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Idées - Page 43

  • Un livre détonnant du cardinal Müller : "La Vérité, ADN de l'Eglise"

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    De KathNet.news :

    "Seule la vérité vous rendra libre !"

    - À Lohmann/Kard Müller : "La vérité - l'ADN de l'Église"

    17 septembre 2020

    Entretiens de Martin Lohmann avec Gerhard Cardinal Müller - Martin Lohmann dans l'interview de kath.net sur le nouveau livre : "Au cours des derniers mois, certaines personnes ont cru devoir chercher et trouver l'ADN de l'Eglise ailleurs."

    Cologne-Rome (kath.net) Il s'agit d'une "provocation nécessaire, un appel pour sortir de l'auto-anesthésie qui existe surtout malheureusement dans l'Eglise en Allemagne", dit Martin Lohmann à propos de son nouveau livre, qu'il a écrit avec le cardinal Ludwig Müller. Kath.net s'est entretenu exclusivement avec le journaliste et théologien catholique, dont la devise est depuis des décennies le passage bien connu de l'Evangile de Jean 8,32 : "Veritas Liberabit Vos - La vérité vous rendra libre".

    kath.net : M. Lohmann, votre nouveau livre est publié juste à temps pour l'automne d'une année qui est aussi un défi pour l'Église. Il s'agit d'une vaste conversation avec le cardinal allemand Ludwig Müller, l'ancien gardien suprême de la foi de l'Église. Il porte le simple titre de "Vérité". Dans le sous-titre, nous lisons "L'ADN de l'Eglise. Pourquoi ce titre simple mais provocateur ?

    Martin Lohmann : Vous avez raison. Ce titre est aussi naturel que provocateur. Mais surtout, ce dont il s'agit est tellement nécessaire et urgent. Prenez-le au pied de la lettre : il s'agit d'inverser le courant des priorités. Car dans l'Eglise, il y a en effet le danger, bien visible à la lumière du jour, de voir s'évaporer le goût de Dieu et la fidélité à la vérité. Beaucoup ne savent plus que, par exemple, Jésus de Nazareth n'était pas seulement Jésus, mais aussi le Christ, le Fils de Dieu. Et ce Christ, avec l'autorité de son être, par exemple, a dit qu'il était le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père si ce n'est par Lui.

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  • Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ? Cinq cours de Michel Ghins à l'UDA

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    Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ?

    Bruxelles Woluwe

    Michel Ghinsprof. émérite de la Faculté de philosophie, arts et lettres donnera cinq cours de 2h, accessibles à tous, sur la Métaphysique des lois scientifiques dans le cadre de l’UDA (Université des Aînés).

    Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ?

    Qu’est-ce qu’une loi scientifique ? Dans quelle mesure sont-elles vraies ? Quelles sont les réalités susceptibles de les rendre vraies ? Les lois régissent-elles les changements dans la nature ou faut-il avoir recours à des réalités encore plus fondamentales ? Ces réalités sont-elles alors des entités métaphysiques, c’est-à-dire inaccessibles à l’observation, mais dont nous avons de bonnes raisons de croire qu’elles existent ?

    Pour répondre à ces questions, de nouvelles métaphysiques de la nature sont aujourd’hui proposées. Elles s’inspirent de traditions platonicienne ou aristotélicienne, tout en tenant compte des acquis récents de la philosophie et des sciences contemporaines. Ce cours a pour objectif d’évaluer les mérites et les difficultés de ces métaphysiques, et ce dans un langage accessible à tous.

    Quand ? Les mardis 20, 27 octobre et 10, 17, 24 novembre de 10h45 à 12h45

    Mardi 20 octobre : Qu’est-une théorie scientifique ?

    Mardi 27 octobre : Nos meilleures théories scientifiques sont-elles vraies ?

    Mardi 10 novembre : Comment argumenter en faveur de la vérité (partielle et approximative) des lois scientifiques ?

    Mardi 17 novembre : Les conceptions empiristes des lois sont-elles satisfaisantes ?

    Mardi 24 novembre : Comment le recours à des pouvoirs causaux, semblables aux puissances aristotéliciennes, permet-il de fonder la nécessité des lois de la nature ?

    Les cours auront lieu sur le campus de l’UCL à Bruxelles (Woluwé-Saint-Pierre). L’auditoire n'est pas encore fixé mais sera communiqué via la page Facebook de Michel Ghins.

