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BELGICATHO - Page 1012

  • Retour sur la sixième année du pontificat du pape François

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    De Xavier Le Normand sur le site de l'agence I.Media :

    Une sixième année de pontificat prise dans la tourmente des abus sexuels (ANALYSE)

    Le pape François célébre le 13 mars 2019 l'anniversaire de son élection sur le trône de Pierre. Il clôturera ainsi sa sixième année de son pontificat, qui restera sûrement comme l’annus horribilis du 266e chef de l’Eglise catholique, pris dans la tourmente des abus sexuels et de leur gestion. 

    La sixième année du pontificat du premier pape latino de l’histoire restera sûrement comme celle où sa popularité aura été mise au défi des scandales d’abus sexuels et de leur gestion. Ceux-ci ont culminé en août dernier avec la publication de la virulente lettre de témoignage de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce aux Etats-Unis. Il venait directement accuser le Souverain pontife et de nombreux cardinaux d’avoir fermé les yeux sur les abus commis par l’ancien cardinal McCarrick. Une accusation grave et argumentée, publiée seulement quelques jours après la ‘lettre au peuple de Dieu’ du pape François pour inviter à une action “globale et communautaire” pour lutter contre les abus sexuels.

    Jamais vraiment démenties par le Vatican, ces accusations venaient s’ajouter à d’autres scandales, notamment aux Etats-Unis, en Australie et au Chili. Le pape François n’avait-il d’ailleurs pas convoqué à Rome en mai dernier tous les évêques de ce dernier pays pour une discussion franche sur le sujet ? La rencontre à huis clos s’était alors conclue sur la démission de tous les prélats chiliens. Sur la trentaine, le chef de l’Eglise catholique en a accepté sept. Par ailleurs, quelques mois plus tard deux prélats originaires de ce pays ont été renvoyés de l’état clérical, condamnés pour avoir agressé des mineurs.

    Toujours en dehors de Rome, le cardinal Daniel Wuerl a démissionné en octobre de sa charge d’archevêque de Washington, la capitale américaine. Le prélat était mis en cause pour sa gestion passée de cas d’abus sexuels et pour son silence – qu’il dément – sur son prédécesseur l’ancien cardinal McCarrick. En France, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et à ce titre ‘primat des Gaules’, a annoncé le 7 mars qu’il allait prochainement rencontrer le pape pour lui remettre sa démission. Quelques heures plus tôt, il était condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir porté devant la justice les accusations d’abus à l’encontre d’un prêtre, le Père Preynat.

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  • La lettre de carême de l'évêque de Liège : "la Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci"

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    De Ralph Schmeder, responsable du service de presse du diocèse de Liège :

    NOUVELLE LETTRE PASTORALE POUR LE CARÊME 2019

    Sous le titre « La Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci », Mgr Jean-Pierre Delville propose une nouvelle lettre pastorale adressée à tous les diocésains. Elle fait le lien entre l’actualité de l’Eglise catholique, l’œuvre et la pensée du peintre italien et le message de la Semaine sainte.

    Le contenu du document s’inspire des textes bibliques de la Dernière Cène de Jésus avec ses disciples, mis en scène par Léonard de Vinci dans son œuvre universellement connue. « Le peintre montre que la trahison bouscule le groupe des disciples, écrit l’évêque de Liège. Cela me fait penser à la situation actuelle de l’Église et du monde. Cela éclaire mon aujourd’hui et cela me donne une espérance pour demain. »

    En mettant l’accent sur la trahison de Judas, Mgr Delville parle aussi des trahisons dont certains membres de l’Eglise se sont rendu coupables, en salissant l’image de cette Eglise : « Beaucoup de gens, à juste titre, se sont scandalisés de ces abus, ont relevé la traîtrise de certains ministres de l’Église et ont critiqué celle-ci. (…) Beaucoup de chrétiens se sont aussi sentis questionnés dans leur foi et dans leur appartenance ecclésiale. L’Église est-elle pour autant en fin de vie et condamnée à l’extinction ? »

    Mgr Delville répond à cette question par la négative en indiquant le chemin qui va du Jeudi saint au Dimanche de la Résurrection…

