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Culture - Page 242

  • Le chant des offices de la liturgie liégeoise médiévale : une conférence de Marcel Pérès à l’église des Bénédictines au Boulevard d’Avroy le dimanche 14 février 2016 à 15h30

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège

    E-mail :  academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Tél. 04.344.10.89      Site :    http://www.gregorien.be

        

     Église de l’abbaye des Bénédictines de Liège

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    Boulevard d’Avroy, 54 

    Dimanche 14 février 2016 à 15h30 

    LE CHANT DES OFFICES DE LA LITURGIE LIÉGEOISE MÉDIEVALE

    Trinité, Fête-Dieu, Saint Lambert 

    CONFÉRENCE 

    donnée par  

    Marcel-Peres (1).jpg 

    MARCEL PÉRÈS

     Directeur de l’Ensemble « Organum » et du CIRMA (Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes).

     

    Les manuscrits présentés portent encore beaucoup d’éléments constitués au cours de la renaissance carolingienne et offrent de précieuses indications sur l’art de la scansion du plain-chant, comme le montrera aussi l’interprétation vocale d’extraits de ces manuscrits.

     

     P.A.F : 10 € (à l’entrée)

    Renseignements et réservations : 04.344.10.89 (J.P. Schyns) ou 04. 223.77.20 (demander Sœur Petra)

    Voir aussi : 

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/01/22/academie-de-chant-gregorien-a-liege-trois-sessions-et-deux-c-5748645.html

  • Et si cette modernité dans laquelle nous vivons était un totalitarisme qui ne dit pas son nom ?

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    De Jean-Marie Salamito sur aleteia.org :

    Le totalitarisme soft

    Et si les élites politico-médiatiques d’Europe occidentale, tout en condamnant les totalitarismes du siècle dernier, ne faisaient, en réalité, que prolonger par d’autres moyens l’asservissement des individus et l’abrutissement des peuples ?

    9782204108065.jpgC’est ce que dénonce avec brio, dans son livre La Haine du monde, la philosophe Chantal Delsol.

    Nos démocraties d’Europe de l’Ouest se définissent volontiers par contraste avec les horreurs perpétrées au XXesiècle par le nazisme et le communisme. Or, entre les régimes criminels d’hier et les politiques faussement tolérantes d’aujourd’hui, il existe, nous dit Chantal Delsol, « une sorte de continuité inavouée ».

    Comme les grandes utopies du siècle dernier (l’utopie hitlérienne de la race pure, l’utopie marxiste-léniniste de la société sans classes), l’idéologie d’aujourd’hui proclame que tout est possible : elle mène « une croisade contre la réalité du monde ». Comme les totalitarismes défunts, la « deuxième Modernité », celle dans laquelle nous vivons, veut changer l’humanité de fond en comble. Nous voici « au moment où l’idéal d’égalité des Lumières en vient à toucher le roc, à s’attaquer non plus aux inégalités mais aux simples différences », les différences entre femmes et hommes, entre adultes et enfants, voire entre humains et animaux, entre humains et machines.

    Nous confondons totalitarisme et terreur

    Si nous peinons à repérer le totalitarisme actuel, c’est parce que nous confondons le phénomène totalitaire en général avec une seule de ses expressions : la terreur. Mais ce que nous subissons sans le savoir, c’est un totalitarisme mou, qui emploie moins la répression que la dérision, la disqualification habile des opposants. L’idéologie du Progrès se prétend le Bien absolu, qu’on ne peut refuser sans devenir ridicule ou abject.

    Cet éclairage sur ce qui nous arrive, Chantal Delsol le doit aux « écrivains dissidents de l’Est et du Centre-Est », les premiers à avoir perçu « cette ressemblance troublante entre le communisme et l’Occident postmoderne ». Elle cite à plusieurs reprises Soljenitsyne et Vaclav Havel. Mais ces héros d’hier ne connaissaient pas encore le « post-humanisme », auquel ce livre oppose des pages magnifiques : « Mon avenir, ce n’est pas mon immortalité. Mon avenir, c’est autrui, qui renouvellera encore le monde ».

