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BELGICATHO - Page 1647

  • Béatification de Paul VI : le programme des cérémonies à Rome et Milan

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    La Messe de béatification commencera à 10h30 ce dimanche 19 octobre, Place Saint-Pierre.

    RADIO VATICAN

    « La béatification du Pape Paul VI approche, et l’on en sait désormais un peu plus sur le déroulement des cérémonies qui auront lieu samedi 18 et dimanche 19 octobre à Rome et dans le diocèse de Milan, dont Giovanni Battista Montini fut archevêque de 1954 à 1963.

    Un communiqué de don Davide Milani, responsable communication du diocèse de Milan, publié ce 17 octobre, précise d’abord que plus de 3000 pèlerins milanais arriveront samedi dans la capitale italienne. A Rome, ils pourront alors, mêlés à la foule de fidèles venus du monde entier, participer à trois moments forts :

    - la liturgie des Vêpres, présidée par le cardinal Angelo Scola, actuel archevêque de Milan. Elle aura lieu samedi 18 octobre à 18h30 en la Basilique des Saints-Apôtres, à Rome.

    - la Messe de béatification de Paul VI, présidée par le Pape François, dimanche 19 octobre à 10h30, sur une Place Saint-Pierre ouverte dès 8h aux fidèles.

    - la Messe de remerciement, à nouveau présidée par le cardinal Scola, le lundi 20 octobre à 9h30 en la Basilique de Saint-Paul-hors-les-murs. Elle est adressée aux fidèles venus des diocèses de Milan et de Brescia.

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  • Synode sur la famille : les partisans du rapport d’étape contesté mettent l’assemblée synodale en garde

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    Lu sur le site du journal « La Croix » (extraits) :

    « Le cardinal Reinhard Marx et Mgr Georges Pontier, présidents des conférences épiscopales allemande et française, ont mis en garde contre un texte final du synode qui apparaîtrait en retrait avec la vision d’ouverture proposée par le rapport d’étape.

    Alors que le document final du Synode sur la famille devrait être profondément remanié après les débats dans les petits groupes linguistiques, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Conférence des évêques allemands, a mis en garde ce vendredi 17 octobre contre la tentation de revenir sur le regard positif et bienveillant proposé dans le rapport présenté à mi-parcours et très critiqué dans l’aula synodale.

    Interrogé lors d’une conférence de presse au Vatican sur le fait que la notion de gradualité, à laquelle il s’était montré très attaché avant le Synode, était particulièrement critiquée dans les groupes linguistiques, le cardinal Marx a insisté sur la nécessité de « ne pas perdre le regard positif sur ce qu’il peut y avoir de bon dans ce que vivent les personnes »(…). « Je n’ai pas été invité pour répéter les mêmes choses qu’avant, avait-il confié en début de conférence de presse. Ce n’est pas ce que veut le Saint-Père. Il faut ouvrir des portes pour que l’Évangile de la famille puisse entrer en dialogue avec les personnes. »

    Ainsi, sur les divorcés remariés, il a souligné que le document de travail issu du questionnaire envoyé aux diocèses avait dit que ce thème devait être abordé. « Il l’a été, s’est réjoui le cardinal Marx. Pour l’instant nous n’avons pas de propositions concrètes : ce sujet doit continuer à être débattu. J’espère que le débat reste ouvert. »

    Alors que le cardinal Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, qui fait figure de chef de file des contestataires au sein du Synode, jugeait, vendredi matin, dans l’hebdomadaire Famille chrétienne, « très possible » que le document final soit rejeté par les pères « si les membres de la commission chargée d’écrire la relatio synodi ne prennent pas en compte l’approche rectifiée sortie des  groupes linguistiques", le cardinal Marx et Mgr Pontier ont écarté cette possibilité.

