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Philosophie - Page 19

  • Confinement : Famille Chrétienne propose 7 vidéos cathos à ne pas louper

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne

    7 vidéos cathos à ne pas louper en période de confinement

    23/03/2020

    frère Paul-Adrien d’Hardemare

    Depuis le début du confinement, le frère Paul-Adrien d’Hardemare s’est lancé dans une série de vidéos intitulée : « Du Carême à la quarantaine, guide de survie pour les parents ». ©DR

    Sérieuses, philosophiques ou complètement décalées, voici sept vidéos pour regarder – enfin – des trucs intelligents sur internet en période de confinement.

    1. « Jour de Guerre » un peu zinzin au couvent des Dominicains

    Les Dominicains de Nancy sont-ils tombés sur la tête ? Depuis le début du confinement, le frère Paul-Adrien d’Hardemare s’est lancé dans une série de vidéos intitulée : « Du Carême à la quarantaine, guide de survie pour les parents ». Avec des décors surréalistes et des effets spéciaux à gogo, le religieux décline ses conseils pour chaque « jour de guerre » passé : communion spirituelle pour les ados, repli tactique en cas de coup dur, programme TV… Des vidéos complétement décalées mais très sérieuses sur le fond… à voir sans les enfants ! Le dominicain s’est même livré à une petite parodie de la très officielle allocution télévisée d’Emmanuel Macron.

    2. Quelles nouvelles chères sœurs ?

    Dans le même genre, les Soeurs Coopératrices Paroissiales du Christ Roi, basées dans la Drôme, ont réalisé une courte vidéo humoristique intitulée : « C’est gentil de prendre des nouvelles ». Mais les religieuses ne font pas que rire. Elles savent aussi rendre service et utiliser leur talent de couturières pour confectionner des masques pour l’hôpital de Valence.

    3. La peste ou le corona ? Du Fabrice Hadjadj tout craché !

    Faute de pouvoir faire ses cours habituels, l’inénarrable Fabrice Hadjadj ouvre une série d’interventions en ligne sur sa chaîne Youtube. Son nom ? « Penser entre la peste et le corona ». Le premier épisode s’intitule « #Epidémio-logiques ». Mais le philosophe ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Se souvenant de la manière dont des jeunes gens se réunissaient dans un château pour se raconter des histoires lors de la grande peste de 1348 à Florence, Fabrice Hadjadj a pris sa guitare pour composer une chanson prophylactique au temps du corona…

    4. L’Eglise est-elle sainte ? A la suite du père de Menthière

    Sans public, le père Guillaume de Menthière poursuit ses conférences de Carême sur le thème « L’Eglise vraiment sainte ? ». Après Abraham, Pierre et Marie, le prêtre parisien s’intéresse cette 4e semaine de Carême à l’Eglise de Paul. Notre Eglise est-elle la même que celle du foudroyé du chemin de Damas ?

    5. Coronavirus, qui est coupable ? Mgr Aupetit sans langue de bois

    L’homélie très incisive de Mgr Michel Aupetit, dimanche 22 mars à Saint-Germain L’Auxerrois. « Dans le contexte actuel d’une pandémie mondiale nous avons besoin d’en comprendre le sens. « Allons bon : qui est coupable ? ». Nous voyons bien que tous les fléaux qui affectent les humains sont la plupart du temps la conséquence de leurs actes. C’est évident bien sûr pour les guerres dans lesquelles nous nous entre-tuons. Mais c’est aussi vrai maintenant pour les cyclones et les tempêtes, ces catastrophes dites « naturelles », dont on sait qu’elles viennent de plus en plus du réchauffement climatique qui n’est que la conséquence de la mauvaise gestion de la planète et de l’égoïsme des pays les plus riches. De même, ce coronavirus, apparu en Chine, dans un marché où l’on n’hésite pas à vendre des animaux sauvages dans des conditions scandaleuses pour satisfaire la virilité déficiente des vieux lubriques montre l’incurie des hommes – et la responsabilité, entre parenthèse, d’un régime qui a fait du mensonge un mode de gouvernement : ce qui a retardé une saine réaction sanitaire. Bref, il n’est pas besoin de chercher très loin pour trouver un coupable de toutes ces folies. Mais ce n’est pas la question du jour ».

