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Société - Page 143

  • Karnataka (Inde) : « La loi peut désormais poursuivre un chrétien pour de simples actes humanitaires »

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Mgr Machado, archevêque de Bangalore, dénonce un nouveau décret anti-conversion

    21/05/2022

    Le 18 mai, Mgr Pierre Machado, archevêque de Bangalore et président du forum régional des évêques du Karnataka, a dénoncé un nouveau décret anti-conversion promulgué par le gouvernement de l’État. « Les chrétiens se sentent trahis quand leurs sentiments ne sont pas pris en compte et que leurs nombreux services ne sont pas considérés », a-t-il protesté dans un communiqué. « La communauté chrétienne est toujours pacifique et respectueuse de la loi, et nous allons poursuivre toutes les options possibles pour que cette loi n’entre jamais en vigueur », a-t-il ajouté.

    Des chrétiens indiens manifestant en 2017. Mgr Machado, archevêque de Bangalore au Karnataka, a dénoncé un nouveau décret anti-conversion passé en force.

    La communauté chrétienne de l’État du Karnataka a fait part de sa déception en accusant le gouvernement d’avoir ignoré leurs préoccupations. Le 18 mai, dans un communiqué, Mgr Pierre Machado, archevêque de Bangalore et président du forum régional des évêques du Karnataka, a souligné que « les chrétiens se sentent trahis quand leurs sentiments ne sont pas pris en compte et que leurs services dans les secteurs de l’éducation et de la santé, entre autres, ne sont pas considérés ».

    La veille, le 18 mai, le gouvernement local, dirigé par le parti pro-hindou du BJP (Bharatiya Janata Party) a promulgué un nouveau décret incriminant les conversions religieuses, signé par le gouverneur de l’État. La Loi 2021 du Karnataka sur la liberté de religion a été présentée en décembre dernier devant l’assemblée législative locale, sans parvenir à rassembler suffisamment de soutiens. Les autorités locales ont alors décidé de promulguer un décret pour appliquer la législation anti-conversion.

    Mgr Machado a dénoncé la mesure comme « profondément décevante » et il s’est dit « blessé et préoccupé » pour les chrétiens de la région. Il a ajouté que les chrétiens ont à maintes reprises attiré l’attention du gouvernement du Karnataka et de la population locale sur le fait que la loi en question était « inadaptée et malintentionnée » et qu’elle était « seulement destinée à diviser les chrétiens des autres minorités religieuses ». Il a précisé qu’un jour plus tôt, une délégation chrétienne sous son autorité a également appelé le gouverneur Thawarchand Gehlot à ne pas autoriser cette loi par des moyens détournés.

    « Malheureusement, nos demandes n’ont pas été écoutées et considérées », a regretté Mgr Machado. « Il est bien connu que la communauté chrétienne est toujours pacifique et respectueuse de la loi, et nous allons poursuivre toutes les options possibles pour assurer démocratiquement que cette loi n’entre jamais en vigueur. » De son côté, le ministre de l’Intérieur du Karnataka, Araga Jnanendra, a tenté d’apaiser les craintes en affirmant que « le décret ne contient aucune provision pour limiter les libertés religieuses ». « La loi anti-conversion n’a pas été conçue pour cibler une religion en particulier. Elle a pour but d’interdire les conversions religieuses par ruse ou par force », a-t-il ajouté.

    « La loi peut désormais poursuivre un chrétien pour de simples actes humanitaires »

    La loi en question prévoit des emprisonnements de trois à cinq ans et des amendes de 25 000 à 100 000 roupies (300 à 1 200 euros) pour toute conversion « par la force, par toute influence illégitime, par pression, par ruse ou par tout moyen frauduleux », ou encore « par une promesse de mariage ». Toute personne voulant changer de religion doit déposer une déclaration auprès du gouvernement local au moins 30 jours à l’avance, en précisant les raisons de cette décision.

    Le père Cedric Prakash, jésuite et basé au Gujarat, dans l’ouest du pays, estime que la loi viole « l’article 25 de la Constitution indienne [qui garantit à chaque citoyen la liberté d’adopter, pratiquer et de propager sa religion] ». « La loi peut désormais poursuivre un chrétien ou un musulman pour de simples actes humanitaires comme donner l’aumône ou toute autre aide comme une éducation offerte gratuitement aux enfants d’une famille hindoue démunie, en y voyant des tentatives de conversion », dénonce le prêtre.