    « Le débat a été intense, et parfois très animé, a reconnu le cardinal Marx, mais nous avons la volonté de trouver un point de vue commun. Nous pouvons nous mettre d’accord. » « Sur l’ensemble du texte, je serai étonné qu’on n’arrive pas à un consensus », a abondé son collègue français. »

    Ref. Cardinal Marx : « Je ne suis pas au synode pour que l’on répète les mêmes choses qu’avant » 

  • Synode sur la famille : les africains ne doivent pas trop se mêler de ce que les européens décident (Cardinal Kasper)

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    Lu sur le site « Benoit et moi » (extraits) :

    Pour le cardinal Walter Kasper, hier n'était pas un bon jour (…) En effet, une interview de lui publiée par l'agence Zenit (ICI) a fait le tour du monde: faisant le point de la situation, il s'est laissé aller à des jugements plutôt lourds sur les évêques africains, qui s'étaient opposés avec vigueur à certaines affirmations contenues dans la Relatio, en particulier en matière d'homosexualité. Kasper s'en est sorti avec des concepts pas vraiment élégants, soutenant que - puisque en Afrique, l'homosexualité est un sujet tabou - il est bon que les évêques de ce continent ne se mêlent pas trop de ce que les Européens décident. Le cardinal allemand a ainsi théorisé une sorte de fédéralisme doctrinal selon lequel, à partir de critères génériques communs à tous, chaque épiscopat prend alors ses décisions (l'auteur de l'article est bien indulgent).

    Les commentaires sur les Africains (..) ont provoqué la vive réaction des évêques concernés. L'un d'eux, le sud-africain Napier, a ensuite été appelé par le pape à faire partie de la commission restreinte qui préparera le rapport final (coïncidence ou acte de réparation?), Mais le cas est devenu très embarrassant au point qu'hier après-midi, le cardinal Kasper a démenti nettement avoir accordé une interview à Zenit ou à d'autres, avec ce genre de déclaration. La sèche prise de position de Kasper a ainsi conseillé à Zenit d'enlever l'interview du site, mais la nuit dernière, dernier coup de théâtre :Edward Pentin, le journaliste britannique qui avait signé l'article, non seulement confirme tout mais met sur son blog l'audio de l'entretien avec Kasper (edwardpentin.co.uk/statement-on-cardinal-kasper-interview/ ). Mardi soir à la sortie du Synode, ils étaient trois à l'interroger, deux britanniques et un français, et aux premières répliques du cardinal, il est clair qu'il est bien conscient d'avoir affaire à des journalistes, avec lesquels il s'entretient pendant sept minutes. »

     Ref. LE JOUR NOIR DE KASPER

     JPSC

  • Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

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    Sur le site de Radio Vatican, le point de vue du Cardinal libanais Béchara Raï,  patriarche des Maronites

    «  (RV) Les points les plus controversés de la relatio post disceptationem sont parmi les sujets les plus discutés en Europe et plus globalement en Occident. Même si les questions liées aux divorcés remariés et aux homosexuels sont également présentes partout dans le monde, des catholiques de certaines régions du monde se sentent moins concernées pour diverses raisons.

    C’est le cas au Liban, représenté à ce synode extraordinaire sur la famille par le cardinal Béchara Raï, patriarche d’Antioche des maronites. Il revient, au micro de Xavier Sartre, sur les travaux en cours dans les carrefours linguistiques et sur les controverses. 

    Ecoutons le Cardinal Béchara Raï :

    Notre contexte est tout à fait différent. Nous n’avons pas les problèmes de l’Europe. Pourquoi il y a-t-il ces problèmes en Europe ? En Europe, le problème n’est pas seulement une nouvelle culture de genre, le changement profond des mentalités dans le monde. En Occident, l’État légifère sans aucune considération de la loi divine, que ce soit la loi révélée ou la loi de la nature. C’est pourquoi tout est ouvert. Il n’y a pas de limites.

    Chez nous, au Liban et au Moyen-Orient en général, il y a la séparation entre la religion et l’État mais il n’y a pas de séparation entre l’État et Dieu comme c’est le cas en Occident dans le sens de tout ce qui est religieux, on l’appelle statut personnel et tout ce qui est mariage et effet civil relèvent des compétences religieuses, pas de l’État. L’État ne légifère en rien sur ce qui est contraire à la loi divine ou qui concerne le mariage et les effets civils. Ceci nous protège. Nous avons d’autres problèmes. Nous n’avons pas le problème des unions libres, ça n’existe pas. Nous n’avons pas les problèmes des divorcés-remariés, nous n’en avons pas pour les catholiques. Les homosexuels, nous n’en avons pas. On ne les a jamais reconnus. Le Parlement ne légifère pas sur l’avortement. Nous sommes protégés. C’est pourquoi nos problèmes sont tout à fait différents.

