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Religions - Page 8

  • Inde : victoire mitigée du Bharatiya Janata Party

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Victoire serrée du parti de Narendra Modi : « Pluralisme et démocratie garantis »

    5 juin 2024  

    New Delhi (Agence Fides) - Le Bharatiya Janata Party, le parti du Premier ministre indien Narendra Modi, a remporté la majorité lors des élections législatives qui viennent de s'achever en Inde, mais avec une marge étroite par rapport à la victoire que les sondages et les analystes avaient prédite. Selon les résultats définitifs, le BJP, qui est arrivé en tête des suffrages dans le pays, ne disposera pas d'une majorité absolue au Parlement (la Lok Sabha, qui compte 543 sièges), ne pourra pas gouverner seul et aura donc besoin du soutien de formations alliées. Comme l'a confirmé la Commission électorale, le parti a remporté 240 sièges, soit 62 de moins qu'en 2019. Ce chiffre est inférieur aux 272 sièges nécessaires pour obtenir une majorité parlementaire. Avec les partenaires de l'« Alliance démocratique nationale », la coalition dispose de 292 sièges et pourra former une majorité gouvernementale pour les cinq prochaines années, sous la houlette de Narendra Modi, qui en sera ainsi à son troisième mandat présidentiel.

    La coalition d'opposition de centre-gauche, l'Alliance inclusive pour le développement national de l'Inde (acronyme « India »), a remporté plus de 230 sièges. Cette coalition de 25 partis a uni ses forces pour la première fois pour faire face à la coalition du BJP. Le principal parti de la coalition « India », le Parti du Congrès, a remporté 99 sièges, doublant ainsi son résultat de 2019, où il en avait obtenu 46. En revanche, le Parti socialiste (SP) disposera de 37 députés, alors qu'il n'avait aucun représentant lors de la précédente législature.

    « Ces résultats, qui préservent la démocratie et le pluralisme, ont été obtenus grâce aux efforts inlassables et désintéressés de nombreuses personnes, à tous les niveaux, dans la société civile, dans tout le pays. Ils doivent être salués, car ils ne donneront à personne la possibilité de réaliser des projets anticonstitutionnels et néfastes", commente le père jésuite indien Cedric Prakash, écrivain et analyste basé à Ahmedabad. La société civile indienne continuera à lutter contre la corruption, la haine induite entre les communautés religieuses, connue sous le nom de « communalisme », la polarisation et la manipulation de la société par le biais de l'argent et des médias, ou par l'intermédiaire d'organismes asservis à la politique nationaliste", note le jésuite. « Le but de l'action sociale est de rechercher la vérité, la justice et l'amour. Le moment est venu de procéder à une évaluation significative, à une introspection sérieuse et à une planification méticuleuse afin que toutes les composantes saines de la société puissent ensemble veiller à ce que les valeurs inscrites dans notre Constitution soient protégées et restent un héritage indispensable pour le peuple indien", conclut le père Prakash.

    Pour les quelque 28 millions de chrétiens du sous-continent indien, les critères et les valeurs tels que la liberté religieuse et la laïcité de l'État restent fondamentaux pour préserver la plus grande démocratie du monde. Le Bharatiya Janata Party de Modi est au pouvoir depuis 2014. En dix ans, des incidents de violence, de discrimination et de harcèlement ont eu lieu à l'encontre des minorités religieuses, en particulier des chrétiens et des musulmans. Des groupes extrémistes hindous, encouragés par l'idéologie de la « suprématie hindoue » (« Hindutva »), ont commis des abus allant des agressions physiques aux fausses accusations de conversions religieuses forcées. On espère maintenant que le BJP changera de cap et adoptera des politiques plus inclusives qui garantiront des droits civils aux plus de 200 millions de musulmans, de chrétiens et d'autres minorités religieuses du pays.

    (PA) (Agence Fides 5/6/2024)

  • Les chrétiens araméens, Israël et Gaza : Entretien avec Shadi Khalloul

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    De Monica Seeley sur le Catholic World Report :

    Les chrétiens araméens, Israël et Gaza : Entretien avec Shadi Khalloul

    Après avoir entendu un professeur qualifier l'araméen de langue morte, Shadi Khalloul s'est donné pour mission de maintenir en vie son héritage araméen.

    4 juin 2024

    Shadi Khalloul se souvient parfaitement du moment où son « rêve américain » s'est éteint.

    C'est le moment où un professeur de l'université du Nevada à Las Vegas a qualifié l'araméen de langue morte. La classe étudiait la Bible en tant que littérature et avait rencontré les mots araméens prononcés par le Christ, Talitha kumi.

    Khalloul a levé la main pour expliquer que la langue n'est pas morte ; elle est en fait bien vivante au Moyen-Orient, où les chrétiens maronites prient encore en araméen et l'utilisent parfois dans la vie quotidienne.

    Il a quitté la classe avec une mission surprise : faire un exposé sur l'araméen.

    Israélien d'origine libanaise, Khalloul préparait un diplôme en commerce international et en finance. Il envisageait de quitter Israël pour faire carrière aux États-Unis.

    Une semaine plus tard, il a fait découvrir à la classe la langue araméenne, ses racines bibliques, sa signification pour lui en tant que chrétien syriaque maronite et la manière dont sa communauté a lutté pour maintenir son identité. Il a été étonné par l'attention soutenue de son auditoire américain.

    Il a terminé sa présentation en enseignant à la classe la prière du Seigneur en araméen. Ulo Tellan lanisyana Ello Fatzey lan min beesha... Amin. Lorsqu'il a terminé, il a été surpris de voir des étudiants les larmes aux yeux.

    Khalloul avait trouvé sa vocation. « La Bible a changé ma vie et m'a ramené chez moi », dit-il.

