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  • Vague migratoire : le cri d'alerte d'une musulmane convertie au catholicisme

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    Lu sur Aleteia.org (Jules Germain)

    Le cri d’alerte d’une musulmane convertie au catholicisme

    Alors que l'Église catholique allemande continue de soutenir activement la politique d’accueil des réfugiés, des voix catholiques commencent à se lever face à certains risques de dérives.

    Sabatina James est une militante pour les droits de l’homme pakistano-autrichienne convertie au catholicisme ; elle a échappé de peu à un mariage forcé avec un de ses cousins au Pakistan qui a abusé d’elle sexuellement de manière répétée. Menacée de mort par sa propre famille à cause de sa conversion, Sabatina James vit depuis 2004 sous haute protection 24h/24. Elle a fondé en 2006 l’organisation caritative Sabatina qui vient en aide aux musulmanes que l’on souhaite marier de force. Elle assure aux victimes la possibilité de fuir, une aide juridique ainsi qu’une aide psychologique.

    Cette ancienne musulmane a émis récemment d’importantes critiques envers la gestion allemande de la crise des migrants. Comme nous le rapporte nos confrères du site kath.net, elle a évoqué les réelles menaces d’une immigration musulmane incontrôlée venue de pays non démocratiques. Elle exprime ses inquiétudes de manière frontale, quitte à choquer la modération habituelle des catholiques d’outre-Rhin. Elle a dit notamment dans une interview au Neuen Osnabrücker Zeitung : « Nous devons nous poser deux questions : voulons-nous continuer à préserver les droits de l’homme en Allemagne ? Peut-on laisser l’Allemagne devenir un pays majoritairement musulman ? ».

    Donner un passeport à tous les réfugiés sans s’assurer qu’ils soient « capables d’être démocrates ou de savoir s’ils sont prêts ou non à utiliser la violence » est une politique irresponsable « vis-à-vis des droits de l’homme » d’après elle. S’il s’avère que l’on rencontre parmi eux de violents islamistes, qu’ils soient ou non liés à Daesh, l’Allemagne ne pourra pas refuser d’en endosser la responsabilité.

    L’équivalent d’une nouvelle ville chaque mois

    Elle poursuit en disant que si jamais, dans les dix années à venir, plus de 10 millions de musulmans venaient, ils pourraient constituer la majorité de leur classe d’âge. C’est justement le rythme actuel des arrivées ; or, la natalité allemande est dramatiquement faible. Ce pourrait tout à fait être le cas si l’on se refuse à réguler l’immigration. Il faut savoir que pour le seul mois de novembre, le nombre de 180 000 réfugiés a été dépassé en seulement trois semaines (chiffre du 23 novembre). C’est donc une ville de taille moyenne de plus chaque mois qui peut transformer radicalement la société allemande. Ce n’est pas un fantasme mais simplement la réalité. De nombreuses critiques, venues même de la gauche, commencent d’ailleurs à émerger en Allemagne.

    Elle s’étonne également du fait que les jeunes hommes violents qui attaquent les chrétiens, les yézidis ou les musulmans démocrates, puissent tout de même rester en Allemagne. « Ils doivent repartir. » Il serait impensable de leur donner le droit d’asile. C’est une grave erreur et une illusion de notre trop belle âme, selon elle, de supposer d’avance que tous les réfugiés partagent les valeurs démocratiques. Ils sont nés dans un pays, que ce soit la Syrie, l’Afghanistan ou le Pakistan qu’elle connait bien, « avec l’idée que les femmes n’ont pas les mêmes droits ni la même dignité que les hommes et que les non-musulmans ne sont pas des êtres humains à part entière ».

    Se protéger des prédicateurs radicaux

    Sabatina James critique par ailleurs le fait que l’Allemagne ne mette aucune limite aux prédicateurs les plus radicaux. « Nous les laissons faire et l’on s’étonne ensuite que la jeunesse suive. » Connaissant des repentis de la mouvance salafiste, elle sait que ce sont des personnes en recherche de Dieu. C’est d’ailleurs une preuve de la triste situation des Églises en Allemagne selon cette convertie : il est devenu plus fréquent aujourd’hui dans les rues allemandes de croiser un salafiste qui distribue le Coran qu’un chrétien pouvant « expliquer le Sermon sur la montagne » et de paroles si fortes telles que celles du Christ : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent ».