    6. Ce n’est pas la première fois que les chrétiens sont confinés…

    A la demande de la paroisse de Poissy, l’historien Christophe Dickès, spécialiste du catholicisme, explique en trois petites vidéos de cinq minutes l’origine et l’histoire des églises domestiques. « Si nous sommes confinés à cause du coronavirus, ce n’est pas la première fois que des chrétiens sont obligés de rester chez et de pratiquer leur foi sous leur toit ».

    7. Révisez votre philo avec François-Xavier Bellamy

    Ses interventions publiques n’étant plus possibles, le philosophe François-Xavier Bellamy met en libre-service une partie de ses conférences données dans le cadre de son association Philia. Chaque jour, une nouvelle conférence sera publiée en podcast audio et vidéo. Trois sont d’ores et déjà accessibles : le réel existe-t-il ? Pourquoi est-il si compliqué d’être simple ? et la science peut-elle tout connaître ? Idéal pour faire réviser les lycéens !

    Une dernière pour la route…

    Vous pouvez retrouver toutes les vidéos « Trois minutes en vérité » de Famille Chrétienne sur notre chaîne Youtube. Des témoignages forts comme ceux d’Asia Bibi, Blanche Treb ou encore le père Amar. Sans oublier de nombreux anonymes : musulmans convertis, franc-maçon passé à la foi chrétienne

    Antoine Pasquier

  • Croire et comprendre; Saint Thomas et les raisons de la foi

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    CONFÉRENCE D'OUVERTURE - PHILO à Bruxelles (Cycle 2018-2019) : Croire et comprendre : Saint Thomas et les raisons de la foi Le Moyen Age a élaboré la distinction entre foi et philosophie, non pour les séparer, comme le voudrait une certaine modernité trop sommaire dans ses jugements, mais pour mieux les unir. Dans un opuscule sur Les raisons de la foi, nouvellement traduit par Stéphane Mercier, saint Thomas présente la manière d’aborder les dogmes de la foi avec des interlocuteurs étrangers au christianisme. La foi ne craint pas davantage la raison que celle-ci n’est mise en danger par la Révélation.

  • Le coronavirus : un châtiment divin ?

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    Du Professeur Roberto de Mattei de la Fondation Lepanto :

    Le Coronavirus est-il un châtiment divin ? Considérations politiques, historiques et théologiques - Le sujet de mon intervention s’intitule : “les nouveaux scénarios en Italie et en Europe pendant et après le Coronavirus”. Je n’aborderai pas la question d’un point de vue médical ou scientifique : je n’en ai pas la compétence. Mais je traiterai cette question sous trois autres angles : celui du spécialiste de sciences politiques et sociales ; celui de l’historien ; et celui du philosophe de l’histoire.

  • "Le réel existe-t-il ?" avec François-Xavier Bellamy

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    En cette période de confinement, les Soirées de la Philo sont mises à la disposition de tous ceux qui le souhaiteront ! Les lycéens qui veulent travailler en complément de leurs cours à distance, mais aussi tous ceux qui voudront saisir l’occasion pour explorer les grandes questions que nous n’avons pas toujours le temps de nous poser… Chaque jour, une nouvelle conférence sera publiée en accès libre ici, en podcast audio et vidéo. Toute l’équipe Philia est heureuse de partager l’expérience avec vous !

    Le réel existe-t-il ? avec François-Xavier Bellamy

    Qu’est-ce qu’une chose en réalité ? Qu’est ce qui est réel ? Le réel existe-t-il comme quelque chose que nous aurions tous en commun et auquel nous pourrions nous référer, comme une sorte de pierre de touche qui pourrait nous servir de lien ? Qu’est-ce qui fait la différence entre le réel et l’irréel, entre la vérité et l’illusion ? Les deux questions sont liées. Et si nous voulons savoir, il nous faut savoir de quoi nous parlons. Alors ce soir nous allons nous poser ensemble cette étonnante question : le réel existe-t-il ?

     
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    VIDÉO : Regardez la Soirée du 7 octobre 2019

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  • Video : Paul Vaute présente son livre "Plaidoyer pour le Vrai"

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    Couverture Plaidoyer pour le vrai

    L'opposition paraît irréductible entre ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de vérité ou que celle-ci ne peut être commune et ceux qui affirment la possibilité de cette vérité, même si notre intelligence ne l'appréhende jamais entièrement. Renouer avec le vrai, adéquation de la pensée et du réel, c'est refuser l'individualisme, le grégarisme et l'idéalisme. Ce livre défend la trinité de la vérité, de la bonté et de la beauté.

