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BELGICATHO - Page 172

  • La mort biologique n'est pas un moment mais un « processus qui prend son temps »

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    De Peter Bannister sur La Sélection du jour :

    LES EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE ET LES DERNIÈRES RECHERCHES SUR LE CERVEAU

    02/05/2024

    La mort a longtemps été considérée comme un instant précis connaissant un avant et un après. De récentes découvertes questionnent cependant cette conception, surtout à l'aune des comportements cérébraux surprenants relevés lors d'EMI ou « expériences de mort imminente ».

    La mort biologique n'est pas un moment, mais un « processus qui prend son temps »C'est peut-être la leçon principale des recherches menées par l'équipe de Séverine Mahon à l'Institut du Cerveau à Paris. Sous la direction du Pr Stéphane Charpier, les scientifiques étudient l'état du cerveau dans les derniers instants de la vie (sur des rongeurs anesthésiés). Leur description d'une « onde de la mort » de grande amplitude, partant des profondeurs du cortex cérébral, a suscité un grand intérêt en 2019 et 2023. Cette onde a été détectée dans le cerveau en anoxie, donc dépourvu d'oxygène suite à l'arrêt du cœur. Selon le chercheur Antoine Carton-Leclercq, elle rend les neurones du cortex incapables de transmettre les signaux électriques, menant à un état de mort cérébrale. Pourtant, l'onde n'est pas irréversible. L' « onde de la réanimation » peut prendre le relai si on ré-oxygène le cerveau à temps, permettant une récupération de ses fonctions. Stéphane Charpier propose donc un « twilight-zones model » d'un état entre la vie et la mort, modèle applicable à tous les mammifères, remettant en question la notion classique de la mort comme événement soudain. Pour l'instant, la science n'arrive pas à identifier le « point de non-retour » dans le processus décrit. Une meilleure compréhension de l'état cérébral pendant un arrêt cardio-respiratoire pourrait toutefois profiter aux techniques de réanimation, notamment pour prévenir d'éventuelles séquelles neurologiques.

    Les chercheurs de l'Institut du Cerveau soulèvent aussi une question aux ramifications plus philosophiques. Avant l' « onde de la mort », les fameuses « expériences de mort imminente » (EMI) pourraient-elles avoir un lien avec de mystérieuses « bouffées d'activités rapides » dans le cerveau , ou bien, comme le pense le Pr Charpier, avec le rallumage du cerveau au moment de la récupération ? Supposément vécues par 4-8 % de la population, les EMI restent une énigme pour la science dans la mesure où il s'agit d'expériences « hyper-réelles » à des moments proches de la mort (arrêts cardiaques, accidents de la route, noyades…) On pourrait croire que le cerveau serait plutôt en train de s'éteindre. Une vaste littérature s'est développée sur le sujet, fruit en grande partie des progrès de la réanimation depuis 1960, comme l'a souligné le Dr Sam Parnia, un des principaux chercheurs scientifiques dans le domaine, dans son film documentaire Rethinking DeathC'est surtout depuis la sortie du best-seller du Dr Raymond Moody La vie après la vie en 1975 que le grand public connaît l'existence d'un état de « mort réversible » (tout à fait compatible avec le modèle du Pr Charpier). De très nombreux survivants en seraient revenus relatant des expériences dont la structure de base est plutôt stable. Indépendamment de l'identité géographique ou culturelle de l' « expérienceur », on retrouve très souvent la sortie de l' « âme » du corps, un voyage à travers un « tunnel » vers une lumière éblouissante, des rencontres avec des proches défunts et/ou un être transcendant, ainsi que parfois une « revue » de la vie de la personne concernée, objet d'une auto-évaluation éthique.

    Malgré de nombreuses tentatives d'expliquer ces expériences souvent convergentes comme des hallucinations provoquées par un dernier dysfonctionnement du cerveau, un sondage du Pew Research Center aux USA a révélé que 72 % des Américains acceptent la possibilité d'expériences au cours desquelles l'âme quitte le corps. Si leur interprétation reste difficile, on peut observer deux grandes tendances générales. Certains auteurs, dont le Dr Patrick Theillier (ancien responsable du Bureau Médical de Lourdes) ou John Burke, auteur du livre Imagine Heaven, sont convaincus que les EMI confirment la vision judéo-chrétienne de l'au-delà. Ils citent notamment des récits de croyants d'autres religions (ou d'athées) qui, contre toute attente, disent avoir découvert le Dieu biblique lors d'une EMI. D'autres appliquent un schéma interprétatif plus proche des religions orientales (comme le psychiatre et ancien moine bouddhiste Christophe Fauré) ou de la médiumnité (comme l'anesthésiste toulousain controversé Jean-Jacques Charbonier). Eux y voient plutôt des indications de l'existence d'un bien-être universel et non-religieux au-delà de la mort, même s'il faut admettre qu'un certain nombre de récits d'EMI contiennent également des éléments négatifs voire « infernaux », comme celui de Gloria Polo cité par le Dr Theillier.

    Ces questions métaphysiques dépassent évidemment la méthode scientifique, appartenant plutôt à la philosophie et la théologie. Il est donc logique que Séverine Mahon, Stéphane Charpier et Sam Parnia préfèrent ne pas les aborder. La découverte de l'existence des « ondes de la mort et de la réanimation » pourrait bien expliquer les conditions permettant les EMI au niveau du cerveau. En revanche, elles n'expliquent pas leur contenu, pas plus que l'observation de notre activité neuronale chaque jour n'explique celui de nos pensées. De quoi nous laisser songeurs...

    La sélection
    La dynamique cérébrale de « l’onde de la mort » mise en évidence pour la première fois
  • "La rencontre profonde avec Jésus" est la clé de la transmission de la foi (cardinal Goh de Singapour)

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    De Matthew Bunson sur le National Catholic Register :

    EXCLUSIF : Le cardinal William Goh de Singapour : " La rencontre profonde avec Jésus " est la clé de la transmission de la foi

    Dans un entretien exclusif avec EWTN News, l'archevêque parle du pape François, qu'il décrit comme un "phare de miséricorde et de compassion", du Synode sur la synodalité, du fait d'être cardinal et de ses espoirs pour l'Église en Asie.

