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BELGICATHO - Page 480

  • Inde : la liberté religieuse malmenée

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    De Vatican News :

    La liberté religieuse malmenée en Inde

    Si elle est garantie théoriquement par la constitution fédérale, en Inde la liberté religieuse est dans les faits bafouée dans les différents États. Dernier exemple en date, dans la Karnataka, au sud-ouest du pays, une loi complique les procédures de conversion. Ce que dénoncent des membres de l’Église catholique locale qui y voient une manière de décourager les gens de se convertir au christianisme.

    Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

    Selon le rapport 2021 sur la liberté religieuse dans le monde, du Département d’État américain, dix des 28 États de la fédération indienne imposent des restrictions. Si ces textes ne visent pas explicitement une religion, dans les faits, elles pénalisent chrétiens et musulmans, les deux principales minorités religieuses indiennes, la majorité étant hindoue.

    En mai 2002, dans une lettre adressée au Premier ministre fédéral ainsi qu’à tous les gouverneurs des États indiens, la All India Catholic Union (AICU) fondée il y a cent ans, exigeait la mise en place de mesures urgentes pour mettre fin à une «campagne de haine ciblée et aux mesures provocatrices prises par des acteurs étatiques et non étatiques agissant apparemment de concert» à l’encontre des minorités religieuses. Des violences contre les chrétiens ou les musulmans ont été constatées dans les États de l'Uttar Pradesh, de l'Haryana, ou du Karnataka. «Des voyous, des militants et des dirigeants politiques locaux ont terrorisé les communautés religieuses minoritaires, le clergé et les institutions» pouvait-on lire dans ce courrier parvenu à l’agence Fides.

    Arundhati Virmani, historienne, spécialiste de l’histoire de l’Inde contemporaine, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Marseille, revient sur les raisons du vote de ces lois anti-conversion.

    Entretien avec Arundhati Virmani

  • Et si nous nous laissions transformer (31e dimanche du TO)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 31e dimanche du temps ordinaire (C) :

    Aujourd’hui on n’ose plus parler de péché, car on estime qu’on condamnerait l’autre en parlant ainsi. Il y a là un anéantissement du chemin de la conversion, qui enferme dans le découragement et la tristesse. Mais Dieu n’agit pas ainsi. Ceux qui tombent dans le péché, il veut les relever, les remettre en route, pour qu’ils puissent librement se détourner du mal et s’attacher à Lui, croire en Lui. Il espère en chaque homme, non pas en raison du bien que nous faisons déjà, comme si nous pouvions nous regarder nous-mêmes et dire « je comprends, mon Dieu, que tu espères en moi ». Il espère en chaque homme en raison du bien qu’il peut accomplir en nous. Il paraît que 86% des occidentaux pensent qu’ils iront au paradis. Parmi eux il y en a sûrement un fameux paquet qui se voient entrer au paradis non pas parce qu’ils espèrent en Dieu, mais parce qu’ils s’estiment dans la bonne moyenne. Il y a tant de gens qui sont satisfaits d’eux-mêmes devant Dieu, qui ne vont jamais se confesser, qui disent par leur vie : Dieu ferait bien d’être déjà content de tout ce que je fais. À moins qu’ils se disent plutôt : personne ne sait rien de Dieu, alors je ne peux même pas me préparer pour Dieu, à quoi bon me soucier de ces choses, on verra bien… Oubliant ainsi, parfois à cause des errements des pasteurs de l’Église, le trésor de la Révélation que Dieu a déposé dans le cœur de son Église.

    Dans l’évangile d’aujourd’hui nous voyons qu’en réalité nous pouvons nous préparer, parce que c’est Dieu qui nous cherche et que la préparation c’est de lui ouvrir notre cœur, disant : « Seigneur, prends pitié de nous ! » et aussi : « Merci mon Dieu ne nous aimer ainsi et d’avoir tout fait pour nous ». C’est d’ailleurs ainsi que se déroule la messe : nous cherchons Dieu en y venant — c’est un peu monter dans l’arbre que de venir à l’église —, et nous laissons le Seigneur nous regarder (c’est pourquoi le prêtre ne commence pas par « bonjour, chers amis » mais par « le Seigneur soit avec vous ! ». Dès le début nous disons « prends pitié » et nous continuons en nous émerveillant de l’œuvre de Dieu à notre égard : « Gloire à Dieu ! Nous te bénissons, nous te rendons grâce… prends pitié de nous ! ». Ce mouvement d’accueil, de contrition puis de reconnaissance est le mouvement de la vie en Dieu. Ce mouvement, nous devons l’apprendre ; il ne nous est pas naturel, à nous qui nous défendons depuis l’enfance en nous justifiant nous-mêmes. C’est pourquoi c’est difficile d’entrer dans la messe : nous avons l’habitude de nous regarder nous-mêmes et de chercher une certaine harmonie par nous-mêmes, et ici il faut regarder Dieu, lui laisser les commandes de notre cœur en le louant et en reconnaissant notre petitesse et même notre péché.