    • Broché - format : 15,5 x 24 cm / 34 euros
    • ISBN : 978-2-343-16233-1 • 20 décembre 2018 • 336 pages

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  • Philo à Bruxelles, 10 mars : "Saint Thomas et les sciences sociales" avec Stéphane Mercier

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    Mener une réflexion consacrée au thomisme et à la science, c’est aussi aborder les sciences sociales que sont la sociologie bien-sûr, mais aussi l’économie et la politique.

    Chez saint Thomas, comme d’ailleurs chez Aristote, la politique est considérée comme un art de vivre en communauté au service du bien commun plutôt qu’un seul instrument du pouvoir.

    Cette perspective implique une réévaluation éthique des sciences politiques telles qu’elles se sont développées par la suite, en particulier depuis la Renaissance.

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  • La souscription aux Mélanges offerts à Mgr André Léonard, à l'occasion de son 80ème anniversaire, est ouverte

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    Le 6 mai prochain, Mgr A. Léonard fêtera son quatre-vingtième anniversaire.

    Anciens étudiants de Mgr à l'UCL, Monsieur l'Abbé Eric Iborra (paroisse Saint-Roch, Paris) et Isabelle Isebaert qui a été directrice de l'Ecole de la Foi (Namur), ont conçu le projet de lui offrir, à cette occasion, un volume de Mélanges, hommage de gratitude à celui qui fut, pour beaucoup, un guide avisé  et un courageux confesseur de la foi.

    Ce volume sortira, comme prévu, en mai 2020 pour l'anniversaire de Monseigneur, sous le patronage des cardinaux Erdö et Müller, et du professeur Rémi Brague. Il contient les contributions d'une quarantaine d'auteurs, philosophes et théologiens pour la plupart (au nombre desquels par exemple : le cardinal Müller, Rémi Brague, Stéphane Mercier, Mgr Pascal Ide, Mgr Warin, Mgr M.Schooyans, le Père J.M Verlinde, Mme  Carine Brochier, M. Michel Ghins , le P. B. Pottier, le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine...) et compte plus de 600 pages.

    Pour financer les coûts d'édition, l'ouvrage est proposé en souscription, au prix de 20 € seulement et les  souscripteurs ont, s'ils le souhaitent,  la possibilité de figurer dans la tabula gratulatoria  et de s'associer ainsi  nommément à l'hommage rendu à Monseigneur Léonard.

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    Montrer aux hommes le chemin qui mène au Christ

    Mélanges offerts à Mgr André Léonard,
    archevêque émérite de Malines-Bruxelles, à
    l'occasion de son 80ème anniversaire

    Parution : 20 mai 2020
    ISBN : 978-2-249-91046-3
    676p. - 29 €

    « Montrer aux hommes le chemin qui mène au Christ » : telle est, selon les termes du pape émérite Benoît XVI dans une lettre-préface, la façon dont Mgr André Léonard a vécu sa vocation de prêtre et de professeur. Publié à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire, le 6 mai 2020, ce recueil d'études se veut un témoignage de gratitude envers celui qui fut, pour beaucoup, un maître de vérité chrétienne et un guide sûr en des temps de grande confusion.

    Près de quarante confrères et amis se sont associés à cet hommage, offrant ainsi un vaste panorama d'essais sur la théologie des sacrements et la figure du prêtre, l'histoire de la philosophie, la métaphysique (vérité, don et amour), l'éthique (dignité et vocation de l'homme), l'écologie, l'art et la littérature, la fin des temps (« Viens Seigneur Jésus ! »).

    En souscrivant dès à présent, vous pouvez acquérir le volume au prix de 20 € (hors frais de port) et contribuer ainsi au financement de l’édition. Si vous le souhaitez, votre nom figurera dans la Tabula gratulatoria insérée dans l’ouvrage. Dans ce cas, n’oubliez pas de cocher la case correspondante ci-dessous et d’y indiquer le titre de civilité (M, Mme, Mlle, Sœur, Père…) qui doit accompagner votre nom. Les souscriptions doivent nous parvenir au plus tard le 10 avril 2020.

    O Je souhaite figurer dans la Tabula gratulatoria avec le titre de civilité ………………...................

