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Société - Page 165

  • L’avortement, une “valeur” de l’Europe ?

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    De Gènéthique magazine :

    PFUE : l’avortement, une “valeur” de l’Europe ?

    17 Jan, 2022

    Le 1er janvier 2022 a débuté la 3ème présidence française de l’Union Européenne (PFUE) pour six mois. Evènement historique et politique, les enjeux sont multiples : économie, écologie, immigration, égalité sociale, santé, appartenance. Plus discrète, la redéfinition des valeurs, dont le droit à l’avortement, est aussi un enjeu pour les politiques.

    La PFUE : l’occasion d’imposer les priorités françaises

    A l’occasion de la présentation du programme de la PFUE, le 9 décembre dernier, Emmanuel Macron a déclaré « défen[dre] toujours avec la plus grande force le droit des femmes et en particulier le droit des femmes à disposer librement de leur corps. […] Simplement je […] ne suis pas le chef d’une formation politique. Et donc, de là où je suis, je défends ces valeurs avec force. Je souhaite que toutes et tous puissent les défendre dans les enceintes où ils ont à les porter, qui en mon nom, qui au nom de combat commun. »

    Si le président de la République ne s’est ainsi positionné qu’en demi-teinte sur la question de l’avortement, son secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a été plus clair. Après avoir annoncé la conférence pour le futur de l’Europe (COFUE), et constaté l’importance des « valeurs » pour les citoyens, il a assumé faire du combat pour le droit des femmes un « combat politique », sa « priorité » (notamment sur le plateau de Càvous, sur France 5, le 29 octobre 2021). Sans surprise, puisqu’il avait déjà exprimé son désir de construire un « socle de droits sans le respect desquels on ne [peut] pas être dans l’UE », au sein duquel il inscrirait « à terme, le droit à l’avortement ».

    Discrètement, le droit à la vie mis en danger par la PFUE

    Ces déclarations publiques sur l’avortement sont encore assez discrètes. Cette discrétion a été revendiquée par une députée à l’Assemblée nationale [1].  D’après elle, il s’agirait de mobiliser les associations militantes des Etats membres pour fabriquer une revendication citoyenne à laquelle devront répondre les politiques, qui demeurent encore pour certains opposés à l’avortement sur le plan éthique, ce qui est le cas de la Pologne et de la Hongrie (cf. Hongrie : une autre politique en matière d’avortement ?).

    Quoi qu’il en soit, ériger l’avortement en valeur de l’Europe n’est pas anodin : l’adhésion aux valeurs de l’Europe conditionne en effet l’appartenance des Etats à cette union. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains pays comme la Pologne sont sévèrement pointés du doigt et risqueraient des sanctions financières sinon une éviction de l’Union (cf. Avortement : la Pologne toujours dans la ligne de mire de l’Europe). C’est ce que proposent plusieurs députés, ainsi que Clément Beaune, qui a évoqué le mécanisme de conditionnalité [2] en guise de représailles contre la Pologne.

    Il est donc envisagé par certains responsables politiques français d’utiliser la PFUE pour faire la promotion de l’avortement et contraindre les Etats membres à en faire une « valeur » fédératrice. Le droit de supprimer des êtres humains serait ajouté au socle commun à tous les pays de l’Union européenne, au même titre que la liberté, la dignité, la justice et l’égalité…

     

    [1] Examen du rapport d’information sur les droits des femmes dans le monde et la convention d’Istanbul à la commission des affaires étrangères, 11 janvier 2022

    [2] Le règlement relatif à la conditionnalité permet de suspendre le versement des fonds de l’Union aux Etats membres qui enfreignent l‘Etat de droit.

  • Notre soutien au site Aleteia victime d'une grave campagne de dénigrement

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    D'Eric de Legge sur Aleteia :

    Aleteia victime d’une grave campagne de dénigrement

    17/01/22

    Depuis quelques jours, Aleteia est victime d’une campagne de calomnies à la suite de la publication par un site web américain d’un long article sur le prétendu financement de Aleteia par “l’éditeur de pédopornographie Google, Georges Soros et Bill Gates”, rien de moins.

    Aleteia est victime depuis quelques jours d’une campagne de dénigrement visant à discréditer sa singulière liberté de ton et son souci de vérité dans la charité. L’article d’un site web américain, complaisamment relayé en France, nous accuse d’être financé par “l’éditeur de pédopornographie Google, Georges Soros et Bill Gates”, rien de moins, et d’être des promoteurs sans discernement de la vaccination contre le Covid. Confronté à ce tissu de mensonges et d’insinuations malveillantes, nous tenons à donner à tous nos lecteurs et tous nos donateurs, des informations fiables sur nos relations avec Google et sur le traitement par Aleteia des questions touchant aux fameux vaccins. Pour apprécier les procédés, aussi malins qu’insidieux, mis en œuvre dans cette “enquête”, vous pouvez lire ici un décryptage de la direction de Aleteia.

