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BELGICATHO - Page 1645

  • En marge du prochain voyage papal : l’accord économique, pomme de discorde entre Israël et le Saint-Siège

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    Depuis 1993, un accord économique est en négociation entre Israël et le Saint-Siège pour régler des questions de propriété et de fiscalité. Mais les discussions traînent en longueur, butant entre autres sur le refus d’Israël de restituer à l’Église des biens confisqués en 1948. Il est improbable que la prochaine visite du pape suffise à arranger les choses. Les Israéliens n’ont pas la réputation d’être accommodants  sur ce type de dossiers…

    JPSC

    Extrait de l’article paru dans le journal « La Croix » sous la signature de Anne-Bénédicte Hoffner :

    En 1993, le Saint-Siège avait officiellement reconnu Israël et tous deux avaient établi des relations diplomatiques. Quatre ans plus tard, Israël reconnaissait la personnalité juridique de l’Église catholique en Terre sainte. Mais il reste toujours à se mettre d’accord sur le volet économique de l’Accord fondamental de 1993 : malgré des rendez-vous fréquents, suivis de communiqués systématiquement encourageants, les négociations traînent en longueur.

    En cause : la restitution de certains biens immobiliers revendiqués par l’Église, et le statut fiscal de ses propriétés. Alors qu’Israël avait accepté, en 1948, de continuer à appliquer les accords de Mytilène (1901) passés avec l’Empire ottoman et exonérant les institutions chrétiennes de taxe foncière locale, l’État hébreu souhaite aujourd’hui remettre en cause cette exemption. Depuis quelques années, de nombreuses communautés religieuses – y compris à Jérusalem-Est, annexée depuis 1967 – reçoivent des factures, incluant souvent des années d’arriérés, auxquelles, pour le moment, elles ne donnent pas suite. À mots couverts, elles assurent que la présence de plusieurs d’entre elles serait menacée par le paiement de cette taxe.

    Protectrice des communautés catholiques et des Lieux saints en Israël et en Palestine, la France plaide pour que « l’accord économique avec le Saint-Siège ne porte pas atteinte à ces droits anciens », comme l’a récemment rappelé le conseiller aux affaires religieuses du ministère des affaires étrangères, Roland Dubertrand, lors d’un colloque à l’Université catholique de Lyon. « Mais les Israéliens, eux, veulent renégocier un accord ex nihilo », constate une source catholique. Ils craindraient notamment que cette exemption ne crée un précédent, encourageant d’autres organisations religieuses à exiger le même avantage.

    Quels sont les points litigieux ?

    « Les discussions sur le volet fiscal sont presque achevées », assure ce responsable catholique. Seuls les accueils de pèlerins devraient continuer à être exemptés de taxe. Mais il reste à trouver les critères permettant de les distinguer des hôtels pour touristes : le prix de la chambre ? Les heures d’ouverture ? Une télévision dans les chambres ? Il est en tout cas déjà entendu que le centre Notre-Dame de Jérusalem, racheté en 1990 par les Légionnaires du Christ, sera considéré comme hôtel.

    Les négociations les plus vives portent sur la restitution à l’Église de plusieurs bâtiments. Le cas du Cénacle de Jérusalem, lieu du dernier repas de Jésus avec les apôtres et de la Pentecôte, est emblématique : restauré par les Franciscains en 1335 et aujourd’hui englobé dans un bâtiment de deux étages – abritant une synagogue réputée abriter le tombeau du roi David –, il peut se visiter mais tout culte y est interdit.

    À la rumeur d’une restitution à l’Église catholique, des juifs ultra-orthodoxes y ont récemment manifesté, appelant le pape « à rester à Rome »…

    Dans un article publié lundi 19 mai, Zion Evrony, ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège, assure au quotidien Haaretz que « l’État d’Israël n’a pas l’intention de transférer la souveraineté ou la propriété du Cénacle ou tout autre bâtiment sur le Mont-Sion au Vatican » même si le pape François y a été exceptionnellement autorisé à y célébrer une messe, lundi à 17 heures. (…).

    Ref. L’accord économique, pomme de discorde entre Israël et le Saint-Siège

     

  • Que reste-t-il de Paul VI, bientôt béatifié?

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    Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister (extraits):

    (…) Le 10 mai, le pape François a autorisé la congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret qui certifie canoniquement un miracle attribué à l’intercession de Paul VI. Le même jour, il a annoncé officiellement que la cérémonie de béatification du pape Giovanni Battista Montini serait célébrée au Vatican le 19 octobre prochain.

    Le second fait est le quarantième anniversaire du référendum du 12 mai 1974 qui officialisa définitivement l'introduction du divorce en Italie.

