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Philosophie - Page 7

  • Transcender le politique : un entretien avec David Engels

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    Du site "Academia Christiana" :

    David Engels (né le 27 août 1979 à Verviers) est un historien belge, professeur de recherche à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles.

    Dans cette vidéo, il est question du rôle de l'histoire dans notre déshérence contemporaine mais aussi de la question des écrans, de conseils de lecture, de personnages historiques inspirants et de la situation géopolitique de la Pologne.

    Retrouvez ici les conseils de lectures :

    - J.R.R. Tolkien - Le Seigneur de anneaux

    - Oswald Spengler - Le Déclin de l'Occident

    - Aldous Huxley - La Philosophie éternelle

  • Philo à Bruxelles, 16 mai : « Les sagesses du Proche-Orient et le livre de Job » avec Stéphane Mercier

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    ­Philosophie à Bruxelles

    Retrouvons-nous le mardi 16 mai, à 19h30, pour la 

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    « Les sagesses du Proche-Orient et le livre de Job »

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

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    Depuis chez vous :

    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    L’héritage stoïcien en régime chrétien

    Cette conférence aborde la question du mal, qui a intrigué et affligé l'humanité depuis la transgression originelle. En se concentrant sur le livre de Job, l'un des textes de l'Ancien Testament, elle explore comment cette œuvre permet de dépasser les réflexions antiques sur le mal. En replaçant le livre de Job dans le contexte des sagesses du Proche-Orient, on comprend mieux comment il aide à surmonter les inquiétudes des sages mésopotamiens face aux tragédies qui frappent les hommes sans raison apparente.

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    Quand ? : Mardi 16 mai à 19 h 30

    ? : À la Bécasse, Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles (Salle à l’étage)

    Infos supplémentaires

    Séance de questions & réponses à la fin de la conférence, sur place. Pour les téléspectateurs, envoyez vos questions par chat, en direct sur YouTube ou par SMS, Telegram, Signal, emailformulaire de contact etc.)

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  • L'âme escamotée ?

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    Du site des éditions du Cerf :

    L'abolition de l'âme

    L'abolition de l'âme

    de Robert Redeker

    352 pages - mars 2023

    24,00€

    Où est passé le mot « âme » ? Pourquoi a-t-il été escamoté ? Comment s’est-il évaporé de notre langue, volatilisé de notre culture, évanoui de notre quotidien ? Que signifie sa disparition ? Et que nous dit-elle de l’humanité contemporaine ?

    Il n’y est pas allé d’une subite révolution. Il s’est agi d’un lent mais implacable effacement. Celui que Robert Redeker dévoile et démontre ici en refaisant l’histoire de ce mot perdu. Peu à peu, on a doté l’âme, vocable crucial, d’apparents compléments qui ont fini par se révéler de complets substituts. On lui a préféré l’ego, le moi, le sujet, la conscience puis l’inconscient et, dernièrement même, le cerveau. Ainsi, de Descartes à Derrida, des premiers modernes aux ultimes déconstructionnistes, la spiritualité dévitalisée, le monde désanimé, l’homme désincarné n’ont cessé de croître sur l’âme désertée.

    Mais la réalité de l’âme, elle, n’est pas éteinte. Elle s’est seulement absentée de notre pensée. Elle demeure le chiffre secret de la vie vivante et le restera tant qu’il ne sera pas trop tard.

    Cet essai libre et libérateur nous invite à souverainement la redécouvrir, la retrouver, la sauver.

    Philosophe, Robert Redeker est l’auteur d’une oeuvre remarquée en France comme à l’étranger où plusieurs de ses livres ont été traduits, parmi lesquels les ouvrages majeurs que sont L’Éclipse de la mort et Les Sentinelles d’humanité.