    Aleteia est “financé par l’éditeur de pédopornographique Google, le colporteur de vaccins Bill Gates et l’agitateur de gauche George Soros », assurent sans rire les auteurs de cette “enquête”. Cela est faux bien-sûr ! En 2021, Aleteia a mis en place un consortium de “fact checking” concernant le déploiement des vaccins face au Covid 19 et l’a présenté en toute transparence à ses lecteurs. Il nous apparaissait alors pertinent que des médias catholiques participent au concours mondial Google News Initiativeen fédérant une trentaine de titres catholiques de sensibilité diverses et de proposer ainsi une information vérifiée sur la vaccination, ses avantages et ses risques. Les digressions de l’article sur nos liens financiers avec Georges Soros ou Bill Gates tiennent du fantasme sinon du ridicule. Aleteia n’a aucun lien avec eux. Ni la Fondation Gates ni l’Open Society Foundation n’ont été invitées à donner un seul centime aux efforts du consortium, et ni l’une ni l’autre ne l’ont fait. De même, affirmer que Aleteia a conclu une alliance avec Google en 2013 prête à sourire dès lors que l’on s’intéresse à la presse en ligne. Cette année-là, Aleteia a fait le choix d’utiliser des services de Google, notamment liés à la publicité, tout comme l’immense majorité des sites d’informations à travers le monde. L’accumulation d’informations désordonnées produit ici un effet dévastateur. Elle nous fait clairement suspecter une volonté de nuire.

    Une accumulation de mensonges

    Alors, oui les coûts engagés pour faire fonctionner le consortium de médias catholiques rassemblés par Aleteia ont été en partie pris en charge par Google News Initiative. Mais ce financement n’a créé aucune dépendance idéologique des médias du consortium à l’égard de Google News Initiative, chacun préservant sa ligne propre. Jamais Google News Initiative n’est intervenu auprès de l’un de ses membres, de quelque manière que ce soit et pour quelque raison que ce soit. La trentaine de titres associés à cette initiative a des orientations éditoriales tout à fait représentatives de l’Église universelle, des “progressistes” aux  “conservateurs”. 

    En réalité, l’accumulation de mensonges et d’approximations sur Aleteia nous a d’abord fait hésiter à y répondre. De la composition du conseil scientifique entourant le consortium à la détention de Aleteia par Media-Participations, en passant par la réalité de notre couverture des actualités sur les vaccins… Tout ce qu’avance cet article est faux. Ce site ne s’embarrasse manifestement pas avec les faits et se révèle surtout un champion de l’association d’idées et des insinuations fallacieuses. Il affirme travailler pour la vérité mais il n’en a cure. Il ne prend même pas la peine de vérifier des informations pourtant publiques. Que reproche-t-il à Aleteia ? Son succès missionnaire qui en fait le site catholique le plus visité au monde ? Son parti-pris pour la bienveillance ?

    La liberté de Aleteia

    Le lancement de ce consortium de médias catholiques de vérification des faits a permis de mieux informer nos lecteurs, tout en demeurant parfaitement libre. Dans la centaine d’articles publiés par Aleteia sur la thématique vaccinale, ma rédaction peut garantir et prouver que cette couverture a été parfaitement équilibrée. Entre d’une part le soutien à la vaccination, notamment telle que promue par le Saint-Père et les principales conférences épiscopales, et d’autre part le souci de publier des informations vérifiées sur les promesses et les risques des vaccins.

    Oui, Aleteia a toujours été, est et sera toujours totalement libre de dire la vérité. Aleteia n’appartient à aucune chapelle. Aleteia n’est pas vendu à Google. Aleteia n’est pas un “média du Vatican” : nous n’avons aucun lien ni hiérarchique, ni financier, avec le Saint Siège. Aleteia cherche d’abord et avant tout à faire rayonner le message de l’Evangile. Avec bienveillance envers toutes et tous. Nous sommes un média profondément catholique. Cela signifie que nous respectons le Pape et l’Eglise. Nous savons que sur une question comme celle des vaccins, ils ne sont pas infaillibles. Mais leur parole compte pour nous et, de manière tout-à-fait factuelle, nous diffusons ce qu’ils disent. C’est un service, comme celui de la recherche de la vérité, que nous devons à nos lecteurs.

    Si vous souhaitez approfondir tous les points que j’évoque ici, je vous invite à lire le décryptage révélateur que l’équipe de direction a fait de tous les procédés fallacieux dont Aleteia est victime.

  • Eglises profanées, de la France à l'Amérique : un déferlement de violence

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Eglises profanées, de la France à l'Amérique : un boom de la violence

    17-01-2022

    Depuis le début de l'année, la liste des églises détruites, des statues de la Vierge décapitées et des hosties profanées est longue. Et tout cela dans le silence des médias et la connivence des autorités. En France, il y a un cas par jour, et en Amérique latine, même les meurtres de prêtres restent impunis.

    Un "tsunami" de vandalisme frappe les églises de France, sous le silence des médias et les déclarations ironiques du gouvernement. Et après les incendies d'églises au Canada en juin dernier, la vague de violence, de sacrilèges et de profanations d'églises catholiques aux États-Unis et dans les pays d'Amérique latine ne s'est pas calmée. L'omertà, la connivence et la complicité des gouvernements et des médias nationaux et internationaux montrent comment l'antichristianisme passe désormais à la vitesse supérieure.

    La dénonciation publique par le cardinal Timothy Dolan du 14 janvier dernier, "Religious Freedom Day" aux Etats-Unis et reprise par la quasi-totalité des journaux catholiques anglophones, dans laquelle il dénonçait le nombre incroyable d'attaques contre les lieux de culte chrétiens au cours des deux dernières années, a fait sensation : "Depuis près de deux ans, les évêques des États-Unis ont signalé une tendance inquiétante à la vandalisation d'églises catholiques et à la destruction de statues...", a-t-il déclaré, rappelant comment "une attaque contre un lieu de culte est certainement une attaque contre la communauté particulière qui s'y rassemble". Il s'agit également d'une attaque contre le principe fondateur de l'Amérique en tant que lieu où tous les gens peuvent pratiquer librement leur foi".