    Et c’est bien pour préserver les droits de l’homme, et tout particulièrement ceux des femmes, ainsi que les valeurs de ce même sermon sur la montagne que l’Allemagne ne peut tout accepter : c’est la garantie du caractère démocratique de ce pays qui risque fort de se réduire à peau de chagrin si l’Allemagne ne change rien à son action.

  • Un site sur la vie et la famille consacré à l'oeuvre de Mgr Michel Schooyans

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    Un site sur la vie et la famille (via zenit.org)

    Ce site permet de prendre connaissance de nombreux textes que Mgr Michel Schooyans, professeur à l’Université de Louvain, a consacrés à la famille, à la vie, à l’euthanasie, à la bioéthique. Philosophe et théologien, Michel Schooyans traite ici, dans une perspective chrétienne, des problèmes comme la croissance démographique, l’environnement, la gouvernance mondiale.

    http://www.michel-schooyans.org/

    Il y a quelques années, la journaliste Sabine Chevallier avait consacré un article à Michel Schooyans. En voici quelques extraits.

    Monseigneur Michel Schooyans est professeur émérite de l'Université de Louvain-la-Neuve (Belgique) où il a enseigné vingt-cinq ans la philosophie politique, membre de l'Académie pontificale des Sciences sociales, consulteur du Conseil Pontifical pour la Famille, auteur de nombreux ouvrages d'une portée internationale. Il est incollable sur la démographie, la globalisation de l'économie, le libéralisme (dont il dénonce la "dérive totalitaire")... 

    Mais en arrivant sur le quai de la gare de Louvain-la-Neuve, petite ville universitaire entre Bruxelles et Namur, où il demeure lorsqu'il n'est pas à un colloque au Mexique ou un voyage d'étude au Brésil, j'avais plutôt l'impression que c'est un grand-père débonnaire et attentionné qui était venu m'y attendre.

    Il y a autant d'indulgence et de miséricorde dans son regard que d'exigence morale et de lucidité dans ses livres. Il est aussi jovial et gentiment malicieux qu'il sait analyser les programmes onusiens les plus ardus. Et sa capacité d'écoute, d'effacement, vous inciterait presque à raconter votre vie quand c'est lui qui a tant de richesses à partager!

    Cette fois-ci, je ne m'attarderai pas à l'interroger sur son percutant livre: La Face cachée de l'Onu, 2000). C'est plutôt la face cachée de Michel Schooyans que j'aimerais découvrir.

    Il est tout juste bachelier et inscrit en droit quand l'appel au sacerdoce lui tombe dessus, en une nuit: "Un ami moine me demanda un jour si j'avais songé à devenir prêtre... Non, jamais! Je me posai alors la question. Le lendemain, ma décision était prise, que je n'ai jamais regrettée un seul instant: je me consacrerais, non à la défense des criminels, mais à celle des pauvres et des pécheurs au tribunal de la confession et du pardon!" Rapprochant le pouce et l'index pour montrer la taille minuscule d'un embryon, il ajoute: "Je ne me doutais pas que ce serait les tout-tout-petits qu'il me faudrait un jour défendre..."

    Parti dix ans comme prêtre Fidei Donum dans un quartier ouvrier de Sao Paulo (Brésil) entre 1959 et 1969, il réfléchit aux idéologies fasciste et communiste, et revient en Europe en plein débat sur la légalisation de l'avortement. "Un État qui se dit démocratique et prétend libéraliser l'avortement s'engage sur la voie du totalitarisme en introduisant une discrimination entre différentes catégories d'êtres humains, nés et non nés. Au nom de quoi ne l'étendrait-il pas à d'autres: malades, handicapés, personnes âgées...?", remarque-t-il. Ce fut le point de départ de toutes ses études... qui hélas se vérifient.

