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Culture - Page 88

  • Cinq métisses contre la Belgique: ce qu'on "oublie" de dire

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    Ce jeudi ont eu lieu, devant le tribunal civil de Bruxelles, les plaidoiries dans le procès qui oppose cinq métisses à la Belgique, qu'elles accusent de "crime d'Etat non avoué". Nées au Congo belge entre 1948 et 1953 d’une mère noire et d’un père blanc qui n'a pas assumé ses responsabilités, elles furent éloignées de leur mère et envoyées dans des institutions religieuses, par décision de l'autorité coloniale. On se souviendra des excuses présentées à ce propos par le Premier ministre Charles Michel en 2019 et par l'Eglise catholique belge dès 2017. Malheureusement et une fois de plus, les médias mainstream ne nous présentent qu'une partie de la vérité...

    Les métis de parenté partiellement inconnue ont, de fait, posé un véritable cas de conscience, et ce dans tous les régimes coloniaux.  Mais il faut savoir que si les cinq plaignantes du procès ont été élevées en Belgique, c'est une conséquence de la décolonisation. Il faut savoir en outre que les sang-mêlé ne sont pas les seuls à avoir été concernés par les différentes formes d'acculturation hors de la communauté d'origine: adoptions, familles d'accueil, domesticité, orphelinats, internats ou externats... On peut déplorer, à cette époque où la jeunesse était considérée comme le vecteur de la modernisation du pays, l'emprise des théories éducatives qui partaient du principe érasmien selon lequel "on ne naît pas homme, on le devient".  Mais le sentiment existait aussi d'agir pour le bien des petits autochtones en les préservant de l'ignorance, du paganisme et des us et coutumes les plus oppressants des adultes, voire d'un régime d'esclavage. Faut-il rappeler la pratique africaine courante des cadeaux, qui faisait des enfants des monnaies d'échange entre les tribus pour réparer des torts ou rétablir l'équilibre des forces ? Des réalités sur lesquelles les discours humanitaires actuels font l'impasse...

    Le hasard m'a fait retrouver un magazine, "Ons Volk", de 1960, dans lequel un article montre l'arrivée en Belgique d'enfants du Ruanda-Urundi (Rwanda et Burundi aujourd'hui), appelés à une vie nouvelle dans des familles adoptives ou des homes. Pour quelles raisons ? C'est, lit-on, parce qu'ils sont nés d'un père blanc qui a disparu et d'une mère noire qui, à la suite d'un mariage avec un époux noir, "veut être délivrée" de ce gosse désormais encombrant. Dans le cas contraire, ajouterai-je, que serait-il devenu au milieu de frères et sœurs "ethniquement purs", sinon le… mouton noir du foyer, si pas du village ? Ainsi les responsabilités dans la politique des "éloignements forcés" peuvent-elles avoir été très partagées. Mais il y a peu de chances que nos cinq métisses intentent un procès contre les chefs coutumiers - ou leurs héritiers - qui mettaient les métis au ban. Les seuls procès dignes d'intérêt, comme on le sait, sont ceux où l'homme blanc occidental et chrétien est présumé coupable.

    Paul Vaute

  • La guerre absurde contre les "stéréotypes de genre" dans les jouets

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    De Giuliano Guzzo sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Genre, la guerre absurde contre les "stéréotypes" dans les jouets

    14-10-2021

    Lego annonce qu'il va éliminer les "stéréotypes de genre" dans ses briques. La Californie adopte une loi obligeant les grands détaillants de jouets à aménager un espace "neutre". Signes d'une bataille paradoxale qui dure depuis longtemps (Obama y était déjà favorable) et qui ignore le fait que les différences entre les sexes existent, par nature, même dans le choix des jouets.

    Noël est encore dans plus de deux mois, mais une véritable bataille fait déjà rage autour des cadeaux les plus désirés des enfants - les jouets - avec des interventions à différents niveaux. Tout d'abord, on apprend que Lego, le célèbre fabricant de briques, va supprimer les "stéréotypes de genre" de ses produits en bannissant la mention "pour les filles", après que des recherches ont montré que cela décourageait les garçons d'apprécier les boîtes décrites comme étant réservées au sexe opposé. Mais ce n'est rien.

    L'État de Californie a adopté une loi, signée samedi 9 octobre par le gouverneur Gavin Newsom, qui, d'une part, n'interdit pas encore (pour l'instant) les sections masculines et féminines, mais qui, d'autre part, oblige les grands vendeurs de jouets à mettre en place une zone d'exposition séparée et non sexiste ; tout cela, ça va sans dire, pour combattre les "stéréotypes de genre" dès le plus jeune âge. Comme si le choix des jouets cachait les germes du patriarcat et d'on ne sait quel type de discrimination.