    Lire :  Robert Redeker : « L’abolition de l’âme précède et conditionne l’abolition de l’homme »

  • 18 avril : Philo à Bruxelles; « Le problème du mal dans notre vie chez saint Augustin et Xunzi » avec Stéphane Mercier

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    ­Philosophie à Bruxelles

    Retrouvons-nous ce mardi 18 avril, à 19h30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    « Le problème du mal dans notre vie chez saint Augustin et Xunzi »

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

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    ­Depuis chez vous : Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    L’héritage stoïcien en régime chrétien

    Cette septième conférence explore la manière dont saint Augustin aborde la question du mal, à la fois dans le monde et dans notre propre vie : son origine, la manière dont il se répand, se fortifie, s’invétère et, heureusement ! se guérit.

    Cette exploration se poursuivra avec une rencontre avec la pensée orientale, en particulier celle de Xunzi, un penseur de la tradition confucianiste en Chine. Les divergences de vues entre les deux hommes seront explorées ainsi que les points de convergence.

    Cette confrontation entre Orient et Occident permettra une meilleure compréhension de chacun d’eux en fonction de leurs différences et de leurs similitudes.

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    ­Quand ? : Mardi 18 avril à 19 h 30

    ? : À la Bécasse, Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles (Salle à l’étage)

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    Séance de questions & réponses à la fin de la conférence, sur place. Pour les téléspectateurs, envoyez vos questions par chat, en direct sur YouTube ou par SMS, Telegram, Signal, emailformulaire de contact etc.)

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  • Sommaire de La Nef (avril 2023)

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    SOMMAIRE DU N°357 AVRIL 2023

    ÉDITORIAL

    Hommage à un simple curé, par Christophe Geffroy

    ACTUALITÉ
    « Tradis » : une politique contre-productive, par Pierre Louis

    Liturgie : de l’urgence d’un dialogue, par l’abbé Laurent Spriet
    Allemagne : une Église au bord de l’abîme, par Jean Bernard
    « Un abus de l’autorité épiscopale », entretien avec le cardinal Müller
    Chine : une Église martyre, par Yves Chiron
    Sondage : La Nef en appelle à ses abonnés

    ENTRETIEN
    Vous avez dit conservateur ?, entretien avec Armand Rouvier

    DOSSIER WOKISME ET DECONSTRUCTION
    D’où vient le wokisme, par Henri Hude

    Le criminel par excellence, par Pascal Bruckner
    Pour contrer le wokisme : renouer avec l’esprit français, entretien avec Bérénice Levet
    Wokisme et différence sexuelle, par Mathieu Bock-Côté
    Le wokisme, nouvelle religion, entretien avec Jean-François Braunstein
    L’impératrice Zou ou les malheurs du wokisme, par Alexandre Tazilly
    Y a-t-il un féminisme woke ?, par Isabelle Belvallée
    Avant le woke, Dieu et les Grecs, par Elisabeth Geffroy

    VIE CHRÉTIENNE
    Abbé Gordien : qu’il était grand ce petit curé, par Élisabeth Geffroy

    Question de foi L’Église qui me convient, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Tintin, notre copain, par Jacques de Guillebon

    Notes de lecture, par Yves Chiron, Christophe Geffroy, Patrick Kervinec, Anne-Françoise Thès et Michel Toda
    De verbe et de chair Jacques Ellul, par Henri Quantin
    Musique Yvonne Lefébure, par Hervé Pennven
    Cinéma Je verrai toujours vos visages et Les Trois Mousquetaires, par François Maximin
    Sortir Bellini, la création sous influence, par Constance de Vergennes
    À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    Et pour les jeunes…, par Valérie d’Aubigny
    Un livre, un auteur, entretien avec le Père Philippe-Marie Margelidon
    Brèves
    Rencontre Bénédicte Delelis, par Marine Tertrais

    DÉBATS/Points de vue
    Débats Le degré zéro de la démocratie, par Guillaume Drago
    Débats Chine : le danger de la dépendance, par Jean-Loup Bonnamy

    CONTRE-CULTURE
    Sonia Mabrouk en quête du sacré, par Jacques de Guillebon

    https://lanef.net/

  • Prétendre prouver scientifiquement l’existence de Dieu : une erreur scientifique et religieuse ?

