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Religions - Page 100

  • Liège (Université), mardi 26 mai : LA FAMILLE DANS LES RELIGIONS MONOTHÉISTES

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    Copie de ulg_28janv.jpg

    Dans la situation actuelle de la culture occidentale, nous sommes en présence d’une crise d’identité de la famille dont la conception va des familles décomposées et recomposées, aux familles monoparentales et aux familles homosexuelles. Cette crise d’identité de la famille est en corrélation avec la crise des relations humaines dans la vie sociale : manque de sécurité, manque de respect, de solidarité, de compassion. Cette année, nous posons la question de savoir si les liens familiaux constituent un problème pour la société actuelle caractérisée par une culture relativiste qui porte aux extrêmes l’individualisme totalitaire du moi ou si c’est justement la famille la solution. Nous recherchons cette solution dans la révélation que Dieu a donnée de la famille et que notre monde a un urgent besoin de connaître.

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    MARDI 26 MAI 2015 A 18H00 A L’UNIVERSITE DE LIEGE

    LA FAMILLE DANS LES RELIGIONS MONOTHÉISTES

    (JUDAISME, CHRISTIANISME, ISLAM) 

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    Table ronde avec

    Albert GuiguiGrand Rabbin de la Communauté Israélite de Bruxelles,
    Renée Toussaint-NottinProfesseur de philosophie au Séminaire de Namur,
    Radouane AttiyaAssistant au département des sciences de l’Antiquité de l'Université de Liège - service de langue arabe, études islamiques et histoire de l’art musulman

    Modérateur : chanoine Armand Beauduin, ancien Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique 

    Un premier temps, avant le lunch, sera consacré à la présentation de la doctrine du mariage et de la famille dans les trois grandes traditions monothéistes, son sens et ses articulations : chaque orateur soulignera quelques aspects qu’il considère comme les plus caractéristiques de sa propre tradition.

    Dans un second temps, après le lunch, le modérateur animera un échange entre les uns et les autres, à partir de deux questions distinctes : Comment la doctrine que vous avez présentée est-elle actuellement reçue au sein de votre Communauté et comment réagissez-vous aux doctrines exposées par les autres orateurs ?

    Cette rencontre se tient a la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Apéritif à 18h00, exposés suivis du lunch et du débat, de 18h15 à 20h30

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (mercredi 20 mai 2015
    soit par téléphone : 04 344 10 89, soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit via le site web éthique sociale, en cliquant ici : la famille dans les religions monothéistes (judaisme, christianisme, islam)

  • En Wallonie et à Bruxelles : la ministre Milquet menace de reporter à 2016 la dispense des cours de religion dans l’enseignement « officiel »

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    D’Isabelle Lemaire dans « La Libre »

    « Pour Joëlle Milquet, la coupe est pleine. La ministre CDH de l’Éducation doit faire face à l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui a ouvert le droit aux élèves de l’enseignement officiel de ne suivre ni cours de morale ni cours de religion. Elle tente depuis d’organiser la rentrée scolaire 2015. La ministre a transmis une circulaire aux écoles du réseau officiel demandant à ce que les parents précisent leur choix via un questionnaire : cours de religion, de morale (option 1) ou ni l’un ni l’autre (option 2).

    Mais voilà, la Fapeo (association de parents de l’enseignement officiel) a appelé fin avril les parents à choisir l’option 2. Et deux pouvoirs organisateurs de l’officiel (le Cpeons et le CECP) ont embrayé en envoyant une lettre à toutes les communes leur demandant de relayer la lettre de la Fapeo. Comme si cela ne suffisait pas, certains pouvoirs organisateurs (celui de Bruxelles-Ville, par exemple) ont distribué leur propre version du questionnaire.

