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Patrimoine religieux - Page 56

  • Le premier novembre, d’un continent à l’autre : la fête de tous les saints

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    Une réflexion de Gérard Leclerc  (in site web France catholique du mardi 25 octobre 2022) :

    « Dieu, nous te louons, Seigneur nous t’acclamons dans l’immense cortège de tous les saints ! » Si l’Église a voulu cette fête de tous les saints, c’est qu’elle avait la conviction que l’œuvre de la rédemption y trouve ses témoins, qui attestent de cette puissance de la grâce dans les cœurs. Il en allait aussi de la construction de son corps mystique, tout au long des siècles. De ce point de vue, les multiples statues, présentes dans les édifices religieux, lorsqu’elles n’ont pas été détruites durant la dernière période iconoclaste, qui a malheureusement suivi le concile, ne sont pas incongrues, elles participent du mystère central de la foi. Le culte des saints, pas plus que celui de la Vierge Marie n’atteint l’intégrité du Dieu trois fois saint. C’est parce que Dieu a voulu s’associer directement la coopération de l’humanité en chemin vers le Salut, que le christianisme a tout d’abord célébré la mémoire des martyrs, puis progressivement celle de tous ceux et de toutes celles qui reflètent la beauté et la grandeur de l’imitation du Christ.

    La litanie des saints

    La litanie des saints est une des plus saisissantes de nos prières, et il est significatif qu’elle soit chantée lors des grands événements que constituent l’entrée dans la vie baptismale et les ordinations sacerdotales. Elle nous fait participer à cet immense cortège, qui commence d’ailleurs dès l’Ancien Testament et peuple de figures concrètes notre cheminement à travers l’histoire. Il est remarquable que depuis la Mère de Dieu et Marie Madeleine, premier témoin de la Résurrection, les femmes y soient présentes autant que les hommes. Agathe, Cécile, Félicité, Perpétue, Lucie, Agnès, Anastasie sont honorées dès les premiers temps du christianisme, et celles qui ont suivi, telle Catherine de Sienne et Thérèse d’Avila, ont marqué, de façon indélébile, la période où elles ont vécu. En notre temps, les saintes contemporaines du Carmel, Thérèse de Lisieux, Élisabeth de la Trinité et Édith Stein sont au sommet de la mystique, vénérées par tout un peuple qui se reconnaît dans leur patronage. Et que dire de l’humble Bernadette Soubirous, connue aussi du monde entier comme messagère d’en Haut et exemple de la vie religieuse !

    On sait que le pape Jean-Paul II s’est notamment distingué par le nombre des canonisations auxquelles il procéda. Les historiens remarquent qu’en 27 ans de pontificat, il a canonisé presque autant de personnes que ses prédécesseurs durant les cinq siècles précédents. De la part du pape polonais, il y avait claire volonté d’illustrer la doctrine de Vatican II sur une vocation universelle à la sainteté, qui concerne tous les chrétiens, à quelque catégorie qu’ils appartiennent.

    Même dans les périodes les plus tristes de son périple, l’Église a connu ces héros de la foi, ceux qui aujourd’hui nous éclairent dans nos ténèbres. Bernanos a écrit que la sainteté était la seule aventure qui vaille : « Qui l’a une fois compris est entré au cœur de la foi catholique, a senti tressaillir dans sa chair mortelle une autre terreur que celle de la mort, une espérance surhumaine. Notre Église est l’Église des saints » (Jeanne, relapse et sainte).

  • Liturgie 23 : Du XIX° au XX° s : Le mouvement liturgique contemporain (de Pie IX à Pie XI) par Denis Crouan

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    Liturgie 23 : Du XIX° au XX° s : Le mouvement liturgique contemporain (de Pie IX à Pie XI) (50 mn) 

    https://youtu.be/Pk8lo2pZnf0  

    Le Docteur Crouan commence par rappeler le contexte de la fin du XIX° s : c’est l’époque des idéologies imprégnées d’athéisme. Le pape Pie IX (1846-1878) s’efforce de les dénoncer et de les bloquer (Syllabus). Il convoque le Concile Vatican I qui, arrêté par la guerre franco-prussienne, n’aborde que peu la question liturgique (1870). Avant la grande Guerre, les papes du XX° s. entament le travail de restauration de la liturgie romaine. Saint Pie X commence par en confier la préparation aux bénédictins de Solesmes avec la directive suivante : « la liturgie ne consiste pas à organiser de belles cérémonies permettant de cajoler sa sensibilité par un cérémonial devenu complexe au fil des siècles, mais à pratiquer aisément les rites exprimant et « illustrant » la foi reçue des Apôtres, afin de se laisser docilement guider et informer par le message spirituel ». La réforme liturgique de Vatican II est en germe.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.

