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  • À peine coiffé de sa barrette rouge par le pape, le cardinal Roche tire son flingue liturgique

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    Lu sur le site web du Sismografo cet article extrait de « The Tablet » :

    Roche téléchargement (5).jpg« Le pape François accueille hier le nouveau cardinal anglais Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et les sacrements, lors d'un consistoire pour la création de 20 nouveaux cardinaux.

    Le nouveau cardinal anglais dit que ceux qui « s'opposent obstinément » aux réformes liturgiques du Concile Vatican II risquent d'adopter une position qui n'est plus catholique.

    Le cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, est devenu le troisième cardinal anglais à être créé par le pape François après avoir reçu son chapeau rouge lors d'une cérémonie à la basilique Saint-Pierre le 27 août.

    Roche faisait partie des 20 prélats admis au Collège des cardinaux, dont 16 avaient moins de 80 ans et pouvaient voter lors d'un futur conclave. 

    L'ancien évêque de Leeds occupe l'un des postes les plus sensibles et les plus exigeants du gouvernement central de l'Église, l'obligeant à travailler en étroite collaboration avec le pape et avec les évêques du monde pour superviser le culte catholique.

    Conseiller de confiance de François, le chef d'église né dans le Yorkshire a récemment été nommé par le pape membre du Dicastère pour les évêques, un organe influent du Vatican qui joue un rôle essentiel en aidant le pape à nommer des évêques à travers le monde. Lorsque François a lu les noms du dernier groupe de cardinaux plus tôt dans l'année, celui de Roche était le premier sur la liste.

    Mais le cardinal de 72 ans a également été lui-même attaqué à une époque où, en tant que préfet de la liturgie, il a été étroitement impliqué dans le rétablissement des  restrictions sur les  célébrations de l'ancien rite, la forme de culte utilisée par l'Église. avant les réformes mandatées par le concile du Vatican de 1962-65. Les nouvelles restrictions ont été accueillies avec un mélange de colère et de défi par certains catholiques traditionalistes.

    Selon la nouvelle constitution de la Curie romaine , le département de Roche est chargé de promouvoir la « liturgie sacrée conformément au renouveau entrepris par le Concile Vatican II ». C'est un point que le cardinal a tenu à souligner avant son élévation.

    "Le conseil est la législation la plus élevée qui existe dans l'Église", a-t-il déclaré à  The Tablet  et au  National Catholic Reporter . « Si vous ne tenez pas compte de cela, vous vous mettez de côté, aux confins de l'Église. Vous devenez plus protestant que catholique.

    Les  réformes du culte catholique décrétées par Vatican II , issues d'un mouvement liturgique remontant au XIXe siècle, mettent davantage l'accent sur la participation active des croyants ordinaires à la liturgie et voient les sacrements célébrés non plus seulement en latin mais en langues locales.

    "Après deux guerres mondiales qui avaient été déclenchées au cœur de l'Europe chrétienne, il était évident qu'il fallait une énorme réforme au sein de l'Église", a déclaré Roche en référence à Vatican II, qui a commencé 17 ans après la fin de la guerre mondiale. II.

    « Cette réforme est en cours, mais c'est un processus lent parce qu'il y a ceux qui traînent les pieds à ce sujet et non seulement traînent les pieds mais s'opposent obstinément à ce que l'Église a réellement décrété. C'est une affaire très sérieuse. Au final, les gens doivent se demander : suis-je vraiment catholique ou suis-je plutôt protestant ?

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  • La Pologne n'échappe pas au déclin des croyances et des pratiques religieuses

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    Du site "News from Poland" :

    Une étude révèle une nouvelle baisse des croyances et pratiques religieuses en Pologne

    24 AOÛT 2022

    La proportion de personnes en Pologne qui se décrivent comme des croyants religieux est tombée à 84 %, contre 87 % l'année dernière et 94 % en 1992, mais reste l'un des niveaux les plus élevés d'Europe. Dans le même temps, 42 % déclarent pratiquer leur foi au moins une fois par semaine, contre près de 70 % il y a trente ans.