    Qu’on ne s’y trompe pas ! Chantal Delsol n’a pas écrit un pamphlet antimoderne. Elle ne règle pas de comptes avec le présent ni avec les Lumières. Elle ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. « Ce n’est pas la Modernité elle-même qui est en cause, ce sont ses excès. »

    L’homme a besoin d’enracinement et d’émancipation

    Chantal Delsol propose une anthropologie, selon laquelle « les humains ont impérativement besoin à la fois d’enracinement et d’émancipation ». Cet « à la fois » fait la grandeur de sa démarche. Elle n’évacue nullement l’idée de progrès, dont elle voit l’origine dans la Révélation juive et chrétienne. Justement, elle réfute une idéologie qui veut figer l’évolution et arrêter l’Histoire. « L’amélioration du monde humain, fruit du temps fléché judéo-chrétien, représente une promesse en perpétuel accomplissement, et non un butoir de perfection auquel il faudrait parvenir en récusant tout ce qui précède ». 

    Chantal Delsol ne nous dit pas qu’hier était meilleur qu’aujourd’hui ; elle nous appelle à faire en sorte que demain ne soit pas atroce. Son livre est une leçon d’intelligence, de courage et de liberté.

    La Haine du monde. Totalitarismes et modernité de Chantal Delsol. Éditions du Cerf, 240 pages, 19 euros.

  • L'Islam et la sexualité

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    D'Annie Laurent :

    L'Islam et la sexualité (Petite feuille verte n°36 de l'Association "Clarifier")

    Durant la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, dans plusieurs villes d’Allemagne (Cologne, Hambourg, Stuttgart, Bielefeld) et dans d’autres pays d’Europe : Suisse (Zurich), Autriche, Pays-Bas, Suède et Finlande, des centaines de femmes fêtant le Nouvel An ont été victimes de violences sexuelles commises contre elles par des immigrés. Les autorités des pays concernés ont signalé que ces actes avaient été planifiés. Par ailleurs, périodiquement, les médias se font l’écho de mauvais traitements infligés aux femmes dans les sociétés musulmanes, pas seulement arabes. Les événements de la Saint-Sylvestre ont conduit l’ancienne ministre allemande de la famille, Kristina Schröder, à poser la question de savoir si « les normes de la masculinité en Islam légitiment la violence faite aux femmes ».

    Telle est l’interrogation à laquelle la présente Petite Feuille verte (n° 36) que nous vous proposons voudrait s’efforcer de répondre. 

    « La prééminence masculine est fondamentale en Islam », explique le spécialiste tunisien Abdelwahab Bouhdiba dans l’un des livres de référence sur le sujet, La sexualité en Islam (PUF, coll. Quadrige, 1986, p. 31).

    Le récit coranique de la création affirme l’inégalité constitutive entre l’homme et la femme. « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-ci au-dessus de celles-là » (4, 34). Ce verset reflète sans doute l’héritage patriarcal des sociétés arabes mais, du point de vue islamique, cela résulte d’une volonté divine, donc immuable. Il s’agit d’un choix arbitraire de Dieu en faveur de l’homme qui instaure une différence de dignité entre l’homme et la femme et une subordination certaine de la femme à l’homme. Ce qui explique le machisme si caractéristique de l’Islam, que le poète syrien Adonis (de confession alaouite) dénonce dans un livre récent : « L’islam assujettit la femme et fixe cette servitude par le Texte ». Il en a fait « un instrument pour le désir et le plaisir de l’homme ; il a utilisé la nature pour établir et asseoir davantage sa domination » (Violence et Islam, Seuil, 2015, p. 81 et 85).

    Certes, le machisme se trouve à des degrés divers dans toutes les cultures, religieuses ou non, mais, selon la perspective biblique, il s’agit d’une conséquence du péché originel, faute qui a abîmé la création initiale et mis le désordre dans la relation entre l’homme et la femme, ce dont Dieu a pris acte en disant à Eve : « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi » (Gn 3, 16). Or, le Coran occulte cette séquence biblique ainsi que le dessein de salut de Dieu destiné à racheter l’humanité pécheresse. En restituant à l’homme et à la femme leur commune dignité d’enfants de Dieu, le baptême corrige les effets pervers des débuts de l’histoire et donne à l’homme la grâce nécessaire pour éviter la tentation machiste ou misogyne. Saint Paul enseigne : « Que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari » (Ep 5, 33).