    Un chrétien araméen en Israël

    Au lieu de poursuivre sa carrière aux États-Unis, il est retourné en Israël, dans sa ville natale de Gush Halav, au nord de la Galilée. Depuis plus de vingt ans, il travaille sans relâche au nom de la communauté chrétienne araméenne en Israël.

    J'ai parlé à Khalloul de ce que signifie être un chrétien araméen, de son travail pour préserver son héritage et de ce qu'il pense du conflit entre Israël et le Hamas.

    Israël ne compte que 15 000 chrétiens araméens. Depuis des générations, ils sont considérés comme une minorité au sein d'une minorité : un sous-ensemble de la population arabe d'Israël, majoritairement musulmane.

    Khalloul, 48 ans, veut changer cela. Il a mis en place des programmes d'enseignement de l'araméen aux jeunes chrétiens et fait pression sur le gouvernement israélien pour défendre les droits des chrétiens araméens. Il s'est présenté cinq fois à la Knesset. Il a quitté son emploi dans le marketing de haute technologie pour se consacrer à plein temps au projet, en tant que président de l'Association chrétienne israélienne d'araméen (ICAA).

    Grâce aux efforts de Khalloul, les chrétiens araméens d'Israël n'ont plus à porter de carte d'identité les identifiant comme « chrétiens arabes ».

    Il s'agit d'une distinction extrêmement importante pour les 15 000 chrétiens araméens d'Israël, dont l'identité est ancrée dans une langue qui remonte au XIe siècle avant J.-C. et qui se considèrent comme liés au peuple juif par des liens culturels. La majorité d'entre eux sont des maronites, des catholiques orientaux en union avec Rome.

    Selon M. Khalloul, « chrétien arabe » est une appellation erronée pour un peuple qui n'est ni ethniquement ni historiquement arabe. Comme la plupart des chrétiens araméens d'Israël, ses ancêtres remontent au Croissant fertile, et non à la péninsule arabe - dans le cas de sa famille, au Mont-Liban et dans la région d'Alep en Syrie, qui était l'ancien État araméen d'Aram Soba.

    Les premiers chrétiens ont diffusé l'Évangile et la langue araméenne dans toutes les directions. Parcourez la carte géographique du peuple araméen et vous irez du nord d'Israël aux montagnes du Liban, et du nord de la Syrie à l'Irak et à une partie de la Turquie.

    L'Église araméenne de l'Est est devenue connue sous le nom de « syriaque » - « de Syrie », le mot grec pour « Aram ». Syriaque et araméen sont deux mots désignant la même langue, le syriaque étant généralement utilisé dans les contextes ecclésiastiques et l'araméen décrivant généralement la vie de tous les jours.

    La plupart des communautés syriaques se sont séparées de Rome au moment du Grand Schisme. Par la suite, certains syriaques, dont les maronites du Liban, sont revenus à l'union avec Rome.

    Au fur et à mesure que les vagues musulmanes successives conquéraient le Moyen-Orient, les chrétiens araméens ont adopté la langue arabe et se sont assimilés pour se protéger. L'arabe « était une langue imposée » sous la domination islamique, explique M. Khalloul. « Malheureusement, nous avons perdu une culture. Il s'agissait d'un génocide culturel et linguistique.

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  • Musique, politique et satanisme au concours Eurovision 2024

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    De Peter Bannister sur la Sélection du Jour :

    Bambie Thug mélange musique, politique et satanisme au concours de l'Eurovision 2024

    Évolution ou involution, telle est la question. Le concours de l'Eurovision a offert son lot de performances controversées au rang desquelles l'Irlande occupe une place de choix. Immersion au cœur d'un univers volontairement noir dont bien peu semblent encore choqués.

    Quels que soient ses mérites musicaux ou leur absence, l'encre virtuelle ne cesse de couler au sujet du concours de l'Eurovision. Déjà regardée par quelque 160 millions de personnes en 2023, la finale de l'édition 2024 a eu lieu à Malmö en Suède le 11 mai. Le concours a été remporté par l'artiste suisse « non-binaire » Nemo. La plupart des controverses ont pourtant tourné autour de la participation d'Israël dans le contexte de la guerre à Gaza. Une présence contestée notamment par l'Irlandaise Bambie Thug, dont la chanson Doomsday Blue, terminant à la 6e place, a sans doute suscité le plus de commentaires par son mélange de protestation politique et d'images volontairement démoniaques.

    Pour comprendre les vives réactions à Bambie Thug (de son vrai nom, Bambie Ray Robinson), il faut la replacer dans le contexte historique des rapports entre l'Irlande et l'Eurovision. La presse irlandaise a qualifié Bambie Thug d' « anti-Dana », référence à la chanteuse Dana (Rosemary) Scallon, qui gagna le concours de l'Eurovision pour l'Irlande en 1970 à l'âge de 19 ans. Le gouffre entre les deux est effectivement béant, symbolisant en quelque sorte la transformation radicale de la société irlandaise au cours du dernier demi-siècle. Rosemary Scallon était une catholique engagée et membre du parlement européen entre 1999 et 2004. Elle a notamment dédié à Jean-Paul II son album Totus tuus (« complétement à toi », devise mariale du pape polonais) en 1980. Il comprenait des titres comme Notre-Dame de Knock, le « Lourdes irlandais ». Bambie Thug reprend cette imagerie catholique, mais pour l'inverser, comme avant elle Madonna et Lady Gaga, en exhibant par exemple un chapelet « gothique » aux grains noirs à côté du symbole satanique du pentagramme inversé sur sa main. C'est d'ailleurs dans un tel pentagramme que Bambie Thug a démarré Doomsday Blue lors du concours de l'Eurovision.

