Patrimoine religieux - Page 99
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Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat
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KTO : un film sur Saint Grégoire le Grand
Grégoire Ier, dit le Grand, est le 64e pape de l'Église catholique. Il est l'auteur d'œuvres patristiques majeures qui ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'Église. Né vers 540, il est élu pape en 590 et décède le 12 mars 604.
Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable.
C'est en son honneur que, deux siècles après sa mort, le chant élaboré dans les abbayes du diocèse de Metz est appelé « chant grégorien » (sans que l'on sache avec certitude son rôle dans l'évolution et la diffusion du chant liturgique).
Au risque de blesser sa très chrétienne modestie, ce film se propose de sortir de l’ombre ce noble personnage, dont quatorze siècles n’ont pas encore altéré l’oeuvre immense. SAINT GREGOIRE LE GRAND - Une coproduction KTO/CAT Productions 2020 - Réalisée par Armand Isnard :
JPSC
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Remplacer des vitraux de Notre-Dame de Paris par du contemporain ?
D'Eugénie Bastié sur le site du Figaro Vox :
Didier Rykner: «Remplacer les vitraux de Notre-Dame par du contemporain serait du vandalisme»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le directeur de La Tribune de l’art s’inquiète de la tentation d’éradiquer l'héritage de Viollet-le-Duc à l’intérieur de cathédrale, visible dans le projet de l’archevéché de Paris qui envisage un mobilier contemporain.
20 novembre 2020Didier Rykner est journaliste et historien de l’art français. Engagé pour la défense du patrimoine, il publie régulièrement ses enquêtes et analyses sur le site La Tribune de l’art.FIGAROVOX.- Selon plusieurs sources, l’archevêché de Paris réfléchit à aménager l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame abîmé par l’incendie de façon plus moderne, en y installant notamment des vitraux contemporains. Que vous inspire cette initiative?
Didier RYKNER.- Je suis heureux que Le Figaro ait pu se faire l’écho de cette démarche inquiétante. J’enquête moi-même depuis plusieurs semaines sur ce projet de l’archevêché. Ce qui en a filtré dans la presse et dont j’ai eu vent par plusieurs personnes auxquelles le projet a été présenté m'apparaît d’ores et déjà comme scandaleux et inacceptable. On va me répondre qu’il ne s’agit là que d’un projet et qu’on peut discuter de tout. Et bien non, car dès le départ le cahier des charges impose qu’on ne touche pas à un patrimoine protégé. Le fait de vouloir remplacer certains vitraux décoratifs du XIXème siècle par des vitraux contemporains est inenvisageable. Certains sont historiés (NDLR: décrivent une scène de l’Ancien Testament ou de l’Evangile) d’ailleurs, comme celui de l’arbre de Jessée, signé de Didron.De nombreuses églises ou cathédrales possèdent des vitraux contemporains très réussis. En quoi cela poserait il problème à Notre-Dame?
Je ne suis pas opposé en soi aux vitraux contemporains, il y a des exemples très réussis comme dans la cathédrale de Reims mais là-bas les vitraux de Chagall ont pris la suite de vitraux brisés pendant la guerre. Là il s’agirait de remplacer des vitraux existant, qui ont été miraculeusement épargnés par l’incendie. En vérité on veut se livrer par préjugé à l’éradication de l’héritage de Viollet-le Duc. La flèche a heureusement été sauvée, mais le délire postmoderne continue et s’attaque à l’intérieur.
La flèche a heureusement été sauvée, mais le délire postmoderne continue et s’attaque à l’intérieur.Que vous inspire le fait que l’église elle-même cède à la tentation du contemporain? Le clergé français a-t-il un problème avec son patrimoine?
C’est évident. Le clergé français a dans les années 1960 interprété le concile Vatican II en mettant en œuvre un vandalisme inédit depuis la révolution française au nom d’un modernisme douteux. C’est ainsi qu’il s’est débarrassé de chaires, de maitres-autels de tables de communions innombrables. C’est tout un patrimoine qui a disparu, et ça continue.
