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Culture - Page 240

  • F.-X. Bellamy : « Vivons-nous la fin de notre civilisation ? ».

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    François-Xavier Bellamy est professeur de philosophie et maire adjoint de Versailles. Il est l’auteur d’un essai intitulé Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (aux éditions Plon) sur la crise de la culture occidentale.

    À l’occasion de cette conférence  donnée à Moscou, François-Xavier Bellamy a développé le thème de la crise de la culture vue comme une crise de la transmission. La « fin de notre civilisation » : c’est le diagnostic que le philosophe pose sur la crise de confiance des sociétés occidentales

     

    Ref. Vivons-nous la fin de notre civilisation ?

    JPSC

  • A l'occasion du Nouvel An chinois, le pape a accordé une longue interview à l'Asia Times

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    Sur le site de zenit.org, cette interview qui suscite un certain scepticisme :

    Entretien avec le pape François publié par l’Asia Times de Hong Kong (traduction complète)

    À l’approche du Nouvel An chinois, ce 2 février, le pape François a accordé une longue interview au quotidien en ligne l’Asia Times (Hong Kong), réalisée par le journaliste Francesco Sisci.

    Le pape a saisi cette occasion pour adresser ses vœux au Président Xi Jinping et à tout le peuple chinois, et pour exprimer toute son estime pour ce peuple et sa culture, dans l’espoir que la contribution chinoise au dialogue entre les peuples pourra contribuer à la paix et au développement intégral de la famille humaine.

    Voici notre traduction complète de l’interview du pape François.

    Francesco Sisci – Que représente la Chine pour vous ? Comment imaginiez-vous ce pays lorsque vous étiez jeune, étant donné que, pour l’Argentine, la Chine n’est pas à l’Est mais très loin à l’Ouest. Qui est pour vous Matteo Ricci ?

    Pape François – Pour moi, la Chine a toujours été un point de repère de grandeur. Un grand pays. Mais plus qu’un pays, une grande culture, avec une sagesse inépuisable. Pour moi, jeune garçon, quand je lisais quelque chose sur la Chine, cela avait la capacité de m’inspirer de l’admiration. J’avais de l’admiration pour la Chine. Plus tard, je me suis penché sur la vie de Matteo Ricci, et j’ai vu que cet homme éprouvait exactement les mêmes sentiments que moi, de l’admiration, et qu’il avait été capable d’entrer en dialogue avec cette grande culture, avec cette sagesse millénaire. Il avait été capable de la « rencontrer ».

    Quand j’étais jeune, et que j’entendais parler de la Chine, nous pensions à la Grande Muraille. Le reste n’était pas connu dans mon pays. Mais je m’y suis intéressé de plus en plus et j’ai fait l’expérience d’une rencontre qui était très différente, dans le temps et dans la manière, de celle de Ricci. Et je suis tombé sur quelque chose que je n’imaginais pas. L’expérience de Ricci nous enseigne qu’il est nécessaire d’entrer en dialogue avec la Chine, parce cela permet d’accumuler sagesse et histoire. C’est un pays qui a reçu de nombreuses bénédictions. Et je dirais que l’Église catholique, dont l’un des devoirs est de respecter toutes les civilisations, a devant cette civilisation, le devoir de la respecter avec un grand « R ». L’Église a une grande capacité à accueillir la culture.

    L’autre jour, j’ai eu l’occasion de voir les peintures d’un autre grand jésuite, Giuseppe Castiglione – qui avait aussi le virus jésuite. [Il rit.] Castiglione savait exprimer la beauté, l’expérience de l’ouverture dans le dialogue : recevoir des autres et donner de soi, sur une longueur d’ondes civilisée, entre civilisations. Quand je dis « civilisé », je ne parle pas seulement de civilisations « éduquées », mais aussi de civilisations qui se rencontrent mutuellement. Et puis, je ne sais pas si c’est vrai, mais on dit que c’est Marco Polo qui a rapporté les pâtes en Italie. [Il rit.] Ce sont donc les Chinois qui les ont inventées. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je dis cela au passage.