  • Canada : flambée spectaculaire des actes anti-catholiques

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    De J-P Mauro et Cécile Séveirac sur aleteia.org :

    Flambée spectaculaire des actes anti-catholiques au Canada

    26/10/22

    Au Canada, une recrudescence considérable des crimes contre les catholiques inquiète. Un récent rapport fait en effet état d’une augmentation de 260% d’actes anti-catholiques entre 2020 et 2021.

    Selon une étude de Statistique Canada, l’agence de statistiques du gouvernement canadien, le groupe ayant connu la plus forte hausse du nombre d’actes haineux entre 2020 et 2021 est celui des catholiques. Un rapport d’août 2022 révèle un chiffre alarmant avec une progression de 260% en un an d’actes contre la religion catholique, soit 155 en 2021 contre 43 l’année précédente. Côté musulman, les statistiques sont aussi en progression avec +71% d’agissements motivés par la haine. La communauté juive demeure celle comptabilisant le plus d’attaques à son encontre (487 en 2021, 331 en 2020, soit une hausse de 67% ), mais pourrait rapidement se voir dépassée par les catholiques d’ici quelques années si les chiffres demeurent les mêmes. 

    Les actes anti-catholiques regroupent principalement des incendies criminels contre des églises parfois entièrement détruites, des faits de vandalisme et de profanation, ainsi que des menaces proférées contre le clergé. Les attaques contre les églises notamment, avaient augmenté fortement depuis la découverte d’environ 200 tombes anonymes d’enfants indiens, ravivant la polémique sur le rôle de l’Église catholique canadienne dans la gestion des pensionnats autochtones.

    Une situation préoccupante

    Une situation plus que préoccupante dénoncée par des collectifs canadiens chrétiens, qui appellent les catholiques à réagir avec plus de force, d’autant que ce rapport ne semble pas avoir éveillé les consciences. Les médias canadiens ont en effet fort peu relayé l’information, faisant preuve d’une omission flagrante et se voyant accusés d’un « black-out médiatique », de la même manière que le gouvernement ne s’est pas exprimé sur le sujet. 

    Pour Madeleine Enzlbelger, directrice exécutive de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination à l’égard des chrétiens en Europe situé à Vienne, ces chiffres ne font que refléter une tendance se généralisant au niveau mondial, d’autres pays occidentaux étant touchés par ce triste phénomène. 

  • Nous désacralisons la liturgie en « confondant la simplicité avec une banalité débraillée »

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    De Mgr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France sur le site de l'Eglise catholique en Martinique :

    Admirable Grandeur

    A propos de la lettre du pape François « Desiderio Desideravi » (DD)* sur la liturgie

    J’avoue avoir été impressionné par le décorum pompeux qui a entouré les funérailles de la Reine d’Angleterre. Sans exalter les affects, le cérémonial parvenait à transcender les émotions par des chorégraphies sobres, à la fois fastueuses et humbles, et si parfaitement ordonnées. Le fait de soigner chaque détail, chaque geste, chaque déplacement, témoignait bien plus que des cris et des larmes, de l’amour et du respect ! Les chants religieux, enfin, invitaient à la prière et à l’approfondissement.

    24 septembre 2022

    En ce début d’année pastorale, je me suis pris à rêver que notre Seigneur Jésus méritait lui aussi, dans nos liturgies, une telle dévotion, et bien plus encore !

    La messe est la source et le sommet de notre vie chrétienne. Étonnante bonté du Maître de l’univers ! Il s’humilie pour nous au point de se cacher dans une petite hostie de pain. Il n’y a rien au-dessus de la messe en ce bas monde, rien de plus indispensable à notre salut. Jésus s’est montré radical : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). C’est à cause de cette parole qu’on a décidé de le mettre à mort.

    Aujourd’hui encore, nos frères séparés, qui pourtant aiment et chantent si bien le Seigneur, avec parfois des mots d’adoration si justes et si pieux (A l’agneau de Dieu… Prosternez-vous… Nous t’adorons dans ton temple, etc) ne peuvent admettre que Jésus ait parlé « pour de bon ». Beaucoup y voient un symbole et ne reconnaissent ni la présence réelle du Corps et du Sang du Seigneur, ni sa nécessité pour avoir la vie !
    De notre côté, nous « les catholiques », nous avons des façons bien à nous de ne pas aller jusqu’au bout de la radicalité de Jésus et d’amoindrir la foi :

    • Nous nous habituons à la messe. Pour un bon catholique, c’est presque un acte banal que d’avoir accès tous les dimanches, et même tous les jours, au Corps et au Sang de Celui dont tous les prophètes depuis Abraham ont désiré voir le jour. Les communions manquent de piété, voire de respect.