    Nos problèmes sont des problèmes de guerre. Le problème du changement de religion pour pouvoir obtenir le divorce. Vous avez des familles, des conjoints catholiques qui embrassent l’islam pour divorcer ou bien qui changent de confession pour être orthodoxes. Il y a très peu de cas. Notre grand problème, c’est le problème économique des familles pauvres à cause de la guerre, des conflits. Et aussi, le grand nombre de réfugiés et l’émigration. 

    On a tendance à opposer ceux qui sont plus attachés à la doctrine et ceux qui sont peut-être plus attachés à une pastorale un peu plus compréhensive envers les personnes. Selon vous, comment concilier ces deux positions ?

    Ce sont des questions qui ont été très débattues. Mais ils sont tous arrivés à dire qu’il faut toujours unir la vérité et la miséricorde, la justice et la réconciliation, la doctrine et la pratique. On a toujours insisté sur cela. Je pense que ça va rester. Prenez par exemple l’Évangile de l’enfant prodigue. Son père lui a laissé la liberté de partir. Il est parti. Mais quand il est rentré, il a été traité avec miséricorde. Quelqu’un disait « Comment pouvoir parler de compassion avec des gens qui ne reviennent pas ? » Il faut qu’ils reviennent pour que nous ayons la compassion et la miséricorde. 

    Ref. Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

    JPSC

  • Cardinal Burke : « Les Pères synodaux demandent que la relatio soit rectifiée »

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    Tout sauf la « langue de buis » : une interview du cardinal Burke par Antoine Pasquier sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne », ce 17 octobre :

     "Le co-président du groupe de travail anglophone au Synode revient sur les enjeux de fond de ce dernier.

     Après la publication lundi d’un rapport d’étape peu satisfaisant, de nombreux Pères synodaux ont travaillé à l’améliorer pour que le texte final, qui sera voté (ou non) samedi 18 octobre donne une vision juste de la pensée de l’Église sur la famille. Parmi eux, le cardinal Edmund Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique – et surtout co-président du groupe de travail anglophone au Synode – revient sur ce processus synodal et sur les enjeux de fond sous-jacents.

    Comment les cercles mineurs se sont-ils approprié la relatio post disceptationem  après la polémique du début de semaine ? Faut-il s’attendre à de profonds changements de la relatio ?

    Il y a eu une réaction forte contre le texte de lundi matin. Quasiment tous les cercles mineurs ont exprimé des objections fondamentales et proposé des révisions substantielles. Les pères synodaux ont demandé une plus forte référence à l’écriture sainte et au riche magistère de l’Église sur la famille.

    Ils ont regretté l’absence de référence à la loi naturelle et ont jugé inacceptables les affirmations sur les rapports sexuels hors mariage et entre personnes de même sexe. L’accès des divorcés remariés à la sainte communion a été rejeté par plusieurs cercles mineurs.

    Le message envoyé est fort : le texte doit être radicalement changé. Samedi matin, j’attends de la relatio synodi qu’elle soit très différente de la relatio post disceptationem.

    La relatio synodi est présentée et discutée samedi matin, avant d’être votée dans l’après-midi. Un rejet est-il envisageable ?

    C’est très possible. Si les membres de la commission chargée d’écrire la relatio synodi ne prennent pas en compte l’approche rectifiée sortie des cercles mineurs, le texte ne sera pas approuvé.

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  • Académie de chant grégorien à Liège : le programme 2014-2015

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège E-mail :  jpschyns@skynet.be Tél. 04.344.10.89  (depuis l’étranger : +32.4.344.10.89) Site :    http://www.gregorien.com

    marcel-peres.jpg1.  CINQ WEEK-ENDS AVEC MARCEL PÉRÈS, DIRECTEUR DE L’ENSEMBLE ORGANUM ET DU CIRMA (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes).

    A l’abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54,  à Liège.

