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BELGICATHO - Page 2010
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Suivre le voyage du pape au Liban
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Un film anti-islam qui soulève doutes et questions
Lu sur "La Vie" du 13 septembre :
Le monde arabe ne décolère pas après la diffusion du film L'innocence des musulmans le 11 septembre dernier sur YouTube, qui a eu des repercussions dramatiques avec l'assassinat, en Libye, de quatre Américains dont l'ambassadeur Christopher Stevens. La Vie fait le point, alors que le flou subsiste sur l'origine du film.
Des acteurs médiocres, un scénario stupide où Mahomet est dépeint en obsédé sexuel sanguinaire... Le film L'innocence des musulmans n'aurait pu être qu'une série B vite oubliée. Sa diffusion sur Youtube avec des sous-titres en arabe égyptien, le 11 septembre dernier, a des répercussions dramatiques dans le monde arabe. Mardi, l'ambassadeur Christopher Stevens, et trois autres Américains ont trouvé la mort dans l'attaque du consulat américain de Benghazi, en Libye. En Egypte, les manifestations contre le film se poursuivent à l'heure où nous écrivons. Au Yémen, plusieurs milliers de manifestants en colère ont pris d'assaut ce matin l'ambassade des Etats-Unis à Sanaa.
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Retour sur "les chrétiens trop oubliés"
Nous avions signalé la parution d'un très beau livre consacré aux chrétiens oubliés du bout du monde. Valeurs Actuelles (Frédéric Pons) a interviewé son auteur :
"Des chrétiens trop oubliés
En Orient et en Asie, des communautés vivent leur foi dans les catacombes et parfois dans le martyre. Le témoignage d’un pèlerin parti à leur rencontre.
Diplôme de l’Essec en poche, Charles et Gabriel ont fait un tour du monde à vélo – 11 000 kilomètres avec un euro par personne et par jour – à la rencontre des chrétiens oubliés. Charles Guilhamon raconte ce périple humain et spirituel dans un magnifique récit où tous les deux disent avoir découvert « une Église profondément aimable, une assemblée d’hommes rassemblée autour du Christ, avant d’être un parc immobilier un peu froid », à laquelle ils ont envie d’apporter leur petite pierre. Au retour, Gabriel est entré au séminaire pour se préparer à être missionnaire en Asie et Charles est devenu entrepreneur. Nous l’avons rencontré à la veille de la visite du pape au Liban.
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Quand des chrétiens britanniques protestent contre la discrimination
C'est "le monde des religions" qui met cet article en ligne, sous la plume de T. Denonne : Des chrétiens britanniques portent plainte pour discrimination
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Quatre britanniques de confession chrétienne ont affirmé, mardi 4 septembre, devant la Cour européenne des droits de l’homme, avoir subi des discriminations basées sur leur religion. Ils estiment avoir perdu leur emploi après avoir affiché leurs convictions sur leur lieu de travail. Ils ont attaqué le Royaume-Uni, leur employeur, en justice. Après avoir saisi en vain les autorités judiciaires de leur pays, pendant six ans, ils se sont regroupés puis tournés vers l’Europe.
Deux d’entre eux ont été sanctionnés pour leur attitude face aux couples de même sexe. Lillian Ladele, officier d’état civil au district londonien d’Islington, refusait d’enregistrer les partenariats civils entre deux hommes ou deux femmes, au motif que cela allait à l’encontre de ses convictions chrétiennes. Gary McFarlane, conseiller conjugal, refusait pour sa part de recevoir les couples gays. Il est peu probable que leur comportement — en lui-même discriminant — soit jugé acceptable, au grand dam d’une partie de l’Église.
Le cas des deux autres plaignants semble en revanche plus complexe. Nadia Eweida, employée chez British Airways, et Shirley Chaplin, infirmière au National health service (NHS), affirment avoir été licenciées parce qu’elles portaient une croix en pendentif par-dessus leur tenue de travail. Leurs employeurs, pour des questions de convention, mais peut-être aussi de sécurité ou d’hygiène, ont estimé que cela contrevenait aux règles internes.
