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Culture - Page 87

  • Les cent ans de Brassens, le poète mécréant qui « parlait de Dieu dans ses chansons »

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    De Théophane Leroux sur Aleteia.org :

    Brassens, le mécréant « à travers Ciel »

    21/10/21

    Georges Brassens aurait fêté son centième anniversaire ce vendredi 22 octobre 2021 si un cancer ne l’avait emporté « à travers ciel ». Auteur de « Brassens à rebrousse-poil » qui vient de paraître aux éditions Première partie, le journaliste Théophane Leroux lève le voile avec tendresse sur les interrogations spirituelles du poète mécréant qui « parlait de Dieu dans ses chansons »…

    Le moins qu’on puisse dire, c’est que le moustachu n’a laissé personne indifférent de son vivant. Quarante ans après sa mort, son souvenir est toujours vivace, même s’il a été presque momifié par ceux qui se sont faits les gardiens de sa mémoire et qui ont, volontairement ou non, gommé ses interrogations spirituelles. Lorsque l’on s’intéresse de près à son œuvre, peu d’ouvrages ou d’articles s’éloignent de l’image d’Épinal du vieux et gentillet tonton de gauche, anarchiste, anticlérical et paillard. Il n’est pas rare d’entendre vanter son génie littéraire, qui fait souvent oublier son génie musical. On met en avant sa grande liberté, sa simplicité ou son détachement matériel. Mais peu ont osé entrer un peu plus profondément dans les méandres de sa vie intérieure. De peur d’en découvrir des choses qui écorneraient la statue du libertaire athée ?

    BRASSENS

    Théophane Leroux, Brassens à rebrousse-poil, Première partie, septembre 2021.

  • RDC : Cours de musique aux Petits Chanteurs de la Résurrection à Bukavu

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    Quand les jeunes instruisent les jeunes et que la leçon se termine … en chant grégorien

    JPSC

  • La musique sacrée adoucit-elle les moeurs ?

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    La video est ICI; la séquence sur la musique religieuse commence à 6'45.

  • L'Église n'interdit pas les tatouages mais cela signifie-t-il que vous devez en avoir un ?

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Tatouages, piercings et recherche de la sainteté

    L'Église n'interdit pas les tatouages. Mais cela signifie-t-il que vous devez en avoir un ?

    19 octobre 2021

    Bien que les milléniaux et la génération Z soient généralement moins religieux que les générations précédentes, les jeunes adultes qui embrassent le catholicisme ont tendance à être plus orthodoxes dans leurs croyances et plus traditionnels dans leurs dévotions que la majorité de leurs aînés de la génération X et du baby-boom.

    Mais visitez une Theology on Tap (cycle de conférences organisées dans des bars) ou un autre événement de jeunes adultes catholiques de nos jours, et parmi les chaînes de consécration mariale et les scapulaires, vous verrez probablement une autre sorte d'expression visible marquant les fidèles : une poignée de tatouages, d'anneaux de nez et d'autres piercings alternatifs.

    Depuis les campus universitaires jusqu'à la scène urbaine des jeunes adultes dans laquelle leurs diplômés s'inscrivent, les rapports sont nombreux à indiquer que l'encre corporelle et les piercings ont augmenté en prévalence parmi les jeunes adultes catholiques au cours de la dernière décennie, y compris parmi ceux qui s'identifient comme des "catholiques conservateurs".

    Dans un sens, cette tendance indique que les jeunes générations catholiques ne sont pas très différentes du reste de leurs pairs. Des rapports nationaux récents ont révélé que les jeunes Américains sont plus nombreux que jamais à avoir des tatouages et des piercings. En fait, 40% des 18-34 ans ont au moins un tatouage, et le taux national de ceux qui ont des tatouages a augmenté de 21% entre 2012 et 2019, selon un sondage Ipsos. Les catholiques fidèlement pratiquants font certainement partie de ce changement.

    Un contexte culturel en mutation

    Certains pourraient trouver ce fait contre-intuitif, voire troublant. Après tout, les tatouages, les piercings alternatifs et autres ont longtemps été associés aux sous-cultures anti-establishment, comme la scène punk et le monde criminel. Avec chaque septum percé ou avant-bras tatoué, certains pourraient se demander si les catholiques ne sont pas en train de promouvoir les mêmes valeurs déviantes qui sous-tendent ces styles de vie subversifs ?