    Ce n'est pas une coïncidence si la jeune Madeline Cramer a été arrêtée et inculpée de crimes haineux pour avoir vandalisé les portes de la cathédrale de Denver en octobre dernier, alors que des enquêtes sont toujours en cours pour identifier l'auteur de la décapitation de la statue de la Vierge Marie, qui a causé des dommages irréparables à la basilique du sanctuaire national de l'Immaculée Conception à Washington le 5 décembre.

    La décapitation de la Vierge Marie est devenue une "mode" particulièrement suivie par les vandales satanistes de tout le continent américain si, la semaine dernière, la statue de l'Immaculée Conception a également été décapitée dans la cathédrale argentine de tous les saints à Santa Fe. En septembre dernier, toujours en Argentine mais dans la ville d'Añatuya, le cimetière de la ville a été vandalisé et la statue de la Vierge de la Médaille Miraculeuse a été décapitée. Au Chili, en revanche, le 10 janvier, des vandales satanistes ont mis le feu à l'une des églises les plus belles et les plus protégées du pays, San Sebastián de Curarrehue, dans le diocèse de Villarrica.

    Le climat de haine et de violence s'est également propagé l'année dernière au Mexique, un pays où un récent rapport de début d'année dénonçait la dissimulation des enquêtes contre les auteurs du meurtre de quatre prêtres en 2021 et "plus de 80% des cas de meurtres, d'extorsion, d'attaques et de vols contre des temples catholiques qui n'ont jamais été résolus". La Bolivie n'est pas en reste. Dans ce pays andin, les violences et les attaques contre les églises n'ont pas manqué ces derniers mois, suite à la prise de position des évêques contre la libéralisation de l'avortement et, là aussi, il n'y a toujours pas de suspects dans l'attentat à la bombe contre la cathédrale de la capitale Bogotà en novembre dernier.

    Laxisme ou complaisance ? Appelons cela de la complaisance, pour ne pas dire de la complicité, de la part des autorités françaises face à la vague de vandalisme et d'actes blasphématoires qui s'abat sur le pays depuis le début de l'année. Peut-être l'esprit diabolique s'était-il senti offensé par les protestations et les annulations des spectacles de sorcellerie et d'hymnes ésotériques que l'actrice suédoise Anna von Hausswolff devait donner le 8 décembre dans les églises de Nantes et de Paris. Peut-être que la farce du rapport CIASE, démasquée par la suite, a enflammé les esprits du pire jacobinisme. Le fait est que depuis le 1er janvier 2022, une douzaine d'églises ont été profanées, des autels attaqués, des images détruites et des bâtiments vandalisés dans tout le pays.

    Dans l'église Saint-Symphorien de Genouilly, des hosties sacrées ont été volées et profanées le week-end des 1er et 2 janvier. Le 4 janvier, plusieurs statues (saint Joseph, Antoine et la Vierge Marie) ont été détruites par un vandale armé de bâtons dans la basilique des Rois de France à Saint-Denis, au cœur de Paris ; le 5 janvier, la statue du Christ bénisseur a été brûlée dans l'église Saint-Porchaire de Poitiers ; le 7 janvier, dans l'église Saint-Germain de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le calice et les hosties consacrées ont été volés, ainsi que des actes de vandalisme ; entre le 8 et le 9 janvier, les reliques de saint Jean-Paul II ont été volées dans le sanctuaire de Paray-le-Monial et des actes de vandalisme ont été commis dans l'église ; dans la nuit du 9 au 10 janvier, l'église Saint-Pierre de Bondy a été la cible de multiples vols et actes de vandalisme. Dans la nuit du 10 janvier, l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois de Romainville a vu son tabernacle détruit et son mobilier sacré saccagé. Le 11 janvier, la statue de la Vierge Marie de l'église Saint-Pierre de Strabourg a été retrouvée détruite. Le 12 janvier, toujours à Poitiers, les statues de la crèche de l'une des églises de la ville ont été détruites.

    La chaîne d'information I-Media a parlé d'"omerta" de la part de la presse et des autorités nationales, qui cachent le phénomène croissant des attaques et des profanations d'églises. La journaliste Charlotte d'Ornellas a été la seule à dénoncer le phénomène le 12 janvier sur la chaîne CNews, parlant d'"une épidémie d'attaques et d'une réaction inexistante des médias". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmianin, qui avait promis d'enrégimenter l'Eglise dans les règles de la laïcité, s'est borné à affirmer un engagement vide de sens de la part du gouvernement. La France tire les ficelles de la laïcité intolérante et anti-chrétienne, mais le mauvais esprit est fort. Après avoir terrassé le Christ eucharistique et décapité sa Mère Marie, qu'adviendra-t-il des chrétiens ? Préparons-nous...

  • Chine : la natalité à un niveau historiquement bas

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    Du site de la RTBF :

    Chine : le taux de natalité à un plus bas historique en 2021

    17 janvier 2022

    La natalité en Chine a chuté l'an passé à un niveau historiquement bas, depuis au moins 1978, selon des données officielles publiées lundi, sur fond d'incertitudes face à l'avenir et de coût de l'éducation.

    Le pays asiatique est confronté à une crise démographique avec un vieillissement rapide de la population active, un ralentissement économique et la plus faible croissance démographique du pays depuis des décennies.