Faut-il selon vous s’interdire toute nouveauté et reproduire exactement à l’identique? Qu’attendez-vous de l’Etat?
On peut admettre que l’arrangement de Notre Dame avant l’incendie était un peu erratique, avec de nombreuses chapelles fermées, mal éclairées, et une circulation difficile. Que les travaux de rénovation soient l’occasion d’un nouveau départ, cela se conçoit. Mais n’oublions pas que tout ce patrimoine (mobilier, tableaux, vitraux) est protégé d’un point de vue légal. Et que la souscription levée pour les travaux l’a été fait pour la restauration, et pas pour l’innovation: elle ne saurait être utilisée pour installer du mobilier contemporain. Une cathédrale gothique est un ensemble à l’architecture spécifique, il faut faire avec l’histoire. Le ministère de la Culture peut tout à fait mettre son véto au projet de l’archevêché.
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Comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de la minorité chrétienne persécutée
De Joseph Jacoub sur le site du Figaro :
Comment la Turquie a éradiqué ses minorités chrétiennes
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les chrétiens représentaient encore 20 % de la population turque au début du XXe siècle: ils ne sont plus que 0,2 % aujourd’hui. Joseph Yacoub, spécialiste de l’histoire des chrétiens d’Orient, raconte comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de cette minorité persécutée.
19 novembre 2020
Joseph Yacoub est professeur honoraire de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon, premier titulaire de la chaire UNESCO «Mémoire, cultures et interculturalité». Spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d’Orient, il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels: Qui s’en souviendra? 1915: le génocide assyro-chaldéen-syriaque (Cerf, 2014) ; Oubliés de tous. Les Assyro-Chaldéens du Caucase (avec Claire Yacoub, Cerf, 2015) ; Une diversité menacée. Les Chrétiens d’Orient face au nationalisme arabe et à l’islamisme (Salvator, 2018).
L’engagement politique et militaire de la Turquie avec l’Azerbaïdjan contre les Arméniens au Haut-Karabakh (Artsakh) est venu mettre à nu le passé et révéler la gravité du traitement des minorités chrétiennes.
À cette occasion, comment se présente la situation des minorités chrétiennes dans ce pays, comparée à celle d’Arménie?Il fut un temps où il y avait des communautés chrétiennes dans ce pays. Ce temps est révolu. Depuis, l’histoire est une suite de drames, rythmés d’épisodes, dont certains ont été sciemment éclipsés par l’historiographie officielle. Jadis florissants et prospères, les chrétiens diminuèrent considérablement en nombre et en influence, alors que rien qu’à Constantinople, ils représentaient 40 % de la population au XVIe siècle. Et au tout début du XXe siècle, on les estimait encore à plus de 20 %.
Aujourd’hui, ils ne représentent pas plus de 100 000 personnes, soit moins de 0,2 % d’une population de 84 millions d’habitants. On remarque que les écoles chrétiennes sont en nette baisse et on observe des cas d’expropriation d’églises et de répression à l’encontre de prêtres, tout cela accentué par la politique islamo-nationaliste du président turc Erdogan, qui transforma la Basilique Sainte Sophie en mosquée.
Le XXe siècle connut des turbulences et des convulsions politiques et religieuses. Le génocide arménien et assyro-chaldéen de 1915 mit progressivement fin à la présence chrétienne.
Voici un exemple, parmi d’autres, qui fut complètement occulté. À la veille de la Première Guerre mondiale, il y avait 100 000 chrétiens assyriens qui vivaient dans la région de Hakkari, à l’extrême sud-est de la Turquie ; aujourd’hui, il n’y a plus personne, la moitié fut exterminée et morte sur les routes, l’autre contrainte à l’exode dans de terribles conditions.