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    Une tribune d'Olivier Bonassies et Michel-Yves Bolloré parue sur le site du journal La Croix :

    « Dieu n’a pas besoin de preuves mais l’homme, lui, en a besoin »

    • Olivier Bonnassies co-auteur du livre "Dieu, la science, les preuves - l’aube d’une révolution"
    • Michel-Yves Bolloré co-auteur du livre Dieu, la science, les preuves - l’aube d’une révolution

    Les auteurs du livre Dieu. La science, les preuves répondent aux critiques de leur démarche, diffusées notamment par La Croix, qui estiment que prétendre prouver scientifiquement l’existence de Dieu est une erreur tant scientifique que religieuse.

    09/03/2023

    C’est avec surprise que nous avons lu dans le journal La Croix plusieurs articles signés par divers théologiens et scientifiques catholiques soutenant qu’il n’existerait pas de preuves de l’existence de Dieu et critiquant au passage notre livre Dieu. La science, les preuves (Guy Trédaniel éditeur) dont c’est l’objet principal.

    Ils sont, selon nous, en contradiction avec l’enseignement dogmatique de l’Église qui affirme qu’il existe des « preuves » au sens « d’arguments convergents et convaincants qui permettent d’atteindre à de vraies certitudes » (Catéchisme de l’Église catholique n. 31 et n. 156) et que « l’existence de Dieu peut être connue avec certitude par la lumière naturelle de la raison » (Vatican I et II), c’est-à-dire par la rationalité sans la foi.

    Confusion entre connaissance et foi en Dieu

    Selon certains d’entre eux, saint Thomas d’Aquin, dans la Somme théologique, n’aurait parlé que de « voies » (via). Mais c’est faux. Il entend bien au contraire « démontrer » (demonstrari) l’existence de Dieu qui, selon lui, est un préambule rationnel de la foi (ST Ia, 2, 2). S’il utilise effectivement le mot « via », c’est dans une phrase très claire où il s’agit de « prouver » (probari) de cinq « manières » l’existence de Dieu. La Somme contre les Gentils – dont le chapitre XIII a pour titre (explicite !) « les preuves de l’existence de Dieu » – contient 670 mots appartenant à ce champ lexical : 72 fois « preuves », 364 fois « prouver », 85 fois « démonstration » et 149 fois « démontrer ». Certes, « Dieu n’a pas besoin de preuves » mais l’homme, lui, en a besoin. Penser le contraire, c’est faire l’éloge de la crédulité.

    À ces erreurs vient s’ajouter une confusion entre la connaissance de l’existence de Dieu et la foi en Dieu, qui sont deux notions différentes. Notre livre ne parle pas de foi, qui est un acte d’adhésion et de confiance impliquant la volonté libre, comme le rappelle le Catéchisme, qui reprend saint Thomas d’Aquin : « Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (CEC 155). Ainsi, explique saint Jacques dans son épître, le diable sait que Dieu existe, mais il n’a pas foi en lui (Jc 2, 19). Avoir foi en Dieu consiste donc en bien autre chose que de savoir qu’il existe. Pour autant, la foi comme la connaissance de Dieu ont toutes deux un soubassement rationnel. Rejeter cela, c’est tomber dans le fidéisme.

    Le soutien du cardinal Sarah et de Mgr Léonard

    Nous avons lu également dans certains articles que les théologiens et scientifiques seraient en désaccord avec notre livre, alors que c’est exactement l’inverse, du moins pour ceux de premier plan. Nous avons en effet reçu le soutien écrit et explicite de scientifiques et de théologiens des plus grandes universités et centres de recherche du monde.