    Pas vraiment, affirme Theresa Zoe Williams. Comme l'explique cette écrivaine catholique de 36 ans dans "Punk Rock Catholicism", un chapitre du livre Hipster Catholics, les tatouages et les piercings sont devenus courants au cours des dernières décennies, et il faut donc les considérer dans un nouveau contexte culturel pour comprendre ce qu'ils représentent réellement.

    Une partie de ce contexte comprend une augmentation de l'éphémère et du minimalisme. Les jeunes se déplacent davantage et emportent moins de choses avec eux. Plutôt qu'un signe de "dureté" ou de non-conformité, Mme Williams explique au Register que les gens s'encrent aujourd'hui parce que leurs tatouages "donnent une représentation belle et facilement transportable" d'aspects importants de leur vie. Elle écrit également que "les gens en ont assez de se conformer à des normes arbitraires qui n'ont que peu ou pas de portée morale."

    Christopher Ruddy dit qu'il a commencé à réaliser que le contexte culturel autour des tatouages et des piercings était en train de changer à la fin des années 1990 alors que, en tant qu'étudiant diplômé à l'Université de Notre Dame, il a commencé à voir des femmes avec des anneaux de nez s'agenouiller en recevant la communion.

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  • Une centaine d’actes de vandalisme contre des sites catholiques enregistrés en un an aux Etats-Unis

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    De Vatican News (Isabella Piro) :

    États-Unis: une centaine d’actes de vandalisme contre des sites catholiques en un an

    Entre mai 2020 et octobre 2021, une centaine d’incidents contre des sites catholiques ont été recensés à travers les États-Unis. C'est ce que révèle une enquête menée par le comité épiscopal national pour la liberté religieuse.

    Graffitis sataniques et discours de haine: c'est le centième acte de vandalisme, survenu aux États-Unis le 10 octobre. La cible de l'attaque était la basilique-cathédrale de l'Immaculée Conception à Denver, dans le Colorado. Ce chiffre ressort d'un rapport préparé par le Comité pour la liberté religieuse de la Conférence épiscopale nationale (USCCB) et reflète une analyse menée sur une période d'un peu plus d'un an, de mai 2020 à octobre 2021.

    «Ces actes de vandalisme, écrivent dans une note le cardinal Timothy M. Dolan et Mgr Paul S. Coakley -respectivement présidents des comités épiscopaux pour la liberté religieuse et la justice interne et le développement humain- , vont du tragique à l'obscène, de l'évident à l'inexplicable. Il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur ce phénomène ; cependant, il souligne le fait que notre société a grand besoin de la grâce de Dieu».

    Mettre fin à ces épisodes destructeurs

    Encourageant donc, «dans tous les cas», «la prière et le pardon» pour les personnes coupables de tels actes, les prélats affirment : «Si le motif de ces actes était de punir une faute passée de notre part, alors nous devons nous réconcilier. Si, par contre, une mauvaise compréhension de nos enseignements a provoqué de la colère à notre égard, alors nous devons offrir de la clarté». Mais en tout état de cause, «ces épisodes destructeurs doivent cesser», car «ce n'est pas la voie à suivre». Les évêques américains demandent donc aux élus de «se manifester et de condamner ces attaques» et, dans le même temps, remercient la police d'avoir «enquêté sur ces incidents et pris les mesures appropriées pour prévenir d'autres dommages».

    Pas des crimes contre la propriété, mais de véritables actes de haine

    Les évêques ont également lancé un appel à l'aide aux membres de la communauté, car «il ne s'agit pas de simples délits contre la propriété, ont-ils expliqué, mais de la dégradation des représentations visibles de notre foi catholique». «Ce sont des actes de haine», ont conclu les évêques. Enfin, la note des évêques rappelle deux initiatives : le projet "Beauty Heals - Beauty Saves" ("la beauté guérit – la beauté sauve"), promu par le comité des évêques pour la liberté religieuse, qui, en réponse à la destruction de statues catholiques, présente des vidéos explicatives sur l'art sacré, éditées par différents diocèses.

    En outre, la même commission a également demandé une augmentation de 180 à 360 millions de dollars du financement pour l'année fiscale 2022 pour le programme de subventions pour la sécurité des organisations à but non lucratif, géré par le département de la sécurité intérieure.