    Accéder au pdf de la lettre pastorale de Mgr Delville

  • L’esprit de la liturgie selon Benoît XVI : sursum corda

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    « Qu’est-ce que la liturgie ? Si nous ouvrons le Catéchipriere-liturgie.jpgsme de l’Église catholique — aide toujours précieuse, dirais-je et indispensable — nous pouvons lire qu’à l’origine, le terme « liturgie » signifie « service de la part de/et en faveur du peuple » (n. 1069). Si la théologie chrétienne a emprunté ce mot du monde grec, elle l’a évidemment fait en pensant au nouveau Peuple de Dieu né du Christ, qui a ouvert ses bras sur la Croix pour unir les hommes dans la paix de l’unique Dieu. « Service en faveur du peuple », un peuple qui n’existe pas en soi, mais qui s’est formé grâce au Mystère pascal de Jésus Christ. En effet, le Peuple de Dieu n’existe pas en vertu de liens de sang, de territoire, de nation, mais il naît toujours de l’œuvre du Fils de Dieu et de la communion avec le Père qu’il nous obtient.

    Le Catéchisme indique en outre que « dans la tradition chrétienne (le mot “liturgie”) veut signifier que le Peuple de Dieu prend part à l’œuvre de Dieu » (n. 1069), car le Peuple de Dieu en tant que tel n’existe que par l’œuvre de Dieu.

    Mais nous pouvons nous demander : quelle est cette œuvre de Dieu à laquelle nous sommes appelés à participer ? La réponse que nous offre la Constitution conciliaire sur la sainte liturgie est apparemment double. Au numéro 5 elle nous indique, en effet, que l’œuvre de Dieu, ce sont ses actions historiques qui nous apportent le salut, qui ont culminé dans la Mort et la Résurrection de Jésus Christ ; mais au numéro 7 la même Constitution définit précisément la célébration de la liturgie comme « œuvre du Christ ». En réalité, ces deux significations sont indissociablement liées. Si nous nous demandons qui sauve le monde et l’homme, la seule réponse est : Jésus de Nazareth, Seigneur et Christ, crucifié et ressuscité. Et où devient actuel pour nous, pour moi aujourd’hui le Mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ qui nous apporte le salut ? La réponse est : dans l’action du Christ à travers l’Église, dans la liturgie, en particulier dans le sacrement de l’Eucharistie, qui rend présente l’offre sacrificielle du Fils de Dieu, qui nous a rachetés ; dans le sacrement de la réconciliation, où l’on passe de la mort du péché à la vie nouvelle ; et dans les autres actes sacramentaux qui nous sanctifient (cf. Presbyterorum ordinis, n. 5). Ainsi le mystère pascal de la Mort et de la Résurrection du Christ est le centre de la théologie liturgique du Concile.

    Allons encore un peu plus loin et demandons-nous: de quelle manière est rendue possible cette actualisation du mystère pascal du Christ ? Le bienheureux Pape Jean-Paul II, 25 ans après la constitution Sacrosanctum Concilium, écrivit : « Pour actualiser son mystère pascal, le Christ est toujours là, présent dans son Église, surtout dans les actions liturgiques. La liturgie est, en effet, le lieu privilégié de rencontre des chrétiens avec Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus Christ (cf. Jn 17, 3) » (Vicesimus quintus annus, n. 7). Dans la même perspective, nous lisons dans le Catéchisme de l’Église catholique : « Une célébration sacramentelle est une rencontre des enfants de Dieu avec leur Père, dans le Christ et l’Esprit Saint, et cette rencontre s’exprime comme un dialogue, à travers des actions et des paroles » (n. 1153). Par conséquent, la première exigence pour une bonne célébration liturgique est qu’elle soit prière, entretien avec Dieu, écoute tout d’abord puis réponse. Saint Benoît, dans sa « Règle », en parlant de la prière des Psaumes, indique aux moines : mens concordet voci, « que l’esprit concorde avec la voix ». Le saint enseigne que dans la prière des Psaumes, les paroles doivent précéder notre esprit. Habituellement, cela ne se passe pas ainsi, nous devons d’abord penser puis ce que nous avons pensé est converti en parole. Ici en revanche, dans la liturgie, c’est l’inverse, la parole précède. Dieu nous a donné la parole et la sainte liturgie nous offre les paroles ; nous devons entrer à l’intérieur des paroles, dans leur signification, les accueillir en nous, nous mettre en harmonie avec ces paroles ; ainsi devenons-nous fils de Dieu, semblables à Dieu. Comme le rappelle Sacrosanctum Concilium, pour assurer la pleine efficacité de la célébration « il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d’une âme droite, qu’ils harmonisent leur âme avec leur voix, et qu’ils coopèrent à la grâce d’en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain » (n. 11). Un élément fondamental, primaire, du dialogue avec Dieu dans la liturgie, est la concordance entre ce que nous disons avec les lèvres et ce que nous portons dans le cœur. En entrant dans les paroles de la grande histoire de la prière, nous sommes nous-mêmes conformés à l’esprit de ces paroles et nous devenons capables de parler avec Dieu.

