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Témoignages - Page 115

  • Sainte Catherine de Sienne, une femme exceptionnelle, mystique et pleinement engagée dans les affaires du monde

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    Catherine de Sienne est l'objet du "gros plan de la semaine" sur Canal Académie (archive 2016):

    unnamed.jpgLa vraie grandeur de Catherine de Sienne

    « Catherine de Sienne mérite d’abord de retenir toute notre attention car elle est la première femme du Moyen Âge sur laquelle on dispose d’une documentation aussi abondante, à commencer par ses propres œuvres. Ensuite, elle a été victime, au cours des siècles, de malentendus et de jugements hâtifs qui nous empêchent souvent de la comprendre : ainsi, on lui a attribué le mérite - ou le tort, selon les cas - d’avoir fait revenir la papauté d’Avignon à Rome, ce qui est très discutable, comme nous le verrons, ou bien l’on s’est focalisé avec un certain voyeurisme sur ses états mystiques (extases, stigmatisation, lévitations), dont elle-même n’a guère parlé dans ses écrits et qui ne constituent que le reflet le plus voyant de son expérience religieuse intime. Aujourd’hui, ces aspects de sa vie ne sont pas ceux qui intéressent le plus et ils nous empêchent même parfois de saisir où réside la vraie grandeur de cette femme exceptionnelle.  »

    Extrait de Catherine de Sienne. Vie et passions, par André Vauchez, Éditions du Cerf, octobre 2015, 254 p., 24 euros.

    Vie et passions de Catherine de Sienne

    Entretien avec André Vauchez, ancien directeur de l’École française de Rome, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres à propos de son ouvrage sur la sainte médiévale
     
     
    Sainte Catherine de Sienne est largement méconnue en France. Pourtant, au cœur de l’Europe médiévale, cette femme exceptionnelle, à la fois mystique et pleinement engagée dans les affaires du monde, a joué un rôle de premier plan dans les crises politiques et religieuses de son temps : guerre de Cent Ans, rivalités fratricides entre cités italiennes exil des papes à Avignon… Le portrait qu’en brosse André Vauchez la restitue dans sa vérité, faisant le lien entre son humilité devant Dieu et son audace face aux puissants que ceux-ci soient princes, rois, évêques ou pontifes. Il rend aussi justice à une époque souvent mal connue de notre histoire.
  • Macao : un hommage et un monument dédiés aux enfants avortés

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le diocèse de Macao rend hommage aux enfants avortés en inaugurant un monument spécial

    Le samedi 24 avril, Mgr Stephen Lee, évêque de Macao, a célébré une messe spéciale afin de rendre hommage aux enfants à naître avortés dans la région administrative spéciale chinoise. L’évêque a également inauguré un monument dédié aux enfants avortés devant le service des funérailles du diocèse. Le père Daniel Ribeiro, curé de la cathédrale Notre-Dame de la Nativité de Macao, explique que par cet événement, le diocèse veut inviter les catholiques à « prier pour ces enfants ». Le programme a été organisé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur la dignité humaine lancée par le diocèse.

    Macao compte une forte présence catholique avec près de 30 000 fidèles pour neuf paroisses.

    L’Église de Macao a célébré une messe spéciale et inauguré un monument afin de rendre hommage aux enfants à naître qui ont été avortés dans la région administrative spéciale chinoise. Mgr Stephen Lee, évêque de Macao, a présidé cette « célébration pour les fœtus avortés » le samedi 24 avril. Après la célébration, l’évêque a également inauguré un monument spécialement dédié aux enfants avortés, devant le service des funérailles du diocèse de Macao. Le père Daniel Ribeiro, curé de la cathédrale Notre-Dame de la Nativité de Macao, explique que l’Église locale a voulu marquer cet événement afin de souligner sa conviction que chaque vie est sacrée, y compris celles des fœtus avortés. « Nous voulons marquer un moment particulier pour célébrer la vie des fœtus qui n’ont pas eu le droit de naître », confie le prêtre, cité par Jornal O’Clarim, l’hebdomadaire catholique en langue portugaise du diocèse de Macao. « Nous invitons les catholiques à prier pour ces enfants », poursuit le prêtre Ribeiro.