    Les cas les plus marquants

    En juillet 2020, l'USCCB s'était déjà prononcée contre les actes de vandalisme continus contre l'Église catholique. L'épisode le plus marquant s'est produit en juin dernier, lorsque la statue de saint Junípero Serra, érigée à San Francisco, a été déboulonnée à la suite des manifestations antiracistes qui ont suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd, décédé après avoir été arrêté par un policier blanc. Le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, dans l'État de New York, un monument aux enfants à naître, orné de versets du prophète Isaïe, a été démoli.

    Auparavant, début juillet, le crucifix de la paroisse Sainte-Bernadette de Rockford (Illinois) avait été brisé à coups de marteau et, au même moment, une statue de la Vierge Marie avait été décapitée à Gary (Indiana). À la mi-juillet, une statue du Christ dans une station de ski du Montana a été aspergée de peinture brune et recouverte de banderoles portant l'inscription “Rebelle”. Un grave incendie s'est déclaré dans l'église de la “Mission de St Gabriel” à Los Angeles, l'une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Junípero Serra.

    Prière et vigilance

    «Que ces actes soient perpétrés par des individus perturbés qui appellent à l'aide ou par des agents de la haine qui cherchent à intimiderécrivaient les évêques il y a un anils sont le signe d'une société qui a besoin de guérison. «Alors que nous nous efforçons de comprendre la destruction de ces symboles sacrés d'amour et de dévouement désintéressé, ont-ils ajouté, prions pour tous ceux qui en sont la cause et restons vigilants face à cette destruction». «Contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu, concluait la conférence épiscopale. À l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

  • Protéger les enfants des idéologues de la théorie du genre

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    De

    «Comment protéger les enfants des idéologues de la théorie du genre ?»

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  • Liège, 31 octobre : 13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

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    En avant les enfants, fêtons les saintes et les saints !

    13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

    Communiqué – Liège, le 17 octobre 2021.

    Enfants, parents et grands-parents se préparent à fêter la 13è édition d’HolyWins à Liège. Ce joyeux évènement a été initié en 2008 en Belgique afin de redonner un sens à la fête de la Toussaint. L’édition de 2019 avait regroupé plus de 170 enfants et adultes. L’édition 2021 aura lieu le dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège.

    Après un grand jeu à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les participants sont invités à vivre un petit temps de louange et d’adoration adapté aux enfants. S’en suivra un goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud ! Les enfants sont invités, s’ils le souhaitent, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches.

    Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins en valeur la fête de la Toussaint et rappeler qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Laurence, co-organisatrice explique: « Holywins est une initiative de familles de la Communauté de l’Emmanuel impliquées dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 13 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu’elle grandisse d’année en année. Des centaines d’enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint. » Edel, co-organisatrice, dit: « C’est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mon enfant pour qu’il apprenne la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d’activités ouvre le coeur. » Pierre-Yves, participant en 2019, déclare: « Cela me semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent la mort et les ténèbres, car je crois que la mort est un passage vers la lumière. »

    Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie … et en Belgique.

    Détails:
    Dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00
    Inscriptions : https://bit.ly/holywins-liege
    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon, Rue de Robermont 2, Liège
    Site : https://www.saintejulienne.org/holywins/
    Page Facebook : https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique
    Page Youtube : HolyWins

  • L'honneur bafoué des para-commandos qui sautèrent sur Stanleyville en 1964

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    De Marc Welsch sur le site de Lavenir.net :

    Les para-commandos qui sautèrent sur Stanleyville en 1964 sont mécontents du musée de Tervuren

    Nombre d’anciens para-commandos estiment que leur honneur est bafoué au musée de Tervuren. Ils rappellent avoir sauvé des vies à Stanleyville fin 1964.

    Ils ont été acclamés, fêtés par des dizaines de milliers de Belges dans les rues de Bruxelles, à leur retour de Stanleyville, le 1er décembre 1964. Les para-commandos venaient, après une opération humanitaire d’une petite semaine, de libérer 2 375 otages de la rébellion Simba. Les anciens de ce raid, comme François de Radiguès, Joël De Decker ou encore Luc Vandenbemben, sont encore très proches aujourd’hui. Ils se réunissent une fois par an à Wavre. «L’an dernier, explique Luc Vandenbemden, ce ne fut pas possible à cause du Covid, mais nous remettrons le couvert le 24 novembre prochain, jour anniversaire de notre parachutage sur Stanleyville (NDLR: aujourd’hui Kisangani), mais ce sera avec un drôle de goût dans la bouche…»

    Il veut parler de l’amalgame qui se fait entre la campagne de décolonisation en cours et la mission qui fut celle des paras belges en 1964. Pire: au musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, parmi les seize statues de la grande rotonde qui ont été voilées, le visiteur peut faire face à celle d’un para-commando, avec ce commentaire: «Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères.»