    Laissons donc les commandes au Seigneur et contemplons avec joie l’action de Dieu qui se déploie dans la rencontre de Jésus et Zachée. Celui-ci craque devant l’initiative de Dieu à son égard. En lui se vérifie ce que saint Paul dira plus tard : « gloire à Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir ! » (Ép 3,20) Puissions-nous à notre tour dire au Seigneur : je veux que tu prennes de la place dans mon emploi du temps, dans mes priorités, dans les choses auxquelles je suis attentif. Je veux que tu sois le fond d’écran de mon esprit. Viens chez moi, partout !

    Et cela, souhaitons-le aussi pour les autres. Disons-leur : « viens louer avec moi le Seigneur, il peut te faire tant de bien par son amour ! » Ainsi nous aidons chacun à se préparer à la venue du Seigneur au cours de sa vie, à la fin de sa vie et à la fin du temps. On se prépare au Seigneur. Il ne s’agit pas d’attendre et de dire « on verra bien ». Mais on se prépare dans la paix. L’agitation est l’œuvre du diable. Le trouble est l’œuvre du diable. À ce sujet, saint Paul dit qu’il ne faut pas s’exciter « à propos de la venue de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Th 2,1), au contraire des messages qui pullulent partout sur internet. Il faut d’abord, dira-t-il dans la suite, que vienne l’antiChrist, qui se fera adorer comme dieu à la place du vrai Dieu. On voit bien que tout ce qui est contraire à Dieu et à sa Parole monte en puissance, même à l’intérieur de l’Église. Et on peut imaginer qu’un jour il sera interdit dans le monde entier d’adorer le vrai Dieu. Mais ce n’est pas encore demain. C’est encore pour le moment le temps de l’évangélisation et le temps de préparer un bel avenir à nos enfants et nos petits-enfants. « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » (Lc 12,32)

  • « Oui et non » : Matteo Zuppi, un cardinal à l‘italienne créé par le pape Bergoglio

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    Le cardinal Matteo Zuppi de Bologne a présidé les vêpres solennelles traditionnelles le 28 octobre au Panthéon de Rome ( texte et photos: Edouard Pentin Blogues Edward Pentin / NCRegister)

    Le cardinal Zuppi célèbre les vêpres solennelles traditionnelles au Panthéon de Rome

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    "Bien que le cardinal italien soit plus largement connu pour son activisme social et sa proximité avec la gauche politique italienne, il est également amical avec les adeptes de la liturgie traditionnelle.

    CITÉ DU VATICAN – Malgré les restrictions du Vatican sur l'ancienne liturgie, le chef de la conférence des évêques d'Italie, connu pour son activisme social et sa proximité avec la politique de gauche italienne, a présidé ce soir les vêpres solennelles traditionnelles au Panthéon de Rome.

    Le Cardinal Matteo Zuppi de Bologne, un natif de Rome avec des liens étroits avec la communauté laïque de Sant'Egidio mais qui est également ami des adeptes de l'ancienne liturgie, a dirigé la célébration liturgique et a prononcé une courte homélie.

    Il a ensuite déclaré au Registre qu'il avait décidé de présider la liturgie parce que les organisateurs "m'avaient invité - ils m'ont invité avant que je ne devienne président de la conférence épiscopale italienne, et j'ai pensé que tout allait bien". Le cardinal Zuppi a été élu nouveau président de la conférence épiscopale le 24 mai. 

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    Lorsqu'on lui (ci-contre) a demandé s'il pensait que le motu proprio Traditionis Custodes du Pape François de juillet 2021 ,qui vise à restreindre sévèrement l'ancienne liturgie afin qu'éventuellement la liturgie réformée post-1970 puisse devenir l'« expression unique » du rite romain, était un problème, le cardinal Zuppi a déclaré : "Non, je pense que c'était une directive que le Pape a jugée utile, et elle doit être appliquée avec une grande conscience et avec une grande responsabilité".