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  • Il y a deux ans, la mort d'Eugenio Corti, ce témoin majeur du XXe siècle

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    De Philippe Oswald, sur aleteia.org, cet article publié lors de la mort de ce grand écrivain italien :

    Eugenio Corti (1921-2014), immense écrivain et témoin majeur du XXe siècle

    Décédé le 4 février, ce grand auteur catholique restera dans l’histoire comme une lumière et une conscience du siècle, à l’instar d’un Soljenitsyne ou d’un Jünger.

    Eugenio Corti

    ©B.CANNARSA-OPALE

    Siècle de fer et de feu inauguré par l’atroce et folle boucherie de 14-18, le XXe siècle a engendré des témoins à la hauteur des séismes qui l’ont dévasté, des âmes d’élite qui craignaient moins la mort que d’abdiquer leur liberté intérieure et leur dignité. Des écrivains, notamment, qui ont défié par leur courage, leur force intérieure, et leur exceptionnelle longévité, la mécanique infernale qui aurait dû les broyer. Tel l’écrivain allemandErnst Jünger (1895-1998), mort à cent deux ans après avoir exposé sa vie aux plus grands dangers et traversé toutes les tragédies de l’Allemagne, tel le russe Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) mort à presque quatre-vingt dix ans, après avoir survécu à la Seconde guerre mondiale et aux camps soviétiques (« L’Archipel du Goulag ») ; et tel aussi l’italienEugenio Corti rescapé lui aussi du front russe, mais dans l’autre camp, qui vient de s’éteindre à son domicile, le 4 février dernier, à l’âge de quatre-vingt treize ans.

    Son œuvre majeure, récit inspiré de la première moitié de sa longue vie, c’est « Le Cheval rouge », ce cheval étant celui de l’Apocalypse de Saint Jean, symbole de la guerre universelle de la fin des temps. Dans ce roman initiatique d’une rare puissance évocatrice écrit en 1983, la guerre tient une place centrale quoique non exclusive puisque cette fresque autobiographique et historique court jusque dans les années soixante-dix ; elle décrit alors la décomposition culturelle et morale de l’Occident, la dégradation des rapports familiaux, l’abandon de la pratique religieuse, l’errance de beaucoup d’intellectuels et de clercs, ainsi que le flirt de la Démocratie chrétienne transalpine avec le communisme. Son diagnostic était clair : la liberté intérieure et l’esprit critique avaient abdiqué devant les idoles matérialistes du pouvoir, de l’argent et du sexe .

    « Le Cheval Rouge » est à bien des égards le « Guerre et paix » de notre époque – une comparaison que n’aurait sans doute pas récusée ce grand admirateur de Tolstoï. Mais s’il fait preuve d’une empathie tolstoïenne, Corti est supérieur à Tolstoï par l’espérance lucide qui l’anime, sa foi en Dieu, son amour de l’Eglise, de la patrie, de l’épouse aimée, du prochain, de la famille (il était lui-même l’aîné d’une famille catholique de dix enfants dont l’un fut missionnaire en Afrique).

    « C’est parce que l’expérience de la guerre révèle au plus profond l’intériorité de l’homme qu’elle est fondamentale dans mon œuvre » a déclaré Eugenio Corti dans l’une de ses dernières interviews à l’hedomadaire Famille Chrétienne. En l’occurrence, la pire des guerres, celle du front russe sur lequel il se retrouva jeune officier italien pris en étau entre la barbarie nazie et la barbarie soviétique – et très concrètement, encerclé par l’Armée rouge pendant 28 jours dantesques dans la poche du Don. Il fut du très petit nombre des rescapés, par miracle : « Par une nuit terrible, frôlé par la mort, j’ai invoqué la Vierge et promis de travailler au règne de Dieu si j’en réchappais. J’avais 21 ans. J’ai été exaucé au-delà de mes espérances » a-t-il aussi confié dans cette interview, accordée un mois avant sa mort.