    La Commission sur la liberté religieuse de la Fraternité évangélique indienne (EFI), dans un rapport publié en décembre 2021, a cité le Karnataka parmi les États les plus dangereux pour les chrétiens du sud de l’Inde. Outre le Karnataka, neuf autres États indiens ont déjà des législations similaires appelées « lois sur la liberté religieuse », qui pénalisent les conversions religieuses sans accord de l’État (il s’agit de l’Uttar Pradesh, de l’Himachal Pradesh, du Gujarat, du Chhattisgarh, de l’Odisha, du Madhya Pradesh, de l’Arunachal Pradesh, de l’Uttarakhand et du Jharkhand). La population du Karnataka, sur près de 64 millions d’habitants, compte moins de 2 % de chrétiens, pour une majorité d’hindous. Les chrétiens représentent environ 2,3 % de la population indienne dans son ensemble, sur 1,3 milliard d’habitants.

    (Avec Ucanews)

  • La guerre culturelle : une menace mortelle pour abattre l'Occident

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    Du site de Michèle Tribalat, démographe :

    THE WAR ON THE WEST

    How to Prevail in the Age of Unreason

    Douglas Murray, HarperCollins, 28 avril 2022, 320 p.

    La traduction française est annoncée pour le 1er juin chez L’Artilleur

    Tout le mal en ce monde vient de l’Occident, telle est la thèse masochiste et narcissique qui l’emporte actuellement en Amérique et qui gagne l’Australie et l’Europe. Comme il l’a expliqué au Wall Street Journal récemment, Douglas Murray a passé un long moment aux Etats-Unis, pays devenu un « exportateur net de mauvaises idées », pour observer et comprendre la maladie qui a saisi ce pays et sonner l’alerte[1].

    Ce mal lui serait consubstantiel et appellerait donc un traitement radical : la démolition totale de ce qui a fait l’Occident. Ce projet n’est pas pour déplaire à la  Chine qui observe avec intérêt et délectation le projet d’autodestruction de l’Occident.

    Les signes avant-coureurs n’ont pas manqué, telle cette manifestation à l’Université de Standford en 1987 derrière le pasteur Jesse Jackson au son de « hey hey, ho ho, Western Civ has got to go ». Aujourd’hui, le « virus » antioccidental a contaminé toutes les sphères de la société, du jardinage au sommet des gouvernements. On retrouve presque toujours le même scénario : dénigrer l’Occident, et lui seul, en faisant fi du contexte historique et en redéfinissant le sens des mots, exagérer ses méfaits sans hésiter parfois à les falsifier, sans jamais les comparer à ceux d’autres civilisations et clouer au pilori les contradicteurs et les sceptiques, y compris ceux qui sont infiniment plus compétents que les militants antioccidentaux. Ce qui nécessite un usage constant de l’anachronisme et un abus du décryptage métaphorique. Cette stratégie est fondamentale dans l’établissement d’une continuité historique dans le mal. Pour cela, les militants anti-occidentaux, bien souvent des Blancs aisés, doivent s’attaquer aux piliers de la civilisation occidentale gréco-romain, judéo-chrétien et des Lumières. Aucun héros ne doit échapper à la fournaise pour que l’Occident finisse par être privé de toute possibilité de fierté. Ce carnage épargne néanmoins les idoles encore utiles pour étayer la thèse de la démolition, quoi qu’ils aient pu faire. Douglas Murray aurait pu intituler son livre : Occident, fermeture définitive, tout doit disparaître.

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  • « Je veux que l’Oklahoma devienne l’Etat le plus pro-vie dans le pays » (Kevin Stitt)

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Oklahoma : le Parlement adopte une nouvelle loi interdisant l’avortement

    20 mai 2022

    Quelques semaines après avoir adopté une loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse, le Parlement de l’Etat d’Oklahoma a voté jeudi un nouveau texte l’interdisant « dès la fécondation ». Des exceptions sont prévues en cas d’urgence médicale, de viol ou d’inceste. La proposition de loi doit encore être signée par le gouverneur, Kevin Stitt, qui a déjà indiqué sa volonté de promulguer toute loi prévenant les avortements. « Je veux que l’Oklahoma devienne l’Etat le plus pro-vie dans le pays », avait-il déclaré début mai (cf. L’Oklahoma légifère sur l’avortement et le genre).

    Le nouveau texte, inspiré de la loi texane, permet à tout citoyen de lancer des poursuites, au nom de l’enfant à naître, à l’encontre de personnes impliquées dans un avortement[1]. Les pilules du lendemain et la contraception ne sont pas concernées.

    Au mois d’avril, l’Oklahoma avait également voté un texte pénalisant l’avortement (cf. Etats-Unis : l’Oklahoma va interdire l’avortement), qui doit entrer en vigueur au mois d’août.

    [1] Le citoyen peut se voir attribuer 10 000$ de dommages et intérêts ; la femme qui souhaite avorter reste à l’abri des poursuites.

    Sources : AFP (19/05/2022) ; Reuters, Gabriella Borter (20/05/2022) ; Aleteia, Zelda Caldwell (19/05/2022)

  • Sans paternité, aucune famille solide, ni même aucune forme de « patrie » durable, ne peuvent exister

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    Du site de l'ECLJ (European Centre for Law & Justice):

    « La destruction de la figure paternelle conduit à la destruction de la patrie » Grégor Puppinck à la CPAC Hongrie

     

    Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, est intervenu lors de la grande Conférence pour l’action politique conservatrice en Hongrie ces 19 et 20 mai 2022 (CPAC : Conservative Political Action Conference). La CPAC est le plus important rassemblement des conservateurs au monde. Lancée en 1974, la CPAC rassemble des centaines d'organisations conservatrices et des milliers de militants et téléspectateurs.

    Alors que ce forum international se déroule habituellement aux États-Unis, il avait lieu pour la première fois sur le continent européen, en Hongrie, pays symbole de la résistance à la culture « woke. » Victor Orban, Premier ministre hongrois fraichement réélu s’est exprimé sous la devise affichée l’événement : « Dieu, Patrie, Famille ». De nombreux orateurs se sont partagé la parole sur deux jours, notamment l’ancien député britannique Nigel Farage, les Américains Rick Santorum, Candace Owens et le célèbre présentateur de Fox News : Tucker Carlson. Deux Français enfin : Jordan Bardella, député européen du RN et Grégor Puppinck. L’ECLJ compte parmi les organisations internationales ayant à cœur de défendre le droit naturel, le bien commun et les libertés fondamentales contre la modernité positiviste, individualiste et de déconstruction de notre civilisation. Voici le discours traduit de l’anglais qu’a prononcé Grégor Puppinck dans le grandiose centre de conférence « Bálna » (baleine) de Budapest :

    « Le père est un homme et la mère est une femme »

    Oui, je suis bien d’accord ! En tant qu’époux et en tant que père, je peux vous assurer que le père est un homme, et la mère est une femme. Cependant, en plus de cela, l’homme se doit d’être un père. Ce que je souhaite faire comprendre par-là, c’est que l’homme se doit d’être un père, tout du moins de se comporter comme un père, même s’il n’a pas d’enfant. Un père, c’est une personne qui assure la protection et qui montre le chemin, qui fait preuve d’autorité et qui se comporte de façon responsable.

    Cependant, de nos jours, malheureusement, trop de jeunes garçons n’ont pas la moindre idée de ce que cela signifie d’être un homme, un mari et un père. Où sont les exemples de tels hommes, lorsque la doxa libérale prétend vouloir « déconstruire » les genres sexuels ? En France, M. Macron incarne parfaitement l’exemple de l’homme déconstruit, affirmant qu’un père n’est pas forcément un homme.

    Evidemment, sans paternité, aucune famille solide, ni même aucune forme de « patrie » durable, ne peuvent exister.

    La destruction de la paternité mène à celle de la patrie, car c’est grâce à la famille que les individus prennent racine dans une terre, ainsi que dans l’histoire. C'est la famille et la terre natale qui nous permettent de vivre avec une profondeur historique, non pas de dériver au gré des événements actuels.

    La famille est l'endroit unique où peuvent se transmettre la famille et la culture.

    Dans un monde de plus en plus artificiel et virtuel, la famille nous enracine également profondément dans la nature, la biologie. Les liens de sang, la sexualité ainsi que la procréation sont l’expérience la plus directe et la plus belle de notre contribution à la vie naturelle. Il n'y a rien de plus écologique que la défense de la famille.

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  • USA : le courage d'un archevêque

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    De Luke Coppen sur Catholic News Agency :

    L'archevêque Cordileone interdit à Nancy Pelosi de communier tant qu'elle n'aura pas cessé de soutenir l'avortement.

    20 mai 2022

    L'archevêque Salvatore Cordileone a annoncé vendredi que la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ne devrait pas être admise à la communion dans l'archidiocèse de San Francisco, ni se présenter pour recevoir l'Eucharistie, tant qu'elle n'aura pas publiquement répudié son soutien à l'avortement.

    Le 20 mai, Mgr Cordileone a déclaré que cette mesure était "purement pastorale et non politique" et qu'elle avait été prise après que Mme Pelosi (D-Calif.), qui s'est décrite comme une "fervente catholique", ait repoussé à plusieurs reprises les efforts qu'il avait déployés pour la contacter afin de discuter de son soutien à l'avortement. 

    Mgr Cordileone a déclaré avoir envoyé la notification à Mme Pelosi, "un membre de notre archidiocèse", le 19 mai. La dirigeante démocrate n'a pas immédiatement répondu publiquement à l'annonce de Cordileone après qu'elle ait été communiquée aux médias vendredi après-midi. Dans une interview accordée en 2008 à C-SPAN, Mme Pelosi a déclaré que le fait de se voir refuser la communion serait "un coup dur", se décrivant à l'époque comme une "communiante régulière".

    Les instructions de Mgr Cordileone ne s'appliquent qu'à l'archidiocèse de San Francisco. D'autres évêques ont compétence sur ces questions lorsque Pelosi est à Washington, D.C., et dans d'autres diocèses des États-Unis et de l'étranger.

    Dans une lettre du 20 mai adressée aux laïcs catholiques, Mgr Cordileone a expliqué qu'il avait émis cette instruction conformément au canon 915 du Code de droit canonique, qui stipule que "les personnes ... persévérant obstinément dans un péché grave manifeste ne doivent pas être admises à la Sainte Communion". 

    "Après de nombreuses tentatives pour lui parler afin de l'aider à comprendre le grave mal qu'elle commet, le scandale qu'elle provoque et le danger qu'elle fait courir à sa propre âme, j'ai déterminé que le moment est venu de déclarer publiquement qu'elle ne sera pas admise à la Sainte Communion tant qu'elle n'aura pas publiquement répudié son soutien au 'droit' à l'avortement, confessé et reçu l'absolution pour sa coopération à ce mal dans le sacrement de pénitence", écrit Cordileone dans la lettre.

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  • Ne plus céder à l’islamisme en nous cachant derrière nos valeurs

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    De Boulevard Voltaire (Gabrielle Cluzel) via artofuss.blog :

    Annie Laurent : « Il est urgent d’en finir avec les concessions que nous multiplions à l’islamisme en nous cachant derrière nos valeurs »

    19 mai 2022

    Annie Laurent, vous êtes journaliste, écrivain, politologue. Vous avez écrit plusieurs livres sur l’islam. Le dernier, paru en 2017 aux Éditions Artège, s’intitule L’islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore). Vous avez également fondé, en 2009, l’association Clarifier visant à « éclairer sur les réalités de l’islam, selon une approche pédagogique et respectueuse des personnes qui s’y réfèrent », et à « promouvoir les conditions et les moyens d’une vie commune pacifique ».

    L’arrivée du burkini dans le débat public vous a-t-elle surprise ? 

    Non ! Plus rien ne me surprend dans le traitement appliqué dans notre pays aux questions relatives à l’islam, à ses principes et à ses revendications. Malgré la répétition par l’État d’assurances de fermeté envers l’islamisme et son refus affiché de tout séparatisme, c’est l’inverse qui se produit, à savoir la progression de la culture musulmane sous différentes formes. L’autorisation du burkini est la dernière manifestation de cette avancée qui ne semble plus trouver de limites et d’obstacles. Je veux parler de la lâcheté des pouvoirs publics qui cèdent ainsi à des calculs clientélistes ou électoralistes ; mais aussi de la complaisance d’une partie de nos élites dont le militantisme est imprégné d’idéologie progressiste.

    Dès son déclenchement, cette affaire m’en a rappelé une autre, elle aussi survenue à Grenoble (!), précisément à l’Institut d’études politiques de cette ville, en 2021, après l’annonce d’une « Semaine de l’égalité » ayant pour thème « Racisme, islamophobie, antisémitisme ». L’un des professeurs, Klaus Kinzler, avait alors fait valoir que la présence de l’islamophobie au programme de cette manifestation n’était pas acceptable car on ne pouvait pas admettre une équivalence entre les trois notions. Il justifiait sa position en expliquant que le concept d’islamophobie ne correspond pas à un racisme antimusulman, qu’il ne vise pas des personnes mais le contenu d’une religion et/ou d’une idéologie et, comme tel, devait pouvoir faire l’objet d’une recherche indépendante. Pendant des mois, cet enseignant a été harcelé et menacé, y compris au sein de son institut. L’affaire, médiatisée à outrance, avait d’ailleurs pris une ampleur nationale. Il vient de raconter cette mésaventure dans un essai, L’islamo-gauchisme ne m’a pas tué (Éd. du Rocher, 2022), dont je recommande la lecture.

    Et que dire du port du niqab (voile intégral) dans certaines de nos villes et quartiers qui se développe malgré son illégalité puisqu’il est interdit de dissimuler le visage dans l’espace public ?

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  • Cour suprême des Etats-Unis : les juges gravement menacés

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Cour suprême, les abortistes menacent de tuer les juges

    20-05-2022

    Un document du département de la sécurité intérieure décrit les graves dangers d'attaques contre les juges de la Cour suprême des États-Unis, les pro-vie et les églises à la suite de la publication du projet de décision anti-avortement. Les menaces comprennent "l'incendie ou la prise d'assaut de la Cour suprême des États-Unis et le meurtre des juges et de leurs greffiers" ainsi que des membres du Congrès.

    La guerre déclenchée par les abortistes et les démocrates depuis le 2 mai, avec la publication du projet d'arrêt de la Cour suprême contre l'avortement, que nous avons déjà décrit, a atteint un point culminant. Les appels, que les républicains adressent depuis quinze jours à l'administration Biden et au ministère de la Justice sur les dangers encourus par les juges, étaient jusqu'à présent restés lettre morte. Quelque chose bouge, mais maintenant il y a des terroristes sur le terrain.

    Pour convaincre le ministre de la Justice, Merrick Garland, qu'il était urgent d'agir, il fallait un document spécifique du département de la Sécurité intérieure (DHS), décrivant lCour suprême des Etats-Unis : des abortistes menacent de tuer les juges. Le scoop journalistique de Politico début mai et le matraquage médiatique des avorteurs et des démocrates ont déclenché une vague de menaces contre les pro-vie et les juges et ont augmenté la "probabilité de violence extrémiste", indique le document rendu public mercredi 18 mai. La violence pourrait venir des deux côtés, affirme le document, bien qu'à ce jour aucune violence n'ait été signalée à l'encontre de personnes favorables à la vie, mais aussi d'"autres types d'extrémistes" cherchant à exploiter les tensions, selon ce rapport destiné aux agences gouvernementales locales.

    Le document - daté du 13 mai, publié le 18 par l'agence de presse Axios, puis repris intégralement par divers médias et sites web - tente de faire la distinction entre les activités illégales et les manifestations intenses mais légales, qui seront également garanties lorsque la Cour suprême rendra son arrêt dans les mois à venir. "Le Dhs s'engage à protéger la liberté d'expression et les autres droits civils et libertés civiles des Américains, y compris le droit de manifester pacifiquement", a déclaré un porte-parole du département de la sécurité intérieure répondant à une demande de commentaire de l'agence de presse Axios.

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  • Le Parlement européen condamne la maternité de substitution

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    De kath.net/news :

    Le Parlement européen condamne la maternité de substitution

    18 mai 2022

    La maternité de substitution mettrait les femmes en danger d'exploitation dans le monde entier et aurait de graves répercussions sur leurs droits et leur santé. L'exploitation sexuelle à des fins de maternité de substitution et de procréation est inacceptable.

    Vienne (kath.net/IEF) La guerre d'Ukraine livre des femmes et des enfants à la violence sexuelle et à la traite des êtres humains et révèle des méthodes de reproduction abusives.

    Le 5 mai, le Parlement européen a adopté une résolution "sur l'impact de la guerre contre l'Ukraine sur les femmes". Entre autres choses, le document fait référence à l'énorme vague de réfugiés déclenchée par la guerre et aux défis qui y sont associés, en particulier dans les pays voisins, mais aussi dans toute l'UE. Selon les estimations, 90 % des réfugiés seraient des femmes et des enfants. Ceux-ci sont à leur tour particulièrement exposés aux dangers de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle. Selon des informations non officielles, nombre d'entre eux ont déjà été capturés par des réseaux de contrebande. Le Parlement européen demande donc des mesures efficaces pour garantir la sécurité et la protection des femmes et des enfants réfugiés contre l'exploitation sexuelle, des mesures contraignantes pour protéger les droits des femmes et des nouveau-nés en matière de maternité de substitution

    Il convient de noter que, dans la résolution, le Parlement condamne également expressément la pratique de la maternité de substitution, qui est autorisée en Ukraine. La maternité de substitution mettrait les femmes en danger d'exploitation dans le monde entier et aurait de graves répercussions sur leurs droits et leur santé. L'exploitation sexuelle à des fins de maternité de substitution et de procréation est inacceptable et constitue une violation de la dignité humaine et des droits de l'homme.

    Selon le document de l'UE, l'Ukraine représente un quart du marché mondial de la maternité de substitution commerciale, avec environ 2 000 à 2 500 enfants nés de mères porteuses par an. Malgré le déclenchement de la guerre, les mères porteuses ukrainiennes ont été invitées à ne pas quitter le pays, même si nombre d'entre elles n'ont pas un accès adéquat aux soins médicaux pendant la grossesse, l'accouchement et l'accouchement.

    L'UE et ses États membres sont donc appelés à étudier l'étendue de ce mode de reproduction, le contexte socio-économique et la situation des femmes enceintes, ainsi que les conséquences sur leur santé physique et mentale et sur le bien-être des bébés. Le Parlement européen appelle également explicitement à l'introduction de mesures contraignantes pour trouver des solutions à la maternité de substitution et pour protéger les droits des femmes et des nouveau-nés.

  • Nigéria : déchainement de violence anti-chrétienne à Sokoto

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    De fsspx.news :

    Nigéria : flambée de violence anti-chrétienne à Sokoto

    17 MAI 2022

    Une foule de jeunes musulmans a attaqué une cathédrale et une église catholiques au Nigéria au milieu de protestations demandant la libération de deux suspects dans le meurtre d’une étudiante chrétienne, accusée d’avoir fait des déclarations blasphématoires contre l’Islam.

    L’affaire commence par une scène insoutenable, filmée et placée sur les réseaux sociaux par les criminels eux-mêmes : le 12 mai 2022, une jeune femme d’une vingtaine d’années, Deborah Samuel, étudiante du Shehu Shaqari College of Education, à Sokoto – capitale de l’Etat nigérian du même nom – est accusée par des condisciples de blasphème contre Mahomet.

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    L’étudiante en deuxième année d’économie domestique est d’abord mise à l’abri par le corps enseignant, mais ses bourreaux finissent par la saisir de force, avant de la lapider puis de la brûler avec le bâtiment. Une vidéo partagée montre l’étudiante morte, couverte de sang dans sa robe rose, entourée des grosses pierres qui l’ont tuée.

    Les meurtriers ont partagé une vidéo de leur acte sanglant, dans laquelle on les voit lapider la femme à mort et brûler son corps. Selon des témoins oculaires, ils criaient “Allah Akbar” tout en filmant. Il faut rappeler à cette occasion que la charia, la loi musulmane, a été instaurée dans 12 états du Nigéria du nord, dont l’Etat de Sokoto, parallèlement à la justice étatique.

    Le refus de la justice

    La réprobation de cet acte abominable a été quasi-unanime dans le pays. Le gouverneur de l’Etat de Sokoto, Aminu Waziri Tambuwal, a ordonné la fermeture immédiate de l’école et une enquête sur l’incident par le ministère de l’Enseignement supérieur et les agences de sécurité.

    Il a assuré que le gouvernement prendrait les mesures appropriées après enquête. La police, grâce aux images de la vidéo, a rapidement pu arrêter deux suspects, tout en assurant rechercher les autres activement. Cette arrestation a provoqué une véritable émeute. Une foule est descendue dans la rue pour exiger la libération des deux hommes suspectés de cette barbarie.

    Certains se sont contentés de se rendre au palais de Muhammad Sa’ad Abubakar, le sultan de Sokoto et la plus haute figure islamique du Nigéria. Celui-ci a condamné le meurtre et a demandé que les coupables soient traduits en justice. Par ailleurs, la foule exigeait également que la police mette fin à la traque des personnes identifiées comme ayant pris part au meurtre.

    Obligés de se replier vers le centre ville, de jeunes musulmans se sont alors attaqué à la cathédrale du diocèse de Sokoto dédiée à la Sainte-Famille, brisant les vitraux et celles du secrétariat de l’évêque. Ils s’en sont pris ensuite à l’église catholique de Saint-Kevin, qui a été partiellement brûlée. Les fenêtres du nouveau complexe hospitalier en construction ont été également brisées.

    Le gouvernement de l’Etat de Sokoto a décrété le jour-même un couvre-feu de 24 heures pour aider à réduire les manifestations en cours lancées par les jeunes musulmans dans la capitale de l’Etat.

    L’évêque du diocèse, Mgr Matthew Hassan Kukah, a déclaré : « Nous condamnons cet incident dans les termes les plus forts et demandons aux autorités d’enquêter sur cette tragédie et de veiller à ce que tous les coupables soient traduits en justice. « La seule obligation due à sa famille proche, à ses camarades de classe et aux autorités scolaires est l’assurance que les auteurs de cet acte inhumain, quelle que soit leur motivation, soient punis conformément aux lois existantes de notre pays. »

    Sokoto est une ville majoritairement musulmane de plus de 600 000 habitants située à l’extrême nord-ouest du Nigéria. Les dirigeants chrétiens du pays, ont régulièrement accusé le Président Muhammadu Buhari, qui dirige le pays depuis 2015, de ne pas s’attaquer à la violence.

  • Les "Engagés" ou les vicissitudes d'un parti qui a perdu sa boussole

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel :

    Du mouvement au sein des Engagés

    Le 14 mai, les Engagés se sont retrouvés en congrès national à Liège pour débattre d’ultimes amendements et approuver leur manifeste. Deux jours plus tard, l’annonce de la candidature à la présidence de Marc Antoine Mathijsen prouve que différentes options sont encore possibles.

    L’absence de piliers de l’ancien Centre démocrate humaniste (cdH) n’est pas passée inaperçue, avec notamment la défection remarquée dans l’assemblée des anciens présidents Joëlle Milquet et Benoît Lutgen, de la parlementaire wallonne Alda Greoli ou encore de la députée fédérale Catherine Fonck. Même si le congrès du mouvement s’est déroulé dans un climat serein, comme nous le confirme Isabelle Gaspard, une membre du mouvement, il n’en demeure pas moins qu’il reste « des questions sur lesquelles une parole chrétienne située est plus difficile. Le parti ne cite plus son appartenance chrétienne et, pour certains, cela pose question. Il y a des personnes chrétiennes qui sont engagées dans la société avec le sac à dos de leurs croyances, sans pour autant l’imposer. Il s’agit, pour elles, de chercher des références auprès du Christ, pour poser des choix sur cet héritage. Nous sommes loin d’une lecture littérale des textes, mais nous y puisons pour agir dans l’aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard s’il y a tellement d’associations chrétiennes. » La société belge se dirige-t-elle vers une représentation à la française, dans laquelle il n’y a pas de parti catholique établi, mais des chrétiens qui revendiquent leur foi ? « Allons-nous vers un estompement de la référence ou à l’inverse des chrétiens décomplexés qui vont dire ce qu’ils sont ? », s’interroge Isabelle Gaspard.

    Des abstentions aussi

    Conseillère communale à Etterbeek, Louise-Marie Bataille a choisi, avec quelques autres, de s’abstenir au moment du vote du manifeste. « Je dois pouvoir m’engager au nom de valeurs que je puise dans le trésor spirituel de mes convictions religieuses. Le sens de la dignité humaine et de l’écologie selon Laudato si’ doit pouvoir s’exprimer dans l’espace public. » Au-delà de l’aspect spirituel, elle estime que sa déception personnelle n’est pas l’enjeu, mais que « cette réorientation n’est pas porteuse parce qu’on ne voit pas son cap ni le modèle de société proposé. Le manifeste manque de contenus et d’options claires. »

    Un président pour un nouveau souffle

    Le président en exercice, Maxime Prévot a choisi de remettre en jeu sa casquette de président. Une possibilité d’élection saisie par Marc Antoine Mathijsen qui vient de communiquer officiellement sa candidature, deux jours après la tenue du congrès. « Je crois toujours au message chrétien démocrate », assure-t-il, prenant en exemple les résultats en faveur de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) qui a remporté plus d’un tiers des votes, lors de l’élection du 15 mai en Rhénanie du Nord – Westphalie. Marc Antoine Mathijsen l’assure : « ce n’est pas un retour en arrière, mais une projection dans l’avenir. Je ne me présente pas contre Maxime Prévot, mais au-delà. » C’est donc en tant que « rassembleur, pour rebâtir l’unité », qu’il pose sa candidature, estimant que 85% du programme des Engagés doivent être retenus, dans le prolongement du processus de refondation initié par Il fera beau demain. Pour le candidat, « le processus n’est pas abouti. J’aimerais que les chrétiens se retrouvent dans les Engagés. Or ce n’est plus le cas », même si la suppression des émissions concédées a largement été refusée lors du congrès. Si le candidat affirme saluer « la rénovation et les idées », il refuse de « se couper de la continuité historique qu’est le personnalisme chrétien ». Et de se réjouir du projet présenté par Sammy Mahdi, lui-même candidat à la tête du CD&V, le parti flamand confronté, lui aussi, à des turpitudes existentielles.

  • Le cardinal Zen et la « diplomatie fluide » du Pape François

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    Bergoglio chine images (6).jpgUn analyse sévère d’Andrea Gagliarducci parue ici www.mondayvatican.com/vatican/cardinal-zen-and-pope-francis-fluid-diplomacy le 16 mai 2021 et publiée en traduction sur le site Benoît et moi :

    « La nouvelle de l’arrestation du cardinal Joseph Zen le 11 mai est tombée comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Accusé par Pékin de collusion avec des forces étrangères, le cardinal a été arrêté avec trois autres personnes qui géraient un fonds destiné à payer les frais de justice des personnes détenues dans le cadre des manifestations de 2019.

