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Idées - Page 43

  • Les paras belges en RDC : quand les révisionnistes réécrivent l’histoire au Musée de Tervueren

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

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    Sept associations représentant d’anciens para-commandos et officiers ayant servi en Afrique se sont déclarées jeudi « particulièrement choquées » par la nouvelle présentation d’une des seize sculptures ornant la grande rotonde du Musée royal d’Afrique centrale (MRAC, alias AfricaMuseum) à Tervueren. Il s’agit de la sculpture « La Belgique apportant la sécurité au Congo » d’Arsène Matton représentant la Belgique protégeant dans les plis de son drapeau un homme et un enfant endormi. A cette statue, comme aux quinze autres, est maintenant superposé un voile semi-transparent sur lequel est imprimée une image post-coloniale censée créer « un choc visuel et sémantique, permettant une lecture nouvelle d’un lourd patrimoine ».

    L’image superposée à la statue représente un militaire en arme et est explicitée par le texte « Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères ».

    C’est cette première phrase qui parait « particulièrement tendancieuse et offusquante », affirment sept associations dans une lettre ouverte adressée mercredi au directeur général du MRAC, Guido Gryseels, avec copie à la Première ministre Sophie Wilmès.

    Selon les signataires, cette phrase porte « atteinte à l’honneur des para-commandos belges de l’époque, pour la plupart de jeunes miliciens, soit l’émanation de la Nation ».

    La lettre ouverte rappelle que l’intervention des para-commandos belges au Congo – les opérations américano-belges « Dragon rouge » et « Dragon noir » qui ont permis de libérer des centaines d’otages aux mains de rebelles dans une large zone du Congo ex-belge, dont Stanleyville (aujourd’hui Kisangani) et Paulis (désormais Isiro) – s’est faite en plein accord entre les gouvernements belge et congolais. « Il s’agissait d’une opération humanitaire visant à sauver les otages aux mains des rebelles et dépourvue de tout objectif militaire. »

    Cette intervention humanitaire a permis de libérer 2.375 otages, alors que certains venaient d’être exécutés, et que malheureusement d’autres le seront encore par la suite.

    « C’est pour ces raisons, dont la vérité historique ne peut être mise en doute, que nous vous demandons de supprimer texte et image actuels de la statue +la Belgique apportant la sécurité au Congo+ », soulignent les associations, dont l’Amicale nationale para-commando.

    « Nous ne pouvons en aucun cas admettre que l’honneur de nos soldats dont beaucoup sont encore en vie et à qui feu le Roi Baudouin avait tenu à rendre un vibrant hommage, puisse être bafoué par un établissement scientifique fédéral », conclut la lettre.

    Ref.Les ex-para-commandos mécontents de changements à une statue du Musée de Tervueren 

    Alexandre Dumas violait allégrement l’histoire, sûr de lui faire de beaux enfants. Quand la politique se mêle à la science ce l’est moins :  de quels monstres va donc accoucher la commission parlementaire et ses commis scientifiques chargés de « réécrire » celle du Congo pour satisfaire l'idéologie anticoloniale ?

    Selon « La Libre Belgique » du vendredi 17 juillet, cette Commission, à peine instituée, a connu des premiers pas difficiles : « après un début marqué par un consensus général, la réalité a vite repris le dessus au moment de trancher certaines questions. Ainsi, l’épineuse question des experts chargés de réaliser un premier rapport n’a pas tardé à prendre une tournure politique, chacun accusant l’autre de mettre en avant des spécialistes de son bord ».

    Le député CDH Georges Dallemagne (membre de la commission sans voix délibérative) a exprimé sa crainte que le débat ne réduise le Congo aux membres de la diaspora émigrée et prenne finalement une tournure belgo-belge « alors que l’objectif initial est de tendre la main et de parvenir à une mémoire partagée ».

    Ces clivages ont surpris l’écolo Simon Moutquin dont le groupe politique assure (au titre de son expérience coloniale?) la présidence de cette commission. Mais sûrement pas Georges Dallemagne, qui, sauf erreur, est né au Congo. Sur la liste des membres de cette curieuse commission  il est vrai qu’on trouve aussi le député CD&V Jan Briers (jr), ancien directeur du Festival des Flandres, sans doute choisi pour son expérience du monde musical: il est bien connu qu’un peu de musique adoucit les mœurs.