    Sa carrière s'est faite dans les cercles underground londoniens. Son premier tube a été la chanson Birthday en 2021, dont l'interprète essaie elle-même de se distancer car c'était un éloge de la drogue, accompagné d'une vidéo explicite sur les sites X. Voyant ces débuts assez marginaux, on peut s'interroger sur sa remarquable percée auprès du grand public. Notons qu'elle a été nommée « candidate préférée non officielle » par Spotify et qu'elle a eu droit aux félicitations du Premier ministre irlandais. Dans le titre Doomsday Blue de la compétition, son style est le ouija pop — une référence à la célèbre planchette pour communiquer avec les esprits défunts. Elle y juxtapose des éléments apparentés à la culture populaire, comme la malédiction initiale Avada Kevadra (« qu'on le détruise ») tirée d'Harry Potter, avec des symboles ésotériques témoignant d'une recherche plutôt studieuse. Parmi ces derniers, des textes sur la peau de l'artiste en ogham, l'alphabet ancien de l'Irlande, qui ont impressionné les linguistes spécialisés. En demi-finale, ces textes étaient pro-palestiniens : « Cessez-le-feu » et « Liberté pour la Palestine ». Toutefois, suite à une protestation des organisateurs, c'est le slogan « Couronnez la sorcière » qui a plutôt été retenu pour la finale.

    Car Bambie Thug s'affiche ouvertement en tant que sorcière ; elle est même apologiste de la sorcellerie en tant que religion nationale. Elle offre un récit assez répandu des bienfaits contemporains du néo-paganisme, sorte de retour « patriotique » aux racines pré-chrétiennes de la culture celte. Au passage, elle s'émancipe de toutes les religions et normes sociales qu'elle considère comme oppressives. Bambie Thug dit avoir été initiée aux pratiques occultes au quartier Muswell Hill de Londres. Si elle décrit sa sorcellerie comme étant purement bienveillante, elle ne masque pas son respect pour les satanistes qui « vivent dans la lumière et sont si gentils ». Ses propos se caractérisent par leur ton à la fois libertaire et moralisant, accusant de violence la chaîne israélienne KAN, dont les présentateurs ont dit :« c'est le moment d'éloigner vos enfants de l'écran TV […]. Il y aura beaucoup de sortilèges et de la magie noire […] Il y a une pétition contre Bambie Thug qui allègue qu'il/elle se moque de la culture irlandaise. »

    Il est pourtant curieux de constater que cette pétition n'a mobilisé que peu de signataires et que la chanson n'a provoqué quasiment aucune protestation dans les media mainstream anglophones. L'une des rares analyses critiques vient du Catholic Herald, où Katherine Bennett conteste le caractère supposément « progressiste » de Doomsday Blue. Elle affirme au contraire que le cocktail de libertinisme et d'occultisme populaire de Bambie Thug n'offre qu'un recyclage fatigué du vieux récit contestataire. Héritage de la Révolution française, c'est la première rupture historique d'avec la tradition judéo-chrétienne. « Il n'y a rien de radical ni transgressif dans tout cela en 2024. Ce qui serait radical et transgressif, ce serait un retour à l'Ordre Sacré et le fait de reconnaître que, sans la cohérence qu'il apporte, nous ne pouvons jamais vraiment être libres. » Une critique historique et théologique qui semble néanmoins peu audible dans une Irlande bien loin de celle de Dana en 1970.

    Pour aller plus loin :

    Eurovision 2024 : Les sortilèges cathartiques de Bambie Thug, artiste pro-Palestine

    >>> Lire l'article sur 20 Minutes

  • De l'hindouisme au catholicisme : Comment le bienheureux Carlo Acutis a inspiré un homme à se convertir

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    De Courtney Mares sur CNA :

    De l'hindouisme au catholicisme : Comment le bienheureux Carlo Acutis a inspiré un homme à se convertir

    Rajesh Mohur and Carlo Acutis
    Rajesh Mohur en compagnie de Carlo Acutis le jour de sa confirmation. | Crédit : Photo avec l'aimable autorisation d'Ignatius Press

    27 mai 2024

    Le 23 mai, le pape François a reconnu un miracle attribué à l'intercession du bienheureux Carlo Acutis, lui ouvrant ainsi la voie pour devenir le premier saint millénaire.

    Cet adolescent italien spécialisé dans le codage informatique, décédé d'un cancer en 2006, est connu pour sa grande dévotion à la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie. Son témoignage a incité ses propres parents à revenir à la pratique de la foi catholique et sa jeune fille au pair hindoue à se convertir et à se faire baptiser.

    Ce qui suit est un extrait adapté du livre "Blessed Carlo Acutis : A Saint in Sneakers" par Courtney Mares, correspondante de CNA à Rome.

    Le bienheureux Carlo Acutis a incité le fils d'un prêtre brahmane hindou à se faire baptiser en tant que catholique grâce au témoignage joyeux du jeune garçon de la présence de Jésus dans l'Eucharistie et de son amour pour les pauvres.

    Dans une interview, Rajesh Mohur a raconté son parcours spirituel et comment il a connu Acutis, le jeune informaticien qui a été le premier millénaire béatifié par l'Église catholique et le patron des Journées mondiales de la jeunesse [en août 2023].

    Mohur a grandi sur une petite île de l'océan Indien, au large de la côte africaine, à environ 500 miles à l'est de Madagascar. Comme la plupart des habitants de l'île Maurice, Mohur était hindou. Il a grandi en parlant le créole et en étudiant le sanskrit, la langue ancienne utilisée dans les écritures hindoues.

    La famille Mohur appartenait à la caste sacerdotale des brahmanes, la plus élevée des quatre castes de la société hindoue. Le père de Mohur était un prêtre hindou qui présidait l'association hindoue de l'île Maurice. 

    Mohur se souvient : "[Mon père] m'enseignait dès le début toutes les prières... les écritures, les écritures indiennes".

    À l'âge de 16 ans, le père de Mohur l'a envoyé en Inde pour poursuivre ses études à Gujarat, la ville où est né le Mahatma Gandhi. Pendant son séjour en Inde, Mohur s'est encore plus imprégné de la culture et des pratiques religieuses hindoues.