    • Nous mélangeons l’eucharistie à toutes sortes d’expressions, comme s’il fallait la « pimenter » : les danses ou les coloriages des enfants du catéchisme, les cérémonies pour honorer des personnes, des discours socio-politiques ou théologiques, les mariages ou les funérailles dont les invités ne sont pas croyants…

    • Nous désacralisons la liturgie en « confondant la simplicité avec une banalité débraillée » (DD22)

    • Les musiques liturgiques deviennent de la variété (de la « pop ») : danses, vibrations, émotions, percussions agressives. Même les supplications deviennent des biguines ou du chouval bwa. Le pape François parle des « subjectivismes, fruits de la domination des goûts individuels et de l’invasion d’éléments culturels assumés sans discernement et qui n’ont rien à voir avec l’inculturation » (DD49). Dieu s’en accommode peut- être, mais qu’en est-il de nos âmes qui ont besoin du sacré pour se reposer dans l’Esprit ?

    • D’autres enfin, en réaction, « d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure du rite » (DD22) instrumentalisent (cf. DD16) la liturgie pour marquer leur intégrité religieuse ou leur différence idéologique, voire sociale… Le Saint-Sacrifice mérite mieux…

    Et pourtant… regardez l’humilité de Dieu ! Souhaitons que nos liturgies, « soignent tous les aspects de la célébration (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chants, musique, ...) et toutes les rubriques, offrant ainsi à l’assemblée le mystère pascal ! » (DD23). Faisons- nous tout petits, nous aussi devant Dieu pour être élevés par Lui ; ne gardons rien pour nous, offrons-nous tout entiers à ce Dieu qui se donne à nous !

    + Fr David Macaire, Archevêque
    de Saint-Pierre et Fort-de-France 

  • Liturgie 22 : Le retour au sens et à l’unité de la liturgie : Dom Guéranger

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    Liturgie 22 : Le retour au sens et à l’unité de la liturgie : Dom Guéranger (par le Docteur Denis Crouan, 52 mn) 

    https://youtu.be/lse2vsI9LYc  

    Comment expliquer le puissant mouvement de restauration de la liturgie au XIX° s ? Il s’est produit un étonnant retour de la spiritualité accompagné par la présence et l’action d’hommes providentiels. On doit citer Dom Guéranger, le restaurateur de la vie bénédictine à l’abbaye de Solesmes, qui lance ses moines dans l’étude des manuscrits anciens et réussit à reconstituer le Grégorien depuis longtemps disparu. Ce Père abbé donne une définition de la liturgie : « le témoin des valeurs fondamentales de l’Évangile et le moyen d’entrer directement dans l’expérience vivante de la foi de l’Église ». Parallèlement, un retour au Siège apostolique fait redécouvrir la simple dignité du missel romain. 

    Un mouvement analogue se produit dans les pays germaniques et au Royaume Uni. Au cours du XIXe siècle, l’Angleterre voit se développer, un mouvement en faveur du catholicisme. C’est ce qu’on appellera le « Mouvement d’Oxford ».

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Le traditionalisme : une fidélité, une résistance, une oeuvre d'Eglise

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    Du site de Paix liturgique, lettre 889 du 11 Octobre 2022 :

    LE TRADITIONALISME : UNE FIDELITE, UNE RESISTANCE, UNE OEUVRE D'EGLISE

    Le samedi 24 septembre dernier, s'est tenu à Paris un colloque sur l'avenir de la messe traditionnelle qui a réuni près de 500 participants. La grande réussite de cette évènement, co-organisé notamment par les associations Oremus-Paix Liturgique et Renaissance Catholique, tient à la qualité des interventions et notamment de celle de Jean-Pierre Maugendre, Président de Renaissance Catholique, que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