    Ceux qui disent ne pas pratiquer du tout leur foi sont 19 %, contre 9 % en 1992. Parmi ce groupe, près de 13 % déclarent n'avoir jamais pratiqué de religion, tandis que 85 % ont cessé de le faire à un moment donné de leur vie, rapporte l'Agence de presse polonaise (PAP).

    Ces chiffres sont tirés de la dernière d'une longue série d'enquêtes menées par CBOS, une agence de recherche publique. La proportion de non-pratiquants est la plus élevée dans les grandes villes (37 %), chez les plus jeunes (38 %, contre 13 % chez les plus âgés) et chez les personnes ayant fait des études supérieures (22 %).

    Parmi ceux qui ont abandonné la pratique religieuse, CBOS a constaté que les raisons les plus courantes - citées par 17% des personnes - sont liées au sentiment de ne plus avoir besoin de la religion (par exemple, "cela ne m'intéresse pas", "cela n'a pas de sens"), rapporte l'Agence catholique d'information (KAI).

    La deuxième série de raisons les plus courantes, invoquée par 12 % des personnes interrogées, est liée aux critiques formulées à l'encontre de l'Église (par exemple, "l'Église en tant qu'institution a commencé à m'ennuyer", "l'Église est une organisation mafieuse").

    Par ailleurs, 11 % des personnes interrogées ont invoqué un manque ou une crise de foi, 10 % ont mentionné des critiques à l'égard du comportement des prêtres (telles que "l'arrogance" ou "l'intolérance"), 9 % ont donné des raisons politiques (par exemple, "l'église se mêle de la politique") et 7 % ont déclaré ne pas avoir confiance dans l'église ou les prêtres.

    Dans le même temps, 7 % ont cité leur santé ou leur âge comme raisons de ne plus pratiquer leur foi, tandis que 4 % ont mentionné la pandémie. Enfin, 5 % ont évoqué les scandales de pédophilie dans l'Église.

    Ces dernières années, l'Église catholique en Pologne - un pays où officiellement plus de 90 % de la population est classée comme catholique - a été confrontée à un certain nombre de défis, tels que des scandales d'abus sexuels sur des enfants et des accusations d'implication dans la politique, notamment en poussant à une impopulaire interdiction quasi totale de l'avortement.

    Toutefois, la directrice du CBOS, Mirosława Grabowska, a déclaré à KAI que, "contrairement aux attentes", ceux qui ont abandonné la pratique religieuse ne se réfèrent généralement pas à des questions "spécifiques" telles que les scandales d'abus sexuels, mais plutôt à une "attitude généralement critique envers l'église et les prêtres", ainsi qu'à leur propre vision du monde, incompatible avec la foi religieuse.

    Cela crée "une situation plus difficile pour l'église", a-t-elle expliqué, "car des slogans tels que 'nous garderons nos distances avec les politiciens' ou 'nous nous occuperons des scandales de pédophilie' pourraient ne pas suffire à changer cette image générale de l'église".

    "L'église en tant qu'institution et les prêtres repoussent surtout les jeunes, et les actions et le comportement du clergé... [ont créé] des expériences personnelles négatives qui ont déjà formé - dans certains groupes sociaux - des attitudes généralisées d'aversion envers l'église", conclut-elle. "Et il est difficile de changer des attitudes généralisées".

  • Deux journées entre cardinaux au milieu des rumeurs sur le conclave

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Deux journées entre cardinaux au milieu des rumeurs sur le conclave

    29-08-2022

    Sept ans après la précédente, la réunion des cardinaux presque au complet sur la récente redéfinition de la Curie a commencé. Et peut-être sur la succession du pape François, selon des rumeurs médiatiques croissantes. Les bouches sont scellées parmi les électeurs du futur pape, dont beaucoup ont l'occasion de se rencontrer pour la première fois.

    La réunion attendue des cardinaux sur la nouvelle Constitution Apostolique Praedicate Evangelium s'ouvre ce matin au Vatican. La réforme de la Curie risque toutefois d'être marginale dans cet événement de deux jours qui intervient plus de sept ans après le précédent. C'est le 12 février 2015 que François a réuni pour la dernière fois tous les cardinaux et même alors, l'objectif était de réfléchir aux orientations et aux propositions de la réforme de la Curie.