    Eugenio Corti respecta ce vœu. Il devint un témoin de « La responsabilité de la culture occidentale dans les grands massacres du XXe siècle », un sage plein d’humanité et un artiste exceptionnel. Il consacra son dernier livre à sainte Angelina (1372-1435), une des grandes figures de ce Moyen Age qui l’attirait de plus en plus parce que cette époque enracina l’Europe dans le terreau de son double héritage gréco-latin et judéo-chrétien.

    Tous les livres d’Eugenio Corti traduits en français sont publiés à L’Âge d’Homme, ou en coédition avec les éditions de Fallois.

    Romans :
    • Le Cheval rouge, 29 €.
    • La Terre des Guaranis, 25 €.
    • L’Île Paradis, 25 €.
    • Caton l’Ancien, 22 €.

    Récits autobiographiques :
    • La plupart ne reviendront pas, 22 €.
    • Les Derniers Soldats du roi, 19 €.

    Théâtre
    • Procès et mort de Staline, 9 €.

    Essais
    • La Responsabilité de la culture ­occidentale dans les grands massacres du XXe siècle, 6 €.
    • Science et foi, 6 €.

    Entretiens
    • Paroles d’un romancier chrétien, 20 €.

  • Les propos interpellants de Michel Onfray

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    Extrait de son interview au Corriere della Sera :

    "L’islam manifeste ce que Nietzsche appelle “une grande santé”: il dispose de jeunes soldats prêts à mourir pour lui. Quel occidental est prêt à mourir pour les valeurs de notre civilisation : le supermarché et la vente en ligne, le consumérisme trivial et le narcissisme égotiste, l’hédonisme trivial et la trottinette pour adultes?"

    L'ensemble de l'interview mérite d'être lu avec esprit critique et sens du discernement...

  • Bruxelles et Liège ont participé à l'Université de la Vie sur le thème "Panser la Société"

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    12301651_1666536956961680_6570431628359242090_n.png« Panser la société » : un événement suivi en direct par plus de 6 000 participants dans 122 villes en France et à l’étranger

    L’édition 2016 de l’Université de la vie, organisée par Alliance VITA, a rassemblé cette année plus de 6000 personnes dans 122 villes autour du thème : « Panser la société. Comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Elle s’est clôturée lundi 1e février 2016, par l’intervention de Tugdual Derville sur le thème « Choisir l’Homme ! » qui était également proposée en direct sur Youtube.

    Pour la troisième année consécutive, l’Université de la vie s’est déroulée simultanément par un système de visioconférence en direct. Au total, plus de 6 000 personnes se sont inscrites à cet événements dans 111 villes de France et 11 villes à l’étranger : Berlin, Bruxelles, Liège, Luxembourg, Londres, Rome, Zürich, Lausanne, Mohammedia au Maroc, New-York et au Québec. Le succès de cette formation dénote un grand désir de formation et d’engagement chez les participants, et de leur soif d’agir au service d’un changement culturel. Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « Cette année, nous avons proposé aux participants d’effectuer un parcours personnel pour leur offrir la chance d’ajuster leur implication dans la société selon leur compétence, leur histoire personnelle et leurs désirs. Les premiers retours nous confirment la pertinence de notre projet : grâce à de multiples initiatives, un ‘tissu d’humanisation’ diversifié est en train de couvrir notre pays. Il est fondé sur une anthropologie solide. La boussole de l’humanisme intégral qui nous donne la direction à prendre s’exprime en effet en deux expressions à la fois simples et exigeantes : ‘tout l’homme et tous les hommes’, ‘toute la vie et la vie de tous’. Il s’agit finalement de travailler ensemble à ce que personne ne soit exclu de l’Humanité. »

    Le programme

    Sur le thème « Panser la société – comment agir en faveur d’une culture de vie ? », les 4 soirées ont permis d’approfondir :

    • Les ressorts personnels de l’action (identité, histoire, compétences, aspirations de chacun) ;
    • L’action humanitaire auprès des plus fragiles ;
    • L’action politique pour le droit et la justice ;
    • L’action globale pour une culture de vie.