    Rendez-vous le mardi 20 octobre à 10h15 aux bureaux de l'UDA Av. de l'Assomption 73 à Bruxelles. Le cours débute à 10h45.

    Plus d'info sur :

    https://bit.ly/2Zt2lt3

  • En vue de quoi vivons-nous?

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    Des Editions Téqui :

    la-lumiere-de-la-finalite
    La lumière de la finalité

    entre intelligence et foi

    Jean d’Alançon
     
    25.00

    Le livre de Jean d'Alançon propose une réflexion appuyée sur la grande tradition philosophique, surtout celle d'Aristote et de saint Thomas, mais aussi de Platon, de Plotin et de saint Augustin, afin de répondre à la question : « En vue de quoi vivons-nous ? »

    La pertinence de cette question est mise en relief par le fait que la fin y apparaît comme la cause de toutes les autres causes. C'est en effet dans le but accompli que réside la perfection. L'auteur en déploie la vertu explicative depuis l'existence originelle jusqu'à sa perfection la plus excellente. Il éclaire ainsi de la lumière de la fin les divers niveaux de la réalité, du mouvement jusqu'au plus haut exercice de l'intelligence humaine contemplative et de son objet ultime : la connaissance de Dieu, là encore selon les diverses modalités impliquées par les différentes sources de cette connaissance.

    Ce livre, qui va à l'essentiel sans détours trop érudits, contribuera sans aucun doute à redonner une boussole sérieuse à nos contemporains souvent désemparés.

    L'auteur Officier de Cavalerie, DRH, puis dirigeant d'organisations professionnelles, Jean d'Alançon, docteur en philosophie, master en théologie, a fondé en 2010 l'« École de la vie réelle » où il se propose de transmettre sa recherche centrée sur la personne humaine, entre intelligence et foi, dans l'esprit du Compagnonnage dont il est l'ami.

  • La philosophie d’Emmanuel Macron

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    L’inqualifiable loi bioéthique, votée en catimini cet été par l’Assemblée nationale française ( 101 députés seulement sur 557 ont voté le projet de loi bioéthique en 2e lecture, par 60 voix pour, 37 contre et 4 abstentions) oblige à s’interroger sur la philosophie profonde du pouvoir actuel et de son principal responsable, Emmanuel Macron. Un billet de Gérard Leclerc publié sur le site web de « France Catholique » :

    "Même si le président n’apparaît pas directement dans cette affaire gravissime, sa responsabilité n’en est pas moins directement engagée, et c’est bien lui qui a pensé et mûri les lignes directrices d’un programme qui s’impose aujourd’hui en termes législatifs. Ce programme va bien au-delà des options classiques de la politique, il comporte des dimensions que l’on peut appeler métapolitiques, pour ne pas dire métaphysiques. Lorsqu’on évoque des changements de civilisation, on désigne forcément des options qui mettent en jeu notre conception de l’homme, sa nature, sa destinée. Et de ce point de vue, l’on est obligé de constater aujourd’hui des bouleversements qui portent atteinte aux principes même de notre tradition telle qu’elle s’est formée depuis les lois non-écrites d’Antigone, les commandements bibliques et la charte des béatitudes évangéliques.

    On est en droit d’interpeller Emmanuel Macron à ce propos. Quels sont ses choix philosophiques, en fonction de quelle doctrine se détermine-t-il pour formuler ses réformes aux enjeux anthropologiques évidents, celles que l’on appelle « sociétales » ? On ne saurait, sur un tel sujet, en rester à des intuitions partielles ou des impressions lacunaires. La pensée du président de la République, qui se veut absolument novateur par rapport à ses prédécesseurs et aux systèmes idéologiques en cours, se doit d’être analysé avec rigueur. C’est pourquoi on sait gré au professeur Frédéric Rouvillois d’avoir entrepris ce travail indispensable, avec le mérite d’aller jusqu’au bout, c’est-à-dire de mettre en évidence ce qu’on pourrait appeler un credo personnel. L’auteur défend une thèse, celle de l’étroite connivence de l’intéressé avec le saint-simonisme, cette idéologie du XIXe siècle, qui a tant marqué les esprits et s’offre comme un système complet d’interprétation du monde, avec y compris ses aspects religieux. Saint-Simon se voulait inventeur d’un nouveau christianisme.