    "Ce sont des problèmes durs, confie-t-il, qui dévorent si l'on n'est pas arc-bouté à l'Esprit Saint en invoquant sa grâce et sa force. Mais je suis de plus en plus persuadé que la Foi affine notre regard, pour saisir l'invisible, mais aussi pour discerner des formes de mal que l'on ne perçoit pas avec une sensibilité morale émoussée."

    Derrière ses analyses les plus inquiétantes, cette lumière manifeste qu'une autre civilisation est possible: celle de la vie et de l'amour. Sans doute ne soupçonne-t-il pas lui-même combien d'enfants lui doivent la vie... et d'adultes le goût de la vie!

    Le Chemin de Croix (Le Sarment, 2001) qu'il a écrit à la demande du Saint-Siège pour le Jubilé des familles, traversé par une célébration de la vie qui le rend joyeux et par une prière éperdue pour que cessent tant d'offenses à l'amour, livre sans doute mieux que tous ses autres écrits ses raisons de vivre et d'espérer. Et a certainement le pouvoir de raviver celles des familles.

    Quand il a un peu de temps, Michel Schooyans se met au piano. Schumann, Schubert... "Je me prépare à l'Éternité... Auprès de l'Auteur de tant de belles choses, il y a sûrement de la musique!"

    Source: Famille Chrétienne (Paris), 17-23 mars 2001, n° 1209. pdf

  • Musulmans : quand « Le Soir » donne la parole aux représentants des cultes reconnus

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    Extraits de la revue de presse de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles :
    « Les représentants des cultes et ceux de la laïcité en Belgique, Noureddine Smaili, le président de l’Exécutif des musulmans, Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, Philippe Markiewicz, président du Consistoire et Henri Bartholomeeusen, président du Centre d’action laïque, ont répondu immédiatement présents à l’invitation du « Soir » de les faire dialoguer. Leur premier message, hier matin, ne faisait d’ailleurs aucun doute : « Tous ensemble face à ce sectarisme », chacun d’eux insistant à plusieurs reprises sur le fait que ce qui se joue n’est absolument pas une guerre de religions ou de civilisations. « Ce n’est pas l’islam qui en cause ici », affirment avec force Mgr Léonard, Philipe Markiewicz et Henri Bartholomeeusen. Ils se veulent aussi résolument aux côtés des musulmans pour traverser ces terribles événements. Aux côtés, mais pas sans demandes au président de l’Exécutif…
     
    « C’est Mgr Léonard qui, très rapidement, « ouvre les hostilités », avec bienveillance, certes, mais avecfoto-lc3a9onard (1).jpg fermeté : « Je me fais beaucoup de souci pour la communauté musulmane, ainsi que pour le sort des réfugiés, commence-t-il. Car les amalgames redoutés vont apparaître. » «Mais je crois qu’un message doit venir de vous, poursuit-il en s’adressant au président de l’Exécutif des musulmans de Belgique. D’abord, un message pour enlever cette idée d’un islam violent, qui doit passer par un recul critique par rapport aux textes. Il faut dénoncer les interprétations qui sont faites de certains versets du Coran, comme des appels à la violence. Ensuite, je crois que vous auriez grand intérêt à lancer le message de la liberté de conscience : dire que chacun est libre partout dans le monde d’avoir ou de ne pas avoir une religion ! Libre de changer de religion, alors que pour un musulman, il est difficile, voire dangereux, de se dire athée ou de devenir chrétien. Enfin, affirmer également la liberté de tout homme et de toute femme de se marier avec un partenaire d’une autre religion.» cliquez ici :  Page complète
     
    « […] Mgr Léonard livre également son analyse de la perte des valeurs auprès des jeunes : « Nous pâtissons du fait que tout en étant ouvert à la pensée d’autrui, nous manquons souvent d’identité. Or, les jeunes ont besoin de pouvoir s’identifier. Dans une atmosphère où tout est vague, sans conviction, ils cherchent des points de repères. Par exemple, les mouvements de jeunesse ont joué un rôle, mais peut-être avec un trop peu d’identité à présent. Nous manquons aujourd’hui d’engagement, de force, même s’il faut trouver le bon dosage entre identité et ouverture, pour éviter de dévier vers l’identitaire, et le repli. » Le Primat de Belgique, très bientôt à la retraite, affirme cependant qu’il existe quelques paroisses, minoritaires, certes, où les jeunes sont très nombreux. De celles qui proposent une « identité claire » cliquez ici :  Page complète … »

