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Philosophie - Page 6

  • Une théologie fracturée dans une Eglise polarisée

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    Une interview de Peter John McGregor par Carl E. Olson sur The Catholic World Report :

    La fracture de la théologie dans une Église polarisée

    La "séparation entre la foi et la raison", déclare Peter John McGregor, co-éditeur de Healing Fractures in Contemporary Theology, "est une séparation du divin et de l'humain dans la théologie. C'est le Saint-Esprit qui peut ramener ces deux éléments à l'harmonie."

    4 novembre 2022 

    Peter John McGregor est maître de conférences en théologie dogmatique et spiritualité à l'Institut catholique de Sydney, en Australie. Lui et Tracey Rowland - qui est titulaire de la chaire de théologie Saint-Paul II à l'université de Notre Dame (Australie) et a reçu le prix Ratzinger en 2020 - sont coéditeurs de Healing Fractures in Contemporary Theology (Cascade Books, 2022).

    McGregor a récemment correspondu avec Carl E. Olson, rédacteur en chef de Catholic World Report, au sujet de la fracture de la théologie, de la polarisation dans l'Église, de l'importance et de la place de la pensée de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, des tensions sur la liturgie et de sujets connexes.

    CWR : Dès le début, dans le titre du livre et dans l'introduction, vous soulignez la nature fracturée de la théologie aujourd'hui. Comment la théologie est-elle fracturée ? Est-ce qu'une partie du problème est une dispute, ou des désaccords, sur la nature de la théologie elle-même ?

    McGregor : La "fracture" est une métaphore. C'est l'image d'une certaine "désintégration" de la théologie, une désintégration qui, je pense, est en cours depuis au moins la fin du Moyen Âge, bien que l'on puisse peut-être identifier cette tendance tout au long de l'histoire de l'Église.

    En disant que la théologie est "fracturée", je ne veux pas dire qu'il existe différentes "écoles" théologiques. Le mystère de Dieu et de notre relation avec lui est si grand qu'il ne peut y avoir une seule école, un théologien parfait et complet. Les deux seuls qui peuvent prétendre être des "théologiens" parfaits sont Jésus et Marie. Jésus est le Theou Logos, le Verbe de Dieu, la théologie incarnée, et Marie est celle qui a parfaitement médité tout ce que Dieu lui a révélé. Tous les autres, même les grands saints érudits, sont des théologiens moins que parfaits.

    Cela dit, je pense que certaines "écoles" ont plus de problèmes que d'autres, et que certaines sont fatalement défectueuses. Je placerais dans cette dernière catégorie ce que j'appelle les écoles orthopratiques de personnes comme Edward Schillebeeckx. Sur ce point, je répéterais l'adage selon lequel "toutes les métaphores boitent". Je suis donc d'accord avec ce que le père Aidan Nichols a dit dans sa critique parue sur First Things, à savoir qu'il ne s'agit pas seulement de "guérir des fractures". Plutôt, si l'on changeait la métaphore pour reconstituer un puzzle, certaines pièces du puzzle sont irrémédiablement endommagées.

    Je pense que la question théologique fondamentale depuis Vatican II est : "Qu'est-ce que la théologie ?" Alors, oui, cette dispute fait partie du problème, c'est une exacerbation du problème. Mais le problème est bien plus ancien que Vatican II.

    Je considérerais ce que font certains théologiens récents et contemporains comme n'étant pas du tout de la théologie, mais autre chose. Par exemple, je travaille actuellement sur ce qui sera, je l'espère, un livre critiquant la théologie d'un certain théologien "postmoderne" et j'ai conclu que ce que cette personne fait n'est pas du tout de la théologie, mais une sorte de philosophie du langage. Les raisons en sont que, pour lui, tous les problèmes humains, y compris la relation entre l'homme et le divin, sont réduits à des problèmes linguistiques, mais, plus important encore, l'Esprit Saint ne joue absolument aucun rôle ni dans sa méthode ni dans son contenu, c'est-à-dire dans la manière dont il théologise et sur quoi il théologise.

    Mais comment peut-on théologiser sans que le Saint-Esprit y soit pour quelque chose ?