    30 avril 2024

    Le pape François a récemment annoncé son intention de se rendre en Asie du Sud-Est en septembre pour visiter l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour. L'île-nation de Singapour est l'une des régions d'Asie les plus diversifiées sur le plan ethnique et religieux et compte environ 395 000 catholiques. Cette nation, petite mais stratégiquement importante, a également la densité urbaine la plus élevée d'Asie, mais elle est classée comme le pays ayant la meilleure qualité de vie. Comme partout ailleurs, elle est confrontée aux menaces du sécularisme et du relativisme, ainsi qu'à la perte des valeurs traditionnelles, en particulier l'attachement à la famille et le respect des personnes âgées.

    Le berger spirituel de l'Église de Singapour est le cardinal William Goh, archevêque depuis début 2013 et cardinal depuis 2022. Le 19 avril, dans sa résidence de Singapour, il s'est entretenu avec Matthew Bunson, vice-président et directeur éditorial d'EWTN News, sur le prochain voyage du Saint-Père, le Collège des cardinaux, le processus synodal et les défis et opportunités pour l'Église en Asie.

    Dans la transcription éditée ci-dessous, le cardinal Goh, 66 ans, observe que "la plupart d'entre nous" au sein du Collège des cardinaux "ne se connaissent pas", un désavantage pour un organe qui sera un jour appelé à choisir un successeur au pape François. Le cardinal suggère également la nécessité d'un "autre niveau" pour le synode sur la synodalité au-delà de sa deuxième et dernière assemblée en octobre, à savoir un synode réservé aux évêques. Le synode actuel, qui comprend des évêques, des membres du clergé et des laïcs, "ne peut pas vraiment être considéré comme un synode théologique dogmatique", dit-il, parce que tous les délégués ne sont pas formés à la théologie.

    Éminence, je vous remercie de m'avoir accordé votre temps. Je sais que vous êtes un homme très occupé, encore plus occupé maintenant avec l'annonce de la visite du pape François à Singapour. J'aimerais commencer par une question sur vous-même. Vous êtes natif de Singapour ?

    Oui.

    Pourriez-vous nous parler de votre cheminement de foi, en particulier de celui qui vous a conduit à la prêtrise, à l'épiscopat et maintenant au Collège des cardinaux ?

    Mon cheminement de foi est vraiment rétrospectif. Lorsque je regarde ma vie, je constate qu'il s'agit d'un parcours rempli de foi, mais que c'est vraiment une grâce de Dieu. Ma famille n'est pas extrêmement religieuse, à l'exception peut-être de ma mère. Mais quand j'étais jeune, étant introverti, au lieu de rejoindre mes camarades de classe pour jouer avant les cours, j'allais à l'église pour prier le chapelet, à l'âge de 7 ans. À l'âge de 12 ans, j'apportais l'office divin, même si je ne savais pas de quoi il s'agissait. Puis j'ai rejoint les servants d'autel. J'ai également fait partie des Croisés. Puis nous avons créé le Club du Rosaire, où 100 jeunes venaient tous les soirs à l'école. ... Pendant la récréation, ils venaient prier le Rosaire, 60 d'entre eux ; au lieu d'aller à la récréation, de manger, ils venaient prier. Plus tard, j'ai été très attiré par cette vocation et je suis entré au séminaire ; j'ai été ordonné, puis j'ai été prêtre assistant pendant quelques années, puis on m'a envoyé à Rome pour poursuivre mes études. [À mon retour, j'ai enseigné au séminaire pendant 22 ans.

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  • "Tradition" : le vrai sens à retrouver

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La tradition, le vrai sens à retrouver

    Il existe deux visions de la "tradition" dans l'Eglise d'aujourd'hui. La vision classique et celle de la théologie moderne, influencée par Gadamer et aujourd'hui dominante, qui voit la tradition comme une réinterprétation continue. Mais seule la première est correcte et l'Église doit la redécouvrir.

    2_5_2024

    L'idée correcte de ce qu'est la "tradition" est d'une importance fondamentale pour l'Église catholique. À notre époque, nous avons été témoins d'interventions du Magistère qui ont bouleversé la vision traditionnelle de la question. Nous nous souvenons par exemple de la modification du catéchisme souhaitée par le pape François concernant la peine de mort. La raison invoquée était que la conscience de l'humanité sur ce sujet avait changé. Cela nous laisse perplexes car, si c'est vrai, il faut s'attendre à d'autres changements de doctrine motivés par l'évolution de la conscience sociale. En effet, beaucoup craignent que même la doctrine sur l'homosexualité contenue dans le catéchisme ne soit remplacée par une doctrine plus actuelle.

    L'exhortation apostolique Amoris laetitia a modifié de nombreux aspects doctrinaux : le sens de l'adultère, le sens du péché, l'existence pour la théologie morale d'actions toujours injustes, le rôle de la conscience, les conditions d'accès aux sacrements, etc. Même la déclaration Fiducia supplicans contredisait divers principes hérités de la tradition, comme le sens de la bénédiction ou le jugement à porter sur la cohabitation d'un couple de même sexe. De nombreux milieux soutiennent que l'enseignement sur la contraception énoncé dans Humanae vitae doit être révisé et, plus généralement, le pontificat actuel de François est interprété comme le point de vue à partir duquel il convient de passer la tradition au crible, et non l'inverse.

    Pour faire court, il existe deux visions de ce qu'est la "tradition" dans l'Église d'aujourd'hui. La première peut être qualifiée de traditionnelle. Elle considère que le dépôt des vérités révélées a déjà été définitivement transmis par l'Écriture et la tradition apostolique, qui sont les deux sources de la révélation. Rien ne peut être ajouté. Ce que le Magistère enseigne en outre n'est pas nouveau, mais constitue une explication de ce que l'Église a toujours cru. Pensez par exemple à l'Immaculée Conception ou à l'Assomption de Marie au Ciel en corps et en âme. L'autre vision soutient que la tradition n'a pas pris fin avec la mort du dernier apôtre, mais qu'elle se poursuit parce qu'elle est fondée sur l'interprétation des événements salvifiques et de l'Écriture, une interprétation qui se poursuit dans le temps, sinon les événements de Jésus-Christ ne seraient plus significatifs pour les gens de notre époque. Pour cette deuxième vision, l'Église interprète toujours, a interprété l'Église apostolique et interprète l'Église de François. La tradition serait la sédimentation sans fin des interprétations et le dogme serait essentiellement historique.