    Une réforme qui, cependant, est déjà entrée en vigueur le 5 juin dernier et sur laquelle il y aura peu de discussions puisque - comme le prévoit le site Dagospia - les membres du Collège ont déjà été informés qu'il n'y aura pas de questions ou d'interventions à la fin de la lecture du rapport rédigé par le secrétaire du C9, Monseigneur Marco Mellino. Dans ce contexte, l'hypothèse selon laquelle cette réunion pourrait servir à autre chose et concerner peut-être la question de la succession a gagné du terrain ces derniers jours.

    Une rumeur qui se répand dans les milieux anglo-saxons et qui a également été relancée par Damian Thompson du Spectator voudrait même que le pape soit prêt à nommer un évêque coadjuteur de Rome pour lui succéder. Un scénario sensationnel et qui pourrait trouver l'opposition d'une partie importante (mais guère majoritaire) du Sacré Collège, même si pas moins de 112 sur 226 des vivants (mais il y en aura un peu moins de 200 au Vatican) ont été créés par François. Alberto Melloni, fer de lance de l'école dite de Bologne, semble lui aussi croire que le chapitre de la succession sera à l'ordre du jour de la réunion d'aujourd'hui et de demain. Dans la Repubblica, il révèle : "On sait que François est en train de faire rédiger une réforme du Conclave : très nécessaire après que l'Eglise de Rome ait imposé un justicialisme qui rend tous les cardinaux vulnérables et les révélations et les calomnies indiscernables afin de se punir de l'omertà sur les abus auxquels elle a participé".

    Les rumeurs, en tout cas, ne sont pas confirmées par les cardinaux arrivés dans la Ville éternelle et qui ont participé samedi au consistoire pour la création de vingt nouveaux frères. Les bouches étaient scellées parmi les protagonistes interrogés sur le sujet et un laconique "on verra" même de la part d'un des plus expérimentés. La cérémonie du samedi après-midi a en tout cas permis aux presque deux cents cardinaux de se retrouver après la longue pause également marquée par la pandémie et de fraterniser.

    L'image qui transparaît des caucus qui se sont créés dans la Basilique Saint-Pierre est celle d'un Sacré Collège très diversifié selon l'âge et le pontificat de création. Il y avait un grand désir de parler et de se confronter entre les vétérans de la saison wojtylienne et ratzingerienne d'une part, et entre les cardinaux bergogliens les plus influents d'autre part (les Américains Donald Wuerl et Wilton Gregory et l'Allemand Reinhard Marx parmi les plus bavards). Moins à l'aise, en revanche, sont les cardinaux choisis par François dans les "périphéries du monde", mais qui seront déterminants dans un éventuel futur conclave.

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  • Kim Phuc, la « petite fille au napalm », s'est convertie en découvrant les souffrances du Christ

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    Le Salon Beige relaie un article du Monde :

    La « petite fille au napalm », convertie en découvrant les souffrances du Christ

    Le Monde a consacré un article à la Vietnamienne Kim Phuc, qui a souffert d’être réduite au statut de la « petite fille au napalm », une photo emblématique de la guerre.

    Comme elle l’a détestée, cette photo ! Et comme elle en a voulu au photographe de l’avoir saisie, le 8 juin 1972, dans ce moment de souffrance et de vulnérabilité absolues, cet instant où, petite fille de 9 ans prise dans la guerre du Vietnam, elle fuit un bombardement de napalm, nue puisque ses vêtements ont été réduits en cendres, le dos, les jambes, les bras ravagés par un feu à près de 3 000 0C ! Comment était-ce possible, se disait-elle, que des journaux du monde entier aient osé publier l’image d’une enfant hurlant de douleur et d’effroi, risquant de mourir brûlée vive ? Et pourquoi, parmi des milliers de clichés illustrant la guerre, les livres d’histoire avaient-ils retenu cette photo-là, qui la figeait pour toujours en victime ? Longtemps, très longtemps, Kim Phuc a éprouvé de la colère, de l’amertume, et même, « oui, tu peux l’écrire, du désespoir ».