    Politique de l’enfant unique et trafic sexuel

    Un communiqué diocésain publié avant l’événement explique que ce programme en hommage aux enfants à naître a été organisé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur la dignité humaine. Macao, capitale du jeu et véritable Las Vegas chinois, aujourd’hui région autonome dépendant de la République populaire chinoise, a été une colonie portugaise de 1557 à 1999. L’influence portugaise a marqué la ville avec une forte présence catholique – aujourd’hui, l’île compte près de 30 000 catholiques pour neuf paroisses. Macao est également tristement connue comme destination majeure du trafic sexuel. Ainsi, beaucoup de femmes et de jeunes filles locales ou étrangères deviennent prostituées à Macao. Par conséquent, la ville enregistre un fort taux de grossesses non désirées, et donc d’avortements, selon les médias locaux – bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels sur les grossesses non désirées et sur les avortements à Macao. Depuis les années 1950, l’avortement est légal en Chine et le gouvernement favorise les mesures contraceptives dans le cadre de la politique de l’enfant unique – mise en œuvre de 1979 à 2015. Cette politique a été accusée d’avoir entraîné plusieurs millions d’avortements, y compris des avortements sélectifs liés au genre. Ainsi, beaucoup de filles ont été avortées dans le pays, entraînant un fort écart des sexes en Chine. Selon les chiffres publiés en novembre dernier par le Global Times, en 2019, le pays recensait 120 hommes pour 100 femmes.

    (Avec Ucanews)

  • L'hommage du cardinal Koch aux martyrs arméniens

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    De Vatican News (Cyprien Viet) :

    25 avril 2021

    Le cardinal Koch rend hommage aux martyrs arméniens

    Le président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens a présidé ce dimanche soir en la basilique San Bartolomeo all’Isola (saint Barthélémy en l’île), dédiée aux martyrs des temps contemporains, une célébration œcuménique pour la paix dans le monde, à la mémoire des victimes du génocide des Arméniens, perpétré par l’Empire ottoman à partir du 24 avril 1915.

    Le cardinal Kurt Koch a prononcé une homélie dans le cadre de cette cérémonie œcuménique pour la paix dans le monde, organisée conjointement par son dicastère et par l'Église apostolique arménienne, sous l'intitulé "Prions avec les saints martyrs du génocide arménien". L'Église apostolique arménienne, qui n'est pas en communion avec Rome mais qui rassemble la grande majorité des Arméniens de l'État arménien actuel et de la diaspora, avait en effet procédé à la canonisation collective de l'ensemble des martyrs du génocide en 2015, lors des célébrations du centenaire.

    Le cardinal Koch a expliqué que Jésus est devenu le «tout premier martyr», en exprimant, sur la croix, l’amour dans sa forme la plus radicale. Le Christ a «transformé la violence exercée sur lui en amour et a donné sa vie sur la croix pour nous, les hommes». Il a ainsi tracé la voie pour les martyrs qui ont suivi, notamment le diacre Étienne, dont les Actes des Apôtres rapporte sa prière pour ses persécuteurs – «Seigneur, ne leur retiens pas ce péché» (Ac 7,60) – dans un sens équivalent aux mots de Jésus sur la croix: «Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font» (Lc 23,34).

    Ainsi, «le martyr chrétien se caractérise par le fait qu'il ne cherche pas le martyre en soi, mais qu'il l'assume comme conséquence de sa fidélité à la foi en Jésus-Christ», exprimant ainsi «la victoire de l'amour sur la haine et sur la mort». Le Concile Vatican II l’avait rappelé au 42e paragraphe de la Constitution Lumen Gentium«Le martyre dans lequel le disciple est assimilé à son maître, acceptant librement la mort pour le salut du monde, et rendu semblable à lui dans l’effusion de son sang, est considéré par l’Église comme une grâce éminente et la preuve suprême de la charité.»