    La liturgie de ce soir dans l'ancien temple romain vieux de 1 900 ans, consacré église catholique en 609 après JC et maintenant connue sous le nom de Basilique Sainte-Marie et des Martyrs, a été organisée par l'Institut du Bon Pasteur, une société basée en France. de vie apostolique consacrée à la messe latine.

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  • Un nombre record de catholiques suisses ont quitté l'Église en 2021

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Un nombre record de catholiques suisses ont quitté l'Église en 2021

    Environ 2500 personnes de plus sont parties par rapport à la précédente année record de 2019.

    28 octobre 2022

    Un nombre record de catholiques suisses ont formellement quitté l'Église en 2021, selon de nouvelles statistiques. L'Institut suisse de sociologie pastorale (SPI) de Saint-Gall a indiqué que 34 182 personnes ont quitté l'Église l'année dernière, soit environ 2 500 de plus que lors de la précédente année record de 2019. Environ 2,96 millions de personnes restaient membres de l'Église à la fin de 2021, sur une population suisse totale d'environ 8,7 millions de personnes. L'Église protestante de Suisse a également enregistré un nombre record de départs en 2021, avec 28 540 sorties.

    La Suisse est une république fédérale composée de 26 cantons. Les derniers chiffres de départs de l'Église n'incluent pas les cantons où l'adhésion n'est pas liée au paiement de l'impôt ecclésiastique, comme Genève, Valais, Neuchâtel et Vaud, a rapporté le site de l'Église catholique suisse kath.ch.

    Le taux de départ varie d'un canton à l'autre. Bâle-Ville, le canton le plus au nord de la Suisse, a enregistré le taux de sortie le plus élevé, soit 3,6 %, tandis que les cantons voisins d'Argovie et de Soleure ont également enregistré des chiffres relativement élevés de 2,4 %.

    Le taux de sortie global est de 1,5 %, ce qui, selon kath.ch, est comparable aux taux enregistrés dans les pays voisins, l'Allemagne et l'Autriche. Un nombre record de 359 338 personnes ont formellement quitté l'Église catholique en Allemagne en 2021. Le précédent record était de 272 771, enregistré en 2019.

    Plus tôt ce mois-ci, le pape François a accepté la démission de l'évêque Valerio Lazzeri, âgé de 59 ans, qui dirigeait le diocèse de Lugano, dans le canton suisse du Tessin (sud), depuis 2013. Mgr Lazzeri a déclaré qu'il avait décidé de démissionner en raison d'une "fatigue intérieure" qu'il avait ressentie surtout au cours des deux dernières années.

  • Célébrer Vatican II ?

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    De l'Homme Nouveau sur youtube :

    60 ans après, que retenir du Concile Vatican II ? Pourquoi le pape François tient-il à célébrer cet anniversaire ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec autour de Philippe Maxence, les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec, Guillaume de Thieulloy et Laurent Dandrieu.

  • Bruxelles, 8 novembre et 12 décembre : Dieu existe-t-il ? avec Emmanuel Tourpe

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    8 NOVEMBRE | « DIEU EXISTE-T-IL ? » : LA QUESTION EST AU CENTRE DE DEUX CONFÉRENCES AU FSM

    Le Forum Saint-Michel organise deux conférences avec Emmanuel Tourpe les 8 novembre et 12 décembre à 20 h.
     
    Emmanuel Tourpe est né en 1970, un philosophe français qui enseigne la philosophie et la communication dans plusieurs universités belges et française. Il mène par ailleurs une carrière directoriale dans des médias de service public (RTBFARTE)1 et privés (IPM/LN24). Il est Chevalier des Arts et des Lettres (2021) de la République Française.

    Leur titre « Dieu existe-t-il ? » est aussi la question qui va guider le cheminement et essayer d’approcher une réponse qui, si elle s’appuie sur une tradition et des recherches fondamentales, n’en reste pas moins toujours personnelle et ancrée dans la réalité propre de chacun.

    Conférences « programmatiques« , ces temps de novembre et décembre seront suivis d’un cycle de conférences qui se répartiront sur 3 semestres à raison d’une conférence par mois. Elles permettront de parcourir un ensemble de philosophes qui tentent d’approcher la question.

    Les interpellations et perspectives ouvertes lors de ces deux soirées pourront être approfondies dans un parcours qui s’étendra sur 3 semestres ou une quinzaine de rencontres.

