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  • Synode discordant. Vers un "schisme de fait" dans l’Église?

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    Le théologien dominicain Thomas Michelet met à nu les ambiguïtés du texte du rapport conclusif du synode d'octobre 2015: un synode qui n’a pas fait l’unité mais a couvert les divisions, le conflit entre "herméneutique de la continuité" et "herméneutique de la rupture" , et le dilemme du pape François (à supposer que celui-ci se pose la question en ces termes).  C’est, sur le site « Chiesa » de Sandro Magister, une analyse à lire ci-dessous. Les italiques et les grasses ajoutées au fil de la lecture du texte, sont de notre fait.

    La conclusion du Père Michelet est claire : si un document magistériel sans équivoque se situant dans la ligne de la tradition n’est pas publié, les différentes pratiques pastorales qui existent déjà continueront à se développer. J'ouvre ici les guillemets :« les unes étant pleinement conformes à l’orthodoxie, les autres ne l’étant pas, ce qui aura comme conséquence inéluctable un schisme de fait ».  JPSC.

    Que dit vraiment le synode sur les divorcés remariés ?

    par Thomas Michelet O.P.

    Il n’aura échappé à personne que la question des "divorcés remariés"  (que l’on devrait plutôt appeler "séparés-réengagés") aura été la plus âprement discutée tout au long de ce synode sur la famille, tant parmi les pères synodaux que chez les fidèles, et jusque dans le grand public – faisant même régulièrement la "une" des journaux, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps. Peu de questions auront finalement suscité autant d’intérêt que celle-là. 

    La complexité du débat se traduit dans les documents officiels, les points directement concernés étant ceux qui ont recueilli à chaque fois le moins de votes positifs, malgré des rédactions successives en vue d’obtenir un large consensus. Mais cela se retrouve également dans les conclusions les plus contradictoires des médias, qui crient selon les cas à la victoire de l’un ou l’autre camp, que ce soit d’ailleurs pour s’en réjouir ou pour le déplorer : les uns retenant l’accès au cas par cas des divorcés remariés à la communion comme inaugurant la révolution tranquille d’une Église nouvelle ; les autres, au contraire, son absence criante dans le rapport final et donc le maintien ferme du "statu quo ante". 

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  • Rapport du synode sur la famille : l’assemblée des évêques de France réagit « en sens divers »

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    Lu sur le "Forum catholique":

    Le sujet des divorcés remariés, débattu durant les 2 années de synode, se retrouve au sein de l’assemblée des évêques de France, réunie jusqu’à dimanche. Ce sujet a fait l’objet d’échanges d’abord informatifs et assez consensuels, puis au ton plus aigre-doux mercredi à Lourdes.

    Les évêques attendaient d’être éclairés sur le rapport final du synode, dont la version en français n’a été publiée que mardi. Mais ce texte consensuel respire l’ambiguïté, ouvrant la voie à leur « plus pleine participation à la vie de l’Église ».

    Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a relevé « des questions à creuser, qui ont été animées entre nous »:

    « Comment parler d’état de péché pour un couple certes remarié, mais qui vit pendant trente ans ensemble ? Peut-on parler d’adultère ? »

    « Est-ce qu’on peut figer la vie de quelqu’un sans l’accès aux sacrements ? Que signifie le fait de désacraliser notre vie chrétienne ? »

    L’évêque d’Ajaccio, Mgr Olivier de Germay, s’est montré perplexe devant l’article le plus discuté (n°85) du document final, qui n’a obtenu que d’une voix la majorité requise des deux tiers, sur le « discernement » pour accompagner les divorcés remariés.

    « On risque de tomber dans le subjectivisme et dans des situations d’injustice ».

    L’évêque de Pontoise, Mgr Stanislas Lalanne, a enchaîné :

    « L’intervention de mon prédécesseur mériterait débat entre nous ».

    Le jeune archevêque de Fort-de-France, Mgr David Macaire, a rétorqué :

    « Houston, we have a problem » (référence au message transmis par les astronautes d’Apollo XIII après une explosion). « On va entrer dans une ère de test pastoral ».

    L’évêque de Gap, Mgr Jean-Michel Di Falco-Léandri, a commenté :

    « Les clivages qu’il y a eu devant le synode, on les trouve dans notre assemblée ». « Cela fait parfois mal d’entendre certaines interventions, on se dit: +dans quel monde vivent-ils+ ? Ils sont pourtant confrontés à la diversité des situations et aux souffrances des personnes ».