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  • Quand on assiste au "crépuscule de l'universel"

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    Des propos recueillis par Aliénor Barrière sur Atlantico.fr :

    Chantal Delsol : "L’Occident est passé de l’humanisme à l’humanitaire"

     

    Atlantico.fr : Vous expliquez que "l'individualisme occidental, libéral et mondialiste, se trouve en face de plusieurs cultures distinctes qui le combattent au nom chaque fois d'une forme d'holisme et d'enracinement". Quelle est donc l'origine de la remise en cause de notre universalisme ?

    Chantal Delsol : Cette mise en cause est récente, elle date du tournant du siècle. Je crois, et c’est la thèse que je développe, qu’elle provient largement d’un excès de l’individualisme occidental. Celui-ci est devenu si extrême, si idéologique, que nombre de groupes culturels, à l’extérieur et à l’intérieur de l’Occident, en sont venus à penser que ce n’était plus là un modèle possible ni souhaitable. Le processus le plus emblématique : l’institutionnalisation de la solitude individuelle et la dissolution des liens, est considéré par beaucoup comme inacceptable.

    Vous abordez la politique chinoise en expliquant qu'en Chine "la liberté personnelle, qui donne lieu à la libre parole et à la contestation, à l'Etat de droit et à la démocratie, est décrite comme la porte ouverte aux désordres de toutes sortes, voire à l'anarchie et au nihilisme - impropre, donc, au développement harmonieux d'un peuple". Peut-on rapprocher cette conception à la légende du Grand Inquisiteur développée par Dostoïevski dans Les Frères Karamazov ?

    Oui, sinon que Dostoïevski en tire une critique théologique : Dieu a eu tort de nous laisser la liberté, ce faisant il nous a rendus malheureux… Mais il est vrai que l’on peut trouver la critique de la liberté excessive, aussi bien chez les Russes que chez les Chinois. J’ai tenté de montrer que les arguments affichés étaient analogues. Et que même, les arguments des traditionnalistes anti-modernes depuis la révolution française, étaient aussi les mêmes. Il s’agit toujours d’affirmer ici que la liberté doit être limitée en fonction du besoin de liens, qui est foncièrement humain, et des responsabilités attenantes.

    La modernisation peut-elle désormais se penser sans l'occidentalisation ?

    On voit plusieurs cultures extra-occidentales espérer, depuis deux siècles, se moderniser sans s’occidentaliser : c’est-à-dire avancer dans la voie de l’émancipation, mais sans être obligées pour autant de mimer l’Occident. Peut-être le Japon y est-il parvenu ? J’ai tenté de montrer, dans la conclusion, qu’il y a aujourd’hui deux courants distincts qui proposent une « autre modernité ». La Chine, une modernité fondée sur l’holisme (l’individu est entièrement ordonné à la famille et à l’Etat). Et l’Europe centrale, qui propose une modernité fondée sur la « personne interindividuelle ». On constate que dans les deux cas, très différents l’un de l’autre, il s’agit toujours de limiter l’individualisme en sauvant les liens inter-humains.

    Quels sont les fondements philosophiques et les conséquences politiques de l'opposition entre l'humanisme classique et l'humanitarisme actuel ?

    L’humanisme classique est fondé sur la centralité de l’homme dans l’univers. L’homme est considéré, depuis la Bible, comme le maitre et le berger du monde. Il a plus de valeur que les autres vivants : il a une dignité spéciale comme « image de Dieu ». Cette croyance est caractéristique de l’Occident : dans certaines cultures asiatiques, par exemple, l’humain n’a pas plus de valeur que l’animal. Le passage à ce que j’appelle l’humanitarisme, signifie que l’homme a perdu sa valeur intrinsèque et sa centralité – la nature en revanche se sacralise. Et en même temps, que se développe une morale de la compassion, laquelle devient une véritable religion. Le monde humaniste est monothéiste – c’est Dieu qui confère à l’homme sa dignité intrinsèque et son statut de roi. Dans le monde humanitaire, il y a deux religions : la religion morale compassionnelle, et la religion de la nature.

    Quant aux conséquences, nous sommes dans la prospective… L’humanitarisme est une forme de panthéisme – c’est d’ailleurs ce que Tocqueville avait prédit, il y a deux siècles, pour la démocratie avancée : le panthéisme. 