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  • "Choisir l'homme" : la conclusion de l'Université de la Vie par Tugdual Derville

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    Université de la vie : évènement live avec Tugdual Derville (replay)

    Lundi 1er février 2016, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, concluait la dernière soirée de l’Université de la vie sur le sujet : Choisir l’homme ! Cette question cruciale qui se pose à l’Humanité mais surtout à chacun de nous.
     
    Déjà suivie en direct par 6.000 participants, plus de 1.200 internautes nous ont rejoints pour cette courte séquence inédite diffusée sur note site. Une innovation imaginée par Alliance VITA pour répondre à l’engouement suscité par ce cycle de formation original, et exposer à un plus grand nombre encore, les enjeux bioéthiques qui se posent d’aujourd’hui à notre société.

    Ce cycle de formation bioéthique portait cette année sur le thème « Panser la société, comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Rappelons que cette 11ème édition était retransmise pour la troisième année consécutive dans plus de 120 villes en France mais aussi à l’étranger : Canada, Etats-Unis, Angleterre, Belgique (Bruxelles et Liège), Allemagne, Suisse et Maroc.

  • Foliamusica à l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à Liège) : violon et harpe, le dimanche 7 février 2016 à 16h30

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    Duo ZERBINA   

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    Camille BUGHIN  violon  & Gabrielle GARCIA  harpe

    PAGANINI – RAVEL – IBERT – MASSENET

    Entrée 9€ - Prévente 6€  - Gratuit enfant – 10 ans  

    Réservation : 0478 32 19 83

            SUIVI DU VERRE DE L’AMITIE OFFERT

    Organisation :

       FOLIAMUSICA  Belgique 2016

    www.foliamusica.be ou  Facebook Foliamusica

       Directrice artistique : Cécile Leleux  

     

     JPSC

  • Jésus et l'islam ou quand le voile se déchire

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    D'Odon Lafontaine sur le site d'EEChO :

    Islamologie : le voile se déchire

     

    Jésus et l'islam

    La série documentaire Jésus et l’islam de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sur la chaîne Arte a rencontré un franc succès d’audience.  Cette série présente en sept épisodes d’une heure chacun environ les analyses d’une vingtaine d’islamologues appelés à présenter leurs points de vue sur les origines historiques de l’islam, l’angle proposé de la place de Jésus dans l’islam ne constituant en fait qu’un alibi et une accroche marketing (on peut revoir ces émissions sur le web). L’association EEChO était représentée, parmi ces chercheurs de toutes origines et obédiences, en la personne de François-Xavier Pons, qui portait nos analyses. Les réalisateurs n’ont retenu de son propos que quelques minutes. Ce qui nous amène à formuler dès maintenant certaines réserves sur cette série, émises en quelque sorte « de l’intérieur », pour mieux pouvoir en tirer les enseignements par la suite.

    Un format douteux

    Son format tout d’abord, suscite des interrogations : la série est réalisée à partir de la succession d’interventions, apparemment « brutes de décoffrage », de spécialistes et chercheurs filmés en plan rapproché. Fait rare et appréciable, c’est leur parole qui est (ou semble) mise en valeur, les différentes interventions étant entrecoupées du discours d’une « voix off ». Un discours global est ainsi déroulé, au fil des affirmations des uns et des autres, par delà leurs contradictions éventuelles que cette « voix off » vient plus ou moins démêler. Et voilà où le bât blesse : nous ne pouvons savoir réellement quel est le point de vue des intervenants. Nous ignorons les questions que leur ont posées les réalisateurs et auxquelles ils répondent. Les artifices du montage, des coupes, du séquencement des interventions donnant l’illusion que les chercheurs se répondraient l’un l’autre, permettent ainsi aux réalisateurs de leur faire épouser habilement leur propre parti-pris, parfois au mépris de tout souci de vérité ou de la plus élémentaire déontologie journalistique. On se souvient en effet du véritable travail de propagande antichrétienne qu’ils avaient réalisé précédemment avec leurs séries Corpus Christi (1996-1997), L’Origine du christianisme (2000) et l’Apocalypse(2008) en usant exactement des mêmes méthodes. EEChO n’existait pas encore, et nous ne pouvions donc alors réfuter leurs mensonges. D’autres s’en sont heureusement chargés, avec un certain brio. Nos travaux sur l’histoire des Apôtres et du christianisme des origines ont depuis apporté les éclairages nécessaires.