    Les deux premiers week-ends seront consacrés à l’œuvre d’Hildegarde von Bingen :

     du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 (18h00) décembre 2014 et du vendredi 23 (17h00) au dimanche 25 (18h00) janvier 2015.

     Les trois suivants constitueront un mini-cycle pour restituer les vêpres de l’office primitif de saint Lambert :

    du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015 ; du vendredi  4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre  2015 ; du  vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.

    Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre, pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.

    Le droit d’inscription (repas compris et collations compris) reste inchangé : 100 € par week-end (règlement sur place).

    Réduction de 10  % pour : ceux qui s’inscrivent à tout le moins aux trois week-ends consacrés aux vêpres primitives de la fête de saint Lambert ; les religieuses et les religieux ; les jeunes de moins de 33 ans.

    Des possibilités de logement à prix modique sont offertes à l’abbaye des Bénédictines et à l’hôtel des acteurs (proche de l’abbaye).

    Trente places sont ouvertes par week-end. Les inscriptions peuvent se faire dès à présent. Personnes de contact : Jean-Paul Schyns (académie de chant grégorien) : tel. 04.344.10. 89 (de l’étranger : +32.4.344.10.89) ou email jpschyns@skynet.be ou Sœur Petra (abbaye des bénédictines de Liège) email :  petra.osb@skynet.be . L’inscription est également possible en ligne sur le site web de l’académie http://www.gregorien.com

    stéphan Junker.jpg2.  CYCLE DE COURS D’INITIATION  AVEC STÉPHAN JUNKER, PROFESSEUR AU CONSERVATOIRE DE VERVIERS

      À l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à Liège

    Deux samedis après-midi par mois, de fin novembre 2014 à mai 2015 (calendrier à préciser). Chant d’ensemble : 12  leçons (de 15h à 17h30). Travail individualisé de la voix (supplément facultatif) : 4 leçons (de 17h30 à 18h30). Journée grégorienne de clôture : le samedi  9 mai 2015 (concert à 16 h. et messe chantée à 18h ) avec le concours de la Schola Resupina  de Vienne (Autriche), direction : Isabell  Köstler. Le thème du cycle sera « le chant romano-franc  célèbre Charlemagne († 814). De la réforme carolingienne à l’ars nova. »

    Les cours sont ouverts à tous, sans pré-requis, même si une expérience musicale est la bienvenue.

    La participation aux frais est fixée comme suit : 33 ans et plus : 105€ ∙  moins de 33 ans : 75€  ∙ réduction pour ceux qui ont déjà participé aux cours de l’académie : -15€  ∙ supplément pour inscription (facultative) à un travail individuel de la voix : 20€.  

    Les paiements sont reçus au compte IBAN: BE96 2100 6808 9305  BIC : GEBABEBB de l’Académie de Chant grégorien à Bruxelles, avec la mention  « cours Liège ». Le paiement d’un acompte de 20€ est requis (avant le 20 novembre 2014).

    Renseignements et inscriptions :

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). E-mail : jpschyns@skynet.be

    ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.com

  • La véritable histoire du synode sur « la famille ». Le metteur en scène, les exécutants, les assistants

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    Sur son blog « Chiesa », Sandro Magister retrace l’histoire des grandes manœuvres pour un changement de paradigme : son metteur en scène, ses exécutants, ses assistants. Extrait.

    « Aussi bien lors du concile Vatican II qu’au cours du présent synode, les changements de paradigme sont les fruits d’une mise en scène très soignée. Un protagoniste de Vatican II tel que le père Giuseppe Dossetti – très habile stratège des quatre cardinaux modérateurs qui étaient aux commandes de la machine conciliaire – revendiquait ce fait avec fierté. Il disait qu’il "avait bouleversé le destin du concile" grâce à son aptitude à piloter l'assemblée, aptitude qu’il avait acquise antérieurement grâce à son expérience politique de leader du plus grand parti d’Italie.

    Les choses se sont également passées ainsi au cours du présent synode. Ni les ouvertures en direction d’une autorisation de communier qui serait accordée aux divorcés remariés civilement – et donc l'acceptation de ces remariages par l’Église – ni l'impressionnant changement de paradigme en ce qui concerne l’homosexualité qui a été introduit dans la "Relatio post disceptationem" n’auraient été possibles sans une série de démarches habilement calculées par ceux qui avaient et qui ont le contrôle des procédures.