    Ce programme a été abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute des personnes confrontées aux épreuves de début ou de fin de vie, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs. François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos, Valérie Boulanger, le docteur Xavier Mirabel ainsi que Blanche Streb qui animait les soirées, ont partagé leurs analyses et les façons d’agir de l’association.

    Les temps fort de ces soirées

    Ces interventions ont été complétées par l’apport de cinq experts : les philosophes François-Xavier Bellamy, Thibaud Collin et Martin Steffens, la spécialiste en accompagnement Anne Davigo-Le Brun et le docteur en droit Grégor Puppinck. Ils ont pu éclairer plusieurs concepts indispensables à l’action, comme par exemple : épreuve, deuil, démocratie, loi naturelle, droits de l’homme, culture…

    Alliance VITA a également demandé à quatre fondateurs d’œuvres destinées aux personnes fragiles ou fragilisées de témoigner de leur parcours et de leur regard sur la société : Laurent de Cherisey (Simon de Cyrène), Etienne Villemain (Association Lazare), Christian de Cacqueray (Service catholique des funérailles) et Jean-Marc Potdevin (Réseau Entourage). La façon dont leurs innovations sociales sont nées et ont été conduites contient pour tous une valeur d’exemple et d’émulation.

    Plus de 100 experts et témoins (médecins, universitaires, professionnels) sont intervenus localement dans de nombreuses villes, à l’issue des séances nationales, chaque soirée se terminant par un temps de « décrochage en région » permettant d’animer une phase locale dans chaque ville qui le souhaitait.

    Le grand direct de la dernière soirée

    L’Université de la vie a eu un fort rayonnement sur les réseaux sociaux, portant l’évènement en tête des tendances twitter lors des 3 dernières soirées. Et devant le succès de ce cycle de formation original, la toute dernière intervention a été proposée en direct depuis le site Internet d’Alliance VITA afin de partager au plus grand nombre les enjeux bioéthiques d’aujourd’hui qui se posent à notre société. Tugdual Derville a donc conclu le cycle sur le sujet “Choisir l’homme !”, un enjeu crucial, à la fois personnel et collectif, auquel l’Humanité est aujourd’hui confrontée. Au total : plus de 1 200 internautes s’y sont connectés venant s’ajouter aux 6 000 inscrits, soit un bond de participation de 15%.

  • Le grand péché, c'est de colmater la brèche que nous sommes (Martin Steffens)

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    A lire sur lerougeetlenoir.org (Henri de Begard):

    Martin Steffens : « le XXe siècle est la terrible histoire de cette volonté de clore la création sur elle-même »

    Agrégé de philosophie, Martin Steffens est professeur de philosophie en khâgne. Auteur de plusieurs ouvrages dont« Petit traité de la joie, consentir à la vie », « La vie en bleu » et « Rien que l’amour. Repères pour le martyre qui vient », il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.

    R&N : Comment sont perçues la souffrance et la maladie dans notre société moderne ?

    Martin Steffens : Je ne sais pas s’il y a une façon propre à notre temps de percevoir la souffrance et la maladie : quand on voit, dans la Bible, les figures de Job ou de Rachel, laquelle, ayant perdu ses enfants, ne voulait pas être consolée ; quand on considère d’autre part les sagesses humaines et cette volonté qui les travaille d’en avoir un jour fini avec la souffrance (voyez le stoïcisme ou l’épicurisme), on se dit que maladie et souffrance sont et seront toujours d’abord perçues par l’homme comme un scandale, comme un mal auquel il est difficile, peut-être impossible, de se faire. C’est peut-être la réponse à ce scandale qui change : quand Job crie vers Dieu son innocence, quand le psalmiste dit, dans sa prière, « Je crie, mon Dieu, alors réponds-moi », on est loin de la soumission à la nécessité des Stoïciens ou aux stratégies d’évitement de la souffrance développées par Épicure.