    Démarche illégale

    Quelle est la position de la ministre face à cette fronde ? "On rêve ! On est à Moscou, dans une dictature ? Outre le fait que la démarche de la Fapeo est illégale, car le Pacte scolaire interdit tout frein au libre choix, cette laïcité militante rend impossible l’organisation de la rentrée, vu qu’il n’y a pas de moyens complémentaires pour l’encadrement", s’exclame Joëlle Milquet. Car le risque est grand d’avoir de nombreux élèves dispensés dont il va falloir occuper.

    La ministre, qui va rencontrer les frondeurs ce mardi, menace : "Si ça continue, je ne dépose aucun texte sur la dispense car rien ne m’y oblige. Et je reporte le décret sur l’organisation de la dispense à 2016, en liant le tout avec le cours de citoyenneté." 

    Ref. Milquet menace de reporter à 2016 la dispense des cours de religion

     

     C’est en effet ce qu’il y aurait de mieux à faire : attendre la mise en place de ce 8e cours offert en option obligatoire aux élèves qui récusent la religion et la morale laïque…

    JPSC

  • Cardinal Raï : les chrétiens du Moyen Orient sont un ferment essentiel de paix

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    Sa Béatitude Béchara Boutros Raï, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Maronites, a lancé un cri à la communauté internationale, à la tribune de l'Unesco le 25 avril 2015. Il faut tout faire pour aider les chrétiens du Moyen Orient, ils jouent un rôle essentiel pour la promotion de la culture de la paix et l’éducation au respect de l’autre. Vu sur le site de « Famille chrétienne » :


    Le cri du Patriarche Raï à l’Unesco par KTOTV

    JPSC

  • « Vultum tuum, Domine, requiram » (PS. 26,8)

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    jean-paul-ii-et-eucharistie.jpg« Quaesivi vultum tuum, vultum tuum Domine requiram, ne avertas faciem tuam a me , j'ai cherché ton visage, je rechercherai ton visage, Seigneur : ne détourne pas de moi ta face »: du saint au pécheur, ce verset du psalmiste (que nous chantons à la messe grégorienne du dimanche après l’Ascension), beaucoup  de femmes et d’hommes religieux l’ont répété dans leur cœur, des artistes nombreux aussi l’ont exprimé par leur art. Le  livre de Véronique Lévy, récemment convertie au catholicisme, lui emprunte son titre : « Montre-moi ton Visage » . Lu ce « post » date du 22 avril 2015 sur le blog « Jésus-Christ en France » : 

    « La sœur cadette de l’écrivain Bernard-Henri Lévy publie un livre dans lequel elle raconte sa conversion au catholicisme. Récit d’un parcours hors du commun.

    En ce premier dimanche de carême de l’année 2012, la nef de Notre-Dame de Paris est pleine à craquer. Une cérémonie présidée par Mgr Vingt-Trois rassemble les adultes qui seront baptisés quarante jours plus tard, dans la nuit de Pâques. Soudain, dans l’assistance, on s’avise de la présence de Bernard-Henri Lévy. Que fait-il là, dans les rangées réservées aux familles des catéchumènes ? Des tweets fusent, vite relayés. C’est ainsi que se répand l’incroyable nouvelle : Véronique Lévy, la sœur d’une des figures de la communauté juive française, s’est convertie au catholicisme.

    Lorsqu’elle annonça à son frère qu’elle allait être baptisée, « BHL » perçut tout de suite que ce n’était pas une nouvelle lubie de sa petite sœur, de plus de vingt ans sa cadette, que personne, dans leur famille, ne prenait au sérieux. « À l’assurance et à l’intensité avec laquelle elle parlait, j’ai compris que ce n’était pas un enfantillage mais une authentique expérience intérieure, dit-il. J’ai été très vite impressionné aussi par son degré de connaissance en théologie chrétienne mais aussi juive, dont elle ne savait pourtant rien avant. » Bernard, comme l’appellent ses proches, est bouleversé. Impressionné d’abord par la transformation de Véronique : elle était fragile, instable ; il constate qu’une force nouvelle l’anime et s’en réjouit. Mais une part de lui-même est attristée par cette conversion : « Qu’en auraient pensé nos parents ? Pendant son baptême, je songeais que cet événement les aurait désolés. C’est une rupture comme il ne s’en était sans doute jamais produit dans cette lignée multimillénaire des Lévy, confie-t-il. J’avais aussi le sentiment d’avoir échoué à transmettre quelque chose à cette petite sœur qui pourrait être ma fille. »

    Qui est cette mystérieuse Véronique, jamais apparue en public ?