    […]

    Et puis voilà qu’un jour, cachée dans une bibliothèque, elle s’est plongée dans le Nouveau Testament. Le caodaïsme, un syncrétisme des plus vieilles religions qui conduit à vénérer de nombreux guides spirituels, était le culte suivi par sa famille. Mais ce jour-là, elle découvrit le parcours de Jésus, « ce messager de Dieu qui avait tant souffert » , avait été frappé, injurié, torturé, et portait lui aussi des cicatrices. Elle se dit que lui seul pouvait l’aider à trouver un sens à ses propres souffrances, et elle se convertit au christianisme. Au moins se sentait-elle aimée par ce Dieu de compassion.

  • Bioethics for Youth 2022-2023 : les inscriptions sont ouvertes

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    cliquer sur l'image ci-dessous pour en avoir une version plus lisible

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  • Transition de genre : ce que révèle la fermeture de Tavistock

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    Ce que la fermeture de Tavistock révèle sur les dangers de la « transition de genre »

    Le couperet est tombé : la clinique britannique de soins pédiatriques Tavistock fermera l’année prochaine. C’est l’établissement spécialisé dans la « transition de genre » le plus important au monde. La décision des autorités de santé était inévitable. Et pourtant… Il a fallu 17 ans pour que la voix des lanceurs d’alerte soit enfin entendue malgré la pression des activistes et la lâcheté des gouvernants épouvantés à l’idée d’être traités de « transphobes ». Le scandale devenait trop grand… C’est donc une excellente nouvelle malgré les dommages terribles qu’ont subis des enfants et des adolescents vulnérables pendant tant d’années. Mais les détails de l’enquête qui a provoqué cette décision doivent alerter les parents et les autorités des autres pays, relève Bernard Lane pour Quillette (voir son article en lien).

    Depuis 2009, 20 000 enfants sont passés par cette clinique. En 2021/2022, le chiffre de patients a dépassé les 5000 alors qu’il n’était que de 250 dix ans auparavant… Pendant des années, les démissions à la clinique se sont succédées et des rapports ont été envoyés aux autorités. Le verdict est sans appel : le corps médical de la clinique a administré des traitements expérimentaux sur de jeunes patients en laissant de côté tout ce que la psychothérapie pouvait apporter pour comprendre leurs troubles et les soigner. C’est l’idéologie qui a primé : un enfant nait « transsexuel » et il s’agit juste de l’aider en hâtant la transition physique. Tout le travail de diagnostic, pour déceler d’éventuels troubles psychiatriques, des traumatismes, a été volontairement abandonné comme une perte de temps. Cette approche est appelée le « protocole néerlandais », d’après une clinique pionnière à Amsterdam qui avait, dès les années 90, commencé à administrer des médicaments bloquant la puberté. L’argument de « vente » reste le même aujourd’hui : on soulage l’enfant de sa torture psychologique tout en lui permettant éventuellement d’annuler le processus avant de passer à l’étape suivante qui consiste à administrer des hormones du « genre » désiré. Ce serait donc réversible sans dommages d’après les promoteurs de ce protocole.

    On sait aujourd’hui que c’est faux. Dès que la première étape est engagée, les enfants sont condamnés à prendre des médicaments toute leur vie. Le scandale éthique est évident : comment prétendre qu’à 9 ans pour les filles, à peine plus âgé pour les garçons, on ait la maturité suffisante pour prendre une telle décision ? L’étude des expérimentations à Tavistock fait apparaitre des risques médicaux majeurs. Les drogues permettant de bloquer la puberté auraient comme effet secondaire de causer un déficit de densité osseuse. Les hormones sexuelles jouent un rôle déterminant pour le développement du squelette : par exemple les œstrogènes féminins permettant de fixer le calcium sur les os. Un rapport suédois mentionne un cas d’ostéopénie (qui affecte normalement des personnes âgées) chez un patient de 15 ans après 4 ans et demi de prise de bloqueurs hormonaux. Ce même rapport parle aussi d’un risque de déficience neurologique. La puberté est une période critique pour le développement du cerveau pour affiner sa capacité d’abstraction, de raisonnement logique… Les défenseurs du protocole affirment que les bloqueurs de puberté sont utilisés depuis des années. Ils oublient de préciser qu’ils ont été réservés à des problèmes rares de puberté précoce comme correctifs à court terme, pour ensuite laisser la nature reprendre ses droits. Aucun principe de précaution n’a été respecté. Les lanceurs d’alerte ont aussi souligné leur inquiétude après avoir interrogé plusieurs jeunes patients. Le discours entendu ressemblait à une leçon apprise par cœur, avec des mots d’adulte : des jeunes sous influence donc…