    Dans un premier temps, l’Église d’Italie et Paul VI vécurent ce changement historique comme un tournant dramatique.  Paul VI critiqua de manière très ferme certains groupes catholiques, comprenant beaucoup de gens, qui avaient refusé de soutenir le référendum contre le divorce et qui s’étaient même prononcés publiquement en faveur du "non" à l'abrogation de la loi (…):

    Ces propos tenus par Paul VI il y a quarante ans  pourraient faire naître aujourd’hui bon nombre de sourires de commisération y compris au sein même de cette Église qui s’apprête à l’élever à la gloire des autels. Elles sont pourtant gravées pour toujours, ces phrases qu’il a prononcées en faveur de "l’indissolubilité du mariage, fondée sur la parole du Christ et sur l’essence même de la vie conjugale", qui doit être défendue et encouragée en raison de la "fidélité due à un commandement évangélique explicite". Son appel à la "promotion" de la famille en tant que réalité non seulement "religieuse" et "morale" mais également "civile, sociale et juridique" continue à résonner. De même sa référence au "magistère constant de l’Église universelle" garde toute sa valeur.

    Ces phrases et ces références n’appartiennent donc pas seulement à un Jean-Paul II focalisé jusqu’à l’obsession – comme beaucoup de gens se plaisent à le penser – sur la question de la vie et de la famille, mais également à ce Paul VI que bien des gens, aujourd’hui, imaginent comme un pape plus ouvert à la modernité que son successeur polonais et moins enclin que lui à intervenir personnellement et publiquement dans le domaine politique ; autrement dit, comme un précurseur du pape François.

    Le 19 octobre, date à laquelle Paul VI sera proclamé bienheureux par le pape François, sera également le jour où s’achèvera la première session du prochain synode des évêques, qui est convoqué précisément pour travailler sur le thème de la famille.  On peut facilement prévoir que, au cours de cette session, ce n’est pas la question de l’introduction du divorce dans les législations civiles qui se trouvera au centre des discussions du synode. En effet, actuellement, c’est plutôt l’accès des divorcés remariés à la communion qui constitue le principal sujet de débat, un débat au ton particulièrement vif.

    Et déjà ce changement n’est pas quelque chose de négligeable. C’est comme si, du débat sur la place publique à propos de la dissolution du mariage en tant qu’institution "naturelle" – dissolution qui est désormais autorisée presque partout par les lois sur le divorce – on était maintenant passé au débat tout à fait interne à l’Église à propos de la dissolution du mariage "sacramentel", celle-ci étant, en fait, un présupposé pour ceux qui veulent que les divorcés soient autorisés à recevoir la communion.

    Cette dissolution qui est désormais admise ouvertement – en tant que "courageuse reformulation de la doctrine de l’indissolubilité" une fois que les époux ont constaté "la mort du lien" – par un théologien comme Andrea Grillo, professeur à l’Athénée Pontifical Saint-Anselme de Rome, dans une interview qu’il a accordée au journal "Il Foglio", qui l’a publiée le 13 mai dernier, et également dans un livre qui est paru ces jours-ci en Italie :

    A. Grillo, "Indissolubile ? Contributo al dibattito sui fedeli divorziati risposati", Cittadella Editrice, Assise, 2014.

    Cependant il se pourrait bien qu’il y ait, dans un avenir pas tellement éloigné, un autre débat, tout aussi incandescent, à propos de l’attitude pastorale qu’il conviendrait d’adopter en ce qui concerne les "mariages" ou unions entre personnes de même sexe. C’est ce que donne à penser la guerre sans merci qui fait rage à propos de cette question, depuis plusieurs années, au sein de la communion anglicane. Dans un tel contexte, il sera intéressant de voir si et comment on se rappellera et on actualisera les déclarations claires et nettes faites par Paul VI il y a quarante ans. Demain au synode. Et aujourd’hui parmi les évêques italiens (…).

    Lire en entier ici : Journal du Vatican / Que reste-t-il de Paul VI, bientôt béatifié?

    Et à propos de toutes ces questions, vous pouvez toujours vous investir dans l’échange consécutif à la conférence de Mgr Paglia, à Liège, le 26 mai. Pour mémoire :

     

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    JPSC

  • Les oubliés de la Terre Sainte

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    Sur le site de « La Vie » :

    C'est la polémique qui entoure les préparatifs du voyage de François. La brièveté de celui-ci comme les consignes de sécurité ne permettront pas de répondre à bon nombre de chrétiens qui attendaient sa visite avec impatience.

    Le programme du pape en Terre Sainte (du 24 au 26 mai) a beau être dense et tourné vers le dialogue interreligieux, il ne parvient pas à contenter tout le monde. Au sein des juifs radicaux bien sûr, qui manifestaient encore ce lundi contre la venue de François, mais également au sein des chrétiens et des catholiques. 

    Ces derniers regrettent que le pape fasse l'impasse sur la Galilée, sur la bande de Gaza et sur un véritable temps d'échange à Bethléem où nombre d'entre eux résident dans des conditions parfois bien difficiles. Ceux-ci explique le journaliste Gianni Valente sur le site Vatican Insider, se considèrent justement comme ces habitants des périphéries vers lesquelles François voudrait tant tourner son Église, et ils ne pourront le rencontrer, ni même l'approcher ou le voir. 