    Notre livre a été préfacé par Robert Wilson, Prix Nobel de physique qui a découvert l’écho du big bang, l’édition collector de notre livre récemment publiée s’ouvre sur 15 témoignages enthousiastes de grands scientifiques, philosophes et théologiens de premier plan, dont le cardinal Robert Sarah qui parle d’un livre qui « suscite l’émerveillement », de Mgr André Léonard qui salue « un travail colossal » et de l’académicien, le père Jean-Robert Armogathe, qui le qualifie d’« ouvrage de référence ». À ces nombreux soutiens s’ajoute celui de personnalités internationales issues des mondes juif, musulman, protestant, orthodoxe et franc-maçon.

    Notre Univers a eu un début absolu

    Si l’on en revient maintenant au fond de la question, les preuves classiques de l’existence de Dieu provenant de la philosophie et de la Révélation restent aujourd’hui parfaitement valables, mais elles sont désormais complétées par les découvertes scientifiques des 100 dernières années, qui concourent à démontrer que notre Univers a eu un début absolu et qu’il est le fruit d’un réglage extrêmement fin.

    Or, s’il y a un début au temps, à l’espace et à la matière qui sont liés, comme Einstein l’a montré, c’est que la cause de cette émergence est non temporelle, non spatiale et non matérielle, qu’elle a eu la puissance de tout créer et de tout régler également pour que les atomes puissent exister, que les étoiles puissent brûler 10 milliards d’années et que la vie complexe puisse se développer ; autant de choses qui, on le sait aujourd’hui, étaient extrêmement improbables.

    Une thèse quasi insoutenable

    Rappelons que la célèbre formule de Parménide, « rien ne peut sortir de rien » (« ex nihilo nihil »), est unanimement admise. Or, l’Univers existe. Dès lors, il n’y a que deux possibilités : soit l’Univers est éternel, soit, s’il ne l’est pas, c’est qu’il est sorti des mains d’un dieu créateur. Notre époque a ceci d’extraordinaire qu’elle est en mesure d’apporter de très nombreux arguments (des « preuves » au sens strict du terme, à ne pas confondre avec les démonstrations absolues existant seulement dans le domaine des univers théoriques) montrant qu’aujourd’hui la thèse d’un Univers éternel est quasiment insoutenable. Ces preuves proviennent autant de la thermodynamique que de la Relativité et de bien d’autres domaines.

    Comme le disait le pape Pie XII dans son célèbre discours à l’Académie pontificale des sciences, le 22 novembre 1951 : « La science, la philosophie et la Révélation collaborent harmonieusement à la connaissance de Dieu, unique créateur. Toutes trois sont instruments de vérité et rayons d’un même soleil. » Même si peu en ont pris conscience, nous sommes aujourd’hui, avec le grand retournement de la science, dans une situation totalement nouvelle, dans laquelle tout converge vers une seule et même conclusion : Dieu existe. Il n’est donc pas inutile d’en débattre et de le faire savoir.

  • Philo à Bruxelles, 7 mars : « Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher » avec Stéphane Mercier

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Retrouvons-nous ce mardi
    7 mars, à 19 h 30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème :

    « Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher » :

    à propos de l’humour, de jeu et de la détente en philosophie.

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

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    L’héritage stoïcien en régime chrétien

    L’époque moderne va porter l’intégration du stoïcisme à des sommets inégalés. Mais, on le sait, il n’y a pas loin du Capitole à la Roche tarpéienne. Ce basculement remarquable formera le point de départ de cette sixième conférence : la faveur dont a joui le stoïcisme cède la place à un scepticisme généralisé chez les moralistes : toute cette belle philosophe n’est-elle pas qu’une façade de l’orgueil, voire de l’hypocrisie ? C’est le sens d’un frontispice fameux aux Maximes de La Rochefoucauld : le philosophe démasqué, Sénèque contraint de mettre bas le masque de la morgue philosophique. S’il peut être corrupteur ou dissolvant, comme on l’a vu dans la première conférence avec la pénétration du poison kantien dans les consciences, le scepticisme à l’endroit de la philosophe peut servir de garde-fou afin de préserver le philosophe lui-même de l’orgueil.


