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Culture - Page 240

  • Quand Benoît XVI fustigeait le rejet croissant du christianisme en Europe

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    Voici peu,  le commissaire européen Pierre Moscovici ,  le  pape François, et bien d’autres à la suite de leurs déclarations, ont relancé dans la presse le vieux débat sur les racines chrétiennes de l’Europe. Pour ceux qui ont la mémoire courte, le blog informatique « Le Rouge et le Noir »  rappelait, en 2014 déjà, le point de vue de Joseph Ratzinger-Benoît XVI, qui s’est maintes fois exprimé à ce sujet au cours de sa longue vie au service de l’Eglise :

    Benoit XVI.jpg« Sous de nouvelles formes, se font jour des tentatives pour marginaliser l’influence du christianisme dans la vie publique – parfois sous le prétexte que ses enseignements porteraient atteinte au bien-être de la société –. Ce phénomène doit nous inciter à prendre le temps de la réflexion. Comme je l’ai suggéré dans mon Encyclique sur l’Espérance chrétienne, la séparation artificielle de l’Évangile avec la vie publique et intellectuelle devrait nous pousser à engager une mutuelle « autocritique de la modernité » et « autocritique du christianisme moderne », regardant spécifiquement l’espérance que chacun peut offrir au genre humain (cf. Spe Salvi, n. 22) » [1].

    « Il existe en outre des formes plus élaborées d’hostilité envers la religion, qui, dans les pays occidentaux, se manifestent parfois par le reniement de l’histoire et des symboles religieux dans lesquels se reflètent l’identité et la culture de la majorité des citoyens. Ces attitudes alimentent souvent haine et préjugés et ne sont pas cohérentes avec une vision sereine et équilibrée du pluralisme et de la laïcité des institutions, sans compter qu’elles peuvent empêcher les jeunes générations d’entrer en contact avec le précieux héritage spirituel de leurs pays. »

    « On ne peut oublier que le fondamentalisme religieux et le laïcisme sont des formes spéculaires et extrêmes du refus du légitime pluralisme et du principe de laïcité. Tous deux, en effet, absolutisent une vision réductrice et partiale de la personne humaine, favorisant dans le premier cas, des formes d’intégralisme religieux, et dans le second, de rationalisme. La société qui veut imposer, ou qui, au contraire, nie la religion par la violence, est injuste à l’égard de la personne et de Dieu, mais aussi envers elle-même » [2].

    L’Europe, construite par la chrétienté

    «  Des voix chagrines contestent avec une stupéfiante régularité la réalité des racines religieuses européennes. Il est devenu de bon ton d’être amnésique et de nier les évidences historiques. Affirmer que l’Europe n’a pas de racines chrétiennes, équivaut à prétendre qu’un homme peut vivre sans oxygène et sans nourriture. Il ne faut pas avoir honte de rappeler et de soutenir la vérité en refusant, si nécessaire, ce qui est contraire à elle » [3].

    Ces années de pontificat ont ainsi été pour l’Europe une invitation incessante à « renforcer ses racines chrétiennes et à intensifier ainsi son engagement en faveur de la solidarité et de la ferme défense de la dignité de l’homme » [4].

    A travers de nombreuses catéchèses et audiences, Benoît XVI a rappelé la participation essentielle de l’ Église à la construction de l’Europe, que ce soit à travers « l’œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la formation de la civilisation et de la culture européenne » [5], le témoignage des saints Cyrille et Méthode, « pionniers de l’évangélisation de l’Europe » [6] ou celui de l’héritage clunisien qui a permis d’esquisser ainsi « une Europe de l’esprit » [7].

    Il a invité à de multiples reprises l’homme européen à « ne pas renier l’héritage chrétien qui appartient à son histoire, mais au contraire qu’’il le conserve jalousement et l’amène à porter encore des fruits dignes du passé » [8]. Que ce soit en Croatie [9], en Autriche [10], en République Tchèque [11], en Italie [12], aux membres du parlement européens [13], … Benoît XVI n’a eu de cesse de rappeler lors de ses visites l’importance des « racines chrétiennes de l’Europe qui lui ont conféré sa grandeur par le passé et qui peuvent aujourd’hui encore favoriser l’unité profonde du continent » [14].