    L'exemple le plus frappant qui illustre ce désarroi est le passage du pape sur la Place de la Mangeoire devant la Basilique de la Nativité pour une messe le dimanche matin. 10 000 personnes au maximum pourront y assister, alors que bien plus rêvaient de s'y rendre. Les places sont d'ailleurs tellement rares, que certaines ont été mises en jeu lors d'une tombola dans la paroisse de Beit Jala. 

    « C'est désolant de voir que cette visite crée dans les cœurs tristesse et déception, alors qu'elle devrait engendrer joie et bonheur » explique sur son blog le Père Mario Cornioli. Mais le plus triste explique encore le prêtre, sera le couvre-feu imposé aux habitants de Jérusalem, le lundi 26. Le pape rentrera dans une ville « morte », « il ne trouvera aucun enfant pour l'accueillir, aucune vieille dame qui voudra le toucher, ne pourra saluer aucun malade... ».

    L'impatience malgré tout

    « Tout le monde n’est pas content pour le moment », reconnaissait il y a quelques jours le père David Neuhaus, membre du comité d’organisation du voyage papal, sur les ondes de Radio Vatican. « Mais je suis sûr que le Pape va porter avec lui sa joie et son optimisme. Il est apôtre de l’espoir. Et pour cela, après la visite, je suis absolument sûr que tout le monde sera ravi » relativisait-il cependant. « 

    Voir la suite ici : Les oubliés de la Terre Sainte

    JPSC

  • Le Pape François déclare aux dirigeants de l’Onu que les enfants à naître sont « nos frères et sœurs »

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    Le Pape déclare aux dirigeants de l’Onu que les enfants à naître sont « nos frères et sœurs »

    source : c-fam.org

    Les enfants à naître sont « nos frères et sœurs », a déclaré le Pape à Navi Pillay et à ses collègues rassemblés à Rome à l’occasion de leur réunion de coordination. Le bureau de Mme Pillay s’occupe de faciliter le travail des comités de l’Onu, ceux-là mêmes qui ont récemment déclaré au  l’avortement qu’il devait changer son enseignement sur l’avortement.NEW YORK, 15 mai (C-FAM) Une des personnalités de l’Onu les plus en vue, Navi Pillay, est a baissé la tête, trahissant des signes d’impatience, lorsque le Pape François a délivré un message pro vie sans ambiguïté au secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon et aux autres dirigeants de l’Onu 

    « Aujourd’hui, de manière très concrète, les gens ont de plus en plus conscience que la dignité des nos frères et sœurs, dont la vie est sacrée et inviolable de la conception à la mort naturelle, et que cela devrait nous amener à partager dans une pleine liberté les biens que la Providence divine a placé entre nos mains », a déclaré le Pape.

    Son message arrive à un moment critique, alors que les Nations Unies sont en train de débattre du cadre normatif qui permettra de remplacer les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015, sensés contribuer à l’éradication de la pauvreté, à l’amélioration de la santé, et au développement économique. L’Assemblée générale de l’Onu est pleine discussion, pour mobiliser un consensus sur les futurs Objectifs du développement durable.

    Le Pape a applaudi les efforts accomplis par l’Onu jusqu’aujourd’hui, mais a attiré à leur attention ceux qui sont exclus des bénéfices du progrès social et économique, en particulier les enfants à naître.

    Il a dénoncé l’injustice de la « culture de mort », et la « culture du jetable » de notre époque. L’avortement fait partie de cette culture, a ajouté le Pontife, aux côtés de « l’économie d’exclusion ». Il a insisté sur le fait que les fonctionnaires internationaux devraient combattre ces injustices dans un mouvement de « mobilisation éthique mondiale ».

    Un progrès équitable n’est possible que par une « solidarité accompagnée d’un esprit de gratuité généreux et désintéressé à tous les niveaux », a-t-il ajouté.

    Le Pape a également demandé aux hauts fonctionnaires de « fournir une protection appropriée à la famille », un « élément essentiel du développement durable humain et social ». 

    L’intervention du Pape en faveur de l’enfant à naître et de la famille rappelle celle de Jean Paul II  avant la conférence ambitieuse sur la population et le développement de 1994, alors que le gouvernement Clinton et les hauts fonctionnaires onusiens de l’époque, qui cherchaient à faire reconnaître l’existence d’un droit de l’homme à l’avortement, s’étaient faits coincer par le prédécesseur de François.

    Les négociations de l’agenda post 2015 sont le nouveau champ de bataille, sur lequel s’annonce un conflit similaire. 

    Le message du Pape François vise à éviter que l’Onu donne son aval à l’avortement, même indirectement, sous prétexte d’assurer l’accès à la santé maternelle ou la santé sexuelle et reproductive.

    Les Etats donateurs qui soutiennent le droit à l’avortement et les hauts fonctionnaires qui en sont responsables considèrent l’avortement comme une composante indispensable de la santé maternelle, sexuelle et reproductive. Les organisations qui fournissent l’avortement exploitent les ambiguïtés du langage utilisé dans les politiques onusiennes qui tournent autour de l’avortement afin d’obtenir des financements. 