    Sans doute peut-on se demander si notre président adopte des conclusions aussi extrêmes. Mais Frédéric Rouvillois nous oblige à envisager très sérieusement la question avec sa lecture acérée du fameux discours des Bernardins. Les catholiques eux-mêmes n’ont-il pas été bercés par ce discours, d’ailleurs admirablement écrit par une plume experte, par tout ce qu’il comportait de bienveillance et d’éloge à l’égard de leur foi. Mais justement, notre auteur se charge de démontrer combien l’orateur enfermait ses auditeurs dans un piège redoutable. Ce christianisme dont il faisait l’éloge n’était-il pas, sous des aspects essentiels, dépassé par l’évolution générale ? Macron rejoignait ainsi le saint-simonisme dans sa prétention à assumer un devenir auquel toutes les religions du passé ne sauraient prétendre. Dans son essai intitulé Révolution, et qui formule ses convictions dans la bataille électorale, il est radical dans l’énoncé de sa certitude : « Dans les temps qui sont les nôtres, il est nécessaire de placer l’amour de nos projets communs, la République et le respect des autres, la morale des droits, au-dessus de nos croyances quelles qu’elles soient. » Autrement dit, même le christianisme ne saurait apporter de lumière et de solutions décisives aux questions actuelles de civilisation. C’est pourquoi, assène Macron dans son discours des Bernardins, « la voie de l’Église ne peut être injonctive (…). Elle ne peut dès lors être que questionnement. »

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  • Le port du masque obligatoire : un réel problème de conscience

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    Des propos recueillis par Pauline Quillon sur le site de Famille Chrétienne :

    Martin Steffens : « Qu’aurait fait saint François à l'heure du masque obligatoire ?»

    1/09/2020

    Steffens

    Martin Steffens ©N.LEBLANC-ITEM

    Le port du masque est désormais obligatoire en entreprise, à l'école, et dans de très nombreuses villes de France. Le philosophe Martin Steffens estime que cette obligation généralisée pose un réel problème de conscience. Entretien avec un « prophète de malheur ».

    La décision de faire porter des masques à tous, partout, y compris à l’école ou à l’extérieur, est-elle critiquable ?

    Quand une décision politique concerne toute la population, il doit y avoir une réflexion libre, donc critique. Problématiser la généralisation du masque est un devoir citoyen. Il ne faut pas craindre de se trouver pris entre deux préoccupations légitimes : la remontée de l’épidémie et l’adoption progressive et irréversible d’habitudes incompatibles avec une vie sociale épanouie. Le déconfinement se révèle comme l’extension du confinement à toutes les sphères de notre vie. Ce n’est pas rien !

    Sur le plan politique, on doit se demander par exemple quel est le statut légal de ces mesures. Est-ce un décret ? L'état d'urgence, dont on est censé être sorti, est en toute rigueur de termes ce qu’on appelle une dictature, c'est-à-dire la délégation, normalement temporaire, de toutes les décisions au seul gouvernement. Or la dictature n’est ni un état politique normal, ni donc quelque chose à quoi s’habituer.

    D’autant que, sur le plan des faits fermement établis, aucun cluster en plein air n’est à signaler. Ainsi, quand Jean Castex a évoqué de la nécessité d’étendre le port obligatoire du masque en extérieur, Martin Blachier, médecin épidémiologiste et spécialiste en santé publique, confiait dans La Croix, avec quelques autres collègues médusés (13 août 2020) : « En entendant cela, j’ai failli tomber de ma chaise. »

    Et le masque à l'école...

    Pour les enfants, suivre six heures de cours avec un masque, c’est terrible. Le philosophe italien Giorgio Agamben dit que le camp de concentration est le modèle de la gestion des corps dans nos démocraties. Ce propos, choquant, trouve dans les mesures sanitaires imposées à nos enfants une terrible illustration. Pourquoi se soucie-t-on si peu de la violence qu’on leur inflige ?

    Que change le port du masque dans notre relation aux autres ?

    Bruno Chenu disait que la religion chrétienne est la religion du visage. Nous sommes la civilisation du visage et, dans notre Histoire, ce n’est jamais impunément que le visage a disparu. Car qu’est-ce que le visage ? C’est ce que je confie à autrui. Car le visage est la part de moi que mon interlocuteur voit mais que, moi, je ne peux voir. Je le lui offre, nu, en espérant qu’il saura l’accueillir et l’habiller d’un sourire. Avoir un visage, c’est ainsi accepter de ne pas s’appartenir tout à fait. Dans le visage à découvert, il y a tout le risque de la relation.

