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  • Le pape se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 31 janvier au 5 février 2023

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    De Vatican News :

    Le programme du Pape au Congo et au Soudan du Sud

    François se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 31 janvier au 5 février 2023. La Salle de presse du Saint-Siège a publié ce jeudi le programme de ce voyage apostolique. Le Pape avait reporté ce déplacement tant attendu par les populations locales à cause de ses ennuis de santé. L’étape à Goma a été supprimée.

    «Repousser n’est pas annuler» avait déclaré Matteo Bruni, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège lors de l’annonce du report du voyage du Pape François en RDC et au Soudan du Sud, le 10 juin dernier. Convaincu par ses médecins de renoncer à effectuer ce long déplacement en juillet comme c’était prévu en raison de ses problèmes au genou, le Saint-Père n’avait pas renoncé à visiter ces deux pays africains. Après ses voyages au Canada, au Kazakhstan et à Bahreïn, il va donc pouvoir se rendre à Kinshasa et à Djouba, les deux principales étapes de cette mini-tournée. Concernant le Soudan du Sud, il s’agit même d’un pèlerinage œcuménique de paix. L’étape prévue initialement à Goma en juillet n’a pas été maintenue.

    Le mardi 31 janvier, le Pape quittera Rome pour Kinshasa. À son arrivée, après la visite de courtoisie au président Tshisekedi, il rencontrera les autorités, la société civile et le corps diplomatique au palais de la Nation et y prononcera un discours.

    Le lendemain, 1er février, il célébrera la messe à l’aéroport Ndolo dans la matinée. Dans l’après-midi, il rencontrera des victimes des violences dans l’Est du pays et des représentants de certaines œuvres caritatives, l’occasion pour lui, à chaque fois, de prononcer un discours.

    Le 2 février, une rencontre entre le Pape et les jeunes et les catéchistes est prévue au stade des Martyrs. L’après-midi, il participera dans la cathédrale Notre-Dame-du-Congo à une rencontre de prière avec les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et les séminaristes, avant de s’entretenir en privé avec les jésuites du Congo.

    Le 3 février, avant de quitter la RDC, il s’entretiendra avec les évêques congolais au siège de la CENCO, la conférence épiscopale du pays. Il prendra ensuite l’avion pour Djouba, la capitale du Soudan du Sud, voyage qu’il effectuera en compagnie de l’archevêque de Canterbury et du modérateur de l’assemblée générale de l’Église d’Écosse.

    Dans l’après-midi, il aura un entretien avec le président sud-soudanais, et avec les vice-présidents. Il s’exprimera en public devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique.

    Le samedi 4 février, François parlera aux évéques, aux prêtres, aux diacres, aux personnes consacrées et aux séminaristes en la cathédrale Sainte-Thérèse dans la matinée, avant de recevoir en privé les jésuites du pays. L’après-midi, il prendra la parole devant des personnes déplacées avant de participer à une prière œcuménique au mausolée John Garang.

    Dimanche 5 février, avant de reprendre l’avion pour Rome en fin de matinée, il célébrera la messe et récitera l'angélus, toujours au mausolée John Garang.

  • Les groupes pro-vie et pro-famille bloqués lors d'une prochaine conférence de l'ONU ?

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    D'Austin Ruse sur le Friday Fax (C-Fam) :

    Un comité de l'ONU s'apprête à bloquer les pro-vie

    1er décembre 2022

    Le Comité des ONG de la Commission de la condition de la femme de l'ONU a publié des directives de participation qui auront pour effet de bloquer les groupes pro-vie et pro-famille lors d'une prochaine conférence de l'ONU. Les dirigeants des groupes pro-vie et pro-famille pensent que ces directives ont été créées précisément pour les empêcher de participer à la prochaine Commission sur le statut de la femme.

    Appelées "Directives et principes de sécurité virtuelle", le Comité des ONG affirme qu'elles visent à garantir que "chacun vive une expérience enrichissante lors du Forum virtuel des ONG sur la CSW". Leur objectif est de "rendre cette plateforme aussi inclusive et productive que possible..."

    Certaines directives ne prêtent pas à controverse, telles que "construire une culture d'excellence, de compassion, d'intégrité et d'honnêteté." De plus, "permettez à tout le monde de participer. Ne dominez pas la conversation et respectez les limites de temps" et "faites preuve d'empathie envers les autres participants".

    Mais il y a aussi l'obligation de reconnaître "l'existence du sexisme, du racisme, du classisme, de l'hétérosexisme, de la transphobie, de la domination globale du Nord et d'autres formes institutionnelles d'oppression." Certains de ces éléments sont en grande partie les mots et les phrases idéologiquement chargés de la gauche sexuelle.

    Les participants ne peuvent pas non plus utiliser "un langage offensant lié au genre, à l'identité et à l'expression de genre, à l'orientation sexuelle, au handicap, à la maladie mentale, à l'apparence physique, à l'affiliation politique, à l'âge, à la race, à l'origine nationale et/ou ethnique, au statut d'immigration, à la langue, à la religion ou à l'indigénéité".

    Les participants sont tenus "d'utiliser un langage accueillant et inclusif". Vraisemblablement, cela signifie utiliser les "pronoms préférés" de quelqu'un, une exigence qui contraindrait le discours et violerait donc la liberté religieuse des croyants chrétiens orthodoxes.