    La palabre devrait s'échelonner tout au long de l'année à venir: pour reconnaître les responsabilités des uns et des autres et partager une mémoire belgo-congolaise réconciliée, vraiment ? 

    JPSC

  • Démontrer l'existence de Dieu ?

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    De Frédéric Guillaud sur le site de la Nef (archive février 2018) :

    La Creazione di Adamo di Michelangelo. Tra linguaggio artistico e ...

    Peut-on démontrer l’existence de Dieu ?

    Même si la question de l’existence de Dieu est peu abordée dans notre France laïque, elle reste une question centrale, lancinante, personne n’y échappe vraiment.

    Démontrer l’existence de Dieu ? Nous avons tous appris au Lycée que c’est impossible ! Pourquoi ? On ne nous l’a pas vraiment expliqué. Cela nous a plutôt été présenté comme un « acquis de la pensée moderne ». La simple évocation de la « Science » et du « Progrès » suffisait à nous impressionner… Mais alors, que faire de tous les grands métaphysiciens qui ont passé leur temps à prouver rationnellement l’existence d’une cause première ? Platon, Aristote, Plotin, Anselme, Thomas d’Aquin, Duns Scot, Descartes, Leibniz se seraient-ils tous trompés ? Nos professeurs auraient été bien en peine de le démontrer. L’essentiel était que la question soit écartée.

    Mais alors pourquoi ? Soyons clairs : il s’agissait moins d’une impossibilité logique que d’un interdit idéologique. En Europe, et particulièrement en France, la Modernité a eu besoin, pour émerger, de s’opposer à la religion, et de la chasser hors de l’espace public. Elle l’a fait manu militari, mais elle l’a aussi fait sur le plan intellectuel. Dans ce contexte, il convenait de considérer que la croyance en l’existence de Dieu (qui constitue le préambule de la foi religieuse proprement dite) ne relève pas du constat rationnel, mais du sentiment subjectif. Des goûts et des couleurs, en d’autres termes. L’enseignement philosophique, comme appareil idéologique d’État, s’est donc beaucoup consacré à accréditer l’impuissance de la raison dans les matières métaphysiques, en tenant pour acquis que les philosophes des « Lumières » (Hume-Kant) puis, plus tard, les philosophes du « Soupçon » (Nietzsche-Marx-Freud) avaient définitivement évacué la question.

    À partir des années 60, l’Église elle-même, dans sa pastorale, a semblé rallier le mouvement général, en abandonnant l’apologétique, c’est-à-dire la défense rationnellement argumentée de la crédibilité de la vraie religion. Saint Thomas d’Aquin a disparu des séminaires ; les vieux manuels ont été vendus au marché aux puces. Le fidéisme, c’est-à-dire l’attitude consistant à séparer complètement la foi de la raison, qui était jusqu’ici un trait typique du protestantisme, a fini par gagner le clergé – sans parler des fidèles. En contradiction formelle avec la doctrine la mieux établie.

    Mais, par un de ces détours dont la Providence est coutumière, la situation est en train de se retourner.

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  • La crise du coronavirus : rien ne sera plus comme avant ?

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    De Bernard Dumont in Revue « Catholica », n° 148 (juin 2020) :

    Couverture_148.jpg« La crise du coronavirus et, surtout, les réactions qu’elle a suscitées ont une grande valeur révélatrice. Il est incontestable que cette période aura constitué un moment important dans ce XXIe siècle déjà ouvert par le choc du 11 septembre 2001. Événement majeur annonçant l’accès à un gouvernement mondial, ou basculement dans le chaos achevant la décomposition postmoderne des sociétés ? Ou peut-être les deux à la fois ? Il est trop tôt pour trancher. Encore peut-on émettre quelques remarques et entrevoir la confirmation de certaines tendances qui ne manqueront pas de peser dans l’avenir. On ne nous en voudra pas de prendre pour appui principal le cas de la France, même si des faits comparables affectent la plus grande partie de la planète.