    Ici, nous parlerons donc des façons dont on peut se ménager, en philosophie, une posture de retrait. « Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher », écrit Pascal. Car l’humour n’est pas étranger à la tradition philosophique : le sérieux Platon n’a pas oublié de sourire ; les prédicateurs cynico-stoïciens employaient volontiers l’arme du rire pour rappeler leurs auditeurs à l’ordre ; Lucien de Samosate se moquait des pédants qui, en se présentant comme des philosophes, faisait certes grand tort à la vraie philosophie ; et saint Thomas, enfin, nous rappelle les vertus de l’antique « eutrapélie » d’Aristote : signe distinctif du bon convive, l’eutrapélie est l’enjouement, la qualité de qui sait être plaisant quand le moment est venu de se donner un peu de relâche.

    Car il y a, chez saint Thomas, une doctrine du jeu, de la détente nécessaire à l’épanouissement d’une pensée saine : c’est de tout cela qu’il sera question dans notre sixième conférence.

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    Quand ? Mardi 7 mars à 19 h 30

    À la Bécasse Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles Salle à l’étage

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    Séance de questions & réponses à la fin de la conférence, sur place. Pour les téléspectateurs, envoyez vos questions par chat, en direct sur YouTube ou par SMS, Telegram, Signal, emailformulaire de contact etc.)

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  • Wokisme, relativisme, islam, Nietzche : Thibaud Collin aborde 4 questions sur notre monde

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    D'Academia Christiana (sur youtube) :

    Victor Aubert reçoit Thibaud Collin, philosophe et essayiste français, spécialiste des questions de philosophie morale et politique. Durant cet entretien, ils évoquent quatre questions sur notre monde : le wokisme, le relativisme, l'islam et Nietzsche. 

  • L’Église dans tous ses états

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    Lu dans le mensuel « La Nef » n° 356 Mars 2023 :

    « Mgr André Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles, nous offre des mémoires passionnants brossant 50 ans de débats dans l’Église.

    La Nef – Vous évoquez à propos du concile Vatican II un « agenda caché » et un « méta-concile » : que voulez-vous dire ? Le concile est-il une des causes de la crise que connaît l’Église ?

    Mgr André Léonard – Tous les textes du concile sont doctrinalement corrects, sans quoi ils n’eussent pu être adoptés à une large majorité. Mais le contact avec certains experts et journalistes me donna à penser que certains textes seraient interprétés ensuite de manière tendancieuse. Ce que me confirma plus tard mon évêque, secrétaire de la Commission doctrinale. Il avait contribué, judicieusement, à ce que la Constitution sur l’Église parle de l’ensemble du Peuple de Dieu et, seulement après, de la hiérarchie. Il comprit après le concile que l’agenda caché de certains théologiens était d’en conclure que l’autorité des évêques découlait démocratiquement du peuple et non du Christ lui-même. Ce fut le début de ce que certains appelèrent le « méta-concile », à savoir le concile revu et corrigé « par après » (« méta », en grec).

    Que retenez-vous de plus marquant de votre formation philosophique ? Où en sont les études de philosophie dans les séminaires et que faire pour rendre ces derniers plus « attractifs » pour les futures vocations ?

    Le plus important pour moi fut de confronter la pensée de Thomas d’Aquin avec la philosophie moderne (Descartes, Kant, Hegel) et la philosophie contemporaine (Sartre, Husserl, Heidegger). Je le fis dans un ouvrage intitulé : Foi et philosophies. Guide pour un discernement chrétien (Bruxelles, Culture et Vérité/Lessius). Pas mal de séminaires en Europe se servent encore de ce livre pour confronter la pensée chrétienne avec la culture contemporaine.

