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Religions - Page 97

  • Proximus TV délaisse KTO TV et crée une polémique

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    Lu sur le site de « La Libre » sous la signature G. Woelfle (ST):

    "Les dirigeants de la chaîne de télévision catholique francophone KTO n’ont pas le sourire. Ils ont appris en janvier dernier que leur chaîne ne serait plus diffusée à partir du 30 avril prochain sur Proximus TV, après cinq ans de diffusion . Jacques Galloy, administrateur de KTO et Philippe le Hodey, président de la chaîne, refusent d’accepter cette décision "unilatérale sans concertation" . Si elle est parfaitement légale par rapport aux contrats, elle aurait mérité une concertation d’après de la chaîne. "On a bien été reçus par les responsables des achats de contenus de Proximus mais la décision était prise bien avant cette discussion." Et le "câblo" ne reviendra pas sur cette décision nous confirme le porte-parole de Proximus TV. "On est conscient de, peut-être, décevoir une partie de nos clients. C’est un choix purement commercial dans un marché très concurrentiel et KTO TV ne captait pas une assez grosse audience pour qu’on puisse les garder dans notre catalogue qui est limité."

    Conséquence : la couverture belge de la chaîne catholique passerait de 50% des Belges reliés au câble à seulement 10%. Pas de panique pour autant, car KTO TV possède toujours une diffusion via son site Internet mais aussi une présence internationale large. Cent trois millions de catholiques francophones dans cinquante pays du monde peuvent accéder à la chaîne catholique via différents câbles et satellites. Et lorsque l’équipe dirigeante compare sa présence en France à celle en Belgique, une pointe d’amertume apparaît. "En France, tous les câblo-opérateurs nous diffusent sans problème : Orange, SFR, Bouygues et Free. En Belgique, Voo ne nous diffuse pas pour l’instant et donc bientôt, Proximus ne le fera plus non plus."

    "L’enjeu, c’est le pluralisme"

    Mais l’enjeu n’est pas économique rassure Philippe le Hodey,président de KTO TV. La chaîne vit à 90% de donations privées provenant de téléspectateurs. Les cinquante-quatre équivalents temps plein ne sont donc pas menacés. "L’enjeu, c’est le pluralisme, la liberté d’expression et la protection des minorités en Belgique." Si la décision de Proximus est prise, la chaîne catholique s’est mobilisée via une pétition en ligne… dans l’espoir d’être diffusé prochainement par Voo ? "La pétition sera remise au Premier ministre, Charles Michel, car Proximus et Voo, qui nous refusent l’accès, sont tous les deux détenus par les pouvoirs publics." (NdlR : Proximus par l’Etat fédéral, Voo par les communes).

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  • Le cardinal Müller dénonce la subversion des valeurs instrumentalisée par l’État

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    Le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi s’est exprimé avec force à Cologne le 27 février dernier. De Jules Germain sur le site « Aleteia »

    Muller.jpgLe cardinal Müller, connu et apprécié pour son intelligence très fine et sa rectitude morale, a dénoncé le caractère néfaste de certains groupes d’influence qui utilisent l’État et son pouvoir à leur profit, pour faire triompher leur idéologie à l’école, dans les médias ou les universités, comme le soulignent nos confrères du site d’information de la conférence épiscopale allemande katholisch.de.

    Une telle mise au pas de la pensée par l’État trahit selon Mgr Gerhard Müller une manière totalitaire d’agir qui va à l’encontre de la liberté de conscience et de la liberté d’expression. Elle nous rapproche dangereusement des régimes anti-démocratiques, où le citoyen ne jouit plus de la liberté de penser par lui-même. Se servir du pouvoir de coercition de l’État pour imposer une doctrine et une vision du monde fut en effet le propre du communisme ou des différents fascismes que l’Europe a connus au siècle dernier.