    En réalité, la bataille contre les jouets de genre dure depuis longtemps. En décembre 2014, lors d'un événement public à Washington, Obama a déclaré son opposition aux "stéréotypes de genre" dans les jouets. Cette bataille peut désormais compter parmi les pierres angulaires de l'agenda progressiste mondial. Dommage qu'il s'agisse au mieux d'une question paradoxale et sans intérêt.

    En commençant par le côté paradoxal, il faut noter qu'intervenir contre les poupées roses ou les camionnettes bleues en imposant des jeux neutres est un non-sens ; si en effet les "stéréotypes de genre" sont un résultat de la culture, l'initiative de ceux qui s'y opposent l'est aussi. En d'autres termes, on veut opposer à un certain paradigme - celui fondé sur la différence entre les sexes - un autre paradigme, égalitaire et uniformisant. En d'autres termes, vous voulez opposer à un certain paradigme - celui fondé sur la différence entre les sexes - un autre paradigme, égalitaire et uniformisant.

    Pour en revenir à l'inutilité de la lutte contre les jouets sexuellement typés, une question mérite d'être posée : et si les poupées étaient vraiment préférées par les petites filles et les camionnettes par les petits garçons ? Il est clair que poser un tel dilemme aujourd'hui est une sorte d'hérésie, une apologie délibérée du sexisme. Et pourtant, la recherche scientifique, qui, comme nous le savons, ne regarde personne en face, offre des indications qui vont précisément dans ce sens. De nombreuses études peuvent être citées à cet égard. Ainsi, il y a une trentaine d'années, des chercheurs ont mené une curieuse expérience : après avoir examiné les jouets présents dans les chambres d'un certain nombre d'enfants, ils les ont divisés entre ceux qui leur avaient été donnés par leurs parents et ceux demandés par les enfants eux-mêmes. Il s'est avéré que les jouets les plus représentatifs des fameux "stéréotypes" étaient ceux choisis par les enfants plutôt que par leurs parents.

    De même, une méta-analyse publiée en 2018 dans la revue Infant and Child Development a conclu que "les différences entre les sexes dans le choix des jouets existent et semblent être le produit de forces sociales et innées", soulignant la probabilité que ce dimorphisme ait "une origine biologique". Là encore, des différences entre les sexes, tant dans le choix des jouets que dans le style de jeu, ont été observées chez les primates, dont on sait qu'ils ne sont la cible d'aucun type de "stéréotype".

    Cela signifie-t-il qu'un homme ne peut pas aimer les jouets qui ne sont pas traditionnellement masculins, ou que les filles sont obligées de jouer à la poupée ? Bien sûr que non. Chacun d'entre nous, unique et non reproductible, a également ses propres spécificités et inclinations en jeu, qu'il convient d'accepter. Cela n'enlève rien au fait qu'il existe en moyenne des différences entre les sexes en matière de divertissement pendant l'enfance, et que ces différences ne peuvent être attribuées uniquement à des influences éducatives externes. C'est pourquoi la promotion de jouets "neutres" est une autre expérience de genre déplorable.

  • Le coming out de Superman

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    Lu sur le site du Figaro :

    Superman affichera sa bisexualité dans la prochaine BD

    Dans un numéro de Superman paru en août, Jon Kent, fils de Clark Kent et de la journaliste Lois Lane, se lie d'amitié avec le reporter Jay Nakamura. Dans le numéro à paraître le 9 novembre aux États-Unis, cette relation va se muer en romance amoureuse. Cet été, la rumeur d'un «Superman gay» et d'un «coming out» du super-héros avait agité les publications spécialisées et les sites de fans. Et ce n'est pas la première fois que la BD américaine se veut plus en phase avec la diversité de la société: la série Aquaman avait mis en avant cet été un super-héros noir et gay, tandis dans la dernière édition de la BD Batman, Robin s'affichait lui aussi comme bisexuel.

    (...) Dans cette nouvelle série de Superman intitulée Fils de Kal-El, Jon Kent est un super-héros aux préoccupations différentes de celles de son père: il est très impliqué contre les injustices sociales, le dérèglement climatique ou la crise des réfugiés.

    Lire aussi : Superman bisexuel: quand la culture woke remodèle notre imaginaire

    et encoreLa Guerre contre l'homme hétéro (Playboy, Superman)

  • L'appel du muezzin retentira dans le ciel de Cologne

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    De Delphine Nerbollier sur le site du journal la Croix :

    La ville de Cologne autorise l’appel à la prière musulmane

    La cité rhénane lance un projet pilote de deux ans et suscite une vaste polémique.