    Les racines chrétiennes de l’Europe

    L’Europe contemporaine est « le fruit de deux mille ans de civilisation » et elle plonge ses racines à la fois dans l’immense patrimoine d’Athènes et de Rome, et surtout dans le « terrain fécond du christianisme  » qui s’est révélé capable de « créer de nouveaux patrimoines culturels tout en recevant la contribution originale de chaque civilisation » [15].

    « Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire. Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien » [16].

    « Dans l’histoire complexe de l’Europe, le christianisme représente un élément central. La foi chrétienne a façonné la culture du vieux continent et s’est mêlée de manière indissoluble à son histoire, au point que celle-ci ne serait pas compréhensible si l’on ne faisait pas référence aux événements qui ont caractérisé tout d’abord la grande période de l’évangélisation et ensuite les longs siècles où le christianisme a pris un rôle toujours plus important ».

    « Les Européens sont appelés à s’engager pour créer les conditions d’une profonde cohésion et d’une collaboration réelle entre les peuples. Pour construire la nouvelle Europe sur des bases solides il ne suffit pas de faire appel aux seuls intérêts économiques, mais il faut plutôt se baser sur les valeurs authentiques qui ont leur fondement dans la loi morale universelle inscrite dans le cœur de chaque homme » [17].

    « Rappeler ces origines est nécessaire, même pour la vérité historique, et il est important de savoir lire en profondeur ces racines, pour qu’elles puissent aussi animer l’aujourd’hui. C’est-à-dire qu’il est décisif de saisir le dynamisme qu’il y a – par exemple – dans l’événement de la naissance d’une université, ou d’un mouvement artistique, ou d’un hôpital. Il faut comprendre le pourquoi et le comment cela est arrivé, pour valoriser dans l’aujourd’hui ce dynamisme, qui est une réalité spirituelle qui devient culturelle et donc sociale. À la base de tout, il y a des hommes et des femmes, il y a des personnes, des consciences, mues par la force de la vérité et du bien » [18].

    «  L’on ne peut pas penser édifier une authentique "maison commune" européenne en négligeant l’identité propre des peuples de notre continent. Il s’agit en effet d’une identité historique, culturelle et morale, avant même d’être géographique, économique ou politique ; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le christianisme a contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique, mais fondateur à l’égard de l’Europe. Ces valeurs, qui constituent l’âme du continent, doivent demeurer dans l’Europe du troisième millénaire comme un "ferment" de civilisation. Si elles devaient disparaître, comment le "vieux" continent pourrait-il continuer de jouer le rôle de "levain" pour le monde entier ? »

    «  N’est-il pas surprenant que l’Europe d’aujourd’hui, tandis qu’elle vise à se présenter comme une communauté de valeurs, semble toujours plus souvent contester le fait qu’il existe des valeurs universelles et absolues ? Cette forme singulière d’"apostasie" d’elle-même, avant même que de Dieu, ne la pousse-t-elle pas à douter de sa propre identité ? De cette façon, on finit par répandre la conviction selon laquelle la "pondération des biens" est l’unique voie pour le discernement moral et que le bien commun est synonyme de compromis. En réalité, si le compromis peut constituer un équilibre légitime d’intérêts particuliers différents, il se transforme en mal commun chaque fois qu’il comporte des accords qui nuisent à la nature de l’homme » [19].

    « Même si hélas de nombreux Européens semblent ignorer les racines chrétiennes de l’Europe, celles-ci sont vivantes, et devraient tracer le chemin et nourrir l’espérance de millions de citoyens qui partagent les mêmes valeurs » [20]. L’unité des peuples européens ne sera solide que si elle est basée sur les racines chrétiennes communes. Grâce à celles-ci « l’Europe sera capable de donner une orientation sûre au choix de ses citoyens et de ses peuples, elle renforcera sa conscience d’appartenir à une civilisation commune et elle consolidera l’engagement de tous dans le but de faire face aux défis du présent en vue d’un avenir meilleur » [21].

