Culture - Page 156
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Philo à Bruxelles, 19 novembre : "Un animal métaphysique connecté au réel", avec Stéphane Mercier
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La femme face au christianisme (KTO)
De KTOTV :
« FEMMES, soyez soumises à vos maris ! » Le mot de saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens résonne à nos oreilles comme le symbole d'un christianisme patriarcal. Plaçant la femme à un niveau inférieur, il fait aussi de l'apôtre des gentils une sorte de misogyne, à la source d'une Église elle-même machiste, plaçant la femme dans un rôle secondaire tout au long de son histoire. Spécialistes de la condition féminine à l'époque médiévale et moderne, Laurence Moulinier et Agnès Walch reviennent sur la réalité du rôle des femmes dans les sociétés chrétiennes. Le Moyen Âge a-t-il affirmé que les femmes n'avaient pas d'âme ? Quelle était la nature de leurs droits ? Et quel rôle, au fond, le christianisme a-t-il joué dans l'émancipation des femmes ? Cinquième opus de 7 rendez-vous de 52 minutes.Lien permanent Catégories : Culture, Débats, Eglise, Foi, Histoire, Livres - Publications, Société 0 commentaire -
Quand les "sorcières" deviennent les icônes du féminisme
De REACnROLL sur Causeur.fr :
Faire des « sorcières » les icônes du féminisme est absurde
"Maléfique" de Disney, le film préféré de Marlène Schiappa?
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Liège : « Foliamusica » à l’église du Saint-Sacrement les samedi 16 et dimanche 24 novembre à 15h30
Quatre fois l’an, l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) ouvre ses portes aux jeunes musiciens professionnels sélectionnés par l’association "Foliamusica " (responsable Cécile Leleux) : chaque concert est suivi d’une rencontre avec les artistes.
Prochaines découvertes pour clore la saison en cours : le samedi 16 novembre 2019 à 15h30 et dimanche 24 novembre 2019 à 15h30 . Venez découvrir les jeunes talents !
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Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.
Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com
Faire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ? Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.
Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?
Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.
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Paul à Athènes et la Pachamama
De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :
Pachamama et les dieux de la Grèce antique. La leçon de Paul à Athènes
Le synode sur l’Amazonie est derrière nous mais le « scandale » qui a accompagné son déroulement est encore loin d’être apaisé.
Et celui qui a provoqué ce « signe de contradiction », c’est le pape François lui-même, tout d’abord en assistant, le 4 octobre dernier dans les jardins du Vatican, à des prosternations devant des objets de culte non identifiés parmi lesquels la statuette en bois d’une femme nue et enceinte portée en procession le jour suivant dans la basilique Saint Pierre et ensuite, le 25 octobre dans la salle du synode, en identifiant cette statuette comme étant une Pachamama, du nom d’une divinité Inca et en niant en même temps toute « intention idolâtre », allant jusqu’à émettre à nouveau l’hypothèse d’une « exposition durant la sainte messe de clôture du synode ».
Entre ces deux événements, pendant les trois semaines qu’a duré le synode, les plus hauts responsables de l’information vaticane s’étaient toujours refusés de réponse aux demandes répétées d’éclaircissement de la presse internationale, alors que dans une église toute proche, ces statuettes continuaient à faire l’objet d’un culte, sauf les jours où elles furent enlevées et jetées dans le Tibre par un jeune catholique autrichien enflammé d’un zèle anti-idolâtre.
Après le synode, la polémique s’est poursuivie, y compris parmi les évêques et les cardinaux, certains d’entre eux émettant de vives critiques et d’autres en revanche, comme l’évêque austro-brésilien Erwin Kräutler, souhaitant inclure Pachamama dans la liturgie catholique.
Jusqu’à ce que le Pape François intervienne de nouveau, vraisemblablement avec l’intention de clore la dispute, sans y faire explicitement référence mais en consacrant une audience publique toute entière sur la place Saint-Pierre justement à cet « extraordinaire exemple d’inculturation du message de la foi » accompli par l’apôtre Paul à Athènes, « n’agressant pas les adorateurs d’idoles mais se faisant ‘pontife’, constructeur de ponts ».
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La Belgique occupe la première place du classement des pays les plus accueillants au monde pour les athées et les libres-penseurs
Lu sur La Dernière Heure de ce jour (14 novembre) p. 4:
La Belgique paradis des non-croyants
La Belgique fait partie des pays les plus accueillants au monde pour les athées et les libres-penseurs, indique mercredi Humanists International, l’organisation qui regroupe les associations humanistes et laïques. Selon un rapport publié mercredi, qui analyse le traitement des non-croyants dans chaque pays, la Belgique occupe la première place du classement en compagnie des Pays-Bas et de Taiwan. Derrière le trio de tête, le “Freedom of Tought Report” classe la France, le Japon ainsi que les États insulaires de Nauru et Sao Tomé-et-Principe. L’Afghanistan, l’Iran et l’Arabie saoudite se retrouvent en bas du classement.