    Les Objectifs du Millénaire pour le développement ont réussi à canaliser des ressources pour lutter contre des problèmes  spécifiques. Cependant, de nombreuses incertitudes et difficultés demeurent pour la mise en œuvre des nouveaux objectifs.

    L’agenda a été gonflé et il y a actuellement une douzaine de buts largement définis, d’objectifs et d’indicateurs. Mais il n’existe à ce jour aucun consensus sur les détails.

    Les critiques craignent que l’agenda post-2015 soit détourné, au détriment de l’aide au pays pauvres et touchés par les maladies, et qu’ils deviennent des objectifs impossibles à atteindre s’étendant à un spectre large de problèmes environnementaux et sociaux si chers au pays riches. 

  • Plain Chant sur Liège le samedi 24 mai 2014

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    LES VOIX DU PLAIN-CHANT

    ET DE LA POLYPHONIE BAROQUE

    L’histoire du plain chant  ne s’arrête pas avec l’âge d’or du grégorien (VIe-VIIIe s.), ni avec l’invention de l’organum et de la polyphonie. Au siècle même de Louis XIV, le gallicanisme inspire des plains chants qualifiés parfois de baroques dont certaines œuvres sont demeurées populaires jusqu’au XXe s.,  comme le salve regina  oratorien ou les messes royales du Liégeois Henry Du Mont (1610-1684) : une littérature modale écrite avec un savoir faire qui mérite le détour. 

     

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    Programme du concert

     

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    (16h, église des Bénédictines, Bd d’Avroy, 54)

    Académie de chant grégorien:

    Plain chant des liturgies royales

    Introït « Ecce advenit » (fête des rois mages) • Alleluia « Potestats eius » (fête du Christ-Roi) • Offertoire « Posuisti » (couronnement des martyrs) • Antienne « Sancte martyr » (office de la fête du rois saint Olav de Norvège) • Antienne ad magnificat « Preciosus martyr » (vêpres de la fête du roi saint Olav de Norvège)

    Sanctus, Agnus Dei et Ite missa est de la « Messe Royale » du 1er ton (Henry Du Mont, 1669) 

    « Magnificat » du 6e ton royal en faux-bourdon,liturgie parisienne, 1739 (ci-dessous, interprété par le choeur de Notre-Dame de Paris, avec Pierre Cochereau aux grandes orgues:) 

     

     

    Patrick Wilwerth à l'orgue "Le Picard"  (1737)

    oeuvres baroques 

    Ensemble vocal "Artemiss" et Eric Mairlot à l’orgue:

    «Miserere» à trois voix de Louis-Nicolas Clérembault (16376-1749) 

     

     Programme des chants de la messe 

     

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    (18h, église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132) 

    Académie de chant grégorien: 

    Propre grégorien de la messe « Dignus est Agnus » en l’honneur du Christ-Roi

    Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei de la « Messe Royale » du 1er ton d’Henry Du Mont (Looz 1610 – Paris 1749)

    « Magnificat » du Ton Royal (Paris, XVIIe s.) 

    Ensemble vocal « Artemiss » et Eric Mairlot à l’orgue :

    Trois Motets

     « Jubilemus, exultemus » et « consacrons nos airs » de François Couperin (1668-1733) • « Benedicam Dominum » d’Henry Du Mont (1676-1749) 

    Patrick Wilwerth: 

    à l’orgue Thomas du Saint-Sacrement 

    La messe sera célébrée selon le missel de 1962 

     

     Les acteurs musicaux de la journée 

      

    3760014190506_600.jpgFondé en 2002 à Louvain-la-Neuve, l’Ensemble Vocal féminin Artemiss est initialement dirigé par Charlotte Messiaen qui dirige aussi l’Ensemble Vocal du Brabant-Wallon, dont les choristes sont issues pour la plupart. Quelques unes d’entre elles chantent ensemble depuis plus de vingt ans et les projets ponctuels qu’elles animent (mariages, concerts) entretiennent ce plaisir toujours renouvelé de se retrouver autour du chant. Elles ont eu la chance d’être accompagnées ou de recevoir les conseils de James Ottaway, Jacques Willemyns, Sébastien van Bellegem, Fabien Moulaert ou encore Nicolas Achten. Aujourd’hui, c’est Bénédicte Messiaen qui a repris la direction de l’Ensemble.

    Cliquez ici pour afficher artemiss.

     mairloteric.jpgNé à Liège en 1968, Éric Mairlot étudie l’orgue aux Conservatoires royaux de Bruxelles et Liège avec Hubert Schoonbroodt et Anne Froidebise. Il y obtient plusieurs Premiers Prix ainsi qu’un Diplôme Supérieur d’orgue.

    Licencié en musicologie de l’Université Libre de Bruxelles, il a collaboré de 1993 à 1995 à l’Inventaire des Orgues de Wallonie.