    13/10/2021

    Les muezzins peuvent désormais appeler les fidèles à la prière du vendredi, la plus importante de la semaine pour les musulmans, dans un créneau prévu entre 12 heures et 15 heures, et sans dépasser la durée de cinq minutes.DORIS.H/

    L’appel à la prière pour les musulmans est officiellement autorisé à Cologne. Les autorités de la cité rhénane ont annoncé, le 6 octobre, la mise en place d’un projet pilote, en concertation avec les représentants des 35 mosquées de la ville. Les muezzins peuvent désormais appeler les fidèles à la prière du vendredi, la plus importante de la semaine pour les musulmans, dans un créneau prévu entre 12 heures et 15 heures, et sans dépasser la durée de cinq minutes.

    Chaque mosquée devra en faire la demande auprès des autorités, adapter le niveau sonore et informer au préalable les habitants du quartier. Autre condition : chaque communauté devra designer une personne chargée de répondre aux possibles plaintes. Dans deux ans, le projet devra être évalué pour être éventuellement prolongé.

    Valoriser la diversité religieuse

    Pour la maire de Cologne, Henriette Reker, sans étiquette politique, ce projet est un « signe d’acceptation mutuelle des religions ». « Nous prenons en compte les intérêts religieux légitimes des nombreux musulmans de notre ville cosmopolite », a déclaré cette élue, victime en 2015 d’une attaque au couteau de la part d’un extrémiste de droite. « Lorsque nous entendons l’appel du muezzin en plus des cloches des églises de notre ville, cela montre que la diversité est valorisée et vécue de manière concrète à Cologne », a-t-elle ajouté dans un communiqué. Connue pour son imposante cathédrale et comme le siège du plus grand évêché catholique d’Allemagne, la cité rhénane compte 120 000 musulmans, soit 12 % de sa population.

    Cette annonce a suscité la satisfaction des principales associations musulmanes, à commencer par l’Union des affaires turco-islamiques (Ditib) qui a financé la plus grande mosquée de la ville. « Cette mesure est l’expression de l’implantation des musulmans qui vivent depuis des générations en Allemagne », estime cette institution, bras droit en Allemagne du ministère turc des affaires religieuses. Bülent Ucar, directeur de l’institut de théologie islamique à l’université d’Osnabrück, juge cette décision « tardive » mais conseille de ne pas utiliser de haut-parleurs « afin de ne pas trop déranger le voisinage ».

    Un « acte symbolique naïf » pour des opposants

    Car le projet divise la société. Serap Güler, ministre régionale de l’intégration en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, membre du parti conservateur CDU et d’origine turque, estime ne « pas avoir besoin de l’appel à la prière pour exercer son droit à la religion ». Sa collègue Lale Akgün, du parti social démocrate, y voit une manière pour l’association Ditib d’imposer ses vues sur les opposants au régime turc. « C’est un coup de poing dans le visage de tous les dissidents d’Erdogan », écrit-elle sur le réseau social Twitter. Quant au psychologue Ahmad Mansour, il estime que cet « acte symbolique naïf »«ne renforce pas l’acceptation envers les musulmans mais mène à plus de divisions au sein de la société ».« Dans une société laïque, il ne doit pas être question de présence de la religion dans la sphère publique mais de liberté de croyance » ajoute-t-il.

    L’extrême droite vent debout

    Sans surprise, le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD) est vent debout. L’appel à la prière « est l’expression d’une revendication politique de pouvoir, de soumission et d’islamisation. L’AfD rejette cela », résume la députée Beatrix von Storch.

    Polémique, ce projet n'est toutefois pas une première outre Rhin. La région de la Hesse et d'autres villes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme Munster autorisent déjà l'appel à la prière. Du ressort des autorités locales, aucune réglementation fédérale n’est à attendre sur ce sujet.

  • Se faire tatouer ?

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     9/10/2021

    On ne les avait pas vu arriver, les nouveaux candidats au tatouage… Eh oui, le tatouage s’est sérieusement embourgeoisé et démocratisé à la fois ; il fallait le faire. Tu peux être ni taulard, ni motard, ni marin, ni polynésien, et te prendre à rêver devant la vitrine d’Eurotatoo, tatoueur dans le 16e arrondissement de Paris. Guirlandes de fleurs et fée clochette pour les filles, barbelés et black panther pour… euh, les filles aussi ! Curieusement, les hommes traversent moins allègrement la « barrière des genres » : un papillon sur le biceps ? Visiblement, ça fait trop femmelette.

