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Témoignages - Page 28

  • 10 martyrs du déferlement anti-chrétien des années 30' en Espagne

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    De vatican.va :

    L'Église reconnaît aujourd'hui la sainteté de neuf Frères des Écoles chrétiennes et d'un Père Passionniste. Huit de ces Frères formaient une communauté qui tenait une école à Turôn, au centre d'une vallée minière des Asturies, au nord-est de l'Espagne; ils furent martyrisés en 1934. Le neuvième Frère était de Catalogne et fut tué en 1937 près de Tarragone. Le Père Passionniste était venu à l'école de Turôn confesser les enfants. L'Église les glorifie tous les dix parce qu'ils sont restés fidèles à leur consécration jusqu'à donner leur vie pour la foi et leur mission évangélisatrice.

    La reconnaissance officielle de leur sainteté exalte en même temps la mission, que nous savons délicate et difficile, des éducateurs chrétiens de la jeunesse. Et le fait que les huit Frères de Turôn soient canonisés en communauté peut être un stimulant puissant pour nos communautés éducatives.

    C'étaient pour la plupart de jeunes religieux: quatre avaient moins de 26 ans, et le plus âgé arrivait à peine à 46. Voici leurs noms et quelques renseignements sur chacun d'eux.

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  • La sainteté du Roi Baudouin ne se réduit pas à sa seule conviction au sujet de l'avortement

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    Prendre le temps de découvrir qui était le Roi Baudouin, c'est l'invitation de Mgr Bernard Podvin accompagnateur spirituel des Radios RCF.

  • Le célibat ecclésiastique n'est pas une invention du Moyen Age

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    Zölibat - Wollbold, Andreas; Isépy, Johannes - Dussmann - Das Kulturkaufhaus

    Du Cardinal Walter Brandmüller sur le Tagespost :

    Pas une invention du Moyen Âge

    Retour aux sources : aucun débat sur le célibat des prêtres ne peut plus ignorer l'ouvrage clé du théologien munichois Andreas Wollbold sur le célibat dans l'Église antique.

    4 octobre 2024

    Hormis des représentations sérieuses comme les travaux de Henry Crouzel (1963), Roger Gryson (1970), Christian Cochini (1981/90), Alfons Stickler (1993) et Stefan Heid (2003), c'est un journalisme plutôt superficiel qui a marqué ce débat. sans aucune base solide ni connaissance des sources. On a même souvent affirmé que le célibat était une invention du Moyen Âge. On en a conclu que cette loi médiévale, telle qu'elle avait été introduite, pouvait également être abolie si des circonstances changeantes l'exigeaient.

    Une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat

    L'ouvrage de Wollbold, qui compte plus d'un millier de pages, fournit pour la première fois la base d'une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat. Toute discussion future à ce sujet devra partir de là.

    L’introduction d’une centaine de pages, qui propose dans un premier temps une revue de la littérature publiée précédemment sur le sujet, est particulièrement importante. Viennent ensuite des « commentaires méthodologiques sur le travail textuel », puis des « perspectives pour de futures recherches historiques sur le célibat ».

    Le corpus de l’ouvrage est constitué de textes de la période post-apostolique et de « premières sources juridiques ». Suivent des textes de Clément d'Alexandrie, Origène, Tertullien, Cyprien de Carthage et d'autres. Des sources de la région grecque sont ensuite proposées, suivies par des celles de l'Occident latin, donc d'Ambrose, Jérôme et ainsi de suite. Des preuves pertinentes sont également fournies dans le reste de l’Italie et en Afrique du Nord – pensez à Augustin. Enfin, des synodes suivirent en Orient et en Occident, suivis par les premières décisions papales - à commencer par Damase (360-384).

    Combinaison de texte et d'interprétation

    Enfin, les « annexes » sur les lois de l'empereur Justinien et le synode en Trullo ou le « Concilium Quinisextum » sont importantes.

    La deuxième annexe propose des textes sur « Les Mariages des Apôtres » et la troisième contient « Les documents clés du développement ultérieur de l'Église latine ». Sont également importantes les déclarations sur le thème de la « pureté culturelle », des « différences entre l’Est et l’Ouest en matière d’exigence d’abstinence », de la « règle de la monogamie », de « l’abstinence conjugale », du « clergé célibataire » et de la « loi synéis ». Voilà pour la structure de l’œuvre.

    Tout d'abord, l'auteur de chacun des textes est présenté, après quoi les éditions et traductions, y compris la littérature secondaire, sont répertoriées avant chaque texte. Le texte original respectif est ensuite proposé, y compris une traduction en allemand, suivi d'une « discussion » scientifique sur le texte concerné. A la fin d'un groupe de textes, leur « apport » est enregistré.

    C'est précisément cette combinaison de texte, souvent une première traduction en allemand, et d'interprétation qui constitue un avantage particulier de cet ouvrage, ce qui explique également sa signification scientifique indépendante.

