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Patrimoine religieux - Page 13

  • Symboles puissants : le Vatican publie le portrait officiel et la signature du pape Léon XIV

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    De AC Wimmer sur CNA :

    Symboles puissants : le Vatican publie le portrait officiel et la signature du pape Léon XIV

    Une version recadrée du portrait officiel du pape Léon XIV, publié par le Vatican le 10 mai 2025.Une version recadrée du portrait officiel du pape Léon XIV, publié par le Vatican le 10 mai 2025. | Vatican Media

    Le Vatican a dévoilé samedi le portrait officiel et la signature du pape Léon XIV, révélant l'adhésion du pontife américain aux éléments papaux traditionnels, deux jours seulement après son élection historique.

    Le portrait officiel montre le pape de 69 ans portant la mozzetta rouge (cape courte), l'étole brodée, le rochet blanc et la croix pectorale dorée - vêtement papal traditionnel qui présente un contraste visuel avec le style plus simple préféré par son prédécesseur.

  • L'Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi » du Pape Léon XIII

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    Du "site catholique" :

    Acte de Consécration au Sacré-Cœur par Léon XIII


    Voici l'Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi » composé par Léon XIII (1810-1903) surnommé le « Pape des ouvriers », 256ème Patron de l'Église Universelle de 1878 à 1903 et auteur de nombreuses Encycliques dont « Rerum novarum » et « Humanum Genus » (Lettre Encyclique condamnant le relativisme philosophique et moral de la franc-maçonnerie). Cet Acte de Consécration modifié par le Pape Pie XI en 1925 est récité à la fin de la « Sainte Messe de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi » (Dominim Nostrum Iesu Christi Regis) du dernier Dimanche d’octobre avant la Sainte Fête de la Toussaint le 1er novembre



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    L'Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi » du Pape Léon XIII :

    « Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard favorable sur nous, qui sommes humblement prosternés au pied de Votre autel. Nous sommes et nous voulons être à Vous ; mais, pour que nous puissions Vous être unis par des liens plus solides, voici qu'en ce jour chacun de nous renouvelle spontanément sa Consécration à votre Sacré Cœur. Beaucoup d'hommes ne Vous ont jamais connu ; beaucoup Vous ont méprisé en transgressant vos Commandements ; ayez pitié des uns et des autres, ô très bon Jésus, et entraînez-les tous vers votre Sacré Cœur. Ô Seigneur, soyez le Roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de Vous, mais aussi des enfants prodigues qui Vous ont abandonnés. Faites que ceux-ci se hâtent de regagner la maison paternelle pour ne pas périr de misère et de faim. Soyez le Roi de ceux que des opinions erronées ont trompés ou qu'un désaccord a séparés de l'Eglise ; ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin qu'il n'y ait bientôt qu'un troupeau et qu'un Pasteur. Soyez enfin le Roi de tous ceux qui sont plongés dans les antiques superstitions du paganisme, et ne refusez pas de les arracher aux ténèbres pour les ramener dans la lumière et le royaume de Dieu. Donnez, Seigneur, à votre Eglise la liberté et le salut. Accordez à toutes les nations l'ordre et la paix, et faites que, d'une extrémité à l'autre de la terre, résonne une seule parole : Louange au divin Coeur qui nous a donné le salut ; à Lui soient honneur et gloire dans tous les siècles. Ainsi soit-il ! »

    Pape Léon XIII (1810-1903) - Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus, le 11 juin 1899

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    Lire également du Pape Léon XIII :

    La Prière de « conversion des francs-maçons » du Pape Léon XIII
    Les Prières et Méditations sur « Saint Joseph » du Pape Léon XIII
    La Prière de Léon XIII « Ô Bienheureux Joseph, Gardien très vigilant de la Sainte Famille »
    La Prière de pardon et de réparation du Pape Léon XIII « Ô Jésus, mon Sauveur et mon Rédempteur »
    La Prière du Pape Léon XIII « Très glorieux Prince des Armées célestes, saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat »
    La Méditation du Pape Léon XIII « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir »
    La Prière du Pape Léon XIII de Consécration au Sacré-Cœur « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi »
    La Prière de conversion du Pape Léon XIII « Christ Jésus, réveillez ceux qui dorment dans les ténèbres et dans les ombres de la mort »

  • 8 mai : Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

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    Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

    La Supplique à Notre-Dame du Saint-Rosaire de Pompéi, peut être récitée à tout moment de l'année, mais avec elle est récitée avec beaucoup de solennité à Pompéi et dans de nombreux lieux en Italie et du Monde entier à Midi, le 8 Mai, Fête de la Reine du Rosaire de Pompéi et le premier Dimanche d'octobre, Fête de jour Notre-Dame du Saint-Rosaire à Pompéi, à midi, car cette heure est "l'heure du Monde", avait dit le Bienheureux Bartolo Longo.

    Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

    Ô Auguste Reine des Victoires, ô Souveraine du Ciel et de la Terre, à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, ô Reine glorieuse du Rosaire, nous, tes fils dévoués, réunis dans ton Temple de Pompéi en ce jour solennel, nous épanchons les affections de notre cœur et avec une confiance toute filiale, nous t’exprimons nos misères. Du Trône de clémence, où tu es assise en Reine, tourne, ô Marie, ton regard compatissant sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. Aie compassion des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. Vois, ô Mère, combien de dangers dans l’âme et dans le corps, combien de calamités et d’afflictions nous oppressent. Ô Mère, implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils et vaincs, par la clémence, le cœur des pécheurs. Ce sont nos frères et tes fils qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus et qui contristent ton Cœur très sensible. Montre-toi à tous telle que tu es, Reine de paix et de pardon.