    Ref. Divorcés-remariés : une ère de test pastoral

    JPSC

  • Mise au point du Vatican concernant la reprise du débat médiatique sur les problèmes économiques du Saint-Siège

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    Mise au point du P.Lombardi

    Cité du Vatican, 4 novembre 2015 (VIS). Voici des réflexions proposées par le Directeur de la Salle de Presse à propos de la reprise du débat médiatique sur les problèmes économiques du Saint-Père:

    "La publication imminente de deux livres ayant pour sujet les institutions et les activités économico-financières du Saint-Siège attise la curiosité et provoque une multiplication de commentaires. Quelques observations sont nécessaires. D'abord, une bonne partie de ce qui est publié résulte d'une fuite d'informations et de documents confidentiels. Il s'agit donc d'une démarche illégale qui doit être punie avec détermination par les autorités judiciaires vaticanes. Mais ce n'est pas ce dont nous voulons parler aujourd'hui, d'autant que l'argument est déjà l'objet d'une excessive attention. Réfléchissons plutôt au contenu des fuites. On peut déjà dire que pour la plupart d'entre elles, il s'agit d'informations déjà connues, certes avec bien moins d'ampleur et de détails. La documentation exposée est principalement liée à une collecte de données mise en mouvement par le Saint- Père lui-même, en vue de lancer une réflexion sur l'amélioration ou la réforme des structures administratives de l'Etat du Vatican et du Saint-Siège. A cet effet, la Commission d'études et de propositions relatives aux structures économico-administratives avait été instituée par le Pape en juillet 2013. Son mandat rempli, la COSEA a été dissoute en février suivant. On ne peut parler d'informations obtenues contre la volonté du Pape ou des chefs des différents organismes et institutions, mais d'informations obtenues ou fournies avec la collaboration de ces institutions, afin de contribuer aux réflexions communes sur les réformes à projeter. Bien sûr, beaucoup d'informations de cette nature doivent être étudiées, perçues et interprétées avec prudence, équilibre et attention. D'autant que des lectures différentes sont souvent possibles à partir des mêmes données. Par exemple, la situation du Fonds des retraites, sur lequel ont été exprimées des évaluations très différentes, certains évoquant avec inquiétude un profond déficit, tandis que d'autres fournissaient une lecture rassurante (communiqués officiels publiés par la Salle de Presse du Saint-Siège).

    Il y a aussi le débat relatif aux objectifs et à l'utilisation des biens du Saint-Siège. Bien qu'effectivement considérables, ils sont destinés à soutenir les services gérés par le Saint-Siège ou les institutions qui lui sont liées, à Rome comme de part le monde. La propriété de ces biens est très variée, et tout le monde dispose les outils permettant de connaître leur histoire et leur évolution. Il est par exemple utile se s'informer sur les accords économiques passés entre l'Italie et le Saint-Siège dans le cadre des Accords du Latran, mais aussi sur les efforts déployés par Pie XI avec le concours d'experts et collaborateurs remarquables, afin de disposer d'une administration efficace, au point que la gestion du Vatican fut reconnue comme un exemple de sagesse et de clairvoyante, y compris sous l'aspect des investissements à l'étranger. En ce qui concerne le Denier de saint Pierre, il est nécessaire de savoir qu'il est employé de manières variables, en fonction des situations et des priorités du Saint-Père, à qui les fidèles l'ont offert pour soutenir son ministère. Les ?uvres de charité du Pape en faveur des pauvres sont certainement l'objectif essentiel. Mais les fidèles n'entendent pas contester au Pape la liberté d'évaluer par lui même les situations d'urgence ni la façon d'y répondre pour le bien de l'Eglise universelle. Or cela comprend également outre la charité du Pape, ses initiatives hors du diocèse de Rome, la diffusion de son enseignement pour les fidèles des parties du monde les plus pauvres, la Curie Romaine comme un instrument de son service, le soutien aux 180 missions diplomatiques pontificales, l'assistance aux Eglises locales dans le besoin, etc. L'histoire du Denier démontre tout cela avec clarté.

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  • Un véritable tsunami de désespérés va s'abattre sur l'Europe

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    De swissinfo.ch :

    «Un tsunami de désespérés va s'abattre sur l'Europe»

    Par Gemma d'Urso, Lugano

    Pour Grégoire III Laham, seul un miracle a permis aux chrétiens de Syrie de survivre à cinq ans de guerre civile.