    Le taux de natalité du pays le plus peuplé du monde était de 7,52 naissances pour 1.000 personnes en 2021, d'après le Bureau national des statistiques (BNS). Il était de 8,52 pour mille en 2020.

    C'est le niveau le plus bas depuis au moins 1978, année où le géant asiatique a commencé a publié son relevé annuel de statistiques.  

    Fin de la politique de l'enfant unique

    La Chine a assoupli sa politique de limitation des naissances ces dernières années. Elle a autorisé les couples à avoir deux enfants dès 2016, puis trois depuis l'an dernier.

    Mais ces décisions n'ont pas entraîné de boom des naissances. Les couples sont refroidis par la hausse du coût de la vie, du logement et surtout de l'éducation des enfants.

    En 2021, le pays a enregistré 10,62 millions de naissances, selon les données officielles. 

    Le taux d'accroissement naturel de la population a plongé à 0,34 pour 1.000 personnes l'an passé, contre 1,45 en 2000.

    "Le défi démographique est bien connu, mais la vitesse du vieillissement de la population est clairement plus rapide que prévu", a déclaré Zhiwei Zhang, économiste en chef au sein du cabinet Pinpoint Asset Management.

  • Plus de 70 % des femmes et des filles contraintes au mariage ou à la conversion sont chrétiennes

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    De Luca Marcolivio sur ifamnews :

    Femmes chrétiennes : pays où la violence est (presque) légale

    "L'Aide à l'Église en Détresse brise le mur du silence dans plusieurs pays à majorité musulmane.

    Luca Marcolivio : A professional journalist, Luca Marcolivio has been accredited to the Holy See Press Office since 2011. Director of the webmagazine of religious information Cristiani Today, e collaborates with La nuova Bussola QuotidianaPro Vita & Famiglia and the blog of the Centro Machiavelli. From 2011 to 2017 he was Editor-in-Chief of the Italian edition of Zenit. He is the author of Contro Garibaldi. Quello che a scuola non vi hanno raccontato and the editor of La società dell’allegria. Don Bosco raccontato dai salesiani del XXI Secolo
  • A Paris, ils ont marché pour la Vie : revue de presse

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    Du Salon beige :

    Marche pour la vie : revue de presse

    Marche pour la vie : revue de presse

    Le Figaro :

    «La Marche pour la vie, je la fais tous les ans. Pour moi, l’avortement est déjà un acte monstrueux. Mais étendre son délai de 12 à 14 semaines, c’est tout simplement inimaginable». Ségolène, 40 ans, mère de sept enfants, est venue cette année avec ses «deux petits derniers», de 3 et 5 ans. L’un d’eux agite une pancarte «Le seul choix, c’est la vie».

    Ouest-France :

    Selon les organisateurs, quelque 20 000 personnes ont participé à cette Marche pour la vie, qui se tient tous les ans en janvier. Parmi eux, Jacques Dumoulin, retraité de 65 ans, est venu de Bordeaux avec son épouse Anne pour que l’on reconnaisse que la vie est sacrée depuis le débutAujourd’hui, on utilise l’avortement comme moyen de contraception, estime avec regret Marie, 17 ans, étudiante en agronomie venue de l’Aube.

    Le deuxième sujet important de cette mobilisation c’est l’élection présidentielle​, a estimé M. Tardy-Joubert, appelant les candidats à faire en sorte » que la protection de la vie humaine soir une grande cause nationale ». Nous ne soutenons personne​, a-t-il ajouté, mais « nous présentons nos 10 propositions » aux candidats, comme « rétablir le délai de réflexion de 3 jours minima » avant une IVG ou le rejet du suicide assisté et de l’euthanasie.

    La Croix :

    La 15e édition de la Marche pour la vie s’est tenue à Paris, dimanche 16 janvier. À trois mois de la présidentielle, les militants contre l’avortement disent ne pas se retrouver dans l’offre politique actuelle. Des orphelins de la politique ? Sous le barnum posé sur une place du sud de Paris, les responsables de la Marche pour la vie, mouvement anti-avortement, discutent devant une banderole « Présidentielle 2022, JE VOTE pour la vie ». Mais quel candidat pour incarner leurs idées ? « Zemmour ? Il a de bonnes personnes dans son entourage, mais il considère que l’avortement est un droit fondamental, souffle une cadre du mouvement. Marine Le Pen ? Elle annonce qu’elle va faire des propositions sur la famille, mais on n’en voit pas la couleur. »

    À trois mois de l’élection présidentielle, plus de 5 000 manifestants pro-vie ont défilé dimanche 16 janvier – pour la quinzième fois – contre une « banalisation » des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Une manière de désigner la progression du taux de recours à l’IVG depuis trente ans : 15,4 IVG pour 1 000 femmes en 2020, contre 14 en 1990, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

    Le Télégramme :

    Plusieurs milliers de personnes opposées à l’avortement ont défilé, dimanche, à Paris, contre la proposition de loi allongeant le délai légal de l’IVG et pour faire entendre leurs « dix propositions » aux candidats à la présidentielle, lors de la traditionnelle « Marche pour la Vie ».

    Cette année, « le premier sujet, c’est la proposition de loi Gaillot (…), une loi inique » qui doit autoriser l’allongement de la durée légale de l’interruption volontaire de grossesse, de 12 à 14 semaines, affirme Nicolas Tardy-Joubert, président de la « Marche ». Porté par la députée (ex-LREM) Albane Gaillot, ce texte sera examiné en deuxième lecture, au Sénat, le 19 janvier.