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  • Bruxelles, 8 novembre et 12 décembre : Dieu existe-t-il ? avec Emmanuel Tourpe

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    8 NOVEMBRE | « DIEU EXISTE-T-IL ? » : LA QUESTION EST AU CENTRE DE DEUX CONFÉRENCES AU FSM

    Le Forum Saint-Michel organise deux conférences avec Emmanuel Tourpe les 8 novembre et 12 décembre à 20 h.
     
    Emmanuel Tourpe est né en 1970, un philosophe français qui enseigne la philosophie et la communication dans plusieurs universités belges et française. Il mène par ailleurs une carrière directoriale dans des médias de service public (RTBFARTE)1 et privés (IPM/LN24). Il est Chevalier des Arts et des Lettres (2021) de la République Française.

    Leur titre « Dieu existe-t-il ? » est aussi la question qui va guider le cheminement et essayer d’approcher une réponse qui, si elle s’appuie sur une tradition et des recherches fondamentales, n’en reste pas moins toujours personnelle et ancrée dans la réalité propre de chacun.

    Conférences « programmatiques« , ces temps de novembre et décembre seront suivis d’un cycle de conférences qui se répartiront sur 3 semestres à raison d’une conférence par mois. Elles permettront de parcourir un ensemble de philosophes qui tentent d’approcher la question.

    Les interpellations et perspectives ouvertes lors de ces deux soirées pourront être approfondies dans un parcours qui s’étendra sur 3 semestres ou une quinzaine de rencontres.

    Inscriptions souhaitées forumsaintmichel.be, accueil@forumsaintmichel.be ou tél. 02/739 04 51

    Participation aux frais : libre

    Pour plus d’infos visiter le site Forum Saint-Michel

  • Une civilisation dans laquelle s’opposeront des maîtres riches et puissants et des esclaves déshumanisés puis sous-humanisés

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Le XXIe siècle sera celui de la réification »

    18 octobre 2022
     

    Dans un entretien pour le journal Le Figaro, Luc Ferry et Michel Onfray débattent de la question du transhumanisme.

    « Gestation pour autrui, location de l’utérus, vente d’enfants, achat des ovocytes, procréation médicalement assistée, projet d’interruption médicale de grossesse portée à neuf mois » : pour Michel Onfray, le constat est clair. « On peut dire dès à présent que le XXIe siècle sera celui de la réification, c’est-à-dire celui de la transformation de tout en chose et en objet afin que tout puisse se vendre, se louer, s’échanger ». Une fois le monde devenu « un vaste supermarché répandu en arborescence », c’est le transhumanisme qui va lui « donner son sens ». C’est-à-dire « vivre plus longtemps, jouir plus longtemps, consommer plus longtemps, et ce dans une civilisation dans laquelle s’opposeront des maîtres riches et puissants et des esclaves déshumanisés puis sous-humanisés », prévient-il.

    Post-humanisme vs. transhumanisme

    Luc Ferry veut distinguer le transhumanisme du post-humanisme. « Le post-humanisme, c’est le projet de fabriquer une post-humanité, définit-il, des machines dotées d’une intelligence artificielle forte, qui auraient les caractéristiques de l’être humain la conscience de soi et des émotions ».

    Mais pour Michel Onfray, le transhumanisme n’est que le « cheval de Troie ». « Au départ, ils disent leur souhait de faire marcher les tétraplégiques avec des exosquelettes, puis on s’aperçoit qu’ainsi ils fabriquent des cyborgs », affirme-t-il. Ou bien que, pour vaincre la maladie d’Alzheimer, les chercheurs s’intéressent à « numériser la mémoire afin de transférer un certain nombre d’informations dans le cerveau d’un tiers ». Sous couvert d’une « bonne intention de départ », c’est « l’Homme Nouveau, un homme augmenté », qui est recherché. Finalement, « le posthumanisme est l’horizon de la réification et le transhumanisme, l’instrument de sa réalisation », pointe Michel Onfray.

    Le transhumanisme à l’heure de la légalisation de l’euthanasie

    Luc Ferry note toutefois un paradoxe : « Nous avons d’un côté les petits génies de la Silicon Valley, qui réfléchissent à prolonger la vie, et de l’autre côté, nous débattons, notamment en France, de l’euthanasie ». « Ce paradoxe ne montre-t-il pas le dérèglement de notre civilisation ? », interroge-t-il.