    De passage à Lugano, le patriarche de l’Eglise catholique melkite basée à Damas a lancé un véritable cri d’alarme à propos de la guerre qui secoue son pays depuis près de cinq ans. Grégoire III Laham a enjoint les évêques suisses à organiser une conférence épiscopale ayant pour but de ramener la paix dans le berceau de la chrétienté.

    Arrivé expressément de Rome, où il a participé au récent synode de l'Eglise catholique, le patriarche de l’Eglise catholique melkite était l'hôte du Collège Pie XII de Lugano. En 2001, c'était lui qui avait accueilli le Pape Jean-Paul II à Damas et l'avait fait entrer dans une mosquée. Une première dans l'histoire.

    Orateur principal de la conférence sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, organisée par l'association «Chrétiens sans frontières» qui vient de se constituer au Tessin, Grégoire III a lancé un cri d'alarme: «Un véritable tsunami va s'abattre sur l'Europe, celui de l'exode de tous les désespérés et persécutés qui vont fuir la guerre et la stratégie de la terreur mise en place par l’Etat islamique. Pour endiguer ce flux qui représentera un véritable danger pour l'Europe laïque et auquel vous n'êtes pas préparés, les chrétiens et les musulmans modérés du monde entier doivent s'unir pour ramener la paix. Seule une coalition internationale interreligieuse sera plus efficace que les bombes, soyons-en conscients.»

    Grégoire III Laham, un Syrien né au Liban et qui s'exprime couramment en plusieurs langues, dont le français et l'italien, a rappelé l'importance de la Syrie dans l'histoire du christianisme, «né à Damas», a-t-il précisé. Il a souligné que, de tout temps, le gouvernement de la famille Assad a garanti la liberté de culte aux chrétiens de Syrie. Aujourd'hui cependant, l'avancée des combattants islamistes menace la vie même de ses coreligionnaires, notamment à Alep et Homs, deux villes prises pour cibles par les troupes de l'Etat islamique.

     

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  • Question pour un champion : lequel des deux est-il le plus légitime d'euthanasier ?

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    http://www.lameuse.be/1410865/article/2015-11-03/region-liegeoise-au-nom-de-l-ethique-marie-une-maman-de-30-ans-pourrait-mourir-f

    Marie, une mère de famille de 30 ans, a besoin d’un foie. En région liégeoise, un homme pourrait lui sauver la vie. Il se trouve dans un état de conscience minimale depuis 5 ans. L’euthanasie a été refusée à sa famille qui, en lisant l’histoire de Marie parue dans une précédente édition, a demandé au médecin de réévaluer le cas. Le refus est toujours d’actualité… La famille plaide pour une flexibilité de la loi sur l’euthanasie.
  • Le rapport final du Synode sur la famille est disponible en français (La Croix)

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    Pour recevoir par email le rapport final du Synode sur la famille, cliquer sur le lien suivant : 
     

  • L'Afrique aime la famille

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    966815759.jpgEntretien de Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou (Bénin) avec  Christophe Geffroy, directeur de la revue mensuelle « La Nef » (Source : La Nef N°275 de novembre 2015):

    "Mgr Pascal N’Koué a été nommé évêque de Natitingou, au Bénin, en 1997, puis archevêque de Parakou en 2011. Il évoque pour nous l’importance de la famille en Afrique.

    La Nef – Pourquoi la famille est-elle un sujet si important pour l’Église ?

    Mgr Pascal N’Koué – La famille, c’est important pour toute l’humanité. Ce n’est pas seulement pour l’Église. Mais si l’Église s’intéresse tant à la famille, c’est parce que Dieu lui-même est famille. Il est paternel, il est maternel. Il est un (uni), il est trine (diversité). Il a créé Adam et Ève pour vivre en famille avec lui et pour fonder une famille. Dans les deux cas, on parle d’alliance. L’esprit de famille est quelque chose de constitutif pour l’humanité et pas seulement pour l’Église. La famille est un patrimoine indispensable de l’humanité. C’est le lieu privilégié où toute personne apprend à vivre en société. C’est le lieu privilégié d’éveil à la foi, à l’amour, au partage, à l’attention réciproque. La transmission des valeurs humaines, morales et spirituelles se fait d’abord en famille.