    L’urgence et l’exception

    L’expression « régime d’exception » se réfère immédiatement aux mesures de crise sortant de la légalité du temps ordinaire. Il serait plus approprié de parler de régime d’urgence, que les systèmes constitutionnels actuels prévoient tous sensiblement de la même manière, et pour lequel ils se sont d’ailleurs pour la plupart engagés à respecter des limites définies par un Pacte international[1]. Le pouvoir est alors concentré dans la direction de l’État (le pouvoir exécutif) et peut jouir de prérogatives spéciales, généralement après y avoir été autorisé par les représentants élus du peuple réputé souverain, avant de devoir rendre des comptes sur ses actions au terme d’une période courte mais renouvelable.

    Ainsi le recours à l’exception ne constitue pas en lui-même une forme choquante de violation des règles, encore moins une surprise, puisque la possibilité d’y recourir est prévue dans les textes et supposée connue de tous. Dans le principe, les contraintes sont régulières du point de vue formel, puisque l’urgence peut fonder la limitation des libertés habituellement reconnues en raison des risques, d’ordre sanitaire dans le cas concret. Autre est l’appréciation susceptible d’être portée sur le choix de telle et telle mesure, sur leur extension, leur proportion, leur généralisation abusive et la possibilité entrevue de leur maintien ultérieur lorsqu’il sera estimé que ces conditions d’urgence auront disparu [2]. Cela sans omettre le caractère discutable de certaines dispositions pratiques et de la manière brutale et simplificatrice de les mettre en œuvre. Il s’agit là d’un problème de décision d’opportunité plus que d’une question de non-conformité aux normes du régime constitutionnel, censées connues et consenties de tous.

    Le maintien sans nécessité obvie de certaines dispositions contraignantes au-delà de l’urgence est donc un vrai sujet de préoccupation : on se trouverait alors en présence d’une violation délibérée avec intention d’imposer un fait accompli, un changement de régime ne disant pas son nom, exécuté parallèlement au respect des règles formelles, nécessairement, dans un tel cas, avec la complicité de beaucoup d’acteurs théoriquement indépendants les uns des autres (juges, majorité parlementaire, autorités administratives, médias et instances supranationales). Le cas n’est certes pas inédit[3] et reste possible, même si les gouvernements devront répondre de leurs choix devant les partis de leurs propres majorités, eux-mêmes dépendants d’électeurs fortement perturbés. Cela du moins tant que la formalité « démocratique » demeurera intouchée.

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  • Gustave Thibon n'est pas mort

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    De Robin Nitot sur le site de France Catholique :

    Gustave Thibon, un vrai modèle

    mercredi 8 juillet 2020

    D. R.

    Gustave Thibon n’a pas laissé de disciples ni fondé d’école de pensée. Mais aujourd’hui encore, de jeunes intellectuels s’en inspirent pour penser le monde actuel autrement. Dans cette source ancienne, ils puisent du neuf.

    Aphorismes, essais, poèmes et pièces de théâtre, Gustave Thibon a multiplié les casquettes, offrant plusieurs voies d’accès à son œuvre. C’est peut-être cette diversité d’écrits qui permet la diversité des profils de ceux qui s’en réclament, ou plus simplement, qu’il inspire près de 20 ans après sa mort.

    Si l’on croise peu de philosophes «  thiboniens  » à proprement parler, son apport à la discipline est souligné par Martin Steffens, professeur de philosophie. «  Thibon fait partie d’une certaine tradition française méprisée dans le milieu universitaire qui consiste à avoir une pensée très balancée et subtile et dans une langue extrêmement claire, sans aller chercher des concepts lointains, des néologismes ou des mots allemands. Comme Bergson ou Louis Lavelle : c’est un vrai modèle, difficile à ranger dans une case, qui explique sa pensée par des mots de tous les jours.  »

    Mais le Thibon que nous connaissons ne serait sans doute pas le même sans son amitié avec la mystique Simone Weil, qu’il a accueillie dans sa ferme au cours de la Seconde Guerre mondiale. «  Ce que Thibon doit à Simone Weil, c’est d’être un penseur de la contradiction  », reprend Martin Steffens. «  Thibon, comme Weil, n’a pas peur de rassembler des choses, les idées, les textes : il y a dans son œuvre à la fois Maurras et Victor Hugo.  »

    Pour l’essayiste Paul-François Schira, Thibon partage avec Weil «  une même façon de voir le monde, en s’intéressant à la personne humaine dans toutes ses composantes. La personne est vue dans tous ses aspects et ni comme un simple facteur de production (comme le ferait le marxisme) ou de consommation (à la manière du capitalisme). Ce qui compte, c’est une dépendance affective qui fait que l’homme a besoin d’appartenir à quelque chose qui lui apporte une reconnaissance. C’est la différence entre le Bien Commun et le totalitarisme ou le collectivisme.  »

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  • Déserter ?