    Tout avait bien commencé : « Le concile qui vient de s’ouvrir est comme une aurore resplendissante qui se lève sur l’Eglise, et déjà les premiers rayons du soleil levant emplissent nos cœurs de douceur. Tout ici respire la sainteté et porte à la joie. Nous voyons des étoiles rehausser de leur éclat la majesté de ce temple, et ces étoiles, comme l’apôtre Jean nous en donne le témoignage (Ap 1, 20), c’est vous ! ». Ainsi s’exprimait le 11 octobre 1962 le bon pape Jean dans son discours d’ouverture du Concile ! Le programme proposé était d’une simplicité…biblique : « L’Eglise n’a jamais cessé de s’opposer [aux] erreurs. Elle les a même souvent condamnées et très sévèrement. Mais aujourd’hui, l’Epouse du Christ préfère recourir au remède de la miséricorde, plutôt que de brandir les armes de la sévérité, elle répond mieux aux besoins de notre époque en mettant davantage en valeur les richesses de sa doctrine. » La méthode proposée était parfaitement claire : « Il faut que [l’Eglise] se tourne vers les temps présents, qui entraînent de nouvelles situations, de nouvelles formes de vie et ouvrent de nouvelles voies à l’apostolat catholique. C’est pour cette raison que l’Eglise n’est pas restée indifférente devant les admirables inventions du génie humain et les progrès de la science, dont nous profitons aujourd’hui, et qu’elle n’a pas manqué de les estimer à leur juste valeur. » Ces intentions au demeurant sans doute fort louables sur le fond aboutirent dans la réalité à ce que Jacques Maritain, peu suspect d’intégrisme, voire même, si j'ose dire, "imam caché" du concile Vatican appelait dans le « Paysan de la Garonne » : « L’agenouillement devant le monde ». (p 85) En quelques années un héritage multiséculaire fut jeté à bas, des habitudes millénaires oubliées, daubées, fustigées et condamnées. Mme Michu qui n’avait pas lu les Actes du concile et n’avait pas l’intention d’y consacrer dix secondes observa cependant avec stupeur, dans sa paroisse : • La suppression de la chorale, c’était pourtant bien beau mais … plus long. • L’élimination du latin ; elle n’y comprenait rien, mais l’objectif était que Dieu comprenne. • L’apparition d’une table devant l’autel, c’est sa voisine qui l’avait fournie. • La célébration de la Messe face au peuple qui faisait que le célébrant tournait le dos au tabernacle ce qui paraissait incongru à Mme Michu, pas au célébrant. • La distribution de la communion dans la main ; Mme Michu avait vu des gamins mettre l’hostie dans leur poche. • Le bouleversement du calendrier et la suppression du saint protecteur de la paroisse. Elle apprit que même sainte Philomène, la sainte préférée du curé d’Ars, avait disparu dans la tourmente. • La destruction des confessionnaux, 2 • L’interdiction des agenouillements, • La suppression de la Fête-Dieu, • L’abandon de la récitation du rosaire, etc… Mme Michu fit comme une autre voisine, elle décida de ne plus remettre les pieds à l’église, hormis pour les mariages et les enterrements. On lui avait changé sa religion. Comme le rapporte Patrick Buisson dans son ouvrage capital La fin d’un monde, citant une brave mère de famille, épouse d’un mécanicien : « La religion, ça ne devrait pas changer, puisque ce qu’on cherche, c’est d’être sûr de quelque chose. » (p 266) De son côté Guillaume Cuchet note, en conclusion de son précieux travail Comment notre monde a cessé d’être chrétien : « Cette rupture au sein de la prédication catholique a créé une profonde discontinuité dans les contenus prêchés et vécus de la religion de part et d’autre des années 1960. Elle est si manifeste qu’un observateur extérieur pourrait légitimement se demander si, par-delà la continuité d’un nom et de l’appareil théorique des dogmes, il s’agit bien toujours de la même religion. » (p 266) Tout ceci fut imposé avec une brutalité inouïe. Brutalité certes en opposition avec le discours officiel sur l’écoute, l’ouverture, le dialogue, le respect de l’autre, l’accueil des différences, mais brutalité nécessaire car tous ces bouleversements ne répondaient en aucune façon aux demandes des fidèles catholiques. Un sondage du 13 août 1976, au cœur de l’été chaud ainsi nommé en raison de la canicule de cette année-là mais aussi en référence à la messe traditionnelle célébrée par Mgr Lefebvre, devant des milliers de fidèles, à Lille, publié par l’IFOP et le Progrès de Lyon révélait l’ampleur du malaise. Si 40% des pratiquants réguliers estimaient qu’il fallait continuer les réformes initiées par Vatican II, 48% estimaient que l’Eglise était allée trop loin dans les réformes. Chiffre auquel il faut sans doute rajouter l’immense majorité de ceux qui avaient cessé de pratiquer entre 1965 et 1976. Aujourd’hui encore tous les sondages menés par l’association “Paix Liturgique” le confirment. Globalement 30% des pratiquants réguliers assisteraient à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans leur paroisse. Alors qu’il est de bon ton de dénoncer le cléricalisme, les années qui suivirent le concile furent d’abord celles d’un cléricalisme effréné dans la continuité de ce que Mgr Schneider dans son ouvrage indispensable Christus Vincit analysait : « Le phénomène “Vatican II” apparaît comme un énorme spectacle de triomphalisme clérical. » (p 164) Le départ de sa paroisse de Madame Michu ne contrista pas son curé ; certes c'était contrariant pour la quête mais il avait bien intégré le postulat « mille fois rabâché, que l'évangélisation de ceux qui étaient loin de pourrait se faire qu'après l'éviction de tous ceux qui n'était que faussement proches », (p 256) selon la lumineuse synthèse de Patrick Buisson. Comme l’écrivait un évêque cité par la revue “Itinéraires” de Jean Madiran : « L'Eglise passe d’un christianisme sociologique à un christianisme authentique ».