    Les Évêques africains se sont organisés au synode en présentant une approche commune cohérente pour défendre la famille : pourquoi ce front commun ?

    Longtemps l’Afrique s’est tue. Il est temps qu’on parle d’une seule et même voix, surtout sur ce thème si cher à notre Créateur qui ne veut que notre bonheur. Ce front commun est un genre d’intifada. Notre intifada est un non à la culture de la mort et un oui à la culture de la vie. On dit non à tout ce qui défigure, avilit, et détruit la famille. Ce n’est pas parce que l’Afrique est faible économiquement, militairement, politiquement que les puissances d’argent, dans un mépris souverain de Dieu et des pauvres, ont le droit de nous imposer des idéologies suicidaires contre nature, et cela, moyennant quelques aides internationales. Nos hommes politiques ont souvent peur des représailles. Ils n’osent pas toujours dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Tous ces nouveaux droits de l’homme, c’est du poison. Dans beaucoup de domaines en Afrique, il n’y a que l’Église pour éclairer, dénoncer, instruire, former les consciences, accompagner les jeunes, et aguerrir les populations blessées et abandonnées à elles-mêmes. L’Église joue souvent le rôle du bon samaritain. L’Afrique n’a plus rien en propre. Nos terres sont vendues à vil prix, notre sous-sol appartient aux multinationales, nos jeunes sont tournés vers l’Occident à cause des médias qui sèment et entretiennent des illusions dans les esprits… Ce qu’il nous reste encore à défendre, c’est la famille.

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  • Catholicité, synodalité et… crustacé

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    Une chronique d'Eric De Beukelaer dans "La Libre" de ce jour:

    Jadis au synode, les évêques osaient de timides nuances. Aujourd’hui, ils expriment ouvertement des désaccords. Cette nouvelle culture du débat, nuit-elle à "la catholicité" de l’Eglise - c’est-à-dire à son universalité ? Nullement. L’Eglise renoue ce faisant, avec la séculaire tradition de la disputatio - la controverse théologique - qui fleurit en son sein jusqu’à la Révolution française. La catholicité n’est pas monolithique. Il s’agit de l’universalité d’une famille, où coexistent des approches divergentes autour d’un unique credo. D’où la synodalité. Ce 17 octobre dernier, le pape François enseigna qu’ "une Eglise synodale est une Eglise de l’écoute. Peuple fidèle, collège épiscopal, évêque de Rome : l’un à l’écoute des autres et tous à l’écoute de l’Esprit Saint" .

    Cela insécurise ? J’aime rappeler que le défi spirituel du baptisé est de devenir un vertébré plutôt qu’un crustacé. Si le homard est doté d’une carapace, c’est parce qu’il est mou à l’intérieur. De même, le chrétien-crustacé se protège du réel, en se forgeant une cuirasse de principes amidonnés. A ses yeux, toute évolution est signe de dégradation et de relativisme. Le chrétien-vertébré - lui - est souple et doux, car il construit sa foi autour d’une colonne vertébrale. Animé de fortes convictions, il les applique avec résilience, en rebondissant sur les imprévus de la vie. En termes philosophiques, le vertébré chrétien concilie la sophia - mot grec qui désigne la sagesse de contemplation - et la phronesis - ou sagesse d’action. La sophia l’invite à vivre selon la radicalité de l’Evangile. La phronesis mobilise son sens pratique, sans jamais renier l’idéal. Face à la complexité du réel, l’ingénieur, le juge, le médecin, le politicien, le parent, l’éducateur social, l’enseignant, etc. ne prend jamais de décision parfaite. Il recherche la moins mauvaise solution, compte tenu des circonstances (exemple : le patron chrétien de PME doit chercher à laborieusement concilier les idéaux de la doctrine sociale de l’Eglise avec la rigueur d’un bilan comptable).

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  • Le Dialogue des Carmélites dénaturé

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    Un ami revient sur le jugement de la Cour d'appel de Paris concernant la mise en scène par Tcherniakov du Dialogue des Carmélites :

    Dans un jugement de la Cour d'appel de Paris, la Justice a jugé qu'une mise en scène "moderne" du sublime "Dialogue des carmélites" dénaturait complètement l'intention de l'auteur, au point que ses ayants-droits- qui réclamaient l'arrêt de sa diffusion- ont obtenu gain de cause. Dans un arrêt d'une finesse remarquable (qu'on vous laisse savourer ci-dessous) et témoignant d'une compréhension profonde de cette oeuvre majeure de Poulenc et Bernanos, le juge prends ses responsabilité et évite la tentation de se laver les mains dans la nébuleuse de "la liberté d'expression", fait suffisamment rare que pour être souligné.