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  • Spotlight ou comment installer un climat de paranoïa christianophobe

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    De Pierre Marcellesi sur Boulevard Voltaire :

    Spotlight, ou la chasse aux prêtres pédophiles

    L’effet escompté est atteint : le spectateur sort de la projection avec l’envie irrépressible de casser du curé.

    Le battage médiatique était déjà suspect.

    AlloCiné l’avait même sponsorisé sur sa page d’accueil !

    Thriller journalistique dans la veine des Hommes du président et de Jeux de pouvoir,Spotlight, de Tom McCarthy, s’était doté de moyens considérables pour porter à l’écran cette sordide affaire de pédophilie au sein de l’Église, sur laquelle enquêtèrent, en 2001, les journalistes du Boston Globe.

    Avec un casting cinq étoiles composé de Michael Keaton, Rachel McAdams, Mark Ruffalo ou encore Liev Schreiber, il ne serait dorénavant plus permis d’ignorer les agissements couverts par l’une des plus vieilles institutions religieuses. La vérité allait enfin éclater grâce à Hollywood !

    Tel un couperet tombé à mi-parcours du récit, celle-ci peut être finalement résumée à un chiffre : 6 % de prêtres pédophiles en activité à Boston, ville à forte population d’origine irlandaise, et de surcroît en majorité catholique. Et l’enquête n’a de cesse, d’un bout à l’autre du film, d’accabler une Église de plus en plus matoise et dissimulatrice…

    Même sans céder aux tentations les plus racoleuses, McCarthy parvient insidieusement à installer un climat de paranoïa christianophobe que des plans d’enfants vulnérables, parsemant le métrage ici ou là, ne font que renforcer. C’est que le sujet – et le réalisateur le sait très bien – se prête naturellement à toutes les réactions les plus émotionnelles, comme en témoignent, sans grande surprise, les commentaires intempérants, mi-goguenards, mi-outrés, des spectateurs dans la salle.

    Le film, qui se voulait jusque-là d’une neutralité journalistique (comprendre « scientifique »), tombe enfin le masque durant le générique de fin lorsque après deux heures d’enquête sur la seule affaire de Boston, des intertitres apparaissent à l’écran pour nous expliquer, avec listes à l’appui, que toutes les grandes villes du monde ont connu de tels scandales et que, quelque part, il est peut-être possible de tirer une vérité générale à partir de ce cas particulier… Générique de fin qui révèle ainsi au spectateur les intentions de Tom McCarthy : se faire l’Église catholique… Dénoncer le cas particulier de Boston, de toute évidence, ne suffisait pas, il fallait « démolir le système » (l’institution), pour reprendre les mots du personnage incarné par Michael Keaton.

    L’effet escompté est atteint : le spectateur sort de la projection avec l’envie irrépressible de casser du curé, avant bien sûr de retirer son gamin du catéchisme !

    Puis l’on reprend ses esprits et l’on se souvient de Thomas Plante, professeur influent de l’université de Santa Clara et de Stanford, qui dans ses travaux estimait entre 2 et 5 % le nombre de prêtres ayant déjà eu des rapports sexuels avec un mineur, contre 8 % de la population masculine en règle générale ! On se souvient aussi de William Oddie selon qui le taux de pédophiles parmi les prêtres serait 4 fois inférieur à celui des hommes en général. Sans oublier que 10 % des élèves aux États-Unis rapportent des cas de relations sexuelles non sollicitées avec leurs professeurs. On est loin des « scores » attribués à l’Eglise…

    Enfin, cette ardeur à dénoncer les abus d’une institution comateuse à une époque où, privé de foi, l’Occident est déjà spirituellement désarmé pour lutter contre le salafisme, semble bien curieuse…

    Reste que Spotlight demeure en soi un thriller passionnant, en dépit d’intentions pour le moins douteuses et d’une mise en scène un peu faiblarde.