« Le travail n’est pas le meilleur endroit pour exprimer ses opinions religieuses », résument les avocats du Gouvernement britannique. À British Airways pourtant, rapporte l’avocat de Nadia Ewaida, « certains collègues pouvaient porter des symboles ou des vêtements religieux, comme le turban et le bracelet sikhs, le hijab musulman ou encore la kippa juive. »
Selon un représentant du gouvernement, porter une croix n’étant pas une obligation scripturale, dans la doctrine chrétienne, les employeurs ne devraient pas être forcés de l’accepter sur le lieu de travail. L’avocat de Nadia Ewaida bondit : « lorsqu’on épouse une religion tolérante, qui nous laisse libre de choisir, nous aurions moins de droits ? » Surtout, l’histoire ne dit pas qui déciderait de ce qui est une obligation religieuse et de ce qui n’en est pas une… La Cour, elle, doit trancher d’ici quelques mois." -
Un nouvel Hadjadj : "Comment parler de Dieu aujourd'hui"
Dominique Greiner, dans "La Croix", recense le dernier Hadjadj :
Le défi de la transmission de la foi est (...) au cœur de l’« Anti-manuel d’évangélisation » de Fabrice Hadjadj. Il tente de répondre à la question qui lui a été posée par le Conseil pontifical pour les laïcs : comment parler de Dieu aujourd’hui ?
Tout en étant critique lui aussi à l’égard de la « mystique de l’enfouissement du chrétien social » quand elle se transforme en « mutisme de la carpe », il refuse de se poser en donneur de leçons et adopte une posture humble. Parler de Dieu n’a en effet jamais été une évidence pour personne, le mot Dieu pouvant être si facilement manipulé.
Le philosophe, converti de l’athéisme au catholicisme, déplace alors le questionnement et propose de réfléchir sur l’essence même de la parole : « Quand on se demande seulement ce qu’il faut faire pour bien parler de Dieu, on finit par n’être qu’un faiseur. La vraie question est plutôt de savoir ce que nous sommes, en tant qu’êtres parlants. » La parole vraie n’est pas celle du publicitaire qui cherche avant tout à être efficace dans sa stratégie de communication. La force d’un témoignage ne dépend pas de la maîtrise de techniques oratoires.
Le plus souvent, le témoin cherche ses mots. Son « balbutiement » vient d’une expérience, du contact avec un événement. Ainsi en est-il aussi de la foi : dans la rencontre avec le Christ, les croyants font l’expérience que « le plus spirituel est uni au plus charnel, la plus haute gloire à la plus commune nature, la miséricorde la plus insondable à la plus abyssale misère. Il n’y a pas de parole adéquate devant une telle disproportion, ou plutôt la seule parole adéquate est celle qui balbutie de merveille et d’effroi, – la seule posture authentique, celle qui perd l’équilibre et part à la suite tout en partant à la renverse. »
COMMENT PARLER DE DIEU AUJOURD’HUI ?
Anti-manuel d’évangélisation
de Fabrice Hadjadj .
Éditions Salvator, 219 p., 19,5 €Présentation de l'éditeur :
Dieu peut-il être un sujet de conversation ? Peut-on le placer entre les derniers résultats de Coupe d Europe et le prochain bulletin météorologique ? Serait-il toutefois beaucoup mieux de disserter savamment dessus, d'en faire un beau concept théologique, de le resituer entre les antinomies de Kant et les généalogies de Nietzsche? La bouche qui vient de dire : « Passe-moi le sel ! » ou « La France forte, c'est maintenant » ou « Vous êtes belle, Monica, puis-je monter prendre un verre chez vous ? », est-elle habilitée à dire quelque chose du divin ? Du reste, le mot « Dieu » peut-il être un mot parmi d'autres dans une phrase, un gros mot, un mot avec une grande majuscule ? L'Infini tient-il en quatre lettres communes (comme le fini en cinq lettres) ? N'est-ce pas le diminuer au moment même où l'on prétend l'exalter ? Ou l'honorer alors qu'on voudrait s'en débarrasser pour toujours ? Au moins deux espèces de personnes ne s'embarrassent pas de ces difficultés : le fondamentaliste et l'athée. Tous deux parlent de Dieu à tort et à travers. Si bien que deux autres types vont s'insurger contre une telle arrogance : l'agnostique et le chrétien enfoui. Tous deux prennent le parti de ne plus en parler du tout. Et puis il y a ceux qui ne se retrouvent pas dans le quadrige de ces factions. Ceux pour qui l'on ne peut parler de Dieu, mais pour qui l'on peut encore moins se taire. Et les voici qui bégayent, bafouillent, balbutient, clowns qui doivent témoigner de ce qui les surpasse... Ils sont envoyés comme hérauts du « Royaume », alors qu'ils font leurs courses chez Leclerc. Ils sont désignés comme « lumière du monde » alors qu'ils cherchent l'interrupteur de leur chambre. Enfin, ils se savent fils du Dieu infini et néanmoins fils de Lucette et Ferdinand, finis, extrêmement finis...