    Quant aux Séminaires, ils doivent posséder trois qualités pour attirer les jeunes d’aujourd’hui : une vie liturgique et spirituelle intense, une doctrine irréprochable et une initiation pratique au contact pastoral avec les croyants et les incroyants.

    Vous expliquez l’importance d’Humanae vitae (1968) : en quoi cette encyclique fut-elle un tournant ? En quoi la contraception « artificielle » a-t-elle été une révolution sous-estimée ?

    L’enjeu essentiel était, pour Paul VI, de protéger le lien étroit entre l’amour conjugal et le don de la vie. Il eut le tort d’avoir raison trop tôt. Aujour­d’hui, nous constatons le grand danger d’une dissociation entre les deux aspects : d’une part, une vie sexuelle qui tourne en rond sur elle-même et, d’autre part, une procréation sans lien avec une union conjugale concrète.

    Paul VI et Jean-Paul II n’ont pas réprouvé la contraception parce qu’elle est « artificielle ». Les méthodes non contraceptives, très fiables aujourd’hui, pour pratiquer une parenté responsable, sont aussi « artificielles » à leur manière, en exigeant quelques observations. Mais elles ont le grand mérite de mettre l’homme et la femme sur pied d’égalité, par la concertation, tandis que la contraception hormonale est toujours à charge de la femme seule…

    Comment analysez-vous la réforme liturgique de Paul VI et la situation présente, avec un mouvement traditionaliste fermement attaché à la messe dite de saint Pie V ?

    Les Églises d’Orient connaissent plusieurs rites. L’Église latine d’Occident en connaît deux formes, celle qui dérive de Vatican II et celle qui fut fixée par saint Pie V. Ce fut sagesse de la part de Benoît XVI de conserver l’une et l’autre. On ne peut pas proscrire un rite qui a nourri tant de saintes vies et attire toujours aujourd’hui des catholiques épris de recueillement, de silence et de chant grégorien. Le nouveau missel est parfaitement correct. Il a même l’avantage d’avoir une très riche liturgie de la Parole. Célébré le plus souvent par un prêtre faisant face à l’assemblée (ce qui n’a pas été voulu par le concile et n’avait jamais existé auparavant et n’existe toujours pas en Orient), il comporte le danger du « cléricalisme », l’individualité du prêtre risquant d’être trop importante. L’idéal serait que, de part et d’autre, un certain nombre de prêtres soient disposés à célébrer dans les deux formes du rite romain selon les nécessités pastorales. Un peu de souplesse…

    Que retenez-vous de votre expérience d’évêque ? Comment être évêque dans notre Europe déchristianisée avec des diocèses dont le nombre de fidèles et de prêtres ne cesse de baisser ?

    Je n’ai pas de leçons à donner. Mais je fus bien inspiré de pratiquer ce que le concile de Trente demandait aux évêques : la visite régulière de toutes les paroisses. Durant mes 25 années d’épiscopat (19 à Namur et 6 à Bruxelles), j’ai passé près de 5 ans, hors de l’évêché, visitant, en habitant sur place, tous les doyennés et presque toutes les paroisses des deux diocèses. Ce furent des occasions splendides de connaître les gens, croyants ou incroyants, d’apprendre beaucoup, d’enseigner et d’évangéliser.

    Propos recueillis par Christophe Geffroy »

    Ref. L’Église dans tous ses états

     

  • La chaine "Foi et Raison" (youtube) a longuement interviewé Mgr Léonard

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    Une interview de Mgr Léonard pour la chaîne Foi et Raison, en lien avec son dernier livre « L’Église dans tous ses états. Cinquante ans de débats autour de la foi » (Artège, 2023).