    D’autant que « la demande de mort peut recouvrir une demande d’amour à laquelle je trouve indigne de répondre par la mort », affirme le philosophe.

    Source : Le Figaro, Alexandre Devecchio (14/10/2022)

  • Comment ressaisir l’unité et la vie, le sens et l’urgence  de la question de Dieu ? (Pierre Manent)

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    Pascal et la proposition chrétienne

    Pascal et la proposition chrétienne

    « Alors qu’il est repoussé à la périphérie de la vie européenne, le christianisme en reste le centre agissant. Nous sommes gouvernés par ce que nous fuyons. Difficile d’imaginer situation plus dommageable. Ayant séparé Dieu du reste de notre vie, nous sommes devenus incapables d’aborder la question la plus haute et la plus urgente que l’animal rationnel puisse se poser. Comment ressaisir l’unité et la vie, le sens et l’urgence  de cette question de Dieu ? 

    C’est au mitan du XVIIe siècle que la décision a été prise de construire l’État souverain. Et c’est à ce moment que fut repensée par Blaise Pascal ce que j’appelle la proposition chrétienne, entendant par là l’ensemble lié des dogmes ou mystères chrétiens offerts à la considération de notre entendement et au consentement de notre volonté. «  Proposition  » n’a pas ici qu’un sens logique ou notionnel, mais pratique et actif  : il s’agit d’un acte dont l’auteur est Dieu dans son Église.  
     
    L’œuvre de Pascal est l’objet d’une très riche tradition critique. J’ai, pour ma part, seulement cherché l’aide et l’appui de cet auteur pour retrouver les termes exacts, et ressaisir la gravité et l’urgence de la question chrétienne – celle de la foi chrétienne, de la possibilité de la foi chrétienne. Y a-t-il quelque détour ou artifice à employer la force de plus fort que soi pour poser la question la plus personnelle  ? C’est en tout cas cette question qui est l’objet de ce livre. »
  • Philo à Bruxelles - Saison 2022/2023 : Promenades philosophiques au cœur des vertus

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Stéphane Mercier nous présente le nouveau cycle 2022-2023

    Video de présentation : saison 2022-2023

    Voici le programme des 9 conférences :

    ­C’était, dit-on, l’habitude d’Aristote d’enseigner la philosophie en se promenant, ou de dispenser ses leçons dans un lieu désigné pour la promenade, et c’est à ce type de promenades philosophiques que nous vous convions pour la saison 2022/2023 de Philo à Bruxelles.

    Des promenades, donc, pour l’esprit, car vous pourrez les suivre en demeurant assis, à moins que vous ne préfériez les écouter en replay en vous promenant véritablement, pour un bénéfice double du corps et de l’esprit !

    Nous vous proposons, cette année, neuf conférences sur des sujets qui tendent ensemble à explorer les conditions d’un agir vertueux animé par l’amour de la sagesse.

    Nous commencerons, dans la première conférence de ce cycle, par porter un regard sur la pensée contemporaine, pour découvrir l’imprégnation kantienne de nos esprits. Oui, nous sommes tributaires de Kant, et c’est chez Kant qu’il faut aller chercher non la source unique, mais l’une des racines de l’agnosticisme contemporain. Prendre la mesure du mal, c’est en même temps éprouver le besoin du remède, de sorte que ce diagnostic porté sur l’agnosticisme hérité de Kant, nous invitera, une fois encore, à renouer avec saint Thomas d’Aquin.

    À ce premier exposé succédera une deuxième conférence, où saint Thomas viendra couronner une antique réflexion du monde grec sur les vertus cardinales. Après avoir parlé, l’an dernier, des péchés capitaux, il n’est en effet pas inutile de déployer l’histoire des vertus qui structurent une vie équilibrée et aussi humainement réussie que peut l’escompter la nature.

    Cette centralité de la vertu nous suggérera la matière d’une troisième conférence : si la vertu est au cœur de la philosophie, c’est que la théorie n’est pas et ne doit surtout pas être déconnectée de la pratique. Le fossé entre théorie et pratique n’a pas cessé de s’approfondir depuis des siècles alors que la pensée grecque non seulement envisageait la philosophie dans sa dimension spéculative, mais considérait aussi la grave nécessité de traduire dans la pratique son enseignement. Cette idée d’une philosophie comme mode de vie est également au cœur de ce que l’on peut désigner, à l’autre extrémité du continent eurasiatique, comme la pédagogie morale inscrite au cœur de la tradition confucianiste. Cette troisième conférence proposera donc de croiser les perspectives entre Occident et Orient lointaine.