    2,5 étoiles sur 5

  • D'après le pape, l'Europe risque de perdre son esprit humaniste

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    Du Vatican Information Service :

    La foi est aussi de vivre la vérité dans l'amour

    Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce matin aux participants à l'Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qu'il a d'emblée remerciée pour le soutien que son action apporte à la vie de l'Eglise: En fait, a-t-il dit à ses hôtes, "la première vérité de l'Eglise est l'amour du Christ". Quant à la miséricorde, "elle est l'architrave soutenant la vie de l'Eglise". Exhortant ensuite "tout le peuple chrétien, tant les pasteurs que les fidèles, à redécouvrir et opérer durant le jubilé les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle", parce que à l'heure de la mort il nous sera demandé si nous avons nourri l'affamé, donné et boire à qui avait soif. "Cette attention aux oeuvres de miséricorde est importante. Il ne s'agit pas de dévotion mais de gestes concrets que les chrétiens doivent accomplir. Il faut recommencer à leur enseigner une démarche aussi importante... Dans la foi et de la charité, une relation cognitive rejoint le mystère de l'amour qui est Dieu même. Tout en restant Dieu en soi, Jésus est devenu la miséricorde affective envers l'homme et pour le salut de l'humanité. La tâche confiée à votre Congrégation trouve en cela son fondement ultime et sa justification même. La foi chrétienne n'est pas seulement conserver les connaissances, mais de vivre la vérité dans l'amour. Par conséquent, avec la doctrine de la foi, nous devons préserver l'intégrité morale...de la vie. L'adhésion à la personne du Christ est à la fois acte de la raison et réponse morale à son don. A cet égard, je vous remercie pour tous les efforts et la responsabilité avec laquelle vous traitez des cas d'abus du clergé sur mineurs".

    ' Prendre soin de l'intégrité de la foi et de la morale est une tâche délicate à remplir..., une mission importante qui nécessite un engagement collégial... Nous avons besoin de promouvoir, à tous les niveaux de la vie de l'Eglise, une juste synodalité''. Citant à ce propos la réunion organisée par la Congrégation avec les représentants des Commissions doctrinales des Conférences épiscopales d'Europe, le Saint-Père a salué une approche collégiale de certains défis doctrinaux et pastoraux". Il faut en effet "favoriser chez les fidèles un nouvelle élan missionnaire et une plus grande ouverture à la dimension transcendante de la vie, sans laquelle l'Europe risque de perdre l'esprit humaniste qu'elle aime et défend". Il a alors salué une autre contribution importante de la Congrégation pour le renouveau de la vie ecclésiale, l'étude de la complémentarité entre les dons hiérarchiques et charismatiques, appelés à collaborer en synergie pour le bien de l'Eglise et du monde... L'unité et la pluralité sont la marque d'une Eglise qui, mue par l'Esprit, sait avancer avec sûreté et fidélité vers le but qu'est le Seigneur ressuscité. C'est là qu'il est possible de voir comment la dynamique synodale, lorsqu'elle est bien comprise, naît de la communion et conduit à une communion de plus en plus actuelle, approfondie et élargie, au service de la vie et de la mission du peuple de Dieu''.

  • Un moment de grâce à la RTBF : le grand charivari avec Michael Lonsdale (Musique 3)

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    Il est tellement rare que l'on puisse savourer un tel moment à la RTBF que cela mérite d'être souligné...

    Le grand charivari

    Le grand charivari

    Michael Lonsdale
    30/01/2016

    Pascale Seys rencontre avec un invité qui fait l’actualité culturelle et qui vous parle de son travail.

    Production et présentation : Pascale Seys (pse@rtbf.be)

  • La question de la religion dans l’espace public : le Père Xavier Dijon propose un point de vue inédit et passionnant

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    9782204105897-56a8a8a29d001.jpgLa religion et la raison