    Dans cette optique, je voudrais seulement mentionner l’un des moments qui, au cours de la liturgie elle-même, nous appelle et nous aide à trouver cette concordance, cette conformation à ce que nous écoutons, nous disons et nous faisons pendant la célébration de la liturgie. Je fais référence à l’invitation que le célébrant formule avant la prière eucharistique : « Sursum corda », élevons nos cœurs au-dessus de l’enchevêtrement de nos préoccupations, de nos désirs, de nos angoisses, de notre distraction. Notre cœur, au plus profond de nous-mêmes, doit s’ouvrir docilement à la Parole de Dieu et se recueillir dans la prière de l’Église, pour recevoir son orientation vers Dieu des paroles mêmes qu’il écoute et prononce. Le regard du cœur doit se diriger vers le Seigneur, qui se trouve parmi nous : il s’agit d’une disposition fondamentale.

    Quand nous vivons la liturgie avec cette attitude de fond, notre cœur est comme libéré de la force de gravité, qui l’attire vers le bas, et il s’élève intérieurement vers le haut, vers la vérité, vers l’amour, vers Dieu. Comme le rappelle le Catéchisme de l’Église catholique : « La mission du Christ et de l’Esprit Saint qui, dans la liturgie sacramentelle de l’Église, annonce, actualise et communique le Mystère du salut, se poursuit dans le cœur qui prie. Les Pères spirituels comparent parfois le cœur à un autel » (n. 2655) : altare Dei est cor nostrum.

    Chers amis, nous ne célébrons et vivons bien la liturgie que si nous restons dans une attitude de prière, et pas si nous voulons « faire quelque chose », nous faire voir ou agir, mais si nous orientons notre cœur vers Dieu et si nous nous plaçons dans une attitude de prière en nous unissant au Mystère du Christ et à son dialogue de Fils avec le Père. Dieu lui-même nous enseigne à prier, comme l’affirme saint Paul (cf. Rm 8, 26). Il nous a lui-même donné les paroles adaptées pour nous adresser à Lui, des paroles que nous rencontrons dans le Psautier, dans les grandes oraisons de la sainte liturgie et dans la célébration eucharistique elle-même. Prions le Seigneur d’être chaque jour plus conscients du fait que la liturgie est action de Dieu et de l’homme ; une prière qui jaillit de l’Esprit Saint et de nous, entièrement adressée au Père, en union avec le Fils de Dieu fait homme »

    Ref. Audience générale du 26 septembre 2012

    JPSC

     

  • Après les scandales dans l’Église : le saint qui va venir...

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    De Bernard Plessy sur le site de France Catholique :

    Après les scandales dans l’Église : Le saint qui va venir

    Mes frères dans la foi, nous qui sommes ce qu’on appelle des fidèles, nous nous rencontrons chaque dimanche, à la sortie de la messe. Nous tâchons de sourire, mais nous avons envie de pleurer : nous doutons de l’Église.

    Il y a des monstres. Depuis toujours et partout. Hommes et femmes d’expérience, nous le savions. Mais j’écris de Lyon : ils peuvent être dans l’Église. Parmi nos prêtres. Cela, nous ne voulions pas le savoir. Terrible cas d’exception ? Hélas, chaque jour, nouveau cas, ici et là. Et bientôt la déflagration : partout. Pire encore : au sommet. Le Vatican. La Curie. Cloaca maxima. Il n’est pas de pire épreuve que celle d’un fils amené à douter de sa mère.