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Inquiétudes quant à l'avenir des églises et monastères au Nagorny- Karabakh
Une dépêche de l'Agence Fides :
EUROPE/AZERBAIDJAN - Craintes quant à l'avenir des églises et monastères au Nagorny- Karabakh malgré les proclamations du Président azerbaïdjanais
18 novembre 2020Stepanakert (Agence Fides) – Après la signature, avec la médiation russe, d'un accord entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan, mettant un terme au dernier conflit en date au Nagorny- Karabakh, se répandent maintenant des craintes quant au destin des églises et monastères arméniens disséminés dans les régions devant passer sous le contrôle direct de l’Azerbaïdjan. Les préoccupations ont augmenté après que, du siège arménien apostolique d'Echmiadzin aient été diffusées des nouvelles de profanations et d'actes de vandalisme perpétrés dans la Cathédrale arménienne de Shushi, après que les troupes azerbaïdjanaises aient pris le contrôle de la ville du Nagorny- Karabakh. Le respect des lieux de culte chrétiens et le besoin de préserver « la vie ecclésiale normale » dans les territoires devant finir sous le contrôle direct de l’Azerbaïdjan ont explicitement été demandés par le Président russe, Vladimir Poutine, au Président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, dans une conversation téléphonique. De son coté, ce dernier aurait garanti protection et libre accès à toutes les églises et à tous les monastères du Nagorny- Karabakh. Entre temps, à la demande de la population locale, les militaires russes envoyés dans le cadre du maintien de la paix dans la région ont inauguré un poste de surveillance près le célèbre monastère de Dadivank dans la zone de Kelbecer. « Le Commandement des forces de paix – a indiqué le 16 novembre le porte-parole du Ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov – est en contact avec les gouvernements locaux pour résoudre les problèmes au sein des communautés ». Les libres visites au complexe monastique pourront avoir lieu avec la collaborateur des militaires russes. (GV) (Agence Fides 18/11/2020)
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Confinement sanitaire et liberté du culte : faut-il aller jusqu’à manifester dans la rue pour la messe ? Le point de vue de Mgr Aillet, évêque de Bayonne
Les pasteurs ne sauraient empêcher les fidèles laïcs de prendre des initiatives citoyennes, sinon ce serait du cléricalisme. Lu sur le site web « Riposte catholique » cet extrait d’un entretien de Mgr Aillet, évêque de Bayonne avec Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro :
« […] faut-il aller jusqu’à manifester dans la rue pour la messe ?
Et pourquoi pas, puisque l’État considère que la liberté de manifestation l’emporte sur la liberté de culte. Pourtant, à Nice, M. Castex a déclaré : « Aucune célébration religieuse n’est une offense dans une République laïque… qui en garantit la pratique pour ce qu’elle est : l’exercice d’une liberté fondamentale. » J’avoue être touché par ce mouvement spontané de fidèles décidés à revendiquer publiquement le droit de pratiquer librement leur religion, pourvu que ce soit légalement, paisiblement et dans le respect des règles sanitaires. C’est une démarche politique justifiée, car la liberté religieuse est une composante essentielle du bien commun. Les pasteurs ne sauraient empêcher les fidèles laïcs de prendre des initiatives citoyennes, sinon ce serait du cléricalisme.
L’objection sanitaire brandie par l’État pour l’interdiction des messes vous paraît-elle justifiée ?
J’ai du mal à l’admettre, quand des lieux d’interactions sociales beaucoup plus risqués sont maintenus en activité : écoles, grandes surfaces, transports en commun… D’autant qu’on n’a jamais recensé de « clusters » dans nos assemblées : c’est pourtant facile à vérifier, car elles sont fréquentées par des habitués qui se connaissent tous. Mais la santé physique finit par primer sur d’autres valeurs essentielles à l’équilibre humain, comme la religion. Et nous savons aujourd’hui que la santé mentale et le moral de beaucoup se dégradent.
Lors de l’audience au Conseil d’État, vous avez été mis en cause pour des messes qui ne respectaient pas les mesures sanitaires : que s’est-il passé ?