    JPSC

  • La santé de toute société dépend de la santé des familles

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    "La santé de toute société dépend de la santé des familles"

    Homélie à Nairobi (texte complet)

    Rome, 26 novembre 2015 (ZENIT.org)

    « La santé de toute société dépend de la santé des familles » a déclaré le pape François lors de la messe ce jeudi 26 novembre, sur le campus universitaire de Nairobi, sous la pluie.

    C’était la première messe du pape François sur le continent africain, en présence du président Uhuru Kenyatta. Des évaluations provisoires parlent de centaines de milliers de personnes : certaines sources ont même parlé d’un million. La foule s’était mise en marche au cœur de la nuit, dès 2h du matin pour rejoindre le campus, étroitement surveillé par les forces de police et l’armée.

    « La société du Kenya a longtemps été bénie par une solide vie familiale, par un profond respect de la sagesse des personnes âgées et par l’amour envers les enfants, a dit le pape François. La santé de toute société dépend toujours de la santé des familles. »

    Le pape a dénoncé la violence contre les femmes et les enfants à naître : « Par obéissance à la Parole de Dieu, nous sommes aussi appelés à résister aux pratiques qui favorisent l’arrogance chez les hommes, qui blessent ou méprisent les femmes, et qui menacent la vie des innocents qui ne sont pas encore nés. »

    Il a insisté sur la vocation de la famille chrétienne : « Les familles chrétiennes ont cette mission spéciale : rayonner l’amour de Dieu et répandre l’eau vivifiante de son Esprit. »

    Il a lancé aux jeunes le défi de construire une société « inclusive » : « Que les grandes valeurs de la tradition africaine, la sagesse et la vérité de la Parole de Dieu, ainsi que le généreux idéalisme de votre jeunesse, vous guident dans l’engagement à former une société qui soit toujours plus juste, inclusive et respectueuse de la dignité humaine. »

    Des jeunes étudiants survivants de l’attaque du campus de l’université de Garissa, où 148 d’entre eux ont été massacrés en avril dernier, ont participé à la messe.

    Voici le texte complet de l’homélie du pape François.

    Homélie du pape François

    La parole de Dieu parle au plus fond de notre cœur. Aujourd’hui Dieu nous dit que nous lui appartenons. Il nous a faits, nous sommes sa famille, et il sera toujours présent pour nous. “Ne craignez pas – nous dit-il – : je vous ai choisis et je vous promets de vous donner ma bénédiction’’ (cf. Is 44, 2-3). Nous avons entendu cette promesse dans la première lecture. Le Seigneur nous dit qu’il fera jaillir de l’eau dans le désert, dans une terre assoiffée ; il fera en sorte que les enfants de son peuple fleurissent comme de l’herbe, comme des saules luxuriants.

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  • Jean-Christian Petitfils publie un Dictionnaire amoureux de Jésus

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    DICTIONNAIRE AMOUREUX DE JÉSUS

     
    Éditeur : Plon
    ISBN : 9782259217965
    Date de parution : Mardi, 15 décembre, 2015
    Description physique: Broché ; 912 ; 14 x 21 cm ; 820 g

    L'auteur nous raconte la vie de Jésus, du point de vue de l'historien et du croyant.

    « Etre " amoureux " de Jésus de Nazareth est un sentiment intime qui engage l'être entier, mobilise ses émotions les plus profondes, ou le mot prend sa pleine dimension, puisqu'il se mesure à la transcendance. Cela dépasse l'amour d'un paysage, d'une musique ou d'un héros, mort depuis longtemps. Pour le chrétien que je suis, Jésus est une personne vivante, le Dieu fait chair venu apporter le Salut au monde. Parler de lui, c'est évoquer en historien le singulier rabbi juif du premier siècle de notre ère, qui parcourait les routes de Galilée en compagnie de ses disciples, appelant à l'amour du prochain et annonçant la venue du Royaume, mais aussi, en croyant, le Christ ressuscité, que l'on ne rencontre vraiment que dans une dimension de foi. Croire, c'est être relié, au coeur même de son être, à une mystérieuse source d'eau vive. C'est une chance, une grâce. » J.-C. P.