    Inscriptions souhaitées forumsaintmichel.be, accueil@forumsaintmichel.be ou tél. 02/739 04 51

    Participation aux frais : libre

    Pour plus d’infos visiter le site Forum Saint-Michel

  • Synode : une "grande tente" ou une maison sur le sable ?

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    Du National Catholic Register :

    Logo for the Synod on Synodality.

    Le Synode construit-il une grande tente - ou une maison sur le sable ?

    EDITORIAL : En ne fondant pas la "diversité d'opinions" qu'il présente sur un socle de saine doctrine, le processus risque de se désolidariser du Christ et de son Église.

    28 octobre 2022

    Le Synode sur la synodalité a publié un "document de travail" pour l'étape continentale du processus pluriannuel de l'Église. Pour le thème du document, une synthèse des textes produits lors de l'étape régionale, les organisateurs du synode ont choisi une image tirée du livre du prophète Isaïe : "Elargis l'espace de ta tente".

    Le texte poursuit en interprétant ce verset comme un guide pour l'Église "sur son chemin synodal". Comme la toile de la tente d'Isaïe, l'Église est appelée "à s'étendre... mais aussi à se déplacer" lorsqu'elle voyage avec le peuple de Dieu. Les chevilles qui assurent la tenue de la tente, les fondements de la foi, ne changent pas, mais "peuvent être déplacées et plantées dans un terrain toujours nouveau, de sorte que la tente puisse accompagner le peuple dans sa marche à travers l'histoire". Enfin, comme les cordes d'une tente, les structures de l'Église doivent être ajustées pour éviter de s'affaisser, en équilibrant "les différentes forces et tensions" en son sein.

    "Élargir la tente exige d'accueillir d'autres personnes en son sein, de faire de la place à la diversité", peut-on lire dans le document de travail. 

    Interpréter la tente d'Isaïe comme une image de l'Église n'a rien de nouveau. Après tout, le passage est intégré dans un texte prophétique plus large qui parle de la restauration et de l'expansion d'Israël par Dieu à toutes les nations, ce qu'il fait, bien sûr, par Jésus-Christ et l'établissement de son Église, le Nouvel Israël. 

    Mais à bien des égards, ce que le Synode sur la synodalité propose pour l'Église ressemble moins à la tente en expansion d'Isaïe qu'à une autre image structurelle tirée de l'Écriture : la maison construite sur le sable.

    Comme cette maison, décrite dans l'Évangile selon Matthieu, l'ecclésiologie du synode continue à montrer des signes d'être construite sur une fondation défectueuse. En effet, bien que le document de travail du synode fasse référence aux "fondements de la foi", il ne montre guère de compréhension claire de ce que sont ces fondements et de la manière dont ils devraient guider le discernement en cours sur la façon dont l'Église peut devenir plus authentiquement synodale.

    Cela apparaît clairement dans la présentation que fait le document des diverses "tensions" qui sont apparues aux niveaux diocésain et régional. Par exemple, le document parle d'une grande "diversité d'opinions" qui "a été exprimée sur le sujet de l'ordination sacerdotale des femmes, que certains rapports appellent de leurs vœux, tandis que d'autres considèrent comme une question fermée". Aucune indication supplémentaire - comme le fait que saint Jean-Paul II a enseigné de manière définitive dans Ordinatio Sacerdotalis que l'Église "n'a aucune autorité pour conférer l'ordination sacerdotale aux femmes", un enseignement que le pape François a clairement indiqué comme étant définitif - n'est fournie. 

    C'est comme si l'enseignement établi de l'Église n'était pas pertinent ou était supplanté par le processus synodal et son affirmation éhontée du sensus fidei (sens de la foi), où qu'il puisse mener. 

    Bien sûr, un tel processus de discernement et de détermination de l'enseignement et de la pratique de l'Église est absurde. Il est déconnecté de la Tradition de l'Église, telle qu'elle est interprétée et enseignée par le magistère de l'Église, le rocher sur lequel le Christ a construit sa Maison. Elle troque la "terre ferme" dont parle Jésus pour les sables mouvants des opinions changeantes et de l'esprit du monde. 