    Je vous salue Marie

    Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus et nous transperçons encore une fois ton Cœur. Nous le confessons: nous méritons les plus durs châtiments, mais tu, rappelle-toi que sur Golgotha, tu as recueilli, avec le Sang divin, le testament du Rédempteur moribond qui t’a désignée comme notre Mère, Mère des pécheurs. Comme notre Mère, tu es donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers toi, et crions: Miséricorde! Ô Mère de bonté, aie pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de nos ennemis et de tous ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. Nous implorons aujourd’hui pitié pour les Nations dévoyées, pour toute l’Europe, pour le monde entier, afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde!

    Je vous salue Marie

    Daigne, bienveillamment, ô Marie, nous exaucer! Jésus a remis dans tes mains tous les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Tu es assise, couronnée Reine, à la droite de ton Fils, resplendissante de gloire immortelle sur tous les Chœurs des Anges. Tu étends ta domination sur toute l’étendue des cieux et la terre et toutes les créatures sont soumises à toi. Tu es la toute-puissante par grâce, tu peux donc nous aider. Et si tu ne voulais pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Ton cœur de Mère ne permettra pas de voir, nous, tes fils, perdus. L’Enfant que nous voyons sur tes genoux et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés. Et nous, nous avons pleine confiance en toi, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons de toi les grâces tant désirées.

    Je vous salue Marie

    Demandons la bénédiction à Marie

    Une dernière grâce, nous te demandons maintenant, ô Reine, et tu ne peux pas nous la refuser en ce jour très solennel. Accorde-nous, à tous, ton amour fidèle et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle. Nous ne nous détacherons pas de toi, jusqu’à ce que tu nous auras bénis. Bénis, ô Marie, en ce moment, le Souverain Pontife. Aux splendeurs antiques de ta Couronne, aux triomphes de ton Rosaire, pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, ajoute encore ceci, ô Mère: accorde le triomphe à la religion et la paix à la Société humaine. Bénis nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi et tous ceux qui cultivent et diffusent la dévotion au Saint Rosaire. Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de salut contre les assauts de l’enfer, port sûr dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons jamais plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô Refuge des pécheurs, ô Souveraine consolatrice des affligés. Sois partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel. Amen.

    Salut, ô Reine

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  • « Le Saint-Esprit vous dira-t-il qu’il s’est trompé depuis vingt siècles ? » : le cri du cardinal Joseph Zen contre la déviation synodale

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    De kath.net/news :

    Cardinal Zen : « Le Saint-Esprit vous dira-t-il qu’il s’est trompé depuis vingt siècles ? »

    6 mai 2025

    Le cri du cardinal Joseph Zen/Hong Kong contre la déviation synodale

    Vatican (kath.net/Silere non possum) Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun a parlé avec des mots clairs et directs lors des congrégations générales préparatoires au conclave dans la nouvelle salle du synode. Il a fourni une analyse précise mais claire de la direction que le processus synodal a prise sous le pontificat du pape François. Dans une contribution remarquablement ouverte et profonde, le cardinal a souligné la nécessité de regarder vers le passé afin de trouver la voie à suivre – sans succomber à la tentation de s’adapter à « l’esprit du monde ».

    Sans s'attarder sur les cas (inexplicablement tolérés) du cardinal McCarrick, du père Rupnik ou d'autres clercs condamnés par la justice séculière, nous ne pouvons ignorer une tentative malavisée : s'adapter à l'esprit du monde au lieu de le combattre résolument. Cette accusation est grave, mais la réalité paraît évidente si l'on considère le sort des récents synodes des évêques, notamment dans l'histoire encore inachevée du synode sur la synodalité.

    Zen a commencé son discours en rappelant la valeur authentique et traditionnelle des synodes – ou conciles, comme il l’a précisé – instruments par lesquels l’Esprit Saint a toujours garanti la continuité de la tradition sacrée dans l’Église. Concernant le Motu Proprio Apostolica Sollicitudo du Pape Paul VI. Le cardinal a reconnu l'intention initiale de maintenir une certaine continuité avec le Concile Vatican II en pratiquant la collégialité épiscopale comme un soutien faisant autorité au Pape. Il a rappelé les fruits de cette époque : Evangelii nuntiandi, Catechesi tradendae, Sacramentum caritatis, Verbum Domini. Mais, a-t-il poursuivi, l’approche a fondamentalement changé sous le pape François. Avec la Constitution apostolique Episcopalis communio, « quatre fois plus longue » que le document de Paul VI, le Pape a aboli les normes précédentes et a profondément modifié les membres, les objectifs et les procédures du Synode. « Mais le récent synode est même allé au-delà d’Episcopalis communio », a averti le cardinal.

    Zen s’est concentré particulièrement sur les objectifs changeants du Synode. Il a souligné que l’accent était passé de la préservation de la foi et de la discipline ecclésiastique exclusivement à « l’évangélisation du monde d’aujourd’hui », comme le prévoit la nouvelle constitution. Il a cité can. 342 du Code de Droit Canonique, qui définit le Synode comme le lieu de consultation et d'assistance du Pape dans l'obéissance à l'enseignement et aux coutumes de l'Église. Mais maintenant, se plaignait-il, tout était question de « changement ». Les synodes présidés par le pape François ont été synonymes de changement, de changement et de changement. Nous l'avons vu au Synode sur la famille (communion pour les divorcés remariés), au Synode sur la jeunesse (où la confusion était encouragée), au Synode sur l'Amazonie (viri probati et attaque contre le célibat sacerdotal). Et maintenant, au Synode sur la synodalité : morale sexuelle, LGBTQ, structure du pouvoir, diaconat des femmes, autonomie doctrinale des conférences épiscopales, Église synodale…