    «Le Concile reconnaît cette "preuve suprême de charité" non seulement chez les martyrs de l'Église catholique mais aussi chez ceux des autres Églises et Communautés ecclésiales chrétiennes»,  a rappelé le président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. «Cette profonde reconnaissance s'est répandue de plus en plus parmi nous, chrétiens, surtout au cours du siècle dernier, au début duquel a eu lieu le grand et sanglant martyre des chrétiens arméniens pendant le génocide de ce peuple, en mémoire duquel nous sommes réunis en prière aujourd'hui», a expliqué le cardinal suisse.

    La persécution des chrétiens, une réalité toujours actuelle

    «Depuis lors, le christianisme est devenu une Église de martyrs à une échelle incomparable, a-t-il insisté. En fait, il y a même plus de martyrs aujourd'hui que pendant la persécution des chrétiens au cours des premiers siècles. 80 % de toutes les personnes persécutées pour leur foi aujourd'hui sont des chrétiens. La foi chrétienne est la religion la plus persécutée dans le monde aujourd'hui.»

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  • "Quand nous voyons le linceul, nous voyons vraiment le visage de Jésus"

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    Du National Catholic Register (Thomas L. McDonald) :

    Un scientifique : "Quand nous voyons le linceul, nous voyons vraiment le visage de Jésus".

    Un entretien avec Gerard Verschuuren jette un éclairage sur le tissu sacré dans le nouveau livre "A Catholic Scientist Champions the Shroud of Turin".

    New book highlights interesting insights into the venerated fabric.
    Un nouveau livre apporte des informations intéressantes sur le tissu vénéré. (photo : Sophia Institute Press)

    24 avril 2021

    Gerard Verschuuren est un biologiste et philosophe catholique qui travaille à la jonction de la science et de la religion. Sa formation très variée comprend la génétique, l'anthropologie biologique et les statistiques, mais il a également obtenu un doctorat en philosophie des sciences et a enseigné la philosophie de la biologie, la génétique humaine et la programmation informatique dans des universités américaines et européennes. Il vit aujourd'hui dans le New Hampshire et profite de sa retraite pour écrire des livres sur la foi et la science, parmi lesquels Aquinas and Modern Science, The Myth of an Anti-Science Church, In the Beginning : How God Made Earth Our Home et, plus récemment, A Catholic Scientist Champions the Shroud of Turin (Sophia Institute Press, 192 pages, $17.95). Dans ce livre, Verschuuren examine les preuves pour et contre l'authenticité du linceul dans la double perspective de la science et de la foi. L'une des raisons qui l'ont poussé à reconsidérer les preuves à ce moment-là est la disponibilité des données brutes des tests au carbone 14, dont il a été fait état pour la première fois en 1988. Retenues pendant des décennies par le British Museum, les données brutes n'ont été divulguées qu'en 2017, suite à une demande de liberté d'information du chercheur français Tristan Casabianca. L'analyse ultérieure de ces données et la comparaison avec le rapport original ont conduit l'équipe de Casabianca à conclure que " l'homogénéité fait défaut dans les données et que la procédure devrait être reconsidérée ", jetant le doute sur les résultats de la date au carbone 14. Le correspondant du Register, Thomas L. McDonald, a discuté de ces questions avec G. Verschuuren.

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  • Le cardinal Stefan Wyszyński, ancien primat de Pologne qui a héroïquement résisté au communisme, sera béatifié le dimanche 12 septembre

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    De Catholic News Agency :

    LE CARDINAL WYSZYNSKI, "PRIMAT DU MILLÉNAIRE" POLONAIS, SERA BÉATIFIÉ EN SEPTEMBRE PROCHAIN

    23 avril 2021

    La béatification du cardinal Stefan Wyszyński, l'ancien primat de Pologne qui a héroïquement résisté au communisme, aura lieu le dimanche 12 septembre.

    Le cardinal Kazimierz Nycz a annoncé le 23 avril que la cérémonie de béatification aurait lieu dans la capitale polonaise, Varsovie, à midi, heure locale.

    M. Nycz, l'archevêque de Varsovie, a déclaré que M. Wyszyński serait béatifié aux côtés de Sœur Róża Maria Czacka, une religieuse polonaise décédée en 1961 après avoir passé sa vie au service des aveugles.