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    Du blog "Le temps d'y penser" :

    SEUL LE COURAGE PERMET D’ÊTRE SAGE

    Quand tout va de mal en pis et que la probabilité de pouvoir remporter la victoire diminue continuellement faut-il déserter le champ de bataille pour sauver ce qui peut l’être encore ou au contraire rester à son poste parce que notre présence y est d’autant plus nécessaire ?

    La décision de rester ou de s’en aller ne doit pas d’abord être prise en fonction de critères moraux mais en fonction d’une analyse précise de la situation, des tendances et des forces en présence.

    Car c’est dans les replis de la réalité et dans la prise en compte de sa complexité que l’on peut trouver des raisons d’espérer et ce sont elles qui pourront donner des perspectives d’avenir et inspirer des stratégies. Ce sont elles qui justifieront de ne pas perdre espoir et de tenter quelque chose. C’est alors qu’il faudra trouver la force morale de rester et d’agir.

    Pas avant.

    Mais surtout ce sont elles qui donneront matière à espérer et éviteront de verser dans l’autosuggestion. En effet le baroud d’honneur ou la fidélité suicidaire à des principes abstraits sont respectivement le pavillon de complaisance du désespoir et du déni de réalité, deux attitudes également immorales.

    Et si, au terme d’une analyse sans complaisance de la situation et de son évolution prévisible, rien ne nous permet d’espérer que l’on peut s’en tirer alors le repli stratégique est la seule solution éthique.

    Si le général De Gaulle a acquis la conviction en 1940 qu’il fallait continuer la lutte contre l’Allemagne ce n’est qu’au terme d’une réflexion stratégique sur les rapports de forces en présence et les ressources nationales encore disponibles pour pouvoir poursuivre l’effort de guerre.

    Les rapports de forces en présence ? Les Etats-Unis et l’URSS n’étaient pas encore rentrés en guerre et n’avaient donc pas pu jeter toutes leurs forces dans la bataille.

    Les ressources nationales encore disponibles ? L’existence d’un empire colonial immense en territoires et en population et l’existence d’une Marine nationale encore intacte (c’était avant Mers-el-Kébir).

    La décision de poursuivre la lutte ne lui avait pas été dictée par un réflexe d’orgueil national blessé mais par une réflexion froide et objective sur la réalité.

    1/ Quand la tentation du pire nous inspire

    Le baroud d’honneur ou la fidélité suicidaire à des principes abstraits sont en effet deux expressions d’une même tentation qu’il faut repousser : le déni de réalité. Déni de réalité qui nous est dicté par une forme de sidération face au danger qui paralyse à la fois l’intelligence et la volonté. C’est une forme de pulsion suicidaire qui nous pousse à préférer une fin effroyable à un effroi sans fin.

    Ce sont deux attitudes qui ne tiennent pas compte de la réalité extérieure mais de nos dispositions intérieures. Elles ne sont ordonnées ni au bien commun ni à l’amélioration de la situation de la communauté à laquelle nous appartenons.

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  • Le paradoxe racial des sociétés occidentales

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    Du Figaro via ce blog :

    Mathieu Bock-Côté: «Le paradoxe identitaire de l’Occident»

    CHRONIQUE – L’idéologie racialiste se diffuse à grande vitesse dans les institutions qui produisent la légitimité culturelle.

    3 juillet 2020.

    – Les émeutes raciales qui ont bousculé les États-Unis à la suite de la mort de George Floyd n’en finissent plus de faire sentir leurs effets, et cela, bien au-delà de leurs frontières. L’idéologie racialiste contamine désormais l’ensemble du corps social. Ainsi, les grandes entreprises font du zèle.