    Ce commentaire, ils l’estiment tendancieux et ne l’acceptent pas. «Notre régiment, dit Joël De Decker, a sauté sur Stanleyvillele 24 novembre 1964. Deux jours plus tard, nous étions parachutés sur Paulis(NDLR: aujourd’hui Isiro). Nous avons risqué notre vie là-bas lors d’une mission dépourvue d’objectifs militaires. Sauver des vies était notre but. Quand on nous tirait dessus, nous étions en état de légitime défense. Ce qui se passe au musée de Tervuren, pour moi, c’est un blasphème.»

    Luc Vandenbemden: «Nous avons fait notre travail dans des conditions difficiles, car les balles sifflaient à nos oreilles à Stanleyville et à Paulis. Patrick Nothomb, qui était à l’époque consul détaché à Stanleyville et faisait partie des otages, a bien précisé que si nous n’étions pas intervenus, les otages auraient tous été massacrés.»

    Sept associations d’anciens (liste ci-dessous) ont demandé que le commentaire lié à la statue du para-commando soit retiré. Sans succès. Elles ont donc décidé d’emprunter la voie judiciaire. Leur cause sera plaidée en décembre.

    Les associations ou cercles qui demandent réparation: Amicale nationale para-commando Vriendenkring, Association belge des vétérans et compagnons de l’Ommegang, Cercle de la coopération technique militaire, Cercle royal des officiers para-commandos, Cercle royal des anciens officiers des campagnes d’Afrique, Fédération royale des chevaliers avec glaives, Union royale des fraternelles coloniales.

  • La pornographie : la grande oubliée de la lutte contre la traite des êtres humains

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    De

    «La pornographie, grande oubliée de la lutte contre la traite des êtres humains»

    Prostitution et pornographie ont plusieurs points communs. Dans les deux cas, les corps sont loués, en échange d'argent, pour le plaisir d'autrui.

    Nicolas Bauer

    Au-delà de ces plaintes d'actrices, des associations féministes comme le Mouvement du Nid dénoncent l'existence d'un problème systémique de traite d'êtres humains dans l'«industrie du sexe». Pour lutter contre la traite, un cadre juridique complet s'est développé ces deux dernières décennies, au niveau international, puis européen. Néanmoins, son potentiel contre les excès de la pornographie est largement sous-exploité, car il se heurte à un tabou. Il n'est pas exagéré d'affirmer que la pornographie est la grande oubliée de la réflexion juridique et politique sur la traite des êtres humains.

    Les premiers efforts internationaux contre la traite visaient à protéger les femmes de la prostitution. Ainsi, en 1910, une convention internationale réprimant la «traite des blanches» était signée à Paris. D'autres ont suivi durant les décennies suivantes, élargissant peu à peu la question à toutes les formes de trafic sexuel, puis à partir de 2000 à toutes les situations de traite d'êtres humains. Pour autant, le cas de traite le plus répandu dans le monde occidental reste le trafic sexuel et c'est toujours sur la prostitution que se focalise la lutte contre la traite. Il faut dire que le droit international interdit explicitement «l'exploitation de la prostitution d'autrui» (proxénétisme).

    Il existe une profusion de rapports des instances des Nations unies et du Conseil de l'Europe sur la traite des êtres humains, en particulier la prostitution, mais aucun ne s'intéresse de près à la pornographie. Pourtant, prostitution et pornographie ont plusieurs points communs. Dans les deux cas, les corps sont loués, en échange d'argent, pour le plaisir d'autrui. Pornographie vient du grec πόρνη [pórnê], qui veut dire « prostituée » ; il n'est d'ailleurs pas rare que les actrices pornographiques se prostituent ou aient été prostituées par le passé. Certaines activités, comme celle des «camgirls», correspondent à la fois à de la prostitution et à de la pornographie. Le sociologue Sonny Perseil va jusqu'à qualifier la pornographie en général de «prostitution filmée».