    J'ai visité tant de temples. J'ai rencontré tant de gourous au centre de méditation, et j'ai rencontré des swamis", a déclaré M. Mohur. 

    J'ai été témoin de tous ces endroits. C'était paisible, vous savez. C'était agréable. Mais votre vie ne change pas. ... J'étais à la recherche d'un Dieu vivant.''

    Mon voyage a toujours consisté à trouver quelque chose que je n'arrivais pas à réaliser au plus profond de moi-même.

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  • Cardinal Fernández : L'Eglise catholique est d'accord avec la déclaration des orthodoxes coptes condamnant l'activité homosexuelle

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    De Catholic Culture :

    Cardinal Fernández : L'Eglise catholique est d'accord avec la déclaration des orthodoxes coptes condamnant l'activité homosexuelle

    24 mai 2024

    Deux mois après que l'Église copte orthodoxe a suspendu le dialogue théologique avec l'Église catholique au sujet de Fiducia Supplicans, le cardinal Víctor Manuel Fernández s'est rendu en Égypte pour expliquer la déclaration sur le sens pastoral des bénédictions au chef de l'Église, le pape Tawadros II d'Alexandrie.

    Le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi a expliqué lors de sa rencontre du 22 mai avec le pape copte que "ces bénédictions ne sont pas accordées à l'union entre des individus", selon Vatican News. "Si deux personnes se présentent ensemble, elles peuvent être bénies en faisant le signe de croix sur chacune d'elles et en ajoutant une courte prière. Mais cela doit se faire brièvement, spontanément, sans rite, sans vêtements liturgiques et sans aucune manifestation extérieure qui pourrait confondre cette bénédiction avec un mariage".

    Le cardinal Fernández a déclaré au pape copte que "l'Église catholique partage les enseignements" de la déclaration du 7 mars de l'Église copte orthodoxe sur l'homosexualité, selon Vatican News.

    Dans "La croyance de l'Église copte orthodoxe sur la question de l'homosexualité", le Saint Synode de l'Église a déclaré que "la Bible, dans les deux Testaments, condamne, met en garde et interdit les pratiques sexuelles entre deux personnes du même sexe". Le synode a cité Lévitique 18:22 et 20:13, Romains 1:26-28 et 1 Corinthiens 6:9-10.

    "En conséquence, l'Église copte orthodoxe rejette ce que l'on appelle la perversion sexuelle dans son acception générale et globale, ainsi que tous les types de pratiques sexuelles en dehors du cadre sacré du mariage", poursuit la déclaration.

    Selon Vatican News, le cardinal Fernández a également déclaré au pape copte que l'Église catholique "voyait d'un bon œil" l'"approche pastorale" de la déclaration du 7 mars.

    Dans son approche pastorale, le Saint-Synode a appelé les personnes tentées par l'activité homosexuelle à s'engager dans "des guerres de la pensée, de la vue et de l'attirance, tout comme les hétérosexuels".

    "Quiconque souffre de tendances homosexuelles et se contrôle par rapport aux comportements sexuels, ce contrôle lui est attribué comme une lutte", note la déclaration.

    Le synode poursuit :

    Quant à ceux qui tombent dans des comportements homosexuels, ils sont comme les hétérosexuels qui tombent dans le péché d'adultère/fornication, ayant besoin d'une véritable repentance. Tous deux ont besoin d'un suivi spirituel et psychologique continu. Ces suivis se sont avérés efficaces pour les tendances homosexuelles non désirées.

    Quant à ceux qui choisissent de se réconcilier avec leurs tendances homosexuelles, en se laissant aller à des actes homosexuels, en rejetant les traitements spirituels et psychologiques, et en choisissant de leur propre gré d'enfreindre le commandement de Dieu, leur condition devient pire que celle de celui qui vit dans [la lutte contre] l'adultère/la fornication. Par conséquent, ils doivent être avertis et exclus de la communion jusqu'à ce qu'ils se repentent.

    Lire aussi : Fiducia supplicans: le cardinal Fernández rencontre le patriarche Tawadros

  • Niger : les chrétiens fuient après l’introduction de la charia

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    D'Open Doors via kath.net/news :

    Niger : les chrétiens fuient après l’introduction de la charia

    23 mai 2024

    Pasteur évangélique : « Quand les djihadistes sont arrivés, ils ont dit que tous les chrétiens devaient payer 50 000 francs ; Quiconque n’en a pas les moyens doit accepter l’Islam. »

    Kelkheim (kath.net/Open Doors) « Quand les djihadistes sont arrivés, ils ont dit que tous les chrétiens devaient payer 50 000 francs ; Quiconque n’en a pas les moyens doit accepter l’islam. » C’est ce que rapporte le pasteur Yandi de la région de Tillabéri, au sud-ouest du Niger. Des annonces similaires ont été faites dans au moins sept villages de la zone, obligeant 357 familles chrétiennes à fuir depuis le 2 mai.

    Quiconque paie la capitation est autorisé à rester - en tant qu'esclave

    Le pasteur Yandi est chez lui dans la commune de La Tapoa, où les jihadistes ont rassemblé tous les habitants sur la place du marché le 16 avril 2024. Ils ont dit aux personnes rassemblées qu'à partir de ce jour, tous les hommes âgés de 15 ans et plus devraient payer la taxe islamique (« Jizya ») à moins qu'ils n'acceptent de se convertir à l'islam. La jizya est perçue conformément à la loi islamique auprès des résidents non musulmans des États musulmans. Cela introduira au moins partiellement la charia dans les zones touchées. Dans leur annonce, les islamistes ont en outre déclaré que cette réglementation s'appliquait à tous les villages sous leur contrôle. Les 50 000 francs ouest-africains requis correspondent à environ 76 euros.