    Pour le comprendre, il suffit de parcourir de nouveau les étapes qui ont abouti à ce résultat, même si la conclusion provisoire du synode – comme on le verra – n’a pas été conforme aux attentes de ses metteurs en scène.

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  • Saint Ignace d'Antioche (17 octobre)

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    Lors de l'audience générale du mercredi 14 mars 2007, le pape Benoît XVI a évoqué ce Père de l'Eglise :

    Saint Ignace d'Antioche

    Chers frères et sœurs!

    Comme nous l'avons déjà fait mercredi, nous parlons des personnalités de l'Eglise naissante. La semaine dernière, nous avons parlé du Pape Clément I, troisième Successeur de saint Pierre. Aujourd'hui, nous parlons de saint Ignace, qui a été le troisième Evêque d'Antioche, de 70 à 107, date de son martyre. A cette époque, Rome, Alexandrie et Antioche étaient les trois grandes métropoles  de  l'empire  romain. Le Concile de Nicée parle de trois "primats":  celui de Rome, mais Alexandrie et Antioche également participent, d'une certaine manière, à un "primat". Saint Ignace était Evêque d'Antioche, qui se trouve aujourd'hui en Turquie. Là, à Antioche, comme nous l'apprenons des Actes des Apôtres, se développa une communauté chrétienne florissante:  le premier Evêque fut l'apôtre Pierre - c'est ce que nous rapporte la tradition - et là, "pour la première fois, les disciples reçurent le nom de chrétiens" (Ac 11, 26). Eusèbe de Césarée, un historien du IV siècle, consacre un chapitre entier de son Histoire ecclésiastique à la vie et à l'œuvre littéraire d'Ignace (3, 36). "De Syrie", écrit-il, "Ignace fut envoyé à Rome pour être livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause du témoignage qu'il avait rendu du Christ. En accomplissant son voyage à travers l'Asie, sous la surveillance sévère des gardes" (qu'il appelle les "dix léopards" dans sa Lettre aux Romains, 5, 1), "dans toutes les villes où il s'arrêtait, à travers des prédications et des avertissements, il renforçait les Eglises; et surtout, il exhortait, avec la plus grande vigueur, à se garder des hérésies, qui commençaient alors à se multiplier, et recommandait de ne pas se détacher de la tradition apostolique". La première étape du voyage d'Ignace vers le martyre fut la ville de Smyrne, où était Evêque saint Polycarpe, disciple de saint Jean. Ici, Ignace écrivit quatre lettres, respectivement  aux  Eglises  d'Ephèse, de Magnésie, de Tralles et de Rome. "Parti de Smyrne", poursuit Eusèbe "Ignace arriva à Troade, et de là, envoya de nouvelles lettres":  deux aux Eglises de Philadelphie et de Smyrne, et une à l'Evêque Polycarpe. Eusèbe complète ainsi la liste des lettres, qui nous sont parvenues de l'Eglise du premier siècle comme un trésor précieux. En lisant ces textes, on sent la fraîcheur de la foi de la génération qui avait encore connu les Apôtres. On perçoit également dans ces lettres l'amour ardent d'un saint. Enfin, de Troade, le martyr arriva à Rome où, dans l'amphithéâtre Flavien, il fut livré aux bêtes féroces.