    Que la fermeture d’un centre d’expérimentations sur des patients vulnérables – puisque mineurs – ait pris tant d’années est un scandale. Cela démontre la puissance d’organisations ultra-minoritaires qui font régner une forme de terrorisme intellectuel. La lâcheté des gouvernants, droite et gauche confondues, a permis une infiltration idéologique dans les plus hautes sphères du pouvoir. Les écoles publiques sont aussi pointées du doigt comme étant devenues de véritables « pourvoyeuses » de patients en faisant la promotion de la théorie du genre et en encourageant les élèves à « s’interroger sur leur identité sexuelle » dès les petites classes. Il a fallu le courage et la détermination d’anciens employés de cette clinique pour faire éclater la vérité. Ils ont aussi bénéficié du soutien de personnalités publiques comme J.K. Rowling, l’auteur à succès de Harry Potter. Notons qu’elle a subi une véritable cabale dans le milieu artistique et qu’elle a même reçu des menaces de mort… Tavistock est un symbole et sa fermeture doit permettre aux autres pays occidentaux d’ouvrir les yeux sur les dérives idéologiques qui blessent, amputent des enfants, et les condamnent à une vie sous l’emprise de traitements lourds d’effets secondaires…

    Pour aller plus loin :

    Closing the Tavistock is an important step

    >>> Lire l'article sur : Quillette

  • Le Concile de Trente et la liturgie (1542-1563)

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    Suite du cours d'histoire de la liturgie, 17 : Le Concile de Trente et la liturgie (1542-1563) (45 mn) 

    https://youtu.be/f_fEQl-Kicg  

    30 ans après la réforme de Luther, et de manière poussive, un concile est convoqué. Les questions touchant à la réforme liturgique ne sont abordées pleinement qu’au cours des dernières sessions, (1562-1563). Questions posées : Faut-il une totale uniformité liturgique ou la conservation des anciens missels ? Faut-il tout récrire ex Nihilo ou s’appuyer sur l’ancien ? Finalement, on demande au pape de finaliser ce travail (1568-1570). Il en sort ce qu’on appelle le Missel « romain » (saint Pie V). Il n’est en fait pas si romain que cela (Influence franco-germanique, sacramentaires romains gallicanisés, influence de la liturgie dominicaine). 

    Quelques réformes : sanctoral allégé ; nombreuses octaves supprimées ; Liturgie mise à l’abri des erreurs du Protestantisme ou de l’Anglicanisme ; Rubriques amplement développées (au risque de scléroser le rituel). 

    Quel accueil est réservé au nouveau missel tridentin qualifié de « romain » ?  

    Beaucoup d’évêques s’appuient sur la permission de la bulle « Quo primum » (1570) pour conserver les rituels âgés de plus de 200 ans. Puis au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les papes réalourdissent la liturgie en ajoutant leurs dévotions privées. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Le martyre de saint Jean-Baptiste (29 août)

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    johnbaptistbeheading6.jpgA Castel Gandolfo, lors de l'audience générale du mercredi 29 août 2012, Benoît XVI évoquait le martyre du Précurseur :

    Chers frères et sœurs,

    En ce dernier mercredi du mois d’août, est célébrée la mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dans le calendrier romain, il s’agit de l’unique saint dont on célèbre tant la naissance, le 24 juin, que la mort survenue par le martyre. La fête d’aujourd’hui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, dans laquelle, dès le milieu du ive siècle, on vénérait sa tête. Le culte s’étendit ensuite à Jérusalem, dans les Églises d’Orient, sous le titre de Décollation de saint Jean-Baptiste. Dans le Martyrologe romain, il est fait référence à une deuxième découverte de la précieuse relique, transportée, pour l’occasion, dans l’église Saint-Sylvestre au campo Marzio, à Rome.