    Une mise en garde du Cardinal qui ravive à nos mémoires les paroles de la ministre Najat Vallaud-Belkacem qui expliquait récemment au journal La Dépêche son désir « d’impulser un changement profond des mentalités ». Les responsables politiques, selon elle, ne doivent pas appliquer la volonté du peuple, ce qui est la logique de la démocratie, mais transformer ce peuple qui, semble-t-il, pense mal, et dont il faut « changer les mentalités » qui n’ont pas l’heur de plaire au gouvernement. La crainte de Péguy lorsqu’il dénonçait « le parti intellectuel » prend corps : en prétendant supprimer la religion d’État, on la remplace en réalité par une « métaphysique d’État » ou, pour utiliser un langage plus moderne, une « idéologie d’État ». Voici en effet ce qu’il écrivait dans sa revue les Cahiers de la Quinzaine (in Les cahiers de la quinzaine, VIII, v, 2/12/1906) :

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  • Le pape Benoît XVI sort de son silence

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    Lu sur le site « Diakonos.be »

    s1reutersm_50288437_300.jpg"Ce 16 mars, le pape Benoit XVI a exceptionnellement accordé une interview au journal l’Avvenire, le quotidien de la Conférence des Evêques italiens dans laquelle il a évoqué la « crise profonde » que l’Eglise traverse depuis le Concile Vatican II.

    Le Pape Benoît nous rappelle l’importance de la croyance catholique qu’il est possible de perdre le salut éternel ou d’aller en enfer :

    « Les missionnaires du 16è siècle étaient convaincus que les personnes non baptisées étaient perdues pour toujours. Après le concile, on a définitivement abandonné cette conviction avec pour résultat une crise bipolaire. Sans cette préoccupation du salut, la Foi perd sa raison d’être. »

    Il parle également d’une « profonde évolution du Dogme » par rapport à la tradition qu’il n’y ait pas de salut hors de l’Eglise. Ce changement de doctrine a conduit, aux yeux du pape, à une perte du zèle missionnaire de l’Eglise et d’une « perte de toute motivation pour tout futur engagement missionnaire ».

    Le Pape Benoît pose ensuite la question épineuse causée par ce changement d’attitude de l’Eglise : « pourquoi essayeriez-vous de convaincre les gens d’embrasser la foi chrétienne s’ils peuvent de toute façon être sauvés même sans elle ? ».

    Autre conséquence de cette nouvelle attitude de l’Eglise, les catholiques eux-mêmes sont moins attachés à leur foi, aux yeux de Benoît XVI. Si certains peuvent sauver leur âme par d’autres moyens « pourquoi les chrétiens devraient-ils être liés aux obligation de la foi chrétienne et à sa morale ? » demande le Pape. Et il conclut « Mais si la foi et le salut ne dépendent plus l’un de l’autre, alors la foi perd de son attrait. »

    Le Pape Benoît réfute également le concept du « chrétien anonyme » développé par Karl Rahner ainsi que l’idée relativiste selon laquelle toutes les religions se valent et peuvent mener à la vie éternelle.

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  • « Affaire » Barbarin : le Premier ministre français jette de l’huile sur le feu médiatique

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    "Manuel Valls a déclaré ce matin au Cardinal Barbarin de « prendre ses responsabilités » dans l’affaire de pédophilie qui secoue l’Eglise en France. Autrement dit, de démissionner. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui a réprimé durement les Manifs Pour Tous, prend ici visiblement sa revanche avec l’archevêque de Lyon, qui avait soutenu le mouvement de défense de la famille.

    L’avocat du Cardinal Barbarin, Me André Souliers’est déclaré scandalisé des propos du premier ministre :

    « N’a-t-il pas autre chose à faire qu’à se prononcer sur un dossier qu’il ne connaît pas, puisque les magistrats ne communiquent pas les éléments de procédure? Je suis stupéfait, et je conseillerais au Premier ministre de modérer ses propos ». « Je me demande ce que vient faire le chef du gouvernement dans cette mêlée ».