    Dans le même temps, selon les contacts locaux de Portes Ouvertes, il a été fortement conseillé à tous les villageois de se convertir à l’islam. Quiconque paie l'impôt requis est toujours autorisé à rester dans son village, mais aux conditions suivantes : Toutes les personnes concernées et leurs familles sont gardées comme esclaves. Tous vos biens deviennent automatiquement la propriété des djihadistes. Ceux qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas) se convertir à l’islam ou payer la jizya sont autorisés à quitter le village, mais n’emportent rien avec eux à l’exception des vêtements qu’ils portent.

    Un avenir incertain nécessite une aide urgente

    Selon nos partenaires locaux, outre La Tapoa, les jihadistes se sont rendus dans six autres villages de la région de Tillabéri pour annoncer leur nouvelle loi. Résultat, 357 familles chrétiennes ont cherché refuge dans la ville de Makalondi. De nouveaux sont ajoutés chaque jour.

    « [À cause de cette annonce] nous avons fui et sommes venus ici sans rien. Nous ne pouvions même pas emporter nos provisions de nourriture avec nous. C'est très difficile pour nous de trouver une place ici, il n'y a pas de logement pour nous », a expliqué le pasteur Yalitchoi.

    En ce moment, les chrétiens se blottissent sous les arbres, cherchant un abri contre le soleil brûlant. Cependant, la saison des pluies ne tardera pas à commencer, ce qui rendra la vie encore plus difficile pour les chrétiens déplacés à Makalondi.

    La situation sécuritaire au Niger s'est détériorée ces dernières années, notamment dans les zones frontalières avec le Nigeria, le Burkina Faso et le Mali. Des groupes armés y ont installé des bases et mènent à plusieurs reprises des attaques contre les forces de sécurité et la population civile. En 2017, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéri. Les jihadistes ciblent particulièrement les chrétiens et les animistes dans les villages, raison pour laquelle des dizaines de milliers de personnes ont fui leurs villages depuis le début des troubles.

    Nos partenaires évaluent actuellement la manière dont ils peuvent aider au mieux les personnes déplacées. Cependant, comme la région est très rurale et difficile d’accès, les efforts de secours posent des défis majeurs.

  • Une seule terre sainte pour Juifs, Palestiniens et Chrétiens ? Certains y croient vraiment...

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    Une seule terre sainte pour Juifs, Palestiniens et Chrétiens. Certains y croient vraiment

    Jeudi 16 mai, deux jours après que Settimo Cielo se soit fait l’écho de l’extraordinaire « lectio » qu’il avait tenue à Rome sur ce que l’Église peut faire au beau milieu de la guerre sans fin entre Israël et les Palestiniens, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem, avec l’autorisation d’Israël et en empruntant un passage secret, s’est rendu en personne à Gaza, en compagnie du Grand Hospitalier de l’Ordre de Malte, pour apporter aide et réconfort aux quelques centaines de chrétiens restés dans la ville (photo). Il a trouvé Gaza dans un état de destruction – a-t-il déclaré – tel que il n’en avait vu auparavant qu’en 2014 à Alep, en Syrie.

    Et ce même16 mai, dans une coïncidence parfaite, le jésuite israélien David Neuhaus, grand expert du dialogue entre Juifs et Chrétiens, déclarait à la une du dernier numéro de « La Civiltà Cattolica » que le patriarche Pizzaballa était l’homme d’Église qui était plus en mesure que quiconque de rétablir des relations positives entre les chrétiens et « nos pères dans la foi », comme Benoît XVI aimait appeler les Juifs, plutôt que nos « grands frères ».

    « Mgr Pizzaballa parle hébreu et est engagé depuis longtemps dans le dialogue entre Juifs et Chrétiens et sa nomination comme patriarche a été accueillie par les Israéliens comme une avancée positive », constate le P. Neuhaus dès la première page de son éditorial.

    En effet, avant lui « le patriarche de Jérusalem avait toujours été un Arabe », avec par conséquent « des tensions avec les autorités de l’État d’Israël ». Mais, en revanche, le Pape François – reconnaît fort justement le P. Neuhaus – a pris non seulement la décision de nommer un Italien ami des Juifs actif depuis des années en Terre Sainte, mais également de le créer cardinal, le 30 septembre dernier, quelques jours avant le massacre perpétré le 7 octobre par le Hamas qui a déclenché ce dernier épisode dramatique de la guerre. »

    Le P. Neuhaus prend acte qu’aujourd’hui, la distance entre les autorités israéliennes et le Pape « s’est accentuée et s’est étendue à de nombreux Juifs dans le monde entier ». Et dans cet article de « La Civilità Cattolica », il souhaite justement « approfondir et analyser cette crise ».

    Mais il veut également identifier le chemin pour revenir à des relations plus positives entre Juifs et Chrétiens.

    *

    D’autant que ce sont surtout certaines déclarations et gestes du Pape François qui ont précipité cet état de crise.

    Le P. Neuhaus cite en particulier la double rencontre que le Pape a eue le 22 novembre 2023 avec la famille des otages israéliens à Gaza et avec des parents de Palestiniens tués dans cette ville, qu’il a rassemblés sous un même jugement : « Ce n’est pas faire la guerre ça, c’est du terrorisme ». Ce qui lui a valu « l’indignation » des autorités israéliennes pour « ce parallélisme inapproprié ».

    Le P. Neuhaus fait ensuite allusion au jugement exprimé par le Pape à d’innombrables reprises : « La guerre est une défaite pour tous ». Une « ritournelle permanente » – écrit-il – qui « a suscité la consternation non seulement des autorités israéliennes et des personnalités Juives dans le monde entier, mais également des Ukrainiens, dans le contexte de la guerre en cours en Russie ».