    Normes démocratiques et traditions religieuses

    La question de la religion dans l’espace public :   un point de vue inédit et passionnant

    de Xavier Dijon

    336 pages - févr. 2016 -

    24,00€

    Est‐ce un hasard si Jean‐Marc Ferry, d’un côté du Rhin, Jürgen Habermas, de l’autre, entrouvrent aujourd’hui la porte de la République au discours religieux ? Si la raison publique faite de liberté et d’égalité semblait suffire pour régir le champ économique et social de notre Modernité première, elle s’avère trop courte lorsqu’il s’agit de formuler la norme commune applicable aux fondamentaux de l’existence tels que la vie, le corps, l’amour, la mort… D’où l’appel de nos deux auteurs aux ressources de sens qu’ont accumulées les religions et, singulièrement, le christianisme. Pour prendre cette requête au sérieux, il fallait revisiter les grands axes de la tradition chrétienne (création, faute, incarnation, salut, trinité, eucharistie) pour en dégager les enseignements qui enrichiraient la raison publique d’aujourd’hui. Mais la foi se laissera‐t‐elle ainsi arraisonner ? Et la raison s’ouvrira‐t‐elle à ce discours qui vient de plus loin qu’elle ? La partie est loin d’être gagnée. Xavier Dijon la mène avec grand talent.
     
    Jésuite, Xavier Dijon a suivi un parcours universitaire de philosophie, de théologie et de droit. Professeur émérite de l’université de Namur et ancien membre du Comité consultatif de bioéthique de Belgique, il a publié aux Éditions du Cerf Les Droits tournés vers l’homme (2009).
  • Des nouvelles de l'Université de la Vie

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    « L’action politique pour le droit et la justice » : retour sur la soirée n°3 de l’Université de la vie !

     

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    Près de 6000 participants - dont ceux de Bruxelles et de Liège - ont suivi la 3e soirée de l’Université de la vie consacrée à « l’action politique pour le droit et la justice ».

    Tugdual Derville a introduit la soirée en partageant son regard lucide et impliqué sur la politique, invitant à prendre conscience que « nous sommes ‘’tous politiques’’ et appelés à nous engager au service de la justice ». Le délégué général d’Alliance VITA nous a proposé une boussole pour déployer un humanisme intégral : respecter tout l’homme et tous les hommes, toute la vie et la vie de tous. Puis il a exposé ses conseils pour agir pour « la vie dans la vérité » : assumer la complexité, adopter un langage au service de la vérité, travailler à conquérir sa propre liberté, agir avec prudence et avoir l’audace de se relier.

    De son côté, Thibaud Collin, philosophe, auteur et conférencier, a expliqué aux participants les fondements, les ressorts, les rôles et la pertinence de la « loi naturelle ». Cet expert des questions de philosophie morale et politique a démontré que la loi naturelle offre des points de repères indispensables pour une démocratie, pour qu’elle œuvre pleinement au respect des droits humains fondamentaux.

    Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et directrice de VITA International, en duplex depuis Washington, a introduit une séquence sur des regards croisés des enjeux bioéthiques à l’étranger.

    Par vidéo, 3 personnalités sont intervenues. Pour la Suisse, François-Xavier Putallaz, professeur de philosophie à l’Université de Fribourg. Pour le Canada : la journaliste Michèle Boulva. Et pour la Belgique ce fut Carine Brochier, coordinatrice de projets à l’Institut européen de bioéthique de Bruxelles qui organise localement une Université de la vie.

    Le « grand fondateur » de cette 3e soirée était Christian de Cacqueray, directeur du Service catholique des funérailles. Invité à expliquer comment en tant qu’« homme de terrain » au service des personnes endeuillées, il a réagi, mobilisé, alerté suite à une injustice se profilant dans le projet de loi Santé.

    L’article du Gouvernement visant à interdire les soins de thanatopraxie à domicile, rendant plus complexe les démarches et plus difficile la veille des défunts, lui était apparu comme injuste, inutile et néfaste. Il s’est alors mobilisé, par des rencontres avec des élus et la presse, pour défendre le bien commun en faisant barrage à cette réforme. Fort de son expérience, l’auteur de Parcours d’adieux, chemins de vie souhaite rappeler à tous que la mort a une parole à dire à tous les vivants sur le sens de l’existence, raison pour laquelle «la mort ne doit pas nous être confisquée ».

    Puis les participants ont été invités à visionner une vidéo intitulée « Je suis un OGM ». Ce court métrage, qui présente avec humour un sujet grave, met en lumière l’ère qui se profile sous nos yeux : celle du « bébé à la carte ». L’avènement de techniques permettant de modifier le génome humain soulève de graves enjeux éthiques.