    Appelant un chat un chat, le juge ose statuer sur le fond de l'affaire en donnant raison aux descendants de l'auteur, au grand dam des critiques bien-pensantes,hurlant au vol de la sacro-sainte "liberté d'expression" de l'auteur de cette mise en scène, par ailleurs poids lourd du "nouvel opéra". Ainsi cet article de France Musique, qui s'interroge :

    Mais comment être certain que cette vision proposée par Tcherniakov aurait déplu à Bernanos ou Poulenc ?

    Et bien... en le lisant par exemple ?

  • L’ordinateur du contrôleur général des finances du Saint-Siège victime d’une attaque informatique

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    Et pendant ce temps, deux ouvrages richement documentés sur la gestion des finances au Vatican sont attendus en librairie. Lu sur le site web « aleteia » (source : Vatican Insider)

    « L’ordinateur de Libero Milone, le contrôleur général des finances du Saint-Siège, victime d’une attaque informatique : la gendarmerie du Vatican a ouvert une enquête pour tenter de découvrir l’identité de celui qui a tenté, au cours de ces dernières semaines, de soustraire les données du PC de l’homme en charge du contrôle des finances au Vatican. En juin dernier, Libero Milone était en effet nommé à ce poste, fraîchement créé dans le cadre de la réforme des finances et de l’ensemble des institutions économiques de l’État du Vatican.

    L’information, qui a filtré hier soir lors de l’émission «Virus» de Luigi Bisignani, diffusée sur la chaîne publique italienne RaiDue, a été relayé aujourd’hui par le quotidien « Il Tempo ». De son côté, le bureau de presse du Saint-Siège n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire, se bornant à un laconique : « nous n’avons aucun commentaire à apporter pour l’instant ». Libero Milone, 67 ans, a été chargé par le pape François de l’audit des comptes et des résultats financiers de tous les organismes, bureaux et institutions du Saint-Siège.

    Un ancien Directeur général de Deloitte passé au Vatican

    Ce super-comptable a effectué une grande partie de sa carrière (32 années) au cabinet d’audit et de conseil Deloitte, dont il a été directeur général pour l’Italie jusqu’en 2007. Il a ensuite travaillé en qualité de consultant pour le compte de plusieurs sociétés privées et a exercé des mandats d’administrateur dans des sociétés cotées. Aujourd’hui, au poste de contrôleur général, le bureau dont il est en charge a, selon les nouveaux statuts, la mission de procéder au contrôle financier des dicastères de la Curie romaine et des institutions lui étant rattachées ainsi que des administrations dépendant du Gouvernorat de la Cité du Vatican.

    Cette affaire éclate une semaine à peine avant la sortie de deux ouvrages, signés respectivement par les journalistes Emiliano Fittipaldi de «L’Espresso» et Gianluigi Nuzzi de Medias, et annonçant la publication de documents inédits internes au Vatican et de révélations sur les dernières affaires financières du Saint-Siège.

    Doit-on le rappeler, quelques mois après son élection, en juillet 2013, le pape François avait rapidement mis en place deux commissions, l’une chargée de plancher sur une réforme de l’IOR, l’autre ayant la responsabilité d’analyser l’organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège et d’en fixer les orientations. Cette dernière, baptisée COSEA, a, un an durant, passé les comptes au crible et aux termes de cet exercice, proposé des réformes allant dans le sens d’une réduction des dépenses et d’une meilleure gestion globale. Le labeur de cette commission d’études a abouti, entre autres, à la création du Secrétariat pour l’économie, dirigé par le cardinal George Pell. Un parcours parfois semé d’embûches, parfois aussi émaillé de frictions internes entre le nouveau dicastère et l’Administration du patrimoine du Saint-Siège au sujet notamment de l’attribution des compétences et de la direction à donner à la gestion des finances. Quelques fuites laissent présager que ces frictions sont également décortiquées dans les deux ouvrages à paraître sur ce sujet. »

    Ref. Lordinateur du contrôleur général des finances du Saint-Siège victime d’une attaque informatique