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  • « Dans 10 ou 15 ans, l’islam pourrait être la première religion de France »

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  • Elections en Inde : le triomphe annoncé du nationalisme hindou

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Au bout des élections en Inde, le triomphe du nationalisme hindou

    Depuis le 19 avril et jusqu'au 1er juin, près d'un milliard d'électeurs indiens sont appelés aux urnes. Ces gigantesques élections, qui ont lieu tous les cinq ans, consacreront vraisemblablement le triomphe du Parti indien du peuple et la reconduction pour un troisième mandat du premier ministre Narendra Modi, champion de plus en plus affirmé du nationalisme hindou.

    Depuis le 19 avril et jusqu'au 1er juin, 968 millions d'Indiens sont appelés à voter dans 102 circonscriptions réparties sur 21 États pour élire 545 députés à la Chambre basse du ParlementLes résultats, attendus pour le 4 juin, détermineront le parti majoritaire et le nom du Premier ministre (Le Figaro, 18 avril). L'issue de ce marathon électoral de six semaines ne présente guère de doute : Narendra Modi et son parti, le BJP (« Parti indien du peuple »), au pouvoir depuis 2014, devraient triompher et imposer le nationalisme hindou. Selon ce courant de pensée, que d'aucuns qualifient d'idéologie, l'Inde aurait été asservie pendant douze siècles par les musulmans puis les Britanniques. Pour retrouver sa souveraineté et son identité, il lui faudrait donc revenir à « la source ». Cela signifie affirmer la primauté de l'hindouisme, avant tout sur l'islam et le christianisme qui sont les deux principales religions « allogènes ». Première minorité religieuse du pays devant les chrétiens (2,3 % de la population), les sikhs (1,7 %) et les bouddhistes (0,7 %), les musulmans représentent 15 % de la population indienne, soit près de 200 millions de personnes, mais n'occupent que 5 % des sièges de la chambre basse du Parlement.

    Le parti au pouvoir n'a pas lésiné sur les moyens de propagandeDrapeaux, étendards et fanions du BJP claquent dans les rues des villes gouvernées par le parti ou ses alliés, à commencer par New Delhi. Des rues à consonances islamiques ont été renommées. L'opposition est sommée de donner des gages de ferveur nationale-hindouiste et est accusée d' « anti-hindouisme » quand elle entreprend de critiquer le bilan peu flatteur du pouvoir s'agissant du chômage, de l'inflation, de la corruption ou de l'indigence des services publics.

    Depuis la première élection de Modi, en 2014, la pression sur les minorités religieuses n'a cessé de croître. Les lois promulguées à l'encontre des vendeurs (musulmans) de viande bovine, des congrégations religieuses recevant des fonds de l'étranger et les lois anti-conversions ont confirmé aux chrétiens comme aux musulmans qu'ils étaient dans le viseur des nouveaux dirigeants de l'Inde. Des nationalistes hindous, influencés par la rhétorique de politiciens affiliés au BJP, s'en prennent aux personnels d'institutions chrétiennes (écoles, orphelinats, dispensaires, hôpitaux). Déplorant un climat social hostile aux minorités religieuses, la Conférence des évêques catholiques de l'Inde (CBCI) a dénoncé une « polarisation religieuse sans précédent qui endommage notre chère harmonie sociale et menace la démocratie elle-même ».

    Pour s'assurer un troisième mandat, Narendra Modi multiplie les signes de ferveur hindouiste. En janvier dernier, le Premier ministre a inauguré un temple construit sur le site d'une ancienne mosquée détruite en 1992 par des extrémistes hindous, dans la ville d'Ayodhya (Uttar Pradesh). Soulignant son engagement nationaliste et religieux, son discours annonçait l'avènement d'une « nouvelle ère » pour l'Inde.

    Autre indice de la fin programmée du sécularisme : l'éclipse qui frappe les pères de l'indépendance indienne, Gandhi et Nehru, auxquels sont reprochées plus ou moins franchement leur conception séculière et pluraliste de la démocratie indienne. Signe symbolique de ce désamour : le Musée-Mémorial Nehru, institut prestigieux de sciences sociales à New Delhi, a été renommé en août 2023 « Musée et bibliothèque du Premier ministre ». Quant à Gandhi, le gouvernement Modi lui préfère ostensiblement Vinayak Damodar Savarkar (1883- 1966), un nationaliste qui fut incarcéré par les Britanniques. Savarkar est le fondateur de l'hindutva, une idéologie prônant la suprématie de la « nation hindoue » (« Hindu Rashtra »). À ce propos, La Croix (25 avril) relève qu'un détail historique gênant est occulté dans les manuels d'histoire : l'allégeance de l'assassin de Gandhi, le nationaliste hindou Narayan Vinayak Godse, à l'association des volontaires nationaux, organisation paramilitaire dont est issu le BJP…

    La prochaine étape visée par les ultra-nationalistes est une réforme de la Constitution enterrant le sécularisme — qui y est inscrit depuis l'indépendance (Asia News, 19 avril). Modi n'a pas désigné le but aussi clairement, mais il n'a pas caché son désir d'obtenir une majorité suffisante au Parlement pour instaurer un nouveau code civil unifié qui priverait les minorités religieuses de leurs législations particulières, charia pour les musulmans, lois ou coutumes liées au mariage, au divorce, à l'adoption, à l'héritage pour les chrétiens.

    L'Église catholique de l'Inde ne dissimule pas son inquiétude face aux desseins de Modi et du Bharatiya Janata Party, d'instrumentaliser l'hindouisme au détriment des autres religions rapporte Vatican News (9 avril). La minorité chrétienne ne représente que 2,3 % du 1,4 milliard d'habitants du pays, soit néanmoins entre 30 et 35 millions de citoyens indiens. Selon l'organisation United Christian Forum, 161 attaques ont ciblé les chrétiens en Inde entre le 1er janvier et le 15 mars 2024. Plus fondamentalement, l'offensive se concentre sur les écoles et universités catholiques, particulièrement recherchées pour leur qualité.

