi, le sens du monde est révélé dans la causalité émanant du Logos. En ce qui concerne la chose individuelle en tant que telle, il s’agit d’une combinaison de la cause formelle et de la cause matérielle. Par contre, par rapport à l’ensemble de l’être, le Dieu-Logos, c’est-à-dire la raison qui se pense elle-même, se manifeste dans la cause active et finalisée, qui classe et assigne les choses individuelles dans le contexte de la signification de l’ensemble du cosmos (Dieu qui se déplace mais n’est pas déplacé ; Dieu qui est recherché mais qui, parce qu’il est sans recherche, ne recherche rien d’autre que lui-même). À l’opposé, il y a – pour faire simple – la vision atomiste du monde de Démocrite, Épicure et Lucrèce, vision qui explique tout en termes d’effets mécaniques. Selon ce point de vue, toutes les choses et tous les phénomènes du monde sont liés par un lien causal global. Mais l’ensemble de l’être ne débouche pas sur un Logos supérieur et omniprésent. Au lieu du Logos, c’est le destin aveugle ou le hasard qui règne sur elle. En ce sens, la science naturelle moderne, dont la méthodologie est limitée à la forme mathématique-géométrique de la pensée et au lien causal mécanique, demeure impuissante devant l’énigme impénetrable que constituent l’univers dans son ensemble, l’origine de la vie ou encore le caractère unique de la raison humaine qui s’élève vers l’être en tant que tel, comme l’a formulé Stephen Hawkins. Ou bien, en ce qui concerne l’émergence du substrat matériel de la raison humaine, c’est-à-dire dans le cadre de l’évolution de l’espèce biologique « homme », seule la catégorie interprétative du « hasard » peut être supposée. Ce que l’on entend ici, bien sûr, n’est pas le hasard absolu, c’est-à-dire que ce qui existe existe sans la raison de son existence. Il s’agit plutôt d’un hasard relatif, à savoir que ce qui existe est dépourvu de sens ou s’est produit en l’absence de toute planification. Ce qui existe par hasard n’a donc pas d’essence qui rassemble ses composants à partir d’un principe intérieur et les unit en un tout significatif. Philosophiquement, nous appelons cela le nihilisme, c’est-à-dire l’expérience négative et l’opinion désespérée que l’être est sans signification et sans but et que l’homme se ridiculise dans sa recherche du sens de l’être et de l’orientation de ses actions vers le bien. L’homme serait ainsi simplement jeté dans un abîme qui ne pourrait jamais constituer un soutien pour supporter nos titubations et nos chutes. Il serait condamné à attribuer de manière autonome un sens à son existence factuelle, car son existence serait par elle-même dépourvue de substance, comme l’a écrit Jean-Paul Sartre (1905-1980).

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  • L’Homme: un animal pire que les autres?

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    Vu sur KTO dans la série « la foi prise au mot » :

    « L’homme est-il un animal pire que les autres ? En effet, qui ose encore dire que les chiens ne ressentent pas la douleur ? Ou que les chats n’ont aucune intelligence ? Mais alors, quelle est la frontière entre l’homme et l’animal, et s’il n’y a pas de frontière, ne vaudrait-il pas mieux renoncer à la place centrale de l’humanité dans le monde, au vu de tous les dégâts que nous avons accomplis jusqu’à présent ? Évidemment, pour un chrétien, cette proposition choque, puisque la supériorité de l’homme sur toutes les autres espèces est affirmée dès la Genèse. Pourtant, bien souvent, l’homme se révèle être un animal pire que les autres... De quoi devenir antispéciste et considérer tous les êtres humains comme des nuisibles ? Pour en débattre, Régis Burnet reçoit le philosophe Jacques Ricot et le journaliste Paul Sugy. »

    JPSC

  • Philo à Bruxelles : 19 octobre "Péchés capitaux : théologie, philosophie et psychologie"

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