    On l’a vu avec L’Oréal qui a voulu effacer la référence au mot «blanc»dans certains de ses produits. Quant au New York Times, il s’engage à désormais écrire le mot «noir» avec une majuscule, mais à conserver sa minuscule au mot «blanc». C’est ainsi qu’on prête allégeance aux gardiens de la révolution diversitaire au moment où le régime se radicalise en se racialisant: en se lançant dans une purge symbolique pour déblanchir la société. Ces entreprises versent dans l’humour involontaire.

    En d’autres termes, l’idéologie racialiste se diffuse à grande vitesse dans les institutions qui produisent la légitimité culturelle. Son lexique s’impose. «Racisme systémique», «fragilité blanche»: ces termes nous sont désormais familiers. Il y a quelques années encore, l’antiracisme avait pour programme de neutraliser et même de déconstruire le concept de race dans la représentation de la vie sociale, afin de la rendre indifférente à la couleur de la peau. Cette perspective est désormais discréditée. Pire encore, elle serait à proscrire. Les «experts» du régime ont décrété qu’elle relevait du «daltonisme racial», qui permettrait la reproduction durable du racisme systémique en dissimulant les discriminations généralisées qui le caractériseraient.

    L’antiracisme consisterait aujourd’hui à replacer la race au cœur de la cité, mais dans la perspective du « racisé  ». 

    L’antiracisme consisterait aujourd’hui à replacer la race au cœur de la cité, mais dans la perspective du «racisé». Ce terme n’est pas neutre, et porte dans sa définition même une accusation: ce sont les «Blancs» qui fabriqueraient les «racisés», en créant un système dont ils seraient la norme universelle et qui produirait une différence stigmatisée chez les populations qui ne sont pas d’origine européenne.

    Le racisme serait, par définition, un système d’exploitation du monde à l’avantage des «Blancs». Conséquence: par définition, le racisme antiblanc serait une impossibilité logique et une aberration antiscientifique.

    On ne se trompera pas: cette quincaillerie théorique bas de gamme, qui s’alimente au ressentiment, véhicule simplement un racisme antiblanc véhément. Ses promoteurs cherchent à le faire passer pour de la sociologie.

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  • Ils sont tous francs-maçons!

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    De Jean Breton sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jean Breton n'en pense pas moins | "De toute façon, ils sont tous francs-maçons !"

    « De toute façon, ils sont tous francs-maçons » ou De l’Art de conclure une discussion politique entre amis quand la bouteille de Chartreuse se vide... Prenez un groupe de catholiques tendance traditionnalistes, avec des opinions bien arrêtées, une certaine idée de la France et tutti quanti. Ils auront beau partager les mêmes convictions sur tout un tas de sujets, politiques, économiques, sociaux, arrivera toujours un moment ou le complotisme fera son apparition dans la conversation. 

    Il faut dire qu’il en faut peu pour mériter son étiquette. Il suffit de faire un lien entre deux évènements, deux mesures, et de laisser entendre que la coïncidence est un peu forte. Ou seulement de rapprocher deux évènements. « Alors leurs yeux s’ouvrirent… ». L’esprit humain est ainsi fait : à cette suggestion, les auditeurs essaient de balayer rapidement les conséquences d’une causalité commune dans deux évènements en apparence disjoints. On s’imagine immédiatement un complot, un être machiavélique, supérieur forcément aux causes apparentes de chacun des deux évènements, bref, on part très loin. Trop loin. Ça fait peur. Autant brider immédiatement à la source ces dérives de l’esprit en bloquant la cause. « Complotiste ».

    Après, c’est aussi facile qu’un point Godwin. Feu Raspail, qui disait « En démocratie, le premier qui dit « fasciste » à l’autre à raison », est dépassé. Mais c’est le même mécanisme. Tout ce que pourra dire le malheureux pour expliquer son propos est aussitôt débouté. Comment ? Le maire a accéléré les travaux pour qu’ils soient finis juste avant l’élection ? Mais y croire revient à dire que le directeur des travaux publics est dans la boucle. Pourquoi pas le préfet tant qu’on y est ? Allons, reviens sur terre !