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  • Pape François : ni-ni pour Stefanini

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    « Qui suis-je pour juger ? » : nouvelles contorsions sur un cas d’application pratique. L’agence I. Media (spécialisée dans l'information relative au Saint-Siège) réagit en ces termes aux « fuites » relatives à la candidature de Laurent Stefanini comme ambassadeur de France auprès du pape :

    « Contrairement aux fuites apparues dans la presse française, le candidat de la France au poste d’ambassadeur près le Saint-Siège, Laurent Stefanini, ne s’est pas vu exprimer de refus de la part du pape François, a appris I.MEDIA de sources proches du dossier. Le pape a accueilli pendant 40 minutes en privé le candidat de la France afin de mieux le connaître, sans pour autant donner de réponse à la demande d’agrément déposée par Paris.

    C’est à la Maison Sainte-Marthe, dans la soirée du 17 avril 2015 - et non le lendemain comme indiqué dans le journal français Le Canard Enchaîné -, que le pape François a discrètement reçu Laurent Stefanini en tête-à-tête. Alors que l’hebdomadaire satirique assurait que cette rencontre “d’un quart d’heure“ avait été l’occasion de confirmer le refus du Vatican, I.MEDIA a appris de sources concordantes que, pendant pas moins d’une quarantaine de minutes, le pape et son hôte avaient échangé dans un climat particulièrement cordial, voire affectueux et emprunt de spiritualité.

    Lors de cette rencontre, le pape François a pris le temps d’interroger Laurent Stefanini afin de mieux cerner les intentions du diplomate, actuel chef du protocole à l’Elysée, catholique et homosexuel discret sur sa vie privée. Les deux hommes auraient également pris le temps, à l’initiative du pape, de prier ensemble.

    Les fuites à répétition dans la presse française d’informations confidentielles, laissent à penser que la nomination de Laurent Stefanini ne fait pas, à Paris, que des heureux. Il semble en outre que le choix de Paris ait été mal reçu au Saint-Siège deux ans après l’adoption contestée du “Mariage pour tous“ en France. Si, en vertu du droit international et de la procédure en vigueur, le Saint-Siège peut refuser cette demande d’agrément sans donner de motif, sans même communiquer sa décision à la France, Paris espère toujours obtenir une réponse.

    Interpellé par le quotidien français Libération, l’historien et spécialiste de la papauté Philippe Levillain relève que le rendez-vous avec le pape François obtenu par Laurent Stefanini est “une marque rare de considération“. Reste que la campagne de presse autour de cette affaire aura sérieusement embarrassé le Saint-Siège, pour qui ces procédures doivent se dérouler en toute discrétion. AMI »

    Ref. Ambassadeur de France : le pape n’a pas exprimé le refus du Saint-Siège à la candidature de Laurent Stefanini

    JPSC

  • Cimetières et lieux de culte en Belgique : deux profanations par jour

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    Lu sur Sud-Presse (F. de H.) :

    Près de deux profanations par jour dans les cimetières et lieux de cultes en Belgique

    Selon les derniers chiffres disponibles de la police, on a totalisé en 2013 quelque 673 plaintes pour dégradations volontaires dans les lieux de cultes, édifices religieux et cimetières du pays. Toutes les religions sont touchées.

    Les édifices religieux et lieux de culte sont les plus visés avec 416 dégradations, contre 257 pour les cimetières. Les chiffres sont assez stables d’une année à l’autre et tournent autour des deux faits de profanation par jour. Les données partielles de 2014 (309 dégradations pour les 6 premiers mois) laissent présager une légère baisse.