    Puis Henri de Soos, Secrétaire général d’Alliance VITA et responsable des relations politiques, a invité à réfléchir aux moyens ajustés pour une action politique juste, une action politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au sens de s’occuper des affaires de la Cité, en se mettant au service du peuple. En s’appuyant sur quelques exemples d’actions, il nous a offert des enseignements, méthodes et repères qui peuvent être utiles à chacun d’entre nous.

    La soirée s’est conclue par une table ronde avec les 4 invités, un temps de réponse aux questions des quelques 120 villes interconnectées qui a permis d’approfondir la question du relativisme, de la liberté de conscience, de l’importance de voter en conscience (…).

    >> Inédit pour la prochaine et dernière soirée :

    Consacrée à « l’Action globale pour une culture de vie », cette 4e soirée se conclura par l’intervention de Tugdual Derville qui sera disponible en direct par Internet et visible par tous ceux qui le souhaiteront sur le site d’Alliance VITA. L’objectif, inviter chacun à réfléchir à une question cruciale qui se pose à tous : devant une humanité aujourd’hui capable de s’autodétruire, comment « choisir l’homme » ?

    Avec ses 6000 participants, ses 120 villes en France et 11 à l’étranger, ce cycle de formation bioéthique inédit rencontre un vrai succès, y compris sur les réseaux sociaux puisque la soirée a rencontré un fort rayonnement : pour la deuxième fois le hashtag #UDVie était dans les 5 tendances de tête de Twitter.

  • Mère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016

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    Lu sur le blog "jeunes-cathos.fr" :

    teresa-cover.pngMère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016

    Le prix 2016 de la bande dessinée chrétienne au festival d’Angoulême a été remis aujourd’hui 28 janvier 2016 aux auteurs de l’album « Mère Teresa de Calcutta. Au nom des pauvres parmi les pauvres », paru en 2014 aux éditions 21g.  Le jury affirme avoir été “renversé” par ce récit tout en nuances de la vie de Mère Teresa, admirablement servi par le graphisme. “Cette femme a contribué à ce que quelque chose change dans le monde et son oeuvre perdure. C’est un album moderne, émouvant, à l’atmosphère intime et pudique, un très bel ouvrage”.Mère Teresa a été béatifiée par Jean-Paul II le 19 octobre 2003 au cours d’une cérémonie à Rome rassemblant 300.000 fidèles. Elle devrait être canonisée le 4 septembre 2016, dans le cadre du «Jubilé de la miséricorde» qui s’est ouvert le 8 décembre.

    Mère Teresa de Calcutta – Au nom des plus pauvres parmi les plus pauvres, de Lewis Helfand et Sachin Nagar. Éditions 21 g, 14,50 euros.

    Interview avec l’éditeur de l’album, Jean-Paul Moulin

    Pourquoi avez-vous choisi d’acheter les droits et de sortir en France  « Mère Térésa de Calcutta, au nom des plus pauvres parmi les pauvres« , oeuvre du scénariste américain Lewis Helfand et du dessinateur indien Sachin Nagar ?

    Cette bande dessinée, d’abord sortie en Inde, est une façon très intéressante de raconter la vie de mère Teresa. On connaît bien la mère Teresa des années 80-90, après son prix Nobel mais finalement assez peu les débuts de sa démarche : comment elle a constitué les premières soeurs autour d’elle, comment elle s’inscrit dans le contexte des événements de la société indienne, etc.

    Qu’est-ce qui vous touche dans le message de mère Teresa ?

    Je pense à une de ses citations : « Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux ». Je pense que sa générosité peut particulièrement nous toucher aujourd’hui : dans des temps où des gens sont très divisés les uns avec les autres, elle vient nous dire qu’à chacun nous pouvons apporter un bonheur, au-delà même de notre propre religion. Mère Teresa travaillait d’ailleurs auprès de gens qui n’étaient pas de sa religion pour la plupart.

    Que signifie pour les auteurs de recevoir le prix 2016 de la BD chrétienne d’Angoulême ?

    Pour eux, recevoir ce prix est une très belle satisfaction. Ils sont très fiers que la France reconnaisse leur travail. Leur approche était plus humaniste que catholique, ils ont été très touchés d’être reconnus dans leur travail par l’Eglise catholique. Cela donne une certaine responsabilité auprès des millions de croyants auprès de qui elle représente un symbole !