    Aucun Père de l'Eglise n'a exprimé avec autant d'intensité qu'Ignace l'ardent désir d'union avec le Christ et de vie en Lui. C'est pourquoi nous avons lu le passage de l'Evangile sur la vigne qui, selon l'Evangile de Jean, est Jésus. En réalité, en Ignace confluent deux "courants" spirituels:  celui de Paul, entièrement tendu vers l'union avec le Christ, et celui de Jean, concentré sur la vie en Lui. A leur tour, ces deux courants débouchent sur l'imitation du Christ, proclamé plusieurs fois par Ignace comme "mon" ou "notre Dieu". Ainsi, Ignace supplie les chrétiens de Rome de ne pas empêcher son martyre, car il est impatient d'être "uni au Christ". Et il explique:  "Il est beau pour moi de mourir en allant vers (eis) Jésus Christ, plutôt que de régner jusqu'aux confins de la terre. Je le cherche lui, qui est mort pour moi, je le veux lui, qui est ressuscité pour moi... Laissez-moi imiter la Passion de mon Dieu!" (Romains 5, 6). On peut saisir dans ces expressions ardentes d'amour le "réalisme" christologique prononcé, typique de l'Eglise d'Antioche, plus que jamais attentive à l'incarnation du Fils de Dieu et à son humanité véritable et concrète:  Jésus Christ, écrit Ignace aux Smyrniotes, "est réellement de la  souche  de  David", "il  est  réellement né d'une vierge", "il fut réellement cloué pour nous" (1, 1).

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  • Synode : le cheval de Troie de la gradualité

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    Par l’abbé Claude Barthe sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau »

    Les discussions qui ont eu lieu lors du Synode ne peuvent faire abstraction de la théologie morale enseignée depuis toujours dans l’Église. Débat autour de la notion de gradualité.

    Le Synode extraordinaire sur la famille est le théâtre de tensions toujours plus fortes en raison de la doctrine morale qui est engagée sous un aspect particulier : celui de la communion eucharistique d’époux dont le mariage a été rompu par un divorce civil et qui ont contracté une deuxième union, mais aussi de concubins ayant contracté une union civile, ou encore d’homosexuels vivant en couple stable.

    Deux moyens sont employés simultanément par les partisans d’une évolution pour contourner l’enseignement traditionnel fondé sur l’indissolubilité du mariage (saint Matthieu 19, 3-6) :

    1. La novation est d’abord présentée sous la forme d’un « compromis » entre ceux qui veulent purement et simplement accorder l’Eucharistie aux divorcés remariés et ceux qui tiennent que cela n’est pas possible (1). Entre les deux serait une thèse moyenne : l’accès à l’Eucharistie sera donné dans certaines conditions, par miséricorde, à ceux qui sont encore « en chemin », etc.

    Règne de l'opinion

    2. Ce compromis est ensuite légitimé comme une opinion d’une partie des Pères du Synode, et plus généralement d’une partie des évêques du monde : « Certains pensent que… ». Du coup cette opinion peut être suivie en toute sécurité de conscience par les baptisés.

    L’ensemble du processus repose sur la notion de « gradualité » :

    « Vu le principe de gradualité du plan salvifique divin, on se demande quelles possibilités sont données aux époux qui vivent l’échec de leur mariage (…). Pour certains, il faudrait que l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel (…). Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes » (rapport du cardinal Erdo),

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  • Le Synode défend la doctrine mais encourage la compassion

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    Selon Radio Vatican :

     « L’assemblée du Synode s’est clairement et librement exprimée, par le biais des rapports présentés ce vendredi matin en présence du Pape. C’est le fruit d’un travail intense, rigoureux, en profondeur. A de rares différences près, les dix groupes linguistiques, au sein desquels tous les participants avaient été répartis, se sont prononcés en faveur d’une considérable refonte du rapport d’étape présenté lundi. Un carrefour a indiqué avoir proposé jusqu’à 80 amendements. D’autres ont proposé en plusieurs endroits clés du texte une nouvelle formulation, voir une totale réécriture. Les appels à la prudence et à la vigilance sont nombreux, surtout dans le choix des mots,  pour éviter de semer la confusion. Ce Synode ne doit pas donner l’impression que l’Eglise abandonne sa doctrine sur l’indissolubilité du mariage et la famille. L’Eglise respecte toutes les personnes humaines, mais pas tous les comportements humains.

    Plusieurs appels également en faveur d’une réflexion approfondie, avant le synode de l’année prochaine, sur les thèmes les plus délicats comme celui des divorcés-remariés, de la communion spirituelle ou de l’attitude à adopter à l’égard de la multiplication des unions libres, les uns souhaitant la constitution de groupes d’études composés d’experts, d’autres préférant une plus large consultation impliquant les diocèses. Pour la plupart, un langage nouveau s’impose, des développements sont possibles, à des conditions bien précises toutefois, conformes à la vérité de l’Evangile et à la tradition de l’Eglise. Malgré la pluralité et la diversité des situations ecclésiales, une nette convergence s’est dégagée en faveur de la mise en valeur des familles qui vivent avec cohérence et fidélité le mariage chrétien. Les familles chrétiennes ont besoin d’être soutenues dans un contexte qui ne leur est pas favorable.