    Nous avons tenté de réagir. Le monstre, à l’origine du scandale (j’écris de Lyon) ? Nous avons fait nôtre la prière de Baudelaire : «  Ô Créateur ! Peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là seul qui sait pourquoi ils existent, comment ils se sont faits et comment ils auraient pu ne pas se faire ?  » Cette prière de pitié, nous l’étendons aux cas semblables. Les scandales collectifs entachant l’Église dans des pays tout entier ? Nous avons dit, en courbant le dos : le couvercle soulevé, c’était imparable, comme une loi physique, cela couvait depuis longtemps. Devant la pourpre cardinalice, nous avons murmuré : pas étonnant ! Cet état est tellement étranger à l’Évangile ! Ces habits-là peuvent couvrir trop de vices – nous connaissons un peu l’histoire de l’Église. Certains visibles mais paisibles, la paresse, otium cum dignitate, certains cachés et ravageurs, la dépravation, luxuria cum dignitate.

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  • 6 ans de pontificat de François : l'évaluation positive des porte-parole du Vatican

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    Sur Vatican News :

    François a vécu et va vivre des mois intenses entre voyages et synodes. Sa sixième année a été caractérisée par le fléau des abus et la souffrance liée à certaines tensions internes. La réponse a été une invitation à retourner au cœur de la foi. 

    À l’approche du sixième anniversaire de l’élection du Pape François, entretien avec le directeur ad interim de la Salle de presse du Saint-Siège, Alessandro ... 

  • Fédération One of us : résister à la déshumanisation

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    « ONE OF US » : RÉAFFIRMER LA LÉGITIMITÉ DE L’HOMME

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    L’Europe a été le ferment de valeurs humaines qui ont permis le développement d’une civilisation dont les bases ont été durablement compromises et qui menace aujourd’hui de s’effondrer. L’initiative citoyenne européenne One of us, devenue Fédération One of us, lançait le 23 février dernier au Sénat une plateforme culturelle pour répondre au défi anthropologique de ce temps.

    Lancée en mai 2012, l’initiative citoyenne européenne One Of Us rassemblait la signature de près de 2 millions d’Européens. Ils demandaient à la Commission Européenne de protéger l’embryon humain, de s’opposer à sa destruction, notamment à des fins de recherche. Aujourd’hui, la Fédération One of Us regroupe 40 associations issues de 15 pays européens. A l’heure où l’Europe se trouve à un tournant de civilisation, elle lançait le 23 février dernier au Palais du Luxembourg à Paris, une plateforme culturelle. L’objectif, explique Jaime Mayor Oreja, président de la Fédération One of Us, ancien ministre (Espagne) et ancien membre du Parlement européen, est de rassembler des intellectuels de tous pays « pour une Europe respectueuse de la dignité humaine ».

    Libérer les intelligences

    Cette plateforme culturelle, explique le philosophe Rémi Brague, membre de l’Institut de France, « veut tirer au clair la conception de l’homme sur laquelle repose notre civilisation »[1]. La crise que traverse l’Europe est en effet anthropologique. Pour y faire face, les différents adhérents veulent « promouvoir la vie humaine dans toutes ses dimensions en redonnant force aux principes et aux idéaux qui ont permis la naissance et la continuation de la civilisation européenne ». Si « aujourd’hui, ce pour quoi nous nous engageons, la vie, la raison, la liberté, l’égale dignité de tout homme de sa conception à sa mort naturelle, pourrait passer pour des évidences », explique Remi Brague, il constate que « nous vivons à une époque où il faut réaffirmer ces évidences ». Pour cette raison, il est nécessaire de « libérer les intelligences ». En effet, partout « on peut sentir une sorte de terreur intellectuelle en faveur de certaines représentations du monde et de l’homme ». Une terreur « soft », précise l’intervenant qui déplore que « chaque fois que l’on parle d’un débat « sans tabous », il y a fort à parier que cela veuille dire que toutes les questions seront abordées — à l’exception, bien entendu, de celles qui pourraient fâcher ».