    Propos recueillis par Aliénor Barrière 

    Chantal Delsol publie "Le Crépuscule de l'universel" aux éditions du Cerf 

    Lien vers la boutique : ICI

  • Les francs maçons ne seraient certainement pas excommuniés...

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    P. Michael Weninger : les francs-maçons ne sont « certainement pas » excommuniés. Il a présenté son étude au pape et à la Curie

    Ancien diplomate autrichien, devenu prêtre catholique deux ans après son veuvage en 2009, Michael Weninger vient de publier un ouvrage de près de 500 pages sur la franc-maçonnerie. Son objectif : « démontrer » que les francs-maçons ne sont « certainement pas » excommuniés par l'Eglise catholique, et que depuis Vatican II,  surtout, la défiance à leur égard n'est plus ce qu'elle était. Tout reposerait, selon l'auteur de Loge und Altar (« Loge et autel »), sur un malentendu : la condamnation du Grand Orient, pour des raisons politiques, qui aurait en quelque sorte déteint sur l'ensemble de la franc-maçonnerie, parfaitement compatible selon lui avec l'Eglise catholique.

    Michael Heinrich Weninger, nommé en 2012  à la Commission pontificale pour le dialogue interreligieux par Benoît XVI – une petit année après son ordination en la cathédrale de Vienne par le cardinal Schönborn – a présenté son livre dans la capitale autrichienne le 12 février dernier. Il était flanqué du Grand-Maître de la Loge d'Autriche.

    Lors de cette réunion, Weninger a affirmé qu'il avait déjà présenté son livre au pape, aux plus hauts cardinaux de la Curie et au cardinal Schönborn. Comment ont-ils réagi, lui demanda-t-on. La réponse fusa : « Avec bienveillance, sans exception. »

    Portant clergyman et col romain, l'ancien diplomate (et conseiller de José Barroso à la Commission européenne) s'est employé à faire une distinction entre  ce qu'il appelle les maçons « réguliers » qui relèvent du patronage de la Grande Loge d’Angleterre, et les maçons européens anticléricaux et sectaires surtout actifs en France et en Italie.

    Selon le site kathpress.at, l'agence de presse catholique autrichienne, Weninger a déclaré au cours de la présentation de son livre qu'au cours de ses voyages à travers le monde, il a rencontré un grand nombre de catholiques –  ils seraient selon lui quelque 2 millions à faire partie des loges liées à la Grande Loge d’Angleterre – qui lui parlaient de leurs « problèmes de conscience et troubles mentaux » liés au fait qu'ils étaient inquiets d'être excommuniés en raison de leur appartenance maçonnique.

    «  Je leur répondais, la conscience tranquille, qu'ils ne l’étaient pas. »

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Édouard Husson: «La comparaison entre le Brexit et la Réforme anglicane passe à côté de l’essentiel»

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    Libéralisme « athénien » contre « romanité » étatique ? Le cliché date un peu mais il a la vie dure. Lu sur le site « figarovox », sous la plume d’Edouard Husson :

    « Dans un article publié le 10 février dans ces colonnes, Bradford Littlejohn propose une comparaison argumentée entre le Brexit et la Réforme anglicane du XVIe siècle. Il fait l’analogie entre le rejet par le clergé anglais des taxes pontificales et celui, de la contribution britannique à l’UE. Il compare la bureaucratie bruxelloise à celle du Saint-Siège au XVIe siècle. L’article est brillant, donne à réfléchir mais passe un peu vite sur le comportement d’Henri VIII.

    Malgré la rupture avec Rome, l’Angleterre suivit largement la même histoire que le continent européen.

    La rupture avec Rome fut aussi le début d’un comportement de plus en plus despotique du souverain britannique, l’orée d’un siècle et demi d’absolutisme monarchique, de persécutions religieuses, de révolutions, le pays ne retrouvant un équilibre politique qu’à l’occasion de la Glorieuse Révolution de 1688-1689. De fait, durant cette période, l’Angleterre suivit largement, en solitaire, la même histoire que le continent européen. La coupure entre l’Angleterre et le reste de l’Europe ne fut qu’apparente, le continent entrant dans une spirale propre de violence, des guerres de Religion à la Guerre de Trente Ans. Contrairement aux apparences, l’Angleterre, d’Henri VIII à Cromwell, ressembla au continent, en plus brutal. De Shakespeare à Hobbes, on voit les plus grands esprits anglais du temps marqués profondément par la violence de l’histoire insulaire. Aujourd’hui encore le calendrier de l’Église catholique fait une place aussi grande aux martyrs de l’époque élisabéthaine qu’à ceux de la Révolution française ou de la Guerre d’Espagne. Du meurtre de Charles Ier à la dictature de Cromwell, l’Angleterre connut un épisode proto-totalitaire.