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Renouveau religieux au XIXe siècle : comment ils sont allés à contre-courant...
D'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :
Comment ont-ils fait ?
13 novembre 2019
Saint Eugène de Mazenod. Intérieur de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure à Marseille où se trouve son tombeau.
L’histoire enseigne qu’un siècle ne se dévoile vraiment dans sa profondeur que 200 ans plus tard. Notre temps pourrait ainsi être le bon moment pour redécouvrir la richesse spirituelle du XIXe siècle, par-delà sa caricature de rigorisme janséniste. Car après la Révolution française et les ravages du scepticisme des Lumières – ce que le Père de Lubac a appelé l’humanisme athée –, le formidable renouveau religieux et spirituel de l’Église en ce siècle ne laisse pas d’interroger.
À contre-courant
À côté des questions extérieures à la foi – comme la forme politique du régime – il faut considérer le réveil de l’église dans sa dimension profonde. Celle qui consiste, disait Newman, à enseigner, à prêcher et à guider. Et de ce point de vue, on ne peut que constater l’étonnante résurrection de la foi et de la pensée catholique, contre-courant puissant qui inflige un démenti aux prophètes de la mort de Dieu. C’est Lacordaire prêchant à Notre-Dame de Paris au cours de ses fameuses Conférences (1835), Montalembert défendant les libertés de l’Église à la tribune de la chambre des Pairs, Veuillot maniant sa plume alerte dans la presse, Ozanam soufflant sur les braises encore chaudes à la Sorbonne et dans les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul. Avec pour guide la papauté, Rome, dont l’autorité connaît un succès grandissant au XIXe, et qui culmine avec la reconnaissance de l’infaillibilité pontificale lors du concile Vatican I (1870).
Mais ce réveil des forces spirituelles ne concerne pas uniquement les élites. Le peuple catholique se voit entraîné par le merveilleux essor de la piété mariale, encouragée par de nombreuses apparitions. Telle l’œuvre de prière pour la conversion des pécheurs, créée par l’abbé Desgenettes à N.-D. des Victoires, en 1837, et qui connaît un succès foudroyant. Mais aussi la vogue extraordinaire des missions paroissiales entre 1815 et 1830, à l’instar du saint évêque de Marseille, Mgr de Mazenod, qui s’appuya sur la langue provençale.Assez naturellement, cet élan de conversion allait déboucher sur des œuvres sociales, notamment les confréries, développées en France par les laïcs, et qui constitue une des sources du catholicisme social.
Puis vint la renaissance des anciens ordres monastiques : jésuites à Rome, puis bénédictins et dominicains en France. Sans oublier l’afflux de vocations, la fièvre de constructions, et la création de nouvelles congrégations, dans l’éducation (une vingtaine !), l’action caritative, la mission…Autant de témoins de la jeunesse perpétuelle de l’église, qui étonne les contemporains d’alors. Le préfet de police de Louis XVIII écrit en 1814 : « Je crois apercevoir dans l’Europe et même en France [c’est dire !] je ne sais quelle pente vers les idées religieuses et mystiques. »Pour nous, aujourd’hui, c’est une source d’espérance que Dieu n’abandonne pas son Église, malgré les duretés du temps. À travers cette série de plusieurs semaines, notre volonté n’est pas de nous complaire dans un passé révolu, mais comme le disait Paul Valéry, de « retrouver l’esprit qui a fait ces choses ».
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La foi ne craint ni la science ni l’information
De Jean Duchesne sur le site aleteia.org :
Pourquoi la foi ne craint ni la science ni l’information
12 novembre 2019C’est grâce aux médias que le savoir scientifique a du pouvoir, et la foi n’a pas à le redouter. C’est ce que montrent deux repentirs de chercheurs dont les travaux avaient fait sensation.
Deux informations venues du monde anglo-saxon sont récemment venues éclairer la question du pouvoir qu’exerce la science dans notre monde et vis-à-vis de la foi. La première a eu quelques échos en France : c’est un article qui a été traduit et publié dans l’hebdomadaire Le Point, puis évoqué dans quelques débats télévisés sur des thèmes d’actualité. La seconde n’a, à ma connaissance, pas encore été relayée dans nos médias. Mais l’info est à peu près la même dans les deux cas : des universitaires admettent que leurs études étaient « scientifiquement » irrecevables, alors que l’on en avait fait grand cas parce que leurs résultats démolissaient des idées traditionnellement reçues et en confortaient des contestations avant-gardistes.