    Les questions qui sont menacées de ne plus pouvoir être formulées sont nombreuses explique Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, et les fondements font l’objet de stupéfiants détournements : « La procréation est-elle un marché comme les autres ? Pourquoi pas si ça peut aider. L’embryon humain est-il respectable ? Pas plus qu’un matériau de laboratoire. L’avortement de tous les handicapés est-il légitime ? C’est un « ordre établi » compatible avec la prohibition de l’eugénisme. Mais les lois ne sont-elles pas respectées ? ». Jean-Marie Le Méné déplore que « pour être en règle, on change la règle ». Mais aujourd’hui, « le problème est bien plus profond que l’écume de ces controverses, c’est celui de la légitimité de l’humain. L’humain jouit-il encore d’une quelconque prééminence dans le grand foisonnement du vivant ou l’étalage de la technique ? ».

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  • L'évêque et le diocèse de Bruges sous la loupe de KTO

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    De KTO :

    Pour répondre à la sécularisation croissante de son territoire, le diocèse de Bruges, dans la Région flamande de la Belgique, veut un retour aux origines de la foi chrétienne. L´initiative « le premier jour » permet aux familles, toutes générations confondues, de « vivre une expérience nouvelle », selon Mgr Lode Aerts par une catéchèse où l´on porte une attention particulière à l´atmosphère familiale et chaleureuse pour découvrir (ou redécouvrir) qui est Jésus. Dans ce même souci de formation, l´Eglise catholique brugeoise a également ouvert récemment une « Académie théologique » dans une ancienne abbaye de la région. Conçue sur le modèle des Bernardins à Paris, cette académie propose des cours ouverts au grand public tout en ayant pour objectif de devenir un espace de dialogue entre l´Eglise et la société. Situé dans une région économique prospère, le diocèse de Bruges veut aussi garder une attention aux plus pauvres. Des chrétiens se rassemblent pour aider les SDF et les migrants dans une ambiance fraternelle, notamment en leur préparant des repas. Dans une société de plus en plus éloignée de la foi et de l´anthropologie chrétienne, Mgr Lode Aerts exhorte les fidèles à « un franc-parler prophétique mais humble ».

    Diffusé le 11/03/2019 / Durée : 26 minutes

  • Christine Pedotti et Anne Soupa veulent décanoniser Jean-Paul II et censurer ses enseignements

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    Sur le site de "Témoignage chrétien", cette tribune dont nous vous laissons le soin d'apprécier le ton et le contenu :

    Décanonisez-le !!!

    La journée des droits des femmes de l’an 2019 sera pour nous, femmes, catholiques ou non, une journée de deuil et d’indignation. Nous crions notre horreur en découvrant le documentaire Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église sur les abus et viols de femmes religieuses par des prêtres.

    Nous manquons de mots pour condamner ces prêtres et religieux prédateurs et violeurs. Au motif que les religieuses donnaient leur vie pour « servir », ils se sont eux-mêmes servis, servis sur le corps de ces femmes, niant leurs vœux, leur parole, leur dignité – pourtant si souvent invoquée par l’Église ! –, leur personne même d’être humain libre et responsable de son corps. Entre leurs griffes, ces femmes ont été dépossédées et réduites à une fonction sexuelle, un usage que l’on s’accorde, puis que l’on jette ou que l’on « refile » à un autre pour qu’il « en profite », en toute impunité.

    Nous nous indignons du système dans lequel s’inscrivent ces faits. Non, ce ne sont pas de simples abus isolés perpétrés par quelques pervers. Force est de constater qu’ils ressortissent à cette « culture de l’abus », dénoncée par le pape François. Oui, il s’agit d’un système et d’une culture qui nient le corps de l’autre, celui des enfants comme celui des femmes. Ce système s’enracine dans l’entre-soi masculin et se perpétue grâce à l’idolâtrie dans laquelle est tenue la fonction du prêtre.

    Mais il y a pire. Il y a le concept que l’Église catholique a forgé et qu’elle nomme « la Femme ». Nous en dénonçons la pauvreté et l’indigence ainsi que la manœuvre de domination qui anime cette vision. Sous l’influence déterminante du pape Jean Paul II, « la Femme » devient une idée, conçue exclusivement par des hommes – célibataires de surcroît. Son unique vocation, sa raison d’être est d’aider l’homme par le mariage et la maternité ou de servir l’Église dans la chasteté religieuse ; vision sans lien avec les femmes de chair, de sang, d’esprit et d’âme qui constituent, faut-il le rappeler, la moitié du genre humain et au moins les deux tiers des catholiques pratiquants.