    Le cardinal a également critiqué les méthodes utilisées, notamment la soi-disant « conversation spirituelle », qu’il a décrite comme une méthode jésuite canadienne, plus adaptée à apaiser les esprits qu’à un véritable discernement. Attendez-vous à des surprises de la part de l'Esprit ? Le Saint-Esprit vous dira-t-il qu'il s'est trompé pendant vingt siècles et qu'il vous dit seulement maintenant la vérité ? Concernant l’état actuel du Synode sur la synodalité, il a noté que bien qu’il ait commencé en 2021 et semble s’être terminé, il est en fait toujours en cours – sans aucune clarté quant à savoir qui a rédigé le document final et comment les changements proposés ont été évalués. « Néanmoins, cette pratique a été acceptée par le Pape et présentée comme faisant partie de son enseignement. Il est demandé de l'étudier et de la mettre en œuvre expérimentalement. Les résultats seront évalués par le Pape lors des visites ad limina. Cette procédure menace de nous rapprocher de la pratique anglicane. Sera-t-il possible de revenir en arrière après des années d'expérimentation ? Comment préserver l'unité de l'Église catholique ? »

    En conclusion, le cardinal s'est adressé directement aux cardinaux ayant le droit de vote lors du prochain conclave : « Les électeurs du futur pape doivent être conscients qu'il aura la responsabilité de permettre la poursuite du processus synodal ou d'y mettre fin résolument. C'est une question de vie ou de mort pour l'Église fondée par Jésus. » Le cardinal Zen, évêque émérite de Hong Kong, a ainsi exprimé une préoccupation profonde partagée par de nombreux membres du Collège des cardinaux : que la synodalité – si elle s’écarte de la tradition et de la fidélité au dépôt de la foi – pourrait devenir un outil de division plutôt que de communion. Ses paroles, pleines d’amour pour l’Église et de sens des responsabilités, resteront certainement une contribution déterminante au débat avant le prochain conclave.

  • Prochain pape : 10 enjeux cruciaux selon Edward Pentin

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    D'Edward Pentin sur son blog :

    10 questions cruciales pour le prochain pape

    4 mai 2025

    Le pape François, qui s'est fait un nom en prônant le « désordre », a appliqué cette maxime à son pontificat, le rendant très perturbateur, diviseur et tumultueux.

    Ce désordre a suscité un malaise compréhensible, de la consternation et, parfois, du dégoût, d'autant plus qu'une telle approche délibérée de la gouvernance n'a jamais été conforme à la foi catholique, au bien commun, à la Révélation divine et à la loi naturelle.

    Cependant, le revers de la médaille est que, comme on remue une marmite, cela a fait remonter à la surface beaucoup de choses qui étaient restées cachées dans l'obscurité.

    Ce faisant, il est possible que le prochain pape dispose des informations nécessaires pour rectifier, s'il le souhaite, les problèmes que le pontificat de François a mis en lumière.

    Quels pourraient donc être les domaines critiques que le prochain pape devrait aborder ? Voici une liste de dix priorités possibles :

    Retour à une papauté source de saine doctrine et d'unité

    Bien que le pape François ait beaucoup fait pour tenter d'amener l'Église aux périphéries, aux pauvres et aux marginalisés afin de la rendre accessible à ceux qui ne lui auraient peut-être pas accordé un second regard, ce faisant, il a souvent mis de côté les frontières doctrinales et les limites canoniques du pouvoir papal. Il a également été fréquemment critiqué pour s'être écarté de la tradition apostolique, en faisant des déclarations qui semblaient au moins aller à l'encontre de l'enseignement établi de l'Église, en particulier de son enseignement moral, et en promouvant l'indifférentisme, c'est-à-dire l'idée que toutes les religions sont des voies valables pour accéder à Dieu. Conjointement avec la poussée vers la synodalité, dans laquelle les fidèles non catéchisés avaient leur mot à dire dans une large démocratisation de l'Église, cela a conduit à une confusion doctrinale au Vatican et ailleurs, l'Église d'Allemagne en étant un excellent exemple. L'intégrité de la foi a été sapée par l'incapacité à corriger les erreurs et les hérésies, une tendance qui a commencé avant le pontificat de François. Une priorité urgente pour le prochain pape sera donc de restaurer la clarté doctrinale en matière de foi et de morale, la bonne gouvernance et le respect du droit canonique. Dans le même ordre d'idées, le prochain pape devra cesser de persécuter et d'éliminer les institutions, les mouvements, les évêques, le clergé et les laïcs qui portent manifestement de bons et amples fruits en termes de révérence, de vie spirituelle, de fidélité à la doctrine catholique et de vocations.  Il devrait permettre à ces personnes ou entités de se développer et de prospérer plutôt que d'être annulées - contrairement à ce qui s'est souvent passé sous le pape François, où ceux qui ont abusé de la doctrine, de l'enseignement moral et de la liturgie sont restés impunis et ont été autorisés à prospérer.

    Clarification de Vatican II, réforme des Jésuites

    En lien étroit avec la première question critique, il est nécessaire que le prochain pape lève les ambiguïtés concernant le Concile Vatican II, ou du moins qu'il s'attaque à cette préoccupation qui s'est accrue ces dernières années. Le Concile a longtemps été interprété d'une manière qui, de l'avis de beaucoup, diffère de celle voulue par les pères du Concile, ce qui est devenu particulièrement évident sous le pontificat de François. L'ambiguïté a souvent été imputée à un manque de clarté dans l'interprétation des enseignements du Concile, eux-mêmes souvent critiqués pour leur manque de clarté. Ce retour à la clarté de l'enseignement pourrait également impliquer une certaine réforme de l'Ordre des Jésuites. Dans son Demos Memorandum, le cardinal George Pell a appelé à une telle réforme compte tenu de l'hétérodoxie qui prévaut dans la Compagnie de Jésus et du déclin catastrophique des vocations dans l'Ordre. « Le charisme et la contribution des Jésuites ont été et sont si importants pour l'Église qu'ils ne devraient pas être autorisés à passer dans l'histoire sans être perturbés », indique le mémorandum.

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  • Procession le 18 mai 2025 à Horion-Hozémont (Liège)

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    Procession le 18 mai 2025 à Horion-Hozémont (Belgique)

    Comme chaque année, le Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague de Horion-Hozémont organise une procession le troisième dimanche du mois de mai. Je vous invite à participer à cet événement.