    Du côté juif, puis chrétien, la souffrance fait à l’homme une blessure qui le contraint de crier vers Dieu ; du côté grec, ou plus généralement païen, elle est davantage un défi qui est lancé à l’homme et qui appelle une réponse technique, une sagesse. Étant sorti du christianisme, je veux dire d’une façon chrétienne de recevoir le monde, nous revenons aujourd’hui à la réponse la plus naturelle à l’homme : celle païenne. Sauf que la réponse technique n’est pas du côté d’une sagesse, via une École philosophique, mais à travers des dispositifs technologiques. On espère, par la science, guérir l’homme de sa blessure, cette blessure que le christianisme, au risque du dolorisme, percevait comme un chemin vers Dieu. Et quiconque refuse de se laisser ainsi guérir apparaît aujourd’hui comme quelqu’un de morbide. Je pense à ces femmes qui ont le courage de s’opposer à un milieu médical parfois fermé et dogmatique, et qui choisissent de porter, jusqu’au terme de leur grossesse, l’enfant dont la fragilité a été dépistée, considérant qu’une vie, même courte, reste une vie à vivre et à partager. En général, quand leur enfant, au bout d’un, deux ou six mois, décède, on leur fait porter la responsabilité de cette mort, comme si elles avaient inventé la mort ! C’est que, accueillant un enfant qui vivra peu, non seulement elles rappellent le scandale de la finitude humaine, mais elles suggèrent que nous avons aussi contre lui autre chose qu’une réponse technique.

    R&N : Nous sommes donc passés de la volonté de soigner et d’améliorer les conditions de vie humaine à la recherche de l’élimination de toute faiblesse. Comment expliquer ce glissement ?

    Martin Steffens : Si l’on suit ce que je viens de dire, on en conclut que ce “glissement” est plutôt un retour à la normale : c’est un glissement qui nous fait rebasculer dans un ordre plus humain (et moins divin) des choses. C’est un glissement qui corrige un premier glissement. Quel premier glissement ? Celui qui a consisté, à partir de l’ère chrétienne, à lire la finitude humaine comme un bien, parce qu’elle nous destine à plus que nous-mêmes, parce qu’elle nous confie à Dieu. C’est l’idée chrétienne qu’il ne faut pas guérir de la souffrance humaine si, pour la guérir, il fallait faire taire ce cri que chacun de nous est. “Ou souffrir, ou mourir” dit Sainte Thérèse d’Avila : si ma faiblesse me confie à l’amour de Dieu et à celui de mon prochain, elle m’est un trésor. Ma faiblesse est comme ce manque inscrit en Adam afin qu’il ne demeure pas seul : une côte lui est enlevée, un creux est fait en l’homme pour que l’autre (en l’occurrence Eve) soit. Le glissement moderne dont vous parlez, et qui consiste à vouloir éliminer toute faiblesse, est donc le rejet d’un premier glissement, de ce renversement de perspective qui fait de la faiblesse de l’homme sa force, qui révèle cette faiblesse comme le lieu où Dieu peut se révéler comme le dit Saint Paul (2 Cor 12,9) : « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse ».

    Le véritable glissement, ce n’est donc pas notre époque qui le vit, puisqu’elle revient en quelque sorte à la façon antique, humaine, naturelle, de lire la souffrance. Le grand glissement, hors d’une façon seulement « mondaine » de voir les choses, est la façon chrétienne de lire la chair comme ce sur quoi viennent s’imprimer le mal et la caresse, la blessure et la joie, de telle sorte que toutes les tentatives pour se protéger de la souffrance (et je mettrai dans un même sac les thérapies du détachement et l’armure techno-scientifique) apparaissent comme des refus de s’incarner, des refus de la vie.

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  • F.-X. Bellamy : « Vivons-nous la fin de notre civilisation ? ».

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    François-Xavier Bellamy est professeur de philosophie et maire adjoint de Versailles. Il est l’auteur d’un essai intitulé Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (aux éditions Plon) sur la crise de la culture occidentale.