    Ce conflit de visions de la tradition a été défini par la naissance de l'herméneutique moderne, principalement contenue dans le livre Vérité et méthode de Hans-Georg Gadamer, un élève de Martin Heidegger. Sa philosophie a tellement pénétré la théologie catholique qu'elle l'a modifiée structurellement, de sorte qu'on la retrouve aujourd'hui partout. Gadamer a fourni le cadre philosophique de la deuxième version de la tradition évoquée ci-dessus. Selon lui, un texte, n'importe quel texte, est quelque chose d'autonome par rapport à son ou ses auteurs. Cela s'applique également aux Évangiles. Un texte, une fois publié, a une vie autonome, une vie qui s'enrichit de l'histoire de ses effets. Après sa parution, en effet, le texte est interprété, puis réinterprété, et ces interprétations successives (l'histoire des effets précisément) y trouvent un contenu nouveau que les auteurs eux-mêmes n'avaient pas prévu d'y mettre. L'interprète réécrit le texte et les interprétations successives l'enrichissent. Comment se déroule l'interprétation d'un texte ? L'interprétation part toujours de pré-compréhensions et de pré-jugements dus au contexte personnel, social et culturel dans lequel elle s'inscrit et dont elle ne peut se défaire. De temps en temps, cela jette une nouvelle lumière sur le texte, permettant de saisir des détails originaux, ce qui constituerait la tradition. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous comprenons mieux les Dialogues de Platon que Platon lui-même. Nous pouvons dire, toujours dans la perspective de Gadamer, que nous connaissons les Évangiles mieux que les Apôtres. C'est pourquoi on peut dire que la révélation se poursuit et qu'elle se poursuit.

    Il s'ensuit que ce ne sont plus les enseignements du passé qui serviront de guide et de critère aux enseignements d'aujourd'hui. Ce ne sera plus Rerum novarum qui "jugera" tous les Frères, mais l'inverse, et si François dit quelque chose de nouveau, de différent et même de contraire à saint Jean-Paul II, c'est pire pour ce dernier, puisque l'histoire des effets s'est poursuivie par la suite et, avec elle, l'enrichissement du sens du dépôt. La doctrine de la peine de mort a-t-elle été modifiée en faisant appel à la nouvelle sensibilité sociale en la matière ? Rien de mal, et même beaucoup de bien, car la précompréhension se fait toujours à partir d'un contexte qui éclaire le texte pour mieux le comprendre.

    L'herméneutique de Gadamer est une autorité "dogmatique" dans la théologie catholique d'aujourd'hui. Nous devons cependant décider de la remettre en question, sans craindre d'être considérés comme démodés.

  • Six prélats pourraient avoir plus à dire sur l'avenir du monde que n'importe lequel des personnages les plus en vue dont parlent généralement les observateurs du Vatican

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    De John L. Allen Jr. sur Crux Now :

    L'empreinte catholique sur six états-clés pourrait façonner l'avenir du monde

    2 mai 2024

    ROME - Si vous demandiez aux observateurs chevronnés du Vatican de nommer les six prélats les plus importants de l'Église catholique aujourd'hui, au-delà du pape lui-même, vous obtiendriez probablement un échantillon assez représentatif des principaux papabili, c'est-à-dire des candidats perçus pour être le prochain pape.

    La liste comprendrait probablement les cardinaux Matteo Zuppi de Bologne, président de l'ultra-influente conférence épiscopale italienne, Pietro Parolin, secrétaire d'État du souverain pontife, Péter Erdő de Budapest, considéré comme le principal candidat de l'opposition conservatrice, et ainsi de suite, la liste étant entièrement composée de hiérarques considérés comme en lice pour le poste suprême.

    Voici une série de noms que la plupart des prétendus experts en affaires ecclésiastiques ne citeraient certainement pas :

    Mgr Martin Kmetec, archevêque d'Izmir (Turquie)
    Mgr Paolo Martinelli, vicaire apostolique d'Arabie méridionale
    Mgr Antonius Franciskus Subianto Bunyamin, évêque de Bandung, Indonésie
    Mgr Sithembele Anton Sipuka, évêque d'Umtata, Afrique du Sud
    Mgr Andrews Thazhath, archevêque de Trichur (Inde)
    l'archevêque Jaime Spengler de Porto Alegre (Brésil).

    Pourtant, si l'on prend au sérieux Cliff Kupchan de l'Eurasia Group, ces six prélats pourraient avoir plus à dire sur l'avenir du monde que n'importe lequel des personnages les plus en vue dont parlent généralement les observateurs du Vatican.

    En effet, ces hommes sont les présidents élus des conférences épiscopales catholiques des six "swing states" qui, selon M. Kupchan, président de l'une des plus importantes sociétés de conseil en gestion des risques au monde, auront un impact considérable sur la géopolitique dans les années à venir, comme l'indique un récent essai publié dans Foreign Policy.

    Ces États sont le Brésil, l'Inde, l'Indonésie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud et la Turquie. Tous sont membres du G-20 et ont déjà cherché à accroître leur importance et leur influence. Plus important encore, aucun d'entre eux n'est clairement aligné sur une superpuissance et ils ne se font pas l'écho des positions d'un bloc mondial, de sorte que leur position sur une question donnée peut avoir une influence considérable.

    Par exemple, aucun de ces six États n'a soutenu les sanctions économiques imposées à la Russie en raison de la guerre en Ukraine, ce qui est considéré comme une raison majeure pour laquelle le FMI prévoit que l'économie russe connaîtra une croissance de 0,7 % cette année, ce qui est loin d'être le coup financier paralysant que les puissances occidentales espéraient lorsque le régime de sanctions a été conçu.

    M. Kupchan cite plusieurs autres raisons pour lesquelles ces États sont importants.

    Tout d'abord, dans un monde de plus en plus multipolaire, les relations régionales sont plus importantes que jamais, et ces six États sont des leaders régionaux. Aucun ne semble captif d'une idéologie particulièrement dure, ce qui leur permet d'adopter une approche plus réaliste et transactionnelle de la politique étrangère, renforçant ainsi leur impact.

    Ces six États se sont également révélés capables d'exploiter les rivalités entre les superpuissances que sont les États-Unis, la Chine et la Russie, en obtenant alternativement des concessions et des faveurs de la part de chacune d'entre elles, sans jamais vraiment s'engager en faveur de l'une plutôt que de l'autre. Les six États ont également des économies en croissance qui mettent l'accent sur l'expertise scientifique et technique, ce qui les positionne pour une croissance et une pertinence à long terme.