    L’idée tellement grecque d’une philosophie conçue comme mode de vie orienté vers l’acquisition de la sagesse permet de mieux comprendre, comme nous le ferons dans une quatrième conférence, pourquoi ceux qu’on a appelés les Pères apologistes, ces écrivains chrétiens du deuxième siècle, se sont efforcés de montrer et de démontrer que le christianisme, loin d’être imputable au dérèglement d’un quarteron de forcenés factieux, réalisait supérieurement l’objectif de la philosophie comme amour de la sagesse : au lieu d’une sagesse humaine, trop humaine, le christianisme est en effet l’amour de la Sagesse éternelle, de Dieu lui-même, maître et origine de toute chose.

    Parmi les philosophies antiques qui connaîtront une fortune remarquable en régime chrétien, une en particulier met l’accent sur la pratique : c’est le stoïcisme. La cinquième conférence nous permettra de suivre les étapes de cette intégration de la pensée et de la discipline stoïciennes dans le monde chrétien depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne.

    La conscience occidentale, au milieu du dix-septième siècle, est revenu quelque peu de sa fascination pour l’antique philosophie, pour se montrer volontiers sceptique. C’est à l’aspect le plus stimulant de ce recul, de cette prise de distance, que sera consacrée la sixième conférence. Suivant le mot de Pascal : « se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher » : nous parlerons de la place de l’humour, du rire ou du sourire, et certainement de la détente en philosophie.

    Dans la septième conférence, nous aborderons le problème du mal chez saint Augustin en particulier, mais, renouvelant la perspective comparatiste qui nous avait servi dans la troisième conférence, nous ferons le lien entre Augustin et Xunzi, l’un des plus remarquables et des principaux représentants de l’antique pensée confucianiste. Lui aussi, soucieux d’affronter la question du mal dans une perspective certes très différente certes de la perspective occidentale, jette sur elle un éclairage bien digne d’intérêt.

    S’agissant d’un problème de première importance, le mal nous occupera encore dans la huitième conférence, où cette fois nous verrons comment la Révélation de l’Ancien Testament, et du livre de Job en particulier, s’intègre au contexte culturel du Proche-Orient ancien pour en dépasser les antiques perspectives comme plus tard la pensée chrétienne sera le levain dans la pâte culturelle du monde gréco-romain.

    La philosophie, la pensée, la Révélation : autant d’événements qui se produisent dans le temps et nous invitent à réfléchir sur la nature du temps. Nous reviendrons à saint Augustin pour nous servir de guide dans la neuvième conférence, la dernière de ce cycle : qu’est-ce que le temps ? le temps de l’homme et celui des hommes, le temps de mon histoire personnelle, et celui de l’Histoire avec une majuscule. Les vicissitudes du temps, son passage et les modalités de son déroulement nous invitent à voir dans le temps un tremplin vers l’éternité, à suspendre le cours du temps au présent éternel et immuable de Dieu. Et cette suspension du temps nous signifiera opportunément qu’il est temps, avec cet exposé, d’achever la promenade de ce cycle pour l’année 2022-2023.

    Au plaisir de vous retrouver le mardi 18 octobre, à 19 h 30 pour entreprendre la première de ces promenades philosophiques !

    Regarder la courte vidéo de présentation­

    Retrouvons-nous le mardi prochain,
    18 octobre, à 19 h 30, pour la
    Conférence de rentrée avec Stéphane Mercier sur le thème

    Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain.

    Adresse
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    ­­­Je m’inscris­­

    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    ­Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain­­­

    Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain

    ou : Comment conserver la santé mentale avec une belle-mère métaphorique, mais néanmoins encombrante ?

    De quoi sera-t-il question ? D’un sujet grave et sérieux, pour commencer, et strictement philosophique celui-là.