    Dimanche 18 mai 2025

    10h00 : Messe suivie de la procession
    12h30 : Pique-nique ou petite restauration
    14h00 : Présentation du Sanctuaire
    15h00 : Pèlerinage à l’Enfant Jésus de Prague et bénédiction des enfants (remise de la médaille).

    Puis-je vous demander de diffuser cette invitation auprès de vos amis et de vos contacts (Facebook, journaux, bulletins paroissiaux…) ? Sur demande, je peux aussi vous envoyer des affiches et des tracts par la poste.

    Vidéo

    Procession au Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague à Horion-Hozémont. N’hésitez pas à partager cette vidéo atour de vous !

    Adresse

    Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague
    Place du Doyenné
    4460 Horion-Hozémont (Belgique)
    0032 (0) 4 / 250.10.64
    Accueil des pèlerins (Sœurs Amantes de la Croix) : 0032 (0) 4 / 384.40.73
    jesusdeprague.be
    contact@jesusdeprague.be

    Bien à vous et que l’Enfant Jésus de Prague vous garde dans la paix !

    Abbé P. Kokot
    Recteur du Sanctuaire

  • Le devoir de Pierre : l'autorité papale et la restauration de l'ordre ecclésial

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    De

    Le devoir de Pierre : l'autorité papale et la restauration de l'ordre ecclésial

    Le pape est le père de l'Église, mais son autorité est dévoyée si elle ne sert pas la vie, la vérité et l'ordre divin. La restauration ne viendra pas de la nouveauté papale, mais de la fidélité papale au Christ, à l'Écriture et à la Tradition.

    À une époque d'individualisme radical et de rébellion idéologique contre toute forme d'autorité, la tradition catholique offre un correctif nécessaire et urgent. Enracinée dans l'Écriture Sainte, développée par les Pères de l'Église, affinée par saint Thomas d'Aquin et clarifiée par le Magistère, la conception chrétienne de l'autorité n'est ni autoritaire ni permissive. Elle est un reflet structuré de l'amour divin. L'autorité est accordée par Dieu aux dirigeants, non pour dominer, mais pour promouvoir le bien commun et guider les âmes vers leur fin surnaturelle. Et le pape, en tant que Vicaire du Christ, est le père de l'Église universelle.

    Alors que nous nous unissons dans la prière pour un nouveau pape, demandons également à Dieu une restauration de la foi et de l’ordre divin au sein de l’Église, qui ne peut se produire que par une compréhension renouvelée et un exercice charitable de l’autorité papale.

    Rébellion et désordre : les leçons de la chute

    La désobéissance d'Adam et Ève fut la première rébellion contre l'autorité divine. Leur chute – « Vous serez comme Dieu » (Gn 3, 5) – fut un rejet de la gouvernance paternelle de Dieu. Le Catéchisme enseigne : « L'homme, tenté par le diable… que la confiance en son Créateur meure dans son cœur » (CEC 397). Par leur rébellion autonome, Adam et Ève ne sont pas devenus « des expressions plus créatives et plus libres d'eux-mêmes », mais ont perdu leur liberté et leur communion avec Dieu, devenant esclaves du péché, de la concupiscence et du désespoir.

    Toute rébellion ultérieure, qu'elle soit doctrinale, liturgique ou morale, fait écho à cette première rupture, car l'autorité est instituée par Dieu pour préserver la vérité, l'amour et l'ordre. De même que la paternité est nécessaire à la protection et à la direction de la famille, la fonction papale est nécessaire à la préservation de l'ordre, de l'unité et de la vérité dans l'Église. Le désordre dans l'Église commence souvent par un désordre dans notre conception de l'autorité (par exemple, Martin Luther) ou par un abus d'autorité de la part de celui qui en est investi (par exemple, Henri VIII). Il est important de replacer cette discussion dans le contexte de la Révolte protestante, car le rejet de l'autorité au sein (et en dehors) de l'Église remonte à cette époque.

    Les racines de l'autorité ecclésiale

    La papauté est fondée sur la primauté de Pierre parmi les Apôtres. Les paroles du Christ – « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église… Je te donnerai les clés du royaume des cieux » (Mt 16, 18-19) – établissent le principe fondamental de l'ordre ecclésial. L'autorité dans l'Église n'est pas inventée par l'homme, mais instituée par le Christ.

    Saint Paul confirme cette structure ecclésiale lorsqu'il parle de l'Église édifiée « sur le fondement des apôtres et des prophètes, le Christ Jésus lui-même étant la pierre angulaire » (Ep 2, 20). Le gouvernement de l'Église n'est pas une bureaucratie humaine, mais une réalité sacramentelle, divinement ordonnée.

    Les Pères de l'Église ont toujours reconnu le rôle unique de Pierre. Saint Irénée, écrivant au IIe siècle, soulignait la nécessité de l'unité avec l'Église romaine en raison de son autorité prééminente : « Il est en effet nécessaire que toute Église s'accorde avec [Rome], en raison de son autorité prééminente » ( Adversus Haereses , III.3.2). Saint Cyprien enseignait que le Siège de Pierre est le principe et le fondement de l'unité. Saint Augustin enseignait que Pierre détenait une primauté parmi les apôtres et que cette primauté perdure chez ses successeurs.

    L’office pétrinien fut donc compris dès le début comme une institution divine, destinée à sauvegarder l’unité et l’orthodoxie.

    Saint Thomas d'Aquin, à son tour, a articulé la nature d'une gouvernance juste : « La loi est une règle et une mesure des actes… ordonnés au bien commun » ( ST I-II, Q.90, a.1,2). L'autorité doit servir la vérité et le bien. Même l'autorité papale, bien qu'instituée par Dieu, n'est pas arbitraire. Elle doit être rationnelle, juste et orientée vers la sanctification des âmes. Thomas d'Aquin insiste sur le fait que l'obéissance à l'autorité humaine n'est due que lorsqu'elle n'entre pas en conflit avec la loi divine ( ST II-II, Q.104, a.5).