    "Au cours de la cérémonie de septembre, le pape François sera représenté par le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui promulguera le décret de béatification", a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Nycz a annoncé en avril dernier que la béatification de Wyszyński, initialement prévue le 7 juin 2020 sur la place Piłsudski de Varsovie, avait été reportée sine die en raison de la crise du coronavirus.

    "Une pandémie menaçant la santé et la vie des gens rend impossible la préparation et la réalisation de cette cérémonie", avait-il déclaré à l'époque. "La première priorité doit être le souci de la sécurité des personnes".

    Wyszyński est crédité d'avoir contribué à préserver et à renforcer le christianisme en Pologne malgré les persécutions du régime communiste à partir de 1945.

    Il est connu comme le "primat du millénaire" car, en tant que primat de Pologne, il a supervisé un programme de préparation de neuf ans qui a culminé avec une célébration nationale du millénaire du baptême de la Pologne en 1966.

    En 1953, Wyszyński a été placé en résidence surveillée par les autorités communistes pendant trois ans pour avoir refusé de punir les prêtres actifs dans la résistance polonaise contre le régime communiste.

    Il a également contribué à obtenir l'approbation de Karol Wojtyła comme archevêque de Cracovie en 1964, ce qui a finalement conduit à l'élection de Wojtyła comme pape Jean-Paul II en 1978.

    Wyszyński est mort le 28 mai 1981, 15 jours après que le pape Jean-Paul II ait été atteint lors d'une tentative d'assassinat. Dans l'impossibilité d'assister aux funérailles du cardinal, Jean-Paul II a écrit dans une lettre au peuple polonais : "Méditez particulièrement sur la figure de l'inoubliable primat, le cardinal Stefan Wyszyński de vénérée mémoire, sa personne, son enseignement, son rôle dans une période si difficile de notre histoire."

    Le Vatican a annoncé l'approbation d'un miracle attribué à l'intercession de Wyszyński en octobre dernier.

    Ce miracle concernait la guérison d'une jeune femme de 19 ans d'un cancer de la thyroïde en 1989. Après que la jeune femme a reçu le diagnostic incurable, un groupe de religieuses polonaises a commencé à prier pour sa guérison par l'intercession de Wyszyński, qui est décédé d'un cancer de l'abdomen.

    Le parlement polonais a déclaré 2021 "Année du cardinal Stefan Wyszyński", en prévision de sa béatification.

    Dans sa déclaration de vendredi, M. Nycz a déclaré : "Le comité d'organisation reprend son travail et fournira bientôt de plus amples détails concernant l'organisation de la cérémonie de béatification."

    "J'exprime ma gratitude au Saint-Père, François, pour avoir fixé la date de la béatification. Je demande à tous les fidèles de prier pour les fruits bénis de la béatification des serviteurs de Dieu, le cardinal Stefan Wyszyński et Sœur Róża Maria Czacka."

  • Houellebecq, le bluff euthanasique et sœur Morphine

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    Houellebecq 20313494lpw-20313507-article-michel-houellebecq-confinement-coronavirus-jpg_7089608_1250x625.jpgLe débat euthanasique n’a hélas plus cours en Belgique : le pire est advenu et l’opinion inerte est chloroformée depuis longtemps déjà. Il n’en va pas encore de même en France. Entre autres, l’écrivain Houellebecq démontait, voici peu, la manipulation du discours publicitaire euthanasique avec l’objection retentissante d’un seul mot : la morphine. Oui, mais encore ? L’absence de douleur ne donne pas nécessairement un sens à la vie. Voici un commentaire D’Henri Quantin, lu sur le site web « aleteia » (21 avril 2021) :

    «De la récente tribune percutante de Michel Houellebecq contre l’euthanasie, beaucoup ont essentiellement retenu la conclusion : « Lorsqu’un pays — une société, une civilisation — en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose — un autre pays, une autre société, une autre civilisation — ait une chance d’advenir. » De la part d’un auteur qui préfère son travail de romancier aux postures des « guignols de l’engagement », la déclaration est de fait frappante. Aucun champion de la rébellion médiatique n’a, à notre connaissance, affirmé aussi clairement le droit non seulement à l’objection de conscience, mais même à l’insurrection salutaire. 