    • 00:00 Intro
    • 00:53 Les controverses autour des distinctions entre foi et raison, la nature et la grâce...
    • 04:37 « Méta-concile »?
    • 13:00 L’encyclique « Fides et Ratio »
    • 17:25 Les moments marquants de sa vie intellectuelle
    • 27:14 La métaphysique laissée de côté ?
    • 32:15 La raison et l’étude, alliées du chrétien et de la mission ? Risquer la perte de la foi ?
    • 39:13 Sur quoi les théologiens et philosophes doivent-ils travailler en priorité ?
    • 46:22 Encyclique « Humanae Vitae »
    • 53:28 Les communautés nouvelles/Le renouveau charismatique
    • 58:25 Le pontificat du pape François
    • 1:09:10 Les urgences dans l’Église d’aujourd’hui
  • Comment Dieu peut-il permettre de telles calamités ?

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    De Paul Clavier sur le site de La Nef (février 2018) :

    Dieu et la question du mal

    La pandémie de Covid-19 (coronavirus) - mais aussi, aujourd'hui, le terrible tremblement de terre qui a ravagé la Turquie et la Syrie (ndB) - pousse à s’interroger : comment Dieu peut-il permettre de telles calamités ? La présence du mal, en effet, est l’un des arguments le plus souvent avancés pour refuser l’existence de Dieu. Aucune réponse n’est totalement satisfaisante si l’on n’admet pas une part de mystère.

    L’animal humain, courageux et loyal entre tous, éprouve quelquefois des difficultés à assumer ses responsabilités. Aussi n’a-t-il pas craint d’attribuer le mal au Destin ou à quelque autre puissance surnaturelle. Jupiter lançait la foudre, Poséidon faisait trembler la Terre, Mars déclenchait les conflits armés, Apollon envoyait la peste, l’Éternel endurcissait le cœur de Pharaon, ou frappait à mort les nouveau-nés… En vain Platon proclamait-il dans sa République que « Dieu n’est pas en cause, n’est pas responsable », il fallait une explication, et le Ciel – coupable idéal – était forcément derrière ces événements fâcheux. Ce réflexe n’est d’ailleurs pas totalement infondé : quand on médite sur les déchaînements de la nature ou de la folie, on peut se dire que tant de haine ou de destruction font entrer en jeu des forces plus qu’humaines.

    Avec le temps, les hommes ont voulu exonérer Dieu de toute cruauté. Peut-être ont-ils réalisé qu’ils avaient jusque-là projeté sur Dieu leur propre désir de vengeance ou d’éradication de l’ennemi. Dieu a fini par devenir « le bon Dieu », dernier refuge de toute bonté. Mais alors si Dieu est bon, d’où vient le mal ? Ce qui est sûr, c’est qu’il paraît choquant de dire : Dieu pourrait intervenir, mais il ne le fait pas. Il semble plus approprié de plaider l’impuissance de Dieu. C’est une réponse qu’on entend souvent : Dieu ne peut rien face au mal. C’est une réponse humaine, dotée d’une forte valeur compassionnelle. Mais justement : n’est-elle pas trop humaine ?

    LE SCÉNARIO DE L’IMPUISSANCE DIVINE

    Dieu fragile, impuissant, désormais incapable d’assurer l’entretien et la réparation de sa création ? L’idée a pu séduire. Après avoir rendu Dieu responsable des pires maux, on a entrepris de l’exonérer de toute responsabilité en la matière. Dieu aurait pris sa retraite : voilà qui pourrait expliquer bien des choses. Par exemple, que la création soit abandonnée à elle-même, que les catastrophes ravagent la planète, que les méchants ne soient plus comme jadis frappés par le châtiment divin, et que des millions d’innocents subissent un sort épouvantable sans que le Ciel intervienne. Dans Le Concept de Dieu après Auschwitz (1984), Hans Jonas affirmait que « Dieu n’est pas intervenu, non pas parce qu’il ne voulait pas, mais parce qu’il ne pouvait pas ». Il ne s’agit pas d’un renoncement temporaire à exercer sa toute-puissance, mais d’un abandon irréversible de prérogative. Cette renonciation est, selon Jonas, le prix à payer pour octroyer la liberté à l’homme : « Dans le simple fait de permettre à la liberté humaine d’exister, il y a un renoncement à la puissance divine. » Bref, il s’agirait d’un départ en retraite inéluctable, rationnellement nécessaire : « Pour que le monde soit, Dieu a dû renoncer à son propre être ; il s’est dévêtu de sa divinité. »