    Et puis il y a l'interdiction de "l'intimidation délibérée", une admonition qui semble ne fonctionner que dans un sens. L'année dernière, lors d'un événement préparatoire à la CSW parrainé par ONU Femmes, les gouvernements du Danemark et du Costa Rica et l'ONG CSW, le vice-président exécutif de C-Fam a été attaqué par un groupe mondial de défense de l'avortement. Un représentant de l'Association pour les droits de la femme dans le développement (AWID) a demandé l'expulsion de tous les "infiltrés anti-droits" des Nations unies.

    Bien que les directives semblent ne concerner qu'une plate-forme virtuelle pour la prochaine Commission de la condition de la femme, l'une des plus grandes et des plus importantes réunions de commission au siège de l'ONU, lorsque C-Fam a demandé à accueillir un événement parallèle à la prochaine conférence, ces directives étaient jointes.

    Le Comité des ONG de la CSW est une créature d'ONU Femmes, qui est une bureaucratie massive avec un conseil d'administration composé d'États membres de l'ONU. Il semble donc que les directives émanent des gouvernements. Le problème est que beaucoup, sinon la plupart, des États membres de l'ONU n'accepteraient jamais certaines de ces directives et ne seraient donc pas admis dans la partie ONG de la Commission.

    La Commission de la condition de la femme est une réunion annuelle des États membres des Nations unies qui, dans les années pré-covid, rassemblait des milliers de participants non gouvernementaux. Les 5 000 participants sont généralement issus de groupes féministes radicaux, mais des groupes pro-vie ont également participé. Outre la négociation entre les États membres, il y a des dizaines de panels produits par des groupes non gouvernementaux. Au fil des ans, les groupes pro-vie ont été autorisés à organiser des panels, mais cela est devenu de plus en plus difficile à mesure que les féministes idéologiques répriment les opinions dissidentes.

    Aujourd'hui, il semble qu'elles présentent la dissidence comme un danger pour les autres participants et qu'elles cherchent à supprimer complètement les voix pro-vie et pro-famille.

    Les ONG pro-vie et pro-famille réfléchissent à leur plan d'action, qui devrait inclure au moins une plainte formelle auprès d'ONU Femmes. Les pro-vie n'ont pas l'espoir que l'ONU Femmes s'en préoccupe. Après que Lisa Correnti de C-Fam ait été harcelée l'année dernière, ONU Femmes n'a même pas reconnu la plainte.

    Les pro-vie espèrent que les États membres de l'ONU interviendront.

  • 15.000 jeunes Vietnamiens réunis pour vivre et annoncer la foi

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Plus de 15 000 jeunes catholiques vietnamiens rassemblés dans le diocèse de Hung Hoa

    1/12/2022

    Les 25 et 26 novembre dans la province de Phu Tho, dans le diocèse de Hung Hoa, plus de 15 000 jeunes catholiques de 11 diocèses du nord du Vietnam ont participé au 18e Rassemblement de la jeunesse du nord. Des groupes de cinq diocèses du sud du pays ont également rejoint la rencontre, organisée sur le thème « Aller vers les périphéries ». Mgr Joseph Vu Van Thien, archevêque de Hanoï, a appelé les jeunes participants à « vivre et annoncer la foi », en particulier dans les régions reculées du plus grand diocèse du pays.

    Le 26 novembre lors du 18e Rassemblement de la jeunesse du nord, qui a eu lieu au temple national Hung dans la province de Phu Tho.

    Plus de 15 000 jeunes catholiques venus de 11 diocèses vietnamiens ont participé au 18e Rassemblement de la jeunesse du nord (Northern Youth Gathering), qui a eu lieu les 25 et 26 novembre au temple national Hung dans la province de Phu Tho, dans le diocèse de Hung Hoa. Ils ont également été rejoints par des groupes de jeunes de cinq diocèses du sud du pays.

    Durant la rencontre, Mgr Joseph Vu Van Thien, archevêque de Hanoï, leur a confié qu’en se rassemblant sur ce site du nom des rois Hung, considérés comme les fondateurs du pays, les jeunes participants sont appelés à vivre et annoncer la foi catholique et à rester unis avec la nation vietnamienne. Mgr Thien a ajouté qu’évangéliser, ce n’est pas seulement accueillir de nouveaux membres mais aussi montrer un visage positif, joyeux et vivant de l’Église, en faisant en sorte que d’autres personnes s’intéressent à ses enseignements.

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  • Liturgie : ce qu’aurait dû être la liturgie eucharistique après Vatican II (1965 et suite) (Denis Crouan) 

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    Liturgie 28 : Ce qu’aurait dû être la liturgie eucharistique après Vatican II (1965 et suite) (65 mn) 

    https://youtu.be/eHClmzqoBJ4   

    Le docteur Denis Crouan aborde maintenant l’après Concile. Et d’abord, ce qu’il aurait dû se passer. On l’a dit, en ce qui concerne l’Ordo de la messe, tout en gardant fidèlement la substance des rites, on les a simplifiés. Aucune rupture n’était demandée. La liturgie restait centrée sur l'union à Dieu. Nous abordons les quatre points suivants :  

    1. L’AMÉNAGEMENT DU SANCTUAIRE
    2. LA LANGUE LITURGIQUE, LES CHANTS, L’ORIENTATION.
    3. LES GESTES ET LES ATTITUDES
    4. LE DEROULEMENT D’UNE MESSE PAROISSIALE

     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • L'état avancé de sécularisation de la plupart des sociétés européennes constitue le terrain le plus fertile pour le développement d'un climat anti-chrétien

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Les nouveaux visages de la persécution des chrétiens en Europe

    La France compte le plus grand nombre de crimes haineux contre les chrétiens - qui restent la communauté religieuse la plus ciblée du pays - suivie par l'Allemagne, l'Italie et la Pologne, selon un récent rapport annuel.