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  • Comment les catholiques sont devenus prisonniers de Vatican II

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    Lu sur « Il Sismografo » cet article extrait du New York Times

    le concile a 60 ans maxresdefault (5).jpg« (Ross Douthat, The New York Times) Le Concile Vatican II, la grande révolution dans la vie de l'Église catholique moderne, s'est ouvert il y a 60 ans cette semaine à Rome. Une grande partie de ce monde des années 1960 est décédée, mais le conseil est toujours avec nous; en effet, pour une église divisée, ses conséquences toujours en cours ne peuvent être échappées.

    Pendant longtemps, cela aurait été une revendication libérale. Dans les guerres au sein du catholicisme qui ont suivi le concile, les conservateurs ont interprété Vatican II comme un événement discret et limité - un ensemble particulier de documents qui contenaient divers changements et évolutions (sur la liberté religieuse et les relations catholiques-juives en particulier), et ouvraient la porte à une version révisée et vernaculaire de la messe. Pour les libéraux, cependant, ces détails n'étaient qu'un point de départ : il y avait aussi un « esprit » du concile, similaire au Saint-Esprit dans son fonctionnement, qui était censé guider l'église. dans de nouvelles transformations, une réforme perpétuelle.

    L'interprétation libérale a dominé la vie catholique dans les années 1960 et 1970, lorsque Vatican II a été invoqué pour justifier un éventail toujours plus large de changements - à la liturgie, au calendrier et aux prières de l'Église, aux coutumes laïques et à la tenue cléricale, à l'architecture de l'église et à la musique sacrée, à la discipline morale catholique. Puis l'interprétation conservatrice s'est installée à Rome avec l'élection de Jean-Paul II, qui a publié une flottille de documents destinés à établir une lecture faisant autorité de Vatican II, à freiner les expérimentations et les altérations plus radicales, à prouver que le catholicisme avant les années 1960 et Le catholicisme par la suite était toujours la même tradition.

    Maintenant, dans les années du pape François, l'interprétation libérale est revenue - non seulement dans la réouverture des débats moraux et théologiques, l'établissement d'un style d'écoute permanente de la gouvernance de l'église, mais aussi dans la tentative de supprimer une fois de plus l'ancien catholique rites, la liturgie latine traditionnelle telle qu'elle existait avant Vatican II.

    L'ère de François n'a pas restauré la vigueur juvénile dont jouissait autrefois le catholicisme progressiste, mais elle a justifié une partie de la vision libérale. Par sa gouvernance et même par sa simple existence, ce pape libéral a prouvé que le Concile Vatican II ne peut pas être simplement réduit à une seule interprétation établie, ou voir son travail en quelque sorte considéré comme terminé, la période d'expérimentation terminée et la synthèse restaurée.

    Au lieu de cela, le concile pose un défi permanent, il crée des divisions apparemment insolubles et il laisse le catholicisme contemporain face à un ensemble de problèmes et de dilemmes que la Providence n'a pas encore jugé bon de résoudre.

    Voici trois déclarations pour résumer les problèmes et les dilemmes. D'abord, le concile était nécessaire. Peut-être pas sous la forme exacte qu'il a prise, un concile œcuménique convoquant tous les évêques du monde entier, mais dans le sens où l'Église de 1962 avait besoin d'adaptations importantes, d'une réflexion et d'une réforme importantes. Ces adaptations devaient être tournées vers le passé : la mort de la politique du trône et de l'autel, la montée du libéralisme moderne et l'horreur de l'Holocauste ont tous exigé des réponses plus complètes de la part de l'Église. Et ils devaient aussi être tournés vers l'avenir, dans le sens où le catholicisme du début des années 1960 commençait à peine à compter avec la mondialisation et la décolonisation, avec l'ère de l'information et les révolutions sociales déclenchées par l'invention de la pilule contraceptive.