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L'Aide à l'Eglise en Détresse lance un appel au secours pour les chrétiens du Nigeria
Les églises ne doivent pas fermer leurs portes malgré les bombes !
430 églises détruites depuis les élections du 16 avril 2011
14 000 victimes depuis dix ans
250 000 personnes déplacées
1400 tués par Boko Haram depuis 2010
12 États sur 36 appliquent déjà la charia (loi coranique)
Bombes contre les chrétiens
Avec 150 millions d’habitants, le Nigeria compte environ 50% de musulmans et 50% de chrétiens. Les immenses ressources naturelles du pays, au lieu de stimuler l’économie et de sortir la population de la pauvreté, engendrent conflits continuels et corruption. Depuis une dizaine d’années, la naissance de groupes musulmans intégristes a aggravé cette situation. Les nombreuses attaques contre les chrétiens attestent qu’une véritable persécution et volonté de détruire est à l’œuvre. De 2010 à ce jour, plus de mille chrétiens ont été tués et des dizaines de milliers de personnes blessées dans des actes de terrorisme.
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Quand la pédagogie nouvelle fournit à la société de consommation les moutons dont elle a besoin
C'est le très bon blog "le soupirail et les vitraux" qui a sélectionné cet extrait fort pertinent :
« Pourquoi une droite soucieuse de donner à l’économie capitaliste son extension maximale aurait-elle combattu un mouvement qui était favorable à ses vues ? Toute son habilité a été de ne pas y collaborer trop ouvertement, pour laisser la gauche croire qu’elle lui causait grand tort [...]. L’économie capitaliste, au début des années 1970, devait pour trouver un nouveau souffle faire augmenter la consommation. Le recyclage des slogans contestataires y servit : le marché se proposa de combler les désirs qui s’étaient exprimés dans la rue sans trouver de débouchés politiques. L’abandon de l’éducation traditionnelle, le démantèlement de l’école « bourgeoise », la fin des humanités, l’enfant constructeur de ses savoirs, étaient exactement ce qui convenait pour pérenniser la poussée consumériste. [...] Or, le véritable obstacle à l’hégémonie du marché, ce qui limite son emprise sans partage, c’est le désintérêt, c’est-à-dire l’intérêt pour autre chose que ce que le marché offre à la convoitise. [...] A cet égard, la culture classique représentait le plus sûr obstacle à un règne sans limite de la marchandise. [...] C’est pourquoi les détenteurs du capital ont accueilli favorablement les réformes qui pouvaient contribuer à sa marginalisation, et ont su mobiliser les masses pour parvenir à ce but, en les persuadant que la culture, c’était l’ennui et l’oppression, et en la remplaçant par l’industrie du divertissement, de l’entertainment.
Les thèses de l’enfant-citoyen et les méthodes préconisées par les sciences de l’éducation disposent on ne peut mieux à la consommation. Partir de l’enfant, de ses préoccupations, de ses désirs : une telle revendication libertaire installe un rapport e perpétuelle soumission aux pulsions – « l’impulsion du seul appétit est esclavage » disait Rousseau. Or, les pulsions, c’est précisément ce que le marché sollicite par la publicité, et prétend satisfaire par ses produits : l’homme pulsionnel promu par les nouveaux pédagogues favorise le règne de la marchandise. Un exemple, entre mille, de la merveilleuse harmonie entre l’éducation telle qu’elle est préconisée et mise en œuvre, et l’insertion dans le monde marchand : la multiplication des exercices « à trous », des questionnaires à choix multiples où il faut cocher des cases, cliquer sur oui ou non, laissant seulement des manques à combler, des « arbitrages » à effectuer, comme tout consommateur averti doit savoir les réaliser. Le modèle de liberté ainsi promu est le choix entre différentes marques, ces marques qui, dans le désert symbolique propagé par une éducation récusant toute hiérarchie des valeurs parce que celle-ci serait infondée, s’imposent comme les seuls repères disponibles. Au point que les velléités d’opposition à l’ordre établi en passent, chez les jeunes – et pas seulement chez eux -, par des préférences de consommation et l’adoption de certaines marques, les attitudes rebelles nourrissant une industrie des signes de la rébellion et s’épuisant en elle ».