  • Afrique : « Le pape est attendu sur les questions familiales »

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    Lu sur le site web de « Famille chrétienne »

    le-pape-francois-et-les-eveques-d-afrique_article.jpg« Historien et auteur de Géopolitique du Vatican, Jean-Baptiste Noé décrypte les enjeux du voyage du pape François en Afrique du 25 au 30 novembre. Entretien.

    Avant François, Jean-Paul II et Benoît XVI s’étaient déjà rendus en Afrique. Quelle est l’influence du Saint-Siège en Afrique ? Antoine Pasquier interview l’auteur :

    Le Saint-Siège a essayé de jouer un rôle dans plusieurs conflits. Ce fut le cas lors du génocide rwandais ou à l’occasion de problèmes politiques entraînant des émeutes et des renversements de régime. L’Église joue un rôle de temporisateur et essaye de rétablir la paix en dialoguant avec les communautés.

    Malheureusement, ces tentatives n’ont pas toujours été couronnées de succès, car les enjeux sont tellement importants (rivalités ethniques, influences politiques et économiques d’autres puissances, occidentales notamment) qu’ils dépassent l’influence du Saint-Siège. La bonne volonté du Saint-Siège n’est pas suffisante pour ramener la paix.

    En revanche, sur le plan humanitaire, l’Église catholique a beaucoup plus de poids. Bien sûr, ce n’est pas le Saint-Siège en tant que tel qui intervient sur le terrain, mais plutôt des institutions humanitaires, comme les communautés religieuses ou la Caritas internationale, très présente en Afrique. Ces institutions interviennent en finançant des hôpitaux, des écoles, en apportant de la nourriture lors de famines. C’est plutôt dans ce domaine-là – une diplomatie humanitaire et de résolution de crise matérielle – que l’Église est efficace.

    C’est le premier pape venant d’un continent du Sud qui met le pied en Afrique. Pourtant, il ne se rend pas dans les pays les plus catholiques. Pourquoi ?

    Il s’agit du tout premier voyage du pape François sur le continent africain et il a choisi des pays situés en périphérie. C’est sa marque de fabrique. Il ne va pas, par exemple, en Côte d’Ivoire alors que c’est le grand pays catholique d’Afrique de l’Ouest. Il ne va pas non plus au Soudan du Sud, très majoritairement catholique. Il préfère se rendre en Centrafrique, où la population chrétienne n’est pas très importante en terme numérique. Il y va pour le symbole, dans un pays déchiré par la guerre. Les conflits en Centrafrique sont séculaires et ils ne vont pas se résoudre parce que le pape vient. Mais sa visite peut être un élément qui contribue à la paix.

    Quelle est la place de l’Église en Centrafrique ?

    L’Église y joue un rôle très important. Lorsque la France a lancé l’intervention Sangaris, la seule autorité avec laquelle les militaires pouvaient discuter, c’était l’archevêque de Bangui. Les pouvoirs publics avaient disparu, le chaos était total, mais il restait la structure ecclésiale qui était seule, tant du côté chrétien que du côté musulman, à être encore reconnue comme une autorité politique. La venue du pape est aussi un encouragement fort pour l’archevêque de Bangui et tous les prêtres du pays.

    Le pape risque-t-il sa vie dans ce pays ?

    Le pape est l’un des rares chefs d’État qui peut aller en Afrique sans risquer sa propre sécurité. Il risque moins sa vie que Barack Obama ou François Hollande. Toutes les communautés, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, le reconnaissent comme force de paix. Je ne vois pas quel serait leur intérêt de s’en prendre à lui.

    Les évêques africains attendent aussi, de la part de ce pape, outre des condamnations de la pauvreté et de l’exploitation économique du continent, un message fort concernant la colonisation idéologique.