    La souffrance n’est plus un problème

    Il y a tout juste deux ans, le président Macron décorait Houellebecq de la légion d’honneur. À cette occasion, il tenta discrètement de minimiser la portée de sa critique de la Modernité, en le qualifiant de « romantique perdu dans un monde qui est devenu matérialiste ». Il aura sans doute quelques difficultés à réduire le propos à une mythologie adolescente de la révolte, héritée du XIXe siècle. Car l’argument principal de Houellebecq ne se trouve pas dans les nuages, mais dans la réalité la plus simple et dans un progrès décisif de la médecine, tout à fait compatible avec un monde matérialiste : la découverte de la morphine. Déjà au moment où l’État français décida de mettre à mort Vincent Lambert qui « n’était en proie à aucune souffrance du tout […] et n’était même pas en fin de vie », Houellebecq avait fait ce rappel magistral : « Une découverte extraordinaire, qui apportait une solution élégante à un problème qui se posait depuis les origines de l’humanité, a eu lieu en 1804 : celle de la morphine. Quelques années plus tard, on a vraiment commencé à explorer les étonnantes possibilités de l’hypnose. En résumé, la souffrance n’est plus un problème, c’est ce qu’il faut répéter, sans cesse, aux 95 % de personnes qui se déclarent favorables à l’euthanasie. »

    Houellebecq racontait qu’il avait connu lui-même des circonstances dans lesquelles il était prêt à supplier qu’on l’achève et qu’il avait suffi d’une piqûre de morphine pour que son point de vue change presque instantanément. 

    Étatisme et capitalisme réunis

    La grande force de Houellebecq est de mettre à nu en quelques mots les impostures du rouleau compresseur idéologique qui tente d’écraser toute objection. Houellebecq ôte à tous les arguments leurs parures compassionnelles et leurs atours publicitaires. La clé de voûte du « bluff technologique », jugeait Jacques Ellul, est la publicité. Le bluff euthanasique, qui n’est que l’application à l’homme des diktats de l’efficacité technique, fonctionne de la même façon. 

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  • La foi : à l'exact opposé du désespoir

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    De Diane Gautret sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    Jérôme Alexandre : « La foi est l'exact opposé du désespoir »

    Qu’est-ce que croire ? Que signifie au juste l’expression « avoir la foi » ? Peut-on la « perdre comme on perdrait son trousseau de clés », ainsi que le faisait remarquer l’écrivain Georges Bernanos dans un de ses romans ? Sans doute parce qu’il s’en est longtemps fait lui-même une fausse idée, Jérôme Alexandre cisèle une définition audacieuse de la foi dans son dernier ouvrage. Ce spécialiste de Tertullien, professeur de théologie à la faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins à Paris, avance ici pas à pas, à la lueur des Évangiles, ainsi que des écrits des plus grands spirituels (de saint Augustin à Simone Weil, de Jean de la Croix à Kierkegaard), pour nous ouvrir à sa dimension sensible et intuitive. Il ne s’agit pas de croire aveuglément à des vérités cachées, énonce-t-il délicatement, mais de se rendre avant tout attentif au monde, participant de la bonté qui le fonde et responsable de son histoire. Entretien.

    D’où vous est venue l’idée d’un livre sur la foi ?

    Qu’est-ce que je laisserai à mes petits-fils comme témoignage de ma foi ? Qu’est-ce pour moi croire ? Ce livre est parti de ces interrogations. Je me suis en effet vite rendu compte que je n’allais pas leur décliner le catéchisme de l’Église catholique, n’ayant eux-mêmes pas reçu d’éducation chrétienne. Si on n’a pas d’abord exprimé le sentiment que la vie est une merveille, que les êtres humains sont capables de bonnes et belles choses et qu’il est raisonnable de croire pour être heureux par-delà les peines, les fatigues, les erreurs ou les déceptions personnelles, il est vain de transmettre le contenu de la foi. Il y a dans l’humanité une disposition naturelle et universelle à la foi. La philosophie, quand elle fait bien son travail, n’y fait pas obstacle, bien au contraire.