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Une protestation "contre les actes sacrilèges et superstitieux commis par le pape François"
Contra Recentia Sacrilegia
Protest against Pope Francis's sacrilegious acts
Nous soussignés, membres du clergé catholique et universitaires laïcs, protestons contre les actes sacrilèges et superstitieux commis par le pape François, successeur de Pierre, à l’occasion du récent synode sur l’Amazonie qui s’est tenu à Rome, et nous les condamnons.
Ces actes sacrilèges sont les suivants :
- Le 4 octobre, le pape François a assisté à un acte d’adoration idolâtre de la déesse païenne Pachamama.
- Il a permis que ce culte ait lieu dans les Jardins du Vatican, profanant ainsi le voisinage des tombes des martyrs et de l’eglise de l’apôtre Pierre.
- Il a participé à cet acte de culte idolâtre en bénissant une image en bois de la Pachamama.
- Le 7 octobre, l’idole de la Pachamama a été placée devant l’autel principal à Saint-Pierre, puis transportée en procession dans la salle du Synode. Le pape François a dit des prières lors d’une cérémonie dont cette image faisait partie, et a ensuite rejoint cette procession.
- Lorsque des images en bois de cette divinité païenne furent retirées de l’église de Santa Maria in Traspontina, où elles avaient été placées de manière sacrilège, et jetées dans le Tibre par des catholiques indignés par cette profanation de l’église, le pape François, le 25 octobre, a présenté ses excuses et une autre image en bois de Pachamama a été replacée dans l’église. Ainsi, une nouvelle profanation a été entreprise.
- Le 27 octobre, lors de la messe de clôture du synode, il a recueilli une coupe utilisée lors du culte idolâtre de la Pachamama et l’a placée sur l’autel.
Le pape François lui-même a confirmé que ces images en bois étaient des idoles païennes. Lors qu’il a présenté ses excuses pour le retrait de ces idoles d’une église catholique, il les a spécifiquement appelées Pachamama, du nom d’une fausse déesse de la terre mère selon la croyance religieuse païenne en Amérique du Sud.
Le cardinal Walter Brandmüller, le cardinal Gerhard Müller, le cardinal Jorge Urosa Savino, Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque, Mgr Athanasius Schneider, Mgr José Luis Azcona Hermoso, Mgr Rudolf Voderholzer et Mgr Marian Eleganti ont condamné divers aspects de ces actes comme idolâtres ou sacrilèges. Enfin, lors d’un entretien, le cardinal Raymond Burke a porté le même jugement sur ce culte.
Cette participation à des actes idolâtres a été précédée par la déclaration intitulée « Document sur la fraternité humaine », signée par le pape François et Ahmad Al-Tayyeb, le Grand Imam de la mosquée Al-Azhar, le 4 février 2019. Cette déclaration affirme :
« Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. »
La participation du pape François à des cérémonies idolâtres indique qu’il entendait cette déclaration dans un sens hétérodoxe, permettant au culte païen des idoles d’être considéré comme un bien positivement voulu par Dieu.
De plus, bien qu’il ait signifié en privé à Mgr Athanasius Schneider : « Vous [Mgr Schneider] pouvez dire que l’expression en question sur la diversité des religions désigne la volonté permissive de Dieu… », François n’a jamais corrigé la déclaration d’Abu Dhabi en conséquence. Dans son allocution du 3 avril 2019, François, répondant à la question « Pourquoi Dieu permet-il qu’il y ait tant de religions », fait incidemment mention de la « volonté permissive de Dieu » telle que l’a explicitée la théologie scolastique, mais en donnant un sens positif à ce concept : il a déclaré que « Dieu a voulu permettre cela » parce que, alors qu’« il y a beaucoup de religions », elles « regardent toujours au ciel, elles regardent Dieu [c’est nous qui soulignons] ». Il n’y a pas la moindre allusion au fait que Dieu permet l’existence de fausses religions de la même manière qu’Il permet l’existence du mal en général. Au contraire, il en ressort clairement que Dieu permet l’existence de « beaucoup de religions » parce qu’elles sont bonnes en ce sens qu’elles « regardent toujours au ciel, elles regardent Dieu ».