    De 1996 à 1999, il a travaillé à la Bibliothèque royale Albert Ier de Bruxelles. Depuis 2000, il est rédacteur des programmes de salle de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège (OPRL) et chargé de programmation. En 2005, il a pris part à l’inauguration du grand orgue Schyven (1888) restauré de la Salle philharmonique de Liège, et en 2007, a joué la Symphonie « avec orgue » de Saint-Saëns avec l’OPRL en Suisse (Zurich, Berne et Genève). Depuis 2010, il est organiste titulaire du grand orgue Schyven (1884) de l’église royale Saint Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, église principale du diocèse aux Forces armées belges. Depuis janvier 2013, il est également assistant bibliothécaire de l’OPRL.

    L’Académie de Chant grégorien

    13_05_11_18-07-24_DxO-border.jpgest présente à Liège depuis 2003.  Elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy. À Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie organise aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est  confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers. A Liège, les cours sont animés par Stéphan Junker, avec le concours de Gérald Messiaen.  

    Stephan Junker

    13_05_11_16-42-30_DxO-border.jpgest  licencié en philologie classique de l’Université de Liège et diplômé du conservatoire de Bruxelles, où il fit partie de la classe de Jules Bastin. Il est titulaire d’une classe de chant au conservatoire de Verviers.

     Stéphan Junker dirige aussi le choeur de la cathédrale Saint-Paul à Liège

     

    Patrick Wilwerth

    025.JPGorganiste, compositeur, professeur d’orgue au conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt. Outre ses activités dans le domaine de l’orgue et de la composition, Patrick Wilwerth a fondé en 1994 le chœur de chambre "Praeludium" et a été nommé en 1993, directeur artistique du chœur universitaire de Liège.

    Patrick Wilwerth est titulaire des orgues de l'église du Saint-Sacrement à Liège

    Entrée libre à toutes les manifestations.

    Renseignements : e-mail sursumcorda@skynet.be ou tél. 04.344.10.89

    voir aussi: http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

  • Le P. Zanotti-Sorkine fait le plein aux Cordeliers à Fribourg

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    Prédication lors de sa messe en l’honneur de l’Adoration Perpétuelle :

     

  • Les « riches heures » du pape François en Terre Sainte

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    Elles seront placées sous le signe du dialogue interconvictionnel et de l’option préférentielle pour les pauvres. Lu sur le site de l’ Agence I.Media (extraits):

    « Le voyage du pape François en Terre Sainte, du 24 au 26 mai 2014, sera “très riche et très dense“, juge d’ores et déjà le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège (…).

    Le point culminant de ce 2e voyage du pape François hors d’Italie sera sa rencontre avec le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er. Les 2 hommes participeront à Jérusalem, dans la basilique du Saint-Sépulcre, à une prière œcuménique : une grande nouveauté car une telle prière commune des différentes communautés dans un lieu saint de Jérusalem n’a jamais eu lieu.

    D’autres moments forts marqueront ce bref voyage ponctué de 14 discours ou homélies : la rencontre du pape avec des réfugiés syriens sur les rives jordaniennes du Jourdain et celle avec des réfugiés palestiniens à Bethléem. A Jérusalem, le pape François visitera notamment le mémorial de la Shoah Yad Vashem et s’entretiendra avec le grand mufti puis avec les 2 grands rabbins d’Israël (…).

    Le pape a choisi d’être accompagné par “deux amis“ argentins, le rabbin Abraham Skorka et l’imam Omar Abboud. Cette présence interreligieuse, a assuré le père Federico Lombardi, " est un message en soi ". Si l’imam Abboud intégrera la délégation dès l’arrivée du pape sur le sol jordanien, le rabbin Skorka les rejoindra le 25 mai à Bethléem, une fois terminé le Shabbat.

    3 journées intenses

    Le samedi 24 mai, à 8h15 (heure locale, GMT+2), le pape François quittera l’aéroport romain de Fiumicino à bord d’un avion de la compagnie Alitalia et arrivera à Amman, la capitale jordanienne, vers 13h (heure locale, GMT+3), où il sera tout d’abord reçu au Palais royal par le roi Abdallah II. Il célébrera ensuite la messe à 16h dans le grand stade de la ville Le soir, aux alentours de 19h, le pape François visitera le site du baptême du Seigneur, à Béthanie au-delà du Jourdain, pour une rencontre avec un groupe de réfugiés, notamment syriens, et des personnes handicapées.

    Le lendemain, dimanche 25 mai, le souverain pontife, accompagné de sa délégation, se rendra à bord d’un hélicoptère jordanien à Bethléem, où il arrivera un peu avant 9h30, après moins d’une heure de trajet. Il se rendra en premier lieu au Palais présidentiel pour rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas, puis les autorités palestiniennes.

    Lors de cette visite de 6 heures en terres palestiniennes, le souverain pontife se rendra ensuite en papamobile sur la place de la Mangeoire pour présider, à 11h, l’un des moments-clefs de sa visite, la messe avec les chrétiens locaux, Puis le pape François déjeunera avec un groupe d’environ 25 personnes, composé exclusivement de familles palestiniennes en difficulté. Après un bref temps de repos, il ira se recueillir à 15h en privé dans la Grotte de la Nativité.