    _____

    [1] Benoît XVI, Rencontre œcuménique, salle du Trône de l’Archevêché de Prague, 27 septembre 2009, Voyage Apostolique, République tchèque, 26-28 septembre 2009

    [2] Benoît XVI, Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix 2011, 1er janvier 2011

    [3] Benoît XVI, Discours à l’ambassadeur de Croatie, 11/04/2011

    [4] Benoît XVI, Lettre en conclusion de l’Année sainte de Compostelle 2010, 18 décembre 2010

    [5] Benoît XVI, audience générale, 09/04/2008

    [6] Benoît XVI, A la délégation bulgare en la mémoire liturgique des saints Cyrille et Méthode, 23 mai 2011

    [7] Benoît XVI, Audience Générale, 11 novembre 2009

    [8] Visite officielle du Pape Benoît XVI au Quirinal, 24 juin 2005

    [9] Benoît XVI, Rencontre avec les représentants de la société civile, du monde politique, académique, culturel et de l’entreprise, avec le corps diplomatique et avec les chefs religieux, 4 juin 2011

    [10] Benoît XVI, Visite apostolique en Autriche, 07/09/2007

    [11] Benoît XVI, Rencontre œcuménique, salle du Trône de l’Archevêché de Prague, 27 septembre 2009, Voyage Apostolique, République tchèque, 26-28 septembre 2009

    [12] Visite officielle du Pape Benoît XVI au Quirinal, 24 juin 2005

    [13] Benoît XVI, Discours aux participants au Congrès promu par le Parti populaire européen, 30 mars 2006

    [14] Visite officielle du Pape Benoît XVI au Quirinal, 24 juin 2005

    [15] Zenit, Les racines chrétiennes de l’Europe sont vivantes, constate Benoît XVI, 9 décembre 2008

    [16] Benoît XVI, Rencontre œcuménique, salle du Trône de l’Archevêché de Prague, 27 septembre 2009, Voyage Apostolique, République tchèque, 26-28 septembre 2009

    [17] Benoît XVI, A la délégation bulgare en la mémoire liturgique des saints Cyrille et Méthode, 23 mai 2011

    [18] Benoît XVI, Rencontre avec les représentants de la société civile, du monde politique, académique, culturel et de l’entreprise, avec le corps diplomatique et avec les chefs religieux, 4 juin 2011

    [19] Benoît XVI, Audience au Congrès promu par la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), 24 mars 2007

    [20] Benoît XVI, Message pour la journée d’étude sur le dialogue entre cultures et religions, 3 décembre 2008

    [21] Benoît XVI, Discours aux participants au Congrès promu par le Parti populaire européen, 30 mars 2006

     Ref. Quand Benoît XVI fustigeait le rejet croissant du christianisme en Europe

    A propos des racines de l’Europe, Paul-Henri Spaak,  l’un des « pères » fondateurs des Communautés européennes, déclarait en 1957 :       

    « Cette civilisation - et pour tous ceux qui connaissent mes tendances philosophiques ce que je vais déclarer paraîtra peut-être surprenant - cette civilisation est, que nous le voulions ou non, la civilisation chrétienne. Je l'ai dit un jour à Strasbourg : quand les temps seront révolus, lorsque nous aurons tous disparu depuis de longues et de longues années et quand on voudra raconter l'aventure humaine que nous avons vécue, on ne pourra pas, quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, dire autre chose que ceci : les gens de ce temps-là, les gens de ce siècle-là ont vécu ensemble l'aventure, l'immense aventure de la civilisation chrétienne. Et, étant donné que je ne suis pas un philosophe cherchant à résumer en peu de phrases ce qui paraît l'essentiel de cette civilisation, je crois pouvoir dire que la civilisation chrétienne a apporté au monde une conception particulière de l'homme, fondée sur le respect qu'il faut avoir pour la personnalité humaine, et que c'est de cela que découle tout le reste ». (extrait de «  Une révolution européenne ? »,  discours de Paul-Henri Spaak à la Banco di Roma sur les traités de Rome, 26 mars 1957).

    Avis aux partisans des identités multiples et du multiculturalisme.

    JPSC

  • De l'oralité à l'écrit : l'Evangile composé dès les premiers moments du christianisme

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    "...nous sommes en train de rétablir l’immédiateté de la composition orale et de la mise par écrit des 20% les plus précis dogmatiquement de l’Évangile dans la première année suivant l’Ascension et la Pentecôte. Ce sera le scoop du livre que nous préparons pour l’année prochaine."