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  • Parlement belge: Les historiens s’interrogent sur la constitution et les amalgames de la Commission "Congo"

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    Une « carte blanche » signée dans « La Libre » de ce jour par un collectif de 60 historiens belges et congolais (voir la liste alphabétique des signataires à la fin de cet article) disqualifie l’amalgame politico-idéologique qui sous-tend cette étrange commission parlementaire :

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    « Nous nous étonnons de la façon dont la commission parlementaire sur le Congo a été constituée. La recherche historique ne peut pas être instrumentalisée par des luttes politiques ou par des groupes d’intérêt. Nous sommes pour un conseil d’experts scientifiques indépendants du débat politique.

    Il n’est pas rare que des historiens soient invités à participer à des commissions d’enquête parlementaires dans le cadre de questions relevant d’un passé suffisamment lointain pour nécessiter l’expertise de personnes habilitées par leurs compétences, leurs capacités de recherche dans les archives et leur expérience dans le travail de synthèse.

    Précédentes commissions

    En Belgique, nous pouvons citer parmi les cas les plus récents la commission parlementaire sur les circonstances exactes de l’assassinat de Patrice Lumumba et la commission d’étude sénatoriale destinée à vérifier l’éventuelle implication des autorités belges dans la persécution et la déportation de la population juive pendant l’occupation nazie de la Belgique dans les années 1940-1944.

    Ces commissions essentiellement composées d’historiens ont produit de volumineux rapports rédigés en 2001 (1) et 2007 (2). De la lecture de ces rapports, le monde politique a tiré ou non des choix politiques. Dans le second cas, les députés avaient confié la recherche historique à des spécialistes de l’institution fédérale qualifiée, en l’occurrence le Cegesoma (Centre d’études et documentation guerre et sociétés contemporaines).

    Nécessité d’une enquête préalable

    C’est en tant que membres de la communauté scientifique que nous nous étonnons aujourd’hui de la façon dont la nouvelle commission parlementaire sur le Congo a été constituée.

    La commission spéciale "Passé colonial" a l’ambition d’établir la "vérité" et de faciliter la "réconciliation" : deux mots dont la teneur morale attire toutes les adhésions, mais qui ne peuvent pas être repris tels quels dans le sens fixé par l’Afrique du Sud (Truth Reconciliation Commission) ou le Rwanda après le génocide perpétré en 1994. L’enquête préalable à toute démarche politique de réconciliation doit se pencher sur des faits pour lesquels l’absence de témoins directs pose problème et réclame donc un travail d’enquête en archives.

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  • Les 70 ans d'Humani Generis, une encyclique à relire

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    D'Aurelio Porfiri sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    70 ANS APRÈS L'ENCYCLIQUE

    Humani Generis, le combat contre l'erreur

    12-08-2020

    Le 12 août 1950, Pie XII promulgue "Humani Generis", une encyclique "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique". C'est un document d'une grande actualité, qui donne les repères pour une juste relation entre la foi et la raison, et indique la tâche des philosophes et théologiens catholiques face à la pensée moderne

    Au nom d'une idée fausse de la miséricorde, il semble que le mot "tolérance" signifie depuis peu que tout est permis. "Il est interdit d'interdire", ont déclaré les agitateurs de Soixante-huit. Cela nous fait donc beaucoup réfléchir à un document promulgué il y a exactement soixante-dix ans par le grand Pie XII : Humani Generis (12 août 1950), "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique".

    Cette encyclique, publiée au cours d'une année sainte, peut être considérée comme l'un des grands documents de ce pontife, qui nous a laissé un trésor magistral vraiment imposant. Pensons à "Mediator Dei" en ce qui concerne la liturgie.

    Dans l'introduction de "Humani Generis", Pie XII explique que la raison humaine peut rationnellement en venir à concevoir l'existence de Dieu, mais il prévient que des erreurs de toutes sortes peuvent se glisser dans l'âme des fidèles. Bien que la grâce de Dieu soit toujours à l'œuvre, nous sommes toujours victimes du péché originel. Le pape Pacelli aborde immédiatement les questions importantes qui menacent la doctrine catholique, comme l'évolutionnisme, le communisme, l'existentialisme, l'historicisme, etc.

    Voici une déclaration très sage du Pontife :

    "Les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l'inculquer à toutes les âmes, n'ont pas le droit d'ignorer ni de négliger les systèmes qui s'écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d'abord parce qu'on ne peut guérir que les maux que l'on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu'enfin ces erreurs poussent l'esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique."