    Un monument plus durable que du bronze

    Avec cet ouvrage, l'éditeur et auteur présente un « Monumentum aere perennius », un monument plus durable que le bronze, signe encourageant que la recherche fondamentale est encore menée aujourd'hui. En théologie notamment, il est encore nécessaire d'aller aux sources dès qu'il s'agit de la connaissance de la vérité.

    Cet ouvrage, qui présente non seulement les sources sur le sujet de manière complète et souhaitable, mais aussi leur interprétation, devra être pris en compte par quiconque souhaite commenter le thème du « célibat » à l’avenir.

    Le véritable gain, cependant, pourrait être que des textes importants, spirituellement profonds et théologiquement cruciaux sur le sujet soient présentés pour la première fois dans leur intégralité. Par ailleurs, on aurait aimé en savoir plus sur la nature et l'étendue de la collaboration de Johannes Isépy. Quoi qu'il en soit, l'Université Ludwig Maximilians de Munich est honorée que cet important travail ait été créé dans le cadre d'une collaboration interdisciplinaire au sein de l'une de ses chaires.


    Andreas Wollbold unter Mitarbeit von Johannes Isépy: Zölibat. Schlüsseltexte aus den Anfängen bis zum 5. Jahrhundert. 1.085 Seiten, Hardcover. Verlag Friedrich Pustet, Regensburg 2024. EUR 88,-(Andreas Wollbold avec la collaboration de Johannes Isépy : Célibat. Textes clés du début au Ve siècle. 1 085 pages, couverture rigide. Verlag Friedrich Puste, Ratisbonne 2024. EUR 88,-)

  • Rik Torfs : "Quand on invite le Pape, on doit avoir la délicatesse de ne pas lui imposer comme unique vérité les opinions de l'Occident sécularisé"

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    De Rik Torfs sur le site de La Libre :

    "Quand on invite le Pape, on doit avoir la délicatesse de ne pas lui imposer comme unique vérité les opinions de l'Occident sécularisé"

    Le Pape a remis en question la pensée unique présentée par les universités qu'il a visitées. À Leuven, il a plaidé pour une université qui dépasse le rationalisme pur et simple.

    Une chronique "J'assume" de Rik Torfs, professeur de droit canonique, écrivain, recteur honoraire de la KU Leuven

    1er octobre 2024

    Je n'étais pas un grand partisan de la visite du pape François. Tout d'abord, J'étais loin d'être sûr qu'il allait réellement venir, vu son voyage en Asie, long et fatigant, qui précédait sa visite au Luxembourg et à la Belgique. En plus, le contexte du voyage était difficile. La visite risquait de se réduire à une longue discussion sur le sort des victimes d'abus sexuels. Et le climat et la migration, les thèmes choisis par les deux universités catholiques, semblaient formels et peu dangereux.

    Cependant, la réalité a été différente. Le Pape s'est entretenu beaucoup plus longtemps que prévu et apparemment en profondeur avec les victimes d'abus sexuels. Surtout pour la presse flamande c'était le seul thème de la visite qui comptait vraiment. À maintes reprises et avec fermeté le pape François est revenu sur le sujet, y compris au stade Roi Baudouin.

    Invitation universitaire

    Regardons maintenant de plus près la rencontre avec les universités. À Leuven, dans la salle de promotion donnant place à un peu plus de 200 personnes, surtout des dignitaires politiques, religieux et académiques étaient représentés. Les étudiants et les professeurs manquaient presque complètement. Même les deux prêtres enseignant à la faculté de droit canonique, dont je fais partie, n'étaient pas invités. Comparé à Leuven, l'ambiance à Louvain-la-Neuve était beaucoup plus enthousiaste, joyeuse et vivante, il faut le constater.

    Avant d'analyser l'accueil réservé au Pape par les autorités académiques, n'oublions pas que l'anniversaire de l'université de Louvain était la raison principale de la visite du Pape. Ce sont les universités qui, avec l'appui de la maison royale et des évêques, ont lancé l'invitation.

    À Leuven, le Pape a plaidé pour une université qui dépasse le rationalisme pur et simple, surmontant la fatigue mentale qui semble caractériser notre société.

    Ainsi, à Leuven, le recteur était l'hôte et le Pape l'invité. L'hôte vantait les mérites de son université, sa renommée internationale, sa méthode scientifique inébranlable. Dans la salle, projeté au-dessus du recteur et du pape, on pouvait lire la devise officielle de l'université pour cette année festive : "Knowledge knows no end". En anglais, comme il se doit.

    Non seulement l'université est un guide scientifique, elle se présente aussi comme boussole morale. L'hôte, le recteur, a clairement dit à son invité, le Pape, qu'il était grand temps de procéder à l'ordination sacerdotale de la femme et de changer ses points de vue sur les relations homosexuelles.

    Pensée unique

    À Louvain-la-Neuve, la réaction de la rectrice était comparable. Dans son fameux communiqué de presse, elle déplore, au nom de l'université, "les positions conservatrices du pape François quant à la place des femmes dans la société". Ce message donne l'impression qu'au sein de l'université, il y a une pensée unique partagée par tous les membres de la communauté académique.