    à lire sur "le Rouge et le Noir" : http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-inquisitoriales/entretien-avec-pierre-perrier

  • Famille Chrétienne fête son 2000ème numéro et l'offre en accès libre

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    Famille Chrétienne publie sa 2000e livraison ce samedi 14. A cette occasion elle offre l'accès libre à ce numéro (clliquer sur l'image ci-dessous) 

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  • Un film pour assister à la Résurrection du Christ, presque comme si l'on y était

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    Lu sur EEChO.fr :

    La résurrection du Christ
    … presque comme si l’on y était 

    Le 4 mai 2016, veille du jeudi de l’Ascension, sort en France le film La résurrection du Christ (titre original « Risen », qui aurait sans doute été mieux rendu par « Ressuscité » ou « Relevé des morts »). C’est un long métrage américain à grand spectacle, ouvertement chrétien, dans la lignée deLa passion du Christ, de Mel Gibson (2014), ou de Cristeros, de Dean Wright (2012, sorti sur les écrans français en 2014), qui bénéficie comme ceux là d’un budget important, bien qu’il ne s’agisse pas d’une superproduction, d’une distribution plus que correcte et du souffle et savoir-faire propres au cinéma américain. On se souvient de son réalisateur, Kevin Reynolds, pour avoir tourné notamment Robin des Bois, prince des voleurs (un des succès mondiaux de 1991), le titanesque Waterworld(1995), ou, pour les plus cinéphiles, La bête de guerre(1988). Il ne faillit pas ici à sa réputation de raconteur d’histoire pour les petits et les grands, et délivre un péplum qui, sur le plan formel de la cinématographie et du jeu de son acteur principal, Joseph Fiennes, tient vraiment la route.

    La simplicité et l’efficacité de l’histoire qu’il raconte y sont pour beaucoup. Il s’agit d’y suivre l’enquête que mène Clavius, un tribun romain (officier de grade supérieur au centurion) sur l’étonnante affaire qui saisit tout Jérusalem alors qu’un importun (Jésus !) est sur le point d’être crucifié. Dans un contexte d’agitation messianique qui fait craindre au procurateur romain Ponce Pilate un soulèvement politique d’ampleur, celui-ci mandate son fidèle Clavius pour contrôler la bonne tenue du supplice et la mise en sûreté du corps, sous bonne garde et sous scellés. Mais voici que le corps disparaît du tombeau, au grand dam des autorités juives locales. Elles craignent en effet que les disciples du crucifié ne s’emparent de cette nouvelle effarante pour poursuivre la prédication de leur maître, et menacer leur pouvoir. Elles font pression sur Pilate, qui envoie Clavius en mission : il faut absolument retrouver le corps avant que ne se répande la rumeur d’un relèvement des morts de Jésus, leurs carrières et les bonnes grâces de César en dépendent.

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  • Le discours du pape lors de la remise du Prix Charlemagne 2016

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    Discours du pape François lors de la remise du prix Charlemagne 2016 (source)

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  • L'historien Jean-Christian Petitfils recommande le film consacré à la Résurrection du Christ

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    180314-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgD'aleteia.org (Benjamin Coste) (où on lira également cette note consacrée au même film) :

    « La Résurrection du Christ » : un « film à voir », pour l’historien Jean-Christian Petitfils

    L'historien et auteur d’une biographie remarquée de Jésus en 2011 (Fayard) et d’un "Dictionnaire amoureux de Jésus" (Plon) en 2015, a vu en avant-première le film de Kevin Reynolds.

    Pour Aleteia, Jean-Christian Petitfils analyse cette nouvelle production hollywoodienne :« C’est sans a priori que j’ai découvert en avant-première ce film. Je l’ai trouvé relativement bon dans la mesure où le réalisateur n’a pas fait de cet épisode de la vie du Christ un péplum – ce que l’on pouvait craindre – ou une œuvre sulpicienne. Il ne s’agit pas d’un film à grand spectacle, trop « hollywoodien ». Je parlerais également d’un film engagé puisque Kevin Reynolds – qui a réalisé notamment Robin des Bois et Waterworld avec Kevin Costner – insiste beaucoup sur la Résurrection corps et âme de Jésus et situe vraiment son film comme un film chrétien.