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  • La dimension politique de la défense de la loi naturelle; le cas français

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    Si l'article ci-dessous concerne la France, nul n'aura de difficulté à s'en inspirer pour analyser la situation dans notre pays, en épinglant tout particulièrement la passivité des évêques face à la multiplication de lois contraires à l'ordre naturel chrétien.

    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La dimension politique de la défense de la loi naturelle

    L’avalanche de lois « sociétales » en France depuis plus d’un demi-siècle, toutes étant des atteintes directes à la loi naturelle, a provoqué dans une partie du monde catholique une délégitimation diffuse ou expresse des institutions politiques les ayant édictées, cela au sein du déferlement individualiste de l’après-68 et de cette sorte d’explosion en plein vol de l’Église en état de Concile.

    Le « mariage » homosexuel et la constitutionnalisation de l’avortement ont porté chez ces mêmes catholiques le climat à l’incandescence. D’où la question : que faire ? En France, la Manif pour tous, contre le « mariage » homosexuel, et la Marche pour la vie, contre les lois du « droit » à l’avortement, ont mobilisé un militantisme catholique très conséquent. Avec un succès malheureusement nul quant à l’abrogation ou l’aménagement des lois en question, même s’il est sensible dans l’ordre du témoignage public et d’une certaine cohésion apportée aux groupes y résistant au sein d’une société hostile. Mais l’effet ne pourrait-il pas être plus important, non pas sans doute quantitativement mais qualitativement ?

    D’où un débat lancé par le bimensuel L’Homme nouveau, avec un article du 9 mars 2024 de Thomas Lassernat, « « Les Survivants », lutter sans renforcer le système ? »[1], qui estimait que les formes récurrentes de militantisme pro-vie n’avaient fait que renforcer les structures institutionnelles qui engendraient les mauvaises lois. Puis avec un dossier, « Cinquante ans de résistance à l’avortement : peut-on faire un bilan ? » (6 avril 2024), avec deux articles de Michel Janva[2] et Jean-Pierre Maugendre[3], qui répondaient à la position de Lassernat en estimant avec des nuances que la manifestation publique est la seule présentement possible pour mettre le débat sur la place publique, et un article de Philippe Maxence[4], appelant à s’interroger en priorité sur une sortie de la démocratie moderne et citant la phrase du radio-message de Pie XII de juin 1941 : « De la forme donnée à la société, en harmonie ou non avec les lois divines, dépend et s’infiltre le bien ou le mal des âmes. »

    Dans la ligne de celle de Philippe Maxence, nous voulons ici émettre des réflexions sur les plus grands fruits que pourrait porter ce combat catholique, à savoir un début au moins de remise en cause de sa source institutionnelle, mais aussi plus immédiatement de ses métastases dans l’Église, et par le fait une consolidation de l’ensemble du monde catholique dans sa détermination à faire régner le Christ dans les institutions.

    La désintégration progressive de la morale publique au nom du « droit nouveau » (Immortale Dei, 1885)

    La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 a consacré la rupture révolutionnaire : désormais, le pouvoir n’émane plus de Dieu, comme l’affirme saint Paul aux Romains 13, 1 mais « le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la nation » (art. 3), et la loi « expression de la volonté générale » (art. 6) est décrochée de sa référence à la loi de Dieu.

    Cependant, tous les éléments de l’ordre social traditionnel n’ont pas disparu d’un coup et des pans entiers de la loi naturelle ont par exemple subsisté dans la législation concernant le mariage et la famille qui, sauf par le divorce, n’ont été profondément remis en cause qu’à partir des années soixante du siècle dernier[5]. Il reste que, dans le principe, la société politique avait d’un coup cessé de répondre aux principes du droit naturel et chrétien. Et cette novation s’est manifestée dès août 1792.

    La journée du 10 août, consécration de la Révolution a été immédiatement suivie par la loi 30 août 1792 instituant que « le mariage est soluble par le divorce » puis par celle du 20 septembre 1792, instituant la laïcisation de l’état civil et du mariage, le mariage civil étant le seul reconnu par la loi. À quoi s’est ajoutée sous le consulat l’obligation de faire précéder le mariage religieux, s’il avait lieu, par le mariage civil (loi du 10 germinal An X –  8 avril 1802), ce qui sera consacré par le Code civil et par le Code pénal. Cette disposition tyrannique au regard de la liberté de l’Église ne sera d’ailleurs jamais abrogée, pas même lors de la séparation de l’Église et de l’État de 1905 : la célébration en France du mariage religieux reste soumis à la célébration préalable du mariage républicain.

    La Restauration réaffirma l’indissolubilité du mariage et abolit le divorce par la loi du 8 mai 1816, obtenue par Louis de Bonald qui, contre les Lumières, considérait le mariage comme « pierre angulaire de la société » et le divorce comme « un poison révolutionnaire ». Il fut rétablit par la IIIème République, avec la loi Naquet du 27 juillet 1884, et subit ensuite divers aménagements, notamment la possibilité de le décider contractuellement par consentement mutuel des époux (loi du 11 juillet 1975).

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  • Il faut protéger les enfants de la pornographie

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    De Louis-Marie Bonneau sur le site de l'ECLJ :

    Protéger les enfants de la pornographie

    30/4/2024

    Le vendredi 19 avril 2024, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté à l’unanimité plusieurs textes important relatifs à « La protection des enfants contre la violence en ligne » en citant les travaux de l’ECLJ en la matière. En effet, l’ECLJ a développé depuis plusieurs années une expertise dans le domaine, dans le but de comprendre l’étendu et la gravité du phénomène afin de pouvoir y apporter une réponse. 

    Laisserait-on un enfant regarder ce qui se passe dans une maison close ? C’est pourtant à cela que revient la pornographie laissée en ligne à la portée de la jeunesse, sans compter le métavers et ses potentialités multisensorielles. En 2013, le Parlement européen a constaté que l’usage de la pornographie se banalise chez les jeunes et imprègne leur construction. Quant à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), elle se dit « vivement préoccupée par l’exposition sans précédent des enfants aux images pornographiques, qui nuit à leur développement psychique et physique ». L’ECLJ a récemment publié un rapport sur les moyens à mettre en œuvre pour protéger les enfants et les adultes de la pornographie. Avant cela, il s’agit néanmoins de comprendre l’ampleur du phénomène.