    Le pape François avait déjà évoqué cette question lors de son voyage aux Philippines, et il l’avait reprise lors du dernier Synode sur la famille. Durant celui-ci d’ailleurs, les évêques africains avaient montré, pour la première fois, leur unité et leur solidarité sur la question de la défense de la famille.

    Alors que les structures politiques s’effondrent dans plusieurs pays et que la pauvreté humaine et économique est toujours aussi présente, la famille reste le dernier facteur de stabilité. Le pape est attendu sur cette question. Il devra rassurer les évêques africains et maintenir la tunique du Christ sans couture. Ce ne sera pas la face visible de son voyage peut-être, mais ce sera bien en arrière-plan de celui-ci.

     Ref. Afrique : « Le pape est attendu sur les questions familiales » 

    Pour s’en tenir aux ordres de grandeur (en Afrique, les recensements n’ont pas la même rigueur qu’en Europe), la république centrafricaine est un petit pays (un peu plus de 4 millions d’habitants) où le christianisme  est, sauf erreur, majoritaire à 80% (la plupart sont catholiques), même s’il est vrai que la minorité musulmane y est très agitée. Cette ancienne colonie française se trouve  à la frontière nord du Congo (ex belge) qui compte aujourd’hui 70 millions d’habitants, dont 80%  sont chrétiens (50% catholiques et 30 %  protestants ou assimilés) contre 5 % de musulmans ; les autres sont demeurés animistes. L’ancien Congo Belge est incontestablement le plus  grand pays chrétien d’Afrique subsaharienne : loin devant la Côte d’Ivoire citée dans cet article (21 millions d’habitants dont 38% de musulmans, 25% de catholiques, 6% de protestants le reste étant demeuré animiste)

    JPSC    

  • Les célébrations d'adieu à Mgr Léonard

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    phpthumb_generated_thumbnailjpg-g.jpgCélébrations d'adieu à Mgr Léonard

    Mgr André-Joseph Léonard prendra congé de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles aux jours et lieux suivants :

    • le dimanche 29 novembre à 16 h à la cathédrale Saint-Rombaut à Malines
    • le samedi 5 décembre à 17 h à la cathédrale Saints-Michel et Gudule à Bruxelles
    • le dimanche 6 décembre à 10 h à la basilique du Sacré-Coeur à Koekelberg
    • le dimanche 6 décembre à 15 h à la collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles

    Avez-vous signé le Livre d'Or à Monseigneur Léonard MerciMonseigneur.be. ?

    Avec votre aide, nous pourrons être encore plus nombreux à saluer le départ d'un grand archevêque et primat.Cliquez sur le lien ci-dessus.

    N'hésitez pas à vous joindre à cette initiative et en faire part à vos proches !

    JPSC

  • Bruxelles, 28-29 novembre : week-end préparatoire aux JMJ 2016 "Création et Miséricorde"

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  • Bruxelles, 28 novembre : Face aux grands défis de notre humanité, ne négligeons pas la force de la prière.

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    Frederic_Fornos.jpg I N V I T A T I O Nunnamed.jpg

    Samedi 28 novembre 2015 à 10h

    rencontre avec

     Frédéric Fornos

    jésuite à Rome, directeur international du

    Réseau mondial de prière du Pape,

    l’Apostolat de la prière

     « Face aux grands défis de notre humanité, que pouvons-nous faire ?

    Ne négligeons pas la force de la prière. »

     

    À la Maison jésuite Saint-Michel, boulevard Saint-Michel 24, 1040 Bruxelles (grand parloir) ;

     10h : accueil — 10h30 : exposé de Frédéric Fornos s.j., questions et réponses — 12h30 : prière et repas.

     

     Dans le cadre de la Journée annuelle du Réseau mondial de prière du Pape, l’Apostolat de la prière.

    Ainsi, à 14h les amis de l’AP réfléchiront aux perspectives de l’AP pour 2016 en Belgique et au Grand-duché de Luxembourg. Bienvenue !