    Le Monde recopie la dépêche AFP , comme France BleuL’Alsace… :

    Plusieurs milliers de personnes opposées à l’avortement ont manifesté, dimanche 16 janvier à Paris, contre la proposition de loi allongeant le délai légal de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et pour faire entendre leurs « dix propositions » aux candidats à la présidentielle, lors de la Marche pour la vie, qui se tient tous les ans au mois de janvier.

    Le direct de RT France :

  • Rester concentré dans un monde digitalisé

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    De Juan Diaz sur didoc.be :

    Etre concentré dans un monde digital

    .

    L’auteur aborde le contenu du livre « The distracted mind » d’Adam Gazzaley et Larry D. Rosen, qui décrit de manière scientifique l’impact d’Internet et des réseaux sociaux sur le cerveau humain, et offre des conseils pour un meilleur usage de ces réseaux.

    Prenons le cas suivant : vous vous souvenez que vous devez envoyer un message à un collègue pour reporter un rendez-vous. Lorsque vous ouvrez WhatsApp, vous voyez que vous avez plusieurs messages non lus et commencez à lire le premier. Vous y trouvez un lien vers une vidéo qu’un de vos bons amis vous a envoyée, et vous cliquez pour l’ouvrir dans YouTube. Après quelques minutes de visionnage, vous remarquez en-dessous une autre vidéo qui vous paraît encore plus intéressante, et vous décidez de la regarder aussi. Soudain, vous vous souvenez du message que vous deviez envoyer, vous fermez YouTube et vous faites finalement savoir à votre collègue que vous souhaitez reporter votre rendez-vous. Ce qui était censé prendre trente secondes, a fini par prendre dix minutes.

    Si vous avez vécu des expériences similaires, cet article est pour vous, car il vous aidera à mieux comprendre pourquoi nous sommes si facilement distraits et ce que nous pouvons faire pour améliorer notre capacité de concentration.

    Les écureuils et la recherche de nourriture

    Dans leur livre « The Distracted Mind », Adam Gazzaley et Larry D. Rosen se basent sur des principes de la théorie de l’évolution pour tenter de donner un aperçu du fonctionnement de notre cerveau et de la manière dont nous gérons les distractions. Ils constatent un élément important : pour la survie humaine, l’information est tout aussi importante que la nourriture. Pour nos lointains ancêtres, par exemple, savoir où se trouvaient les prédateurs, comment faire du feu et comment interagir avec les autres, était essentiel. Nous sommes en quelque sorte des chasseurs d’informations : nous sommes naturellement curieux et sommes en permanence attentifs à recueillir des informations sur notre environnement. Participer à une conversation plaisante ou regarder un bon film peuvent s’avérer souvent plus satisfaisants qu’un bon repas.

    Pour comprendre comment nous cherchons l’information, les auteurs du livre proposent d’analyser comment d’autres animaux cherchent de la nourriture. Ils vont accorder une attention particulière au théorème de la valeur marginale, qui décrit le comportement des animaux qui doivent chercher des aliments dans des zones où les aliments sont rares.

    Pour expliquer ce théorème, les auteurs ont recours à l’exemple des écureuils. Lorsqu’un écureuil grimpe sur un arbre pour récolter des noix, au début il lui faut relativement peu d’efforts pour les trouver. Mais au fur et à mesure qu’il en amasse, il lui est chaque fois plus difficile de trouver de la nourriture dans le même arbre, car il en reste de moins en moins. Il arrive donc un moment dans lequel l’écureuil décidera de se tourner vers un autre arbre. Le théorème de la valeur marginale permet de prédire le temps qu’un écureuil restera dans le même arbre avant d’en chercher un autre, en présupposant que son comportement est optimal : il partira exactement quand le temps et l’énergie nécessaire pour trouver de la nourriture sur l’arbre actuel lui coûtera davantage qu’aller sur un autre arbre. Il y a donc principalement deux facteurs qui influencent son action : la quantité de nourriture sur un arbre, et la distance par rapport aux autres arbres.

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  • Numérique : quand l'être humain se coupe du spirituel

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    Les dangers du numérique

    « L’être humain se coupe du spirituel »

    12 janvier 2022

    Que devient la vie intérieure dans un monde de plus en plus digitalisé ? Robert Redeker analyse ces mutations dans son dernier ouvrage, Réseaux sociaux : la guerre des Léviathans (éd. du Rocher). Le philosophe décrit un inquiétant transhumanisme, face auquel la résistance ne peut être que spirituelle.

    Quel homme nouveau naît de l’emprise du numérique dans notre quotidien ?

    Robert Redeker : L’homme en train d’être fabriqué est un être digital. Il est connecté en permanence à son téléphone mais aussi à sa maison où il peut désormais confier à la technologie le pilotage de la mise en route du chauffage ou le choix de la musique d’ambiance, en fonction de ses goûts répertoriés. À cela s’ajoute la surveillance généralisée via les réseaux sociaux. La maison n’est dès lors plus synonyme de vie privée. Elle n’est plus le lieu du repli. C’est tout le contraire. L’habitation du futur est faite de transparence, d’espace ouvert où tout est lisse à l’image d’un homme devenu une surface : un corps sans épaisseur, sans profondeur, sans recoin caché. Il n’écrit plus, il ne pense plus, il communique. Il accepte de tout déléguer à des machines, en commençant par son téléphone qui devient une partie de son cerveau.