    Une exposition de plus en plus massive à la pornographie

    Si les contenus pornographiques sont normalement réservés aux majeurs, des études montrent que les mineurs y sont de plus en plus exposés. En effet, selon une étude IFOP de 2017, « au cours de leur vie, 63 % des garçons et 37 % des filles de 15 à 17 ans ont déjà au moins une fois surfé sur un site pour y voir des films pornographiques ». Il en va de même aux États-Unis où un récent sondage révèle que 73 % des jeunes de 13 à 17 ans ont été exposés à la pornographie en ligne. La tendance est à l’augmentation.

    C’est aussi l’abaissement de l’âge du premier visionnage pornographique qui inquiète : en 2016 par exemple, près de 49 % des étudiants américains de sexe masculin déclaraient avoir découvert la pornographie avant l’âge de 13 ans et ce phénomène atteint désormais les enfants dès l’école primaire. La fréquence de visionnage de pornographie par les jeunes est également préoccupante. Ainsi, en 2022, 59 % des jeunes américains de 13 à 17 ans déclaraient avoir regardé intentionnellement de la pornographie au moins chaque semaine. D’après l’IFOP, en France en 2017, 36 % des adolescents de sexe masculin décaleraient surfer sur des site X une fois par mois ou plus.

    Ce phénomène si massif peut s’expliquer de diverses façons. Tout d’abord, l’entrée dans l’ère numérique a mis la pornographie à portée de clic. Elle infiltre même l’enceinte des écoles via les smartphones de plus en plus répandus chez les mineurs. D’après le rapport de 2016 de Ennoncence, une autre raison est le « marketing féroce de l’industrie du porno » et « différentes techniques utilisées par [celle-ci] pour attirer des internautes malgré eux » (clics publicitaires, détournement de page d’accueil, sites clandestins, utilisation de mots-clés cachés, sites de téléchargement, de streaming et de live streaming illégaux). Il faut dire que l’exposition des mineurs à la pornographie en ligne rapporte gros à cette industrie : de l’ordre de 789 millions de dollars par an, une telle exposition accidentelle générant environ 147 millions de dollars, sans compter que ces mineurs sont les clients de demain.

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  • Le mois de mai, mois de Marie, à Binche-Estinnes

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    Du site du CIPAR :

    Mai, mois de Marie

    Au cours de ce mois de mai 2024, l’église Saint-Vincent d’Haulchin (dans la paroisse de Binche-Estinnes, dans le diocèse de Tournai) accueillera une exposition consacrée à la Vierge Marie. La piété chrétienne a consacré depuis longtemps le mois de mai à la dévotion envers Marie, Mère de Dieu et des chrétiens. Dans chacune de nos paroisses et dans chaque foyer chrétien, le mois de mai était autrefois l’occasion de cérémonies et d’exercices de dévotion spéciaux en l’honneur de Marie. A défaut de ces célébrations, n’hésitons pas à profiter du mois de mai pour visiter l’un ou l’autre sanctuaire ou participer à un pèlerinage marial si nombreux dans notre pays.

    La dévotion mariale en Belgique et ailleurs

    C’est justement pour mettre en valeur ce riche patrimoine marial de Belgique et d’ailleurs que l’église d’Haulchin accueillera cette exposition sur la Vierge Marie. Son objectif est double : d’abord, il s‘agit de présenter la plupart des représentations des scènes de la vie de Notre Dame, qui furent une grande source d’inspiration pour les artistes de tous les temps, à travers la présentation de statues, icônes, images diverses, médailles…Ensuite, le second objet résidé dans la présentation de différents sanctuaires mariaux – certains très connus et d’autres moins – de Belgique et du monde.

    Le contenu riche et diversifié de cette exposition permettra au visiteur de mesurer la place si importante que la Vierge Marie tient dans la vie de l’Eglise et dans le cœur des fidèles chrétiens. N’hésitez pas à venir nombreux en l’église d’Haulchin visiter cette belle exposition, témoignant des merveilles accomplies par Marie à travers les siècles !

    Pour plus d’infos : tél. 0478 33 43 66 (Michael Deneufbourg, sacristain)

    Michael Deneufbourg

    Pourquoi le mois de mai est associé à Marie? Nous vous invitons à lire cet article très intéressant.

  • Elections 2024 : ...et si les sujets bioéthiques étaient un vrai enjeu ?

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    Invitation - Conférence en ligne

    ☑️ Elections 2024 : 

    ...et si les sujets bioéthiques étaient un vrai enjeu ?

    Le 9 juin prochain, auront lieu les élections au niveau belge et européen. Dans le flot des informations, les sujets bioéthiques sont souvent peu évoqués. Pourtant, ces sujets nous disent quelque chose sur la vision de l'être humain et sa place dans la société, telle qu'elle est véhiculée par chaque formation politique.

    PMA, GPA, maternité, avortement, soins palliatifs, euthanasie, don d'organes, ... : pour vous aider à y voir plus clair, nous avons repéré et décrypté, dans les différents programmes de parti, les positionnements et propositions en matière de bioéthique.

    Nous vous offrons l'opportunité de prendre connaissance de notre analyse lors de notre conférence en ligne.

    Rendez-vous lundi 27 mai à 20h.

    Au plaisir de vous y retrouver !

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  • L'affaire EVRAS : une histoire de désinformation menée de l'extérieur ?!

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    Une opinion de Diane Drory (psychologue psychanalyste) et Catherine Jongen (sexothérapeute) sur la Libre

    Guide Evras : nous ne sommes pas des trolls russes

    Quand le Premier ministre déclare que "l’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays", c’est une gifle à tous les pédopsychiatres et psychologues qui dénoncent les effets délétères du "Guide Evras" sur les jeunes enfants.

    30/04/2024

    Des parents en colère. "Encore !" dira-t-on. Parmi vous, certains auront eu l’occasion de lire cette lettre ouverte adressée à notre premier ministre ? En voici le premier paragraphe : "Monsieur le Premier ministre, et si on en reparlait simplement ! Dans l’Echo du 28 mars 2024, nous lisons que vous affirmez, lors du dernier Conseil national de sécurité (CNS), que "l’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays. […] Vous envisageriez "une stratégie de lutte préventive et réactive à la propagation de fausses informations". Toujours dans cet article, il est noté que la Russie, la Chine et l’Iran cherchent à organiser une désinformation… Dans BX1, on peut lire que ce CNS a eu lieu "pour faire le point sur les nombreux dossiers concernant les violences liées au trafic de drogue (référence est même faite aux mafias albanaise et marseillaise) ou encore aux menaces extérieures."

    Animations Evras ajustées : oui !