    L’avocat s’est indigné de la nouvelle affaire qui est venue s’ajouter lundi à celle déjà mise en lumière par l’association La Parole libérée, qui rassemble des victimes de prêtres pédophiles. Un cadre du ministère de l’Intérieur a révélé dans les colonnes du Figaro qu’à l’âge de 16 ans, il avait été victime des attouchements sexuels d’un prêtre lyonnais, le père Jérôme Billioud, dont le comportement était connu du cardinal Barbarin. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une affaire de pédophilie, mais d’homosexualité…

    « Dans cette affaire, rien ne me paraît normal. Je n’ai pas accès à la procédure, tandis que des gens (des victimes, ndlr) se répandent dans la presse en disant qu’ils ont porté plainte. Et maintenant, voilà qu’un haut cadre du ministère de l’Intérieur dit qu’il a lui aussi déposé plainte, classée sans suite, et qu’il en veut beaucoup au cardinal Barbarin de ne pas s’être occupé de lui! Je pense que ce haut fonctionnaire devrait être rappelé à un certain nombre d’obligations ».

    Ref. L’avocat du cardinal Barbarin appelle Manuel Valls à modérer ses propos

    Et si on laissait faire la justice ? Un peu de discrétion de la part du sommet d’un Etat qui se prétend « laïc » eut été mieux venu…

     JPSC

  • La liberté de religion et la liberté d’expression sont appelées à coexister en tant que droits humains fondamentaux

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    Lu sur ihsnews.net

    Le Saint Siège aborde la liberté d’expression et de religion à L’ONU

    « La liberté de religion et la liberté d’expression sont appelées à coexister en tant que droits humains fondamentaux », déclare Mgr Gyhra.

    Mgr Richard Gyhra, chargé d’Affaires (ad intérim) de la Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des autres Organisations internationales à Genève, est en effet intervenu à la 31ème Session du Conseil des droits de l’homme.

    Son intervention, du 9 mars 2016, à Genève, portait sur l’ « Article 3 » : «Rapport du Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de croyance ».

    « Pour le Saint-Siège, a-t-il notamment rappelé, la liberté de religion et la liberté d’expression sont appelées à coexister en tant que droits humains fondamentaux. Il y a cependant une vérité qui ne doit pas être négligée : à savoir, que chacun a le droit de pratiquer sa religion librement, sans offenser les autres. En outre, nous ne devons pas offenser les autres croyants, faire la guerre ou tuer au nom de notre religion, au nom de Dieu. »

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  • Belgique : « La loi ne crée pas un droit à l’euthanasie »

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    Keuleneer.jpgLu sur le site « Cathobel » des diocèses francophones de Belgique,  cette interview de Me  Fernand Keuleneer  (9 mars 2016) 

    « Fin 2015, Mgr De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, s’exprimait en faveur du droit des institutions catholiques de refuser l’euthanasie. Aujourd’hui, une proposition de loi déposée à la Chambre voudrait remettre en question ce droit, en vue d’ "assurer la clause de conscience " du médecin qui veut pratiquer une euthanasie. Que dit la législation actuelle sur l’objection de conscience institutionnelle?

    C’est la question que nous avons posée à Me Fernand Keuleneer (photo), avocat au Barreau de Bruxelles. Mais d’abord, nous lui avons demandé ce que dit la loi au sujet de la possibilité, pour un médecin, de refuser de pratiquer une euthanasie.

    Pour Me Keuleneer, les choses sont très claires en ce qui concerne cette question. L’article 14 de la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie « dispose qu’aucun médecin n’est tenu de pratiquer une euthanasie, et qu’aucune autre personne n’est tenue de participer à une euthanasie« , nous a-t-il répondu. « C’est clairement la liberté de conscience de chaque médecin ou de toute autre personne« .

    Pas de droit à l’euthanasie

    Cela dit, ce qui vaut pour les personnes physiques est-il également possible pour une institution? Pour Fernand Keuleneer, ce qui est en jeu ici, c’est ce que l’on appelle la liberté institutionnelle. En l’occurrence, la liberté, pour une institution, de refuser la pratique de l’euthanasie dans ses murs. Or, c’est cette question qui est actuellement en débat.