    Qu’est-ce que l’homme perd de plus précieux avec ces mutations anthropologiques ?

    Il n’a plus de vie privée donc il n’a plus d’intériorité. Or l’intériorité est une dimension qui existe seulement chez les êtres humains. Nous ne la trouvons ni chez les anges ni chez les animaux. Je ne songe pas à l’intériorité psychologique, mais à ce lieu qui est celui de mon intimité et donc de mon âme, cet endroit que seul Dieu durant des siècles avait le droit de scruter.
    Les confessions de saint Augustin, au début du Ve siècle, inaugurent ce regard de Dieu au plus profond de nos âmes. La transformation de l’homme à l’ère numérique est donc sans précédent car avec la fin de l’intériorité disparaît l’âme ! L’être humain se coupe ainsi du spirituel. Seule chance de salut : la révélation chrétienne qui, non seulement permet la découverte de l’âme, mais nous apprend aussi qu’elle est nourrie par la présence du Christ en nous. Dieu est une présence.

    Quelles sont les conséquences concrètes de la disparition de l’âme ?

    L’ère numérique induit un narcissisme exacerbé. L’image véhiculée via les réseaux sociaux n’est plus que celle, superficielle, de lui-même. Pour rester à l’image de Dieu il faut pouvoir descendre dans les profondeurs de son être. À cela s’ajoutent logiquement les attaches qui deviennent volatiles. Le temps disparaît avec l’immédiateté des réseaux sociaux. Or il est indispensable pour construire des relations humaines durables, ou pour se faire une opinion. Enfin, s’il n’y a plus d’intériorité, c’est la fin de la pensée, ne serait-ce que pour penser contre soi-même, mais c’est aussi l’avènement de la défiliation, c’est-à-dire la destruction de ce qu’était la filiation traditionnelle.

    Je fais référence à nos schémas familiaux mais aussi aux institutions et aux États qui ne sont plus vus que comme des pourvoyeurs de services à la personne. Or les institutions doivent être construites sur du solide, du constant ; elles s’arriment au principe d’identité.

    En migrant vers les réseaux sociaux pour appartenir à des familles virtuelles, l’être humain déserte les institutions qu’il habitait de toute son âme, à travers l’engagement dans le social ou l’investissement dans le politique.

    Quant au modèle de la famille, il est désormais recomposé, instable, à l’image des groupes virtuels qui se dissolvent et se recomposent sans cesse au gré des humeurs et des caprices de chacun. Les liens sexuels et affectifs contemporains sont réorganisés selon les modèles inspirés par l’univers digital, avec des sites et des applications comme Tinder ou Meetic [sites de rencontres NDLR].

    Retrouvez l’intégralité du Grand Angle dans le magazine.

  • Les chrétiens, des cibles croissantes du radicalisme hindou en Inde

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les chrétiens, cibles croissantes du radicalisme hindou en Inde

    15/01/2022

    Le 25 décembre dernier, l’annonce d’un blocage des financements étrangers en faveur des Missionnaires de la charité a choqué les esprits et a été rapidement relayée par la presse internationale. Présente en Inde depuis 1950, la congrégation avait par ailleurs été récemment visée par des accusations de « conversions forcées » au Gujarat. Finalement, le refus des autorités a été levé le 8 janvier. Mais l’incident envoie un message clair à la minorité chrétienne et incarne la perception d’une discrimination croissante envers les chrétiens sous le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi.

    En août 2017 à New Delhi, lors d’une manifestation organisée par des chrétiens du nord-est de l’Inde en vue de défendre les droits de leur communauté.

    Ce jour de Noël, d’autres incidents ont eu lieu. Des brigades radicales hindoues ont perturbé ou attaqué, dans seize incidents documentés, des célébrations et lieux de culte chrétiens de différentes villes de l’Inde. Au même moment, à l’occasion d’une commémoration au sein de la communauté sikhe, le Premier ministre Narendra Modi a souligné, quant à lui, « les atrocités » commises par les anciens empereurs musulmans contre les hindous et les sikhs, stigmatisant la minorité des musulmans, qui subit quant à elle de plein fouet le radicalisme hindou depuis leur arrivée au pouvoir en 2014.

    Dans une Inde qui comprend plus d’1,3 milliard d’habitants, de confession hindoue pour la très grande majorité, les attaques contre la petite minorité chrétienne, soit seulement 2,3 % de la population, se sont multipliées au cours de l’année 2021. L’organisation Evangelical Fellowship of India a répertorié 305 incidents survenus jusqu’au mois de novembre. Selon le United Christian Forum, qui regroupe plusieurs organisations chrétiennes, au moins 400 incidents ont ciblé les chrétiens indiens et leurs lieux de culte tout au long de l’année, dans des attaques perpétrées par des extrémistes hindous. Il s’agit d’un chiffre record, selon l’organisation, depuis les pogroms contre les chrétiens perpétrés en 2007 et 2008 dans l’État de l’Orissa.

    Le 30 octobre dernier, Narendra Modi a pourtant rencontré le pape François au Vatican et l’a invité à se rendre en Inde en dépit de l’aversion, dans son pays, des groupes hindous radicaux. « Le Premier ministre a été photographié avec le pape et, pratiquement immédiatement à son retour, une agitation a débuté dans l’État du Karnataka avec l’introduction d’une loi anti-conversion », a commenté John Dayal, catholique engagé et porte-parole de la All Catholic Union. Le Karnataka devrait ainsi rejoindre dix autres États ayant adopté cette loi anti-conversion, qui criminalise les hommes musulmans et chrétiens voulant épouser des femmes hindoues.