    Qui ne serait pas en colère face à un énoncé témoignant d’une réelle ignorance de la réalité du terrain ? Et des conséquences qui peuvent en découler. Qui aimerait être catégorisé comme étant un troll russe quand il s’agit d’alerter le monde politique face à des dérapages d’importance suite à de nombreuses animations Evras (Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle). Nous insistons : ce type d’enseignement est utile tant qu’il s’adresse à des jeunes pubères et qu’il respecte leur développement psychoaffectif et la prudence nécessaire autour d’un sujet si intime. Certains PMS en font de manière ajustée depuis des années. Par contre, c’est le "Guide Evras", grandement impacté d’idéologie trans, qui se veut non-hétéronormatif et qui en "sexualisant" les enfants dès 5 ans, a des effets délétères sur eux et déséquilibre les familles. Ces dernières n’assurent-elles pas la stabilité d’une démocratie digne de ce nom ? La famille, quelle que soit la norme qui la constitue, a droit au respect de sa parole et à l’écoute de la part du politique. L’autorité parentale et la transmission qu’elle institue ont l’obligation d’être reconnus et soutenus. Les dégâts flagrants de l’idéologie prônant l’autodétermination "en tous genres" sont notre quotidien à nous, les pédopsychiatres, les psychologues cliniciens thérapeutes d’enfants et d’adolescents.

    N’est-il pas utile d’écouter ce qui est à l’origine de la peur, de l’indignation et des dérives, concernant le sexe, qui font effraction dans l’intime des enfants ? Combien de temps les responsables vont-ils refuser de poser un regard sur un scandale psychique ciblant des enfants vulnérables ?

    Discréditer les voix divergentes

    Car à côté de ce dossier, en émerge un autre : la volonté de discréditer les voix divergentes. Quand des responsables politiques affirment que "l’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays", ils lient notre propos de manière subliminale aux campagnes de désinformation venant de Russie ou de Chine. Le procédé évite de répondre aux critiques de fond et constitue un dangereux précédent en matière de liberté de débattre et de déni de démocratie. L’assertion que l’opposition au "Guide Evras" serait uniquement menée depuis l’étranger est, en grande partie fausse car outre les parents, nombre d’experts pratiquant en Belgique en toute neutralité d’influence, désapprouvent certains contenus du "Guide Evras". En tant que lanceurs d’alerte, les professionnels ont un rôle à jouer. Les entendre peut être plus utile que les nier ou les faire taire, en les traitant de hors-la-loi…

    Taxés de "désinformateurs"

    Oui trop souvent les voix dissidentes sont marginalisées, fustigées, annulées, voire réduites au silence. Au lieu d’accuser des parents qui se bougent et des professionnels qui s’inquiètent de "désinformateurs", le politique ferait mieux d’écouter de temps en temps la population et son bon sens ! En démocratie, l’opinion publique n’est-elle pas censée jouer un rôle central ? La non-écoute des gouvernants face à la base soulève des questions fondamentales sur la nature même de la démocratie représentative et des mécanismes de gouvernance.

    Des scientifiques mis en cause

    En face, l’idéologie transgenre s’impose dans de plus en plus de sphères de la société. Bien que la pensée critique et le débat ouvert soient les piliers de la recherche scientifique et médicale, nombre de professionnels expérimentés ont de plus en plus peur de discuter ouvertement de leur point de vue sur le traitement de jeunes adolescents remettant en question leur identité de genre. Cerise sur le gâteau, réfléchir avec le jeune quant à ce qui l’a amené au questionnement sur son identité sexuelle est taxé de thérapie de conversion et donc… punissable ! Le simple fait d’entrer dans l’arène met la réputation du professionnel en danger. Il est clairement devenu une habitude de terroriser celui qui ose questionner ou qui dénonce. Pourtant, les études les plus récentes montrent que la majorité des enfants surmontent leur dysphorie de genre quand ils sont écoutés, autorisés à grandir et à se développer naturellement sans intervention médicale.

    Une gifle aux lanceurs d’alerte

    Mais veut-on écouter les professionnels de l’enfance et de l’adolescence ? Lorsque l’on pense différemment, voire qu’une opinion remette certaines décisions en questions, les portes des politiques se barricadent ! Notamment, lorsque l’on tente de signaler que dans plusieurs domaines, le politique est instrumentalisé par divers lobbys. Ainsi, par exemple, face aux graves inadéquations du "Guide Evras", notre ministre de l’Enseignement a maintes fois refusé d’auditionner les acteurs du terrain. Comprenez que pour des personnes qui, de façon bénévole, cherchent à informer les dirigeants sur certaines dérives, se sentir assimilés à la mafia albanaise, c’est un peu violent. Reconnaissez-le, Monsieur le Premier ministre. C’est une gifle à tous ceux qui, par idéalisme et professionnalisme, tentent d’alerter sur les dérives du texte en question. À croire que les politiciens reprendraient à leur nom le slogan de l’autodétermination du genre : "je dis qui je suis que je dis", et voilà qui clôt tout débat et tout possible échange.

    Espérons un retour du débat

    Cette attitude de mépris, de la part des élites politiques, donne le sentiment que quand le terrain démontre autre chose que la théorie, ceux qui s’accrochent à la théorie refusent la réalité et donc s’en déconnectent. […]

    Peut-on encore espérer une démocratie véritablement participative qui garantirait que les gouvernants écoutent l’opinion du terrain et agissent dans l’intérêt de tous les citoyens et… de leurs enfants ?

    Mais tout ceci n’est peut-être qu’un malentendu. Lorsque notre Premier ministre nous dit "L’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays" peut-être voulait-il signaler que le Conseil National de Sécurité allait faire le point quant à la conception de ce "Guide Evras" fortement idéologisé trans qui pourrait avoir été influencé par des désinformateurs extérieurs afin de déstabiliser et fragiliser notre jeunesse.

    Réhabilitons la confiance et le débat.

  • TOUS les partis belges francophones sont favorables à l'inscription de l’avortement dans la charte des droits de l’UE

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    Aucun candidat d'aucun parti ne devrait donc avoir les voix des électeurs catholiques mais qui se soucie encore de valeurs telles que le droit à la vie d'un enfant à naître ? 

    Du site de la RTBF :

    L’avortement dans la charte des droits de l’UE? La réponse des têtes de listes

    Ala suite de l’émission "Un Ticket pour l’Europe", Quentin, jeune agriculteur parti à Malte, a proposé d’inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et d’uniformiser les délais légaux d’accès à l’IVG.