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  • Les terroristes veulent islamiser toute l'Afrique

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    De l'Agence d'Information SIR :

    Liberté religieuse : Mgr Dabiré (Burkina Faso) à l'AEC, "les terroristes veulent islamiser toute l'Afrique"

    20 avril 2021

    "Le terrorisme est une avalanche qui s'est abattue sur le Sahel et sur notre pays avec l'intention d'islamiser toute l'Afrique. Une menace sérieuse pour tous". Ainsi, Mgr Laurent B. Dabiré, président de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger, s'est exprimé aujourd'hui lors de la présentation de la 15ème édition du rapport de l'Aide à l'Eglise en Détresse (AEC) sur la liberté religieuse dans le monde.

    S'exprimant depuis Dori, dans le nord du Burkina Faso, le diocèse dont il est l'évêque, le prélat a évoqué "la destruction des maisons, les massacres de civils, la dévastation des écoles et de tout autre symbole de coexistence et de tolérance" et a dénoncé "les limitations de la liberté religieuse imposées par les terroristes aux musulmans qui ne partagent pas leurs croyances, contraints de se convertir sous peine de mort, ainsi qu'aux chrétiens". "Les terroristes, a-t-il ajouté, ne veulent pas de dialogue et de coexistence, des valeurs que le Burkina Faso connaît bien. Pour notre part, nous essayons d'apporter une aide matérielle et un réconfort à ceux qui ont dû fuir les villages".

    Répondant aux questions des journalistes, Mgr Dabiré a défini "Takuba", la mission internationale dirigée par la France qui vise à former les troupes du Mali, du Niger et du Burkina Faso et à laquelle participe également l'Italie, comme "une grande aide contre le terrorisme car, comme il s'est manifesté au Sahel, aucun pays ne peut le combattre seul. L'aide de la communauté internationale est nécessaire pour arrêter le terrorisme et permettre aux Etats de s'organiser".

    Le rapport de l'AED souligne "la radicalisation progressive du continent africain, en particulier dans les régions subsahariennes et orientales, où la présence de groupes djihadistes a considérablement augmenté. Des violations de la liberté de religion ont eu lieu dans 42% des nations africaines". Sept pays africains ont été ajoutés à la liste des pays souffrant de persécutions religieuses : "Cameroun, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Mali, Burkina Faso et Mozambique. Ces derniers représentent deux cas frappants".

  • La vie édifiante du vénérable cardinal Van Thuân, sous le signe du dévouement à son prochain

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    « Aime-les comme Jésus t’a aimé »: l’appel entendu par le card. Van Thuân

    Flaminia Giovannelli évoque sa « douceur » et sa « simplicité »

    Dans L’Osservatore Romano en italien du samedi 17 avril 2021, Flaminia Giovannelli – sous-secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral –  rend hommage au cardinal vietnamien dans un article intitulé : « La vie édifiante du vénérable cardinal Van Thuân, sous le signe du dévouement à son prochain. Il abordait le temps présent en le remplissant d’amour ».

    Cet appel à l’amour le cardinal Van Thuan l’a entendu, et c’est d’autant plus frappant, au cours d’une « nuit de désespoir », « devant l’inébranlable mur d’hostilité de ses gardiens de prison ».

    Le lendemain, comme l’a lui-même raconté l’ancien prisonnier des geôles communistes vietnamiennes, « il commença à les aimer » et à les « convaincre qu’il les aimerait même s’ils décidaient de le tuer ».

    S’il a su aimer ses ennemis, le cardinal n’en a pas moins aimé ses amis et ses collaborateurs, « premiers destinataires de ses attentions », affirme l’auteure, qui l’a côtoyé lorsqu’il fut appelé à Rome comme vice-président, puis président du Conseil pontifical Justice et Paix.

    Témoignant de sa « simplicité », de sa « douceur » et de son « affection, ou plutôt de son amour », elle souligne que « le cardinal avait sur son bureau un bouquet de fleurs en tissu, du même nombre que ses collaborateurs, justement, pour les avoir toujours présents dans son esprit et sa prière ».