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  • U.K. : La religion du roi Charles III est aussi nébuleuse que celle de la reforme anglicane

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    Lu sur le National Catholic Register cette analyse d’ Edward Pentin:

    prince-charles-rencontre-pape-francois-cardinal-newman-saint-canonisation-1200x900.jpg« ANALYSE DE L'ACTUALITÉ : Maintenant formellement gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre, le nouveau monarque a précédemment démontré une estime pour l'Église catholique, mais la substance de sa foi personnelle est quelque peu incertaine.

    Le prince Charles s'entretient avec le pape François le 13 octobre 2019, jour de la canonisation de saint John Henry Newman, dans la Cité du Vatican, Vatican. (photo : Arthur Edwards/Piscine/Getty Images)

    Edouard Pentin Monde12 octobre 2022

    CITÉ DU VATICAN - En tant que gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre, le roi Charles III devrait poursuivre l'amitié et l'estime de sa mère pour l'Église catholique, mais cela ne fera qu'une partie de son large intérêt pour toutes les dénominations chrétiennes, les autres religions du monde et son apparente ferveur religieuse pour les préoccupations environnementales. 

    Le nouveau monarque, qui a accédé au trône immédiatement après la mort de la reine Elizabeth II le 8 septembre et sera couronné le 6 mai à l'abbaye de Westminster, entretient depuis longtemps des liens étroits avec l'Église catholique. En tant qu'héritier du trône, il a passé de nombreuses années à soutenir des organisations caritatives catholiques, ainsi qu'à s'exprimer souvent au nom des chrétiens persécutés , notamment en travaillant avec l'organisation caritative catholique Aid to the Church in Need. 

    Il a accueilli le pape saint Jean-Paul II lors de sa visite historique à Cantorbéry en 1982 et a effectué de nombreux voyages au Vatican, notamment en rencontrant en audience privée Jean-Paul II en 1985 et en assistant à ses funérailles en 2005, en rencontrant le pape Benoît XVI en 2009, et en visitant le pape François en 2017. 

    En 2019, il a représenté la reine lors de la canonisation à Rome de saint John Henry Newman et a écrit un commentaire pour L'Osservatore Romano dans lequel il louait la façon dont, par sa foi catholique, le cardinal Newman avait tant contribué à l'Église catholique et à sa patrie. . 

    "Je ne connais rien qui me porte à penser qu'il ne soutient pas fortement la foi et la vie de dévotion de ses sujets catholiques et du pape François", a déclaré l'archevêque anglican Ian Ernest, directeur du Centre anglican de Rome. 

    Mais comment le roi Charles comprend-il la foi catholique ? Reconnaît-il les différences entre l'Église catholique et la Communion anglicane, et comment pourrait-il influencer les relations à l'avenir ? 

    "Il sera certainement conscient que l'Église catholique romaine enseigne la transsubstantiation et que l'Église d'Angleterre ne le fait pas", a déclaré Gavin Ashenden, ancien évêque anglican et aumônier de la reine qui a été reçu dans l'Église catholique en 2019. "Il est probablement conscient que l'Église d'Angleterre ne reconnaît que deux sacrements [le baptême et le mariage] contre les sept du christianisme historique. 

    Adrian Hilton, rédacteur en chef du site Web anglican populaire ArchbishopCranmer .com, pense également que Charles est conscient des différences confessionnelles et a rappelé comment, lors de sa visite à Jean-Paul II en 1985 avec sa femme de l'époque, la princesse Diana, il avait souhaité assister à la messe avec le pape, sur lequel la reine est intervenue Mais pour Hilton, cela suggère "qu'il considère l'Église comme une seule et déplore plutôt les divisions à l'intérieur".

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  • Peut-on conclure à l'authenticité du Saint Suaire ?

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    De Marguerite Aubry sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le Linceul de Turin est-il authentique ? Entretien avec Jean-Christian Petitfils

    Que nous montrent l'histoire et la science à propos du linceul de Turin ? Ce suaire est-il bien le témoin de la Passion et de la Résurrection du Christ ? Jean-Christian Petitfils, auteur de Le Saint Suaire de Turin (Taillandier), répond à nos questions.