Un regard impartial porté sur les vidéos fournies lors de l’audience suffit à démontrer la faiblesse de l’argument, qui ne semble pas avoir pesé lourd dans la décision du juge. Les vidéos de Bayonne montrent deux célébrations d’ordinations, donc à caractère exceptionnel, ayant eu lieu fin juin, alors que toute la France était en « zone verte » et que la circulation du virus était quasi stoppée ! Il faut se rappeler que nous sortions d’une période où le gouvernement lui-même avait affirmé que les masques étaient inutiles, et que partout on observait un certain relâchement. En outre pour raison sanitaire, nous avions démultiplié les cérémonies et pris le parti de les diffuser en direct pour inciter les fidèles à ne pas se déplacer. Et que dire de cette autre vidéo, également fournie, d’une célébration présidée par Mgr Aupetit à Paris le 6 octobre… 2019 ? Aussi est-il regrettable de pointer un fait, somme toute très circonstancié, qui ne saurait à lui seul préjuger de notre loyauté habituelle à suivre les mesures sanitaires.
L’Église de France était peu combative lors du premier confinement, elle vient d’oser aller au Conseil d’État. Doit-elle aller plus loin ?
Nous ne saurions en rester là. Les évêques sont dans leur rôle quand ils défendent la liberté de culte. Non seulement, avec les autres confessions, il leur appartient d’exercer une vigilance citoyenne sur sa formulation et son application, mais plus encore ils doivent prendre soin du bien spirituel des fidèles. Pour ce faire, ils ne doivent pas avoir peur d’interpeller avec respect mais fermeté les pouvoirs publics. Il y va de la crédibilité de notre mission qui tire son origine, non d’une autorité humaine, mais de Dieu : c’est à lui que nous devrons rendre des comptes ! Si saint Paul nous exhorte à obéir aux autorités civiles, c’est dans la mesure du bien commun, celui de la société, mais aussi celui supérieur de l’Église dont la loi suprême est le salut des âmes… »
JPSC
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Sur KTO, dans la série « la foi prise au mot » : La musique à l’église.
Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes (ci-contre à gauche, le compositeur Arvo Pärt chez le pape émérite Benoît XVI):
JPSC
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Suivre ici en vidéo, dès le jour même, la messe dominicale traditionnelle célébrée ce 15 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :
En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.
A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:
https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw
Par ailleurs, l’église du Saint-Sacrement a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.
JPSC
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Covid 19 : confinement sanitaire et liberté du culte en France
Emission du 14 novembre sur RCF à propos des manifestations demandant la restauration de la liberté de culte et du maintien de l’instruction religieuse pendant le confinement :
avec, entre autres, Gregor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice
Ref. Comment maintenir l’instruction religieuse et le culte public
Et en Belgique, les convoyeurs attendent dans la morne plaine ?
JPSC
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Léon le Grand, un pape à la barre sur une mer démontée (10 novembre)
Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Léon le Grand lors de l'audience générale du mercredi 5 mars 2008 :
Chers frères et soeurs,
En poursuivant notre chemin parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un Pape qui, en 1754, fut proclamé Docteur de l'Eglise par Benoît XIV: il s'agit de saint Léon le Grand. Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige. Premier Evêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties du monde.
Léon était originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de Rome autour de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de grande importance. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure - mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la Basilique vaticane.
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Epidémie du Covid19 en Belgique : le lockdown pour les cultes
Un aperçu concret lu sur le site web de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) à Liège :
« Suite aux dispositions de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19 et des arrêtés de police complémentaires :
1 La liturgie publique est interdite sur tout le territoire belge à partir du lundi 2 novembre 2020 jusqu’au moins le dimanche 13 décembre 2020.
Toutefois :
2 Les funérailles dans une église sont autorisées sans pouvoir excéder une durée de 30 minutes (arrêté de police provincial) et la présence de quinze personnes, les enfants de moins de 12 ans non compris.
3 La célébration des mariages dans une église est permise à condition que l’assistance ne dépasse pas cinq personnes
4 Les églises peuvent demeurer ouvertes sous la condition que soient respectées les dispositions suivantes prévues à l’article 6 de l’arrêté ministériel précité :
informer les visiteurs et le personnel des mesures préventives, faire respecter la distance d’1,5 m entre chaque personne, recommander le port du masque, éviter les rassemblements, prévoir les produits nécessaires à l'hygiène des mains, désinfecter l'établissement et le matériel, assurer une bonne aération.