    Le souverain pontife rencontrera ensuite un groupe de quelque 300 enfants provenant des camps de réfugiés de Bethléem (…).

    Puis, à 16h, le pape François prendra à nouveau un hélicoptère jordanien pour rejoindre l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv(Israël). Il y sera accueilli par le président Shimon Peres avant d’être transféré, dans un hélicoptère israélien, jusqu’à un héliport situé derrière le Mont Scopus, à Jérusalem.

    Le premier rendez-vous du pape dans la ville sainte aura lieu à 18h15 à la Délégation apostolique à Jérusalem : il rencontrera en privé le patriarche Bartholomée 1er et signera avec lui une déclaration commune. Cette rencontre se déroulera là où eu lieu l’accolade historique entre Paul VI et le patriarche Athénagoras.

    Puis, à 19h, c’est au Saint-Sépulcre que se déroulera le point central de la visite : une prière œcuménique en présence du patriarche de Constantinople et des chefs des autres Eglises de Jérusalem (…).

    Le lendemain matin, lundi 26 mai, le pape François ira tout d’abord à 8h15 sur l’Esplanade des mosquées, où il rencontrera le grand mufti, avant de se rendre au Mur occidental, où il devrait glisser entre les pierres une prière personnelle. Puis le pape se rendra au cimetière national israélien du Mont Herzl, point le plus haut de la ville. Lors de cette étape inscrite depuis peu dans le protocole des visites de chefs d’Etat, le pape déposera une couronne dans le cimetière, haut lieu du sionisme, où sont enterrés plusieurs premiers ministres et présidents comme Levi Eshkol, Golda Meir ou Yitzhak Rabin.

    A 10h, le souverain pontife arrivera au mémorial de la Shoah Yad Vashem où il prononcera un discours sur l’Holocauste. Puis il rendra visite aux 2 grands rabbins d’Israël, près de la Grande synagogue de Jérusalem. Le pontife sera ensuite reçu à 11h45 au Palais présidentiel par le président Shimon Peres, avec qui il plantera un olivier, symbole de la paix. Il s’entretiendra ensuite en privé avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, au Notre Dame Center.

    Après le déjeuner, le pape rencontrera une dernière fois le patriarche de Constantinople, à 15h30, cette fois-ci près de l’église orthodoxe du Mont des Oliviers (…).

    A 16h, il présidera une célébration dans la basilique des Nations, à Gethsémani. Après cela, pour la dernière étape de sa visite, le pape François célèbrera de façon exceptionnelle la messe au Cénacle (...). 

    Le pape François décollera pour Rome de l’aéroport Ben Gourion à 20h15. Il est attendu un peu moins de 4 heures plus tard à l’aéroport de Rome-Ciampino. Une fois encore, à l'aller comme au retour, le pape François pourrait prendre la parole devant les journalistes qui l’accompagnent. »

     JPSC

  • Annuaire statistique de l’Eglise catholique : tout va bien.

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    Selon le site web français « Radio Notre-Dame »

    « L'Eglise continue d'attirer toujours plus de fidèles à elle.

    14 millions de catholiques supplémentaires entre 2011 et 2012

    Avec près de 14 millions de personnes supplémentaires, le nombre de catholiques dans le monde continue d'augmenter. Ces derniers sont passés de 1,214 milliard à 1,228 milliard entre 2011 et 2012, soit une augmentation de 1,15 %. A première vue cela paraît peu, mais si l'on met ce chiffre en parallèle avec l'augmentation de la population mondiale, soit 1,1 %, on se rend compte que le nombre de catholiques dans le monde augmente parallèlement à celui de la population mondiale.

    16 millions de baptêmes célébrés

    L'Annuaire statistique de l'Eglise précise également qu'au cours de l'année 2012, ce sont pas moins de 16 millions de baptêmes d'enfants et d'adultes qui ont été célébrés, ce qui est de bon augure pour les résultats futurs. Actuellement, on estime que la proportion de catholiques dans le monde se situe autour de 17,5 %.

    Le nombre de prêtres augmente en Asie et en Afrique

    Le continent américain reste sans conteste le continent le plus catholique au monde avec plus de 63 % de la population. Les catholiques sont en revanche ultra minoritaires en Asie où ils ne représentent que 3,2 % de la population. En ce qui concerne le nombre de prêtres, ils étaient 414 313 fin décembre 2012, un nombre en augmentation en Afrique et en Asie. »

    Ici : Le nombre de catholiques en augmentation dans le monde

    Les chiffres sont bonnes filles : on peut leur faire dire ce que l’on veut. Mais, derrière ceux-ci,, se cache une réalité : la perte du sens de la foi, même dans de grands pays catholiques d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine) ou d’Océanie (Philippines). Sans parler de l’Europe  dont il n’est évidemment pas question dans l'analyse des statistiques par le Dr. Coué…

    JPSC

  • Requiem pour Jean-Luc Dehaene

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    L’ancien Premier Ministre était né en 1940 Outre-Quiévrain, alors que ses parents avaient fui la Belgique devant l’invasion allemande. Il est décédé hier brutalement,  en France justement, là où il était né il y a 73 ans.