    Nous parlons ici des dégradations volontaires. Le nombre de vols dans les lieux de culte et cimetières, que certains croyants peuvent ressentir aussi comme une profanation, s’élève lui à 1.787, toujours pour 2013.

    Découvrir le dossier avec les chiffres dans les journaux de Sudpresse ce mardi 21 avril ou le consulter sur le support numérique.

    Et en France ? : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/04/20/01016-20150420ARTFIG00009-pres-de-deux-lieux-de-culte-ou-de-sepulture-chretiens-profanes-chaque-jour-en-france.php

  • Italie : 15 migrants musulmans arrêtés pour avoir jeté à l'eau des chrétiens

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    L’horreur dans l’horreur : alors que des milliers de migrants perdent la vie en fuyant leur pays, la haine au nom de la foi s’invite jusqu’à bord des embarcations. Lu sur le site « aleteia » :

    « Ils avaient survécu à la traversée de la Méditerranée, une mer devenue un véritable cimetière ces derniers mois : l’exode incessant des migrants a fait l’an passé autant de victimes que deux fois la catastrophe du Titanic, sans que les pays européens ne viennent vraiment soutenir l’effort réalisé par l’Italie seule. Ces derniers jours, 600 survivants ont encore été accueillis sur les côtes italiennes.

    Pourtant, dans le drame, on peut encore trouver plus dramatique, plus horrible : 15 immigrés d'origine africaine et de confession musulmane viennent d’être arrêtés dès leur arrivée en Sicile (Italie) pour homicide. Selon le témoignage donné par d’autres survivants, ces 15 migrants ont jeté par-dessus bord 12 réfugiés chrétiens après une rixe sur le bateau les transportant en Méditerranée, selon les informations dévoilées par la préfecture de police de Palerme (Italie).

    Les faits se seraient déroulés dans le détroit de Sicile. Les victimes étaient « de foi chrétienne, contrairement à leurs agresseurs de confession musulmane », précise la police dans son communiqué, qui indique également que les 15 personnes arrêtées sont accusées « d'homicide multiple aggravé de haine religieuse ».

     Ref. Italie : 15 migrants musulmans arrêtés pour avoir jeté à l'eau des chrétiens

    JPSC

  • Nouvelles horreurs islamistes : L'EI met en scène une exécution de chrétiens éthiopiens en Libye

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    Lu sur le site web du Figaro :

    5cc2107f-8d33-4569-b38e-91e74bf398ec.jpgLe groupe Etat islamique (EI) a publié ce dimanche une vidéo montrant l'exécution d'une trentaine d'hommes, présentés comme des chrétiens éthiopiens, par des jihadistes en Libye.

    Cette vidéo de 29 minutes, publiée sur des sites jihadistes, montre un groupe d'au moins 12 hommes égorgés sur une plage et un autre groupe de 16 autres tués par balles dans une zone désertique. Ils sont présentés comme des membres "de l'Eglise éthiopienne ennemie" par la vidéo.

    Mi-février, l'EI avait diffusé une vidéo montrant la décapitation de 21 hommes, la plupart des Egyptiens de confession copte, sur une plage, dans une mise en scène semblable.

    Les 12 hommes, vêtus de combinaisons oranges, sont amenés sur la plage avant d'être couchés au sol et décapités au couteau. Parallèlement, dans une zone désertique, 16 hommes vêtus de combinaisons noires sont abattus à bout portant.

    Un homme habillé en noir s'exprime en anglais alors que les autres bourreaux, un derrière chaque prisonnier, sont intégralement vêtus de treillis militaires et silencieux. Tous sont masqués.

    Les images des exécutions concluent la vidéo de 29 minutes. 