    Pie XII nous invite donc à bien connaître ces opinions, ces déviations, car ce n'est qu'en les connaissant bien que nous pourrons les affronter. Mais le Pape souligne également un problème qui découle de la déclaration ci-dessus ; c'est le fait que de nombreux savants n'ont pas affronté ces déviations avec l'esprit qu'il suggérait, mais les ont presque épousées, les ont substituées à ces préceptes et fondements de la doctrine chrétienne qui jusqu'à ce moment avaient toujours été considérés comme certains et immuables.

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  • La liberté s'effrite : 62% des Américains ont peur d'exprimer leur opinion politique

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    De Katharina Gabriels sur KatholiekForum.net :

    La liberté s'effrite : 62% des Américains ont peur d'exprimer leur opinion politique

    4 AOÛT 2020

    Dans le monde dit "libre", la liberté d'expression semble être un droit acquis. Pourtant, selon des recherches récentes, les seuils pour mettre ce droit en pratique sont de plus en plus élevés. Une étude menée par le Cato Institute en juillet a révélé que 62% des Américains craignent d'exprimer leurs opinions politiques en public. Les conservateurs (77%) en particulier se sentent obligés de s'engager dans l'autocensure, contre 64% des centristes et 52% des libéraux de gauche. Il est frappant de constater que les conservateurs, en particulier, se sentent menacés. La répartition ethnique est également remarquable. Les plus désireux d'exprimer leurs opinions sont les citoyens d'origine latino-américaine (65 %), suivis des Américains blancs (64 %) et des Afro-Américains (49 %). Il est remarquable que les personnes à la peau foncée se sentent toujours aussi libres dans une société qui a été décrite comme structurellement raciste par des organisations telles que Black Lives Matter. Enfin, les hommes (65%) par rapport aux femmes (59%), les plus de 65 ans (66%) par rapport aux jeunes de moins de 35 ans (55%) et les croyants (71%) par rapport aux non-croyants (56%). Cela montre une fois de plus comment certaines tendances, principalement laïques et progressistes, sont devenues dominantes dans la société américaine, au détriment des opinions religieuses-conservatrices.

    Licenciement pour "mauvaise" opinion ?

    Mais cela va encore plus loin : une grande partie des Américains pensent qu'il est normal que des personnes perdent leur emploi à cause d'une "mauvaise" opinion politique. Environ un quart des conservateurs interrogés ont trouvé acceptable de licencier un cadre d'une entreprise pour des dons de campagne au candidat démocrate à la présidence Joe Biden, tandis que 31% des partisans de gauche mettraient à la porte un admirateur du président Donald Trump. Parmi les extrémistes-progressistes, cet avis s'appliquait même à 50% des personnes interrogées. Les jeunes entre 18 et 30 ans (44 %) sont plus souvent favorables aux licenciements pour raisons politiques que les personnes de plus de 55 ans (22 %). Il est donc logique que 32 % des personnes interrogées craignent pour leur propre emploi ou leur propre promotion, si leur opinion politique venait à être connue.

    Aussi chez nous ?

    Dans notre pays aussi, la liberté d'expression est de plus en plus menacée. Le politiquement correct et la punissabilité de certaines opinions ont fait qu'un certain nombre de thèmes sont devenus tabous. Les opinions dures et non tempérées sont rejetées par une élite hautement éduquée en faveur de déclarations plus "déguisées", qui devraient donner une impression "nuancée". En outre, de nombreuses entreprises internationales considèrent qu'il leur incombe de rééduquer leurs employés ou leurs clients en organisant des formations ou des activités de marketing autour, entre autres, de la "diversité", de l'idéologie du genre ou du climat. Ils deviennent ainsi en quelque sorte les missionnaires de la nouvelle idée séculaire de l'unité. Les médias en général ont aussi souvent un ton moralisateur, pour ne pas dire propagandiste. L'accent n'est plus mis sur l'indépendance journalistique, mais sur le vote et le musellement des opinions indésirables par le biais de l'encadrement délibéré de personnalités politiquement incorrectes. Les gens décident donc pour nous comment nous devons penser et ressentir, ou qui nous devons trouver sympathique ou antipathique. Cela a abouti à l'actuelle politique Covid 19, dans laquelle les médias ne nous informent plus, mais nous font nous conformer aux opinions toujours changeantes des "experts" et craignent la communication sur la base de chiffres non fondés. Dans ce contexte, il est hallucinant de voir comment la population du monde libre a été réduite en quelques mois à un troupeau consentant qui, pour une maladie dont le taux de mortalité global est inférieur à 1%, se permet d'être amené à l'abattoir socio-économique sans aucune protestation significative. Cette dynamique est pour le moins inquiétante et montre une fois de plus à quel point nous sommes vulnérables aux manipulations de masse. Pourquoi y a-t-il si peu de protestations ? Est-ce lié à la peur de la punition sociale et de l'autocensure qui en résulte ? Il est important d'étudier et d'aborder cette question.