    Le Premier ministre Narendra Modi reste silencieux

    Dans cet État dirigé par le BJP (Parti du peuple indien), le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, les accusations de conversions forcées au christianisme se sont multipliées et près d’une quarantaine d’incidents de violence ciblant les chrétiens ont été répertoriés. Le Premier ministre reste quant à lui silencieux face aux attaques visant les minorités, même s’il a réitéré la primauté de l’égalité citoyenne sur l’appartenance religieuse. Narendra Modi n’a pas non plus condamné les discours de haine proférés par certains de ses fidèles.

    L’exemple le plus récent remonte à la mi-décembre, à Haridwar, aux pieds de l’Himalaya, lorsque des religieux et militants hindous ont appelé à armer les leurs pour attaquer musulmans et chrétiens. « Rien n’est possible sans les armes. Si vous voulez éliminer leur population, alors tuez-les », a notamment proféré Sadhvi Annapurna, secrétaire général de l’organisation nationaliste hindoue Hindu Mahasabha« Tenez-vous prêts à tuer et à aller en prison. »

    Face à l’indignation suscitée, décuplée par l’inaction de la police, la Cour suprême vient d’intervenir en recevant une plainte. Ces discours de haine interviennent dans un contexte particulièrement agité, puisque plusieurs États électoralement cruciaux pour les nationalistes hindous s’apprêtent à passer aux urnes au mois de février.

    Ces dernières années, d’autres dignitaires et extrémistes hindous ont régulièrement proféré des appels à la haine. À commencer par les propos glorifiant Nathuram Godse, l’assassin du Mahatma Gandhi, haï par les hindous radicaux pour avoir défendu une Inde basée sur une identité laïque et multiconfessionnelle. De tels propos ne font plus exception et s’étendent parfois à des incitations à la violence.

    Les attaques contre les chrétiens se sont accélérées

    « Les extrémistes hindous ont organisé douze rassemblements en vingt-quatre mois, dans quatre États, appelant au génocide des musulmans, à des attaques contre les chrétiens et à l’insurrection contre le gouvernement », détaille un rapport du site Article14, qui accuse la police « d’ignorer une conspiration flagrante ». « Les minorités se sentiront en sécurité si le gouvernement agit contre la haine et les violences ciblées », a estimé un communiqué de la Catholic Union« L’impunité de l’État, la complicité de la police et les lois fanatisées militarisent les groupes extrémistes. »

    Après l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous en 2014, les musulmans ont été les premiers à être les victimes de ces attaques. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été lynchés par des extrémistes hindous, qui les accusaient de porter offense aux vaches, considérées comme sacrées dans leur religion, en en faisant le commerce ou en consommant la viande. En 2019, la réélection des nationalistes hindous à la tête de l’Inde a marqué un tournant plus accentué vers la radicalisation.

    Une loi sur l’obtention de la citoyenneté indienne a été adoptée et est accusée par de nombreux défenseurs des droits de l’homme de défavoriser les musulmans. Le statut du Cachemire, seule région indienne à majorité musulmane, a été abruptement rétrogradé. La vie du pays a également vu une acceptation plus large, dans la sphère publique, des éléments extrémistes marginaux.

    Par ailleurs, au cœur même de New Delhi, des extrémistes hindous ont attisé des émeutes antimusulmanes en février 2020, les affrontements causant la mort de 53 personnes. Enfin, les attaques contre les chrétiens se sont accélérées, sans que la police ne procède à des arrestations. Selon John Dayal, « les principales organisations chrétiennes ne semblent pas encore avoir pris pleinement conscience de la menace ».

    (EDA / A. R.)

  • Le projet fou des antispécistes : l'extinction de l'homme

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    De gènéthique.org :

    L’extinction de l’homme : le projet fou des antispécistes – Paul Sugy

    6 Jan, 2022

    Bibliographie

    Confusion dangereuse

    Tout effort de compréhension du monde est en principe inséparable d’une exigence d’ordre dans le regard et la pensée. Depuis des siècles, des générations de religieux, de philosophes et de scientifiques se sont succédé dans cette quête, en prolongeant, en contredisant, ou en amodiant l’œuvre de leurs prédécesseurs ; avec une constante, cependant : jusqu’à nos jours en effet, l’homme a toujours été vu au sommet de l’univers visible, qu’il en soit dépositaire vis à vis de la divinité, ou qu’il soit  décrété comme la mesure de toutes choses, au sein d’un cosmos sans Dieu. Les civilisations, aussi variées soient-elles se sont toutes construites sur cette prémisse de prééminence de l’espèce humaine, notamment sur le monde animal, dont elle est censée se distinguer ; c’est en somme ce qui rend le monde et la société supportables, voire habitables.

    Mais voici que cette filiation philosophique multiple et mouvante, certes, mais empreinte de cohérence anthropocentriste est de nos jours remise en cause, par plusieurs courants de pensée, en particulier le projet antispéciste, dont il est question dans cet ouvrage.