Plus gravement encore, le pape François a depuis lors confirmé la déclaration non corrigée d’Abu Dhabi en mettant en place un « comité inter-religieux », qui a ensuite reçu le nom officiel de « Haut Comité », situé aux Emirats arabes unis, en vue de promouvoir les « objectifs » du document ; et en promouvant une directive du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux adressée aux responsables de tous les instituts catholiques d’études supérieures, et indirectement aux professeurs d’université catholiques, leur demandant d’assurer « la diffusion la plus large possible du Document », ce qui comprend l’affirmation non corrigée selon laquelle Dieu veut la « diversité des religions » tout comme Il veut la diversité des couleurs, des sexes, des races et des langues.
Tout culte d’adoration rendu à une personne ou une chose autre que le seul vrai Dieu, la Sainte Trinité, constitue une violation du Premier Commandement. Toute participation, sous quelque forme que ce soit, à la vénération des idoles est condamnée par ce commandement et constitue un péché objectivement grave, indépendamment de la culpabilité subjective, dont seul Dieu est juge.
Saint Paul enseignait à l’Eglise primitive que le sacrifice offert aux idoles païennes n’était pas offert à Dieu mais plutôt aux démons, ainsi qu’il l’affirma dans sa Première Lettre aux Corinthiens :
« Quoi donc ? Veux-je dire que ce qui a été immolé aux idoles soit quelque chose, ou que l'idole soit quelque chose ? Non ; mais ce que les païens immolent, ils l'immolent aux démons, et non à Dieu. Or je ne veux pas que vous soyez en société avec les démons. Vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, et le calice des démons. Vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. »
(1 Cor. 10:19-21)Par ces actions, le pape François encourt le reproche du second Concile de Nicée :
« De nombreux pasteurs ont détruit ma vigne, ils ont souillé ma part. Car ils ont suivi des hommes impurs et, faisant confiance à leurs propres frénésies, ils ont calomnié la sainte Eglise, que le Christ notre Dieu s’est donnée à lui-même, et ils n’ont pas su distinguer le saint du profane, affirmant que les icônes de notre Seigneur et de ses saints ne sont pas différentes des images en bois des idoles sataniques. »
Avec une immense tristesse et un amour profond pour la Chaire de Pierre, nous supplions le Dieu Tout-Puissant d’épargner aux membres coupables de Son Eglise sur terre le châtiment qu’ils méritent pour ces péchés effroyables.
Nous demandons respectueusement au pape François d’exprimer publiquement et sans ambiguïté son repentir à l’égard de ces péchés objectivement graves et de toutes les offenses publiques qu’il a commises contre Dieu et la vraie religion, et de faire réparation de ces offenses.
Nous demandons respectueusement à tous les évêques de l’Église catholique d’offrir une correction fraternelle au Pape François pour ces scandales et d’avertir leurs fidèles que, selon l’enseignement divinement révélé de la foi catholique, ils risquent la damnation éternelle s’ils suivent son exemple en violant le Premier Commandement.
Le 9 novembre 2019
In Festo dedicationis Basilicae Lateranensis
« Terribilis est locus iste : hic domus Dei est et porta cæli ; et vocabitur aula Dei » -
Quid du voile islamique ?
D'Annie Laurent sur Magistro.fr :
Le voile islamique
A notre époque, le fait pour beaucoup de musulmanes de sortir la tête couverte est souvent perçu comme une exclusivité de la religion islamique. Or, l’origine de cette tenue est très antérieure à l’apparition de l’islam. Toutes les civilisations, celles de l’Antiquité grecque et romaine comme celles des Perses, des Pharaons et de l’Ancien Testament, ont connu cette pratique qui n’avait rien de religieux et pouvait aussi concerner les hommes, en particulier chez les juifs.
La dimension religieuse du voile féminin est apparue avec le christianisme comme le montre l’universitaire Bruno-Nassim Aboudrar dans un livre récent, Comment le voile est devenu musulman (Flammarion, 2014), où il commente les recommandations de saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens (11, 2-16) ainsi que l’interprétation qu’en ont faite deux Pères de l’Eglise, saint Clément d’Alexandrie et Tertullien.
Suivant l’exemple de la Vierge Marie, que l’on n’imagine pas non voilée, des générations de chrétiennes laïques ont porté mantille, foulard ou chapeau pour se rendre à l’église. Cette tradition perdure chez une partie des catholiques et chez les orthodoxes. Quant au voile des religieuses, il signifie leur consécration à Dieu, état de vie inconnu en islam. Le christianisme ne fait pas de la tête couverte une obligation civile ni même morale, mais en Europe le couvre-chef a longtemps fait partie de la tenue habituelle des femmes.