  • Pandémie : la manifestation d'une Eglise devenue négligeable et d'un Dieu rendu inutile ?

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le drame d'une Église qui s'exile et d'un Dieu inutile

    10-08-2020

    "Il Mulino" constate que l'Eglise est devenue inutile. Mais pour la revue bolognaise, c'est une qualité car ce n'est plus le salut du Christ qui compte, mais une "proximité religieuse de l'humain" suffit.

    Le numéro 509 du magazine "Il Mulino", distribué actuellement, est entièrement consacré à "Et maintenant ? L'Italie de la post-émergence". Comme on le sait, la revue bolognaise est une expression du progressisme en général et du catholicisme en particulier et a derrière elle le "pouvoir" des Editions del Mulino : par là passe plus ou moins toute l'intelligentsia qui compte. Marcello Neri, théologien et professeur à l'Institut des Sciences Religieuses G. Toniolo de Modène, a écrit un article au titre intéressant : "La religion inutile" (pp. 489-496). Voyons pourquoi "inutile" selon lui (et selon nous).

    Pendant l'urgence du coronavirus, beaucoup, y compris la Nuova Bussola Quotidiana, avaient critiqué l'Église italienne précisément pour cela : avoir manifesté la futilité de la religion (catholique). Elle a fermé les églises avant que le gouvernement ne le lui demande, elle a accepté la législation civile dans le domaine liturgique, elle a accepté la violation du Concordat, elle n'a pas bronché devant des règles manifestement absurdes et illogiques, elle n'a pas réagi bien qu'elle ait été traitée bien plus mal que les pizzerias, elle a appliqué des règles encore plus strictes que celles émises en devenant ainsi l'Église de l'État, elle n'a pas critiqué la fausseté instrumentale de l'appel politique aux soi-disant experts, elle a indiqué, dans le respect de la distance sociale, la manière de témoigner de l'amour du prochain sans penser qu'elle collaborait ainsi aux conséquences négatives des mesures elles-mêmes, elle a accepté les décisions administratives comme une vérité absolue et, surtout, elle a déclaré que Dieu n'avait rien à voir avec la pandémie.

    Mon curé a répété plusieurs fois depuis l'autel que Dieu ne punit pas avec des épreuves mais nous donne la force de les affronter. Ainsi, Dieu n'est plus le Tout-Puissant mais devient un animateur moral et social. Tout ce qu'Il peut faire, Il le fait à travers nous, mais ensuite Il ne peut rien faire. Il s'agit en fait d'un Dieu immanent et non plus transcendant. Ainsi qu'un Dieu impuissant : le salut ne vient pas de Dieu mais des médecins et du gouvernement. La religion s'est donc exilée : églises fermées, pas de processions propitiatoires, pas de prières.

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  • Les cent jours du Président Trump ont commencé : du mouvement « Black Lives Matter » à la pandémie du Covid 19, Waterloo sur toute la ligne ?

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    Dreher b7a307e7a69658fa0ac8e4416739ef1b.jpgRod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à l’American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017). Très critique de la gestion de la crise sanitaire par Donald Trump et inquiet devant la radicalisation des activistes du mouvement Black Lives Matter, cet éditorialiste conservateur américain dresse un sombre portrait de son pays, à cent jours de la prochaine élection présidentielle. Marine Carballet et Paul Sugy l’ont interviewé pour Figarovox :

    « FIGAROVOX.- Après avoir suscité une vive attention médiatique y compris en Europe, le mouvement Black Lives Matter s’est-il essoufflé?