    30 novembre 2022

    L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC Europe) a constaté dans son dernier rapport pour l'année 2021 que la pression sociale et la censure visant les chrétiens en Europe s'intensifient et prennent différents aspects.

    Pour le président de cette organisation non gouvernementale basée à Vienne, le préjugé général contre l'engagement religieux parmi les élites européennes est responsable d'une grande partie de l'intolérance et de l'hostilité sociale croissantes dont sont victimes les chrétiens.

    Comme les années précédentes, la France enregistre le plus grand nombre de crimes de haine contre les chrétiens - qui restent la communauté religieuse la plus ciblée du pays -, suivie par l'Allemagne, l'Italie et la Pologne.

    Selon les auteurs de l'étude, qui a recensé 519 crimes de haine anti-chrétiens dans 19 pays européens, ces chiffres sont probablement largement sous-estimés en raison du nombre limité de chrétiens qui signalent les attaques dont ils sont victimes.

    Bien que le vandalisme, le vol et la profanation soient les crimes haineux documentés les plus courants, quatre personnes ont été tuées en haine de la foi et 14 ont été agressées physiquement en 2021. Les chiffres du rapport ont révélé une diminution globale du nombre de crimes haineux par rapport à 2020, ce qui contraste avec l'augmentation de l'intolérance dans la durée.

    Cette circonstance a été l'occasion pour OIDAC Europe de réaffirmer que, si les chrétiens sont confrontés à des formes plus graves de persécution pour leur foi dans d'autres parties du monde, la persécution qui a lieu en Europe, bien que plus sous-jacente et subtile - et se manifestant souvent par l'exclusion sociale, la censure ou la discrimination - ne doit pas être sous-estimée, car elle a des conséquences très profondes sur la vie quotidienne des chrétiens et sur la transmission de la foi aux générations futures.

    Le cardinal africain Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a souligné cette même réalité dans une interview avec EWTN News diffusée le 27 novembre.

    "Les menaces contre la liberté religieuse prennent de nombreuses formes. D'innombrables martyrs continuent de mourir pour la foi dans le monde entier", a commenté le cardinal Sarah. "Mais la liberté religieuse est également menacée en Occident".

    "Il ne s'agit pas souvent d'une menace ouverte, ou d'une haine de la foi", a-t-il ajouté, mais d'un "parti pris implicite contre le christianisme."

    Les dégâts de la sécularisation

    L'état avancé de sécularisation de la plupart des sociétés européennes constitue le terrain le plus fertile pour le développement d'un climat anti-chrétien. Ce phénomène, qui se distingue de la séparation formelle entre l'État et l'Église, a pour effet d'éliminer la religion de toutes les autres sphères de la société, la reléguant exclusivement à la sphère privée.

    "De plus en plus souvent, le principe de séparation entre l'Église et l'État est compris à tort comme exigeant une séparation entre la foi et la politique, de sorte qu'il est de moins en moins acceptable de fonder ses positions politiques sur des convictions religieuses", écrit dans le rapport Dennis Petri, expert dans le domaine de la liberté religieuse.

    M. Petri était également l'un des principaux experts du rapport de juin 2022 sur le phénomène croissant de l'autocensure dans le monde chrétien. Ce rapport a été produit par un certain nombre d'organisations chrétiennes internationales, dont l'OIDAC.

    Ce rapport a montré que la montée de l'intolérance laïque avait pour effet de générer un "effet de refroidissement", qui poussait de nombreux chrétiens à s'abstenir d'exprimer leurs opinions et leurs croyances en public. Outre la pression sociale, les actions en justice engagées contre les chrétiens pour limiter leur liberté d'expression ont un impact délétère sur la liberté de religion ainsi que sur la propagation et le maintien de la foi.

    Parmi les 2021 affaires les plus médiatisées figure celle de la députée et ancienne ministre finlandaise Päivi Räsänen, une chrétienne autoproclamée qui a fait l'objet de poursuites pénales pour avoir publiquement remis en question le soutien officiel de l'Église luthérienne de son pays à l'événement "Pride 2019", citant la Bible à l'appui de sa position. Selon les auteurs du rapport de l'OIDAC, des cas comme celui de Räsänen "envoient un message effrayant aux chrétiens, laissant entendre que l'expression de leurs opinions s'accompagne d'un risque d'exclusion sociale, de préjudice professionnel, voire de poursuites judiciaires."

    Commentant les conclusions du dernier rapport dans une interview accordée au Register, Martin Kugler, chef de l'OIDAC, a averti que les nouvelles lois sur les discours de haine dans les pays occidentaux génèrent une tendance dangereuse selon laquelle "certains groupes peuvent accuser les chrétiens de discours de haine pour avoir partagé leurs croyances sur le mariage et la famille ou l'identité sexuelle selon l'éthique chrétienne."