    Qui d’entre nous a lu Kant ? Moi certes un peu, quand je le devais et que je parvenais à garder les yeux ouverts devant le dénuement glacé et l’accablante technicité de sa prose, que j’avoue cependant ne connaître que par traduction interposée. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu Kant pour être kantien : ce sera le sujet de notre première conférence. Pour le dire d’un mot, Kant est la marâtre de l’agnosticisme contemporain, l’éminence grise qui, en coulisses, rend compte d’un état d’esprit largement répandu chez nous, Occidentaux, qui, à cause de Kant, nous sommes si universellement murés dans un scepticisme qui ne nous empêche pas de dogmatiser.

    De Dieu, diront en effet beaucoup de nos contemporains avec l’aplomb de ceux qui détiennent un savoir certain, de Dieu nous ne pouvons pas dire s’il est ou s’il n’est pas. Dogmatisme et scepticisme. S’agit-il de deux postures contradictoires ? Pas du tout : nous verrons, en effet, comment la pensée de Kant explique la catastrophe agnostique contemporaine. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ; et nous sommes, nous, beaucoup plus kantiens que nous ne l’imaginons. Heureusement, on peut sortir de l’impasse kantienne par le haut, en particulier avec l’aide de saint Thomas : le Docteur d’Aquin, le « génie intelligent » (pour reprendre l’expression du P. dominicain Charles-Damien Boulogne), nous prescrira le remède qui nous permettra de ne pas étouffer en demeurant confinés avec l’envahissante marâtre de Königsberg.

    Quand ?       Mardi 18 octobre à 19 h 30

    ?            À la Bécasse Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles Salle à l’étage

    Séance de questions & réponses à la fin de la conférence, sur place. Pour les téléspectateurs, envoyez vos questions par chat, en direct sur YouTube ou par SMS, Telegram, Signal, emailformulaire de contact etc.)

    Mardi 15 novembre : Petite histoire des vertus cardinales, de Platon à saint Thomas.

    Mardi 13 décembre : Progrès spirituel et discipline de vie en Orient et en Occident : perspectives croisées.

    Agenda - Philo à Bruxelles

  • Le nouveau prix Nobel de physique autrichien: "un scientifique ouvert à la transcendance"

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    De kath.net/news :

    Schönborn à propos de Zeilinger : "Un scientifique ouvert à la transcendance"

    6 octobre 2022

    Le cardinal de Vienne félicite le nouveau prix Nobel de physique autrichien : "Interlocuteur et scientifique de renommée mondiale qui ne considère pas la science comme une raison d'exclure la transcendance".

    Vienne (kath.net/KAP) "C'est avec une grande joie" que le cardinal Christoph Schönborn a réagi à l'annonce de l'attribution du prix Nobel de physique à Anton Zeilinger et a salué en lui un "scientifique ouvert à la transcendance et un interlocuteur de rang mondial". "Je le place dans la lignée des très grands scientifiques", a souligné l'archevêque de Vienne mardi dans un entretien avec Kathpress. Pour lui, Zeilinger fait partie "de ces scientifiques qui ne considèrent pas leur science comme une raison d'exclure la transcendance".

    En 1996 déjà, Zeilinger, alors professeur de physique expérimentale à l'université d'Innsbruck, avait reçu le prix d'honneur du cardinal Innitzer de l'archidiocèse de Vienne. Le cardinal Schönborn avait alors remis le prix à Zeilinger, avec lequel des rencontres et des entretiens ont eu lieu par la suite. "Je me souviens très bien d'une discussion avec le professeur Zeilinger et ses doctorants sur la création et l'évolution", a déclaré Schönborn. Le rapport entre la science et la foi a "toujours été un thème" pour Zeilinger.

    Un physicien quantique croyant

    Au cours de sa carrière, Zeilinger s'est souvent prononcé en faveur d'une cohabitation entre la science et la religion. Selon lui, il n'y a de conflit que lorsque l'une des deux disciplines dépasse son domaine de compétence. Si au début du Moyen-Âge, l'Église défendait des positions parfois indéfendables, de telles violations proviennent aujourd'hui des sciences naturelles. Les représentants de ces dernières pensent parfois pouvoir réfuter une vision religieuse du monde ou la tourner en dérision - ce qui est "absurde", car "Dieu n'est pas saisissable". Pour Zeilinger, trouver une synthèse entre les deux domaines est l'une des tâches centrales de l'avenir.