    Eh bien, tant pis si je suis catalogué comme un vilain complotiste, mais il existe pourtant un complot, bien plus ancien que les Templiers, plus néfaste que les Illuminati, plus dangereux que le progressisme. Le Diable. Croyez-vous que le Diviseur ait besoin des loges pour s’en prendre au troupeau de Dieu ? Croyez-vous qu’il ait attendu l’invention des mass-médias pour attaquer sur plusieurs fronts en même temps ? Aussi, est-il vraiment utile de rechercher des liens terrestres entre les diverses attaques contre la foi ou l’ordre naturel ? Peut-être y a-t-il dans un building de New-York ou un bunker de Pyongyang un possédé tirant plusieurs ficelles d’un coup, mais ce n’est pas nécessaire pour expliquer le chaos social et moral actuel.

    Est-ce une raison pour baisser les bras ? Non, bien entendu. La convergence idéologique des luttes en cours, si elle est mise en lumière, peut avoir au moins deux bénéfices : celui de frapper un public plus large et de lui faire prendre conscience, qui sait ? de le ramener à la foi ; et celui d’espérer avoir une vue plus large sur les plans de l’Ennemi. Le complotisme est parfois un découragement. À quoi bon lutter contre telle ou telle loi inique, si de toute façon un grand-maître d’une loge quelconque, aux pouvoirs démesurés, souhaite son exécution ?

    Le remède contre ce complotisme originel ? La prière bien sûr. Et contre le complotisme « de ce monde » ? La confiance. Pas celle issue de la « transparence », tellement proche de la délation et de la calomnie. La confiance de la proximité dans un gouvernement moins centralisé. La confiance par la connaissance des gens grâce à notre investissement dans la Cité. La confiance parce que nos dirigeants répondent de leurs actes. 

    Enfin, avant de dénigrer tous les politiques et journalistes, influenceurs et responsables, ayons bien en tête que la plus grande partie d’entre eux sont de bonne foi. Persuadés d’agir au mieux selon leurs convictions, toutes dévoyées qu’elles soient. Avant d’accuser le toit de chaume de propager l’incendie, sachons nous rappeler qu’il ne l’a pas allumé lui-même, occupé qu’il était à nous protéger de la pluie.

  • Société et individualisme (paradoxes du catholicisme (9) selon Benson)

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  • Philo à Bruxelles vous propose son abonnement illimité (plus de 25 conférences)

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  • Le droit à la mort devient la mort du droit

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    L'opinion du Père Xavier Dijon s.J. sur le site de la Libre (contribution externe) : 

    Le droit à la mort mine la dignité de la personne humaine

    La Cour constitutionnelle allemande a reconnu en février le droit de s’ôter la vie, quel que soit son état de santé. Ce droit relance chez nous le débat sur l’élargissement de la loi sur l’euthanasie.

    Une opinion de Xavier Dijon, jésuite. Professeur ém. de droit. Dernier ouvrage paru : “Les frontières du droit. Quelle justice pour les migrants ?” (Lessius)

    La Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne a rendu le 26 février 2020 un arrêt qui pousse jusqu’à son point le plus extrême la conception libérale – pour ne pas dire libertaire – d’un sujet face à sa propre mort. De quoi s’agit-il ? En bref : le législateur allemand avait décidé en 2015 de prendre des sanctions pénales contre toute personne qui ferait la promotion du suicide d’un tiers par recours à une institution professionnelle. Plusieurs associations pratiquant le suicide assisté en Allemagne ou en Suisse, ainsi que des médecins et des malades graves, ont alors formé un recours contre cette disposition répressive qui leur apparaissait contredire deux dispositions de la Constitution allemande, et non des moindres puisqu’il s’agit de ses deux premiers articles : “La dignité de l’être humain est intangible. Tous les pouvoirs publics ont l’obligation de la respecter et de la protéger” (art. 1er, 1) ; “Chacun a droit au libre épanouissement de sa personnalité pourvu qu’il ne viole pas les droits d’autrui ni n’enfreigne l’ordre constitutionnel ou la loi morale.” (art. 2, 1).