A ce titre, l’église du Saint-Sacrement a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle avec disponibilité d’un prêtre : tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et le dimanche de 15h à 18h.
5 Enfin, le culte peut être célébré dans l’église porte closes avec maximum 10 personnes dans le but de diffuser la célébration par les médias.
A ce titre, des messes (avec orgue et plain-chant) célébrées dans l’église portes closes seront diffusées vers le public via les réseaux audiovisuels disponibles. Une information sera organisée sous peu. »
Plus de renseignements ici :
Site web http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/
Email sursumcorda@skynet.be
Tel. 04 344 10 89
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Dans la pensée de Benoît XVI
Lu sur le site web du mensuel « La Nef »
« L’abbé Christian Gouyaud, fidèle collaborateur de La Nef bien connu de nos lecteurs, vient de publier un fort essai (1) consacré à la pensée de Benoît XVI sur le ministère pétrinien, appelé à devenir une référence en la matière. Il bénéficie d’une belle préface du cardinal Sarah:
La Nef – Pourquoi vous êtes-vous intéressé au « ministère pétrinien » vu par le cardinal Ratzinger et le pape qu’il est devenu ?
Abbé Christian Gouyaud – De façon générale, je suis fasciné par la pensée de J. Ratzinger qui assume le meilleur de la « nouvelle théologie », soit le contact avec les sources, sans se restreindre à la critique historique. Ratzinger n’adopte certes pas la dialectique scolastique pour laquelle j’ai le plus grand respect, mais sa compréhension de l’Écriture et sa connaissance des Pères de l’Église lui permettent de restituer ce qu’on peut appeler « l’intuition de la foi » dans toute son incandescence. En ce qui concerne le ministère pétrinien, Ratzinger l’a côtoyé pendant vingt-trois ans comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Benoît XVI l’a exercé pendant huit ans. Il a donc été le témoin et l’acteur privilégiés de ce service.
Y a-t-il sur cette question un apport spécifique ou une vision particulière de J. Ratzinger-Benoît XVI ?
Benoît XVI avait une conception tragique de la fonction papale. Pour Ratzinger, la primauté est d’abord celle du martyre. L’investiture que Pierre reçoit du Christ est fondée sur le témoignage de foi de l’Apôtre, témoignage qui sera suprême. Le siège du vicariat du Christ, c’est la Croix ! Tel a été le sentiment de Benoît XVI au moment de son élection qu’il vécut comme le couperet d’une guillotine. Telle fut sans doute aussi la raison du choix de son nom – après Benoît XV, pape incompris – et de son attachement à saint Célestin V, son prédécesseur dans la renonciation. Le philosophe Agamben a compris le renoncement à l’exercice du pouvoir pour ne plus user que de sa dimension spirituelle comme démonstration du primat de la légitimité sur la légalité dans le contexte délétère de la Curie.
Alors que la papauté n’a cessé de prendre de l’importance au cours de l’histoire, Benoît XVI n’était pas un adepte de « l’absolutisme pontifical », écrivez-vous : pouvez-vous nous résumer la position du pape émérite sur cette question ?
Benoît XVI avait en effet une conception modeste du primat de juridiction. Le pape doit avant tout être un rempart contre l’arbitraire pour que l’Église reste fidèle à son fondateur. Ratzinger tient que c’est le déplacement du pouvoir impérial à Byzance qui, historiquement, a permis à l’évêque de Rome de s’affranchir d’une compréhension mondaine de l’exercice de l’autorité. Évidemment, le drame de la papauté tient dans la tentation récurrente de Pierre du rétablissement de la royauté en Israël, c’est-à-dire d’une eschatologie réalisée ici-bas, tentation dont les papes, en tant que chefs aussi temporels, n’ont pas toujours été exempts.