    UN PIÈTRE ALIBI

    Le départ en retraite anticipée de Dieu, volontaire ou non, voilà qui expliquerait bien des choses. Et pourtant… Première difficulté : supposons que l’univers et l’homme n’existent pas par eux-mêmes. Dieu crée l’univers et l’homme. Puis il se retire. L’univers et l’homme peuvent-ils se mettre à exister par eux-mêmes ? Peuvent-ils cesser de devoir l’existence au créateur ? Question métaphysique : une réalité qui, à l’instant de sa création, n’existait pas par elle-même, peut-elle acquérir une totale indépendance existentielle ? « La créature sans le créateur s’évanouit », rappelle le dernier concile.
    Deuxième difficulté, plus considérable. Même si Dieu était contraint de se retirer pour laisser la place à la liberté et au monde, il n’en resterait pas moins que c’est Lui qui a enclenché le processus. Et alors, ou bien Il savait qu’en créant un monde d’hommes libres, Il faisait courir le monde à sa perte. Il était donc responsable des conséquences. Ou bien Il a manqué de visibilité, et alors c’est un apprenti-sorcier qui fait de nous des cobayes d’une expérience qui tourne au jeu de massacre. L’idée d’un Dieu qui prend sa retraite n’est donc pas une si bonne idée. En tout cas, c’est un mauvais alibi.

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  • Philo à Bruxelles, 7 février : "À l’ombre du Portique ? L’héritage stoïcien en régime chrétien"

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Retrouvons-nous le mardi
    7 février, à 19 h 30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    À l’ombre du Portique ?
    L’héritage stoïcien en régime chrétien.

    Adresse sur place :

    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

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    ­Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    L’héritage stoïcien en régime chrétien

    Nous retournerons plus tard au carrefour évoqué précédemment, mais poursuivons d’abord, avec la cinquième conférence, dans la voie que nous aura pavé cet exposé consacré aux Apologistes. Pour permettre à l’intelligence du mystère révélé d’être, comme je le suggérais, le levain de Dieu dans la pâte du siècle, et soulever les ressources de la nature à l’ordre surnaturel, il importe de voir comment le christianisme peut se nourrir de la culture antique pour la digérer. Oui, digérer. Un mot fascinant, quand on le prend à la racine plutôt qu’on ne le réduit aux suites d’un repas.

    Qu’est-ce en effet, exactement, que la digestion ? La répartition, le classement. De là l’emploi du terme « Digeste » pour désigner le grand œuvre de la législation impériale à la fin de l’Antiquité : je doute que le droit soit une matière aisément digeste au sens ordinaire du mot, mais un digeste est ici un ensemble organique, classé, où les éléments se répondent au sein d’une structure d’ensemble. Digérer, ce n’est donc pas entasser, c’est classer, trier, répartir, et, pour un vivant, procéder à la répartition qui rend possible l’assimilation : digérer, c’est intégrer à sa propre substance.

    C’est bien là ce que va faire la pensée chrétienne, à l’instar des abeilles de Sénèque qui butinent pour former le bouquet de saveurs caractérisant le miel qu’elles produisent en propre. Et justement, parmi les œuvres de la philosophie antique, celles de stoïciens se révèlent largement compatibles avec l’éthique promue par le christianisme : cette cinquième conférence nous donnera ainsi occasion de suivre la trame stoïcienne cultivée par la tradition chrétienne depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne.