Le samedi 7 mai 2022 à 20 heures

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Source : La Croix – FSSPX.Actualités :
« A trois mois du premier voyage apostolique du pape François en République démocratique du Congo (RDC) l’épiscopat demande aux prêtres qui, ayant rompu le vœu de chasteté, ont eu un enfant, de renoncer à leur ministère sacerdotal.
Le document de dix-neuf pages rédigé par la Conférence des évêques du Congo (Cenco) – destiné à l’usage interne du clergé de RDC – est daté du 4 mars 2022 : il aura fallu à peine un mois pour qu’il fuite dans la presse.
« A l’école de Jésus-Christ. Pour une vie sacerdotale authentique » – tel est l’intitulé de la circulaire épiscopale – entend « briser le silence » sur un sujet délicat : celui des prêtres ayant eu un enfant, du fait d’une union par essence illégitime.
Les prélats congolais évoquent une « incompatibilité » entre la charge de père de famille et de prêtre, et demandent à tout ecclésiastique se trouvant dans cette situation de « solliciter une dispense de ses obligations auprès du pape », afin de pouvoir s’occuper du ou des enfants dont ils sont le père.
Jusqu’à maintenant, les autorités ecclésiastiques congolaises étaient demeurées le plus souvent discrètes dans ce genre d’affaire, ce qui peut facilement se comprendre pour diverses raisons. Il est par ailleurs probable que les nouvelles directives de la Cenco avaient déjà commencé à être appliquées avant leur publication.
En effet, depuis le début de l’année 2022, près d’une dizaine de prêtres ont été renvoyés de l’état clérical : fin mars, rien que dans le diocèse de Tshumbe, au centre du pays, trois d’entre eux ont dû cesser leur ministère et se démettre.
Le document de la Cenco stipule que, dans le cas où le prêtre ayant un enfant ne serait pas disposé à abandonner la soutane, l’évêque devra « présenter le cas au Saint-Siège », pour qu’il applique la peine maximale prévue, le renvoi de l’état clérical.
« Exhorter et persuader ne suffit plus, ces attitudes rendent difficile l’amendement des coupables et sèment confusion et scandale parmi les fidèles », expliquent les prélats congolais qui insistent : « le prêtre géniteur d’enfants a besoin à la fois de la miséricorde et de la réprimande de la part de l’Eglise ».
Une mise au point qui intervient quelques mois avant le voyage du pape François en RDC, programmé du 2 au 5 juillet prochains. Le Saint-Père découvrira un pays en proie à des conflits armés, dans lequel l’Eglise joue un rôle politique de premier plan, et où les catholiques représentent 40% des 90 millions d’habitants.
À la paroisse Saint-Augustin de Kinshasa (mélodie composée par le cardinal † Joseph-Albert Malula):
D' sur le site du Figaro Vox :
«La religion chrétienne est de loin la plus attaquée en France»
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans son premier ouvrage, le journaliste Marc Eynaud relate les actes de profanation et les agressions à l'encontre des catholiques. Il explique comment la France, fille aînée de l'Église, en est arrivée à ce calvaire contemporain.
Marc Eynaud est journaliste et auteur de Qui en veut aux catholiques ?, aux éditions Artège.
FIGAROVOX. - Votre ouvrage s'intitule « Qui en veut aux catholiques ? » Ne craignez-vous pas de tomber dans un des travers de notre époque : la victimisation ? Quel est son objet ?
Marc EYNAUD. - La victimisation c'est « l'action de victimiser » si on en croit le Larousse. L'objectif de ce livre est justement l'inverse. Les profanations, incendies, attaques et autres apparaissent peu dans l'actualité sinon totalement décorrélées et traitées comme des faits divers banals. Pardonnez-moi de citer cette phrase d'Albert Camus qui a été trop employée mais « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde ». On ne provoque pas de peur en nommant les choses, en les mettant en lumière mais surtout en les expliquant. Bien au contraire, on rejette le fantasme pour en appeler au palpable, on bannit le sentiment pour faire apparaître la réalité. L'objectif c'est de regarder la réalité en face, de l'appréhender et surtout de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là. « Qui en veut aux catholiques » ne veut pas dire « Les catholiques sont des victimes ». On pourrait d'ailleurs pousser le raisonnement en citant le Christ lui-même sous la plume de l'évangéliste Matthieu : « Vous serez haïs de tous à cause de Mon Nom ». Ce n'est ni un avertissement, ni une phrase destinée à faire peur mais un constat qui sonne comme une évidence tranquille.
Rémi Brague est professeur émérite de philosophie médiévale, arabe et juive. Membre de l’Institut de France et auteur d’une œuvre importante. Voici, le texte de interview qu’il a accordée à Christophe Geffroy, fondateur et directeur du mensuel La Nef à propos de son dernier livre : « Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme » Salvator, 2022, 210 pages, 20 € :
« La Nef – Pourquoi s’intéresser à une définition de l’homme, en quoi est-elle nécessaire ? Et est-il seulement possible de « définir » l’homme dont vous dites bien qu’il est « mystère » comme le Dieu dont il est l’image ?
Rémi Brague – Ce que je défends est qu’il faut se méfier de toute définition de l’homme qui serait, selon l’étymologie, une façon de fixer des limites (latin : finis) à l’humain. Ce qui mène à exclure tout ce qui ne satisfait pas aux critères. D’abord les fœtus ou les nourrissons encore incapables de poser les actes par lesquels on peut identifier l’humain comme la parole. Puis les comateux aux encéphalogrammes plats. On en vient aisément, et l’histoire récente nous en fournit des exemples concrets, à décider qu’il y a des « sous-hommes » qui mènent une « vie qui ne vaut pas d’être vécue » (lebensunwertes Leben), etc.
C’est d’avoir voulu être trop humain, en centrant trop le regard sur l’homme, que l’humanisme s’est épuisé : comment en est-il arrivé là, était-ce inscrit dans l’humanisme originel ?
Que l’homme soit au centre, admettons, mais sans oublier qu’au centre du village, il n’y a pas que le trône, mais aussi le pilori… Mais au centre de quoi au juste ? Je dirais donc plutôt que l’humanisme s’est rabougri en perdant de vue le contexte à l’intérieur duquel l’humain prend son sens. On peut le penser ce contexte en différents styles. Pour les Anciens, c’était le monde physique en son bel ordre – en grec : kosmos. L’homme en était le sommet, non le tyran, mais plutôt le chef-d’œuvre, le vivant qui réalise le mieux les intentions de la Nature. Il le faisait par la pratique des vertus. Pour la Bible, ce contexte est Dieu. L’homme en est l’image. Pour se montrer à la hauteur de cette vocation, il se guide sur les commandements donnés par le Dieu créateur et libérateur.
Le fait de définir l’homme par lui-même comme le fait un certain humanisme conduit non pas à l’échec, écrivez-vous, « mais à une réussite telle qu’elle aboutit à l’opposé de ce qui était recherché » : pourriez-vous nous l’expliquer ?
La définition de soi par soi est l’aspect théorique d’une attitude pratique, la recherche de l’autonomie. Or, la détermination de soi par soi est neutre : elle peut être positive, mais aussi négative. Dans mes Ancres dans le ciel (2009), j’ai fait un peu d’humour noir en rappelant que le suicide était aussi une façon de se déterminer soi-même. Voire, plus efficacement que tout essai pour s’améliorer physiquement ou moralement.
Pourquoi la tentation de créer un « homme nouveau » conduit-elle au désastre ?
Je laisse de côté le problème du prétendu « transhumanisme » : techniquement faisable ? moralement justifiable ? etc. Mais le projet de créer un « homme nouveau » est ancien. Voyez le livre de Dalmacio Negro, El mito del hombre nuevo (2009), qu’il faudrait traduire. L’ennui c’est que le créateur d’un éventuel « homme nouveau » resterait un « homme ancien », gouverné non par la recherche de la sainteté, mais plutôt par celle du pouvoir. On n’obtiendra qu’une version augmentée de cet « homme ancien ». Celui que saint Paul appelle le « vieil homme » aura reçu son masque au concombre, voilà tout. L’élévation se réduira à un lifting…


La Marche pour la Vie 2022 aura lieu le 24 avril 2022 !
20 ans d'euthanasie en Belgique
En mai, cela fera 20 ans que l'euthanasie était autorisée en Belgique. Depuis, 24.522 déclarations d'euthanasie ont été enregistrées. L'euthanasie a été légalisée pour les mineurs et certains politiques veulent l’autoriser pour les personnes incapables d'exprimer leur volonté. Ainsi, la dignité des personnes âgées, démentes, en dépression, handicapées ou malades est systématiquement bafouée. Ces dernières années, il est également devenu clair que la Commission d'évaluation de l'euthanasie ne fonctionne plus correctement et que le concept de souffrance psychologique devient de plus en plus flou. C'est pourquoi certains psychiatres demandent l'interdiction de l'euthanasie pour souffrance psychologique.
La Marche pour la Vie demande :
E. Macron: inscrire « le droit à l'avortement » dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne
Le 19 janvier 2022, le président de la France, Emmanuel Macron, a demandé que « le droit à l'avortement » soit inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne parce qu’il s’agirait d’une « valeur européenne ».
La Marche pour la Vie et CLARA Life en collaboration avec l'organisation européenne One of Us demande :
De gènéthique.org :
Des dizaines de millions d’avortements dans le monde chaque année. Et toujours pas assez pour l’OMS.
L’OMS vient de publier une étude qui recense le nombre d’avortements dans le monde. En parallèle, l’organisation diffuse ses recommandations en matière de politique publique.
Selon une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Institut Guttmacher [1], 121 millions de grossesses ne sont pas « prévues » chaque année. Les auteurs ont réalisé cette estimation à partir de données issues de 150 pays sur la période 2015 – 2019. Et dans 61% des cas, ces grossesses se terminent par un avortement. Ce qui représente plus de 73 millions d’avortements chaque année.
Mais, alors que « les grossesses non prévues sont à leur niveau le plus bas depuis 30 ans », « les avortements ont augmenté dans le monde »[2]. Serait-ce le résultat de la politique du « tout-avortement » ? L’OMS ne compte pas en rester là. En effet, l’Organisation mondiale de la santé vient de mettre à jour ses recommandations en matière d’avortement.
L’avortement sans aucune condition
Pour l’OMS, l’avortement devrait être autorisé quel que soit le stade de la grossesse. Instaurer un seuil n’est, selon l’organisation, pas justifié d’un point de vue médical. Un avis qui n’est pas partagé par les gynécologues français, y compris par ceux qui promeuvent l’avortement. Israël Nisand, chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, avait expliqué qu’à 14 semaines, l’avortement est « un geste plus dangereux que les médecins n’aiment pas faire ».
L’OMS recommande aussi de supprimer toute période de réflexion et tout accord de tiers. Pour l’institution, une femme doit pouvoir avorter sans l’accord du père de l’enfant, une jeune fille sans l’accord de ses parents.
L’avortement serait-il un acte anodin ? Si tel était le cas, la loi française n’aurait pas pris la peine de définir une clause de conscience spécifique à l’avortement. Une clause que les promoteurs du tout avortement n’ont pas réussi à annuler à l’occasion du vote de la loi Gaillot.
Vers la fin de l’objection de conscience ?
« S’il s’avère impossible de réglementer l’objection de conscience d’une manière qui respecte, protège et satisfasse les droits des femmes souhaitant recourir à l’avortement, l’objection de conscience en matière d’avortement pourrait devenir indéfendable », écrit l’organisme. Pourtant, en 2013, l’OMS reconnaissait que « chaque agent de santé a le droit d’objecter en conscience à la pratique de l’avortement » [3]
Comme le souligne Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, « il n’est question de supprimer l’objection de conscience qu’à propos de l’avortement ». Avec un double objectif : « symbolique et pratique » [4]. Après le fait de parler de « soin » en matière d’avortement, supprimer l’objection de conscience vise pour ses promoteurs à sa « normalisation morale ».
[1] Bearak JM, Popinchalk A, Beavin C, et al Country-specific estimates of unintended pregnancy and abortion incidence: a global comparative analysis of levels in 2015–2019 BMJ Global Health 2022;7:e007151.
[2] 64 femmes sur 1000 sont concernées par des grossesses « non désirées », contre 79 femmes sur 1000 au début des années 1990
[3] OMS, Avortement sécurisé : Deuxième édition Directives techniques et stratégiques à l’intention des systèmes de santé (2013)
[4] Gènéthique, L’objection de conscience : un droit fondamental parce qu’elle est un devoir (26/02/2021)
Cet article de la rédaction Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : 73 millions d’avortements dans le monde chaque année
De l'ECLJ (European Centre for Law & Justice) :
Madame, Monsieur,
L’ECLJ, en tant qu’ONG agissant auprès des instances internationales, ne vous dira pas pour quel candidat à la présidence de la République française il faut voter. Cela n’est pas notre rôle.
Cependant, en cette fin de campagne électorale, il nous a paru utile de vous envoyer quelques documents visant à accompagner votre réflexion. Ces cinq dernières années, l’ECLJ s’est en effet engagé dans plusieurs débats français, avec comme référentiels nos convictions ainsi que le droit international des droits de l’homme. Nous souhaitons aussi vous apporter un éclairage sur des questions qui se posent dans cette campagne électorale.
Rappelons d’abord qu’Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, a à son passif la violation de plusieurs principes fondamentaux :
En ce qui concerne son éventuel mandat à venir, le président de la République souhaite mettre en place une convention citoyenne sur l’euthanasie. Moins d’une semaine avant le premier tour, il explique : « Je suis favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge ».
Entre l’euthanasie des mineurs et les abus de faiblesse, la loi belge autorisant l’euthanasie est très loin d’être un modèle valable, sûr ou éthique :
Belgique : « La loi sur l’euthanasie ouvre à toutes les dérives » (Priscille Kulczyk, Figaro Vox)
En ce qui concerne les autres candidats, en particulier les conservateurs, nous n’avons pas encore pu les voir à l’œuvre. Nous leur conseillons cependant de ne pas laisser à Emmanuel Macron et aux progressistes le monopole des droits de l’homme, de l’ « Europe » et des instances internationales. Ceux-ci ont plusieurs fois été instrumentalisées au service de fins politiciennes internes.
Ainsi, en janvier dernier, Emmanuel Macron a proposé d’insérer un droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Or, nous l’avions démontré : il savait avant même de l’annoncer qu’il n’avait pas ni l’intention ni la capacité de modifier cette Charte.
Autre exemple d’il y a quelques mois : le Gouvernement français actuel a justifié devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) la censure d’Éric Zemmour. Il a demandé à la Cour d’appliquer à Zemmour un traitement exceptionnel, réservé aux cas rares où la CEDH considère que la démocratie est mise en danger. Nous l’avions révélé et analysé ici.
Ces institutions et conventions européennes protégeant les droits de l’homme ne doivent pas appartenir à ceux qui les instrumentalisent. Il est important que les candidats conservateurs s’en saisissent.
« Rester dans la CEDH n’empêche pas un Gouvernement d’appliquer un programme conservateur »
Quelle que soit l’issue de l’élection, l’ECLJ restera mobilisé pour la protection de la vie humaine, de la famille et des libertés. Nous vous proposons de vous joindre à notre action. N’hésitez pas à transférer ce courriel à votre entourage et à nous indiquer les combats qui vous tiennent le plus à cœur, en répondant à ce courriel et en signant la ou les pétition(s) que vous préférez :
Plus d’informations : sursumcorda@skynet.be.
Tel. +32 (0) 4 344 10 89
De Michael Warsaw sur le National Catholic Register :
L'avenir de l'avortement en Amérique
NOTE DE L'ÉDITEUR : Les gouvernements des États favorables à l'avortement prennent des mesures énergiques pour codifier le droit à l'avortement, mais les défenseurs de la vie se mobilisent également pour protéger le caractère sacré de la vie.
1/4/2022
D'ici la fin de son mandat en juin, la Cour suprême des États-Unis devrait rendre une décision dans l'affaire Dobbs contre Jackson qui, espérons-le, supprimera le carcan juridique pro-avortement que les décisions antérieures de la Cour, Roe contre Wade et Casey contre Planned Parenthood, ont imposé à notre nation depuis près de 50 ans.
Anticipant ce résultat, de nombreux gouvernements d'États pro-vie s'apprêtent à adopter des lois qui restreignent fortement l'accès à l'avortement, voire à interdire totalement cette pratique qui met fin à la vie en modifiant la constitution de leur État. Conscients que l'avenir de l'avortement est menacé, l'administration Biden et les dirigeants du Parti démocrate au Congrès ont tenté - de concert avec le lobby de l'avortement - d'empêcher les avancées en faveur de la vie au niveau des États en consacrant le droit à l'avortement au niveau national par l'adoption de la loi dite "Women's Health Protection Act". Heureusement, cet horrible projet de loi pro-avortement, qui aurait été pire que Roe, a échoué à la fin du mois de février au Sénat.
L'attention commence également à se porter sur le Kansas, un État qui a une longue et difficile histoire dans la lutte contre l'avortement. Dans le cadre des élections primaires du 2 août, les électeurs seront invités à examiner un amendement qui clarifierait explicitement que la Constitution du Kansas ne contient pas de droit à l'avortement. L'initiative de vote annulerait effectivement une décision de 6-1 de la Cour suprême du Kansas en 2019 qui a statué que la Déclaration des droits de l'État comprenait un tel droit. Si l'initiative de vote ne mettrait pas automatiquement fin aux procédures d'avortement dans l'État, elle préparerait le terrain pour le faire. Cette initiative de vote est suivie de très près par des groupes dans tout le pays, car il s'agira du premier vote public après la publication attendue de la décision de la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Dobbs.
Bien que ces signes soient encourageants, le retour potentiel de l'autorité primaire sur l'avortement aux gouvernements des États a également un côté sombre : Les gouvernements des États favorables à l'avortement se mobilisent agressivement pour protéger et renforcer le droit à l'avortement sur leur propre territoire - et dans certains cas, ils se positionnent pour projeter la culture de la mort à plus grande échelle, en servant de "sanctuaires" où les femmes des États pro-vie peuvent venir se faire avorter.
La Californie est l'exemple le plus flagrant de cet extrémisme en matière d'avortement. L'année dernière, le gouverneur démocrate Gavin Newsom a commandé un rapport sur "l'avenir de l'avortement", rédigé par Planned Parenthood et une coalition d'autres fournisseurs d'avortement et de lobbyistes. Entre autres choses, la liste de souhaits post-Roe du lobby de l'avortement exige que le gouvernement californien paie les frais de déplacement des femmes qui viennent dans l'État pour se faire avorter et qu'il rembourse les fournisseurs d'avortements lorsque les femmes de l'extérieur de l'État ne peuvent pas payer elles-mêmes leur avortement.
Du site de la RTBF :
Etats-Unis : l'État d'Oklahoma interdit presque totalement l'avortement
Le parlement d'Oklahoma, à majorité républicaine, a adopté mardi une loi qui rend l'avortement illégal dans l'État du Midwest des États-Unis, sauf en cas d'urgence médicale. Le texte doit encore être approuvé par le gouverneur républicain Kevin Stitt, mais celui-ci a déjà annoncé qu'il le signerait.
La loi pourrait dès lors entrer en vigueur cet été, à moins que l'ordre judiciaire ne s'en mêle.
La Cour suprême des États-Unis doit en effet se prononcer sur la constitutionnalité d'une loi particulièrement restrictive adoptée par l'État du Mississippi. Les défenseurs de l'avortement craignent toutefois que la Cour, dominée par des juges conservateurs, ne remette en cause le droit à l'avortement.
Ce droit - qui n'est garanti par aucune loi fédérale aux États-Unis - repose sur l'arrêt de la Cour suprême de 1973 "Roe vs Wade". La haute juridiction y a estimé que la Constitution garantissait le droit des femmes à avorter. Elle a confirmé en 1992 ce droit tant que le fœtus n'est pas viable, soit vers 22 à 24 semaines de grossesse.
La question du droit à l'avortement divise la société américaine de longue date. L'État du Texas a récemment adopté une loi encourageant les citoyens à poursuivre au civil toutes les personnes aidant les femmes à avorter après six semaines de grossesse, tandis que l'Idaho a validé une loi autorisant les poursuites civiles contre les professionnels de santé pratiquant des interruptions volontaires de grossesse (IVG).
De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :
L'horreur à Bucha : La parole à un témoin oculaire italien
6 avril 2022
Un homme d'affaires qui vivait et travaillait là a réussi à s'échapper. Mais pas avant d'avoir vu "l'horrible réalité".
Gianluca Miglietta est un homme d'affaires de Turin, en Italie. Il travaille avec l'Ukraine et a un appartement à Bucha. Il se trouve que je connais certains de ses amis et parents qui ont suivi avec inquiétude sa fuite aventureuse de l'Ukraine. Miglietta n'est pas un politicien. C'est juste un citoyen ordinaire pris dans l'horreur de la guerre, et pour cette raison un témoin fiable et indépendant.
Il a raconté son histoire à l'agence de presse italienne Adnkronos. Il a vu les "gens qui sont morts dans la rue", les "voitures qui ont explosé" et "la peur des tireurs embusqués qui se cachaient partout" dans ce qui était devenu "une ville fantôme". Il qualifie ce qui s'est passé à Bucha de "catastrophe indescriptible".
Miglietta a survécu en se cachant pendant six jours et six nuits dans le sous-sol de son immeuble. Puis, le 2 mars, il a décidé de sortir pour se sauver. ''Une décision difficile, cela aurait pu être mon heure et au lieu de cela, Dieu merci, nous l'avons fait, mais pour d'autres, ce n'était pas le cas'', a-t-il rapporté à Adnkronos depuis sa maison italienne, où il est maintenant arrivé sain et sauf. "Ils tirent, des missiles partout, des missiles même sur les personnes âgées. J'étais caché autant que possible, puis j'ai décidé de tenter le voyage de l'espoir."
Lorsqu'il est sorti de sa cachette, il a "trouvé devant [ses] yeux des scènes effrayantes de destruction et de mort. Sur le sol, il y avait de tout. Il y avait des corps, des enfants, ils ont tiré sur des enfants." "Dans ces moments-là, dit-il, il y a peu de lucidité. On voit les chars détruits, les cadavres sur la route, les checkpoints, ce sont des moments de panique et on ne pense qu'à courir, à chercher la meilleure route." "Je me suis aventuré et j'ai été courageux, mais j'ai aussi eu plus de chance que d'autres. Dans ces moments-là, c'est l'adrénaline qui commande."
"Mon cerveau est encore sous le choc et pour moi il est impossible d'oublier ce que j'ai vu", a-t-il rapporté, mentionnant "le massacre des femmes, violées et tuées. Puis ils leur passaient dessus avec le tank". Pour lui, il ne fait guère de doute qu'il s'agit d'"un génocide" et que les médias internationaux ne connaissent qu'"un pour cent de l'horrible réalité que vit l'Ukraine."
Miglietta a maintenant vu les images des corps retrouvés à Bucha. Il dit avoir reconnu "mon église, celle qui se trouve en face de ma maison à Bucha, où j'avais l'habitude d'aller le samedi et le dimanche. Il y avait une pelouse, ils la réparaient avant la guerre, et maintenant il y a une fosse commune, des sacs noirs avec des corps à l'intérieur... les mères et les enfants qui sont enterrés sur le terrain devant les immeubles d'habitation. Ce ne sont plus des gens, il n'y a plus de visages, ils n'ont plus d'identité, ils ne sont plus reconnaissables. C'est atroce."
L'homme d'affaires ne cesse de recevoir des nouvelles d'Ukraine. "Hier encore, rapporte-t-il, ils ont tué un garçon de 14 ans qui portait un brassard blanc pour indiquer qu'il était un civil. Mais que dit alors le maire que Bucha a été libéré ? Il faudra du temps avant qu'elle soit vraiment libérée des Russes, peut-être qu'il y en a encore quelques-uns cachés, déguisés en civils."
À propos de Bucha, "depuis deux semaines, je n'ai pas pu entrer en contact avec 40 ou 50 personnes que je connais et qui sont encore là, ajoute Miglietta. Il y a le vieux Oleg, qui a décidé de rester dans sa ville, mais qui ne m'a pas répondu depuis longtemps. Et il y a les femmes, jeunes et moins jeunes, qui étaient comme moi dans le sous-sol".
Lire également : le pape dénonce le massacre de Bucha