    C'est justement cette pensée unique qui a été mise en question par le Pape. À Leuven, il a plaidé pour une université qui dépasse le rationalisme pur et simple, surmontant la fatigue mentale qui semble caractériser notre société. De toute façon, dans l'Église, il y a une place pour tout le monde, a-t-il précisé ailleurs.

    La visite du Pape aux universités m'inspire à trois idées, que je laisse bien entendu à votre appréciation.

    D'abord les recteurs, hôtes du Pape, ont manqué d'élégance. Personne n'a l'obligation de l'inviter. Mais quand on invite le Pape pour donner davantage de prestige à ses festivités, on doit avoir la délicatesse de ne pas, dans un esprit de supériorité, lui imposer comme unique vérité les opinions politiques ou morales de l'Occident sécularisé.

    Ensuite, j'avais l'impression que le Pape, malgré ses propos fermes sur certains sujets, laissait beaucoup d'espace à d'autres opinions et à des critiques justifiées. Sur différents sujets, y compris les abus sexuels, le pape a fait témoignage de beaucoup d'humilité. Ce n'est pas le cas des universités qui n'ont nullement mis en question leur propre idéologie et le fonctionnement parfois froid et bureaucratique de l'université actuelle.

    Enfin, dans les rues de Leuven, dans la salle et les rues de Louvain-la-Neuve, il y avait beaucoup de jeunes qui ne cachaient pas leur sympathie pour le pape sans pour autant partager toutes ses idées. Est-ce possible que c'est surtout une ancienne génération, actuellement au pouvoir dans les universités et les médias qui, toujours pas libérée de son passé catholique, demeure sceptique ou cynique vis-à-vis du Pape, tandis qu'une nouvelle génération, sans complexes et frustrations, se montre beaucoup plus ouverte ?

  • 112 églises incendiées ou vandalisées au Canada

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Canada — 112 églises incendiées ou vandalisées, timide réaction du PM Trudeau qui organisa un sommet sur l'islamophobie (m à j)

    Mise à jour du 30 septembre 2024

    Au Canada, 112 églises été vandalisées, incendiées ou profanées depuis l'annonce de la découverte apparente de prétendues sépultures à proximité d'un pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique.

    Depuis, trois autres tribus amérindiennes ont annoncé des découvertes similaires situées près d'anciens pensionnats.


    En réponse à ces annonces, des radicaux d'extrême gauche ont saisi cette occasion pour terroriser les communautés catholiques et autres communautés chrétiennes en s'en prenant aux églises.

    Projet de loi pour durcir les peines

    Les conservateurs fédéraux ont introduit le projet de loi C-411 pour augmenter la peine pour le crime d'incendie criminel contre les églises.

    Le texte modifie le Code criminel afin d’ériger en infraction le fait de causer un feu de végétation et le fait de causer par le feu ou une explosion un dommage à un lieu de culte. Il exige également que le tribunal considère comme circonstance aggravante, dans le contexte d’un incendie criminel par négligence, le fait que l’infraction a provoqué un feu de végétation ou la destruction d’un lieu de culte.

    Parmi les dernières églises incendiées :

    L'Église Saint George Anglican Church, at Loon Lake Sask a été incendiée samedi 28 septembre.

    Le bâtiment datant de 1938 qui accueillait encore des offices mensuels. Personne n'a été blessé, mais la cause de l'incendie fait l'objet d'une enquête.

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  • Thérèse de Lisieux (1er octobre) : catéchèse de Benoît XVI

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    Lors de l'audience générale du 6 avril 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à sainte Thérèse de Lisieux :

    Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais vous parler aujourd’hui de sainte Thérèse de Lisieux, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, qui ne vécut que 24 ans dans ce monde, à la fin du XIXe siècle, conduisant une vie très simple et cachée mais qui, après sa mort et la publication de ses écrits, est devenue l’une des saintes les plus connues et aimées. La «petite Thérèse» n’a jamais cessé d’aider les âmes les plus simples, les petits, les pauvres, les personnes souffrantes qui la priaient, mais elle a également illuminé toute l’Eglise par sa profonde doctrine spirituelle, au point que le vénérable Pape Jean-Paul IIen 1997, a voulu lui conférer le titre de Docteur de l’Eglise, s’ajoutant à celui de patronne des missions, qui lui avait été attribué par Pie XI en 1927. Mon bien-aimé prédécesseur la définit «experte en scientia amoris» (Novo Millennio ineunten. 42). Cette science, qui voit resplendir dans l’amour toute la vérité de la foi, Thérèse l’exprime principalement dans le récit de sa vie, publié un an après sa mort sous le titre Histoire d’une âme. C’est un livre qui eut immédiatement un immense succès, et qui fut traduit dans de nombreuses langues et diffusé partout dans le monde. Je voudrais vous inviter à redécouvrir ce petit-grand trésor, ce commentaire lumineux de l’Evangile pleinement vécu! L’Histoire d’une âme, en effet, est une merveilleuse histoire d’Amour, racontée avec une telle authenticité, simplicité et fraîcheur que le lecteur ne peut qu’en être fasciné! Mais quel est cet Amour qui a rempli toute la vie de Thérèse, de son enfance à sa mort? Chers amis, cet Amour possède un Visage, il possède un Nom, c’est Jésus! La sainte parle continuellement de Jésus. Reparcourons alors les grandes étapes de sa vie, pour entrer au cœur de sa doctrine.

    Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon, une ville de Normandie, en France. C’est la dernière fille de Louis et Zélie Martin, époux et parents exemplaires, béatifiés ensemble le 19 octobre 2008. Ils eurent neuf enfants; quatre d’entre eux moururent en bas âge. Les cinq filles survécurent, et devinrent toutes religieuses. A l’âge de 4 ans, Thérèse fut profondément frappée par la mort de sa mère (Ms A, 13r). Son père s’installa alors avec ses filles dans la ville de Lisieux, où se déroulera toute la vie de la sainte. Plus tard, Thérèse, frappée d’une grave maladie nerveuse, fut guérie par une grâce divine, qu’elle-même définit comme le «sourire de la Vierge» (ibid., 29v-30v). Elle reçut ensuite la Première Communion, intensément vécue (ibid., 35r), et plaça Jésus Eucharistie au centre de son existence.

    La «Grâce de Noël» de 1886 marque un tournant important, qu’elle appelle sa «complète conversion» (ibid., 44v-45v). En effet, elle guérit totalement de son hypersensibilité infantile et commence une «course de géant». A l’âge de 14 ans, Thérèse s’approche toujours plus, avec une grande foi, de Jésus Crucifié, et prend à cœur le cas, apparemment désespéré, d’un criminel condamné à mort et impénitent (ibid., 45v-46v). «Je voulus à tout prix l’empêcher de tomber en enfer» écrit la sainte, dans la certitude que sa prière le mettrait en contact avec le Sang rédempteur de Jésus. C’est sa première expérience fondamentale de maternité spirituelle: «tant j'avais de confiance en la Miséricorde infinie de Jésus», écrit-elle. Avec la très Sainte Vierge Marie, la jeune Thérèse aime, croit et espère avec «un cœur de mère» (cf. RP 6/10r).

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  • Sainte Thérèse de Lisieux : une "petite voie" toujours d'actualité

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    De sur le site de Correspondance Européenne :

    Sainte Thérèse, une “petite voie” toujours d’actualité

    Cette année marque également les 100 ans de sa béatification (29 avril 1923), qui a précédé de deux ans seulement sa canonisation (17 mai 1925). Le Jubilé des Carmélites consacré à sainte Thérèse a été inauguré le 8 janvier dans la Basilique de Lisieux par l’ouverture de la Porte Sainte par Monseigneur Habert, évêque de Bayeux et Lisieux.

    La dévotion à sainte Thérèse, qui s’était déjà manifestée parmi les soldats français pendant la Première Guerre mondiale, s’est considérablement accrue après sa canonisation, et bientôt, avec l’arrivée de grandes foules de pèlerins, il est devenu nécessaire de construire une grande basilique dans la ville où la sainte avait vécu et quitté la terre le 30 septembre 1897. C’est surtout le pape Pie XI, très attaché à la sainte de Lisieux, au point d’en faire l’inspiration centrale de son pontificat, qui a soutenu activement le projet. En 1926, l’architecte parisien Jules Barbier présente sa proposition : un grand bâtiment néo-gothique non loin du couvent des Carmes, inspiré du sanctuaire de Lourdes. L’année suivante, l’architecte lillois Louis-Marie Cordonnier fait une autre proposition, totalement différente, inspirée de la basilique du Sacré-Cœur de Paris, et c’est ce projet qui est approuvé.

    Sainte Thérèse est proclamée patronne des missionnaires le 14 décembre 1927. Quinze jours plus tard, Mgr Lemonnier meurt et son successeur, Emmanuel Suhard, craint que le projet soit trop ambitieux par rapport aux ressources disponibles. Cependant, les importantes donations qui parvenaient au Carmel, les offres qui arrivaient du monde entier et le soutien du Pape ont permis de poursuivre le travail. Le chantier est ouvert le 30 septembre 1929 avec la pose de la première pierre par le cardinal Alexis-Armand Charost, archevêque de Rennes et légat du pape. La crypte a été inaugurée le 11 juillet 1937 à l’issue du Congrès eucharistique national tenu par le cardinal Eugenio Pacelli, alors légat papal et futur pape Pie XII. La basilique a été consacrée le 11 juillet 1954 par l’archevêque de Rouen et primat de Normandie, Joseph-Marie-Eugène Martin, en présence de l’archevêque de Paris, Maurice Feltin.

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  • Après son expérience belge, François commencera-t-il à se méfier du catholicisme progressiste ?

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    En Belgique, les progressistes attaquent le pape et il fait l'éloge de Baudouin

    Traitement indécent réservé à Francesco lors du voyage en Belgique, qui s'est terminé hier. A Louvain, l'Université catholique l'attaque sur les femmes et l'homosexualité. Le pape répond aux critiques et prône l'ouverture de la cause de béatification de Baldwin, le roi qui n'a pas signé la loi sur l'avortement.