    L’article 14 de la loi stipule: aucune personne n’est tenue de participer à une euthanasie. Or, cette clause ne se limite pas aux médecins et aux infirmiers, mais concerne toute personne, y compris un pouvoir organisateur, un conseil d’administration, un comité de direction… Par ailleurs, la loi de 2002 est une loi qui dépénalise l’euthanasie, dans certaines circonstances, et moyennant certaines conditions. « C’est une dépénalisation, mais la loi ne crée pas, pour autant, de droit à l’euthanasie. L’euthanasie n’est pas un droit du patient« , nous dit Me Keuleneer. « Et comme la loi ne crée pas un droit à l’euthanasie, je ne vois pas sur quelle base on pourrait obliger les institutions qui ne souhaitent pas pratiquer l’euthanasie, à devoir effectivement la pratiquer. »

    Liberté institutionnelle, liberté constitutionnelle

    Lors des travaux parlementaires qui ont précédé le vote de la loi de 2002, tous les membres de la commission ont confirmé que cette liberté institutionnelle existait bel et bien, et donc qu’aucune institution ne pouvait être obligée de pratiquer ou de permettre la pratique de l’euthanasie en ces murs. Cette interprétation de la loi, et de la clause de conscience qui l’accompagne, a été confirmée en séance plénière, et se trouve consignée dans les actes des travaux parlementaires. « Il y a donc une base solide pour dire que c’est effectivement une interprétation correcte » de la loi, selon Me Keuleneer.

    L’argument-clé, insiste le juriste, c’est que la loi ne crée pas de droit à l’euthanasie. Par contre, le principe de la liberté institutionnelle se trouve dans la Constitution, qui prévoit la liberté fondamentale de créer des institutions qui ont une certaine orientation philosophique. Bref, Fernand Keuleneer ne voit pas « comment une loi qui dépénalise une certaine pratique pourrait annuler ces libertés fondamentales, qui sont constitutionnelles« .

    Glissement

    Si la liberté institutionnelle est garantie par la Constitution belge, quels sont dès lors les arguments de ceux – dont l’ "Association pour le droit de mourir dans la dignité " – qui voudraient interdire à toute institution, en l’occurrence des hôpitaux ou des maisons de repos catholiques, de refuser la pratique de l’euthanasie? Pour Me Keuleneer, leur argument repose sur un supposé droit à l’euthanasie. En 2002, certains ont voulu, en fait, créer un droit à l’euthanasie, mais la loi n’est pas allée aussi loin. Or, ce que certains avaient prédit est aujourd’hui en train de se produire: on assiste à une évolution, celle d’aller d’une simple dépénalisation vers l’affirmation d’un droit. Et si on arrivait à faire passer l’idée selon laquelle une institution n’a plus cette liberté constitutionnelle, on montrerait, à rebours, que l’euthanasie est effectivement un droit, éventuellement même un droit individuel fondamental.

    Ce qu’il faut craindre aujourd’hui, pour Fernand Keuleneer, c’est qu’une certaine jurisprudence, arbitraire, créée à partir de certains arrêts récents émanant de la Cour européenne des droits de l’homme, ou de la Cour constitutionnelle belge, donne des arguments à ceux qui voudraient limiter la liberté institutionnelle en Belgique.

    Christophe Herinckx (Fondation Saint-Paul)

    Retrouvez l’intégralité du dossier spécial « Euthanasie » dans Dimanche n° 10 du 13 mars 2016. Pour vous abonner, cliquez ici. »

    Ref. Me Fernand Keuleneer : « La loi ne crée pas un droit à l’euthanasie »

    …pas plus qu’elle ne crée de droit à l’avortement.

    JPSC

  • La France n’a plus d’ambassadeur au Vatican depuis un an…

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    Le site du journal « La Croix » nous le rappelle opportunément :

    4353912_3_979f_francois-hollande-et-le-pape-francois-lors-de-l_97d4217cb7392b1fea0b55773389091b.jpg« Le poste d’ambassadeur de France près le Saint-Siège demeure vacant depuis le départ de Bruno Joubert, le 28 février 2015, sans perspective claire de solution.

    Les visites se succèdent Villa Bonaparte, siège de l’ambassade de France près le Saint-Siège. Les télégrammes partent. L’institut culturel, le Centre Saint-Louis, tourne à plein régime. Le numéro deux du poste n’a plus de congés. Un nouveau conseiller ecclésiastique a pris ses fonctions à l’été 2015. Mais il manque toujours le numéro un. Depuis le 28 février 2015, jour du départ du dernier ambassadeur près le Saint-Siège, Bruno Joubert, aucun successeur n’a été nommé.