    Zeilinger a également tenu à plusieurs reprises des conférences sur le thème "Raison et foi". En 2017, à l'occasion des 25 ans de sacerdoce de l'archevêque Franz Lackner, il a cité un autre prix Nobel de physique, Werner Heisenberg (1901-1976) : "La première boisson de la coupe des sciences naturelles rend athée, mais Dieu attend au fond de la coupe". Il avait également été séduit par une phrase de Joseph Ratzinger : "Il n'y a pas de foi sans doute, mais le croyant peut se consoler en se disant que même l'incroyant doute parfois".

    L'attribution du prix Nobel de physique à Zeilinger avait été annoncée mardi lors d'une conférence de presse à Stockholm. Le Français Alain Aspect et l'Américain John F. Clauser ont également été annoncés comme lauréats, en même temps que l'Autrichien de 77 ans. Tous trois ont réalisé des expériences révolutionnaires sur les états quantiques intriqués, dans lesquels deux particules se comportent comme une unité, même si elles sont séparées, a expliqué le jury. Les résultats auraient ouvert la voie à des technologies basées sur l'information quantique, comme l'ordinateur quantique.

    Zeilinger est originaire de Ried im Innkreis (Haute-Autriche) et est considéré comme un pionnier de la transmission d'informations quantiques entre photons, domaine dans lequel il a réalisé de nombreuses percées et établi des records de transmission au cours des dernières décennies. La physique quantique a entre-temps franchi le pas de la discipline philosophique vers l'application technologique, mais de nombreuses questions fondamentales restent sans réponse, a souligné le nouveau lauréat du prix Nobel. Le prix, doté de dix millions de couronnes suédoises (près de 920.000 euros), sera remis à Zeilinger, ainsi qu'à Aspect et Clauser, le 10 décembre à Stockholm, jour de la mort du fondateur Alfred Nobel.

  • Liège, 6 octobre : "Et si Dieu existait"; grande conférence avec Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré

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  • "Kant est la marâtre de l’agnosticisme contemporain" (Philo à Bruxelles, 18 octobre)

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    Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain

    ou : Comment conserver la santé mentale avec une belle-mère métaphorique, mais néanmoins encombrante ?

    De quoi sera-t-il question ? D’un sujet grave et sérieux, pour commencer, et strictement philosophique celui-là. Qui d’entre nous a lu Kant ? Moi certes un peu, quand je le devais et que je parvenais à garder les yeux ouverts devant le dénuement glacé et l’accablante technicité de sa prose, que j’avoue cependant ne connaître que par traduction interposée. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu Kant pour être kantien : ce sera le sujet de notre première conférence. Pour le dire d’un mot, Kant est la marâtre de l’agnosticisme contemporain, l’éminence grise qui, en coulisses, rend compte d’un état d’esprit largement répandu chez nous, Occidentaux, qui, à cause de Kant, nous sommes si universellement murés dans un scepticisme qui ne nous empêche pas de dogmatiser.

    De Dieu, diront en effet beaucoup de nos contemporains avec l’aplomb de ceux qui détiennent un savoir certain, de Dieu nous ne pouvons pas dire s’il est ou s’il n’est pas. Dogmatisme et scepticisme. S’agit-il de deux postures contradictoires ? Pas du tout : nous verrons, en effet, comment la pensée de Kant explique la catastrophe agnostique contemporaine. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ; et nous sommes, nous, beaucoup plus kantiens que nous ne l’imaginons. Heureusement, on peut sortir de l’impasse kantienne par le haut, en particulier avec l’aide de saint Thomas : le Docteur d’Aquin, le « génie intelligent » (pour reprendre l’expression du P. dominicain Charles-Damien Boulogne), nous prescrira le remède qui nous permettra de ne pas étouffer en demeurant confinés avec l’envahissante marâtre de Königsberg.

  • Un auteur injustement oublié : Hilaire Belloc

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    A écouter sur Radio Notre-Dame :

    L'émission "Le grand témoin" de Louis Daufresne du 22 septembre 2022 consacrée à Hilaire Belloc.