Olivier REY, Une folle Solitude, Le fantasme de l’homme auto-construit, "Le triomphe consumériste", Seuil, 2006, p. 271-273.
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Respect de la vie : quand le cours de l'histoire s'accélère
L'excellente Jeanne Smits poursuit son travail de veille au chevet d'un respect de la vie de plus en plus éreinté:
"On a parfois l'impression que l'histoire s'accélère. Si j'avais le temps je vous parlerais aujourd'hui de quantité de sujets allant de la pression pour faire euthanasier le prince Friso des Pays-Bas, victime d'une avalanche il y a six mois et depuis, dans un « état végétatif », aux mises en garde de scientfiques à la suite d'études en Ecosse sur les conséquences néfastes de la présence de déchets hormonaux, impossibles à éliminer, dans les eaux sales… Ou encore de cette communication scientifique en Irlande attestant que l'avortement direct n'est jamais nécessaire pour sauver la vie de la mère… Ou cette décision en Argentine de refuser que l'exception jurisprudentielle permettant à une femme violée d'accéder à l'avortement soit conditionnée par une attestation médicale ou judiciaire de la réalité du viol… Mais ce soir, je tombe sur ceci.
La Cour constitutionnelle de la Colombie vient d'ordonner au Procureur général de la nation, Alejandro Ordoñez, de rétracter ses critiques à propos des campagnes de défense des droits reproductifs et de promotion de l'« éducation sexuelle », ainsi que sa demande visant à faire retirer du marché la « pilule du lendemain », ou contraception d'urgence, qu'il présente comme abortive."
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La Croix glorieuse (14 septembre)
Historique : missel.free.fr :
Chacun se souvient comment la vraie croix avait été retrouvée par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin[1] (voir au 18 août). En 335, l'empereur Constantin, invite pour le trentième anniversaire de son avènement, les Pères réunis à Tyr à la dédicace des deux basiliques[2] qui doit avoir lieu le 13 septembre à Jérusalem.
Le lendemain de la dédicace, le dimanche 14 septembre, l'évêque de Jérusalem montre pour la première fois à la foule le bois sacré de la Croix (l'hyposis) et, sur ordre de Constantin, les Pères décrètent la célébration annuelle de la dédicace et de l'exaltation, au 14 septembre. Un morceau de la Croix étant apporté à Constantinople, on y célèbre la même fête avec l'hyposis. Cette fête est répandue dans tout l'Orient dès le VII° siècle, et on la trouve à Rome au plus tard au temps du pape Serge I° (687-701) à la notice duquel, dans le Liber pontificalis, on trouve la mention suivante : En la sacristie du bienheureux apôtre Pierre, se trouve un reliquaire où est renfermée un précieuse et considérable portion du bois salutaire de la croix du Sauveur ... Au jour de l'Exaltation de la sainte croix, le peuple chrétien baise et adore cette relique dans la basilique constantinienne du Saint-Sauveur[3].
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Purifier la conception de Marie ?
On pourrait ironiser sur cette affirmation au sujet de Celle qui se présente comme l'Immaculée Conception. Ce propos étrange, nous le relevons dans la bouche du cardinal Ravasi, dans un entretien accordé à Zenit. Les cardinaux sont décidément bien bavards par les temps qui courent. A la question : "Comment la culture laïque peut-elle approfondir la connaissance du grand héritage que Marie nous a confié ?", le cardinal, président du Conseil pontifical pour la culture, répond : "Il faudrait tout d’abord « purifier » la conception de Marie – naturellement au niveau populaire – parfois entourée d’une dévotion trop excessive et tendant souvent à être instrumentalisée. La figure centrale est en effet le Christ." Et il insiste sur le besoin de rester : "attentif car la dévotion populaire – comme on a dit – tend à s’exprimer parfois de manière « débridée ». Il est nécessaire de garder un juste équilibre, de manière à ce que la foi en Marie puisse être déclinée et introduite dans la culture et dans sa multiplicité."