    Une histoire ancienne et lourde

    Pourtant le tatouage traîne avec lui une histoire assez lourde. D’ailleurs, les chrétiens en ont été peu adeptes. Dès l’Antiquité, on tatoue au fer rouge le bétail et les esclaves pour les marquer du sceau de leur propriétaire. L’Égypte ancienne le réserve aux femmes, sa signification est érotique et religieuse, sorte de dédicace gravée sur la cuisse par les dieux de la procréation. Il a été souvent contraint et punitif : les prisonniers se voient marqués d’un matricule. Il entérine aussi l’allégeance à une divinité païenne, l’appartenance à un groupe… ou la rupture avec le milieu d’origine.

    Ou alors, il est juste là pour faire joli. Mais comme il est voué à faire joli très très longtemps, son choix n’est pas laissé au hasard, et toute la symbolique que l’on croyait périmée reprend le dessus.

    L'expression manifeste d'une intériorité

    Au fond, si je veux un tatoo, c’est pour qu’un peu de mon intériorité apparaisse visiblement sur mon corps. Par ce dessin sur la peau, celui que je pense être, que je veux être, ce à quoi je crois, se trouvera affirmé, exposé et manifesté extérieurement. Le tatouage a pour intention d’établir une unité, une continuité entre l’intérieur et l’extérieur. C’est plutôt un beau projet… Voilà pourquoi la nouvelle candidate au tatouage peut aussi être une fille catholique, qui choisit une croix de Jérusalem, ou le noun des chrétiens d’Orient.

    Oui, mais… Il est en fait paradoxalement l’expression d’une vision dualiste de la personne : mon âme serait une réalité indépendante du corps –il m’appartiendrait alors de créer le lien, de marquer mon corps pour qu’enfin l’âme apparaisse et que soit visible ce que je suis vraiment ?

    Face à un candidat au tatouage, c’est bien de cette vision du corps qu’il faut discuter. Car en réalité le corps est déjà en quelque sorte la face visible de l’âme. Ton corps n’est pas un bidule étranger à apprivoiser, ton corps c’est toi. Quand je te prends dans mes bras, c’est bien toi que j’embrasse et dont je réchauffe le cœur, il n’y a pas un deuxième toi, une sorte de plan B caché derrière tout ça. Ton corps, tes bras, ta voix se suffisent à eux-mêmes pour exprimer ta seule appartenance, ta filiation au Dieu vivant et libérateur qui, par le baptême, a laissé sur toute ta personne une empreinte éternelle. 

  • Assiste-t-on à un alignement des comportements dans l’Église sur la pensée woke ?

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    De l'abbé Jean-Marie Perrot sur Res Novae :

    Comportements ecclésiastiques et idéologies déconstructivistes

    Assiste-t-on peu à peu, bien qu’avec une récente accélération, à un alignement des comportements dans l’Église sur la plus radicale des idéologies déconstructivistes de notre temps, à savoir la pensée woke, la cancel culture ? Par ces termes, on désigne de manière commode des analyses intellectuelles et un militantisme qui entendent lutter contre des formes de racisme, d’homophobie, etc., déclarés structurels, c’est-à-dire contre le patriarcat occidental blanc sous toutes ses formes ; le combat pouvant et, à certains égards, devant passer par la disparition sociale des personnes qui le perpétuent et qui, par-là, empêchent l’avènement d’une société apaisée, ouverte et inclusive.

    L’exemplaire cas James Alison

    Un livre récemment traduit en français en porte clairement la marque. Son titre est un programme : La foi au-delà du ressentiment. Fragments catholiques et gays (éditions du Cerf, 2021). Son auteur ne l’est pas moins : James Alison, issu d’une famille anglicane, s’étant converti au catholicisme à l’âge de 18 ans, entra chez les dominicains et devint prêtre en 1988. A la fin de la décennie suivante, il fut suspendu de toute fonction sacerdotale (suspens a divinis) en raison d’une vie ouvertement homosexuelle. En 2017, le 2 juillet, il reçut un appel téléphonique personnel de François qui lui déclara : « Je veux que vous marchiez avec une profonde liberté intérieure, à la suite de l’Esprit de Jésus. Et je vous donne le pouvoir des clés. Est-ce que vous comprenez ? Je vous donne le pouvoir des clés. ».

    En ouverture de son ouvrage, James Alison pose, au nom de la vérité de la foi telle qu’il la présente, une affirmation radicale : « Je n’ai jamais associé le catholicisme à la grande annihilation de l’être dont le monde monothéiste a marqué le désir homosexuel, même s’il s’est plié à ces forces d’annihilation, y a succombé et les a institutionnalisées, même s’il n’a pas été assez courageux pour y résister comme il l’aurait dû. » (p.28) Le hiatus exprimé entre monothéisme et foi chrétienne pourrait intriguer. En fait, en disciple revendiqué de René Girard, James Alison pense la mort de Jésus comme la dénonciation par la victime des schémas sacrificiels qui s’efforcent de réguler les sociétés humaines, prises dans la spirale mortifère des désirs mimétiques. Il découle de celle-ci une violence indifférenciée, de tous contre tous, qui, quand elle s’est exacerbée, demande que la communauté soit réconciliée ; cela se fait autour d’un bouc émissaire, de sa mort, sanglante ou non d’ailleurs. A certains égards, selon René Girard, Jésus fut l’un d’eux. Toutefois, par la liberté qui fut la sienne, par le fait que le récit de sa mort est écrit, non par les bourreaux, mais par ses disciples, Jésus dénonce la fausseté du procédé victimaire et dès lors rend possible une vraie fraternité.