    Ce n'est pas une coïncidence si l'image finale utilisée par le document pour transmettre son concept de catholicisme "à grande échelle" met l'évêque à l'écart. Alors que l'égale dignité de tous les baptisés est, bien sûr, primordiale pour toute compréhension correcte de l'Église, lorsqu'il s'agit de discerner et d'enseigner ce qui est cohérent avec la doctrine catholique, on ne peut tout simplement pas contourner le fait que les successeurs des apôtres, en unité avec le Pape, jouent un rôle irremplaçable et central. Marginaliser la fonction d'enseignement de l'épiscopat, c'est proposer tout autre chose que l'Église de Jésus-Christ.

    Le désir d'étendre l'Église comme la tente d'Isaïe est louable, mais, bien sûr, c'est déjà fait. L'Eglise est déjà pour tous les hommes - parce que le Christ a vécu, est mort et est ressuscité à une vie nouvelle pour tous. L'Eglise a échoué et continue d'échouer à inviter de manière adéquate ceux qui sont à l'extérieur dans cette communion, mais la solution n'est pas d'échanger un terrain solide contre du sable mouvant. Il s'agit de nous engager à nouveau dans l'Église que le Christ nous a donnée, en faisant confiance à sa grâce et à sa vie - et non à nos propres idées et plans - pour renouveler la face de la terre.

  • Quand le Robert modifie la définition du mot "famille"

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    De Tanguy Letty sur le site de Famille Chrétienne :

    Le Robert transforme sa définition du mot « famille » après des pressions LGBT

    La définition de la Famille a déja été modifiée plusieurs fois depuis les années 2000 dans le dictionnaire, plaide la directrice de la rédaction des éditions Le Robert. 

    Chaque année fleurit une nouvelle édition du dictionnaire, enrichie des plus ou moins charmantes évolutions de la langue française. Ainsi certains mots font leur entrée dans le dictionnaire pour le meilleur et pour le pire comme lorsque « iel », « génance », ou encore « chiller » entreront dans le Petit Robert 2023. Néanmoins, il n’y a pas que des entrées, il y a aussi certains mots dont la définition est changée. Cette année, c’est le mot « famille » qui a été l’heureux élu.

    De manière évidente, ce changement a une dimension très politique. La langue étant l’un des soubassements de la société, s’en prendre à elle, c’est transformer la société française elle-même. Ainsi, on comprend mieux pourquoi le mot « famille » est la cible d’attaques de la part de deux associations LGBT, l’ADFH (association des familles homoparentales) avec le soutien de SOS homophobie. 

    Pressions d’une ultra minorité

    « Ces militants cherchent à déconnecter les mots du sens du réel […] et à déconnecter le père et la mère de la famille » s’insurge Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, qui voit dans ce changement une énième tentative de destruction de la famille traditionnelle comme pilier de la société. L’actuelle définition qui est présente sur le site des éditions du Robert est : « Les personnes apparentées vivant sous le même toit et, spécialement, le père, la mère et les enfants ». Horreur ! Ô rage ! Ô désespoir ! Ô hétéro ennemie ! Il est venu le temps de changer cette infamie ! Et ce sera chose faite, à priori, la semaine prochaine sur leur site internet. Tout cela, à la suite d’un tweet rappelant que depuis 2013, le modèle familial avait changé.

     
    Il aura suffi en effet de cette simple attaque de la part de l’ADFH « likée » 20 fois sur le réseau social, autant dire quasi rien. L’association, épinglant Le Robert, déclarait : « Pourquoi ce “spécialement le père, la mère” dans une définition “restreinte” de la famille ? Depuis 2013, la famille ce n'est plus uniquement “père, mère et leurs cinq enfants…” »

    « Une ultra minorité veut changer le sens des mots » déplore Ludovine de la Rochère. La maison d’édition aurait en effet facilement pu se contenter d’ignorer le tweet et ne rien modifier. D’ailleurs, cela a visiblement été le choix des éditions Larousse.

    Attaqué, Larousse maintient sa définition

    La maison d’éditions aurait en effet facilement pu se contenter d’ignorer le tweet et ne rien modifier. D’ailleurs, cela a visiblement été le choix des éditions « Larousse ». Alors que l’ADFH pointait également du doigt sa définition de la famille BFM indique que les éditions n’ont «pas l’intention de modifier sa définition actuellement en ligne». Elle est actuellement la suivante : « Ensemble formé par le père, la mère (ou l’un des deux) et les enfants. »

     

    De son côté la directrice de la rédaction des éditions Le Robert, Géraldine Moinard, justifie ses modifications de la manière suivante auprès de BFM : «On a fait beaucoup de changements sur les mots de la famille dès le début des années 2000.» Elle assure que Le Petit Robert en ligne est le premier à être modifié, avant les transformations dans la version papier. «Visiblement on a eu un oubli de report pour le mot famille exclusivement pour la version en ligne », déclare-t-elle.