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  • 5 mai : Journée des Chrétiens d'Orient

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    De Clément Laloyaux sur cathobel.be :

    Découvrez plusieurs initiatives pour soutenir les chrétiens d’Orient lors de leur Journée Internationale, ce dimanche

    Découvrez plusieurs initiatives pour soutenir les chrétiens d’Orient lors de leur Journée Internationale, ce dimanche

    La 7e édition de la Journée internationale des chrétiens d’Orient se déroule ce dimanche 5 mai 2024. Cette année encore, l'association belge Solidarité-Orient se joint à l'opération (venue de France) afin de sensibiliser les chrétiens de Belgique à l’actualité, la spiritualité, la souffrance et l’histoire des communautés chrétiennes orientales. Parmi les initiatives proposées : une célébration en l'église de la Sainte-Famille (Woluwe-Saint-Lambert) avec la communauté syriaque catholique de l'UP la Woluwe.

    La journée des chrétiens d'Orient est une journée internationale en communion de prière entre chrétiens des différentes Églises catholiques, organisée par l'Œuvre d'Orient, association française fondée en 1856. Cette journée de rencontre permet de mettre en lumière les différentes communautés orientales : syriaques, coptes, maronites, grec-melkites, gréco-catholiques, roumains et ukrainiens, éthiopiens, érythréens, syro-malabares, chaldéens, arméniens et latins rassemblés dans la prière.

    Source : Brochure de l'Œuvre d'Orient - 2019

    L’occasion de mieux les connaître, de prier pour eux et avec eux et de leur manifester notre solidarité dans un esprit de communion. Dans cet esprit, Solidarité-Orient propose aux chrétiens belges de s'engager dans diverses actions pour participer, eux aussi, à cette journée spéciale.

    Quelques propositions pour ériger un pont entre chrétiens d'Orient et de Belgique :

    – Priez spécialement pour les chrétiens d’Orient, individuellement ou en communauté. Demandez éventuellement au prêtre de votre paroisse d’insérer une intention spéciale dans la prière universelle.

    – Organisez une collecte dans votre paroisse pour soutenir les chrétiens d’Orient.

    – Participez à la célébration eucharistique d’une église orientale près de chez vous. Même si vous ne comprenez pas la langue de la liturgie, laissez-vous habiter par la beauté des icônes et/ou des rites.

    – Organisez un temps de rencontres et d’échanges, voire un repas avec des chrétiens orientaux de votre région, des collègues de travail, des voisins,…

    – Ecoutez l’un ou l’autre témoignage parmi les podcasts de la page Média/Vidéo de notre website pour découvrir l’histoire, la vie, les engagements, les combats et les espérances des chrétiens dans leur pays d’origine ou de la diaspora.

    À travers ces propositions, chacun pourra, à son échelle, contribuer à édifier un pont entre Orient et Occident.

    Prière proposée pour la Journée internationale des chrétiens d’Orient :

    « Seigneur, en cette journée des chrétiens d’Orient, tourne ton visage vers la jeunesse d’Orient et d’Occident. Que les jeunes grandissent en artisans de paix et en germes d’espérance pour leurs pays et pour le monde. Donne à la jeunesse des Églises d’Orient et d’Occident de t’invoquer d’une seule voix comme leur Père, et suscite en elle la soif de communion fraternelle. »

    Une célébration avec la communauté syriaque catholique :

    © orient-oosten.org

    La communauté syriaque catholique de l’Unité Pastorale la Woluwe accueillera avec grande joie toute personne souhaitant participer à leur messe dominicale pour la Journée des chrétiens d’Orient.

    La messe de rite syriaque sera célébrée en français, arabe et syriaque. L’abbé Georges Sabounji, curé très dynamique de la paroisse Saint-Éphrem à Alep sera présent ce jour-là.

    Dimanche 5 mai à 12h00 : Eglise de la Sainte-Famille, Place de la Sainte-Famille 1, 1200 Woluwe-Saint-Lambert

    Qu'est-ce que Solidarité-Orient ?

    La double mission poursuivie depuis 1932 par Solidarité-Orient est de faire connaître les chrétiens du Proche-Orient en Belgique, et de leur fournir de aide . "Ils sont nos frères et sœurs aînés dans la foi et restent malgré bien des drames, témoins de l’Evangile dans le monde musulman" indique l'association sur son site. "Les chrétiens d’Orient ont encore un avenir au Proche-Orient et leur présence est indispensable à l’islam de demain".

    Solidarité-Orient s'inspire du pape François qui a souligné que les chrétiens de cette région vivent un «œcuménisme du sang» : "Nous aidons toutes les communautés chrétiennes, sans distinction d’appartenance, qu’elles soient catholiques, orthodoxes, anté-chalcédoniennes ou protestantes".

    Lire Les « sept crises majeures » des chrétiens d’Orient

  • "La rencontre profonde avec Jésus" est la clé de la transmission de la foi (cardinal Goh de Singapour)

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    De Matthew Bunson sur le National Catholic Register :

    EXCLUSIF : Le cardinal William Goh de Singapour : " La rencontre profonde avec Jésus " est la clé de la transmission de la foi

    Dans un entretien exclusif avec EWTN News, l'archevêque parle du pape François, qu'il décrit comme un "phare de miséricorde et de compassion", du Synode sur la synodalité, du fait d'être cardinal et de ses espoirs pour l'Église en Asie.

    30 avril 2024

    Le pape François a récemment annoncé son intention de se rendre en Asie du Sud-Est en septembre pour visiter l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour. L'île-nation de Singapour est l'une des régions d'Asie les plus diversifiées sur le plan ethnique et religieux et compte environ 395 000 catholiques. Cette nation, petite mais stratégiquement importante, a également la densité urbaine la plus élevée d'Asie, mais elle est classée comme le pays ayant la meilleure qualité de vie. Comme partout ailleurs, elle est confrontée aux menaces du sécularisme et du relativisme, ainsi qu'à la perte des valeurs traditionnelles, en particulier l'attachement à la famille et le respect des personnes âgées.