    Les candidats n’ont jamais manqué – ni les rivalités – pour ce poste convoité. Mais après la proposition de l’Élysée, validée en conseil des ministres le 5 janvier 2015, de nommer Laurent Stefanini, actuel chef du protocole connu pour sa fine connaissance de l’Église, l’agrément du Saint-Siège n’est jamais arrivé.

    L’homosexualité du candidat apparaissant dans la presse comme un enjeu de sa nomination, cet agrément s’est trouvé de fait politiquement instrumentalisé. Paris a alors répété, en public, qu’il s’agissait du « choix de la France » et si le Vatican le rejetait, il lui revenait de « l’assumer ». Un ton qui n’était pas de nature à dédramatiser la décision.

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  • Deux petites "feuilles vertes" consacrées au statut du Coran et à Mahomet "le beau modèle"

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    Saluons le travail réalisé par Annie Laurent sur le site de l'association "clarifier" :

    Depuis quelques mois, les médias se font l’écho de prises de position de musulmans exaspérés par le déni de réalité de leurs représentants face aux violences qui se commettent au nom de l’islam. Les auteurs de ces textes mettent en cause l’islam lui-même dans lequel ils voient la cause de tous les autres maux (absence de créativité, mépris de la femme, entraves aux libertés fondamentales, etc.) qui affectent le monde musulman, surtout arabe. Pour comprendre les blocages qui empêchent toute évolution de la pensée et de la pratique en islam, il faut prendre en considération le statut spécifique des Ecritures sacrées musulmanes. Tel est le but de ces deux Petites Feuilles vertes (n° 37 et 38) qui reprennent un article d’Annie Laurent publié dans le cadre d’un dossier comparatif sur la force et la violence dans le christianisme et dans l’islam, paru dans la revue Sedes Sapientiae n° 134 (décembre 2015) *.

    Lire ces deux "petites feuilles vertes" sur le site de "clarifier"

  • Demain, une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

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    De Roland Hureaux sur le site de Liberté Politique :

    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée
     
    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d'attentats terroristes de grande ampleur et d'une restriction des libertés ( loi sur les écoutes, état d'urgence) allant jusqu'à une réforme de la constitution qui inquiète même le Conseil de l'Europe, pourrait bien dessiner les traits de l'Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.
     
    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d'accueil par la multiplication d’échanges et le croisement des cultures qu'elle suscitera, pouvant aller jusqu'au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu'une petite minorité, trop réduite pour rester dans l'entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer, à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s'assimiler à leur mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges. Il n'en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d'échanger. Les immigrés ou fils d'immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans laquelle s'était jusque là plus ou oins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu'ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier. Au terme : une société d'apartheid telle que l'Allemagne en montre l'exemple depuis longtemps: à Berlin il n'y a pas d'Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande. 

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  • Inscrire la laïcité dans la constitution belge : pour quoi faire ?

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    Lu dans « La Libre » de ce jour :

    blog -laicite-deesse.jpg« Ce jeudi, au micro de Bel RTL, Elio Di Rupo est enfin sorti du silence qu’il s’était imposé depuis trois mois au sujet de la laïcité - un débat qui divise fortement les rangs du Parti socialiste. En cinquante secondes chrono, le Montois a dessiné une position de synthèse. Il a suggéré d’inscrire la neutralité de l’Etat dans la Constitution. Il a proposé d’interdire le port de signes religieux pour les fonctionnaires en contact avec le public. Enfin, il a appelé à renforcer la lutte contre "les discriminations terribles que subissent des personnes parce qu’elles ont la peau noire ou parce qu’elles viennent du Maghreb".

    Les propos d’Elio Di Rupo laissent des zones d’ombre, des points à clarifier. Jamais, toutefois, le leader des socialistes francophones ne s’était exprimé de façon aussi explicite. Jamais, non plus, il n’avait jusqu’ici porté le débat sur le terrain constitutionnel. Là réside sans doute la principale innovation du compromis interne qui s’est dégagé au PS.