    Auparavant, on peut voir des hommes présentés comme des chrétiens de Syrie expliquer que les djihadistes leur ont donné le choix de se convertir à l'islam ou de payer, et qu'ils ont choisi de donner de l'argent. »

     Ref. L'EI met en scène l'exécution de chrétiens éthiopiens en Libye

    TVA-Nouvelles note ici qu’  "environ deux tiers des Ethiopiens sont chrétiens, la majorité d'entre eux étant des Coptes orthodoxes, une communauté qui affirme être présente dans la Corne de l'Afrique depuis le 1er siècle.

    De nombreux Éthiopiens ont quitté leur pays pour aller chercher du travail, notamment en Libye, où la main-d'oeuvre étrangère était nombreuse avant que le pays ne tombe dans le chaos à la suite de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

    Des Éthiopiens rejoignent aussi la Libye pour tenter de rejoindre l'Europe par la mer.

    L'EI a déclaré un califat sur les pans de territoire syrien et irakien sous son contrôle et y multiplie les exactions. Certaines atrocités sont, à l'image de celles diffusées dimanche, mises en scène dans des vidéos insoutenables, devenues une arme de propagande des jihadistes.

    Le groupe ultra-radical a pris pied en Libye l'an dernier en profitant du désordre dans ce pays livré aux milices et dirigé par deux gouvernements rivaux. Il contrôle notamment des zones dans la région de Syrte, une ville côtière située à 450 km à l'est de Tripoli.

    L'ONU tente depuis mars une médiation entre les deux pouvoirs rivaux avec des pourparlers qui se sont poursuivis dimanche dans la ville marocaine de Skhirat, près de Rabat.

    Le médiateur de l'ONU, Bernadino Leon, y a qualifié de 'très préoccupantes' les informations 'pas encore confirmées' concernant les nouvelles 'activités terroristes de l'EI' "

    Sic! Et quoi d'autre, à part ces propos de fonctionnaire ?

    JPSC

  • Après Jean-Paul II, le pape François reconnait à son tour le génocide arménien

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    A ce jour, 21 pays ont reconnu la réalité de ce génocide perpétré en Turquie, à l’époque de la première guerre mondiale. Le pape François vient d’ajouter à sa voix à celle des nations qui l’ont déjà fait. Le gouvernement d’Ankara a aussitôt rappelé (en consultation) son ambassadeur auprès du Saint-Siège.

    Cacher ou nier le mal, c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser, a affirmé le pape à Saint-Pierre, face aux descendants des victimes du génocide arménien. D’Elisabeth de Bauduin sur le site « aleteia » :

    « On se demandait si, lors de la messe célébrée à Saint-Pierre le dimanche 12 avril 2015, pour les fidèles de rite arménien, le Pape prononcerait – ou non – le mot de génocide, à propos de l’extermination, il y a tout juste un siècle, d’un million et demi d'Arméniens ; mot que la Turquie, qui nie l’idée même de tout génocide, refuse toujours d’employer, malgré les pressions de la communauté internationale. Est-ce pour ménager la susceptibilité turque, afin de mieux œuvrer à la réconciliation entre les deux nations qu’il appelle de tous ses vœux ? En tout cas, trois jours avant cette messe historique, recevant les patriarches de l’Église arménienne catholique, le successeur de Pierre n’avait pas employé ce mot, décevant peut-être un peu le peuple arménien, malgré le très bel hommage qu’il lui a rendu.

    L’humanité ne réussit pas à cesser de verser le sang innocent

    Cette fois, face aux nombreux Arméniens présents dans la basilique Saint-Pierrre, parmi lesquels le président de la République d’Arménie, Serž Sargsyan, Sa Sainteté Karekin II, patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens, Sa Sainteté Aram Ier, catholicos de la Grande Maison de Cilicie et Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, François n’a pas hésité à parler de génocide, à la suite de saint Jean Paul II. « Notre humanité a vécu, au siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme le premier génocide du XXe siècle », a-t-il déclaré, reprenant à son compte les mots du grand Pape polonais (qui parlait en connaissance de cause), dans sa déclaration commune du 21 septembre 2001 avec Karekinm II. « Elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne – avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués », a-t-il rappelé, faisant mémoire des autres génocides du siècle dernier : « Les deux autres ont été perpétrés par le nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse » [ont eu lieu], comme au Cambodge, au Rwanda, au Burundi ou en Bosnie. Il semble, a-t-il ajouté, que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent ».