    L’auteur se livre ici à une étude fouillée et rigoureuse de ce courant de pensée auquel il associe le mouvement végan ; c’est ainsi que nous découvrons des théoriciens qui non seulement prétendent nier toute spécificité de la nature humaine, mais qui s’érigent en défenseurs des droits des animaux qu’ils appellent les « non-humains » et pour lesquels ils revendiquent le statut de personnes, disposant de droits.

    Utilisant une technique logomachique tirée des vieilles recettes marxistes, ces révolutionnaires d’un nouveau genre présentent l’homme comme un exploiteur et un oppresseur qu’il est urgent de mettre au pas par un arsenal juridique contraignant : bien entendu, le véganisme vient à la rescousse et enrichit ce festival de l’absurde.

    Avec beaucoup de clarté et de brio, l’auteur fait de nous les témoins étonnés de ces entreprises de démolition philosophique, intellectuelle, morale, voire religieuse. Il en souligne les incohérences, les ridicules, mais aussi les réels dangers : non seulement, des personnes sans religion et sans repères philosophiques s’y laissent prendre, mais des groupes de pression se constituent, une « cause animaliste » émerge, ajoutant ainsi à la dangereuse confusion de notre remarquable époque.

    Date de parution : 13 mai 2021

    Editions : Tallandier

    Nombre de pages : 208

  • Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

    14/01/2022

    Vous n'avez pas pu participer à notre dernier webinaire ?

    Offrez-vous une séance de rattrapage, le replay est en ligne !

    Bioéthique en Belgique : perspectives pour 2022

    A l'aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique : Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ? Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ? Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ? Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l'avortement et à la procréation artificielle ?

  • Retour sur un film choc dédié à la situation au Congo

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    « Ce film choc retrace plus de vingt années de massacres et de pillages commis au Congo. Avec des centaines de milliers, voire des millions de morts. Son but: lutter contre l'oubli et contre l'impunité des auteurs de ces crimes.

    Thierry Michel a présenté son documentaire en novembre dernier à Kinshasa. Le film a provoqué la campagne de mobilisation internationale "Justice for Congo".

    Ce documentaire sur la situation au Congo, est plus qu'un plaidoyer: "C'est un film aussi, donc c'est une esthétique de cinéma avec une grande musique orchestrale originale, avec des chants profonds qui sortent de l'âme même africaine, avec ces images très travaillées, mais avec une construction dramaturgique évidemment sur le temps, mais un travail aussi d'investigation journalistique où j'ai été non seulement dans les différentes provinces martyres du Congo, au fin fond des forêts, retrouver les survivants, les témoins oubliés de ces histoires qui vont nous dire des choses invraisemblables que l'esprit humain ne peut même pas imaginer" explique Thierry Michel.

    "J'ai été aussi au sein de ces grandes institutions internationales pour comprendre pourquoi, que ce soit les Nations Unies, la Cour pénale, les grands Parlements de par le monde, n'ont pas réussi à neutraliser ces forces obscurantistes et à aider ce pays à instaurer une paix véritable basée sur la justice."

    Avec "L'empire du silence", le réalisateur souhaite aussi susciter une saine colère auprès du public: "Sur ce fond d'histoire des grands du Congo, des dirigeants du Congo, il y a évidemment ces milliers de massacres qui font des centaines de milliers de morts, voire des millions, pendant 25 ans, dans la plus grande impunité, où les responsables des meurtres deviennent des dirigeants militaires ou politiques."

    "C'est d'un cynisme absolu" poursuit le réalisateur, "et le film essaie de dénoncer cela, et aussi de montrer que, finalement, c'est une guerre qui n'a pas préoccupé grand monde parce qu'elle a été très peu médiatisée par rapport à d'autres conflits, je pense au Moyen-Orient, l'Irak, la Syrie, et bien d'autres. Et jamais on n'a réussi à empêcher cette spirale invraisemblable, ce carrousel sans fin d'une violence effrénée qui n'a fait que s'aggraver en barbarie pour arriver, des premiers massacres de 96, lors du début de la première guerre du Congo, à ce qui s'est passé au Kasaï ces dernières années, qui est absolument effroyable."

    Briser la loi du silence

    Pour Thierry Michel, ce film doit contribuer à ce qu'un jour, justice soit rendue à toutes les victimes: "Partout, le pays est jonché de fosses communes, mais ce qui est fou au Congo, c'est qu'aucun mécanisme de justice ne se met en place et que même le nom des grands criminels, -il y a eu des investigations, des enquêtes des Nations Unies qui savent qui sont les grands criminels-, mais la liste de ces noms est aujourd'hui confidentielle, taboue, secrète, personne ne peut savoir, et aucune enquête judiciaire n'est en cours. Les victimes restent avec les survivants, la tragédie sur les épaules, et n'ont plus qu'à espérer, un jour, ce auquel ce film doit contribuer, qu'un jour justice leur sera rendue."

    Un film où je termine mon cycle congolais

    Ce documentaire, c'est aussi un peu le film bilan du réalisateur: "Cela fait trois décennies que je fais des films au Congo, j'en ai fait presqu'une quinzaine si on compte même les plus courts. Pour moi, c'est aussi un film où je termine mon cycle congolais, le rideau tombe, j'espère ici avoir dit ce qu'est le plus fondamental et avoir lancé ce cri de colère contre ce qui s'est passé et ce qui se passe encore dans ce pays."

    Un regard sur un drame dont les sources sont bien antérieures à vingt ans: le Cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, en a analysé les causes premières sans concession, lors de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance du pays. Cliquer ici: Homélie du Cardinal Ambongo le 30 juin 2020.