    Nous osons dire que le premier abus commis à l’encontre des femmes est cette idéalisation, cette tromperie qui masque les discriminations sans nombre dont les femmes sont l’objet dans leur propre Église. C’est sur l’autel de cette femme-idée que sont sacrifiées les vies des vraies femmes.

    Dans l’Église catholique, « la Femme » doit répondre à une double vocation « vierge ou mère ». Elle est assignée à son corps sexué ; son « non-usage » dans la virginité ou son « usage » dans la maternité, sans qu’aucune place soit laissée aux autres dimensions de l’être humain !

    Nous dénonçons le mensonge et l’hypocrisie de cette idéologie qui pèse sur nous. C’est elle que révèlent les abus sur les corps des femmes religieuses. Elles ont fait vœu de chasteté et leur parole est violentée en même temps que le corps. Lorsque ces viols conduisent à une grossesse, elles sont avortées de force ou leur enfant est cyniquement abandonné, sur ordre exprès de la responsable de la communauté. La violence faite à leur corps est alors à son comble puisque même la maternité, leur « autre » vocation, leur est interdite.

    Ainsi, non seulement les responsables de l’Église catholique imposent à toutes les femmes leur idéologie de « la Femme », mais – aidés par quelques femmes acquises au système – ils violent eux-mêmes les règles qu’ils imposent à toutes.

    Notre accusation ne porte pas sur les seuls criminels et violeurs. Elle vise la conspiration du silence qui a entouré ces monstrueux agissements. « On lave son linge sale en famille », dit-on pour justifier la mise à distance des médias et de la justice. Mais ce linge sale est simplement déplacé, sans jamais côtoyer lessiveuse ou savon. Serait-on dans une armée qui gère son BMC (bordel militaire de campagne) comme un moindre mal ?

    En ce 8 mars, fortes de l’Évangile et de l’attitude de Jésus lui-même à l’égard des femmes, nous réaffirmons les droits imprescriptibles des femmes, qui sont ceux de tout être humain, partout et spécialement dans l’Église.

    Nous demandons la décanonisation du pape Jean Paul II, protecteur des abuseurs au nom de la « raison d’Église » et principal artisan de la construction idéologique de « la Femme* », ainsi que l’interdiction d’enseigner, de propager ou de publier la « théologie du corps » qu’il a prêchée au cours de ses catéchèses du mercredi.

    Christine Pedotti et Anne Soupa, cofondatrices du Comité de la jupe.

    * Jean Paul II a été la voix décisive qui a conduit le pape Paul VI à condamner la contraception (encyclique Humanae Vitae). Il a ensuite élaboré une théologie de la Femme, toujours référée à la Vierge Marie, figure de silence et d’obéissance.

  • L'affaire Pell : une volonté délibérée de persécuter l'Eglise ?

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    De Michel Janva sur le site du Salon Beige :

    La persécution est là

    La persécution est là

    Le cardinal Barbarin est condamné tandis que le père Preynat, qui est tout de même celui qui a commis les abus sexuels, attend toujours son procès, et en Australie, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’injustice subie par le cardinal Pell. Dans ces horreurs d’abus sexuels, il semble que les coupables passent entre les mailles du filet, tandis que les innocents, parce qu’ils portent une mitre, subissent les foudres de toutes les justices, tant médiatiques, que politiques et judiciaires. Pire : dans l’affaire Pell, c’est celui qui a voulu nettoyer les écuries d’Augias qui est en prison ! Ainsi, George Weigel écrit dans un texte traduit par Benoît-et-moi :