    Là où la mémoire ne subsiste pas, le mal garde la blessure ouverte

    À propos du nécessaire devoir de vérité et de mémoire, François a eu ces paroles fortes, qui visent (notamment) le négationnisme : « Se souvenir [des victimes] est nécessaire, c’est même un devoir, parce que là où la mémoire ne subsiste pas, cela signifie que le mal garde la blessure encore ouverte. Cacher ou nier le mal, c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser ».

    Retrouvez dans son intégralité ce discours d’ouverture de la messe du dimanche 12 avril 2015 à Saint-Pierre, où le Pape a dénoncé par ailleurs, et à nouveau avec force, les crimes perpétrés contre les chrétiens aujourd’hui.

     Ref.  Pape François : le premier génocide du vingtième siècle est le génocide arménien

    JPSC

  • Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

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    Durant les fêtes de Pâques, le pape François a évoqué« l’immense tragédie humanitaire en Syrie et en Irak ». Il a appelé à la fin des persécutions et au climat de violences dans le monde au nom de la religion. Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie revient  dans le journal « La Croix » sur la distance qui existe entre l’incantation et les réalités géo-politiques :

    « En théorie, il pourrait y avoir trois possibilités. Premièrement, on envoie les chrétiens d’Orient au Liban, en Turquie ou ailleurs. Cela paraît impossible, y compris si l’on considère les capacités d’accueil de ces pays.

    Deuxièmement, on les protège in situ. Dans ce cas, il faudrait un très grand nombre de soldats avec des postures guerrières assez musclées pour pouvoir les protéger. Il faudrait éviter que se reproduise ce qui s’est passé en Bosnie dans les poches bosno-musulmanes en territoire à majorité serbe. Les casques bleus de la Forpronu devaient protéger un certain nombre d’entre elles, mais à Srebrenica, cela s’est terminé par l’exécution de 7 000 hommes et jeunes hommes. Et les autres poches ont été impossibles à défendre. 

    MANQUE DE TROUPES POUR UNE PROTECTION ONUSIENNE

    L’ONU n’a pas suffisamment de troupes. Et les casques bleus sont souvent dans des positions difficiles pour combattre, même si le président Chirac a fait évoluer le concept pour que l’on arrête de les attacher comme des chèvres à un piquet pour qu’ils se fassent dévorer…

    Ainsi, au Mali, il y a, aux côtés des Français, la Minusma, une force de l’ONU beaucoup plus musclée. En Irak, l’armée – 250 000 hommes – n’est pas en mesure de protéger les chrétiens, parce qu’elle a été complètement désorganisée l’été dernier et elle est en cours de reconfiguration.

    Troisième solution : faire bouger les différentes populations menacées, notamment les chrétiens qui ont fui Mossoul, mais aussi les Yézidis, visées par les djihado-terroristes et les chiites, pour les regrouper dans des endroits, en Syrie ou en Irak, où on pourrait les défendre. 

    UNE PROTECTION QUI SERAIT TRÈS COÛTEUSE

    Je n’en vois pas la faisabilité, d’autant plus que très souvent ceux qui sont restés veulent rester. On ne va pas les bouger de force, rajoutant la force à la violence ambiante.

    L’exclusion aérienne n’est pas envisageable non plus parce que le califat terroriste de Daech n’utilise pas d’avions de combat. Il a des combattants prêts à se faire sauter, à coups de mines et d’explosifs.

    Enfin, il faut tenir compte de l’aspect financier. Déployer des soldats coûte de l’argent que personne n’est prêt à mettre. Les contributeurs de l’ONU, et notamment les Américains, sont de plus en plus réticents, et la France déjà très engagée est limitée sur le plan budgétaire. Cet ensemble de facteurs fait que techniquement, sur le plan militaire, je ne vois pas de solution immédiate. » Propos recueillis  par Agnès Rotivel .