    "Certaines de ces lois sont rédigées et interprétées de manière si large qu'elles sont facilement utilisées pour criminaliser les chrétiens", a-t-il ajouté.

    Normalisation de l'intolérance

    M. Kugler a ajouté que les milliers de cas graves ou très médiatisés de crimes de haine documentés dans leurs rapports au cours des dernières années confirment que le phénomène croissant du sécularisme radical est à la base d'une "intolérance séculaire" écrasante, qui se manifeste à la fois "dans les lois discriminatoires ou problématiques pour la liberté de religion, ainsi que dans le climat hostile envers les chrétiens dans les différentes sphères sociales."

    Notant l'interconnexion entre le climat social et les lois et décisions juridiques, il a fait valoir que les lois visant la liberté d'expression ou la liberté religieuse tendent à "normaliser" l'idée que les opinions chrétiennes ne sont plus acceptables dans la société, et que l'indifférence de diverses classes politiques européennes à l'égard de la persécution des chrétiens renforce un préjugé anti-chrétien dans l'opinion publique, donnant lieu à une intolérance séculaire encore plus grande.

    Kugler observe que, paradoxalement, cette intolérance laïque à l'égard des chrétiens s'accompagne d'une réticence généralisée à condamner le fanatisme religieux et les violences commises par les musulmans en Europe.

    "Il y a un étrange aveuglement face aux dangers réels et, en même temps, une réticence à voir les menaces qui pèsent sur la liberté religieuse et les autres droits de l'homme lorsqu'elles touchent les chrétiens", a-t-il déclaré.

    "Nous avons analysé un préjugé général spécifiquement contre l'engagement religieux chrétien parmi les élites européennes et encore plus si cet engagement chrétien est critique à l'égard des développements sociétaux dans le monde occidental", a-t-il poursuivi, notant que c'est particulièrement le cas lorsque la discussion touche des questions telles que le mariage et la famille, l'idéologie du genre, l'avortement, la dignité humaine dans la biotechnologie, la liberté d'expression et l'éducation.

    Kugler conclut : "une intolérance radicale se répand en Occident, notamment parmi de nombreux médias libéraux et de gauche - toujours 'au nom de la tolérance'."

    Solène Tadié Solène Tadié est la correspondante pour l'Europe du National Catholic Register. Elle est franco-suisse et a grandi à Paris. Après avoir obtenu une licence en journalisme à l'université Roma III, elle a commencé à faire des reportages sur Rome et le Vatican pour Aleteia. Elle a rejoint L'Osservatore Romano en 2015, où elle a successivement travaillé pour la section française et les pages culturelles du quotidien italien. Elle a également collaboré avec plusieurs médias catholiques francophones. Solène est titulaire d'une licence en philosophie de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin, et a récemment traduit en français (pour les Éditions Salvator) Défendre le marché libre : The Moral Case for a Free Economy du Père Robert Sirico de l'Acton Institute.

    Lire également : Norwegian bishop: Catholic life leads ‘to persecution to some degree in this fallen world’

  • Un "être humain" qui ne serait pas une personne ?

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Un être humain = une personne. Il n'y a rien à discuter

    1-12-2022

    Dans une interview en Amérique, le pape fait une distinction entre "être humain" et "personne". Une distinction inappropriée, car elle apporte un soutien à ceux qui soutiennent l'avortement, et également indéfendable dans son contenu. Il n'existe pas d'êtres humains non-personnels.

    François, répondant à une question sur l'avortement dans une interview publiée par la revue America des jésuites américains, a fait la différence entre " être humain " et " personne " : " Je ne dis pas une personne, parce que c'est contesté, mais un être humain ". Il a reproposé l'image, qu'il a utilisée à d'autres occasions, de l'assassin condamnant l'avortement, mais il a précisé qu'avec l'avortement on ne peut pas dire que l'on agit sur une personne, mais seulement sur un être humain. Cette distinction est non seulement inappropriée, étant donné qu'elle apporte soutien et inspiration à ceux qui soutiennent l'avortement, mais elle est indéfendable dans son contenu. En effet, on ne voit pas comment on peut avoir les caractéristiques d'un être humain autrement qu'en étant aussi une personne. Il n'y a pas d'êtres humains qui ne soient pas des personnes, ni de personnes qui ne soient pas des êtres humains (à part les anges et Dieu, bien sûr).

    La distinction de François exige certaines conditions impossibles : qu'un être humain puisse exister sans avoir la personnalité qui caractérise l'essence de l'être humain ; que la personnalité soit quelque chose qui s'ajoute plus tard et, par conséquent, qu'une chose puisse changer son essence de sorte que ce qui n'est pas une personne le devienne plus tard ; que la personnalité surgisse par évolution comme si elle existait en puissance dans une phase antérieure d'absence de personnalité. Mais procédons de manière analytique.