    30_09_2024

    Qui sait si, après la mauvaise expérience belge, François commencera à se méfier du catholicisme progressiste. Ce qui est sûr, c'est qu'hier, dans le vol retour de Bruxelles, le Pape a exprimé son irritation face au traitement qu'il a reçu à Louvain. D'abord, le recteur Luc Sels lui a reproché en face de traiter la « question de la diversité des genres de manière aussi rigide » et a demandé à l'Église « une plus grande ouverture à l'égard de la communauté LGBTQ+ » et même du sacerdoce féminin. Puis l'incident de l'Université Catholique, avec la lettre critique des étudiants et des professeurs sur les femmes et l'homosexualité sur laquelle le Pape n'a pas reculé, disant « non » aux idéologies qui prétendent décider de ce qui est féminin et ajoutant - probablement en réponse à celles qui l'a insisté sur l'ordination féminine - que c'est "mauvais quand une femme veut être un homme".

    Mais les responsables de l'université, qui maintient toujours l'appellation de "catholique" , n'ont cependant pas voulu laisser le dernier mot au Pontife et, avant même la fin de la réunion, ils ont publié une note dans laquelle "l'incompréhension et la désapprobation concernant la position exprimée du pape François sur la place des femmes dans l'Église et dans la société". Certains étudiants ont donné lieu à un véritable tractage parmi la foule qui sortait de la classe pour délivrer le texte de cette déclaration. Le comportement de l'université était vraiment inqualifiable, surtout si l'on considère que le vieux Pontife, qui revenait lui aussi d'un long voyage de 11 jours entre quatre pays, avait également voulu partir en Belgique précisément pour commémorer le 600e anniversaire de la fondation de l'université.

    Bergoglio en a, à juste titre, éprouvé du ressentiment et en a parlé pendant le vol à destination de Rome, expliquant que la déclaration de protestation «a été faite au moment où je parlais. C'était préfabriqué et ce n'est pas moral." Ce que décrit le Pontife est une véritable « embuscade », incompréhensible de la part d’une université catholique. Pourquoi ont-ils choisi d’inviter le Pape pour cet anniversaire ? L'interpeller devant le monde entier en l'accusant d'avoir défendu les enseignements historiques de l'Église ? François, en tout cas, s'est comporté admirablement en Belgique. Il a voulu rappeler à l'Église locale ultra progressiste les véritables défis auxquels elle est appelée à faire face, affirmant que « le processus synodal doit être un retour à l'Évangile ; elle ne doit pas avoir parmi ses priorités une quelconque réforme "à la mode", mais se demander : comment faire parvenir l'Évangile à une société qui ne l'écoute plus ou s'est éloignée de la foi ?".

    Dans un pays où l'euthanasie est légale depuis des décennies, où la maternité de substitution est encouragée et où les cours de religion dans les écoles ont été supprimés, François a exalté la figure du roi Baudouin qui, en 1990, a refusé de promulguer la loi sur l'avortement, préférant être "suspendu" pendant 48 heures après avoir envoyé une lettre au Parlement exprimant son opposition. Le pape a d'abord prié sur sa tombe (sur la photo de Vatican Media/LaPresse), puis devant les dirigeants d'aujourd'hui, il a loué son courage, lorsqu'il a choisi de "quitter sa place de roi pour ne pas signer une loi meurtrière" le désignant comme un exemple « à l'heure où les lois pénales font leur chemin ». Hier, à la fin de la messe au stade, François a annoncé qu'il voulait sa béatification, s'en prenant aux pouvoirs civils et religieux avec des paroles éloquentes: «Que son exemple d'homme de foi éclaire les gouvernants. Je demande que les évêques belges s'engagent à faire avancer cette cause."

    Un discours qui n'est pas fortuit car le Pape est bien conscient de la résistance que pourrait rencontrer la béatification de Baudouin pour sa cohérence en tant que souverain catholique non seulement parmi les hommes politiques laïcs mais aussi dans l'épiscopat belge lui-même. En effet, un journaliste à bord du vol a immédiatement fait part de son "étonnement" face aux paroles papales sur le roi décédé en 1993. François a cependant maintenu une fois de plus son propos et a répondu: "Le roi a été courageux car devant une loi de mort, il n'a pas signé et a démissionné. Il faut du courage, non ? Il faut un homme politique « en pantalon » pour faire cela. Il faut du courage. Lui aussi a donné un message avec cela et il l'a aussi fait parce qu'il était un saint. Cet homme est un saint et le processus de béatification continuera, car il m'en a donné la preuve." Au même journaliste qui évoquait ce qu'il définissait comme « le droit des femmes à vivre sans souffrance », le Pape a clairement répondu que « les femmes ont droit à la vie : à leur vie, à la vie de leurs enfants ». Plus clairement encore, François poursuit : « L'avortement est un meurtre. La science vous dit qu'au mois de la conception tous les organes sont déjà là... Un être humain est tué. Et les médecins qui font ça sont des tueurs à gages. Ce sont des tueurs à gages. Et cela ne fait aucun doute. Une vie humaine est supprimée. Et les femmes ont le droit de protéger la vie. » Le Pontife a ensuite ajouté que les méthodes contraceptives sont « une autre chose » pour préciser, une fois de plus, que le fait que l'avortement soit un meurtre « ne peut être discuté » car « c'est la vérité ».