    Le berger spirituel de l'Église de Singapour est le cardinal William Goh, archevêque depuis début 2013 et cardinal depuis 2022. Le 19 avril, dans sa résidence de Singapour, il s'est entretenu avec Matthew Bunson, vice-président et directeur éditorial d'EWTN News, sur le prochain voyage du Saint-Père, le Collège des cardinaux, le processus synodal et les défis et opportunités pour l'Église en Asie.

    Dans la transcription éditée ci-dessous, le cardinal Goh, 66 ans, observe que "la plupart d'entre nous" au sein du Collège des cardinaux "ne se connaissent pas", un désavantage pour un organe qui sera un jour appelé à choisir un successeur au pape François. Le cardinal suggère également la nécessité d'un "autre niveau" pour le synode sur la synodalité au-delà de sa deuxième et dernière assemblée en octobre, à savoir un synode réservé aux évêques. Le synode actuel, qui comprend des évêques, des membres du clergé et des laïcs, "ne peut pas vraiment être considéré comme un synode théologique dogmatique", dit-il, parce que tous les délégués ne sont pas formés à la théologie.

    Éminence, je vous remercie de m'avoir accordé votre temps. Je sais que vous êtes un homme très occupé, encore plus occupé maintenant avec l'annonce de la visite du pape François à Singapour. J'aimerais commencer par une question sur vous-même. Vous êtes natif de Singapour ?

    Oui.

    Pourriez-vous nous parler de votre cheminement de foi, en particulier de celui qui vous a conduit à la prêtrise, à l'épiscopat et maintenant au Collège des cardinaux ?

    Mon cheminement de foi est vraiment rétrospectif. Lorsque je regarde ma vie, je constate qu'il s'agit d'un parcours rempli de foi, mais que c'est vraiment une grâce de Dieu. Ma famille n'est pas extrêmement religieuse, à l'exception peut-être de ma mère. Mais quand j'étais jeune, étant introverti, au lieu de rejoindre mes camarades de classe pour jouer avant les cours, j'allais à l'église pour prier le chapelet, à l'âge de 7 ans. À l'âge de 12 ans, j'apportais l'office divin, même si je ne savais pas de quoi il s'agissait. Puis j'ai rejoint les servants d'autel. J'ai également fait partie des Croisés. Puis nous avons créé le Club du Rosaire, où 100 jeunes venaient tous les soirs à l'école. ... Pendant la récréation, ils venaient prier le Rosaire, 60 d'entre eux ; au lieu d'aller à la récréation, de manger, ils venaient prier. Plus tard, j'ai été très attiré par cette vocation et je suis entré au séminaire ; j'ai été ordonné, puis j'ai été prêtre assistant pendant quelques années, puis on m'a envoyé à Rome pour poursuivre mes études. [À mon retour, j'ai enseigné au séminaire pendant 22 ans.

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  • RDC : Le cardinal Ambongo dans le viseur de la justice

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    Un article d'Hubert Leclercq dans "La Libre Afrique", le 28 avril 2024: l'éternel retour de la querelle entre l'Eglise et l'Etat:

    "Le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde Mambu, ordonne au procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete d’ouvrir une information judiciaire à charge du cardinal Fridolin Ambongo.

    L’Église catholique a toujours joué un rôle politique central au Zaïre et en République démocratique du Congo.

    Le cardinal Malula sous Mobutu, les cardinaux Etsou et Monsengwo de Mobutu à Joseph Kabila en passant par Laurent-Désiré kabila, les chefs de l’Église catholique ont toujours été des aiguillons pour la classe dirigeante qui a dû composer avec la liberté de parole des prélats et leur défense systématique des intérêts de la population congolaise.

    Ambongo, l’héritier

    ambongo-monsengwo-stade-261118-800px.jpgL’actuel cardinal Ambongo marche dans les traces de ses prédécesseurs avec un discours, pourtant parfois plus polissé que ceux qui l’ont  précédé, mais qui ose mettre le doigt sur ce qui ne va pas dans l’architecture de l’État congolais version Félix Tshisekedi.

    Une attitude inacceptable pour ce régime qui s’est toujours assis sur les normes pour assurer son pouvoir et imposer ses choix, qui a escamoté la vérité, jeté opposants et journalistes derrière les barreaux et qui a érigé la victimisation en premier argument de défense pour tenter de justifier tous ses manquements.

    La justice par le biais de son principal zélote, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, personnage central dans l’assassinat converti en suicide de l’opposant Chérubin Okende, a donc adressé une missive au procureur général du tribunal de Grande instance de Kinshasa-Matete, dans laquelle il ordonne l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.

    Fuite en avant

    Le procueur Mvonde parle de « propos séditieux » tenus par le cardinal lors de ses diverses prises de parole publiques.

    Des propos que le magistrat juge de nature « à décourager les militaires des forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de déstabilisation. »

    Le cardinal Ambongo, selon le courrier du procureur Mvonde, ne se serait pas présenté le 25 avril dans son bureau comme il y aurait été invité pour « un échange autour de certains dossiers en instruction ».

    Ce qui permet au magistrat d’ajouter « Devant l’évidence de ces comportements qui s’analysent en faits infractionnels envers et contre la patrie, son peuple et ses dirigeants et qui mettent à mal les lois de la République, je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat qui violente les consciences et semble trouver plaisir à travers ces faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines. Agir autrement s’analysera en déni de justice de votre part, poursuit le magistrat, qui ajoute : votre inactivisme sera considéré comme un fait de complicité… »

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