    Le Robert connu pour ses positions progressistes

    Ce n’est pas la première fois que la maison d’édition Le Robert s’illustre par sa ligne éditoriale progressiste. En 2021, déjà, elle proposait d’incorporer « iel » dans son dictionnaire, et le fera finalement en 2023. « Il est clair que si je dois conseiller un dictionnaire, je ne choisirais pas le Robert » ironise Ludovine qui ajoute « il y a ceux [ndlr : les entreprises] qui subissent des pressions et il y a ceux qui adhèrent par idéologie ».

    Ce changement de définition, qui pourrait paraître anecdotique, risque pourtant d’avoir au fil du temps un fort impact. Alors qu’il y a quelques années certains ne voyaient dans l’écriture inclusive qu’une « lubie féministe » voire une blague qui ne passerait jamais, désormais, la grande majorité des administrations, en particulier universitaires l’utilisent alors même que l’Académie française l’interdit. L’histoire montre que bien souvent, hélas, ce ne sont pas les règles et l’usage qui font la langue, mais bien l’influence de certaines minorités.

  • Ce que le christianisme a apporté à l'islam

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    De KTO sur youtube :

    Depuis des décennies, les historiens ont expliqué en quoi la civilisation arabe avait joué le rôle de passeur, passeur des textes grecs au bénéfice de la civilisation occidentale, ceci dans les derniers siècles du Moyen Age. Mais que s'est-il passé aux origines, quand l'Islam a été en contact avec le christianisme dès le VIIe siècle? Est-ce que nous allons assister à des transferts culturels, transferts juridiques, transferts politiques entre monde chrétien et islam ? Est-ce que nous allons assister à des dialogues, des échanges ou à une rupture brutale entre deux mondes ?

    Christophe Dickès reçoit Rémi Brague et Bernard Heyberger.

  • Liturgie 23 : Du XIX° au XX° s : Le mouvement liturgique contemporain (de Pie IX à Pie XI) par Denis Crouan

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    Liturgie 23 : Du XIX° au XX° s : Le mouvement liturgique contemporain (de Pie IX à Pie XI) (50 mn) 

    https://youtu.be/Pk8lo2pZnf0  

    Le Docteur Crouan commence par rappeler le contexte de la fin du XIX° s : c’est l’époque des idéologies imprégnées d’athéisme. Le pape Pie IX (1846-1878) s’efforce de les dénoncer et de les bloquer (Syllabus). Il convoque le Concile Vatican I qui, arrêté par la guerre franco-prussienne, n’aborde que peu la question liturgique (1870). Avant la grande Guerre, les papes du XX° s. entament le travail de restauration de la liturgie romaine. Saint Pie X commence par en confier la préparation aux bénédictins de Solesmes avec la directive suivante : « la liturgie ne consiste pas à organiser de belles cérémonies permettant de cajoler sa sensibilité par un cérémonial devenu complexe au fil des siècles, mais à pratiquer aisément les rites exprimant et « illustrant » la foi reçue des Apôtres, afin de se laisser docilement guider et informer par le message spirituel ». La réforme liturgique de Vatican II est en germe.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.

  • Benoît XVI souffre beaucoup de la situation actuelle de l'Église

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    De Marta Santin sur Religion Confidencial :

    Peter Seewald : "Benoît XVI souffre beaucoup de la situation actuelle de l'Église".

    Le biographe du pape émérite a participé au congrès organisé à l'occasion de son 95e anniversaire. "Il m'a avoué que peut-être Dieu l'a encore gardé ici-bas pour donner un témoignage au monde".

    27/10/22

    "Benoît XVI est le pape dont la longévité a été la plus longue. Je l'ai rencontré il y a quinze jours et j'ai l'impression qu'il souffre beaucoup de la situation actuelle de l'Église. Il m'a avoué que Dieu l'a peut-être encore gardé ici-bas pour donner un témoignage au monde", a déclaré hier Peter Seewald, journaliste, écrivain et biographe du pape Benoît XVI.

    M. Seewald a fait ces déclarations percutantes hier, lors de la conférence organisée par le CEU à l'occasion du 95e anniversaire de Joseph Ratzinger-Benoît XVI, qui se poursuit aujourd'hui, jeudi. 