  • Baudouin en voie de béatification : la belle surprise du voyage du pape en Belgique

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    De Hugues Lefèvre sur aleteia.org :

    Baudouin, la figure inattendue du voyage du pape François en Belgique?

    29/09/24
     
    En se rendant sur la tombe du roi Baudouin et en annonçant l’ouverture de sa cause de béatification, le pape François a surpris la Belgique. Pour le pontife argentin, l’ancien roi doit devenir un modèle de sainteté pour le monde politique.

    La surprise était totale dans les travées du stade Roi Baudouin. « Je voudrais vous donner une nouvelle », a glissé le pape François à la fin de la messe célébrée devant 40.000 fidèles. « À mon retour à Rome, j’ouvrirai le processus de béatification du roi Baudouin ». À cette courte annonce a succédé une salve d’applaudissements dans les tribunes. Celui qui a régné sur la Belgique de 1951 jusqu’à sa mort en 1993 a été l’une des figures inattendues de ce séjour du pape François dans le Plat pays. Samedi matin, le nom du roi Baudouin a refait surface dans l’actualité quand le Vatican a révélé que le pape s’était rendu sur la tombe du souverain. Plus encore, la communication officielle du petit État a pris la liberté de communiquer les paroles glissées par François aux quelques personnes présentes, notamment le roi Philippe et la reine Mathilde. 

    Le pape avait salué le « courage » du monarque qui avait choisi de « quitter son poste de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Dans la crypte royale de l’église Notre-Dame de Laeken, François avait aussi souhaité la béatification de ce souverain qui avait été mis temporairement en « impossibilité de régner » pour ne pas ratifier la loi légalisant l’avortement, en 1990. Les réactions ont été vives, notamment de la part du Centre d’action laïque qui a vu là des « propos ahurissants » et a dénoncé une « ingérence ». Le Palais royal aussi a semblé gêné par la publicité faite à cette rencontre à caractère « strictement privé », a d’ailleurs précisé un bref communiqué. 

    Les évêques sollicités

    Mais malgré le contexte actuel sensible - des discussions ont lieu actuellement en Belgique pour un allongement du délai de l’IVG -, le pontife argentin a maintenu le cap. À l’occasion de la messe de ce dimanche retransmise à la  télévision belge, il a donc souhaité que Baudouin, « exemple d’homme de foi, illumine les gouvernants ». Devant les fidèles, il a aussi expressément demandé à ce que leurs évêques « s’impliquent pour porter cette cause ». Si cette béatification avait été évoquée par Benoît XVI par le passé, les évêques de Belgique n’en avaient pas fait un objectif prioritaire, assure une source. Bien que très respecté, Baudouin demeure en Belgique une figure clivante sur les sujets de société. 

    Or, indique un autre observateur, l’Église en Belgique « ne veut surtout pas faire de vagues ». Dans une société sécularisée et où l’institution est embourbée dans les scandales d’abus sexuels, le choix de mettre en sourdine cette cause a pu être privilégié. Mais le pape ne l’a pas entendu de cette oreille. Interrogé dans l’avion de retour pour Rome sur sa volonté de béatifier Baudouin, le pontife n’a en rien renié ses sorties précédentes. Au contraire, il est même allé jusqu’à qualifier le roi de « saint » en rappelant son geste courageux. « Cet homme est un saint et le processus de béatification se poursuivra », a-t-il martelé. 

    Un long processus

    En à peine 36 heures, le pape a ainsi de nouveau braqué les projecteurs sur un monarque qui avait en mars 1990 écrit au Premier ministre belge au sujet de l’IVG : «  Ce projet de loi soulève en moi un grave problème de conscience ». Défendant sa liberté, il avait ajouté que son objection de conscience ne signifiait pas qu’il était « insensible à la situation très difficile, et parfois dramatique, à laquelle certaines femmes sont confrontées ». Le processus de béatification de Baudouin pourrait prendre des années puisqu’il faut d’abord que l’Église atteste de l’héroïcité de ses vertus et le déclare « vénérable ». Puis il faudra que Rome reconnaisse un miracle attribué à son intercession afin qu’il devienne « bienheureux ». Un deuxième miracle sera nécessaire pour une canonisation. 

    En l’an 2000, Jean Paul II avait déclaré Thomas More “saint patron des hommes politiques”.  Le chancelier du roi d’Angleterre s’était opposé à Henri VIII lors de son divorce qui devait provoquer la séparation de Rome de l’Église en Angleterre. Ce weekend, en Belgique, le pape François n’a pas attendu la canonisation de Baudouin pour le donner en exemple aux gouvernants actuels et aux évêques.