    Selon James Alison, l’évolution des sociétés a conduit l’Église, surtout depuis l’accès de Bergoglio au siège de Pierre, à poser un regard différent sur les personnes homosexuelles. Le pape François, notamment par son « qui suis-je pour juger ? », a dénoncé l’évidence de l’exclusion des LGBT+ ; plus encore, il porte notre regard vers la rigidité des juges et des persécuteurs pour désigner la responsabilité de la situation. Ceci permet de plus librement repenser le récit théologique et moral sur le désordre sexuel, de le déconstruire, en remontant à la création et à la chute originelle ; sans pour autant essayer d’argumenter et de convaincre, car il s’agit moins de réfuter des arguments faux que de dévoiler un système d’oppression : cette mise au jour, à nu, suffit à lui retirer sa légitimité, bientôt ses forces. Toutefois, il convient, selon James Alison toujours, de ne pas tomber dans le ressentiment et de renverser le processus victimaire contre tel ou tel tenant d’une morale conservatrice. Car ce qui est en question, ce n’est pas cette personne, mais, dans l’Église, « un système hypocrite de couverture et d’expulsion » (p.62).

    L’inclusion des exclus

    James Alison n’est pas, nous le croyons, un cas isolé. Sa pensée consonne avec des paroles et des attitudes plus institutionnelles. Évidemment, les choses ne sont pas dites aussi franchement. Pour autant, un profond renouvellement de la conception des frontières de l’Église est opéré actuellement, et il s’avère inquiétant en ce qu’il se dirige dans cette direction.

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  • Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ? Une émission avec Rémi Brague et Guillaume Cuchet

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    Sur France Culture :

    Alain Finkielkraut s'entretient avec le philosophe et historien de la philosophie, Rémi Brague, et Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine et auteur de l'essai Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ?

    Quand un tiers des enfants seulement sont désormais baptisés en France, et que le taux de pratique dominicale avoisine les 2 %, le catholicisme d'aujourd'hui n’est décidément plus ce qu’il était hier.

    Pour écouter, accéder au site web de l'émission 

  • "Dieu, la science, les preuves" : le livre qui bouleverse nos certitudes

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    Nous évoquions hier la parution de ce livre.

    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Quand la science croit en Dieu, le livre qui bouleverse nos certitudes

    « Dieu, la science, les preuves » : l'aube d'une révolution ?

    « Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène » : cet adage aurait pu servir d’exergue au livre-événement de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies : « Dieu, la science, les preuves » (éditions Guy Trédaniel), qui sera en librairie le 13 octobre prochain. « Événement » n’est pas trop fort : c’est « le livre qui bouleverse nos certitudes » titre Le Figaro Magazine qui lui consacre sa « une » et son dossier de la semaine (en lien ci-dessous).

    Les certitudes ainsi bousculées sont anciennes et ont mal vieilli : elles remontent au scientisme qui n’a cessé de croître du XVIe au XIXe siècle. De Copernic à Freud en passant par Galilée, Laplace et Darwin, le développement des sciences a mis la question de l’existence de Dieu entre parenthèses : « Je n’ai pas besoin de cette hypothèse » disait ainsi Laplace à Napoléon. Le courant de pensée matérialiste athée s’est appuyé sur les succès scientifiques pour exercer en Occident une domination croissante et il se prolonge jusqu’à nos jours avec le transhumanisme qui prétend assurer le salut de l’humanité par la technoscience.

    Mais voilà que ce scientisme tout-puissant auto-proclamé est battu en brèche … par la science elle-même ! Celle-ci s’est comme retournée au cours du XXe siècle, avec une série d'avancées prodigieuses : les découvertes de la thermodynamique, de la Relativité, de la mécanique quantique, de la théorie du Big Bang confortée par celles de l’expansion de l’Univers et de sa mort thermique inéluctable, mais aussi par les observations de la vertigineuse finesse du « réglage » qui a présidé à l’apparition du Cosmos et à l’émergence des atomes, des étoiles et de la vie sur Terre. Cette odyssée scientifique inouïe nous conduit à des années-lumière du matérialisme naïf qui imprègne encore les esprits. A la décharge du plus grand nombre, il est difficile de suivre l’extraordinaire développement des sciences dans l’infiniment petit et l’infiniment grand, et d’en saisir la trajectoire dans une vue synthétique.