    L’historien que je suis a néanmoins noté quelques erreurs historiques : à l’écran sont présentés des soldats romains ayant maille à partir avec des révoltés juifs, des zélotes. Or, il est attesté que les zélotes n’apparaissent pas avant l’an 66 de notre ère, date à laquelle débute la grande révolte juive. Du temps de Jésus, il n’y avait pas de révolutionnaires juifs, l’époque était relativement calme.De même, Marie Madeleine est présentée comme une prostituée, non comme une femme possédée que Jésus a libéré de sept démons et appartenant à ce groupe de femmes qui le suivent.

    Ainsi, le spectateur peut envisager ce film comme une sorte d’évangile apocryphe, abordable aussi bien par un chrétien qu’un non-chrétien. Rappelons qu’Hollywood a produit par le passé de nombreux films évoquant la résurrection de Jésus. Les personnes n’ayant pas la foi ne s’interdisaient pas de les voir ! Aujourd’hui, la tension est telle autour de la question religieuse, avec un tel rejet des vérités chrétiennes, que le simple fait de parler de la résurrection du Christ peut assimiler ce film à une œuvre de propagande, ce qui n’est absolument pas le cas.

    Enfin, je pense que ce film peut être un bon support catéchétique. En effet, il insiste sur l’humanité de Jésus et sur la résurrection corporelle du Christ. Par certains aspects, le réalisateur va presque trop loin puisque Jésus et les apôtres sont figurés comme une bande de copains. Or, il devait y avoir une distance entre le Christ et ses disciples, distance renforcée par l’événement de la Résurrection. « Ne me touche pas », dit ainsi le Christ à Marie Madeleine après être sorti du tombeau.

    Ainsi, bien que ce film soit moins ambitieux que La Passion du Christ de Mel Gibson, j’invite les gens à aller le voir. »

    La Résurrection du Christ de Kevin Reynolds. Avec Joseph Fiennes, Tom Felton et Peter Firth. Sortie le 4 mai 2016, 1 h 42.

  • Aux yeux des chrétiens du Pakistan, l'Europe est gravement menacée

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    De Mathilde Rambaud sur aleteia.org :

    Pour les chrétiens pakistanais, « une grave menace guette l’Europe »

    Depuis qu’il a été menacé de mort dans sa propre église à Nice, dans les jours qui ont suivi les attentats contre Charlie Hebdo en janvier 2015, le frère Louis-Marie Ariño-Durand, 46 ans, a « encore plus envie de porter [son] habit » ! Prêtre dominicain, il est depuis 2007 le promoteur général du Rosaire, autrement dit le représentant officiel du maître de l’Ordre pour la diffusion de cette prière reçue, selon la tradition, par saint Dominique en personne des mains de la Vierge Marie. Le religieux en habit blanc voyage donc beaucoup et c’est d’ailleurs en Irak, le 7 novembre dernier, qu’il a officiellement ouvert les festivités du huitième centenaire de l’ordre des Prêcheurs, « présent là-bas depuis des siècles ».

    « Les réfugiés veulent quitter l’Irak »

    La tristesse des Irakiens fuyant les djihadistes de l’État islamique dépasse tout entendement. « J’ai vu en Irak des gens d’une tristesse que l’on ne peut imaginer. Ils ont dû tout abandonner du jour au lendemain. Nos sœurs ont perdu 19 maisons en une nuit. Elles sont parties avec seulement ce qu’elles avaient sur le dos alors qu’elles étaient chez elles. Alors oui, on peut propager de belles images bien romantiques du martyre, mais les chrétiens d’Orient le vivent dans leur chair ! » Frère Louis-Marie confie qu’il a eu besoin de deux mois pour se remettre « émotionnellement et moralement » de sa visite en Irak, soulignant bien qu’ « aucun chrétien n’a perdu la foi ».

    « Le travail des frères et des sœurs sur place est extraordinaire mais on sent que les gens veulent partir », regrette le religieux. « Erbil se situe à 25 km de la ligne de front ; ils savent pertinemment qu’ils ne reviendront jamais chez eux. Les seuls chrétiens qui sont encore dans la ville restent parce qu’ils n’ont pas encore réussi à fuir. »

    « Les chrétiens pakistanais n’ont même pas le temps de prendre conscience de leur courage »