    Dans le Figaro, Jean-Marie Guénois commente :

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  • L'étonnante destinée de l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI

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    St-francois-borgia-copie-1.jpgSaint François Borgia

    Il est fêté le 30 septembre au martyrologe romain, le 3 octobre chez les Jésuites et le 10 octobre dans l'ancien calendrier.

    Fils aîné du troisième duc de Gandie, Francisco de Borja naquit à Gandie (sud de Valence) le 28 octobre 1510. Il était par son père, Jean de Borja, l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI et, par sa mère, Jeanne d'Aragon, l'arrière-petit-fils du roi Ferdinand le Catholique. Orphelin de mère en, 1520, il fut élevé par son oncle maternel, Jean d'Aragon, archevêque de Saragosse, jusqu'à ce qu'on l'appelât à la cour de la reine Jeanne la Folle, à Tordesillas, comme page de la princesse Catherine, soeur de Charles-Quint. Quand l'infante Catherine épousa le roi Jean III de Portugal, François retourna à Saragosse pour étudier la philosophie (1525).

    En 1528, il entra au service de Charles-Quint qui, en 1529, lui fit épouser une dame d'honneur de l'impératrice Isabelle, Eléonore de Castro, dont il aura huit enfants ; marquis de Llombai en 1530, grand veneur de l'Empereur et grand écuyer de l'Impératrice, Charles-Quint, lui confia la surveillance de la cour pendant la victorieuse campagne contre Tunis (1536), lui demanda de l'instruire en cosmographie, puis se l'adjoignit pendant l'expédition de Provence, et mit sous son influence l'infant Philippe.

    De nature pieuse, fidèle à ses devoirs, le marquis de Llombai, pendant une convalescence, lut les homélies de S. Jean Chrysostome ; lors de la campagne de Provence il assista le poète Garcilaso de la Vega dans son agonie et, au retour, après une maladie dont il crut mourir, il prit la résolution de la confession et de la communion mensuelles. Quand l'Impératrice Isabelle mourut (1° mai 1539) il fut chargé de reconnaître et de conduire à Grenade son cadavre décomposé ce qui l'impressionna si profondément qu'il s'écria : Ah ! Je n'aurai jamais d'attachement pour aucun maître que la mort me puisse ravir et Dieu seul sera l'objet de mes pensées, de mes désirs et de mon amour !

    Nommé par Charles-Quint vice-roi de Catalogne (26 juin 1539) François Borgia exerça sa charge avec prudence et énergie pendant quatre ans au bout desquels il devint grand majordome de la princesse Marie de Portugal, femme de l'infant Philippe, mais  il ne remplit jamais les fonctions car la reine du Portugal ne voulait pas qu'Eléonore de Castro approchât sa fille qui mourut en donnant naissance à l'infant Don Carlos (12 juillet 1545). Quatrième duc de Gandie la mort de son père (17 décembre 1542), il présidait à plus de trois mille familles vassales, au marquisat de Llombai et à quatorze baronnies.

    Eléonore de Castro mourut le 27 mars 1546. Le duc de Gandie, fort lié avec les premiers Jésuites qu'il protégeait de toute son influence, suivit les exercices de saint Ignace et résolut de faire vœu de chasteté et d'obéissance, puis d'entrer dans la Compagnie de Jésus (2 juin 1546) ; il fit secrètement sa profession solennelle (1° février 1548) et s’en vint étudier la théologie à l'université de Gandie qu'il avait fondée.

    Le 31 août 1550, sous prétexte de gagner l'indulgence jubilaire de l'Année Sainte, François Borgia se rendit à Rome où il fut ordonné prêtre (23 mai 1551) et célébra sa première messe (1° août). Il fut envoyé prêcher au Pays Basque, puis au Portugal. En avril 1555, il était commissaire général de la Compagnie de Jésus en Espagne et au Portugal. Charles-Quint le choisit, conjointement avec l'infant Philippe, comme son exécuteur testamentaire. Appelé à Rome, il y arriva le 7 décembre 1561 et fut élu général de la Compagnie de Jésus le 2 juillet 1565.

    Il mourut à Rome, le 30 septembre 1572, à minuit. Béatifié par Urbain VIII le 21 novembre 1624, il fut canonisé par Clément X le 12 avril 1671.

     http://missel.free.fr/Sanctoral/10/10.php

  • Le Pape entamera le processus de béatification du Roi Baudouin à son retour à Rome

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    Lu sur la Libre :

    Le Pape entamera le processus de béatification du Roi Baudouin à son retour à Rome

    Le Pape François a annoncé la nouvelle à la fin de l'office religieux célébré au stade Roi Baudouin ce dimanche 29 septembre.

    Lors de la messe de ce dimanche 29 septembre, François a clôturé son discours en annonçant le début du processus de béatification du Roi Baudouin. À mon retour à Rome, je vais lancer le processus de béatification du Roi Baudouin", a-t-il déclaré. "J'appelle les évêques de Belgique à aider à cette cause", poursuit-il.