    À l’occasion de cette conférence  donnée à Moscou, François-Xavier Bellamy a développé le thème de la crise de la culture vue comme une crise de la transmission. La « fin de notre civilisation » : c’est le diagnostic que le philosophe pose sur la crise de confiance des sociétés occidentales

     

    Ref. Vivons-nous la fin de notre civilisation ?

    JPSC

  • A l'occasion du Nouvel An chinois, le pape a accordé une longue interview à l'Asia Times

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    Sur le site de zenit.org, cette interview qui suscite un certain scepticisme :

    Entretien avec le pape François publié par l’Asia Times de Hong Kong (traduction complète)

    À l’approche du Nouvel An chinois, ce 2 février, le pape François a accordé une longue interview au quotidien en ligne l’Asia Times (Hong Kong), réalisée par le journaliste Francesco Sisci.

    Le pape a saisi cette occasion pour adresser ses vœux au Président Xi Jinping et à tout le peuple chinois, et pour exprimer toute son estime pour ce peuple et sa culture, dans l’espoir que la contribution chinoise au dialogue entre les peuples pourra contribuer à la paix et au développement intégral de la famille humaine.

    Voici notre traduction complète de l’interview du pape François.

    Francesco Sisci – Que représente la Chine pour vous ? Comment imaginiez-vous ce pays lorsque vous étiez jeune, étant donné que, pour l’Argentine, la Chine n’est pas à l’Est mais très loin à l’Ouest. Qui est pour vous Matteo Ricci ?

    Pape François – Pour moi, la Chine a toujours été un point de repère de grandeur. Un grand pays. Mais plus qu’un pays, une grande culture, avec une sagesse inépuisable. Pour moi, jeune garçon, quand je lisais quelque chose sur la Chine, cela avait la capacité de m’inspirer de l’admiration. J’avais de l’admiration pour la Chine. Plus tard, je me suis penché sur la vie de Matteo Ricci, et j’ai vu que cet homme éprouvait exactement les mêmes sentiments que moi, de l’admiration, et qu’il avait été capable d’entrer en dialogue avec cette grande culture, avec cette sagesse millénaire. Il avait été capable de la « rencontrer ».

    Quand j’étais jeune, et que j’entendais parler de la Chine, nous pensions à la Grande Muraille. Le reste n’était pas connu dans mon pays. Mais je m’y suis intéressé de plus en plus et j’ai fait l’expérience d’une rencontre qui était très différente, dans le temps et dans la manière, de celle de Ricci. Et je suis tombé sur quelque chose que je n’imaginais pas. L’expérience de Ricci nous enseigne qu’il est nécessaire d’entrer en dialogue avec la Chine, parce cela permet d’accumuler sagesse et histoire. C’est un pays qui a reçu de nombreuses bénédictions. Et je dirais que l’Église catholique, dont l’un des devoirs est de respecter toutes les civilisations, a devant cette civilisation, le devoir de la respecter avec un grand « R ». L’Église a une grande capacité à accueillir la culture.

    L’autre jour, j’ai eu l’occasion de voir les peintures d’un autre grand jésuite, Giuseppe Castiglione – qui avait aussi le virus jésuite. [Il rit.] Castiglione savait exprimer la beauté, l’expérience de l’ouverture dans le dialogue : recevoir des autres et donner de soi, sur une longueur d’ondes civilisée, entre civilisations. Quand je dis « civilisé », je ne parle pas seulement de civilisations « éduquées », mais aussi de civilisations qui se rencontrent mutuellement. Et puis, je ne sais pas si c’est vrai, mais on dit que c’est Marco Polo qui a rapporté les pâtes en Italie. [Il rit.] Ce sont donc les Chinois qui les ont inventées. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je dis cela au passage.

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  • "Choisir l'homme" : la conclusion de l'Université de la Vie par Tugdual Derville

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    Université de la vie : évènement live avec Tugdual Derville (replay)

    Lundi 1er février 2016, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, concluait la dernière soirée de l’Université de la vie sur le sujet : Choisir l’homme ! Cette question cruciale qui se pose à l’Humanité mais surtout à chacun de nous.
     