  • La crise du joséphisme en Autriche et le synode de Pistoie (XVIII° s) (cours de liturgie de Denis Crouan, n°20)

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    Liturgie 20 : La crise du joséphisme en Autriche et le synode de Pistoie (XVIII° s) (40 mn) 

    https://youtu.be/CXvhnfLvqZE

    Le gallicanisme et le jansénisme qui se sont développés en France et ont gangréné tant la liturgie que la foi vont trouver un prolongement dans un synode qui se tient dans la ville italienne de Pistoie (Pistoia) en Toscane. Désormais, les erreurs ne seront plus limitées à la France : elles vont aussi se propager dans les pays germaniques et en Italie. La liturgie romaine que le concile de Trente avait tenté de mettre en ordre n’est plus qu’un vague projet qui ne trouve d’application nulle part. Quant au « missel de saint Pie V », il demeure presque partout superbement ignoré. 

    On aurait tort de croire que les décisions prises à Pistoie sont approuvées par l’ensemble des fidèles. Dès mai 1788, les catholiques de Prato envahissent la cathédrale afin de protéger le somptueux autel et les reliques qui s’y trouvent. Puis, dans leur lancée, ils s’emparent du trône épiscopal de Scipion Ricci pour le brûler sur la place publique au son du tocsin. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Une église de Tournai accueille des festivités très peu catholiques autour de la mort

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    Puede ser una imagen de texto que dice "15 OCT. FESTIVAL autel des morts mexicain participatif MORT ateliers tout public concerts projections installations procession spectacle bouffe mexicaine visites QUI QUITUE maquillages spectacles lectures atelier d'écriture apéroooo fiesta! Tournai 1er NOV. achtli 20 22 SRE RE GA RA GE TAAT EVITRINE MômA LA GROTTE DEL'ESCAUT mufim"

    Puede ser una imagen de texto que dice "Durant plusieurs jours et dans différents lieux de Tournai, découvrez diverses propositions artistiques autour de la mort. Célébrez la vie en pensant a vos morts! Au centre du festival l'élaboration d'un autel des morts participatif dans la tradition mexicaine à l'église St Nicolas. Comment participer Mer. 26 Jeu. 27+ Vend. 28 OCT. 2022 àl'église Saint-Nicolas de 17Ha20H 20H On vous reçoit pour récolter ph de vos défunts, des bougi des fleurs, des crănes, des papel picado, des objets qu'ils ont aimé manger, boire, fumer, etc. pour les place sur l'autel ls puissent se servir tiendrons pour vous"

    Cet évènement aura lieu dans une église du XIIIème siècle, l'Eglise Saint-Jacques de Tournai, Belgique. Cette église est toujours en fonction pour la messe dominicale etc. Dans le cadre de la période qui précède la Toussaint, nous avions Halloween depuis plusieurs années malheureusement mais maintenant, voici qu'arrive le culte mexicain de la Santa Muerte. L'Eglise catholique condamne fermement ces pratiques, les qualifiant de "culte du diable". En 2009, elle a décrété que toute prière adressée à Santa Muerte était un pêché. Le gouvernement mexicain a refusé d'accorder au culte le statut de religion officielle, et les fidèles de Santa Muerte sont souvent assimilés à des hors-la-loi et trafiquants de drogue. Malgré cela, la dévotion populaire envers la sainte macabre ne cesse de croître.

    On pourrait espérer que l'évêque du lieu fasse preuve de plus de discernement avant d'autoriser la tenue de pareilles festivités dans une église.

  • Se poser la question de Dieu

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    De Christophe Geffroy, directeur du mensuel « La Nef » :

    « Sans doute pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une civilisation n’a officiellement aucun Dieu; ses instances autorisées agissent en toutes choses comme si Dieu n’existait pas. Cette civilisation, c’est la nôtre, l’Occident, jadis chrétien et aujourd’hui profondément déchristianisé en un temps record. Certes, chacun peut croire, pratiquer une religion, mais la foi est désormais une affaire privée censée ne pas empiéter dans la sphère publique.

    L’alternative est très simple : ou Dieu existe ou il n’existe pas, il n’y a pas de tierce position. Officiellement, en tant qu’institution étatique, nous avons donc fait un choix : il n’existe pas. Bien que nos régimes se veulent « neutres » (« laïques ») et pensent être parvenus à cette neutralité en protégeant la liberté de religion et de culte – dans la limite de l’ordre public –, ils sont, de fait, athées. Dans la situation historiquement inédite qui est la nôtre, peut-être est-ce là un moindre mal et finalement le seul équilibre viable qui maintienne encore une certaine paix civile.

    Le rejet de Dieu sans conséquence ? 