    Une cause particulièrement pour le souverain pontife qui avait bousculé son programme de samedi pour se recueillir sur la tombe du Roi Baudouin. Il a également salué le courage du Roi qui a choisi de "quitter son poste de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière" (la loi pour l'avortement, NdlR). Le 30 mars 1990, le roi Baudouin avait adressé une lettre au gouvernement, annonçant qu'il ne signerait pas la loi qui dépénaliserait bientôt partiellement l'avortement. Le texte avait été voté quelques jours plus tôt au parlement. Le monarque arguait dans sa missive que cette disposition était contraire à sa foi. Ce refus avait ouvert une crise institutionnelle inédite en Belgique, le gouvernement devant trouver dare-dare une solution. Une astuce constitutionnelle avait finalement été trouvée : la Constitution contient un article qui organise l'impossibilité de régner du Roi. Pendant 36 heures, le gouvernement avait dès lors repris les pouvoirs du souverain et signé la loi sur l'interruption volontaire de grosses. Le Roi avait ensuite repris ses fonctions.

    Des propos qui ont soulevé une certaine polémique, le Centre d'action laïque a dénoncé ces paroles les qualifiant de "provocation, le jour même de la journée internationale pour le droit à l'avortement".
  • L'homélie de l'abbé Grosjean lors des funérailles de Philippine de Carlan

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    D'Aleteia.org :

    Les obsèques de Philippine de Carlan, dont le corps a été retrouvé sans vie samedi 21 septembre, ont été célébrées ce vendredi en la cathédrale Saint-Louis de Versailles. "Nous voulons nous accrocher à cette espérance que nous donne Jésus, comme on s’accroche à une ancre pour ne pas couler ou dériver. Oui, en priant pour toi, en te portant devant Dieu, Philippine, nous espérons et nous croyons que le Seigneur t’accueille dans sa paix", a prêché le père Grosjean lors de son homélie.

    La douleur est toujours vive, l'incompréhension toujours totale et la prière ne faiblit pas. Une semaine après le meurtre de Philippine, 19 ans, les obsèques de la jeune fille ont été célébrées en la cathédrale Saint-Louis de Versailles ce vendredi 27 septembre, par le père Pierre-Hervé Grosjean, prêtre de la paroisse de Montigny-Voisins le Bretonneux à laquelle appartenait Philippine. La découverte glaçante du corps de cette jeune catholique, décrite comme travailleuse et serviable, continue d'émouvoir la France. Mais en ce jour de prière et de recueillement, le père Grosjean a tenu à insuffler un peu d'espérance dans son homélie, s'adressant souvent directement à Philippine. "Au début de cette célébration, la liturgie de l’Église nous invite à poser un geste tout simple, mais parlant", a notamment déclaré le prêtre dans son mot d'accueil. "Tes proches, Philippine, vont venir éclairer ton corps à la lumière du cierge pascal, ce grand cierge que les chrétiens allument dans la nuit de Pâques, quand on célèbre la Résurrection du Christ, la victoire de Jésus sur la mort. C’est cette victoire qui fonde notre espérance aujourd’hui, dans notre nuit…"

    Au cours de son homélie, le père Grosjean a rappelé à quel point la souffrance et le Mal, non voulus par Dieu, sont pourtant pleinement partagés par Lui. "Devant le mystère du mal, devant l’injustice insupportable et la violence qui s’est déchaînée, nous sommes sidérés, comme écrasés. (...) Nous avons besoin de pleurer, de partager et de déposer ensemble notre douleur, notre colère, notre incompréhension. Nous pouvons la déposer ici, au pied de la Croix, car nous croyons que Dieu comprend tout cela. Dieu partage tout cela. Dieu n’est jamais du côté du mal, mais toujours du côté de ceux qui sont éprouvés." Voici son homélie complète.

    Homélie du père Grosjean pour les obsèques de Philippine de Carlan

    Pourquoi sommes-nous là ? Si nombreux, si différents, si douloureux, serrés les uns contre les autres, autour de Loïc, Blandine et leurs enfants, auprès de ton corps, Philippine ? Pour quoi faire ? 

    La première réponse, que nous pouvons tous partager, croyants et non-croyants, c’est que nous sommes là pour pleurer. 

    Devant le mystère du mal, devant l’injustice insupportable et la violence qui s’est déchaînée, nous sommes sidérés, comme écrasés. Bien sûr, la justice des hommes sera nécessaire. Son temps viendra. Mais aujourd’hui, nous avons besoin de pleurer, de partager et de déposer ensemble notre douleur, notre colère, notre incompréhension. Nous pouvons la déposer ici, au pied de la Croix, car nous croyons que Dieu comprend tout cela. Dieu partage tout cela. Dieu n’est jamais du côté du mal, mais toujours du côté de ceux qui sont éprouvés. Jésus qui a pleuré la mort de son ami Lazare – nous croyons, nous chrétiens, en un Dieu qui a pleuré ! - Jésus qui a affronté le martyre de la croix, Jésus qui nous aime tels que nous sommes, Jésus nous comprend et nous accueille avec notre douleur immense. 

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