    Le Brexit a toutes les caractéristiques d’une nouvelle « Glorieuse Révolution  ».

    Le Brexit est à l’opposé de cette histoire sanglante. Il représente une reconquête par la Grande-Bretagne de libertés fondatrices. Plutôt que de le placer dans la continuité de la monarchie des Tudors, il a toutes les caractéristiques d’une nouvelle «Glorieuse Révolution». Il est un moment éminemment «conservateur» de l’histoire anglaise et britannique, pour laquelle les libertés individuelles et l’équilibre des pouvoirs sont toujours «à l’origine» et risquent, régulièrement, d’être perdus, oubliés, déformés. Ce à quoi nous avons assisté, entre 2016 et 2019, c’est la tentative d’une partie des parlementaires de manigancer avec une partie de la haute fonction publique un échec du Brexit, contre la volonté populaire. Au bout du compte, les diverses protections de la liberté que permettent les institutions britanniques l’ont emporté. Il a été possible aux défenseurs du Brexit de rendre la parole à la souveraineté populaire et de faire aboutir le souhait majoritaire: réenraciner clairement la liberté et la souveraineté dans la nation. Lorsque Boris Johnson est allé conquérir les terres travaillistes du nord de l’Angleterre, il a renoué avec le conservatisme populaire de Benjamin Disraëli, le fondateur du parti conservateur moderne dans les années 1840.

    En quittant le projet fédéraliste européen, les Britanniques ont renoué avec le meilleur de la culture européenne.

    Pour comprendre ce qui se passe avec le Brexit, il faut se défaire de la fascination malsaine de la philosophie politique pour Machiavel, Hobbes et Rousseau, concepteurs des tyrannies modernes. Revenons à la tradition des penseurs de la liberté et de la loi naturelle, d’Aristote à Edmund Burke. En quittant le projet fédéraliste européen, grâce auquel son père fondateur, Jean Monnet, voulait substituer «l’administration des choses au gouvernement des hommes», la Grande-Bretagne a renoué avec l’ambition politique d’une société de liberté, d’une démocratie légitime. Les Britanniques ont renoué avec le meilleur de la culture européenne. Ils sont sortis de l’Union Européenne pour… retrouver le civisme qui animait déjà les Athéniens combattant l’Empire perse ou la République romaine. La Réforme anglicane avait été une séparation du reste de l’Europe pour le pire. Le Brexit sera-t-il, au contraire, l’amorce d’une renaissance politique pour toute l’Europe? Cela dépend de nous: avons-nous encore le goût de la liberté?

    Ref. Édouard Husson: «La comparaison entre le Brexit et la Réforme anglicane passe à côté de l’essentiel»

    Édouard Husson est historien, professeur des universités et directeur de l’Institut Franco-allemand d’Études Européennes à l’Université de Cergy-Pontoise. Il vient de publier Paris-Berlin: la survie de l’Europe(Gallimard, collection Esprit du Monde, 2019).

    JPSC

  • Bruxelles, 18 février : Philo à BXL avec Stéphane Mercier : La vie et le vivant selon saint Thomas

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    La vie et le vivant selon saint Thomas - Stéphane Mercier

    mardi 18 février de 19:30 à 21:30
    Le Roy d'Espagne, Grand-Place 1, 1000 Bruxelles
  • Les contradicteurs du pape François

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    de Beukelaer 5e3bd009d8ad586cd5b867a7.jpgUne chronique publiée par le Chanoine  Eric de Beukelaer (1) dans la « Libre Belgique » de ce jeudi 6 février 2020 :

    « Ceux qui s’opposent à l’enseignement de François peuvent être répartis dans quatre catégories aux parois non étanches.