    Et, du site des Editions Artège :

    Les grandes hérésies

    L'Eglise dans la tourmente

    Benjamin Ferrando
    Hilaire Belloc

    Qu'est-ce qu'une hérésie ? Quelles ont été les grandes hérésies du passé ? Quel profit pouvons-nous encore tirer de leur étude ?
    Cet ouvrage nous offre sans doute la meilleure synthèse jamais publiée sur le sujet. La confusion et le manque de sens des proportions propres à l'esprit moderne ont rendu la question obscure voire inintelligible ; elle demeure pourtant essentielle pour qui voudrait non seulement comprendre les ressorts profonds de notre histoire, mais aussi identifier les sources de nos convulsions présentes.
    Servi par l'écriture claire et limpide, l'érudition colossale et le souffle prophétique de l'auteur, cet essai condense et met en scène les plus redoutables tentatives de subversion dont a fait l'objet l'Église catholique, depuis ses origines jusqu'à nos jours :
    • L'hérésie arienne et sa cristallisation au coeur de l'Empire romain.
    • L'islam, dont Belloc annonce l'inévitable résurgence.
    • L'hérésie albigeoise, forme médiévale de l'affection manichéenne.
    • La Réforme et l'implosion moderne de la Chrétienté.
    • L'entreprise de destruction contemporaine, manifeste à tous les plans de la vie sociale.

    Hilaire Belloc (1870-1953) est un géant oublié des lettres anglaises. Grand ami de G.K. Chesterton, cet historien, figure incontournable de la pensée catholique au XXe siècle, a laissé une oeuvre de plus de 150 ouvrages, aussi divers que substantiels.

    Cette première traduction française de The Great Heresies (1938 constitue un événement éditorial majeur. Nous la devons à Benjamin Ferrando dont le prologue particulièrement riche et savoureux nous présente un écrivain unique, un homme aussi lucide qu'attachant qui mit toute sa combativité au service de la Vérité.
     
  • Rome : le thomisme remis au goût du jour ?

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    À Rome, un congrès « événement » sur la théologie de saint Thomas d’Aquin 

    Plus de 300 théologiens du monde entier ont ouvert lundi 19 septembre, à Rome, un congrès thomiste international.

    19/09/2022

    Cela n’était plus arrivé depuis presque vingt ans. 300 théologiens venus du monde entier ont assisté, lundi 19 septembre, à l’ouverture du Congrès thomiste international. Au cœur de leurs travaux, dans le grand amphithéâtre de l’Angelicum, à Rome : la réflexion sur les ressources de la tradition liée aux enseignements de saint Thomas d’Aquin dans le « contexte actuel ».

    Pendant six jours, théologiens et philosophes italiens, américains, français, espagnols ou polonais doivent se succéder à la tribune de ce qui constitue, pour bien des penseurs de ce courant théologique, un « événement ». Et pour cause : aucun colloque de ce genre ne s’était tenu depuis 2003. Et depuis trois ans – pandémie de Covid oblige –, il a sans cesse été repoussé.

    « La grâce n’abolit pas la nature »

    Le programme de ce colloque, organisé à la fois par l’Angelicum et l’Académie pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, reflète d’ailleurs la volonté des théologiens thomistes de vouloir réfléchir, au milieu d’autres thématiques plus classiques dans ce genre de colloque, aux enjeux actuels de la société, y compris avec les questions les plus contemporaines.

    C’est le cas du philosophe Gregory Reichberg, membre de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo, qui proposera le 20 septembre une réflexion sur l’intelligence artificielle et la métaphysique thomiste, tandis que les participants pourront aussi entendre des contributions sur les neurosciences.

    « Le principal et essentiel (principe de base du thomisme) tient dans l’adage que la grâce n’abolit pas la nature, mais la parfait et la perfectionne », écrit le dominicain Guy Bedouelle dans l’article « Thomisme » du Monde du catholicisme (Éd. Bouquins, 1 536 p., 34 €). « Ainsi, poursuit-il, ce qui peut être cru par la foi ne peut contredire ce qui est connu par la raison. »

    Mais si les principes n’ont pas changé, ces dernières décennies la doctrine développée par saint Thomas d’Aquin (1224-1274), qui a inspiré depuis d’innombrables commentateurs et penseurs, a changé de statut dans l’Église catholique.