    C’est précisément le défi relevé par les deux auteurs de cet essai, respectivement maître es-sciences et polytechnicien : concilier l’accessibilité à un large public et l’exactitude scientifique, au cours d’une longue enquête menée avec une vingtaine de spécialistes de haut-niveau (l’ouvrage est préfacé par Robert Woodrow Wilson, prix Nobel de physique 1978 et codécouvreur du rayonnement de fond cosmologique, lointain écho du Big Bang survenu il y a 13,8 milliards d’années).

    Quel enjeu non seulement intellectuel mais existentiel peut rivaliser avec la question de l’existence de Dieu ? Après avoir été mise entre parenthèses et comme abolie par la science « scientiste », le livre explique pourquoi cette question revient en force avec la révolution conceptuelle des XXe et XXIe siècles. Car toutes les découvertes modernes mises à jour suivent des trajectoires qui convergent vers des conclusions bouleversantes. On peut résumer tout cela en disant qu'alors qu'il y a 100 ans tous les savants étaient persuadés du contraire, il y a aujourd'hui un consensus scientifique pour reconnaître que la vie complexe suppose des ajustements des lois de la nature d’une stupéfiante précision, statistiquement totalement improbable, et les savants sont maintenant également unanimes à reconnaître que l’Univers est en expansion, qu’il a eu un début et qu’il aura une fin. Or si le temps, l’espace et la matière ont eu un commencement et si l’Univers implique un réglage d’une telle complexité, comment ne pas se reposer la question qui hantait déjà les « sages » (à la fois savants et philosophes) de l’Antiquité, d’un « principe premier », d’un être à l’origine de tout, un être transcendant, intelligent, intemporel et immatériel, que la religion appelle Dieu ?

    Sommes-nous alors réellement, comme l'affirme le sous-titre du livre « à l'aube d'une révolution » ? Peut-on sérieusement arriver à des certitudes au sujet de l'existence de Dieu ? Le retour en force de cette question essentielle - véritable retournement épistémologique - n’en est certes qu’à ses débuts, mais à la lecture de l'ouvrage il est possible de partager le raisonnement optimiste des auteurs qui affirment à la fin de leur introduction : « En définitive, Dieu existe ou pas : la réponse existe indépendamment de nous et elle est binaire. C’est oui ou c’est non. Seul notre manque de connaissance a pu être un obstacle jusqu’à maintenant. Mais la mise au jour d’un faisceau de preuves convergentes à la fois nombreuses, rationnelles et provenant de champs du savoir différents et indépendants, apporte un éclairage nouveau et peut-être décisif à cette question. »

    Quand la science croit en Dieu, le livre qui bouleverse nos certitudes
    Le Figaro Magazine 08-10-2021
  • Et si les découvertes de la science étaient suffisantes pour convertir les incroyants d'aujourd'hui ?

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    De sur le site du Figaro :

    Quand la science croit en Dieu, le livre qui bouleverse nos certitudes

     
    Les athées ne peuvent plus s’appuyer sur la science pour démontrer que Dieu n’existe pas. Les croyants peuvent-ils à leur tour invoquer les ­découvertes de la science pour prouver Dieu? pickup - stock.adobe.com

    EXCLUSIF - Les découvertes de la relativité, de la mécanique quantique, de la complexité du vivant, de la mort thermique de l’Univers et, surtout, du Big Bang sont-elles suffisantes pour convertir les incroyants d’aujourd’hui? Les auteurs de Dieu, la science, les preuves en sont convaincus.

    Le 18 décembre prochain, le James-Webb Telescope sera lancé depuis Kourou, en Guyane, et placé en orbite autour du Soleil, à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Le remplaçant d’Hubble découvrira-t-il dans la faible lueur de lointaines galaxies le «visage de Dieu»? Les deux auteurs du livre Dieu, la science, les preuves, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, n’ont pas besoin d’en être convaincus: ils le voient déjà.

    Ils retracent donc avec fougue les étapes de la plus époustouflante odyssée scientifique de l’humanité. En 1992, l’astrophysicien nobélisé George Smoot a photographié la première lumière cosmique d’un Univers encore vagissant, 380.000 ans après le Big Bang. Son image montrait un ovale bleuté, taché de couleurs safran et orangées. C’est à lui que l’on doit d’avoir dit devant la Société américaine de physique: «C’est comme voir le visage de Dieu.»