    Joint par "La Libre", Elio Di Rupo précise que son parti entend, dès cette législature, porter le débat à la Chambre, avec l’espoir de rassembler une majorité alternative pour modifier la Constitution. "On a des contacts avec les uns et les autres pour voir si une majorité laïque peut se dégager", assure le président du PS. La tâche ne sera pas aisée : une réforme constitutionnelle impose un vote aux deux tiers. "La N-VA n’en veut pas, le CD&V non plus, et la probabilité que le CDH soit pour le reste assez faible" , anticipe Elio Di Rupo. Lequel entend néanmoins tenter sa chance. "Nous, au PS, on est prêts à avancer."

    Neutralité ou laïcité : pas d’exclusive

    En radio, Di Rupo a parlé de neutralité, et non de laïcité. Mais rien n’est encore figé, explique-t-il. "Pour l’instant, le mot laïcité se trouve dans nos textes de travail. On n’exclut pas du tout d’inscrire ce mot-là dans la Constitution ou son préambule."

    S’agissant des signes religieux dans la fonction publique, la position du PS reste à peaufiner. "Ce que j’ai expliqué à la radio, c’est un minimum, indique Elio Di Rupo. Il n’est pas impossible que la position finale soit un peu plus restrictive." L’accord en passe d’aboutir au sein du PS s’articulerait autour de deux notions : "imperium" et "front office". En français, les signes convictionnels seraient prohibés pour deux catégories d’agents : ceux exerçant une fonction d’autorité (policiers, magistrats…) et ceux en contact direct avec la population (au guichet, notamment).

    Laurette Onkelinx désavouée ?

    Le PS serait par ailleurs sur le point de se prononcer en faveur de l’interdiction, dans les écoles, du port du voile pour les filles de moins de 16 ans. Mais la clarification soulèverait aussitôt une question : cela implique-t-il d’autoriser, partout, le voile pour les écolières de plus de 16 ans ? Certains socialistes l’affirment. Ils y voient l’un des points d’équilibre du compromis. Ce serait une fameuse évolution : dans plus de 90 % des écoles, le voile est actuellement interdit par des règlements d’ordre intérieur. Une situation qu’Elio Di Rupo n’entend pas bouleverser. "Notre intention est de laisser l’autonomie à chacun des établissements scolaires", précise-t-il à "La Libre".

    Laurette Onkelinx, cheffe du groupe PS à la Chambre, sort-elle affaiblie ou renforcée de cette nouvelle donne ? Les avis divergent. Ces dernières semaines, lors des tractations entre dirigeants du parti, la Bruxelloise militait pour une position nettement plus dure - l’interdiction totale des signes religieux dans la fonction publique. Elle n’a pas obtenu gain de cause. En revanche, c’est elle qui a plaidé, la première, en décembre 2015, pour inscrire la notion de laïcité dans la Constitution. Sur cet aspect, le PS l’a suivie.

    Ref. Le PS veut une majorité alternative pour inscrire la laïcité dans la constitution

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    JPSC

  • Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

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    De Solen De Luca sur le site du quotidien « La Croix »

    « Le gouvernement de Matteo Renzi a engagé jeudi 25 février sa responsabilité sur une nouvelle formule de la loi sur les unions civiles, notamment pour les couples homosexuels.

    D’un côté, le peuple du Family Day qui avait inondé le Circo Massimo, le 30 janvier, pour demander à Matteo Renzi de mettre un terme au débat au Parlement. De l’autre, les militants homosexuels qui avaient espéré dans le mariage égalitaire. Au milieu, une loi qui a été approuvée jeudi 25 février au Sénat italien, avant l’examen à la Chambre des députés. Si elle passe, elle reconnaîtra les unions civiles entre personnes de même sexe et entre couples hétérosexuels non mariés.

    Retrait de l’amendement sur l’adoption

    Le Parti démocrate de Matteo Renzi, président du Conseil, avait d’abord cherché le soutien du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, à la tête de l’opposition, mais cette étrange alliance avait échoué la semaine passée. Il a dès lors tenté une solution contentant une autre majorité, dont des élus catholiques opposés à cette mesure et le Nouveau Centre droit, ancien parti de Silvio Berlusconi, dirigé par le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano. Dans cet objectif, il a retiré un amendement visant à permettre à un homosexuel d’adopter l’enfant biologique de son propre partenaire et qui établissait l’obligation de fidélité au sein du couple.