    Ref. Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

    JPSC

  • Le Calife ou le Christ

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    marc-sarah-rome-1106 (1).jpgDe Marc Fromager directeur de l’œuvre « Aide à l’Eglise en détresse-France » (photo ici avec le cardinal Sarah), sur le site de « La Nef » :

    Dans une société en perte de repères et de plus en plus efféminée, on peut comprendre que des propositions fortes et viriles puissent être attirantes. Comment relever ce défi ? N’y a-t-il que le djihad comme réponse ?


    L’État islamique attire. Il fait également fuir, les chrétiens, les yézidis, les chiites et même les sunnites modérés, mais il attire. Les mercenaires qui s’y battent viennent de 84 pays différents et a priori, personne ne les y a obligés. D’où vient cette attraction ?
    On peut imaginer que certains doivent adhérer aux concepts clés de l’État islamique : califat, charia et retour vers le passé, en l’occurrence, la culture bédouine de la péninsule arabique du VIIe siècle, le terreau d’où a émergé l’islam. D’autres, un peu paumés et n’ayant rien pour les retenir, que ce soit en Afrique du nord, dans le Caucase ou chez nous en Europe, se laissent tenter par l’aventure. On leur promet des armes et des femmes, de la puissance.
    Ce qui est plus surprenant – et effrayant – c’est de constater que chaque décapitation entraîne une forte augmentation des départs pour le combat. Une tête en moins, c’est cent djihadistes de plus. On peut être attiré par l’aventure ou la proximité idéologique, demeure tout de même un malaise certain.

    On peut continuer à traiter ces personnes de cas psychiatriques mais il faudrait dans ce cas étudier de plus près le lien manifeste qui existerait alors entre le djihad et la folie. En attendant, et comme il est peu probable que quiconque s’aventure sur ce genre d’expérimentations, que faire pour limiter cette attraction et diminuer le nombre de départs ?

    On peut imaginer qu’il faudrait commencer par détruire « l’aspirateur », l’État islamique et la zone grise du nord-est syrien où se concentrent tous les djihadistes. Il semble que nous y travaillons, au moins à repousser l’État islamique hors de l’Irak. Pour la Syrie, c’est plus compliqué car le renversement de Bachar reste à l’ordre du jour pour l’Arabie Saoudite, le Qatar et leurs alliés objectifs, l’Occident. Or, ces fameux djihadistes sont censés y participer.

    Mais cela ne suffira pas. Il y a d’autres aspirateurs, comme la Libye, même si elle est plus difficile à rejoindre. Quoi qu’il en soit, on ne ferait que déplacer la pompe. En réalité, c’est bien également chez nous que nous devons réussir à retenir ces candidats au djihad. Objectivement, force est de constater que nous avons du travail sur la planche : il faut dire que la décadence de notre société n’est pas d’un grand renfort.

    Certes, ils n’ont en général pas voulu s’intégrer – la difficulté d’intégration ne vient pas que de nous ! – et ce principe de refus de l’intégration va malheureusement en se développant. Mais qu’est-ce qui pourrait les retenir ? Le nihilisme consumériste ? Les nouvelles normes sociétales (LGBT, PMA & GPA) ? La croissante insignifiance du monde politique ? Le blasphème ? La pornographie ? Notre société n’est pas que ça mais elle est de plus en plus ça. Même nous, ça finit par nous fatiguer…

    Et puis, il y a ce féminisme radical qui a fini par tout emporter. Le masculin est devenu suspect. Tolérance, pacifisme et indulgence constituent le nouveau triptyque républicain. Comment cette dévirilisation pourrait-elle attirer qui que ce soit et a fortiori des jeunes hommes issus d’une culture patriarcale et virile ?
    La question devient alors de savoir quels modèles masculins et quelles mesures de rééquilibrage nous pourrions proposer. Rendre le rugby obligatoire ? Proposer une mode moins androgyne ? Réserver à nouveau les galeries des églises basques aux chœurs d’hommes ? En terminer avec la théorie du genre ? Le chantier est vaste mais pas insurmontable.