    Les scientifiques et la foi

    Depuis, les observateurs de ce passé vieux de 14 milliards d’années ne cessent d’accumuler de nouveaux éléments, et les décennies... (la suite est en accès payant)

    ... et sur le site de Livres Hebdo :

    « Dieu, la science, les preuves » : dans les coulisses d’un livre hors norme

    L’ouvrage de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, enjeu de cette rentrée pour les éditions Guy Trédaniel, a nécessité trois ans de recherches poussées et réuni de nombreux scientifiques et spécialistes autour d’un objectif commun : présenter les preuves modernes de l’existence de Dieu.

    Mis à jour le 24.08.2021

    C’est une question millénaire et qui opposait, en apparence, science et foi : existe-t-il un dieu créateur ? A rebours des idées reçues, les auteurs Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies s’attachent à y répondre dans Dieu, la science, les preuves, en librairie le 13 octobre prochain, tiré à 50 000 exemplaires par les éditions Guy Trédaniel. Fruit d’un travail rigoureux de plus de trois ans, cet ouvrage divisé en 24 chapitres indépendants fait appel aux avancées scientifiques les plus récentes. « Tout ce que nous expliquons du point de vue de la science, les spécialistes le savaient déjà, mais chacun dans leur domaine. Nous avons voulu écrire un ouvrage de synthèse à destination du grand public, qui montre que tout converge », résume le polytechnicien et entrepreneur Olivier Bonnassies.

    D’une vidéo à 1,5 million de vues à un livre de 600 pages

    Non croyant dans sa jeunesse, Olivier Bonnassies trouve dans le livre Y a-t-il une vérité ?, du philosophe Jean Daujat, une première réponse à ses questionnements. L’ouvrage expose les raisons rationnelles de croire en Dieu : « Plus je me renseignais, plus je trouvais des raisons sérieuses de croire », explique le fondateur du site d’actualité chrétienne Aleteia et du Centre international Marie de Nazareth, en Israël. Mais c’est en 2013 qu’il pose la première pierre de ce qui deviendra l’ouvrage de 590 pages à paraître début octobre. Invité par le professeur de philosophie de l’un de ses enfants à présenter les raisons de croire, il en tire une vidéo, « Démonstrations de l’existence de Dieu et raisons de croire chrétiennes », au succès immédiat sur YouTube, et qui cumule aujourd’hui 1,5 million de vues. C’est à ce moment-là que l’ingénieur et industriel Michel-Yves Bolloré, fondateur du groupe France Essor, lui soumet son projet de livre à quatre mains. C’est le début d’un long processus de sélection des thèmes à aborder, de lectures et d’entretiens, avec en ligne de mire la recherche rationnelle de la vérité. « Nous pensions y consacrer un an, le projet nous en a demandé plus de trois », souligne Olivier Bonnassies, pour qui « la question de l’existence de Dieu est devenue intéressante parce qu’elle n’est plus indécidable ».

    20 spécialistes, plus de 200 citations

    Les co-auteurs racontent comment les découvertes scientifiques, qui sont longtemps allées à l’encontre de la foi, peuvent désormais se ranger du côté de l’existence de Dieu dans de nombreux champs du savoir. Ainsi de la question de l’origine de l’Univers, ou du passage de l’inerte au vivant, de l’immense complexité du code génétique et du réglage biologique extrêmement fin nécessaire à la création des protéines, ribosomes et acides aminés, si peu probables qu’ils ne peuvent être dus au hasard. Et les auteurs de citer le généticien français Daniel Cohen - à qui l’on doit la première carte génétique humaine - passé d’athée à agnostique face au « programme écrit dans un langage extraordinairement sophistiqué » qu’est le génome. Einstein, Friedmann, Lemaître, Planck, Gödel, Penrose, Vilenkin, Hawking, Prigogine, Crick, Watson… Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies renforcent leur propos avec plus de 200 citations de savants contemporains. Une vingtaine de scientifiques ont contribué par leurs apports et leurs conseils à la rédaction de ce livre. « Nous avons aussi été relus par de grands scientifiques, des membres de l’Académie des sciences, des chercheurs du CNRS », indique Olivier Bonnassies. Le prix Nobel de physique 1978 Robert Wilson, qui a découvert, avec Arno Penzias, le fonds diffus cosmologique, signe lui la préface du livre : « cet ouvrage offre une perspective particulièrement intéressante sur la science, la cosmologie et leurs implications philosophiques ou religieuses ».

    Un documentaire en préparation

    Cet ouvrage de vulgarisation scientifique consacre par ailleurs plusieurs chapitres aux preuves « hors science » de l’existence de Dieu, navigant de la Bible à des miracles inexpliqués, en passant par la personne de Jésus ou le destin du peuple juif. Et il n’est qu’une première étape de travail pour ses deux auteurs, qui ont déjà signé pour la réalisation d’un documentaire sur la question de l’existence de Dieu.