    Que signifie l'expression "être humain" ? Il désigne un être vivant qui appartient à l'espèce humaine. Que signifie le terme "espèce" ? Il désigne un niveau de réalité, un mode d'être propre aux individus qui partagent les mêmes caractéristiques essentielles. Quelles sont les caractéristiques essentielles ? Ce sont les conditions qui appartiennent à un certain être dans la mesure où elles sont propres à son essence ou à sa nature, conditions dont il ne peut être privé parce qu'il est " cette chose-là " précisément en raison de ces caractéristiques essentielles. Qu'est-ce que l'essence ? C'est le principe qui constitue cet être comme " cette chose-là ", qui fait qu'il est ce qu'il est et, comme tel, qu'il appartient à une certaine espèce. Toute chose qui est, est quelque chose, si elle est quelque chose elle a une essence, si elle a une essence elle est placée dans une espèce selon les caractéristiques de son essence. Enfin : quel est l'élément de l'essence de cet être que nous appelons homme qui le place dans sa propre espèce, c'est-à-dire dans l'espèce humaine ? Cet élément est l'intelligence, dont découlent d'autres propriétés, telles que la liberté, la volonté, la responsabilité, la conscience, la sociabilité, etc. Or, si l'expression "être humain" a ce sens, elle coïncide avec le concept de "personne", qui a lui aussi ce sens.

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  • Menace de schisme en Inde pour des raisons liturgiques

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    De Jorge Enrique Mújica sur zenit.org :

    Un demi-million de catholiques en danger imminent de schisme à cause de la liturgie

    Sept mois après l'entrée en vigueur de la nouvelle liturgie approuvée par le Synode catholique syriaque-malabar, 460 prêtres et au moins un demi-million de catholiques demandent que la forme liturgique antérieure à la réforme approuvée soit considérée comme une "variante liturgique".

    29 novembre 2022

    Un demi-million de catholiques indiens sont au bord du schisme avec l'Église et le pape en raison de conflits liés à la liturgie.

    Comme nous l'avons signalé dans un article d'avril 2022, l'Église catholique de rite syro-malabar a approuvé en août 2021 certains changements apportés à la liturgie de ce rite oriental de l'Église et a prolongé la date de Pâques 2022 pour que ces changements entrent en vigueur.

    Une partie de ces changements approuvés concernait la manière dont le rite syro-malabar célèbre la messe (holy qurbana). Cela a divisé la communauté, la plus grande communauté catholique de l'Inde. La division a été exacerbée pour une raison : le vicaire du cardinal George Alencherry, Mgr. Antony Kariyil, s'est prononcé contre les nouvelles dispositions liturgiques et la majorité de la population catholique du diocèse d'Ermakulam-Angamaly soutient le vicaire.

    Sept mois après l'entrée en vigueur de la nouvelle liturgie approuvée par le Synode catholique syro-malabar, 460 prêtres et au moins un demi-million de catholiques demandent que la forme liturgique antérieure à la réforme approuvée soit considérée comme une "variante liturgique". Ils ont même envahi et passé la nuit au domicile de l'archevêque à Kochi, la capitale économique de l'État du Kerala, dans le sud de l'Inde, où le rite catholique oriental a son principal siège.

    "Notre peuple, y compris les prêtres, ne quittera pas l'archevêché tant que nos demandes ne seront pas reconnues", a déclaré Riju Kanjookaran, porte-parole du Mouvement pour la transparence de l'archevêché (AMT), au média en ligne local Matters India. Les manifestants ne permettent pas non plus à l'administrateur apostolique, l'archevêque Andrews Thazhath, de pénétrer dans une quelconque partie de l'archidiocèse.

    "Nous avons plaidé pour la justice auprès du Vatican et du Synode de l'Église syro-malabare, mais tous deux sont inflexibles dans leur ego au lieu de nous écouter. Combien de temps pouvons-nous continuer ainsi ? Il devrait y avoir une fin, dedans ou dehors", a déclaré l'un des manifestants à la même source.

    En fait, à la fin du mois de mars 2022, le pape a exprimé son soutien aux réformes liturgiques à l'archevêque majeur de Siro-Malabar par l'intermédiaire du préfet du Dicastère pour les Églises catholiques orientales, le cardinal Leonardo Sandri. En effet, dans une lettre, le pape a déploré qu'" après le 28 novembre 2021, date retenue pour la mise en œuvre de la Sainte Qurbana ", et bien que 34 éparchies (le reste de celles qui composent ce rite de l'Église catholique) aient " mis en pratique la décision synodale ", l'" archiéparchie d'Ernakulam-Angamaly (...) a continué à faire valoir sa propre " particularité liturgique, fruit de la réflexion, mais isolée du reste de l'Église syro-malabare ".

    Et d'ajouter dans la missive qu'il avait envoyée à l'époque : "Il est bon que, en tant que croyants dans le Christ, nous nous interrogions sur notre façon d'agir, d'exprimer notre désaccord, d'accepter même l'effort et l'humiliation, de faire des pas en arrière", écrit le pape. Et il ajoute : "non pas selon un critère humain de victoire ou de défaite, d'un groupe sur l'autre, mais en regardant le Seigneur et en acceptant non seulement de célébrer sa Pâque mais de la vivre avec lui, en commençant par la tribulation et la Passion.

    Les protestations les plus récentes ont été déclenchées par l'archevêque Thazhath (qui est également le président de l'épiscopat catholique indien) qui a demandé au recteur de la cathédrale d'organiser la célébration d'une messe - selon la réforme approuvée par le synode - avec l'administrateur apostolique le 27 novembre. Une deuxième raison était liée à la demande faite au recteur du petit séminaire de l'archidiocèse de mettre en œuvre la nouvelle messe approuvée par le synode dans le séminaire.