    Lors de l’émission spéciale QR de "Un Ticket pour l’Europe" en direct du Parlement européen le 17 avril, les 8 jeunes candidats de l’émission "Un Ticket pour l’Europe ont chacun soumis leur proposition de résolution ou de législation européenne. Les têtes de listes ont transmis leurs réponses.

    Les réponses unanimes ont soutenu l’inscription du droit à l’avortement, bien que les opinions divergent sur la façon d’uniformiser les délais.

    Réponse de Sophie Wilmès (MR) : Oui, nous sommes pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux car cela permettrait de bétonner un garde-fou solide pour éviter d’éventuels retours en arrière sur le sujet. On consacre donc ce droit partout dans l’Union européenne. Sur les délais légaux d’accès à l’IVG, nous ne sommes pas opposés sur le principe, même si le consensus semble très difficile à atteindre.

    Réponse de Saskia Bricmont (Ecolo) : 100% POUR ! ‘Mon corps, mon choix’, c’est ce qui guide l’action écologiste. Partout en Europe, le droit à l’IVG doit être un droit fondamental pour toutes les femmes. Nous avons agi en ce sens à plusieurs reprises tout au long de ce mandat dans les différents parlements et au sein du Secrétariat à l’égalité des genres. Le 11 avril 2024, le Parlement européen a adopté une résolution demandant que les droits sexuels et reproductifs, y compris le droit à l’avortement, soient inclus dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

    En 2022, nous avions adopté une résolution appelant les Etats membres à garantir l’accès à des services d’avortement sûrs, légaux et gratuits, à des services de soins prénataux et maternels, à la planification familiale volontaire, à la contraception, à des services adaptés aux jeunes, ainsi qu’à la prévention, aux traitements et au soutien en matière de VIH, sans discrimination.

    La défense de l’IVG libre et gratuite fait partie de nos priorités tant au niveau européen qu’au niveau national. Sur le délai, 25 des 27 Etats de l’Union européenne permettent aujourd’hui l’interruption volontaire de grossesse sans besoin de justification de la part de la femme qui décide d’y recourir. A Malte et en Pologne, le droit à l’avortement reste très restrictif. Le délai maximal pour avorter varie de 10 semaines au Portugal à 24 semaines aux Pays-Bas. En Belgique, il est actuellement à 12 semaines, mais nous écologistes souhaitons le porter à 22 semaines.

    Le droit à l’autodétermination sur son propre corps est fondamental. Nous partons du principe " mon corps, mon choix ". Les femmes ne doivent pas être contraintes d’être enceintes et de mettre un enfant au monde contre leur volonté. Pourtant, nulle part, ce droit des femmes à faire leurs propres choix n’est acquis à 100%. Nous avons mené des actions, participé à des manifestations et sommes intervenus au Parlement. Nous ne lâcherons pas l’affaire. L’avortement doit être autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse. Nous continuerons à mettre en priorité le droit au choix des femmes, et à faire pression pour que les femmes bénéficient de soins médicaux adéquats en Belgique, et partout en Europe. De plus, nous misons sur la prévention. Nous investirons dans l’accessibilité de la contraception en ligne avec les recommandations des experts.

    Au niveau européen, nous pensons qu’un délai minimum devrait être instauré mais qui permettrait à tous les Etats membres d’étendre ce délai comme préconisé par les lignes directrices de l’OMS de 2022.

    Réponse de Marc Botenga (PTB) : Oui. Le droit à l’autodétermination sur son propre corps est fondamental. Nous partons du principe " mon corps, mon choix ". Les femmes ne doivent pas être contraintes d’être enceintes et de mettre un enfant au monde contre leur volonté. Pourtant, nulle part, ce droit des femmes à faire leurs propres choix n’est acquis à 100%. Nous avons mené des actions, participé à des manifestations et sommes intervenus au Parlement. Nous ne lâcherons pas l’affaire. L’avortement doit être autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse. Nous continuerons à mettre en priorité le droit au choix des femmes, et à faire pression pour que les femmes bénéficient de soins médicaux adéquats en Belgique, et partout en Europe. De plus, nous misons sur la prévention. Nous investirons dans l’accessibilité de la contraception.

    Réponse d’Elio Di Rupo (PS) : La consécration du droit à l’IVG dans les chartes fondamentales de niveau européen ou international serait une avancée d’une importance considérable pour les femmes. Le PS soutiendra tous les efforts entrepris à cet égard. L’uniformisation des délais légaux pour pouvoir pratiquer une IVG serait également une nouvelle garantie cruciale pour les femmes européennes. Il est toutefois impératif que cette uniformisation se fasse "par le haut". C’est-à-dire que le délai à appliquer dans toutes l’UE, soit égal, au minimum, au délai le plus long applicable actuellement dans l’UE (sans doute les 22 semaines des Pays-Bas). On ne pourrait, en effet, accepter de revenir sur le droit à l’IVG tel qu’il est consacré dans les pays les plus progressistes au nom de l’uniformisation des délais.

    Réponse d’Yvan Verougstraete (Les Engagés) : Nous défendons la proposition. Nous proposons une approche double pour renforcer les droits des femmes en matière de santé reproductive dans toute l’Union européenne.

    Premièrement, nous souhaitons inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette intégration garantira une protection juridique contre les législations nationales restrictives et affirmera de manière claire et incontestable le droit fondamental des femmes à choisir.

    Deuxièmement, nous reconnaissons les risques d’une harmonisation qui pourrait limiter les droits actuels plutôt que de les étendre. Pour cette raison, notre proposition vise à établir un délai minimal de semaines durant lesquelles l’IVG doit être accessible, au-delà des législations nationales plus restrictives. Ce délai minimal serait établi après consultation et étude approfondie des meilleures pratiques et recommandations médicales au niveau international, assurant ainsi le respect des droits des femmes à disposer de leur corps.

    Au-delà des délais légaux, il s’agira de veiller à ce que la liberté de choix des femmes soit respectée dans les faits et qu’il n’y ait d’intimidation institutionnelle. En résumé, notre position est de protéger et d’étendre les droits à l’avortement par une action européenne concrète qui aligne les législations nationales avec les valeurs fondamentales de l’Union européenne en matière de droits humains et d’égalité. En faisant cela, nous soutenons non seulement les femmes dans chaque État membre, mais renforçons également l’unité et les valeurs communes de notre Union.