    Quoi qu'il en soit, au moins pour une part, l'industrie de la pornographie pratique la traite d'êtres humains, au sens du droit international. En effet, la définition de la traite est large et inclut de nombreuses situations. Recruter une personne, en abusant de sa position de vulnérabilité ou en lui offrant des paiements, dans le but de l'exploiter sexuellement, cela correspond à de la traite. C'est courant dans le commerce du sexe et, en ce sens, le producteur pornographique ne se distingue pas du proxénète. Le premier est pourtant mieux perçu que le second, car la pornographie a gagné la bataille de l'image : ce serait un genre cinématographique, avec des acteurs.

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  • La foi : une forme de dissidence

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    Des propos recueillis par Constantin de Vergennes sur le site de France Catholique :

    Rod Dreher, essayiste américain

    «  La foi est une forme de dissidence  »

    13 octobre 2021

    Face aux dérives idéologiques inquiétantes de notre société, aux États-Unis et ailleurs, cet intellectuel atypique qu’est Rod Dreher suggère de s’inspirer de l’exemple des dissidents de la période soviétique pour trouver les moyens de résister au rouleau compresseur postmoderne. Entretien.

    Son précédent livre, Le Pari bénédictin, publié en 2017, avait fait grand bruit. Également connu, dans sa version française, sous le titre de Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus (Artège), l’ouvrage du journaliste et écrivain américain Rod Dreher proposait la formation de communautés chrétiennes locales : familles, écoles, paroisses… Ceci afin d’élaborer une contre-culture et de réévangéliser, par la suite, un monde ayant tourné le dos à la foi. Proposition stimulante, mais discutée au sein des milieux chrétiens. Quatre ans plus tard, le journaliste de l’American Conservative récidive avec un nouvel essai, Résister au mensonge, vendu à 100 000 exemplaires outre-Atlantique. Là-bas, le débat fait rage avec le mouvement «  woke  » – « éveillé » – de contestation de la culture occidentale et chrétienne, qui gagne en puissance dans l’opinion au plan mondial (voir France Catholique n°3717). L’intellectuel s’oppose ainsi à ce qu’il définit comme un totalitarisme «  doux  », et suggère de s’inspirer de l’exemple des dissidents chrétiens sous la dictature soviétique. À lire pour être prévenu…

    Comment définiriez-vous le «  totalitarisme soft  » qui nous menace et pourquoi employer ce terme ?

    Rod Dreher : Un système totalitaire est un système où le pouvoir politique est monopolisé par une idéologie unique et où tout est politique. Nous pensons toujours au nazisme ou au communisme, mais le totalitarisme peut aussi exister dans une démocratie libérale. L’idée que nous nous faisons du totalitarisme, inspirée notamment par le roman 1984 de George Orwell ou par l’expérience du stalinisme, est celle d’un totalitarisme «  dur  ». Nous ne voyons pas qu’un totalitarisme d’une autre nature est en train d’émerger.

    Il y a vingt ans, René Girard nous a prévenus que l’attention excessive pour les victimes allait se transformer en totalitarisme. Aujourd’hui, cela se déroule sous nos yeux de façon évidente. C’est l’autre raison pour laquelle il s’agit d’un totalitarisme soft, «  doux  » : parce qu’il s’agit d’un totalitarisme exercé au nom de la compassion, de la tendresse à l’égard des victimes. Ainsi, nous voyons par exemple des livres interdits car les transgenres, ou les minorités ethniques, les trouvent blessants.

    L’État n’interdit pas de lui-même – aux États-Unis, il serait illégal d’interdire un livre –, mais des acteurs privés comme Amazon refusent de vendre certains livres pour cette raison, et les écoles et universités refusent de les enseigner. Nous voyons des symboles bien-aimés de notre histoire – des statues, des chansons… – jetés à la poubelle [en français dans le texte, NDLR] car certaines minorités privilégiées les trouvent offensantes.

    Il faut souligner que cela se produit, tout du moins aux États-Unis, non parce que l’État adopte des lois, mais parce que des institutions libres dans une société libre ont décidé de s’autocensurer. Le vieux modèle du totalitarisme – avec une police secrète et des goulags – ne s’applique pas ici. Mais il s’agit toujours d’un totalitarisme, parce qu’une seule idéologie est autorisée, et que ceux qui ne l’acceptent pas risquent leur emploi et leur statut social s’ils s’en éloignent publiquement. Le peuple américain vit dans la peur – une peur qui devrait être totalement étrangère à une société libre.