    En bref, jusqu'à la réforme, le prêtre célébrait la messe face aux fidèles (comme dans le rite latin, qui est le rite majoritaire en Occident). Après la réforme, une partie de la messe se déroule dos aux fidèles. La réforme a été approuvée en août 2021 par le synode syro-malabar et est entrée en vigueur en novembre 2021 (avec une extension pour le plus grand archidiocèse, qui est celui auquel on s'oppose, pour un peu plus tard). 35 diocèses ont adopté la réforme, à l'exception de l'archidiocèse d'Ernakulam-Angamaly, qui est également le deuxième diocèse le plus peuplé de l'Église catholique en Inde, et le premier du rite syro-malabar : 10 % des 5,5 millions de catholiques.

    Jorge Enrique Mújica Diplômé en philosophie de l'Ateneo Pontificio Regina Apostolorum, à Rome, et collaborateur "chevronné" de la presse écrite et numérique sur les questions de religion et de communication. Sur son compte Twitter : https://twitter.com/web_pastor, il parle de Dieu et de l'internet et de l'Église et des médias : evangelidigitalización".

  • Angleterre : le nombre de musulmans a doublé en 10 ans, les chrétiens ne sont plus majoritaires

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Angleterre : le nombre de musulmans a doublé en 10 ans, les chrétiens ne sont plus majoritaires

    Le recensement 2021 effectué par l’institut national britannique des statistiques souligne aussi que la population blanche dans les villes principales du pays est passée sous la barre des 40%.

    Un recensement évocateur. Le rapport 2021 publié le 29 novembre par l’institut national britannique des statistiques a mis en lumière l’évolution de la population en Angleterre. Et le constat est sans appel, comme l’indique Le Point : le pays n’est plus une nation à majorité chrétienne. En effet, si les Chrétiens représentaient 59 % de la population en 2011, ils sont un peu plus de dix ans plus tard 46 %, soit moins de la moitié. Dans le même temps, la population blanche est passée sous la barre des 40% à Londres et Birmingham, les deux principales villes du pays. A contrario, le recensement souligne que la population musulmane a doublé en une décennie et demeure la deuxième religion du pays avec quatre millions d’individus musulmans. Quant au nombre de juifs, d’hindous et de bouddhiste, il reste plutôt stable.

    Convictions entamées

    En revanche, l’institut national britannique des statistiques souligne que le nombre d’athées a connu une forte progression depuis 2011, passant de 25 % à 37,2 %. La société multiculturelle d’outre-Manche a donc connu une nette évolution, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le Brexit a fortement diminué l’immigration des catholiques européens au profit de ceux du sous-continent indien et africain. Ensuite, les scandales à répétition au cœur de l’Eglise ont entamé les convictions de nombreux Chrétiens. « Le pays a fait une croix sur l’attachement automatique au christianisme. Nous devons mieux faire connaître la doctrine du Christ », a expliqué le révérend Stephen Cottrell, numéro deux de l’Église anglicane. Pour limiter le recul historique de la foi chrétienne en Angleterre, et alors que le nouveau roi Charles III s’est toujours dit défenseur de « toutes les fois », tout reste donc à faire.

    Source

  • Le crépuscule des mythes révolutionnaires

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    Dans cet article écrit pour Belgicatho, Paul Vaute explore quelques "illusions lyriques" d'hier et d'aujourd'hui, non sans souligner l'aveuglement de leurs chantres cléricaux.

       Il y a quelques semaines, dans un discours diffusé à la radio et à la télévision, le président du Nicaragua Daniel Ortega qualifiait l'Eglise catholique de "tyrannie parfaite". Rosario Murillo, sa très influente épouse – et vice-présidente du pays – en remettait une couche en dénonçant des "actions sataniques", rien moins, commises par l'épiscopat à l'encontre du gouvernement. Le pape François venait pourtant d'assurer que le dialogue était maintenu entre autorités religieuses et politiques à Managua…

       Quel dialogue, quand le nonce apostolique a été expulsé, quand un évêque est assigné à résidence, quand les religieuses prolongeant l'œuvre de mère Teresa en se consacrant aux soins des plus pauvres sont déclarées illégales, quand nombre de prêtres, de religieux, de chrétiens engagés sont harcelés par la police, emprisonnés, contraints à l'exil pour avoir dénoncé les exactions du pouvoir… ? En moins de quatre ans, les paroisses nicaraguayennes ont subi plus de 190 attaques et profanations[1]. Jusqu’à il y a peu, l'Eglise était seule à échapper encore partiellement au contrôle étroit exercé sur la société civile, lequel s'est resserré depuis les manifestations réprimées dans le sang en avril 2018 (plus de 350 morts). Cet espace est aujourd'hui réduit à la portion congrue.

       Ample, bien sûr, est la réprobation qu'expriment nos médias et nos ténors politiques devant la situation faite au plus vaste pays de l'Amérique centrale. Mais comment expliquer que les yeux aient tant tardé à s'ouvrir ? Au temps de la première la junte sandiniste dirigée par Ortega (1981-1990), il ne faisait pas bon, dans les milieux de la bien-pensance progressiste, formuler la moindre réserve à son égard. Qu'importaient l'état d'urgence, les libertés fondamentales déjà suspendues, la désorganisation économique liée à la collectivisation, la mise au pas du clergé non rallié à la cause, la fanatisation politique des jeunes déguisée en alphabétisation, la répression menée contre les indiens Miskitos jugés trop indépendants… Et qu'importait si l'appauvrissement du pays avait neutralisé fissa les effets bénéfiques des quelques réformes sociales du début. "Il faudra des années pour que le pays récupère seulement le niveau de 1979", affirmait le New York Times en septembre 1988. Alors que le PIB global était de trois milliards de dollars, la dette s'élevait à sept milliards, essentiellement dus à l'Union soviétique.