    Pour les modèles, on pourrait commencer par proposer une redécouverte de nos héros nationaux et Dieu sait que la liste est longue ! De Clovis à Hélie de Saint-Marc, de saint Louis à saint Théophane Venard et de Samuel Champlain à Louis Pasteur, on doit bien réussir à en trouver un qui nous plaise.


    Extra-territorialement, même s’il est venu visiter la France à Cotignac, il y aurait bien sûr la figure de saint Joseph. Pas le vieux Joseph iconographique qui se promène, à moitié sénile, avec son bouquet de lys fanés pour bien faire comprendre son impuissance et par voie de conséquence la virginité de son épouse. Joseph était charpentier et architecte, Joseph était chef de famille, Joseph était fort et juste. Son rôle, dans ces temps qui sont les derniers, ne va cesser de croître.

    In fine, il reste le Christ. Certes, il n’était pas chef de guerre, n’a pas possédé d’innombrables femmes et n’a pas fait couler de sang hormis le sien. Il a bien chassé les marchands du temple mais bon, lorsqu’on a été à Lourdes, on comprend mieux… Il a fait le bien, opéré d’innombrables miracles et guérisons et offert la dignité et la liberté à tous ceux qui en étaient privés. Sur la Croix, il pouvait descendre à chaque instant mais il est resté pour nous sauver. Ça, c’est viril ! Entre le Calife et le Christ, il n’y a pas photo !
    M.F.
    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) 

    Ref. Le Calife ou le Christ

    JPSC

  • Le cardinal Vingt-Trois dénonce "un projet militant visant à éliminer toutes les religions de l'espace public"

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    Extrait de l'homélie du cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris, lors de la messe chrismale à Notre-Dame (mercredi 1/4) :

    "... nous ne sommes pas seulement devant un effacement culturel des références chrétiennes qui serait le fruit d’un oubli ou d’une inculture. Nous sommes devant un projet militant qui hérite, pour une part, des vieux filons anticléricaux du XIXe siècle en feignant de craindre que l’Église puisse exercer un pouvoir occulte. Pour une autre part, il exprime la difficulté des hommes à reconnaître une véritable transcendance. Ce projet militant ne combat pas seulement le catholicisme comme une cible privilégiée. II vise aussi à l’élimination de toutes les religions de l’espace public et notamment de la religion musulmane. Même si certaines revendications laïques ne sont souvent que l’habillage républicain d’un anti islamisme ou d’un antisémitisme larvé et inavoué, elles ne sont pas sans effet sur l’attitude à l’égard du christianisme dans notre société. Nous éprouvons concrètement que ce militantisme aboutit à des aberrations qu’il s’agisse des discussions oiseuses sur les crèches ou sur les menus des cantines ou encore du récent refus de la RATP d’annoncer un concert en faveur des Chrétiens d’Orient dont, par ailleurs, la France prend à cœur d’assurer la défense à l’O.N.U. tandis qu’elle fait légitimement état de l’accueil qu’elle accorde à des chrétiens syriens. Quand l’ignorance culturelle assimile toutes les religions à un modèle unique de croyance et à un unique système de fonctionnement elle devient inapte à une laïcité authentique et elle ouvre le champ social à l’émergence d’un « front des religions ». Si la dérision et la caricature ont leurs auteurs qui doivent pouvoir s’exprimer, une société civilisée ne peut pas réduire le socle culturel de son unité à ce seul modèle. Elle doit sans cesse développer les capacités rationnelles et créatives de ses membres et les faire respecter y compris dans leurs expressions religieuses qui ne sauraient devenir les seules victimes d’une nouvelle censure."