    Comment Mère Teresa aujourd’hui peut nous inspirer en tant que jeunes ?

    L’action de mère Teresa est à notre portée en quelques sortes, on peut la suivre sur le chemin qu’elle a ouvert. Il y a d’ailleurs à la fin de l’ouvrage différentes pistes « pour aller plus loin », notamment des adresses pour que votre volonté d’agir puisse se concrétiser afin que l’oeuvre de Mère Teresa perdure encore et encore, toujours et partout.Mère Teresa, ce qui l’a mise en route, ce n’est pas le désir « d’aider les autres », c’est d’abord un appel de la foi. Elle a servi les hommes avant tout pour servir Jésus. Si cela n’avait été un appel, certainement elle n’aura pas pu tenir toute sa vie. J’ai une amie proche qui a été volontaire chez les missionnaires de la charité à Calcutta. Elle n’y est pas allée pour « aider les pauvres » mais parce que le don d’elle-même et l’amour des autres s’est révélé évident au coeur même de sa foi.Certains pourraient se demander quel est l’intérêt d’accompagner des personnes dont on sait qu’on ne pourra pas les sauver, alors qu’on pourrait plutôt dépenser du temps et de l’énergie avec les personnes que nous pouvons soigner. Cela ne se comprend qu’à travers la foi.

    Depuis 1973, Angoulême rime avec Bande Dessinée, grâce au prestigieux festival qui s’y tient chaque année, à la fin du mois de janvier. Et depuis 30 ans, la BD Chrétienne y a également sa place. Chaque année, un jury réuni à la Conférence des Evêques de France sélectionne une série d’albums et en récompense un seul du prix international de la BD Chrétienne d’Angoulême.

    Prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016 

    Sur le site Eglise catholique

  • Cologne est-il le signe qu’il faut fermer les portes ou fermer les yeux ?

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    De Kamel Daoud sur le site de "L'Hebdo" :

    Viol et fantasmes sur «Europe»

    KAMEL DAOUD Né en 1970 en Algérie, dans la région de Mostaganem, il est journaliste et écrivain d’expression française: Il écrit en français car, dit-il, «l’arabe est piégé par le sacré, les idéologies dominantes. On a fétichisé, politisé, idéologisé cette langue.» Kamel Daoud est l’auteur, notamment, des romans Le Minotaure 504 et Meursault, contre-enquête. Il a été finaliste du Prix Goncourt 2014 et a obtenu le Goncourt du premier roman 2015.

    L’écrivain algérien Kamel Daoud réagit aux agressions sexuelles qui ont bouleversé l’Allemagne à Nouvel An. Des réfugiés, explique-t-il, nous ne voyons que le statut, pas la culture. C’est ainsi que leur accueil est placé sous le signe de la bureaucratie et de la charité, sans tenir compte des préjugés culturels et des pièges religieux.

    Que s’est-il passé à Cologne? On peine à le savoir avec exactitude en lisant les comptes rendus, mais on sait au moins ce qui s’est passé dans les têtes. Celle des agresseurs, peut-être; celle des Occidentaux, sûrement.

    Fascinant résumé des jeux de fantasmes. Le «fait» en lui-même correspond on ne peut mieux au jeu d’images que l’Occidental se fait de l’Autre, le réfugié-immigré: angélisme, terreur, réactivation des peurs d’invasions barbares anciennes et base du binôme barbare-civilisé. Des immigrés accueillis s’attaquent à «nos» femmes, les agressent et les violent. Cela correspond à l’idée que la droite et l’extrême droite ont toujours construite dans les discours contre l’accueil des réfugiés. Ces derniers sont assimilés aux agresseurs, même si l’on ne le sait pas encore avec certitude. Les coupables sont-ils des immigrés installés depuis longtemps? Des réfugiés récents? Des organisations criminelles ou de simples hooligans? On n’attendra pas la réponse pour, déjà, délirer avec cohérence. Le «fait» a déjà réactivé le discours sur «doit-on accueillir ou s’enfermer?» face à la misère du monde. Le fantasme n’a pas attendu les faits.

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