    Parmi les thuriféraires du premier pouvoir ortéguiste en Belgique, l'ONG catholique Entraide et Fraternité, dont les projets sont financés notamment par les campagnes du Carême de partage, occupait une place de choix. En 1983, le matériel d'animation édité par ses soins comprenait un calendrier fait de photos, de citations et de réflexions où était présenté, comme héros du combat pour le développement, le prêtre ministre nicaraguayen Ernesto Cardenal (on y trouvait aussi Gramsci!). Interrogé à ce propos, un responsable d'E&F estimait que personne "ne met en cause le choix qu'il a fait, j'en suis persuadé sans le connaître personnellement, de bonne foi, avec risque d'erreur, comme un témoignage de service rendu au peuple"[2].

    [1] Amélie BERTHELIN, "Nicaragua: l'Eglise à l'épreuve du couple Ortega", 4 oct. 2022, Aide à l'Eglise en détresse, https://aed-france.org/nicaragua-leglise-a-lepreuve-du-couple-ortega/.

    [2] La Libre Belgique, 5-6 nov. 1983.

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  • Le Sénat américain adopte le projet de loi sur le mariage entre personnes de même sexe

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    Le Sénat adopte le projet de loi sur le mariage entre personnes de même sexe, le renvoyant à la Chambre des représentants

    29 novembre 2022

    Le Sénat américain a voté mardi soir en faveur de la loi sur le respect du mariage (RFMA), renvoyant le projet de loi à la Chambre pour un vote final avant qu'il n'atteigne le bureau du président. 

    Ce projet de loi, qui abrogerait la loi de 1996 sur la défense du mariage (DOMA) et prévoirait la reconnaissance fédérale des mariages entre personnes de même sexe, a suscité des critiques de la part des dirigeants catholiques, qui estiment qu'il n'offre pas une protection juridique suffisamment forte aux personnes qui croient que le mariage est l'union d'un homme et d'une femme, comme l'enseigne l'Église catholique. 

    Le projet de loi actuel n'obligerait aucun État à autoriser les couples de même sexe à se marier, mais exigerait des États qu'ils reconnaissent tous les mariages - sans distinction de "sexe, de race, d'ethnie ou d'origine nationale" - contractés dans d'autres États. 

    Le projet de loi a bénéficié d'un soutien des deux partis et a été adopté par le Sénat le 29 novembre par un vote de 61 à 36, et va maintenant retourner à la Chambre. Si la Chambre adopte cette version amendée, le projet de loi ira sur le bureau du président Joe Biden pour sa signature, qu'il s'est engagé à donner. M. Biden a fait part de son soutien au mariage homosexuel pour la première fois il y a dix ans, ce qui le mettait en porte-à-faux avec les enseignements de sa foi catholique. 

    Le Sénat avait voté à 62-37 à la mi-novembre pour mettre fin au débat sur le projet de loi en atteignant le seuil requis de 60 voix. Douze républicains ont traversé l'allée pour se joindre à tous les démocrates du Sénat lors de ce vote, et le même nombre s'est joint au vote du 29 novembre.

    La version finale du projet de loi comprend un amendement des deux partis visant à garantir que les organisations religieuses à but non lucratif ne seront pas tenues de fournir des services, des installations ou des biens pour la célébration d'un mariage homosexuel. Elle prévoit également des protections de la conscience individuelle dans la mesure prévue par la Constitution et la loi fédérale, et précise que le projet de loi n'autorise pas le gouvernement fédéral à reconnaître le mariage polygame. 

    Le DOMA, que le présent projet de loi abrogerait, est une loi de 1996 signée par le président Bill Clinton qui définissait le mariage au niveau fédéral comme l'union d'un homme et d'une femme, réservant les avantages fédéraux aux couples hétérosexuels et permettant aux États de ne pas reconnaître les mariages homosexuels contractés dans d'autres États. Le DOMA a déjà été effectivement annulé par les décisions de 2013 et 2015 de la Cour suprême United States v. Windsor et Obergefell v. Hodges, qui ont légalisé le mariage homosexuel dans les 50 États. 

    En juillet, les évêques catholiques des États-Unis avaient exhorté les sénateurs à s'opposer à la loi sur le respect du mariage, exprimant leurs inquiétudes quant à l'effet du projet de loi sur la liberté religieuse de ceux qui tiennent à une définition traditionnelle du mariage. 

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  • Une vague abortiste déferle sur l'Europe

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    DE L'ESPAGNE À MALTE

    La vague d'avortement menace l'Europe

    30-11-2022

    Il y a la "liste noire" des médecins objecteurs dans un nouveau projet de loi espagnol, la constitutionnalisation possible de l'avortement en France et celle (ratée) au Royaume-Uni. Et encore : la poussée radicale en Hollande et la pression de l'Union européenne sur la Pologne et Malte pour libéraliser le meurtre des enfants à naître.

    L'odeur nauséabonde de l'avortement se répand dans toute l'Europe. En Espagne, en France, à Malte, aux Pays-Bas, en Pologne et au Royaume-Uni, la pression s'accentue pour légaliser le meurtre de la personne conçue in utero.