    Paradoxe. Nombre de traditionnels avocats de l’autorité pontificale objectent par moments contre l’enseignement du pape François. D’aucuns contrent même son magistère, en se réclamant de son prédécesseur. Pour déchiffrer l’enjeu des controverses, il est utile de connaître ces contradicteurs et ce qui les motive. En schématisant, je les répartis en quatre catégories aux parois non étanches :

    Il y a les contradicteurs pour raisons personnelles. Benoît XVI était ferme en matière doctrinale, mais doux de caractère. François, lui, est un chef qui n’hésite pas à faire acte d’autorité. Gare aux prélats qui font obstacle à son désir de synodalité ou de transparence financière. Dans la curie romaine, certains vivent douloureusement leur mise à l’écart et rejoignent, dès lors, l’opposition au Pape.

    Il y a les contradicteurs pour raisons sociétales. Héritiers des pontificats de saint Jean-Paul II et Benoît XVI, ceux-là ont une vive conscience du besoin de résister aux dogmes post-modernes que sont le relativisme et l’hyper-individualisme. Ils croient déceler dans l’inflexion du discours moral du pape François, la porte ouverte vers un reniement. Je pense qu’ils se trompent. Notre pape est doctrinalement tout à fait classique. En vrai jésuite, héritier d’une riche tradition missionnaire, il veille cependant à annoncer la joie de l’Évangile dans une société qui n’est plus chrétienne. Pour ce faire, il invite à élaborer une approche pastorale adaptée à nos contemporains, vivant aux périphéries plus que dans les sacristies. Dans sa démarche, il n’est pas isolé. Nombreux sont les couples profondément catholiques qui gardent leurs principes mais changent leurs discours quand leurs enfants grandissent en prenant des sentiers de vie buissonniers.

    Il y a les contradicteurs pour raisons politiques. Les catholiques proches des partis populistes, climatosceptiques et nationalistes, considèrent la religion comme un marqueur identitaire. En conséquence, ils voient un adversaire en ce pape qui plaide la cause des migrants et de l’écologie, se voulant l’apôtre de ponts plutôt que de murs entre les peuples. Souvenons-nous de ce ministre italien invitant il y a peu - chapelet au poing - à huer François. Du jamais-vu. Ces mouvements ont du succès auprès d’une certaine jeunesse sans racines, car ils maîtrisent à la perfection la communication sur les réseaux sociaux et son cortège de fake news.

    Il y a les contradicteurs pour raisons ecclésiologiques. Ceux-là pensent l’Église d’abord à partir du clergé, plutôt que des baptisés. Ils font, dès lors, de la discipline du célibat sacerdotal obligatoire, un absolu constitutif de l’identité catholique. Que des baptisés d’Amazonie (ou d’ailleurs) n’aient plus accès à l’Eucharistie par manque de prêtres, ne peut justifier à leurs yeux, une prudente évolution de l’appel de candidats au sacerdoce. Ce serait une "catastrophe pastorale, une confusion ecclésiologique et un obscurcissement de la notion de sacerdoce" (dixit un livre récent) que de retrouver la pratique des premiers siècles et permettre l’ordination d’hommes mariés éprouvés et reconnus ("prêtre" ne signifie-t-il pas "ancien" en grec ?). Paradoxalement, ce sont les mêmes qui acceptent que des pasteurs réformés, devenus catholiques, soient ordonnés tout en restant mariés. Leur vision de l’Église partant du clergé, ils appuient la régularisation de ceux qui viennent d’un clergé non catholique, mais refusent d’assouplir cette même discipline du célibat pour répondre aux besoins des baptisés.

    Comment réagir ? Osons un fraternel débat avec ces contradicteurs. C’est la volonté du pape François lui-même de voir une culture de la controverse théologique s’installer jusqu’au sommet de l’Église. Ce faisant, veillons bien à ce qu’un tel débat se vive en écoutant… "ce que l’Esprit dit aux Églises" (Apoc.2, 7).

    (1) : Blog : http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/

    Entre Célestin V et Boniface VIII, les goûts et les couleurs varient. Quoi qu'il en soit des argumentaires et classements catégoriels toujours discutables, « on ne peut pas plaire à tout le monde », comme dirait Marc-Olivier Fogiel (France 3, 2000). Les papes eux-mêmes ne sont pas en reste dans l’illustration de cet adage universel. Pourquoi y échapperaient-ils ? Après tout, aucun homme, même canonisé en raison de ses réels mérites, n’est vraiment parfait : hormis le Christ, seul vrai Dieu et vrai homme. La papolâtrie est un vilain défaut hérité de l’exaltation monarchiste des princes qui nous gouvernent. Pour le reste, demeurons, en effet, ouverts et courtois.

    JPSC