    Le pape, bien que possédant la plénitude du pouvoir ecclésial, est lié par la révélation confiée aux Apôtres et préservée par la Tradition.

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  • Abbé Jean Pateau OSB (Fontgombault) : « Oeuvrer pour l'unité ne signifie pas oeuvrer pour l’uniformité »

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    De kath.net/news :

    Abbé Jean Pateau OSB : « Oeuvrer pour l'unité ne signifie pas oeuvrer pour l’uniformité »

    5 mai 2025

    Abbé de Fontgombault : « Je dirais même que l’imposition de l’uniformité nuit à l’unité… Telle était, me semble-t-il, la perspective de Benoît XVI. » Entretien sur la liturgie dans le rite extraordinaire. Par Lothar C. Rilinger

    L'abbaye de Fontgombault a été fondée en 1091. Après une histoire mouvementée, le complexe monastique roman, qui présente également une valeur exceptionnelle du point de vue de l'histoire de l'art, appartient à nouveau à l'Ordre bénédictin, plus précisément à la Congrégation de Solesmes. La communauté religieuse de Fontgombault maintient la liturgie sous la forme extraordinaire ; L'abbé Jean Pateau OSB explique le contexte de cette affaire dans une interview avec l'avocat Lothar C. Rilinger.

    Lothar Rilinger : Vous célébrez la messe dans votre monastère selon l'ancien rite. Pensez-vous que ce genre de célébration pourrait mettre en danger l’unité des fidèles ?

    Abbé Jean Pateau OSB : Tout d’abord, je vous dois quelques éclaircissements. La messe monastique dans l'abbaye n'est pas célébrée selon le Missel de 1962, appelé Vetus Ordo ou rite ancien, mais selon le Missel de 1965. Bien que ce Missel soit le résultat de la mise en œuvre de la réforme demandée par le Concile le 4 décembre 1963, il reste étroitement lié au Missel de 1962 et conserve l'offertoire et la plupart des gestes. De plus, nous avons décidé d'utiliser le calendrier actuel pour le sanctuaire. Nous avons conservé l'ancien ordre temporel, qui comprend le temps de la Septuagésime, l'Octave de la Pentecôte et le Quatembre, mais nous célébrons le Christ-Roi avec l'Église universelle le dernier dimanche de l'année. Tout cela contribue à une approximation du Missel actuel de 1969.

    Pour répondre plus directement à votre question sur l’unité ecclésiale, je voudrais rappeler que Benoît XVI. Dans sa lettre aux évêques à l’occasion de la publication du Motu Proprio Summorum Pontificum, il a examiné deux craintes qui ont fait obstacle à la publication de ce texte :

    - de diminuer l’autorité du Concile Vatican II et de mettre en doute la réforme liturgique.
    - conduire à des troubles et même à des divisions dans les paroisses.

    Quant à la remise en cause de l'autorité du Concile Vatican II, il faut rappeler que l'archiabbé de Beuron a remis à saint Paul VI une lettre de remerciements. a envoyé un exemplaire de l'édition postconciliaire du Missel Schott quelques mois après la publication de l'Ordo Missae de 1965. Le 28 mai 1966, le cardinal secrétaire d'État Cicognani adressa une lettre de remerciements à l'abbé au nom du pape, dans laquelle il déclarait : « Le trait caractéristique et essentiel de cette nouvelle édition révisée est qu'elle représente l'aboutissement parfait de la Constitution liturgique du Concile. »

    En ce qui concerne le deuxième point, je pense qu’il faut se méfier des caricatures simplistes. Il y a des endroits où il y a eu et où il y a des pauses. Il y a aussi des endroits où tout est paisible. Beaucoup seraient surpris d’apprendre que la majorité des jeunes qui choisissent d’intégrer les communautés dites traditionnelles ne sont pas des jeunes issus à l’origine du contexte des communautés traditionnelles. Je suis moi-même un exemple de cela.

    Quant aux jeunes qui s'approchent des communautés traditionnelles, ils sont très libres dans leur pratique liturgique et ont depuis longtemps quitté leur paroisse d'origine.

    L’unité dans l’Église n’est pas l’uniformité. L’Église d’Orient en est un exemple.

    Travailler vers l’unité ne signifie pas travailler vers l’uniformité. Je dirais même que l’imposition de l’uniformité nuit à l’unité. La question est de savoir comment œuvrer pour l’unité. Telle était, me semble-t-il, la perspective de Benoît XVI.

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  • Provoquée par François, la souffrance des tradis sera un sujet pour le prochain pape

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    Une "tribune" de Christophe Dickès publiée sur le site de La Croix :

    « La souffrance des tradis provoquée par François sera un sujet pour le prochain pape »

    Alors que les obsèques du pape François ont eu lieu samedi 26 avril à Rome, Christophe Dickès revient sur le motu proprio Traditionis custodes, que le pape avait rendu en 2021. Encadrant la célébration de la messe tridentine, ce tour de vis a entraîné selon lui une souffrance dont le prochain pape devra s’occuper.

    Dans sa deuxième et dernière autobiographie intitulée Espérer, la sentence du pape François a été sans appel : « Il est établi aujourd’hui que la célébration de la messe selon le missel préconciliaire, en latin, doit être expressément autorisée par le Dicastère pour le culte, qui ne l’accordera que dans des cas particuliers. Parce qu’il n’est pas bon que la liturgie devienne idéologie. »

    De tous les actes du pontificat François, celui de la restriction drastique de la messe dite de saint Pie V constitue une des ruptures les plus importantes avec son prédécesseur. En effet, ce dernier avait libéralisé l’usage de l’ancien missel par le fameux motu proprio Summorum pontificum (7 juillet 2007) en créant, à côté du rite ordinaire de la messe dite de Paul VI, un rite extraordinaire correspondant au missel de 1962 du pape Jean XXIII. Pour justifier son acte, le pape allemand avait écrit dans une lettre adressée aux évêques : « Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. »

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    François, lui, vit la chose tout autrement. À cet égard, il a souvent été dit, au fil des différents textes (1) restreignant la pratique de l’ancien rite, que la lutte contre le traditionalisme avait été menée par l’entourage progressiste du pape François, et notamment par Mgr Arthur Roche qui devait pourtant toute sa carrière romaine à Benoît XVI. Le dernier livre de François semble nous dire le contraire.