    Le frère Ariño effectue un voyage à l’étranger par an à la rencontre des 100 000 frères, moniales, sœurs et laïcs de l’Ordre, présents sur tous les continents. Il s’est rendu à Lahore, au Pakistan, il y a quelques semaines à peine : « En dix ans, c’était la première visite du promoteur du Rosaire auprès de notre communauté pakistanaise ! ». L’une des situations les plus dangereuses auxquelles le religieux ait été confronté. « Pour circuler, je devais m’habiller en civil et me cacher dans une voiture avec des pare-soleil sur toutes les fenêtres. »

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  • Liège : trois cents personnes ont assisté au concours de musique sacrée pour jeunes choristes

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    Liège, samedi 30 avril 2016 : le concours de musique sacrée pour jeunes choristes a attiré 300 personnes à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy (source):

    logo_bleu.jpgPlus de 300 personnes se sont rassemblées à Liège, en l’église du Saint-Sacrement, ce samedi 30 avril 2016 pour assister au grand concours de musique sacrée où cent vingt jeunes choristes ont rivalisé de talent pour se partager les trois prix décernés par le jury des professeurs de musique venus de l’IMEP (institut de musique d’église et de pédagogie musicale) et des écoles de musique de la province de Liège. Le premier prix, offert par l’Echevin du Patrimoine et du Tourisme de la Ville de Liège, Michel Firket, a été attribué à l’Ensemble « Cantus Firmus » de Schaerbeek, dirigé par Hélène Richardeau. L’échevin était représenté à la remise des prix par son chef de cabinet.

    La soirée s’est conclue par un buffet convivial très suivi par les choristes et le public venu en foule dans la grande salle de la Maison décanale Saint-Jacques prêtée pour la circonstance par M. le Doyen Eric de Beukelaer.

    Le lendemain dimanche, avant de reprendre sa route vers la Normandie, l’une des formations lauréates, la sympathique maîtrise Saint-Evode de la cathédrale de Rouen (dir Loïc Barrois), a aussi animé en grégorien et en polyphonie la messe latine de 10h à l’église du Saint-Sacrement,

    Il faut saluer enfin le bel effort rédactionnel du magazine Vlan-Spectacle (édition liégeoise) qui a apporté sa contribution efficace à l’annonce de l’événement.

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  • Stages musicaux à l’abbaye de Maredret

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    Les sœurs de Maredret et les professeurs ont le plaisir de vous annoncer les prochains stages avec :

    img_5919_dx.jpg1° Ve. 27 au di. 29 mai:

    Guillaume Houcke (pose de voix) et François Houtart (sémiologie et chant grégorien)

    2° Di. 3 au ve. 8 juillet (enfants et adultes) :

    Paul Gerimon (pose de voix) et François Houtart (chant grégorien),

    Catherine Verkindere et Emi Shiraki (flûtes à bec),

    Florence Stache (chant choral)

    + Di. 3 juillet à 17:00

    CONCERT des professeurs 

    3° Dimanche 5 juin à 17:00:

    "Églises ouvertes"

    CONCERT VIOLON et ORGUE

    Claude Vonin et François Houtart

    PALESTRINA, VITALI, MUFFAT, BACH, JONGEN,

    HOUTART : Création de "Sons et Silences" op. 34

    Même CONCERT à Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek

    le ve. 3 juin à 20:00 

    Renseignements et inscriptions :

    www.accueil-abbaye-maredret.info 

    ou ici plus bas

    Contacts et infos : www.francois-houtart.eu & www.organumnovum94.wix.com/organum-novum

     JPSC

  • Bière d'abbaye ou bière trappiste ?

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    Via aleteia.org (Daniel R. Esparza) :

    Vous préférez la bière d’abbaye ou la bière trappiste ?

    Deux nectars savoureux mais si différents...

    Choix difficile à faire tant les bières de type « trappiste » diffèrent de l’une à l’autre. Sachez également que le vocable « d’abbaye » s’avère bien trompeur pour celui qui s’y fie… La bière dite « d’abbaye » appartient en effet le plus souvent à de grands groupes de spiritueux et n’a de monastique que le nom ! Les méthodes de production des bières « trappistes » restent pour leur part fidèles à la tradition dans leur recette et toujours élaborée sous le contrôle des moines, comme le souligne David Jaimes Messori, maître brasseur.
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    Membres de l’Association internationale trappiste et produits respectifs © International Trappist Association