    JPSC

  • « Eia ! Mater » : un nouveau cycle d’initiation au chant grégorien à Liège

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    Lu sur Cathobel, le site web des diocèses francophones de Belgique :

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    « Un nouveau cycle de cours organisé par l’académie de chant grégorien à Liège s’ouvrira fin novembre, sous la direction de Maurice Besonhé.

    cours-liege-2015.jpgDe fin novembre 2015 à juin 2016, un cycle de chant grégorien réunira deux samedis après midi par mois (de 15h à 17h30) une trentaine d’apprenants placés sous la direction de Maurice Besonhé. Le cycle se clôturera par un concert et une messe festive le samedi 11 juin 2016. Ancien élève du conservatoire de Verviers, M. Besonhé a pratiqué le chant choral au sein de la Maîtrise de cette Ville (sous la direction de J.-M. Allepaerts) et découvert la sémiologie grégorienne avec d’éminents spécialistes: Hubert Schoonbroodt, Carlo Hommel et Marcel Pérès. Chantre d’église, il fut aussi titulaire des orgues de l’église Notre-Dame et Saint-Remacle à Spa, de 1994 à 2014.

    Les cours de l’académie de chant grégorien à Liège sont dédiés à l’étude du plain chant et de ses dérivés les plus proches: le déchant et l’organum. Au programme de cette année: un florilège de mélodies consacrées à la Mère de Dieu, depuis les temps carolingiens jusqu’au siècle de Louis XIV. Ces cours sont ouverts à tous sans pré-requis, même si une expérience musicale est la bienvenue.

    Premier rendez-vous: samedi 21 novembre 2015 à 15 heures, dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’avroy, 132). Renseignements et inscriptions: email academiedechantgregorienliege@proximus.be ou tél. 04.344.10.89 (en cas l’absence, portable 0498.33.46. 94). On peut aussi s’inscrire en ligne sur le site www.gregorien.com

    Ref. « Eia ! Mater » : un nouveau cycle d’initiation au chant grégorien à Liège

    JPSC

  • Belgique: "La loi sur l'euthanasie ne fonctionne pas"

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    Les nuages n'en finissent pas de s'accumuler sur la commission fédérale de contrôle de l'euthanasie, assaillie de critiques de toutes parts. Dans l’hebdomadaire « Le Vif », cette carte blanche de Xavier Lombard :

    « Décidément, les nuages n'en finissent pas de s'accumuler sur la commission fédérale de contrôle de l'euthanasie. Celle-ci est assaillie de critiques de l'étranger où elle est présentée régulièrement comme le modèle de ce qu'il ne faut pas faire. Elle est aussi attaquée à l'intérieur du pays par une opposition déterminée à démontrer sa partialité, critiquée par des universitaires de tous bords et accusée d'organiser l'absence de contrôle effectif. De l'aveu de ses propres membres (dont son président Wim Distelmans), cette commission est incapable d'enrayer les milliers d'euthanasies non-déclarées annuellement. De plus, elle est noyautée par les lobbys pro-élargissement de la loi.

    Elle est encore apparue la semaine dernière sous un jour peu flatteur dans la presse nationale. La commission s'est montrée incapable de rassembler encore suffisamment de membres répondant au profil légal. Mais aujourd'hui enfin, elle apparaît dans les médias pour avoir fait son travail ! Car ce mercredi, pour la première fois en 13 ans et plus de dix mille (!) cas d'euthanasies et sans doute autant de non-déclarées, bien qu'en affaires courantes, la commission de contrôle a décidé "à l'unanimité" de transférer un cas au parquet, et non des moindres: l'euthanasie de Simone par Marc Van Hoey. Ce dernier, par ailleurs, rien moins que président de Recht op Waardig Sterven (RWS), le principal lobby en faveur de l'extension de l'euthanasie au nord du pays.

    Motivation invoquée à l'euthanasie : la "fatigue de vie", prétexte invalide, mais maquillé, qui causerait des "souffrances psychiques insupportables".

    On pourrait, et on espère, y voir le signe d'un réveil tardif, mais salutaire de la commission de contrôle pour faire appliquer la loi. Force est cependant de constater qu'en l'occurrence, elle n'avait guère le choix; En effet, toute la procédure a été filmée par la télévision australienne révélant publiquement des détails particulièrement accablants pour le médecin et la manière dont l'euthanasie est pratiquée en Belgique.

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