    Huit ans après sa mort, le 22 octobre 2010, la phase diocésaine de la cause de béatification du cardinal exilé à Rome a été ouverte  au Latran. Et, en 2017, le pape François a autorisé la publication d’un décret de la Congrégation romaine sur le caractère « héroïque » de ses vertus humaines et chrétiennes.

    Voici notre traduction, de l’italien, de l’article de Flaminia Giovannelli.

    HG

    La vie édifiante du vénérable cardinal Van Thuân,

    sous le signe du dévouement à son prochain.

    Il abordait le temps présent en le remplissant d’amour.

    Sa fidélité au siège de Pierre fut un trait typique de la personnalité du vénérable cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuân. En témoigne singulièrement un des nombreux épisodes qui ont constellé son existence marquée par de grandes souffrances qu’il affrontait avec espérance, force et sens de l’humour : l’épisode concernant L’Osservatore Romano. En effet, il racontait qu’une fois, au cours d’une de ses détentions sévères en prison – il passa treize années en prison, dont neuf en isolement – une « dame de la police » lui apporta, enveloppé dans deux pages de L’Osservatore Romano, le petit poisson qui lui était destiné pour le déjeuner. Le cardinal considéra ce fait comme providentiel, au point de nettoyer et de conserver jalousement les deux pages pour pouvoir les relire plusieurs fois.

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  • Le linceul de Turin : nouvelles avancées

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    De Wlodzimierz Redzioch sur le Daily Compass :

    Le linceul qui enveloppait Jésus : les dernières découvertes

    19-04-2021

    Le Suaire est une relique pour les croyants, tandis que pour les scientifiques, il s'agit d'un objet mystérieux qui anime leur débat permanent. Emanuela Marinelli s'en occupe depuis des années, en tant qu'experte mais aussi en tant que croyante qui nous rappelle l'histoire du tissu et les dernières découvertes, indiquant le Crucifix réalisé par Monseigneur Giulio Ricci comme l'une des représentations les plus "véridiques".

    Le Linceul est un objet unique : pour les fidèles, il s'agit d'une icône et d'une relique qui a enveloppé le corps de Jésus, pour les scientifiques, c'est un objet mystérieux qui anime le débat permanent des spécialistes. Le professeur Emanuela Marinelli s'occupe du suaire depuis des années, en tant que scientifique mais aussi en tant que croyante. Elle a écrit de nombreux livres sur le linge sacré, dont le dernier a été édité et intitulé par elle "Nuova luce sulla Sindone. Storia, scienza, spiritualità" (Nuova luce sulla Sindone - Edizioni Ares) offre une approche multidisciplinaire du sujet. Nous lui avons posé une série de questions pour rappeler à la fois l'histoire et les dernières découvertes scientifiques concernant le Linceul.

    Professeur, est-il vraiment possible que le Linceul soit le drap qui a enveloppé le corps du Christ descendu de la croix ?

    Les études réalisées sur le Linceul conduisent à cette conclusion, à savoir qu'il s'agit précisément du drap funéraire de Jésus-Christ. Pour vérifier scientifiquement la vraisemblance de l'identification de l'Homme du Linceul avec Jésus, il faut comparer les informations fournies par les Évangiles avec ce qui est observé sur le Linceul. Une fois l'existence de caractéristiques communes établie, il est possible de recourir à la confirmation du calcul de probabilité. C'est ce qu'a fait le mathématicien Bruno Barberis, professeur à l'Université de Turin. Une probabilité a été attribuée à chacune des caractéristiques communes à Jésus et à l'Homme du Linceul. Au terme de ce calcul, la probabilité que ces caractéristiques se retrouvent toutes ensemble sur le même homme qui a subi le supplice de la crucifixion s'est avérée être égale à 1 sur 200 milliards. Cela signifie que sur 200 milliards de crucifixions, il n'y en a peut-être eu qu'une seule qui possédait les caractéristiques communes à l'Homme du Suaire et à Jésus. Puisqu'il est clair que dans l'histoire de l'humanité il n'y a peut-être pas eu 200 milliards de crucifixions, le calcul effectué nous permet de conclure que la probabilité qu'un crucifix présentant ces caractéristiques soit unique est très élevée et que par conséquent l'Homme du Suaire est réellement Jésus.