    Rod DREHER.- Black Lives Matter (BLM) a surgi en 2013 après l’acquittement de l’homme qui a tué Trayvon Martin en Floride, un adolescent noir décédé après une altercation avec un homme blanc. Après cette affaire Martin, le mouvement qui avait été fondé par trois femmes a gagné du terrain aux États-Unis. Puis en 2014, un officier de police de Ferguson dans le Missouri a abattu un Noir qui s’appelait Michael Brown, déclenchant des vagues d’émeutes pendant plusieurs jours. L’enquête officielle menée par le département de la Justice de l’administration Obama a pourtant révélé que Brown avait tenté de désarmer le policier et que ce dernier se trouvait en situation de légitime défense. Mais la vérité importe assez peu, lorsqu’il s’agit de faire de la propagande politique… et BLM a gagné davantage encore d’influence.

    Le mouvement s’est ensuite estompé au début de la présidence de Trump. C’est difficile d’expliquer pourquoi. Indéniablement, la gauche s’est radicalisée avec l’arrivée de Trump, mais son énergie s’est d’abord concentrée sur les sujets concernant les droits des personnes LGBT, et par extension peut-être sur les réformes économiques de Bernie Sanders. La mort de George Floyd a ressuscité Black Lives Matter et l’a rendu plus puissant que jamais. Ce mouvement est aujourd’hui bien plus radical que ce que les gens peuvent penser. Au moins deux des fondateurs sont marxistes. Et si vous allez sur leur site officiel, ils parlent de démanteler le schéma traditionnel de la famille, considéré comme oppressif. Ils sont très fortement en faveur du «transgendérisme». La plupart des gens qui soutiennent BLM aux États-Unis ne savent pas cela ou ne s’en soucient pas, mais ce mouvement est devenu le symbole, non seulement de l’exaspération des gens face au racisme mais surtout le point focal de la colère de la gauche face à la condition de beaucoup de minorités aux États-Unis.

    Aux yeux des militants et sympathisants du mouvement BLM, et particulièrement pour les médias, la seule cause de la souffrance des familles noires, c’est le racisme.

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  • "Damnatio Memoriae"

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    D’un lynchage symbolique à un autre, le directeur du Figaro Histoire, Michel de Jaeghere,  met en garde contre l’autolâtrie de l’époque, qui conduit à jeter l’opprobre sur notre propre histoire :

    Léopold II chahuté à Bruxelles

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    Leopold II Ngaliema DSC09198.jpg

    ...mais paisiblement demeuré à Kinshasa

    «Quelle joie de jeter à terre ces visages superbes, de courir dessus le fer à la main, de les briser avec la hache, comme si ces visages eussent été sensibles et que chaque coup eût fait jaillir le sang.» Ainsi parle Pline le Jeune, évoquant dans son Panégyrique de Trajan l’enthousiasme et la fièvre avec lesquels le Sénat et le peuple romain avaient, au lendemain de son assassinat, détruit les effigies de marbre de l’empereur Domitien.

    La damnatio memoriae était apparue au début du Ier siècle: elle visait à bannir du souvenir des hommes, post mortem, ceux qui s’étaient rendus coupables de haute trahison. Soupçonné d’avoir comploté contre Tibère, Marcus Scribonius Libo Drusus avait cru se tirer d’affaire en se plongeant lui-même une épée dans le ventre. On avait interdit à sa famille d’utiliser à l’avenir le surnom de Drusus, de même que de porter ses images lors des funérailles gentilices. À la mort de Caligula, ses actes furent cassés par le Sénat tandis qu’on enlevait, de nuit, ses statues des rues de la Ville. Déclaré ennemi public, Néron eut droit, après son suicide, à un enterrement grandiose. Mais on changea le visage du colosse qui ornait le vestibule de la Domus aurea pour remplacer les traits de l’empereur par ceux du Soleil. Son palais lui-même fut abandonné et devint, pour partie, une décharge.

    Avec Domitien, qui avait humilié l’aristocratie sénatoriale par ses pratiques de prince hellénistique, et dont elle avait organisé elle-même l’élimination, la damnatio memoriae allait prendre toute son ampleur. Les sénateurs avaient fait apporter à la Curie cordes, haches et échelles pour marteler les inscriptions et fracasser les statues. «Personne ne fut assez maître de ses transports et de sa joie tardive pour ne pas goûter une sorte de vengeance à contempler ces corps mutilés, ces membres mis en pièces ; à voir ces portraits menaçants et horribles jetés dans les flammes et réduits en fusion.»

    La damnatio memoriae est pour tous les autres un avertissement.