    Cette arrestation a immédiatement semblé être une démonstration de force de l’ancien chef de la police John Lee, nommé gouverneur de Hong Kong il y a quelques jours. Mais c’est aussi un signal fort que – après tout – la devise « un État, deux systèmes », que la Chine a dit qu’elle appliquerait lorsque Hong Kong reviendrait sous son contrôle, n’est pas quelque chose qu’ils peuvent tolérer à Pékin et dans ses environs.

    Par-dessus tout, cette arrestation semble porter un coup sévère aux négociations en cours en vue d’un éventuel renouvellement de l’accord entre la Chine et le Saint-Siège pour la nomination des évêques. Ou peut-être s’agit-il simplement d’un avertissement : rien ne changera en Chine, pas même l’accord.

    Le simple fait que l’on envisage d’arrêter le cardinal Zen en dit long sur la façon dont le Saint-Siège est perçu au pays du dragon rouge. Le cardinal Zen est considéré comme faisant partie de la vieille garde, un opposant qui n’a pas beaucoup d’influence sur Rome et dont l’arrestation ne générerait donc pas de problèmes diplomatiques.

    Après l’arrestation, le Saint-Siège a fait savoir qu’il suivait de près l’évolution des événements. Naturellement, comme il n’y a pas de relations diplomatiques, il est difficile de recourir à des réponses diplomatiques. Parfois, cependant, des déclarations d’un type particulier, comme la protestation rendue publique par la Secrétairerie d’État pour l’expulsion du nonce au Nicaragua il y a quelque temps, permettraient au moins d’envoyer un signal fort.

    Dans des situations comme celle-ci, la « diplomatie fluide » du pape François montre toutes ses faiblesses. Le pape François se concentre davantage sur les relations personnelles que sur l’activité diplomatique institutionnelle. Pour lui, il est crucial d’ouvrir des processus, même si ceux-ci peuvent être douloureux. L’accord avec la Chine pour la nomination des évêques était l’un de ces processus.

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  • Les coûts médicaux ne devraient jamais être le prétexte d'une euthanasie déguisée

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    Une carte blanche de Frédéric Close, magistrat émérite, publiée sur le site de La Libre :

    Nous devons exiger que jamais les coûts médicaux ne soient le prétexte d’une euthanasie déguisée

    Voici quelques points qu'il convient d'avoir à l'esprit pour l'avenir des maisons de repos et pour que chacun puisse vivre et vieillir dans la dignité.

    16-05-2022

    Vieillir est ennuyeux, mais c'est la seule façon de vivre longtemps." On prête à Charles-Augustin Sainte-Beuve cette lapalissade. Elle nous vient souvent à l'esprit quand l'âge progresse. La qualité de l'existence n'est certes pas fonction de sa seule durée, mais celle-ci est sans aucun doute l'un des premiers critères retenus. Nous n'avons qu'une vie et nous y tenons comme à un bien précieux, au même titre d'ailleurs qu'à la santé, qui en est le corollaire. Vivre longtemps, oui, mais, si possible, avec toute sa tête et en bon état !

    Toute réflexion concernant les maisons de repos et de soins procède de ce postulat. En effet, nous souhaitons ne nous résoudre à une telle restriction de liberté qu’en cas d’absolue nécessité, en dernière extrémité, et pour y "poursuivre notre vie" plutôt qu’à seule fin de "survivre".

    Observons d’emblée que ce type d’institution est relativement récent (du moins dans son acception actuelle) et qu’il se multiplie avec les progrès de la médecine et de la société qui ne cessent de retarder la fin de vie. Autrefois, nombreux étaient les anciens et vieillards qui étaient assurés de mourir chez eux avec l’aide de leurs proches, ou tout au moins au sein de la famille qui au besoin les hébergeait.

    Faute de solidarité familiale suffisante, l’étape ultime de notre parcours se déroule désormais, non plus dans un entourage intergénérationnel, mais dans un home où ne se côtoient qu’aidants et soignants, d’une part, personnes assistées et vieillissantes, de l’autre. Ainsi, quel que soit le confort de la maison de repos, il lui manque inévitablement une dimension importante : le lien social avec le monde du travail, la vie active et surtout l’enthousiasme de la jeunesse comme le rire des enfants.

    La crainte de coûts trop élevés

    Le poids des ans est affligeant, non seulement parce qu’il use le corps et l’esprit, mais aussi parce qu’il entraîne de ce fait des soins démoralisants et onéreux. En fonction de son portefeuille, chacun se dit qu’un jour viendra peut-être où il ne pourra s’offrir les traitements indispensables pour le soulager de la souffrance et du handicap. D’aucuns craignent même qu’une société toujours plus matérialiste les contraigne bientôt à se priver de médicaments ou d’interventions médicales trop coûteux.

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