    Il a également souligné que le pape émérite considère que si l'Église ne fait pas ce qu'elle doit faire, cela aura des répercussions sur les temps dans lesquels nous vivons. "C'est un homme qui a beaucoup souffert, et nous verrons comment il entrera dans l'histoire dans les prochaines années", a déclaré l'écrivain, l'une des personnes qui connaissent le mieux le pape émérite. 

    La figure de Ratzinger, déformée

    Il a également dénoncé la manière dont les médias déforment Ratzinger. Interrogé par le modérateur de la table ronde, José Francisco Serrano, collaborateur de Religión Confidencial, sur les plus grandes injustices dont a souffert Ratzinger, M. Seewald a répondu que la société l'expose comme un réactionnaire, sans faire connaître la véritable personnalité humaine du pape émérite. 

    Pour le journaliste, qui n'était pas un fan de Ratzinger lorsqu'il l'a rencontré pour la première fois, Benoît XVI est un homme authentique, car il dit ce qu'il pense et fait ce qu'il pense. "Pour Ratzinger, la réforme consiste à éclairer le temps présent par la foi, et il dit qu'il faut être prêt à accepter les coups. Nous devons également avoir le courage d'être non-modernes", a déclaré Ratzinger. 

    Un homme très humble

    "Il a été très facile d'entrer en dialogue avec lui. C'est un homme très humble et pas du tout un inquisiteur. Vous pouvez le critiquer, mais il est plus intéressant d'écouter ce qu'il a à dire", a déclaré M. Seewald. 

    Pour le biographe du pape émérite, une autre chose surprenante est que toutes ses analyses de l'Église se sont réalisées depuis. "Quand l'homme se détourne de Dieu, la société souffre", rappelant les propos de Ratzinger. 

    Dès 1970, il prédisait ce que serait l'avenir de l'Église : un groupe très restreint mais avec des fidèles très convaincus. Il avait raison sur beaucoup de choses, mais pas sur sa santé. "Quand il a été élu pape, il pensait que Dieu le Père le rappellerait dans quelques années, et quand il a pris sa retraite, il pensait qu'il ne vivrait que quelques mois. Et cela fait plus de huit ans. Il a réalisé un nouveau record", a déclaré le journaliste allemand. 

    Markus Graulich, sous-secrétaire du Dicastère pontifical pour les textes législatifs et président de l'Association de théologie ecclésiastique, qui a également participé à ce congrès, a clairement exprimé le soutien du pape François à Benoît XVI :

    "François a dit que l'œuvre théologique de Benoît XVI, le place parmi les très grands théologiens qui ont occupé la chaire de Pierre". François fait remarquer : "Il m'apparaît de plus en plus clairement qu'il fait de la théologie à genoux. C'est un homme qui croit vraiment et qui prie vraiment, un homme de paix et un homme de Dieu", a déclaré Mgr Markus à propos de ce que François dit de Benoît XVI. 

    Par conséquent, "ceux qui pensent qu'ils doivent systématiquement polémiquer contre la théologie de Benoît XVI se placent en marge de la pensée du pape François", a fait remarquer le sous-secrétaire du Dicastère pontifical pour les textes législatifs. 

    Mgr Markus a distingué ce qui a été l'œuvre de son pontificat : la liturgie, la promotion de la famille chrétienne, la défense de la vérité et l'unité de la foi. "Tout son travail conduit au cœur de l'Évangile, à la rencontre avec le Christ et la vérité, la vérité qui nous libère. 

    Crise d'abus et oubli de Dieu

    Le professeur et prêtre Carlos Granados, éditeur des œuvres complètes de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, a également pris la parole lors de la conférence. Il a défini l'enseignement théologique du pape émérite tout au long de son ministère : "La théologie de Benoît XVI consiste à parler de Dieu, et à bien parler de Dieu".

    Sur la crise des abus, une grande souffrance pour Benoît XVI, qui a mis tous les moyens à sa disposition, a inventé le terme de Tolérance Zéro, et n'a pas été bien comprise, Granados a rappelé que Benoît XVI a laissé des notes sur le sujet qui sont peu utilisées, où il offre les clés pour la purification de l'Eglise. 