    Le procédé se révélerait efficace: le souvenir de Domitien est longtemps resté celui d’un tyran sanguinaire, quand rien ne justifie, dans les actes de son administration, qu’il figure au banc d’infamie parmi les douze Césars. Mais Pline nous fait voir aussi que le débordement de violence avait eu quelque chose d’un exutoire: la damnatio memoriae est un lynchage symbolique. Elle a une dimension cathartique pour ceux qui s’en prennent avec d’autant plus de hargne aux images d’un mort qu’ils n’avaient pas eu le courage de l’affronter vivant. Elle est pour tous les autres un avertissement. Elle les prévient de ce qui les attend s’ils s’inscrivent dans les traces de celui dont on a profané l’image. Après leur mort, ou même dès avant: l’année qui suivit le martelage des statues de Néron, les prétoriens ne se contentèrent pas d’assassiner l’empereur Galba, qui lui avait succédé et qui avait entrepris de rétablir la discipline militaire. Ils s’acharnèrent à lui couper bras et jambes, alors même que sa tête avait déjà roulé dans la poussière. L’empereur Vitellius fut traîné, après lui, les mains liées derrière le dos, sous les insultes, à travers les rues de Rome, tué à petit feu par les coups d’épée et les coups de lance tandis qu’on renversait ses statues sur son passage : «outragé mort, dit Tacite, avec la même bassesse qu’il avait été adoré vivant»

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  • L'Occident condamné à disparaître ?

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    C'est semble-t-il, le sentiment de Michel Onfray dont l'analyse est loin d'être dépourvue d'intérêt :

    de Nicolas Clément sur Valeurs Actuelles via ce blog

    “L’Occident va disparaître” : Michel Onfray.

    29 juillet 2020

    “L’Occident va disparaître” : Onfray livre sa sombre vision du “monde d’après” sur Thinkerview

    – Le 17 juillet, Michel Onfray était l’invité de l’émission web Thinkerview. Pendant près de 2h30, il a longuement disserté sur l’actualité politique et la France de Macron. Parmi les thèmes abordés, celui du déclin de l’Occident. Retour sur les sombres prédictions du philosophe normand.

    Le 17 juillet, à la grande surprise de ses auditeurs, Sky, mystérieux fondateur du think-tank et de la web-tv Thinkerview, accueille Michel Onfray sur son plateau. Ce jour-là, l’auteur de Décadence semble décontracté, chemise blanche sur fond noir, à l’abri des interruptions permanentes et du temps court des plateaux de télévision. Après s’être étrillés publiquement sur les réseaux sociaux en 2019, à la suite des multiples refus du philosophe normand d’apparaître dans l’émission, les deux hommes se sont enfin réconciliés.

    Déchristianisation, la fin d’un cycle civilisationnel

    Pour une fois, Onfray a tout le loisir d’exposer ses thèses en détail. Installé dans la pénombre du plateau, le post-anarchiste fait face au redoutable présentateur anonyme, Sky, réputé pour son ton offensif. Dans les premières minutes de l’émission, une question mène le philosophe à s’interroger sur la décadence de la civilisation européenne, un de ses thèmes favoris.

    Au début son intervention, Onfray commence par rappeler une première évidence : « Il faut mettre l’Europe en relation avec le judéo-christianisme, ce qui rend possible l’Occident. » Fait rare pour un homme de gauche, ce dernier ne décrit pas la Révolution française comme la seule et unique genèse de l’Occident moderne. Pour autant, Michel Onfray ne pousse l’originalité jusqu’à épouser un quelconque discours conservateur. Sans plus tarder, ce dernier renoue avec son nietzschéisme de toujours et énonce ce qui lui semble être une seconde évidence : la mort de Dieu.

    Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé.

    Sur un ton plus calme que d’habitude, le philosophe s’explique : « Le christianisme ne fonctionne plus chez les chrétiens : ils ne croient plus au purgatoire, à l’enfer, à la parousie, à Satan, à l’eucharistie, à la virginité de Marie… » Il poursuit : « Tout ce qui était dogmatique, tout ce qui supposait une foi a disparu. »

    Pour étayer son propos, le cofondateur de Front populaire, revue souverainiste parue pour la première fois cet été, envoie une pique aux admirateurs du pape François, figure qu’il semble ériger en symbole du désert spirituel européen : « On a un pape qui est un boy-scout, qui nous dit qu’il “faut aimer ceci ou aimer cela“, “sauver la planète”… (…) C’est Greta Thunberg sans la transcendance. » Non content d’avoir lancé cette dernière saillie, l’habitué des polémiques termine sur une note plus grave encore : « Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé. »

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