    Déjà suivie en direct par 6.000 participants, plus de 1.200 internautes nous ont rejoints pour cette courte séquence inédite diffusée sur note site. Une innovation imaginée par Alliance VITA pour répondre à l’engouement suscité par ce cycle de formation original, et exposer à un plus grand nombre encore, les enjeux bioéthiques qui se posent d’aujourd’hui à notre société.

    Ce cycle de formation bioéthique portait cette année sur le thème « Panser la société, comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Rappelons que cette 11ème édition était retransmise pour la troisième année consécutive dans plus de 120 villes en France mais aussi à l’étranger : Canada, Etats-Unis, Angleterre, Belgique (Bruxelles et Liège), Allemagne, Suisse et Maroc.

  • Foliamusica à l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à Liège) : violon et harpe, le dimanche 7 février 2016 à 16h30

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    Duo ZERBINA   

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    Camille BUGHIN  violon  & Gabrielle GARCIA  harpe

    PAGANINI – RAVEL – IBERT – MASSENET

    Entrée 9€ - Prévente 6€  - Gratuit enfant – 10 ans  

    Réservation : 0478 32 19 83

            SUIVI DU VERRE DE L’AMITIE OFFERT

    Organisation :

       FOLIAMUSICA  Belgique 2016

    www.foliamusica.be ou  Facebook Foliamusica

       Directrice artistique : Cécile Leleux  

     

     JPSC

  • Jésus et l'islam ou quand le voile se déchire

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    D'Odon Lafontaine sur le site d'EEChO :

    Islamologie : le voile se déchire

     

    Jésus et l'islam

    La série documentaire Jésus et l’islam de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sur la chaîne Arte a rencontré un franc succès d’audience.  Cette série présente en sept épisodes d’une heure chacun environ les analyses d’une vingtaine d’islamologues appelés à présenter leurs points de vue sur les origines historiques de l’islam, l’angle proposé de la place de Jésus dans l’islam ne constituant en fait qu’un alibi et une accroche marketing (on peut revoir ces émissions sur le web). L’association EEChO était représentée, parmi ces chercheurs de toutes origines et obédiences, en la personne de François-Xavier Pons, qui portait nos analyses. Les réalisateurs n’ont retenu de son propos que quelques minutes. Ce qui nous amène à formuler dès maintenant certaines réserves sur cette série, émises en quelque sorte « de l’intérieur », pour mieux pouvoir en tirer les enseignements par la suite.

    Un format douteux

    Son format tout d’abord, suscite des interrogations : la série est réalisée à partir de la succession d’interventions, apparemment « brutes de décoffrage », de spécialistes et chercheurs filmés en plan rapproché. Fait rare et appréciable, c’est leur parole qui est (ou semble) mise en valeur, les différentes interventions étant entrecoupées du discours d’une « voix off ». Un discours global est ainsi déroulé, au fil des affirmations des uns et des autres, par delà leurs contradictions éventuelles que cette « voix off » vient plus ou moins démêler. Et voilà où le bât blesse : nous ne pouvons savoir réellement quel est le point de vue des intervenants. Nous ignorons les questions que leur ont posées les réalisateurs et auxquelles ils répondent. Les artifices du montage, des coupes, du séquencement des interventions donnant l’illusion que les chercheurs se répondraient l’un l’autre, permettent ainsi aux réalisateurs de leur faire épouser habilement leur propre parti-pris, parfois au mépris de tout souci de vérité ou de la plus élémentaire déontologie journalistique. On se souvient en effet du véritable travail de propagande antichrétienne qu’ils avaient réalisé précédemment avec leurs séries Corpus Christi (1996-1997), L’Origine du christianisme (2000) et l’Apocalypse(2008) en usant exactement des mêmes méthodes. EEChO n’existait pas encore, et nous ne pouvions donc alors réfuter leurs mensonges. D’autres s’en sont heureusement chargés, avec un certain brio. Nos travaux sur l’histoire des Apôtres et du christianisme des origines ont depuis apporté les éclairages nécessaires.

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