    "Le pape interprète la crise des abus comme l'oubli de Dieu. C'est le noyau central de Ratzinger. Le Dieu dont parle Benoît XVI est le Dieu créateur, le centre de la théologie de Ratzinger. Et ce n'est pas un Dieu qui répond à la société démocratique, un Dieu qui s'accommode de la sensibilité d'une certaine époque, mais c'est un Dieu qui va toujours à la rencontre de l'homme", a affirmé Granados. 

    Dieu n'est pas un être sans relations

    Pour le rédacteur, ce Dieu du pape émérite présente deux caractéristiques. " Dieu lui-même est le logos, l'origine rationnelle de toute réalité, la raison créatrice. Et la deuxième caractéristique est propre à la foi chrétienne de savoir que Dieu est amour. Il n'est pas un être dépourvu de relations qui tourne autour de lui-même, car précisément parce qu'il est créateur et englobant, il est relation et amour. La foi de l'incarnation et de sa passion est la plus haute expression de cette conviction". 

    Pour sa part, le professeur Fernando Palacios, professeur de droit canonique à l'Université pontificale de Salamanque, a passé en revue la vision de la liturgie de Ratzinger : "La liturgie nous précède, elle n'est pas à la discrétion de l'Église. Le pape est le gardien et le garant de la tradition et de l'obéissance, il ne peut pas faire ce qu'il veut".

  • Pourquoi tant de nouveaux membres de l'Académie pontificale pour la vie sont-ils en désaccord avec l'enseignement de l'Église sur la vie et la sexualité ?

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Pourquoi tant de nouveaux membres de l'Académie pontificale pour la vie sont-ils en désaccord avec l'enseignement de l'Église sur la vie et la sexualité ?

    Quatre membres récemment nommés à l'académie ont rompu avec l'Eglise sur l'immoralité de l'avortement et/ou de la contraception artificielle.

    27 octobre 2022

    Jusqu'à présent, il est apparu que deux académiciens récemment nommés membres à part entière de l'Académie pontificale pour la vie ont exprimé leur soutien public à l'avortement légalisé, un autre a préconisé l'accès universel à l'avortement et l'utilisation de la contraception artificielle chez les pauvres, et un quatrième nouveau membre, un professeur de théologie morale jésuite, a clairement indiqué qu'il soutenait la contraception artificielle dans certains cas. 

    Le pape François a également nommé au conseil d'administration de l'académie un théologien français, directeur de l'Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour le mariage et les sciences de la famille, qui a semblé promouvoir la contraception de la même manière et a approuvé les bénédictions liturgiques pour les couples homosexuels dans certaines conditions. 

    Les nominations du pape, annoncées le 15 octobre, ont semé la consternation parmi les théologiens moralistes, les juristes et les médecins catholiques qui ont fermement réprouvé ces choix comme étant contraires à l'objectif premier de l'académie. Le pape Jean-Paul II a créé cette institution en 1994 pour "défendre et promouvoir la valeur de la vie humaine et la dignité de la personne".

    Les critiques ont également fait valoir que le choix de ces membres va à l'encontre des propres statuts de l'académie, révisés en 2016, qui exigent que chaque membre ordinaire (le plus haut rang de membre de l'académie) soit choisi pour, entre autres attributs, son "service fidèle dans la défense et la promotion du droit à la vie de toute personne humaine."

    Les nouveaux académiciens, ajoutent les statuts, doivent également "s'engager à promouvoir et à défendre les principes concernant la valeur de la vie et la dignité de la personne humaine, interprétés d'une manière conforme au magistère de l'Église". Cependant, l'obligation pour les nouveaux membres de signer une déclaration promettant de défendre la vie en conformité avec le magistère de l'Église a été supprimée en 2017. 

    Le père George Woodall, théologien moral, ancien secrétaire de coordination de l'Académie pontificale pour la vie, a déclaré au Register le 26 octobre qu'en nommant ces nouveaux membres, dont un conférencier d'une université pontificale qui semble représenter l'école proportionnaliste de théologie morale qui considère le choix entre le moindre de deux maux comme moralement acceptable, les nominations avaient "provoqué anxiété et consternation". 

    "L'immoralité intrinsèque, non pas de tout meurtre de la vie humaine, mais du meurtre délibéré et direct de la vie humaine innocente, telle qu'elle est enseignée à travers les siècles, a été exprimée avec autorité dans l'encyclique Evangelium Vitae de 1995 [du pape saint Jean-Paul II]", a déclaré le père Woodall. "Ce point de départ et de référence constant semble être en danger d'être sapé par ces nominations." 

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