    Informations et inscription au repas : Thierry Monfils s.j. chée de Wavre 205, 1050 Bruxelles thierrymonfils@laviale.be  0498 73 90 22

  • "Panser la Société" : un parcours de quatre soirées à Bruxelles et à Liège avec Alliance Vita et l'Institut Européen de Bioéthique (janvier - février 2016)

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    Nouvelle édition de l'Université de la Vie 

    avec Alliance VITA et l’Institut Européen de Bioéthique (Bruxelles) 

    " Panser la société

    Comment agir en faveur d'une culture de vie ? " 

    Réservez dès à présent vos soirées

    les lundis 11, 18 et 25 janvier et le 1er février 2016 !

    Plus de 100 villes participantes en France et à l'étranger.

    Les intervenants d'Alliance VITA - François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos, Valérie Boulanger, Blanche Streb et le docteur Xavier Mirabel - seront accompagnés cette année de 4 fondateurs d’œuvres destinées aux personnes fragiles et de 5 grands experts qui apporteront leur éclairage.   

    N'attendez pas ! Inscrivez-vous dès à présent et invitez vos amis en leur transférant ce message !

     www.universitédelavie.fr 
  • A Pampelune : une exposition "artistique" sacrilège avec des hosties consacrées

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne (Guilhem Dargnies) :

    À Pampelune, une profanation d’hosties sous couvert « artistique »

    À Pampelune (Espagne), un artiste a profané des hosties consacrées avec l’aval de la municipalité. Une association d’avocats chrétiens(1)réagit. Explications avec sa présidente, Me Polonia Castellanos.

    Que s’est-il passé à Pampelune ?

    La mairie a autorisé la tenue d’une exposition au cours de laquelle des hosties consacrées soustraites au service de la communion des fidèles ont été disposées sur le sol pour former le mot « pédérastie ». L’auteur de cette exposition a également posé nu devant ces hosties consacrées. Sont aussi exposées des photos où l’on voit l’auteur de ces faits à la messe, comme s’il communiait. Mais en fait de communier, il mettait l’hostie consacrée de côté, en vue de la réalisation de cette exposition. L’auteur revendique avoir ainsi subtilisé 248 hosties consacrées. Quant aux photos, elles ont également été publiées sur les réseaux sociaux.Depuis, nous avons envoyé une alerte. Un destinataire s’est rendu à l’exposition et il a emporté, pensons-nous, toutes les hosties consacrées pour les déposer en lieu sûr, dans une église. C’est-à-dire là où elles doivent être !

    Depuis, vous avez également déposé plainte…

    Oui, parce que ces faits sont constitutifs d’un délit au sens du code pénal espagnol. À ce stade, nous avons déposé plainte contre l’auteur du délit uniquement. Et nous avons demandé à la mairie de Pampelune de fermer cette exposition et de retirer cette œuvre profanatoire. Si, d’ici jeudi, la mairie de Pampelune ne retire pas cette œuvre, nous déposerons plainte également contre la mairie pour complicité – de fait, l’adjointe à la Culture elle-même a inauguré cette exposition – et pour avoir permis que tout ceci soit réalisé dans un espace municipal financé par les impôts de tous les citoyens.

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  • Syrie : le Saint-Siège a eu raison avant les autres

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    Lu sur LibertéPolitique.com :

    Syrie : le Vatican a eu raison avant les autres

    Article rédigé par Frédéric Le Moal , le 23 novembre 2015

    Au prix d’un effort douloureux et dont l’ampleur reste à l’heure actuelle encore à déterminer, la France se décide à agir en Syrie aux côtés de la Russie contre l’État islamique. Malgré les circonvolutions dont les diplomates et leur ministre ont le secret, il s’agit bien d’un retournement politique d’envergure. La ligne idéologique de Laurent Fabius – ni Bachar ni Daech – semble abandonnée.

    Cette politique reposait sur la supposée existence de démocrates syriens (sans doute les mêmes que l’on cherche encore vainement en Libye) et sur le renvoi dos-à-dos du dictateur de Damas et de l’État islamique. On le sait, la Russie de Vladimir Poutine s’y est sans cesse opposée, considérant le maintien de Bachar el Assad comme la meilleure solution pour la défense de ses intérêts.