    Ces petites références historiques nous aident à comprendre combien la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Les Évangiles mettent très bien en évidence son rôle en référence à Jésus. En particulier, saint Luc raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Évangile d’aujourd’hui. Jean-Baptiste commence sa prédication sous le règne de l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus Christ, et la claire invitation qu’il adresse à la foule venue l’écouter est celle de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tortueux de sa vie à travers une conversion radicale du cœur (cf. Lc 3, 4). Mais Jean-Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence, la conversion, mais, en reconnaissant Jésus comme « l’Agneau de Dieu » venu ôter le péché du monde (Jn 1, 29), il a l’humilité profonde de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, se mettant de côté afin que le Christ puisse grandir, être accueilli et suivi. Comme dernier acte, Jean-Baptiste témoigne par le sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni faire marche arrière, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Saint Bède, moine du ixe siècle, dit dans ses homélies : « Saint Jean donna sa vie pour [le Christ], même si l’on ne lui ordonna pas de renier Jésus Christ, on lui ordonna uniquement de taire la vérité » (cf. Hom. 23 : ccl 122, 354). Et il ne taisait pas la vérité et ainsi, il mourut pour le Christ qui est la Vérité. Précisément pour l’amour de la vérité, il ne fit pas de compromis et n’eut pas peur d’adresser des paroles fortes à ceux qui avaient égaré la voie de Dieu.

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  • Shia LaBeouf : son interprétation de Padre Pio à l'écran l'a conduit à un nouvel amour de la foi catholique

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    De Joe Bukuras sur Catholic News Agency :

    Abel Ferrara on Shia LaBeouf As a Saint in 'Padre Pio': Watch Trailer -  Variety

    Shia LaBeouf embrasse la foi catholique : Voici ce que nous savons
     
    27 août 2022

    Shia LaBeouf, un acteur connu pour ses rôles dans des films tels que "Transformers" et "Fury", a fait les gros titres cette semaine pour les détails personnels qu'il a partagés sur la façon dont son interprétation de Padre Pio à l'écran l'a conduit à un nouvel amour de la foi catholique.

    Dans une interview de 80 minutes avec l'évêque Robert Barron du diocèse de Winona-Rochester et des ministères Word on Fire, LaBeouf a longuement parlé de son appréciation des œuvres de Saint Augustin et de Thomas Merton, de sa dévotion à la messe traditionnelle en latin, de la paix qu'il ressent lorsqu'il prie le chapelet et de son expérience de recevoir la Sainte Eucharistie pour la toute première fois.

    "Je commence à en ressentir un effet physique", dit-il en parlant de la communion. "Je commence à ressentir un répit et à avoir l'impression d'être régénéré, et je commence à l'apprécier à tel point que je ne veux plus jamais m'en passer."

    Bien que révélatrice - et peut-être surprenante, venant d'une grande star hollywoodienne - l'interview n'a pas répondu de manière concluante à une question que beaucoup de ses fans catholiques se posent : Shia LaBeouf s'est-il formellement "converti au catholicisme", comme l'ont rapporté Fox News et d'autres médias laïques.

    Pour mieux comprendre les étapes nécessaires à l'entrée dans l'Église catholique et le cheminement spirituel de l'acteur, CNA a parlé à un avocat canonique et à un frère franciscain qui s'est lié d'amitié avec LaBeouf pendant son projet de film "Padre Pio". Voici ce que nous avons découvert.

    Bien qu'il ait fait sa bar-mitsva à l'âge de 13 ans, il n'a jamais pleinement embrassé la foi juive de sa mère, a-t-il dit à Barron.