    > Relire: L’Italie à l’heure du Pacs

    Le 25 février, au Sénat, le gouvernement a posé la question de confiance, au risque, en cas de rejet du texte, de devoir démissionner. Il espérait toutefois l’emporter avec une majorité confortable.

    Si elle est adoptée, la loi introduira une série de nouveautés : l’inscription au registre de l’état civil de l’union entre personnes de même sexe, mais aussi le fait d’établir que le couple a l’obligation de se prêter une assistance morale et matérielle et de vivre ensemble. Il peut partager un nom, établir une communauté de biens, obtenir une pension de réversion…

    Un texte qui ne va pas assez loin pour certaines associations

    Par ailleurs, le texte ne ferme pas la porte, comme le réclamaient nombre de centristes, aux demandes d’adoption déposées au cas par cas, déjà récemment validées par certains tribunaux au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant à une « continuité affective ».

    Les réactions des associations homosexuelles sont contrastées. Certains se disent profondément déçus par un texte qui ne va pas assez loin : « Nous n’avons pas attendu trente ans pour ça », ont dénoncé dans un communiqué conjoint jeudi une trentaine d’associations de défense des homosexuels. D’autres espèrent que, comme en France, la reconnaissance de cette sorte de pacs ouvrira la voie au mariage égalitaire. »

    Ref. Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

    JPSC

  • La Syrie expliquée aux copains

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    Politologue de formation, Marie Thibaut de Maisières est éditrice et auteur de livres pour enfants (My ZebraBook). Mère de famille, elle est aussi polémiste dans "On refait le monde" (Bel-RTL) et officier de réserve de la marine belge. Elle  a accompagné le reporter Christophe Lamfalussy et le comité belge des Chrétiens d’Orient en décembre 2015 dans un voyage dans le Rojova (Nord-est de la Syrie). LaLibre.be propose de découvrir son dernier article publié sur son blog Haystories.org et consacré à la situation en Syrie .

    « Le plus important à retenir sur la Syrie, c’est que la nourriture y est trop bonne. Les Libanais sont des pros du marketing donc tout le monde pense que la nourriture libanaise est la meilleure. Que nenni. Le plus délicieux houmous se mange à Damas, Alep et à Homs. Même si ce n’est pas bon goût de le rappeler alors que la population dans les zones rebelles notamment Alep crèvent littéralement de faim à cause de la stratégie du Régime de Bachar El Assad.

    Maintenant que la vérité est rétablie, commençons :

    La Syrie est un grand pays. 22 millions d’habitants (en 2012). Avec une répartition religieuse/ethnique, à peu près, comme suit :

    60 à 70% de sunnites (15 millions)

    Le sunnisme est le courant disons ‘mainstream’ de l’islam . La très grande majorité (85%) des musulmans dans le monde est sunnite. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran (90%) , l’Irak (60% de chiites), l’Azerbaïdjan et Bahreïn. Il y a aussi de grosses minorités de chiites au Liban (souvenez-vous en parce que l’on va parler du Hezbollah plus tard), au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Turquie et en Arabie Saoudite (Wouf, je les plains!).

    Les musulmans que l’on connaît, ici en Belgique, sont souvent sunnites. Car la majorité des musulmans de Belgique sont d’origine marocaine et turque, des pays majoritairement sunnites.

    Le schisme (séparation) entre islam sunnite et chiite date de très tôt dans l’islam – du tout début en fait -. A cause d’une bagarre de succession (comme il y en a dans toutes les bonnes familles). Les chiites auraient voulu que ce soit Hassan, le fils du quatrième calife Ali, le gendre du prophète, mari de sa fille chérie-adorée Fatima, qui devienne le successeur de Mohamed. Alors que les sunnites, eux, ont choisi Muawiya, l’homme fort du moment comme cinquième calife.

    Depuis cette date, ils ne sont pas trop copains (euphémisme ! Ils se font actuellement la guerre dans pas mal de pays).

    Plus pratiquement, voici quelques différences entre chiites et sunnites :

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