    La logique individualiste

    Touché par l’argumentation des requérants, le Tribunal constitutionnel leur a donné raison en mettant à néant la disposition pénale litigieuse, de telle sorte que chaque sujet de la République puisse désormais recourir librement aux services d’une association professionnelle d’assistance au suicide.

    Si l’État se dit à lui-même que la dignité d’une personne humaine ne peut pas être touchée et que sa personnalité ne peut être entravée dans son épanouissement, il s’engage ainsi à remplir un devoir de protection : quiconque porterait atteinte à cette dignité d’autrui ou à un de ses biens – à commencer par sa propre vie – serait sanctionné. Or, dans la présente décision ici commentée (et contestée), cette dignité et cette vie sont purement et simplement mises à la disposition du sujet lui-même qui doit pouvoir s’autodéterminer par rapport à elles sans subir aucune entrave de la part des pouvoirs publics. L’État peut sans doute, dit l’arrêt, s’assurer de la clarté et de la persistance de la volonté manifestée par le candidat au suicide ; il peut par exemple, dans ce but, imposer un délai d’attente entre la demande d’assistance et la mise en œuvre du suicide, mais il ne peut pas rendre impossible l’accès des sujets à une institution qui fournit une assistance professionnelle au suicide. Ce faisant, il excède ses pouvoirs.

    Un droit qui enferme dans la solitude

    D’aucuns pourraient approuver cette décision allemande au nom du droit de disposer de soi. En effet, avoir le droit à la vie, n’est-ce pas aussi, pour un sujet, disposer du droit d’en faire ce qu’il veut ? Mais est-ce bien le cas ? La vie elle-même, qui nous tient ensemble comme autant de sujets de droit, n’est-elle pas en surcroît de notre volonté propre ? Par exemple, qui d’entre nous s’est fait naître lui-même ? Et le droit n’est-il pas fait pour nous relier les uns aux autres dans un but de protection de nos libertés respectives comme nous venons encore de l’expérimenter en cette période de coronavirus ? Dès lors, le droit ne se contredit-il pas quand il enferme chaque sujet dans la solitude de son autodétermination ? Par là, le droit à la mort devient la mort du droit. Quant à la dignité de la personne humaine, c’est un autre allemand, plus sage sans doute que les juges de Karlsruhe, qui découvrait dans l’impératif éthique catégorique l’obligation de la respecter non seulement en autrui, mais encore en soi-même : vive Kant !

  • Feuillet du samedi (20 juin) de la 3ème semaine après la Pentecôte : Autorité et liberté (paradoxes du catholicisme (8) Benson)

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  • A Kinshasa, le débat sur les statues coloniales ne passionne pas les foules

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    Sur les hauteurs de Kinshasa, dans un écrin de verdure et de paix, une statue du défunt roi des Belges Léopold II surplombe le fleuve Congo, loin de la la vague de destruction des symboles coloniaux en Occident, qui laisse les Congolais de marbre. Le monument à la mémoire du monarque belge, qui a fait du Congo sa propriété personnelle entre 1885 et 1908 – date de son transfert à la Belgique -, trône à côté de celui de son successeur, Albert Ier, et du fondateur de Léopoldville (actuelle Kinshasa), l’explorateur britannique Henry Morton Stanley. Lu sur le site de « La Libre Afrique » :

    « Les figures de ce trio de l’histoire coloniale se trouvent à l’abri de l’agitation urbaine derrière les hautes grilles du parc présidentiel du Mont-Ngaliema, belvédère naturel avec vue panoramique sur le fleuve entre « Kin » et Brazzaville, capitale de l’actuel Congo.

    Ouvert au public, sous bonne garde des militaires, le parc abrite aussi un Musée national ethnographique et les stèles à l’abandon d’un cimetière des « pionniers bâtisseurs du Congo belge ».

    Le musée est fermé pour cause de coronavirus. Ses quelques agents présents ce mercredi ont à peine entendu parler des manifestations contre les effigies de Léopold II en Belgique.

    Une statue a ainsi été retirée à Anvers mardi et une autre été déboulonnée par des activistes dans la nuit de jeudi à vendredi square du Souverain, dans la commune bruxelloise d’Audhergem. D’autres statues ou bustes de l’ex-souverain ont été vandalisées dans plusieurs villes belges.

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