Mais oui, bien sûr! Il faut recadrer tout ça, pour que la dévotion à Marie devienne compatible avec la culture contemporaine où elle pourra "se décliner"! Quel charabia! Mais on y avait déjà pensé; avant lui de nombreuses voix avaient dénoncé la "mariolâtrie", comme si la dévotion à la Mère pouvait faire de l'ombre à son Fils. Mais il y a des gens, y compris dans l'appareil ecclésiastique, qui n'aiment pas trop la dévotion à Marie, ou en tout cas, qui préfèrent "qu'on la remette à sa place". Cela évite, par exemple, de prêter trop d'attention à certains messages de Marie, notamment ceux de Fatima qui constituent une sérieuse mise en garde par rapport aux dérives actuelles.
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Cherchez l'erreur
A une question de Zenit : "Eminence, il est notoire que vous avez toujours parlé du Concile Vatican II avec grand enthousiasme. Qu’est-ce qu’il a représenté pour vous ?", le Cardinal Mauro Piacenza (Préfet de la Congrégation pour le Clergé) répond :
"Comment ne pas être enthousiaste devant un événement aussi extraordinaire qu’un Concile Œcuménique ! En lui, l’Eglise resplendit dans toute sa beauté : Pierre et tous les évêques en communion avec lui se mettent à l’écoute du Saint-Esprit, de ce que Dieu a à dire à son Epouse. En lui, ils cherchent à redire – selon les vœux du bienheureux Jean XXIII – dans l’aujourd’hui de l’histoire, les vérités révélées immuables et à lire les signes de Dieu dans les signes des temps et les signes des temps à la lumière de Dieu ! Dans sa solennelle allocution d’ouverture du Concile, le 11 octobre 1962, ce pape disait : « transmettre pure et intègre la doctrine, sans altérations ni déformations […], cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée, doit être approfondie et présentée d’une manière qui corresponde aux exigences de notre époque ».
Pendant les années du Concile, j’étais jeune étudiant puis séminariste et j’ai exercé mon ministère sacerdotal, dès le début, à la lumière du Concile et de ses réformes. J’ai été en effet ordonné prêtre en 1969. Je ne peux donc que me considérer fils du Concile qui, grâce également à mes maîtres, a cherché à accueillir, dès le début, les indications conciliaires, selon une herméneutique naturelle d’unité et de continuité. Cette réforme dans la continuité, je l’ai toujours personnellement perçue, vécue et, comme professeur, enseignée."
Et blablabla! Habitons-nous la même planète ? Ce "miracle du concile", nous en dégustons les effets tous les jours : les vocations ont tari, de nombreuses églises sont fermées, l'Eucharistie est en péril de ne plus être célébrée, les prédicateurs s'éloignent systématiquement de l'enseignement de l'Eglise, les abandons se multiplient, il est devenu très difficile de se confesser ou de faire appel à un prêtre pour les derniers sacrements, le catéchisme n'est plus enseigné, nos enfants ou petits-enfants sont devenus ignares en matière de religion, l'enseignement catholique n'est plus catholique que de nom, les mouvements de jeunesse catholiques ont renoncé à leur engagement confessionnel, etc. Qu'on nous permette de douter des bienfaits de ce concile dont on nous rebat sans cesse les oreilles. Cela finit par devenir un discours oppressant relevant d'une langue de bois totalement insupportable.
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Un évêque de moins à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
L’évêque Williamson, aux propos intempérants et indisciplinés, va-t-il être exclu de la Fraternité Saint-Pie X ? C’est ce qu’annonce aujourd’hui Natalia Trouiller sur le site de “La Vie”
C'est le site traditionnaliste allemand Kreuz.net qui révèle l'affaire, repris par le Vatican Insider: selon eux, la sanction contre Mgr Williamson va tomber dans les prochains jours, et ce devrait être l'exclusion de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre. Une décision semble-t-il motivée par l'insubordination de l'évêque, et non pour ses prises de position négationnistes et antisémites. Et cette insubordination ne date pas d'hier.
Car Mgr Williamson a toujours été un électron libre. Au sein de la Fraternité Saint Pie X, où il est entré très tôt (un an seulement après sa conversion de l'anglicanisme au catholicisme, en 1972, comme séminariste), il apparaît très vite comme un intellectuel à la culture remarquable, mais aussi comme une personnalité très indépendante. C'est néanmoins lui que Mgr Lefebvre choisira avec trois autres pour être consacré évêque par lui, posant de ce fait l'acte officialisant le schisme intégriste.