    La nouvelle loi espagnole sur l'avortement est presque prête, après que la Commission pour l'égalité du Congrès a approuvé le rapport sur le texte adopté (22 voix en faveur de Psoe, Unidas Podemos et alliés ; 15 membres de Pp, Vox et Ciudadanos contre). Maintenant, la soi-disant " loi organique sur la santé sexuelle et reproductive et l'interruption volontaire de grossesse ", promue par la leader incontestée de Podemos et ministre de l'égalité Irene Montero, devra être soumise à la plénière pour approbation finale, puis sera envoyée au Sénat pour approbation finale avant d'entrer en vigueur. Il ne devrait pas y avoir de surprise, étant donné une large majorité.

    Le projet de loi espagnol comporte trois nouveautés inquiétantes : les médecins objecteurs seront obligés de s'inscrire sur une liste publique et nationale, une sorte de "liste noire" qui a déjà été contestée par l'Agence nationale de protection des données ; les médecins objecteurs n'auront pas le droit de participer aux comités cliniques de leurs hôpitaux qui décideront des avortements pour raisons "médicales" (c'est-à-dire les avortements jusqu'à la 22e semaine de gestation ou même au-delà, à condition que le fœtus souffre d'"anomalies incompatibles avec la vie" ou d'une "maladie extrêmement grave et incurable"). La raison ? Les médecins objecteurs ne sont pas impartiaux.... Enfin, la loi permettra aux jeunes filles de 16 et 17 ans d'interrompre leur grossesse sans avoir à obtenir l'autorisation de leurs parents, sans modifier les délais (avortement gratuit jusqu'à la 22e semaine de gestation).

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  • Accompagner sans convertir : la façon de faire des évêques belges ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Accompagner sans convertir : la façon de faire des évêques belges

    30-11-2022

    La visite ad limina est désormais le prétexte pour entériner le bouleversement de la foi et de la morale au son des tapes (romaines) sur l'épaule. Pour dédouaner la bénédiction des couples homosexuels, le cardinal De Kesel s'appuie sur les propos du doyen de l'Institut Jean-Paul II au nom d'une ouverture à tout sauf à la conversion.

    Depuis quelque temps, les visites ad limina Apostolorum semblent être devenues une sorte de vitrine permettant aux évêques de relancer dans les médias de masse leur volonté d'aller droit au but dans le renversement de la foi et des mœurs. Une sortie communautaire à Rome avec une belle discussion avec le pape, qui semble donner une tape dans le dos à chaque fois pour confirmer les choix pastoraux les plus disparates. Les évêques allemands sont rentrés chez eux en disant que le pape les avait encouragés à maintenir les tensions et en rejetant la demande du cardinal Ouellet d'un moratoire sur les documents du Synodaler Weg.

    Une semaine à peine s'est écoulée et c'est au tour des évêques de Belgique, eux aussi ravis d'avoir un dialogue cordial avec le pape, après que certains des leurs, les évêques flamands, aient approuvé un rite de bénédiction des couples de même sexe. En fait, la visite ad limina était prévue pour la fin septembre ; on ne sait pas si cette initiative liturgique a suggéré au Saint-Siège qu'il était plus prudent de la reporter de quelques semaines. Le cardinal Jozef De Kesel, président de la Conférence épiscopale belge, a déclaré : "Nous avons parlé des couples homosexuels, nous avons parlé des viri probati, nous avons parlé de la possibilité du diaconat pour les femmes." Aucune mention de la réduction effroyable des ordinations sacerdotales et des catholiques assistant à la messe et aux sacrements.

    Concernant la bénédiction des couples homosexuels, Mgr De Kesel a expliqué que "ce que nous avons voulu faire, c'est structurer un peu la pastorale, de sorte que dans chaque diocèse, au sein de l'équipe de pastorale familiale, il y ait quelqu'un qui s'occupe du problème. À Rome, nous avons pu en parler et nous nous sommes sentis écoutés : cela ne veut pas dire que mon interlocuteur est nécessairement d'accord avec moi, mais nous avons pu en discuter. Nous devons aider ces gens, si nous ne les aidons pas, ils sont perdus". Et de toute évidence, la création d'une liturgie pour l'occasion est une façon de s'occuper un peu du problème.

    Au cas où il viendrait à l'esprit du lecteur bienveillant d'interpréter la préoccupation pastorale du prélat de la manière la plus chaste possible, c'est De Kesel lui-même qui dissipe tout doute sur ce que l'on entend par pastorale des couples homosexuels : "Peut-on demander à ces personnes de vivre dans la chasteté ? Il faut être réaliste...". Et il ajoute : "J'ai lu la position du président de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour la famille, Monseigneur Phlippe Bordeyne, selon laquelle personne ne peut être privé de la bénédiction de Dieu. Nous y reviendrons dans un instant.

    Le cardinal flamand en profite également pour repousser la question de l'ordination d'hommes mariés, "non pas pour changer la discipline de l'Église, le célibat ; mais dans certaines situations, pourquoi dire non à des viri probati ?". Or, le moins que l'on puisse dire est que De Kesel ne voit pas la contradiction logique de son affirmation ; car permettre l'ordination des viri probati, c'est précisément changer la discipline de l'Église sur le célibat.

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