    Malgré ses succès en tant qu'acteur, sa vie était tumultueuse. Ayant eu de multiples démêlés avec la justice, il fait actuellement l'objet d'un procès intenté par son ex-petite amie qui l'accuse d'être violent.

    Séparé de sa mère à cause de sa spirale descendante, LaBeouf a dit à Barron qu'il avait atteint le point où il désespérait de vivre, disant "Je ne veux plus être ici".

    M. LaBeouf a déclaré qu'il croyait que Dieu s'était servi de son empressement à ressusciter sa carrière cinématographique en perte de vitesse pour le mettre sur la voie de la guérison et de la paix personnelle.

    Le tournant a été une offre pour jouer le rôle principal dans le nouveau film d'Abel Ferrara, "Padre Pio", dont la première a lieu au festival du film de Venise la semaine prochaine et qui sort officiellement le 9 septembre, selon imdb.com.

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  • Messe en souvenir du roi Baudouin – 17 septembre à Laeken

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    Messe en souvenir du roi Baudouin – 17 septembre à Laeken

    Église Notre-Dame de Laeken  17 septembre à 11h00

    Comme chaque année, la paroisse Notre-Dame de Laeken souhaite se souvenir du roi Baudouin (7 septembre 1930 – 31 juillet 1993), cinquième roi des Belges, et oncle du roi actuel, Philippe.

    Le samedi 17 septembre 2022, à 11h, nous prierons et célébrerons l’eucharistie en sa mémoire.

    Cette eucharistie sera présidée par Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, avec la participation de l’ensemble vocal « la Chorale du Mardi » sous la direction de Fabrice van de Putte.

    L’abbé Jean-Jacques Sanza, curé, la paroisse et les membres du comité organisateur sont heureux de vous inviter à cette célébration.

    ORGANISATEUR : Comité organisateur de la messe en souvenir du roi Baudouin

  • Quand Mgr Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, touche le fond

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    250.000. Ce sont plus ou moins les vocables de la langue italienne, ils sont nombreux, mais ils ne suffisent pas à commenter de manière adéquate les propos de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, concernant la loi 194, la loi qui a légitimé l’avortement provoqué dans notre pays.

    Hier, lors d’une émission sur la RAI , la présentatrice a demandé à Mgr Paglia, l’un des invités présents, ce qu’il pensait de l’avortement, entré dans le débat politique en vue des élections. Paglia répond : « Je pense que la loi 194 est désormais un pilier de notre vie sociale » . Sic. Le meilleur commentaire serait une page blanche, mais nous avons l’obligation – et le déplaisir – de commenter

    Nous avons touché le fond, nous sommes à un point de non-retour, au point zéro de la moralité, de la foi, du raisonnable et de la cohérence. Nous avons le président d’une académie fondée pour protéger la vie qui protège une loi qui détruit la vie. C’est comme si le président de l’organisation juive Anti-Defamation League se déclarait en faveur de l’holocauste. Ce serait une contradiction dans les termes, un oxymore vivant. Si le principal représentant de la principale institution du Vatican fondée pour s’opposer, entre autres phénomènes sociaux contraires à la vie, à l’avortement, défend l’avortement, cela signifie que, du point de vue humain, nous avons maintenant atteint au sein de l’Église un renversement total des principes moraux catholiques, une révolution radicale de la doctrine. Paraphrasant l’archevêque Giacomo Biffi, nous pourrions dire que le bateau de Pierre ne coulera pas, mais que ses occupants semblent tous s’être noyés.