    Que les non-croyants, apparemment devenus majoritaires, se satisfassent de cet état ou même le défendent semble normal et naturel. En revanche, cela est plus surprenant de la part des croyants : n’est-il pas extraordinaire qu’ils ne s’interrogent jamais sur le rejet de Dieu au sein de nos sociétés surdéveloppées et de ses possibles conséquences ? Historiquement, n’y a-t-il donc aucun lien entre l’effacement de Dieu de la Cité et des consciences, d’une part, et le lent déclin d’une Europe apostate, d’autre part ? Est-ce simple hasard si, dans ce contexte, surgissent en Occident des idéologies matérialistes criminelles, à l’origine de deux atroces conflits mondiaux, véritable suicide collectif européen ? N’y a-t-il également aucun lien entre cet effacement de Dieu et l’exacerbation d’un hubris prométhéen qui revendique l’autonomie de l’homme, de sa volonté toute-puissante déliée de toute limite, morale notamment ?

    Dans notre postmodernité, nous bénéficions de conditions de vie et de santé jamais atteintes, et pourtant le mal-être n’a jamais été aussi répandu ; nombre de nos contemporains affirment être moins heureux que les générations précédentes. Cette crise n’est-elle pas la conséquence du vide intérieur qui nous anime, de l’absence de sens donné à nos vies ? Assurément, même si le sujet est tabou, la principale dimension de la crise que nous vivons est spirituelle et tient à l’ignorance de Dieu.

    L’affaiblissement du christianisme conduit à une incompréhension croissante de l’univers chrétien. La vision de la famille et des enfants, le concept de loi morale naturelle sont devenus inaudibles pour beaucoup, souvent plus par inculture que par hostilité. Lors d’un récent débat entre Fabrice Hadjadj et Antoine Bueno sur la limitation des naissances, ce dernier osait cet aveu révélateur : « Je ne comprends à peu près rien à la réponse de mon contradicteur. On ne parle pas la même langue » (1). Ces paroles sont terribles en ce qu’elles montrent combien les fractures s’aggravent au point même que l’on ne se comprend plus, si bien que disparaît peu à peu toute base minimum commune permettant la vie en société dans la paix et le respect de l’autre.

    Le triomphe du manichéisme

    Et ce facteur inquiétant est amplifié par l’extension de la pensée obligée qui ramène la complexité du monde à une vision manichéenne. Les sujets sur lesquels le débat devient impossible, pour lesquels existe une « vérité officielle », ne cessent de s’étendre : l’avortement, le genre, le Covid, le conflit russo-ukrainien… alimentant ainsi les fantasmes complotistes. Sur ces questions, les opposants à la doxa dominante ne sont pas traités comme de légitimes contradicteurs, ce qui devrait aller de soi en démocratie, mais comme des ennemis à éliminer : on ne discute pas avec de telles gens, on les discrédite, on les criminalise, on les exclut du périmètre de la respectabilité pour que, médiatiquement, ils n’existent plus.

    Je ne vois pas comment résorber les fractures évoquées plus haut, symptômes de la « décivilisation » et « barbarisation » de nos sociétés, sans parvenir à rechristianiser une partie des Français. Je suis intimement persuadé que c’est le rayonnement de toutes les âmes saintes qui recherchent Dieu sincèrement, les prières qui montent vers lui inlassablement qui empêchent le monde de se défaire complètement – d’où l’importance cruciale des ordres religieux contemplatifs.

    Dans la Bible, l’indifférence à l’égard de Dieu est fréquente ; et même lorsque Dieu s’est incarné en son Fils, combien l’ont écouté et ont cru en lui ? Dans l’Ancien Testament, le peuple élu a souvent renié Dieu, nous sommes analogiquement dans une situation comparable. Je ne dis pas que nos malheurs sont un châtiment divin, je dis que la rupture avec l’ordre surnaturel a brisé également l’harmonie de l’ordre naturel qui part ainsi à la dérive : les lois naturelles bafouées suffisent à nous faire perdre pied selon le cours normal des choses. Et dans la Bible, à chaque fois, le seul remède a été de revenir au Dieu de l’Alliance. Peut-être, nous chrétiens, devrions-nous prendre la Bible un peu plus au sérieux…

    Christophe Geffroy »

    Ref .Se poser la question de Dieu

    A propos de Christophe Geffroy

    Fondateur et directeur de La Nef, auteur notamment de Faut-il se libérer du libéralisme ? (avec Falk van Gaver, Pierre-Guillaume de Roux, 2015), Rome-Ecône : l’accord impossible ? (Artège, 2013), L’islam, un danger pour l’Europe ? (avec Annie Laurent, La Nef, 2009), Benoît XVI et la paix liturgique (Cerf, 2008).