Chez les Arabes d’avant l’islam, seules les femmes des couches aisées et libres portaient un voile pour se distinguer des servantes et des esclaves. Mais, très vite, cette tenue a eu une double dimension, à la fois civile et religieuse, comme le rappelle l’imam Hassan Amdouni, établi en Belgique, dans un manuel récent sur la toilette féminine : "L’islam est une religion qui englobe la vie dans tous ses aspects […] parce qu’elle émane de Celui qui a créé l’être humain et qui sait, par conséquent, ce qui lui convient le mieux" (Le hidjâb, Maison d’Ennour, Paris, 2001, p. 14).
Le "voile"dans le coran
Trois versets coraniques abordent la tenue vestimentaire et le comportement des femmes hors de leurs foyers. Sur ce point, les traductions effectuées par certains spécialistes français utilisent indistinctement le mot "voile" alors que les textes arabes comportent trois vocables ayant un sens différent dans chacun des versets.
> Coran 24, 31 : "Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines […]. Dis-leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours cachés".
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Saint Sauveur in Chora à Istanbul doit retourner à l’islam
Du blog d'Yves Daoudal :
Le Conseil d’Etat turc a décidé que l’ancienne église du Saint Sauveur in Chora à Istanbul devait retourner « à son culte initial », c’est-à-dire… à l’islam.
Cette église fut construite Ve siècle, rebâtie au XIe puis au XIVe. Elle est considérée comme l’une des plus belles églises byzantines, avec de riches mosaïques et fresques du XIVe siècle.
Elle fut transformée en mosquée en 1511, puis en musée en 1948.
Cette décision du Conseil d’Etat pourrait ouvrir la voie à la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée, insistante et permanente revendication islamiste.
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L'éthique est cette capacité d'être attentif à ce qui nous humanise
POUR EMMANUEL HIRSCH, L’ÉTHIQUE EST « CETTE CAPACITÉ D’ÊTRE ATTENTIF À CE QUI NOUS HUMANISE »
synthèse de presse bioéthique de genethique.org
08 novembre 2019
« Aujourd’hui, on est dans un contexte dont on a le sentiment qu’il est souvent proche de la barbarie ». Interrogé au sujet de la publication de son dernier livre La lutte, la révolte et l’espérance[1], Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à la faculté de médecine Sud Saclay, directeur de l’espace de réflexion éthique de la région IDF, interroge : « Dans les débats sur la bioéthique, quelle humanité sommes-nous ? Quel type de résistance mettre en place alors qu’on a le sentiment d’être dépossédé de toute capacité d’intervenir sur le réel ? » Plus loin, il note : « Dès lors qu’on a une position éthique aujourd’hui, on est dans une position de résistance, de dénonciation de ce qui nous parait inacceptable ».
Interrogé au sujet des débats autour de la révision de la loi de bioéthique à l’Assemblée nationale, il regrette que « tout un pan de questions » n’ait pas été « honoré » alors qu’il était « quasiment plus urgentes que l’AMP » : neurosciences, manipulations sur le vivant, questions autour des algorithmes, de l’IA appliquée non seulement aux questions de santé mais à celles des données… Il note qu’il y a quelque chose de « très séduisant à faire de la bioéthique à la française » quand par ailleurs « faute de prendre en considération les urgences et ce qu’elles signifient de notre devenir, on obère le devenir d’une société, le souci du bien commun, le vivre ensemble… ».
Au sujet de la fin de vie, le professeur d’éthique constate que « confronté à la finitude, à la fin de vie, si les gens sont dans la solitude, l’indifférence, s’ils n’ont plus comme interlocuteurs que des personnels de santé ou médicosocial, que la société s’est désinvestie de toute responsabilité et que le débat c’est comment organiser une loi sur l’euthanasie, on voit à quel point il y a quelque chose de blessant pour nos valeurs d’humanité ». Il ajoute : « Le plus précieux dans la fin de vie, c’est pas la fin, c’est la vie » et il demande : « Comment être davantage respectueux de cette vie quand on la sait limitée ? ». Pour les proches, « comment rester aimant, présent et ne pas laisser envahir par la maladie ? ». Prenant appui sur son expérience, il affirme que « dans ces circonstances, quand le superflu n’est plus indispensable, on se dit l’essentiel ». Pour lui l’éthique est « cette capacité d’être attentif à ce qui nous enrichit, ce qui nous amplifie, bref, nous humanise ».
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[1] Editions du Cerf.
Sources: RCF, Stéphanie Gallet (07/11/2019)