    La loi 194, qui a permis de tuer, oui de tuer, plus de 6 millions d’enfants, est pour Paglia un pilier, si fondamental que, quand la présentatrice lui a demandé si la loi 194 était en discussion, le monsignore a répété : « Non, mais absolument, absolument ! » C’est la 194 qui devient un absolu moral, pas l’avortement. La 194 ne peut donc pas être touchée. Désolé de le dire, mais c’est ainsi que parlent les pro-avortement. Comment est-il possible de défendre un instrument de mort ? Un athée rationnel ne devrait pas le faire. C’est encore plus vrai pour un croyant. Encore plus pour un chrétien, un catholique. Encore plus un homme d’église. Encore plus un évêque ou un archevêque comme dans le cas de Paglia. Plus encore enfin le responsable de la pastorale de la vie au niveau mondial. En rappelant une réflexion de l’Académie pontificale pour la vie elle-même sur le thème de la collaboration (Réflexions morales sur les vaccins préparés à partir de cellules de fœtus humains avortés, 5 juin 2005), nous devons, hélas, conclure que Mgr Paglia, avec ces mots, a exprimé une collaboration formelle avec le mal parce qu’il considère qu’une loi injuste est juste, parce qu’il approuve le raisonnement de cette loi : il est légitime de tuer les enfants à naître.

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  • Des cardinaux créés pour assurer la continuité du pontificat actuel

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Le pape François crée des cardinaux pour assurer sa continuité

    (Jean-Marie Guénois, Le Figaro) 

    Analyse - Le pape ne compte pas renoncer à sa charge: il prépare avec soin sa succession afin de faire perdurer la ligne de son pontificat. --  Le pape François ne prend certes jamais de vacances mais sa «rentrée» 2022 sera l’une des plus actives du pontificat. À 85 ans, il inaugure samedi une séquence de quatre journées très denses, centrées - sans le dire - sur sa… succession.

    Premier acte, la création samedi de vingt nouveaux cardinaux ; acte II, la visite, dimanche, dans la ville d’Aquila, de la tombe de Célestin V, seul pape de l’histoire - avec Benoît XVI désormais - qui a démissionné. Enfin, scène finale, lundi et mardi, un conseil à huis clos quasi inédit de tous les cardinaux pour débattre et leur expliquer la réforme de la curie romaine ainsi que la nouvelle gouvernance de l’Église.

    Ce faisant, François préparerait-il l’annonce de sa renonciation? C’est hautement improbable. Il a mis les points sur les i en rentrant du Canada il y a un mois. Il a reconnu «sincèrement» que c’était une «option normale» mais qu’il n’avait aucune «envie de penser à cette possibilité». Un message qu’il répète depuis son élection, le 13 mars 2013.

    Pour ce pragmatique, tout dépendra des circonstances de sa santé car il envisage tout autant l’option de demeurer pape jusqu’à la fin. D’autant que François attaque à présent l’œuvre majeure de son pontificat. Celle du passage d’une Église hiérarchique à une Église «synodale». C’est-à-dire démocratique et décentralisée. Soit un profond changement de culture ecclésiale, visant à mettre fin au «cléricalisme», le pouvoir des prêtres et des évêques, dans l’Église. Vendredi, le cardinal Mario Grech, un Maltais, en charge du «Synode sur la synodalité», l’a ouvertement reconnu: il a présenté à la presse, comme une sorte d’introduction à ce long week-end, l’état de la consultation mondiale sur cette réforme centrale. Mais elle ne sera seulement discutée sur le fond à Rome qu’en octobre 2023. Quant aux réformes subséquentes, elles n’interviendront pas avant début 2024.

    Le rythme effréné des «consistoires»

    François n’est donc pas sur le départ mais il prépare minutieusement sa succession pour que perdure l’orientation qu’il donne à l’Église catholique. Deux faits indéniables le démontrent. D’une part, le rythme des «consistoires», nom donné à ces cérémonies où des évêques sont créés cardinaux. Le quorum théorique prévu pour élire le pape est de 120 cardinaux, âgés de moins de 80 ans. Comme tous vieillissent ou meurent, il faut les renouveler en convoquant des consistoires. En vingt-cinq ans de pontificat, Jean-Paul II a lancé neuf consistoires. En huit ans de pontificat, Benoît XVI en a ordonné quatre. En neuf années et demie, François en a convoqué huit. Soit deux fois plus que Benoît XVI et trois fois plus que Jean-Paul II. À l’évidence, cette précipitation entendait modifier au plus vite le visage du Sacré Collège, ainsi que l’on appelle l’assemblée des cardinaux.

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