    Une réalité ecclésiale

    En effet, le pape ne mâche absolument pas ses mots à l’égard de cette minorité de l’Église. Il qualifie cette dernière de « phénomène sociologiquement curieux » et considère ses pratiques comme une « ostentation de cléricalisme » ou de « mondanité sectaire », « un spiritualisme abstrait, enveloppé dans un sens fumeux du mystère ». Il va même bien plus loin en s’attaquant à la psychologie de ceux qui assistent au rite en latin : « Parfois, ces déguisements dissimulent des déséquilibres, des déviations affectives, des problèmes comportementaux, un malaise personnel qui peut être instrumentalisé ».

    De son côté et en un temps finalement peu éloigné, le pape Benoît XVI avait tout d’abord rappelé que la forme dite extraordinaire du rite romain n’avait jamais été abrogée. Prenant acte d’une nouvelle réalité ecclésiale, il avait considéré le fait que « beaucoup de personnes restaient fortement attachées à cet usage du Rite romain ». Mieux, il avait entendu des évêques eux-mêmes que « des personnes jeunes (…) se sentaient attirées par [cette ancienne forme liturgique] et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement. » En somme, le pape Benoît avait voulu donner une « forme » et des normes à une réalité ecclésiale que l’on ne pouvait rayer d’un trait de plume. Surtout, il donnait à son geste une raison positive : « Faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau. »

    En 2021, la décision du pape François avait été le résultat d’une enquête réalisée auprès des évêques du monde entier et qui ne fut jamais rendue publique. Selon nos informations, il semble que 15 % de l’épiscopat mondial exprimèrent le rejet du rite ancien et autant son maintien. Une grande majorité se révélant finalement indifférente sur la question. De leur côté, les évêques français, dont la réponse avait fuité, exprimaient l’idée que « seule une petite minorité gard [ait] une défiance à l’égard de Vatican II et de la forme ordinaire ». Autrement dit la question d’une rupture ecclésiologique crainte par les autorités n’était pas d’actualité en France. Les blessures des années 1970 se refermaient entre autres grâce à l’arrivée d’une nouvelle génération qui, tout en étant attachée au rite ancien, ne remettait absolument pas en cause le nouveau rite.

    La surprise de la décision romaine

    Quoi qu’il en soit, une majorité d’évêques a été surprise par la décision romaine. Plusieurs voix au sein de l’Église exprimèrent même leur compassion à l’égard de leurs « frères tradis ». De manière prosaïque et même pragmatique, ils ne comprenaient pas pourquoi Rome prenait le risque de rouvrir une guerre liturgique que la patience et la longanimité avaient quasiment refermée. Les évêques, à de rares exceptions, ne comprenaient pas davantage comment Rome pouvait ainsi donner raison à la Fraternité Saint-Pie-X fondée par Mgr Lefebvre, en poussant dans leur rang des fidèles qui avaient pourtant largement exprimé leur fidélité à la Chaire de Pierre.

    Benoît XVI lui-même, d’après son secrétaire, avait estimé « dangereux de confiner un groupe de fidèles dans un coin au risque qu’ils se sentent persécutés et de leur inspirer la sensation de devoir préserver à tout prix leur identité contre “l’ennemi” » (2).  Il est vrai qu’agir de la sorte contre un groupe est le meilleur moyen de le renforcer

    La décision romaine était d’autant plus surprenante qu’elle était contraire à l’esprit même que le pape François avait souhaité donner à son pontificat. Décentralisateur, il s’est révélé ici autoritaire en prenant une décision sans appel. À l’écoute sur bien des sujets, il n’a pas reçu les communautés attachées à ce rite afin de les entendre avant de prendre cette décision. Attaché enfin aux réalités ecclésiales locales, il a imposé une vision en prenant le risque d’être lui-même accusé de cléricalisme, ce qu’il a toujours dénoncé par ailleurs. Aujourd’hui, la question et les souffrances réelles provoquées chez des prêtres et des fidèles par cette décision feront partie des nombreux sujets dont le prochain pape devra s’emparer.

    (1) Motu proprio Traditionis custodes, 16 juillet 2021 ; rescrit de la Congrégation pour le culte divin, de février 2023.
    (2) Georg Gänswein, Rien d’autre que la vérité. Ma vie aux côtés de Benoît XVI, Artège, 2023, 352 p., 19,90 €
  • Jubilate Deo omnis terra (Introit du 3e dimanche de Pâques)

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    Introitus Introït
    Ps. 65, 1-2  
    IUBILÁTE Deo, omnis terra, allelúia: psalmum dícite nómini eius, allelúia: date glóriam laudi eius, allelúia, allelúia, allelúia. Ps. ibid., 3 Dícite Deo, quam terribília sunt ópera tua, Dómine ! in multitúdine virtútis tuae mentiéntur tibi inimíci tui. ℣. Glória Patri. Jubilez pour Dieu, ô terre entière, alléluia ; chantez un psaume à Son Nom, alléluia ; rendez glorieuse Sa louange, alléluia, alléluia, alléluia. Ps. 3 Dites à Dieu: Que Tes œuvres sont terribles, Seigneur! A cause de la grandeur de Ta puissance, Tes ennemis T'adressent des hommages menteurs. ℣. Gloire au Père.
  • Un évangile qui résonne particulièrement à la veille du conclave

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 3ème dimanche de Pâques :

    Une Église audacieuse qui avance dans l’unité

    4 mai 2025

    Il est heureux qu’en ces jours où on prépare l’élection du prochain pape nous entendions ce texte de l’Évangile, la finale de l’évangile selon saint Jean (Jn 21), où Jésus confie à Pierre de conduire ses brebis, ses agneaux bien-aimés. Dès le IIe siècle nous voyons que l’Église naissante rencontre des difficultés à garder l’unité, et une des communautés est indiquée comme référence à laquelle toutes doivent s’accorder : l’Église de Rome, parce qu’elle a été fondée par saint Pierre et saint Paul1. Ce principe d’unité autour de l’évêque de Rome s’est développé au long des siècles, et on s’est mis à appeler affectueusement celui-ci « pape », c’est-à-dire papa.