    Pour le site des médias catholiques belges francophones, M. B. y va de son  petit commentaire en demi-teinte qui tranche sur les propos convenus dont nous abreuve depuis deux jours la presse en symbiose avec le « milieu » politique .

    Extrait du billet de notre confrère :

     «  (…) Véritable Mr. Bricolage du système institutionnel belge, Jean-Luc Dehaene sera surtout étudié plus tard comme l’homme qui a donné à la Belgique sa structure fédérale.

    Trois régions, trois communautés. Sept parlements et gouvernements. Rien n’était insurmontable pour cet acharné de la solution, aussi complexe soit-elle.  Lors de l’une de ces crises institutionnelles dont la Belgique a – à son plus grand malheur- le secret, il avait dit à S.M. le Roi : « Sire, donnez-moi cent jours ! »

    Mais pour certains, le CVP de l’époque n’a pas joué un rôle très unificateur. Si la Belgique a opté pour la forme fédérale, le système adopté en 1993 porte en lui les germes des conflits communautaires actuels. Car il ne faut pas l’oublier, les sociaux-chrétiens flamands ont toujours eu un discours régionaliste,  pas toujours bien mesuré par les francophones. Mais celui qui avait une passion pour les coqs (comme… la Wallonie) n’avait jamais balancé vers le flamingantisme. Récemment, il avait même assimilé la N-VA au Vlaams Belang, expliquant que les nationalistes avaient « remplacé les étrangers par les francophones ».

    L’incarnation de l’Etat-CVP

    Dans les années 90, Jean-Luc Dehaene est l’homme incontournable de la politique belge. Pour beaucoup, sa figure de boulet de canon sortant de Val-Duchesse ou ses formules inimitables résumaient la vie politique pas très folichonnes de ces années-crises.

    Avec Célie, son amour de toujours, la famille Dehaene pouvait être soudée dans les épreuves. Comme lorsqu’ils perdirent Maaike, leur toute première petite-fille, victime d’un cancer en 1998. Autant il était caricatural devant les caméras, autant Jean-Luc Dehaene était trop pudique pour montrer ouvertement sa foi. Il puisait sa force dans sa famille et son fief brabançon.

    Brabançon bon vivant, Jean-Luc Dehaene a fait toute sa carrière dans le « pilier catholique » : Scouts, Mouvement Ouvrier Chrétien, cabinet de Wilfried Maertens.  Capable dans la même journée de négocier des accords institutionnels et d’aller bêcher son jardin de Vilvoorde, il était l’incarnation personnifiée du politicien bon vivant mais intraitable. Si la négociation eut été un sport olympique, le « démineur » en aurait été le médaillé d’or. Issu de l’aile gauche du CVP, il se définissait comme social-chrétien.  Comme démocrate-chrétien, il lui sera fait le reproche d’avoir bénéficier de plantureux revenus chez Dexia, malgré les mauvais résultats financiers de la banque qu’il présidait. Une fausse note de ses dernières années, pour quelqu’un qui a imposé de dures années de rigueur budgétaire à la Belgique. (…). »

     Ici : Le « démineur » a rendu les armes

    JPSC 

  • Euthanasie : une nouvelle contribution au surréalisme belge

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    Lu sur le site des médias catholiques belges francophones (extraits) :

    Le président de la Commission de contrôle sur l’euthanasie, le Dr. Wim Distelmans (VUB), a-t-il commis un faux-pas ? Il organise un voyage d’études sur l’euthanasie… au camp de concentration d’Auschwitz, en Pologne !

    Outre ses fonctions officielles, le docteur Wim Distelmans est connu dans le monde médical pour son activisme en faveur de l’euthanasie. Il est également chef du service des soins palliatifs à l’UZ VUB, titulaire de la chaire de fin de vie à la VUB et ancien président de la fédération flamande des soins palliatifs. En organisant un séminaire dans le cadre d’un des lieux les plus sinistres de l’Histoire du XXe siècle, il y a là de quoi être interpellé.

    Auschwitz : un endroit « inspirant » pour une fin de vie « digne » ?

    Ce voyage d’études est censé aborder la « Fin de vie digne » dans le cadre de la ville polonaise de Cracovie. La visite prévoit une visite d’Auschwitz avec un « programme scientifique » géré par le Dr. Distelmans.

    Dans la brochure de présentation (en néerlandais), l’organisateur décrit le lieu du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau comme « un endroit inspirant » pour discuter de la fin de vie. Une affirmation choquante au regard du nombre de victimes innocentes qui y ont été tuées. Les historiens estiment que plus d’un million de personnes ont été assassinées dans le camp d’Auschwitz, dont près de 90% de juifs (…).