    Conforme à l’élaboration monastique de la bière

    On dénombre dans le monde environ 176 monastères trappistes, membres de l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance, une refondation de l’Ordre cistercien apparue en 1660 à l’initiative de l’abbé Armand Jean Le Bouthillier de Rancé. La congrégation est appelée trappiste en mémoire du lieu de sa fondation initiale : l’abbaye Notre-Dame de la Trappe (ou la Grande-Trappe), monastère toujours en activité, situé à Soligny-la-Trappe (dans l’Orne). Cette prestigieuse et rayonnante abbaye avait rejoint l’Ordre cistercien en 1147 (du nom de l’abbaye de Cîteaux fondée par Robert de Molesme en 1098), issu lui-même d’une réforme de l’Ordre de Saint-Benoît fondé en 529*.

    Seuls onze de ces monastères détiennent une licence de brasseur, délivrée par l’Association internationale trappiste. Elle se matérialise sur la bouteille par un logo en forme de losange qui indique que la bière a été produite en suivant les règles strictes d’élaboration monastique de la bière, en vue de permettre au monastère et à sa communauté de subsister à leurs besoins, et de financer différentes œuvres caritatives associées à l’Ordre.

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  • L'Esprit des Lettres - 29/04/2016 (François Sureau, Guillaume de Tanoüarn, Cécilia Dutter)

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    via Metablog :

    "Le Jour du Seigneur, KTO et La Procure se sont associés depuis 2008 pour ce magazine mensuel entièrement consacré au livre religieux. Tournée dans la célèbre librairie du VIe arrondissement à Paris, cette émission de 90 minutes donne la parole à trois écrivains, dont l'oeuvre globale, l'originalité du travail d'auteur ou l'actualité peuvent donner matière à un véritable dialogue avec l'animateur et un échange entre invités. Leur discussion est ponctuée par les chroniques des libraires de la Procure qui nous font part de leur "coup de coeur", des "meilleures ventes du mois", ou encore d'un "portrait d'auteur". Ce mois-ci, autour de Jean-Marie Guénois : François Sureau pour son livre Je ne pense plus voyager aux Éditions Gallimard. Guillaume de Tanoüarn pour son ouvrage Délivrés : méditations sur la liberté chrétienne aux Éditions du Cerf et Cécilia Dutter pour son livre Flannery O'Connor: Dieu et les gallinacés aux Éditions du Cerf."

    L'Esprit des Lettres - 29/04/2016.

  • Occident : Un monde suicidaire

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    Lue sur le site de l’Institut Européen de Bioéthique (IEB), cette information relative à l’un des pays européens à la pointe de la modernité avancée :

    euthanasie.pngLe Rapport annuel 2015 des Comités régionaux de surveillance de l'euthanasie vient d’être rendu public aux Pays-Bas. Il révèle entre autres que, sur les 147.010 personnes décédées en 2015, 5.516 l’ont été du fait d’une euthanasie ou d’un suicide assisté (208 cas). Ce qui représente une augmentation de 4% par rapport à 2014 (5.306) et une augmentation de près de 50% par rapport à 2011 (3.695).
    Si la plupart des personnes souffraient d’un cancer, le rapport pointe également une augmentation significative des déclarations d’euthanasies de patients atteints de démence ou de troubles psychiatriques. Parmi les 5516 déclarations de morts provoquées (euthanasie ou suicide assisté) ayant été enregistrées en 2015, 109 concernaient des patients atteints de démence. De plus, 56 patientsont été euthanasiés alors qu’ils présentaient des troubles psychiatriques. Ces chiffres sont à comparer à ceux de 2014 qui étaient respectivement de 81 et 41. Dans le cas de patients attient de démence, le médecin a généralement provoqué la mort de son patient au premier stade du processus de dégénérescence, le patient étant alors considéré comme suffisamment conscient de ce geste. Le rapport officiel souligne toutefois que « dans certains cas, les patients atteints de démence plus avancée » ont quand même été euthanasiés.
    Enfin, le rapport révèle que, dans 4 dossiers, les Comité régionaux de surveillance ont jugé que le médecin n'avait pas respecté certaines conditions légales encadrant la pratique de l'euthanasie.

    Source : Persbericht Jaarverslag van de Regionale Toetsingscommissies Euthanasie 2015

     Ref. Pays-Bas : hausse de 50% des euthanasies en 4 ans

    JPSC