    La façon d’exercer l’autorité qui permet de garder l’unité a varié au cours des temps, et changera encore. Ce qui compte, c’est que l’unité demeure et que l’Église ne s’éparpille pas en quantité de dénominations, de branches, de confessions, au gré des interprétations fragmentaires des Écritures.

    Dans l’Évangile, nous voyons que cette autorité de Pierre est fondée sur l’amour du Christ. Jésus demande à Pierre : « m’aimes-tu ? » Dans le film Conclave, qui fait un tabac, on ne voit pas les cardinaux prier. Cela ne reflète pas la réalité, car c’est bien dans la prière, dans la proximité du cœur avec le Christ, que les cardinaux pourront élire celui qui, malgré ses faiblesses, répondra aujourd’hui à son Seigneur : « tu sais tout, tu sais que je t’aime. » Dans l’histoire, les cardinaux ont parfois été plus influencés par les intrigues que par la prière, et encore aujourd’hui on entend beaucoup d’analyses dans les médias sur un conflit entre conservateurs et progressistes qui fonctionne comme une intrigue. Alors prions afin que ce soit l’Esprit Saint qui l’emporte sur toutes les considérations, et que nous accueillions le prochain pape comme un don de Dieu à son Église.

    Le récit des Actes des apôtres nous fait comprendre que la prière, l’intimité avec le Christ développe chez le disciple une audace qui vient de Dieu ; cette audace qui permet à Pierre de dire à tout le Grand Conseil réuni : « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Tous ces gens étaient remontés contre Pierre et Jean. Ils leur reprochaient de parler d’eux comme les meurtriers du Christ que Dieu avait ressuscité. Auparavant, d’autres, en entendant cela, s’étaient laissé toucher au cœur et avaient demandé aux apôtres : que devons-nous faire ? Et ils avaient accepté de se convertir et de recevoir le baptême (Ac 2,37). Mais les membres du Grand Conseil refusent la conversion et leur seule réaction est de vouloir faire taire les apôtres par tous les moyens. Heureuse Église qui, aujourd’hui encore, quand on veut la faire taire ou la forcer à dire ce qu’il est convenu d’entendre, répondra : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ! En réagissant ainsi, elle met son avenir dans les mains de Dieu ; son avenir, qui peut paraître incertain à vues humaines, devient assuré par la puissance et la miséricorde de Dieu. Que l’Esprit Saint nous aide à accueillir la foi et toutes les exigences de la foi, et aussi d’en parler sans peur. C’est Dieu qui nous appelle, qui nous transforme et qui seul peut nous combler, même et surtout lorsque nous prenons des chemins plus difficiles que ceux qui sont possibles si nous ne suivons par le Christ et que nous n’écoutons pas son Église. Soyez dans la joie du ciel !

    1 « Avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, (fondée par Pierre et Paul) doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout, — elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservée la Tradition qui vient des apôtres. » (Irénée de Lyon, Adversus Haereses, III,3,2)

  • Compte à rebours du conclave : les qualités à rechercher chez le prochain pape

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Compte à rebours du conclave : les qualités à rechercher chez le prochain pape

    COMMENTAIRE : Contrairement à un politicien qui se concentre uniquement sur ce monde, la principale responsabilité d’un pape est d’aider à guider des millions d’âmes vers l’au-delà.

    Autel de la Chaire dans la basilique Saint-Pierre, où le magnifique monument en bronze du Bernin à la Chaire de Pierre fait office de reliquaire en bronze massif pour la chaise en bois historique.
    Autel de la Chaire dans la basilique Saint-Pierre, où le magnifique monument en bronze du Bernin à la Chaire de Pierre fait office d'immense reliquaire en bronze pour la chaise historique en bois. (photo : Vatican Media / VM)

    CITÉ DU VATICAN — Les qualités d’un pape vont bien au-delà du simple fait d’être une sorte de PDG de l’Église catholique.  

    Inévitablement, au minimum, il devrait posséder une foi et une humilité fortes, être disposé à adhérer aux enseignements de l'Église et à la tradition apostolique, et personnifier l'ancien titre du Pape en tant que servus servorum Dei, le Serviteur des Serviteurs de Dieu.  

    Mais il devrait également posséder d’autres qualités exceptionnelles et, idéalement, faire preuve d’une grande sainteté et d’une vertu exceptionnelle – vertu qui, comme je l’ai écrit dans mon livre de 2020 The Next Pope, peut être mieux comprise en regardant l’exemple de saint Pierre dans le Nouveau Testament. 

    Invité par le Christ ressuscité à « garder mes brebis, faire paître mes brebis » après que Pierre l'ait renié, un pape devrait manifester un amour pour le Christ qui s'étend à chaque membre du corps mystique du Christ — le « troupeau » pour lequel le Christ est le Bon Pasteur.  

    Contrairement à un homme politique uniquement concentré sur ce monde, la principale responsabilité d'un pape est de guider des millions d'âmes vers l'au-delà. Sa charité doit donc lui permettre de « prêcher » le troupeau par la gouvernance, de le « nourrir » par la liturgie et de lui enseigner la saine doctrine en tant que prophète – en substance, les trois munera (devoirs) d'un évêque : enseigner, gouverner et sanctifier.   