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  • Pakistan : la cour d'appel de Lahore confirme la condamnation à mort d'Asia Bibi

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    ASIE/PAKISTAN - Confirmation de la part de la Haute Cour de Lahore de

    la condamnation à mort d’Asia Bibi

     

    Lahore (agence Fides) – La Haute Cour de Lahore, tribunal d’appel, a confirmé ce matin la condamnation à la peine capitale d’Asia Bibi, la chrétienne pakistanaise accusée de blasphème et condamnée en premier degré à cette même peine en 2010. C’est ce que confirme à l’Agence Fides l’un de ses défenseurs, l’avocat chrétien Naeem Shakir, informant que le recours présenté par la défense a été rejeté. Au cours de l’audience de ce matin, tenue de 09.30 à 13.30 locales, devant le collège présidé par le juge Anwar ul Haq, la défense a présenté ses arguments sous forme écrite, arguments qui visaient à faire tomber ceux du plaignant, démasquant des témoins peu crédibles et l’évidente construction de fausses accusations. « Le juge a retenu valides et crédibles les accusations des deux musulmanes – deux sœurs – qui ont témoigné à propos du présumé blasphème commis par Asia Bibi. Ce sont celles avec lesquelles elle s’était disputée et qui avaient provoqué toute l’affaire » a expliqué Maître Shakir, trahissant sa grande amertume et sa déception. « La justice est toujours plus entre les mains des extrémistes » – a-t-il ajouté précisant qu’en accord avec le mari d’Asia Bibi, un recours sera présenté devant la Cour Suprême, dernier degré de jugement au Pakistan.

  • Synode sur la famille : la confiance règne ?

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    Finalement, les 10 rapports des circuli minores ont été mis en ligne, avant que la commission désignée par le pape François n’ait entrepris d’en faire la synthèse qui sera soumise au vote de l’assemblée plénière, samedi prochain.

    Ces rapports  sont ici.

    Voici  à titre documentaire celui du "circulus gallicus B" dont Mgr Léonard est le rapporteur : 

    « Relatio - Circulus Gallicus "B"

    Moderator: Em.mo Card. Christoph SCHÖNBORN, O.P.
    Relator: S.E. Mons. André LÉONARD

    « Notre travail s’est déroulé dans un beau climat de franchise et d’écoute mutuelle. Tous ont apprécié cette « palabre » universelle où les voix de l’Europe, de l’Asie et du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Amérique du Nord ont résonné en des timbres fort diversifiés, mais de manière généralement symphonique. Les constats et les enjeux ont pu être clarifiés grâce aux expériences si diverses au sein d’un même groupe linguistique.

    Nous avons salué avec gratitude la présence des laïcs, hommes et femmes – des couples principalement – qui nous ont touchés et édifiés par leur « témoignage » vécu, parfois plus performant que nos « élucubrations » théologiques, indispensables, elles aussi, pourtant.

    Dans nos tout premiers échanges, en réaction aux innombrables interventions des Pères synodaux, notre attention s’est d’abord portée sur deux enjeux principaux :

    1. Comment unir doctrine et discipline, approche dogmatique et proximité pastorale ? Comment conjoindre l’amour de la vérité et la charité pastorale d’une manière qui ne choquera ni le fils cadet ni le fils aîné de la célèbre parabole rapportée par Luc ?

    2. Comment prendre en compte la grande variété des situations pastorales à travers le monde et en renvoyer éventuellement le traitement aux Conférences épiscopales nationales, régionales ou continentales, en vertu du principe de subsidiarité, tout en respectant la catholicité et donc l’universalité de l’Église, d’autant plus que beaucoup de problématiques essentielles sont liées, en même temps, aux traits fondamentaux de la nature humaine ?

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