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  • Le latin liturgique populaire… en Afrique

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    Le latin liturgique et le chant grégorien, méprisés par les idéologues ecclésiastiques occidentaux, auraient-ils trouvé une seconde vie dans la surprenante inculturation populaire que les africains eux-mêmes leur réservent ?  Voici ce qu’on peut entendre de nos jours dans la cité de Bukavu au Kivu:

     

    stella duce i284571214496356227._szw3000h2000_.jpgFaut-il alors s’étonner que le Collège des Jésuites (« Alfajiri » plus de 2500 élèves) de cette ville congolaise ait aussi une section latine et que la devise de ce vaste établissement s’intitule « Stella Duce » en l’honneur de la Vierge Marie (Notre-Dame de la Victoire) : l’étoile qui pilote ce grand navire ancré sur la presqu’île de Nya-Lukemba ?

    JPSC

  • Les missionnaires de la miséricorde divine : une communauté en pleine expansion

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    Le deuxième dimanche de Pâques était consacré à la miséricorde divine : une occasion de mettre en lumière une jeune communauté catholique en pleine expansion : les « Missionnaires de la Miséricorde divine », à l’école de sainte Faustine. Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    SMMD-Communauté-été-2020-620x330.jpg

    « L’abbé Jean-Raphaël Dubrule est supérieur des Missionnaires de la Miséricorde divine depuis juillet 2020, succédant au fondateur, l’abbé Loiseau. Il nous parle de sa communauté en plein développement et de ses projets.

    La Nef – Comment succède-t-on à un fondateur charismatique comme l’abbé Loiseau ? Quels sont vos principaux objectifs comme supérieur ?

    Abbé Jean-Raphaël Dubrule – Succéder à l’abbé Loiseau a été bien sûr une surprise pour moi, puisque ce sont des raisons de santé qui l’ont amené à remettre sa charge de supérieur avant le premier chapitre de la communauté qui se réunira quand nous serons douze membres incorporés définitivement. L’abbé Loiseau avait été mon directeur spirituel avant que je ne rentre au séminaire, puis mon supérieur et curé depuis la fondation de la communauté en 2005. J’ai donc beaucoup reçu de lui et aussi appris à le connaître. C’est pourquoi je lui succède avec reconnaissance et dans un souci de continuité. Après le temps de la fondation, vient maintenant le temps de la stabilisation durant lequel j’ai pour objectif de développer l’assise de la communauté, tout en veillant bien sûr à sa croissance, avec le souci particulier des vocations.

    Pourriez-vous nous rappeler ce que sont les Missionnaires, leur charisme et leur vocation, et aussi où en est votre communauté (statut, implantations et accueil…) ?

    C’est la spiritualité de la miséricorde reçue, vécue et répandue qui nous caractérise et nous unit. Nos statuts demandent en effet de mettre en valeur, à travers une vie communautaire, le témoignage de la miséricorde, comme le Christ l’a révélé à sainte Faustine, de puiser cette miséricorde dans l’Eucharistie, célébrée particulièrement dans la forme extraordinaire du rite romain, dans un esprit d’enrichissement mutuel avec la forme ordinaire et de répandre cette miséricorde en vue de la nouvelle évangélisation, particulièrement envers les musulmans. C’est notamment pour cette forme de mission que le bienheureux Charles de Foucauld est notre second saint patron.
    Après s’être vu confier des apostolats dans le sud de la France, à Toulon, Marseille et Draguignan, la communauté exerce maintenant un ministère à Lyon, Strasbourg et Colmar. Pour les quelques années qui viennent, il nous faudra conforter ces derniers lieux. Le reste appartient à la Providence. Notre croissance, modeste mais régulière, nous permet cependant d’envisager l’ouverture d’autres lieux d’ici 3 ou 4 ans.
     

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