    On peut se poser la question : pourquoi établir en quelque sorte  un parallèle entre l’euthanasie et l’horreur de l’extermination orchestrée par les nazis dans les camps de concentration ? Interprétation erronée ? En tous cas, malheureuse au minimum.

    Outre le fait que le sujet de l’euthanasie est quelque chose de trop délicat pour être traité lors d’un voyage d’agrément, fût-il organisé dans le cadre d’un séminaire, on ne peut s’empêcher de souligner le côté ambigu d’une telle démarche. On a pu parfois entendre, parmi les opposants à l’euthanasie, l’argument selon lequel l’euthanasie était digne des heures les plus sombres de notre Histoire. L’allusion aux nombreuses euthanasies pratiquées sur des personnes handicapées mentales n’était pas loin. Si cet argument était  exagéré, le Dr. Distelmans l’a malheureusement renforcé par son idée.

    Contacté par nos soins, le Grand Rabbin de Bruxelles Albert Guigui estime que s’il y a un relation entre l’euthanasie et Auschwitz, il s’agit d’une « relation ignoble », voire même d’une « insulte à la mémoire des six millions de morts ». Quand à la Commission de contrôle de l’euthanasie, contactée téléphoniquement, elle a préféré réserver sa réponse, préférant ne pas répondre en direct, mais via mail. Dès réception de la réponse, nous ne manquerons pas de la communiquer.

    M.B. »

     Ici : Un voyage d’études sur l’euthanasie… à Auschwitz !

    JPSC 

  • Les vieux débats de Vatican II sur la collégialité sont de retour

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    jpg_1350796.jpgUne ère que l’on croyait close après Paul VI refait surface un demi-siècle plus loin, sous le règne d’un pape considéré comme « révolutionnaire ». Confondant peut-être l’image et la réalité, d’aucuns ressortent les vieilles lunes du tiroir, en proposant que le synode des évêques soit l’organe suprême de gouvernement de l’Église, une sorte de "concile permanent". Mais Vatican II avait exclu cette éventualité. Les cardinaux Müller et Ruini, d'accord avec Ratzinger cardinal et pape, expliquent pourquoi : à lire sur le site « Chiesa » de Sandro Magister. Extraits :

    Les deux synodes qui sont programmés l’un pour le mois d’octobre de cette année et l’autre pour celui de l’année prochaine suscitent une attente fébrile non seulement en raison de la question qui va y être discutée – la famille et en particulier la "vexata quæstio" de l’accès des divorcés remariés à la communion – mais aussi en raison des prévisions qui concernent leur fonctionnement (…)..

    Dans la ligne de l’intention manifestée par François d’associer à la primauté papale en ce qui concerne le gouvernement de l’Église une collégialité épiscopale plus réelle.

    Les propositions de renforcement de l'institution synodale qui ont été faites par Enrico Morini dans la revue "Il Regno", par exemple, sont emblématiques de cette attente. Morini enseigne l’histoire et les institutions de l’Église orthodoxe à l'université d’état de Bologne et à la faculté de théologie d'Émilie-Romagne et il est président de la commission du diocèse de Bologne pour l'œcuménisme :

    La proposition de Morini se présente sous la forme suivante :

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  • Qui suis-je pour juger ?

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    Cette petite phrase du pape François, sans doute mal comprise mais déclinée ensuite sur tous les tons, fait aujourd’hui le tour du monde.

    Dans son livre d’entretiens avec Peter Seewald, « Voici quel est notre Dieu » (Plon/Mame, 2001), le cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, remet les idées en place :

    « -Peter Seewald : Jésus a dit un jour, du haut de la montagne : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés, car du jugement dont vous jugez, on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez, on usera pour vous ! » (Mt 7, 1-2). C’est vite dit, mais ne nous faut-il pas aussi juger ?

     « -Joseph Ratzinger : C’est incontestable. Jésus lui-même, selon Matthieu 18, a défini la règle de la communauté : il dit de prendre le frère entre quatre yeux et de le corriger ; s’il n’écoute pas, qu’on le fasse dans un cercle plus étendu, et ainsi de suite. Des règles, en particulier des règles juridiques, sont nécessaires à l’homme. Il s’agit ici d’une autre dimension : nous n’avons pas à nous instituer juges du monde entier, mais il nous faut respecter aussi, en jugeant, le mystère de l’autre. Même lorsque la justice, pour maintenir l’ordre, doit juger, elle ne condamne pas la personne, mais certains de ses actes en essayant de trouver la réponse adéquate ; nous devrions en tout cas respecter le mystère du non-dit dont Dieu seul est juge.

    Le deuxième membre de ce précepte présuppose que nous ne devons pas oublier que nous aussi nous serons jugés de la même manière que nous avons jugé. C’est une invitation à garder la juste mesure, de connaître les bonnes limites, de faire preuve du vrai respect envers l’autre. Jésus nous fournit donc  une règle intérieure pour juger quand cela s’avère indispensable. Elle consiste à reconnaître sans cesse cette dernière instance ».

     JPSC