    En septembre dernier, le maître du Kremlin franchit une nouvelle étape en envoyant son aviation bombarder les forces rebelles, islamistes ou non d’ailleurs. François Hollande rejeta alors la proposition russe d’une grande coalition. « Assad est le problème, il ne peut être la solution » déclara le président à la tribune de l’ONU.

    Guerre juste

    Or, le Saint-Siège adopta très tôt une ligne différente. La chute de Mossoul en juin 2014 provoqua une panique à la Curie qui comprit immédiatement la portée d’un tel évènement. La suite des évènements lui donna raison : une atroce persécution s’abattit sur les chrétiens d’Orient, pourchassés, brutalisés et crucifiés. Ce brusque retour d’un État totalitaire expansionniste a en fait réactivé la théorie de la guerre juste.

    Le pape François, en août 2014, ne mâcha pas ses mots. Il est, selon lui, « licite d’arrêter l’agresseur injuste ». Cet appel à une intervention armée s’adressait aux grandes puissances, immobiles devant ce que le souverain pontife qualifie sans ambiguïté de génocide des chrétiens d’Orient. Certes, une solution politique sans recours aux armes rencontrerait davantage la faveur du Saint-Siège. Mais au point où en sont les choses, il devient clair que seule la force militaire arrêtera le califat.

    L’option russe

    Persuadé de faire face à ce qu’il appelle une « troisième guerre mondiale par morceaux », c’est-à-dire asymétrique, non déclarée et hors des champs de bataille traditionnels, le pape argentin a abandonné la position qui avait été celle de Jean-Paul II lors des deux guerres du Golfe, à savoir une défense intransigeante de la paix. Mais il ne pouvait compter sur la position frileuse des États-Unis d’Obama face à une nouvelle aventure guerrière au Moyen-Orient. Et il comprit très tôt que, sur le théâtre syrien, la résolution du problème passait par la Russie qui reprenait le rôle de protectrice des chrétiens d’Orient abandonné par la France.

    Sur la route de Damas, le successeur de Pierre rencontra donc Poutine. La convergence géopolitique, déjà nette sous le pontificat de Benoit XVI, s’est accentuée sur la Syrie.

    En effet, la défense des chrétiens constitue un des facteurs poussant Moscou à défendre, avec une continuité remarquable, le maintien du régime d’Assad, le seul à garantir la protection des minorités. Rome a multiplié les signes favorables : soutien aux efforts de Poutine pour empêcher en août 2013 une intervention armée contre Bachar el Assad, ardemment voulue par le président Hollande (ainsi que par Nicolas Sarkozy un an plus tôt, rappelons-le) ; rédaction en commun d’un rapport présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en mars 2015 ; réception officielle de Poutine au Vatican le 10 juin de la même année.

    La position du Saint-Siège peut ainsi être résumée :

    • Le recours à la force est licite.
    • La communauté internationale doit former une coalition pour vaincre le califat.
    • Elle doit agir avec le feu vert de l’ONU, seule instance légitime à valider le recours à la force.
    • La Russie est un acteur incontournable ; il faut donc l’intégrer à cette coalition.
    • Il faut y associer aussi des États musulmans.

     

    Le retournement de la France

    Après avoir rejeté l’offre de Vladimir Poutine pour une action commune, François Hollande s’y rallie suite aux attentats du 13 novembre. L’armée française opère dorénavant en liaison avec la Russie. Le 20 novembre, le vote à la demande de la France de la résolution 2249 par le conseil de sécurité de l’ONU, outre qu’elle désigne l’État islamique comme l’ennemi, ouvre la voie à la formation de la coalition demandée par le souverain pontife.

    Les efforts russes pour se rapprocher de la Jordanie et de l’Arabie saoudite – en plus de ses liens avec l’Iran – devraient permettre de les insérer dans la stratégie d’endiguement du califat.

    Ainsi assistons-nous à un renversement de situation conforme aux vœux de la diplomatie pontificale qui fait une fois de plus preuve d’une cohérence et d’une clairvoyance remarquables.

    Frédéric Le Moal enseigne la géopolitique et l’histoire des relations internationales à l’Institut Albert-le-Grand (Angers).