    « Option théologique que l’on choisit librement »

    Car le thomisme n’est plus, aujourd’hui, la doctrine officielle qu’elle était avant le concile Vatican II. Elle n’est pas non plus, admet le frère Serge-Thomas Bonino, doyen du département de philosophie de l’Angelicum, cet « outil de répression contre les modernistes » qu’elle était dans la première moitié du XXe siècle. « Nous sommes passés d’une époque durant laquelle tout le monde devait être thomiste à une option théologique que l’on choisit librement », poursuit-il. « Après le Concile, le thomisme a perdu son caractère quasi officiel dans l’Église catholique », retrace le père Bonino.

    Parmi les théologiens présents au colloque de Rome, beaucoup viennent des États-Unis, où le thomisme connaît un engouement important. « Par rapport à 2003, on observe un réel basculement vers les États-Unis, alors que les hispaniques étaient très présents », constate le père Bonino. « Aux États-Unis, tout un courant du thomisme est très marqué par la logique et la rigueur du raisonnement, qui oublie un peu la dimension historique du thomisme », explique le dominicain.

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  • A découvrir : "Rome ou Babel. Pour un christianisme universaliste et enraciné" de Laurent Dandrieu (13 septembre- éditions Artège). Mathieu Bock-Côté (Préface)

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    Découvrez "Rome ou Babel. Pour un christianisme universaliste et enraciné" de Laurent Dandrieu (13 septembre- éditions Artège). Mathieu Bock-Côté (Préface)

    À l'heure des migrations de masse, des pandémies mondiales, du réchauffement planétaire et des multinationales omnipotentes, la notion d'enracinement semble vouée à la ringardise. Pour beaucoup de chrétiens, elle paraît s'opposer de plus en plus à l'impératif de fraternité universelle. L'idée s'impose qu'il faudrait choisir entre la patrie du ciel et la patrie terrestre, qu'il serait urgent de dépasser les frontières pour réaliser l'unité du genre humain. L'universalisme semble n'être plus qu'un autre nom du mondialisme. Pour Laurent Dandrieu, cette vision est en contradiction avec l'essence même du catholicisme, religion de l'incarnation. Une contradiction aussi avec l'idée même d'universalisme chrétien, unité spirituelle qui a toujours marché main dans la main avec l'attachement de l'Église à la diversité des peuples et des cultures.

    À contre-courant des oppositions binaires, l'auteur renouvelle de fond en comble le sujet, appuyé sur un imposant travail de recherche et une analyse précise des textes catholiques. Ouvrant un débat vital pour l'avenir du christianisme, il défend l'idée qu'en oubliant l'esprit de la Pentecôte au profit de son exact contraire qu'est la tentation de Babel, l'Église prêterait la main à son pire ennemi, ce mondialisme qui vise à arracher l'homme à tous ses liens, culturels, historiques, humains et religieux.

    Appel vibrant à un renouveau catholique, Rome ou Babel trace une ligne de crête exigeante : la voie étroite qui mène à Dieu passe par une contribution singulière et enracinée à la civilisation chrétienne. « Un ouvrage essentiel, d'une exceptionnelle richesse. » (Mathieu Bock-Côté)

    Laurent Dandrieu est essayiste et journaliste. Il est l'auteur d'une dizaine de livres sur les questions religieuses, le cinéma ou l'histoire de l'art.

    A retrouver chez votre libraire et sur EditionsArtege.fr https://www.editionsartege.fr/livre/f...

  • Liège, 6 octobre : grande conférence "Et si Dieu existait ?"

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    « Le livre « Dieu, la science, les preuves » est un succès de librairie avec 180.000 exemplaires vendus en neuf mois. Les auteurs ont pour objectif de donner au lecteur les éléments nécessaires pour réfléchir à la question de l’existence d’un dieu créateur. « Notre souhait est qu’au terme de cette lecture, vous puissiez avoir en main tous les éléments pour décider de ce que vous voulez croire, en toute liberté et de manière éclairée.» .

    Inscription via :

    https://www.eventbrite.co.uk/e/billets-conference-et-si-dieu-existait-389684756597

    Ou par tél. 04 344 10 89 ou GSM 0498 334 694

    Ou par email : conference6octobre.liege@gmail.com  

     P.A.F. :

    En ligne, jusqu’au 4 octobre : étudiants 3€, autres 12€

    À l’accueil : étudiants 5€, autres 15€

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