    La surveillance, propre aux sociétés totalitaires, est désormais exercée selon vous par le capitalisme…

    Oui, c’est aussi quelque chose de nouveau. Le «  capitalisme de surveillance  » est une nouvelle façon de faire de l’argent, inventée par Google. Les données que nous générons tous par notre activité en ligne, et avec nos smartphones, sont constamment collectées par ces entreprises. Elles agissent légalement, avec notre consentement. Toutes ces données, même celles qui nous paraissent insignifiantes, sont stockées et exploitées afin de dresser un portrait toujours plus précis de qui nous sommes, dans le but de mieux nous vendre des choses.

    Comme me l’a dit un ancien dissident tchèque, il faudrait être idiot pour penser qu’il existe une façon innocente de collecter ces informations. «  À terme, m’a-t-il dit, ces informations seront utilisées contre vous.  »

    Par exemple, des dizaines de millions de foyers américains possèdent les soi-disant «  enceintes connectées  » [enceintes reliées à Internet et qui peuvent être commandées par le son de la voix, NDLR], pour rendre l’existence plus facile. Il suffit de dire par exemple «  Diffuse du Mozart  », pour que du Mozart soit diffusé à travers l’enceinte. Nous pensons que c’est amusant et innocent, mais cela ne l’est pas. Ces appareils nous entraînent à accepter la surveillance perpétuelle comme un aspect normal de notre vie.

    Si des agents du gouvernement venaient se présenter à votre porte pour vous dire : «  Nous voudrions installer une enceinte connectée qui va vous écouter et qui nous fera parvenir ce qu’elle a entendu  », vous leur claqueriez la porte à la figure. Mais quand cela provient d’une entreprise comme Amazon, non seulement les gens acceptent d’installer un tel appareil chez eux, mais ils déboursent également de l’argent pour pouvoir le faire !

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.

  • Le film "Fatima" sort en force sur les écrans français; le verrons-nous sur les écrans belges ?

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    De Michel Janva sur Le Salon Beige :

    Fatima, 4e des films en démarrage

    Fatima, 4e des films en démarrage

    Le film FATIMA a rassemblé 13147 spectateurs en salle depuis mercredi dernier. Il se classe 4e des films en démarrage de la semaine dernière. Avec ces résultats, 139 salles ont accepté de le diffuser encore une semaine de plus malgré la forte concurrence.

    Les nouvelles salles de cinéma sont répertoriées sur la page Allociné ou icidans la rubrique “Voir toutes les séances”

    Et pour revoir l’émission spéciale consacrée au film par CNews dimanche dernier, c’est ici.

  • Les dangers d'une mondialisation à outrance

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    De TVLIBERTES :

    Le monde est entré dans une ère d’incertitudes. La mondialisation à outrance a engendré un bouleversement des équilibres géopolitiques. L’effacement des frontières au nom de la multiplication des flux a donné naissance à des sociétés ouvertes, liquides. Les Etats-Unis, promoteurs de cette mondialisation forcenée, ont largement participé à l’acculturation des peuples du Vieux Continent, laissant la place à une forme de nihilisme, terreau favorable aux réactions identitaires dont l’islamisme est un des pendants. Les délocalisations et la désindustrialisation ont offert des marchés entiers à la Chine de plus en plus prédatrice, face à un Occident toujours plus dépendant. Face à cela, la Russie résiste sans parvenir à un rapprochement avec l’Europe, tant redouté par des Etats-Unis, et Vladimir Poutine se tourne de plus en plus vers Pékin, dans une forme de partenariat de circonstances. Dans "La mondialisation dangereuse" publié chez L’Artilleur (disponible ici), Jacques Soppelsa, agrégé d’histoire et président de l’Académie internationale de géopolitique, et Alexandre del Valle, géopolitologue et docteur en histoire, reviennent sur les revers de la mondialisation sous toutes ses formes. Des échanges numériques laissés entre les mains d’entreprises supranationales prédatrices aux délitement civilisationnel de l’Europe qui inquiète jusqu’à ses ennemis.