    Saint Pierre développe ces thèmes en exhortant les prêtres :  

    « Pais le troupeau de Dieu qui t'est confié, non par contrainte, mais volontairement, non pour un gain honteux, mais avec empressement, non comme dominateurs envers ceux dont tu as la charge, mais en te comportant comme un modèle pour le troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous recevrez la couronne incorruptible de gloire. » (1 Pierre 5:2) 

    De plus, à l'instar de saint Pierre, qui fut habillé et conduit là où il ne voulait pas aller, un pape doit rester humble et soumis à la Divine Providence. Et comme Pierre, le « roc » sur lequel l'Église visible a été fondée, son successeur doit, par la grâce, être fort de caractère et de foi.  

    Détenteur des « clés du royaume des cieux », du pouvoir de « lier et de délier », le pape doit juger avec justice, tempérant la justice par la miséricorde pour le salut des âmes. Il est également appelé à confirmer les fidèles dans les enseignements de l'Église, à défendre la tradition et à sauvegarder l'orthodoxie – des responsabilités qui définissent en définitive la mission première de Pierre. Il doit garder le dépôt de la foi et, ce faisant, maintenir l'unité de l'Église. 

    L'un des meilleurs guides sur les qualités papales nous vient de saint Bernard de Clairvaux, dans une instruction intitulée « De la considération ». Les réflexions du moine cistercien ont influencé les papes au fil des siècles, en particulier Benoît XIV (1740-1758), qui les considérait comme la règle de la sainteté papale. Benoît résumait ainsi les « conseils d'or » de saint Bernard, qui donnent une bonne idée de ce qu'il faut rechercher chez les cardinaux considérés comme papabiles : 

    1. Le Pape ne doit pas être entièrement absorbé par l’activité, mais doit se rappeler que son travail principal est d’édifier l’Église, de prier et d’instruire le peuple. 
    2. Par-dessus toutes les autres vertus, un pape doit cultiver l’humilité : « Plus vous vous élevez au-dessus des autres, plus votre humilité doit se manifester. »
    3. Le zèle d’un pape doit tenir compte de sa sainteté personnelle et non des honneurs mondains. 
    4. Un pape devrait avoir des amis connus pour leur bonté. 
    5. Parce que les structures de pouvoir reçoivent plus facilement les hommes bons qu’elles ne les rendent bons, le pape devrait s’efforcer de promouvoir ceux qui ont fait preuve de vertu. 
    6. Face aux méchants, le pape devrait tourner son visage contre eux : « Que celui qui n’a pas peur des hommes redoute l’esprit de ta colère. Que celui qui a méprisé tes avertissements redoute tes prières. » 

    Benoît XIV a également noté une septième caractéristique, soulignée par le Concile de Trente : qu'un pape doit choisir des cardinaux parmi les hommes les plus éminents en érudition et en vertu, des pasteurs bons et bien qualifiés.  

    Selon l'ancien serment que les papes faisaient en assumant la charge d'évêque de Rome, ils devaient également avoir du zèle pour la propagation de la foi catholique, pour l'encouragement et la restauration de la discipline ecclésiastique et pour la défense des droits du Saint-Siège. 

    Saint Robert Bellarmin, jésuite et docteur de l'Église du XVIe siècle, soulignait l'importance pour un pape de pouvoir nommer de bons évêques, de s'assurer qu'ils remplissent leurs devoirs et, si nécessaire, de les y contraindre. De plus, parfaitement conscient des qualités requises pour être un bon et saint pontife, saint Robert déplora, devant un conclave en 1605, de ne trouver aucun candidat apte à devenir évêque de Rome.  

    « Nous avons besoin de beaucoup de prières », écrit-il, « car je ne vois personne au Sacré Collège [des Cardinaux] qui possède les qualités [nécessaires]. Et, pire encore, personne ne recherche une telle personne. Il me semble que pour le Vicaire du Christ, nous ne cherchons pas quelqu'un qui connaisse la volonté de Dieu, c'est-à-dire qui soit versé dans les Saintes Écritures ; nous cherchons plutôt quelqu'un qui connaisse la volonté de Justinien [le législateur] et d'autres auteurs similaires. Nous cherchons un bon prince temporel, et non un saint évêque qui se dépense véritablement pour le bien des âmes. » 

    Finalement, les cardinaux élirent le cardinal Camillo Borghese, âgé de 52 ans, qui prit le nom de Paul V. Son pontificat fut marqué par des conflits tels que la guerre de Trente Ans, le conflit avec Galilée et le népotisme, mais il apporta des contributions significatives au paysage architectural de Rome avant sa mort à l'âge de 70 ans.  

    On se demande souvent dans quelle mesure l'Esprit Saint intervient dans un conclave. Le cardinal Joseph Ratzinger a expliqué que la Troisième Personne de la Sainte Trinité « ne prend pas exactement le contrôle de l'affaire, mais plutôt, tel un bon éducateur, nous laisse beaucoup d'espace, beaucoup de liberté, sans pour autant nous abandonner complètement. »  

    « Le rôle de l'Esprit Saint devrait donc être compris de manière beaucoup plus souple, et non comme s'il dictait le candidat pour lequel voter. La seule garantie qu'il offre est probablement que la chose ne puisse être totalement ruinée. » Il a ajouté : « Il existe trop d'exemples contraires de papes que le Saint-Esprit n'aurait évidemment  pas choisis ! » 

    De nombreux autres facteurs détermineront également le choix final des cardinaux, tels que l'âge, la situation géographique, les orientations théologiques, l'expérience et la santé. Mais en ce qui concerne les qualités personnelles, ce sont elles qui, du moins historiquement, ont servi de modèle pour guider les choix des cardinaux.