  • Liège Fête-Dieu : autour du jeudi 30 mai 2024

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    Liège Fête-Dieu autour du jeudi 30 mai 2024 (source)

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, célèbre la présence de Jésus à nos côtés, dans notre quotidien. Il est réellement présent dans le pain et le vin consacrés. Il nous donne vie.

    Programme complet de la Fête-Dieu à Liège (doit encore être mis à jour)

    Dimanche 26 mai

    14h00 : Vernissage de l’exposition à l’Eglise du Saint SacrementBvd d’Avroy 132
    « Le bienheureux Jean Soreth (1394-1471), « ine glwére d’amon nos-ôtes » ? – Au temps du sac de Liège, vie contemplative, prédication populaire et vie eucharistique. »

    Visite accessible le dimanche après-midi et en semaine de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00, sauf le jeudi. Entrée libre.

    17h00 : Vêpres en l’honneur du Saint-Sacrement (office composé par sainte Julienne) à l’église du Saint-Sacrement

    Lundi 27 mai

    20h : Grande conférence d’ouverture par le père Etienne Kern, recteur du sanctuaire de Paray-le-Monial : « Le 350ème anniversaire des apparitions du Sacré-Coeur et leur lien avec la Fête-Dieu » au sanctuaire de Cornillon

    Mardi 28 mai

    17h00-19h00 Vêpres suivies de l’adoration, le chapelet et la bénédiction eucharistique à l’église du Saint-Sacrement.

    Mercredi 29 mai

    9h00-17h00 : Journée d’adoration chez les sœurs de Notre-Dame des Anges, Rue E. Vandervelde 67.

    15h00 à 17h00 : théâtre de marionnettes sur sainte Julienne de Cornillon et le bienheureux Jean Soreth à l’église du Saint-Sacrement

    Jeudi 30 mai

    9h30  Laudes par la communauté des bénédictines à la basilique Saint-Martin.

    10h00-18h00  Journée d’adoration à Saint-Martin De 10h à 12h puis de 14h à 17h à l’église du Saint-Sacrement et de 9h30 à 17h00 à la cathédrale.

    19h00  778ème Eucharistie solennelle de la Fête-Dieu, Basilique Saint-Martin, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville.

    20h15 Procession solennelle des peuples du monde « Louez le Seigneur, tous les peuples : fêtez-le, tous les pays ! Ps 116 » de Saint-Martin à la cathédrale Saint-Paul, arrêts à Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, Opéra, Vinâve d’ile, Cathédrale.

    21h30-24h00 NightFever & 1.000 bougies pour la paix, Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    Toute la nuit : nuit d’adoration à la cathédrale.

    Vendredi 31 mai

    9h00 Eucharistie à la cathédrale Saint-Paul, et introduction à la journée d’adoration.

    10h00-17h00 Journée d’adoration, Cathédrale Saint-Paul, animée par le Mouvement Eucharistique Liégeois (MEL).

    12-14h : Adoration du Saint-Sacrement à l’Eglise du Saint-Sacrement.

    19h45-20h30 : « Audition concertante » à l’église des Bénédictines de la Paix-Notre-Dame – florilège de chants médiévaux interprétés par la Schola Gregoriana de l’Université Cardinal Wyszynski de Varsovie, dir. Michal Slawecki. Entrée libre.

    Samedi 1 juin

    9-17h : Journée d’adoration en divers endroits du diocèse.

    10-14h : Conférence-rencontre pour l’unité des chrétiens à l’Espace Prémontrés

    11h-13h : Service au restaurant « Kamiano » d’un repas complet pour les sans-abri. Les personnes intéressées à venir servir le repas peuvent s’annoncer par mail: liege@santegidio.be – Maison Kamiano, rue Jonruelle 8 à Liège

    15h00  Sainte Messe en latin à Tancrémont suivie de la Procession de la Fête-Dieu au sanctuaire de Tancrémont.
    Route de Tancrémont 718, 4860 Theux  (messe traditionnelle en latin – forme extraordinaire)

    18h : Messe grégorienne solennelle de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville, évêque de Liège au Saint-Sacrement, avec avec la Schola Gregoriana de l’Université Cardinal Wyszynski (Michal Slawecki) ; orgue : Patrick Wilwerth. A 19h30 : bénédiction du Saint-Sacrement et vénération de la relique de Sainte Julienne de Cornillon l’église du Saint-Sacrement.

    Dimanche 2 juin

    Journée de la Fête du Corps et du Sang du Christ partout en Belgique, trouvez vos horaires de messes sur www.egliseinfo.be, le GPS des clochers.

    A la fin des messes dans les UP : Bénédiction Urbi sur les parvis des UP, prière spéciale pour confier la ville ou la commune.

    9-17h : Messe de la Fête-Dieu et journée d’adoration au Sanctuaire de Sainte-Julienne du Mont-Cornillon avec les sœurs clarisses.

    10h : Eucharistie à la cathédrale de Liège, présidée par le chanoine Jean-Pierre Pire, doyen de Liège.

    10h : Célébration des confirmations à Wanze par Mgr Jean-Pierre Delville

    14h00 : Marche contée le long du ruisseau sainte Julienne, au départ du centre de loisirs, rue de la Vaulx à Retinne

    15h00 à 17h00 : théâtre de marionnettes sur sainte Julienne de Cornillon et le bienheureux Jean Soreth à l’église du Saint-Sacrement

    Sanctuaire Notre-Dame de Banneux
    10h30 Messe internationale 
    14h00 Procession du Saint Sacrement dans le Sanctuaire suivie du Salut et la Bénédiction des malades,
    16h00 Messe en français 

    Mardi 4 juin

    18h : Messe de la bienheureuse Eve de Saint-Martin présidée par Mgr Jean-Pierre Delville

    20h : Film-débat « Sacerdoce »

    Mercredi 5 juin

    15h00 à 17h00 : théâtre de marionnettes sur sainte Julienne de Cornillon et le bienheureux Jean Soreth à l’église du Saint-Sacrement

    19h30 : Conférence de Monseigneur Jean-Pierre Delville à l’église du Saint-Sacrement : « Jean Soreth, fondateur des carmélites, interpelle les Liégeois en 1451 »

    Dimanche 9 juin

    17h00 : concert – Ensemble polyphonique  « Praeludium » et Ensemble à cordes « Darius »  (dir. Patrick Wilwerth) : concert « Inspiration Bach », Pachelbel et Bruhns à l’église du Saint-Sacrement