  • Waterloo, 17 octobre : concert des jeunes talents de la Musica Mundi School au profit de KTO Belgique

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    Nicole Verhaeghe de Naeyer est heureuse de vous inviter au concert des
    jeunes talents de la Musica Mundi School
    au profit de KTO Belgique
    le dimanche 17 octobre à 15 h 30
    Rue de la Croix 21a à 1410 Waterloo
    (dans l’ancien bâtiment du monastère de Notre-Dame de Fichermont)
    Une réception sera offerte à l’issue du concert, de 17 h à 18 h.

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    Réservation pour le 15 octobre. Nombre de places limité.
    Par mail : lambertine.debethune@ktotv.com ou par téléphone 0485 71 83 79.
    Adultes : 40 € — de 6 à 25 ans : 20 € — moins de 6 ans : gratuit
    Virement à KTO Belgique ASBL BE04 7360 3279 2431 avec en communication :
    « Nom, prénom, nombre de places adultes / enfants »
    Le montant total récolté ira intégralement à KTO Belgique.
    Durée du concert : 1 h. Parking aisé.

    Musica Mundi School est une école primaire et secondaire d’enseignement musical professionnel et d’études générales destinée à des jeunes talents venant du monde entier. L’école a ouvert ses portes en 2018 dans les bâtiments de l’ancien monastère de Notre-Dame de Fichermont.
    Plus d’informations sur musicamundischool.org

    KTO vit de votre générosité et ne reçoit  aucune aide, ni de l’Église, ni de l’État. Merci pour votre soutien !

    Les dons faits à KTO Belgique ne sont pas déductibles.

    Belgique : dons sur le compte IBAN BE04 7360 3279 2431

    ou en ligne

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    KTO Belgique ASBL

    Avenue de la Belle Alliance 1 - 1000 Bruxelles

    Tél. 0485 71 83 79 - belgique@ktotv.com

  • Déboulonner la statue du Père Damien ?

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    C'est sans doute ce que l'on fera bientôt en Flandre où la parution d'un livre consacré à l'histoire des missionnaires trouve de larges échos dans la presse. Selon Het Nieuwsblad (6 octobre, p. 6) :

    "Le Père Damien était lui aussi pris dans un système d'exclusion"

    Le missionnaire le plus connu dans la rue flamande est - sans surprise - le Père Damien. Il a reçu des éloges internationaux pour son aide aux lépreux de Molokai, a été proclamé le plus grand Belge et a également été canonisé. Cette semaine, le livre Missionnaires est sorti : Histoire, mémoire, décolonisation, dans lequel l'historien Idesbald Goddeeris a recensé tous les "marqueurs" (statues, noms de rues, plaques commémoratives, etc.) des missionnaires. Sur les 323, 59 sont pour Damien. ... Selon Goddeeris, la vénération du Père Damien est également trop unilatérale pour cette raison. "Nous le connaissons comme l'homme qui a vécu parmi les lépreux pendant des années au risque de sa propre vie. C'est vrai, il les a soutenus et a fondé des hôpitaux. Mais la vérité historique est qu'il faisait en même temps partie d'un système d'exclusion qui opprimait la population locale et ne permettait pas, par exemple, la construction d'hôpitaux dans le reste du pays. Il n'était pas non plus seul sur Molokai. Il recevait de fréquentes visites, même de la reine et du premier ministre d'Hawaï, et se rendait régulièrement dans la capitale, Honolulu, où il était reçu comme une célébrité." (...)

    La culture woke a trouvé dans le Nord du pays une terre d'élection où de très nombreux esprits lui sont acquis d'avance...

  • Mais où sont les neiges d’antan ? à la recherche d’une littérature catholique disparue

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    "Le XXème siècle: un âge d’or des écrivains catholiques ? A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la France connaît une période d’effervescence religieuse, perceptible dans le monde de l’art et de la pensée. Alors que triomphent la séparation des Églises et de l’État, la laïcisation de la société, bien des intellectuels adhèrent à la foi catholique. Qui sont ces hommes ? Quel est leur parcours ? Comment l’Église réagit-elle à ce phénomène ? Comment l’écrivain voit-il son propre rôle après sa conversion ? Et, au fond, l’écrivain catholique ne se pense-t-il pas tout autant nécessaire que le prêtre, pour la conversion des âmes ? L’émission Au risque de l’histoire propose de percevoir le XXe siècle comme un âge d’or des écrivains catholiques. Pour éclairer cette question, Christophe Dickès reçoit les historiens Frédéric Gugelot et Claire Daudin". Diffusé sur KTO, dans la série "Au risque de l'histoire".

    Cliquer sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=KM_XoFKsVOY

    JPSC