    A propos du verdict pervers rendu contre le cardinal George Pell, qui l’a condamné pour «des abus sexuels historiques», est-il venu à l’esprit de quelqu’un que le cardinal n’avait pas à retourner dans son Australie natale pour être jugé? En tant que membre du Collège des cardinaux de la Sainte Église romaine et fonctionnaire du Vatican, Pell détient un passeport diplomatique du Vatican et la citoyenneté de l’État de la Cité du Vatican. S’il avait été coupable, il aurait pu rester dans la sécurité extraterritoriale de l’enclave du Vatican, intouchable pour les autorités australiennes. Mais parce que le cardinal Pell sait qu’il est innocent, il était déterminé à rentrer chez lui pour défendre son honneur et, dans un sens plus large, pour défendre ses décennies de travail à reconstruire l’Église catholique en Australie, dont les parties vives doivent beaucoup à son leadership et à son courage. […]

    Le cardinal Pell et moi sommes amis depuis plus de cinquante ans, et au cours des vingt-cinq dernières années de cette amitié, j’ai été consterné par les calomnies auxquelles il a été soumis, tant dans les médias australiens hyper-sécularistes que dans les milieux religieux déterminés à conserver leurs rêves de révolution post-Vatican II. Une attaque mémorable contre lui est survenue peu de temps après mon séjour chez lui à Melbourne fin 2000: l’auteur de l’article affirmait que l’archevêque d’alors, Mgr Pell, était épris de parures liturgiques et que sa maison était remplie de vêtements richement brodés et d’autres bric-à-brac ecclésiastiques coûteux. J’ai été heureux de pouvoir répondre par écrit qu’après quelques jours passés dans la maison, je n’avais vu aucun vêtement, de brocard ou autre, mais que j’avais vu des livres partout, ainsi que les numéros les plus récents de toutes les revues d’opinion importantes de l’Anglosphère, à gauche, à droite et au centre. […]

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  • Réapprendre les vertus morales avec le père Réginald Garrigou-Lagrange

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    Librairie Damase

    Le Père Réginald Garrigou-Lagrange O.P. (1877-1964) est une haute figure de la théologie catholique au XXe siècle : rares sont ceux dont la science a été aussi universelle, dont l’enseignement a été aussi profitable à de nombreuses générations, et dont l’esprit de synthèse a été aussi pénétrant ; rares encore sont ceux qui ont eu autant que lui l’esprit combatif contre les déviations modernistes et toutes les réductions de la doctrine catholique.

    Découvrir Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales 

    Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales peuvent paraître comme les parents pauvres de la vie chrétienne. Il est vrai que dans l’univers de la grâce les vertus théologales (foi, espérance et charité) occupent une place fondamentale. Il ne faudrait pas toutefois négliger ces belles vertus morales qui doivent structurer et orner toute notre vie chrétienne : la prudence, la justice, la patience, la tempérance, l’humilité ou encore l’obéissance, etc.

    L’auteur excelle à peindre chacune des vertus, et il achemine le lecteur à la connaissance de la vie morale et surnaturelle du chrétien, l’aidant par cela même à y progresser.

    202 pages, 15 €

    Commandermander 

  • Moi qui n'ai jamais eu affaire à des prêtres malfaisants...

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    Un témoignage sur le site du journal la Croix :

    Les prêtres dans ma vie

    Comme tous les catholiques, j’ai découvert avec horreur et dégoût les affaires d’abus sexuels commis par des prêtres, révélées depuis quelques années. Comme tous les catholiques, je souffre que l’Église ait tant tardé à voir le scandale en face. Mère de famille, je me représente de manière vivace la douleur de ces enfants, de ces parents, qui ont vu des comportements ignobles détruire leurs vies.

    J’éprouve une immense colère à l’égard de ces Tartuffes en col romain qui ont pu mener double vie et trahir, au degré le plus violent de la trahison, les promesses de leur sacerdoce. Ils ont craché sur le Sauveur qu’ils prétendaient servir. Ce Christ venu pour les petits, les pauvres, les sans-défense… « pour les enfants et ceux qui leur ressemblent » !

    Cela étant écrit, et écrit d’une plume écœurée, je voudrais résumer ce que j’ai vécu, moi qui n’ai jamais eu affaire à des prêtres malfaisants.

    J’avais 13 ans en 1990 quand j’ai entamé une série de camps d’été qui ont marqué mon adolescence, orienté ma vie vers la recherche du beau et du bien. Les prêtres que j’ai connus là-bas m’ont insufflé enthousiasme, énergie, espérance… humilité aussi, devant les progrès constants à faire, qu’une vie entière ne suffira pas à accomplir. Dans ma vie d’adolescente, les prêtres, ç’a été ça.

    J’avais 19 ans en 1996 quand mon professeur de philo nous a lu en cours, d’une voix nouée, le testament du père Christian de Chergé publié la veille. En deux pages, tout y était dit : le sens d’une vie donnée à Dieu, la paix qui en découle même aux heures les plus graves, le respect d’une religion différente qui, bien comprise, ne saurait mener à la haine. Dans ma vie de jeune en quête de témoignages, les prêtres, ç’a été ça.

    J’avais 20 ans en 1997 quand le métro parisien a pris des allures exceptionnelles. On y chantait, on y riait, on s’y abordait fraternellement dans toutes les langues du monde. C’étaient les JMJ. Cet élan ne s’est pas limité à l’émotionnel éphémère. Dans la foulée, des groupes de prière, de réflexion, de partage se sont formés. J’y ai connu des prêtres au savoir immense, qui ont « ouvert mon cœur à l’intelligence des Écritures ». Ils étaient profonds et sages, c’étaient des hommes de prière, ils m’ont transmis le bonheur de conjuguer ma foi avec ma raison. Dans ma vie d’étudiante, les prêtres, ç’a été ça.

    J’avais 24 ans en 2001 quand l’aumônier de Sciences-Po a emmené notre groupe en Inde pour aider à construire des maisons dans un village d’intouchables. J’y ai connu le père Pierre Ceyrac qui, oubliant de prendre une retraite méritée, se dépensait sans compter dans ce combat contre la misère où tant de prêtres ont usé leur vie, l’usent encore, l’useront demain. Dans ma vie de jeune nantie, les prêtres, ç’a été ça.

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  • Religieuses abusées : quel est l'objectif d'ARTE (et de la RTBF) ?

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    De Jérôme de Lartigue et Jérôme Fouquet sur le site "Smart Reading Press" :

    RELIGIEUSES ABUSÉES : ARTE VEUT-ELLE SECOUER L’ÉGLISE OU LA DÉTRUIRE ?

    Rome selon le reportage sur Arte

    L’émission d’Arte «Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église», au-delà d’une compilation de témoignages saisissants, veut être la mise au jour d’un système organisé et porte une charge particulièrement violente contre le Vatican, accusé de favoriser une culture de l’impunité. Dépasser l’émotion légitime qu’elle provoque peut nous faire entrer dans une appréciation plus juste des responsabilités et nous aider à retrouver le vrai visage de l’Église.

    C’est un nouveau pavé dans la mare que lance l’émission d’Arte Religieuses abusées l’autre scandale de l’Église, dont la diffusion a été largement relayée par les médias. L’émission choque, dégoûte, abasourdit, tant les témoignages donnés sont en contradiction avec la réalité de l’Évangile, dont le message a pu être dévié par des clercs à des fins égoïstes, perverses, voire pathologiques.

    LE PIÈGE DE LA CULPABILITÉ

    Ces témoignages portent sur des cas d’agressions très différents, tous abjects et inacceptables tant la dignité de la personne, la grandeur de la sexualité, la beauté de la vocation sont bafouées. Certains sont caractéristiques d’un abus de confiance et de pouvoir dans la direction spirituelle, qui a permis à l’agresseur de faire tomber petit à petit les défenses de la victime. Certains relèvent de la marchandisation organisée dans des institutions ecclésiales et d’autres de la réalité objective du viol.

    Dans tous les cas, la honte, la solitude des victimes et la souffrance qu’elles engendrent nous sont présentées sans fard, de façon parfois tellement crue qu’il est difficile de prendre du recul et de ne pas tomber dans le malaise que ne manque pas de créer ce type de nouvelle et d’émission : à vouloir comprendre la réalité de la façon la plus complète, on en vient à penser qu’on trahit les victimes, qu’on n’a pas de compassion, qu’on excuse l’inexcusable.

    On finit par se sentir fautif soi-même : fautif d’appartenir à une Église dont le péché de certains de ses membres en responsabilité serait en fait collectif. On tombe dans le piège de la culpabilité, celle-là même qui ronge les victimes de l’intérieur.

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